Table des matières
- Monofil, tressé, quelles différences ?
- Comparaison de fil tressé et monofilament
- Les différentes aiguilles de suture
- Courbure et pratique chirurgicale
- Les différentes pointes d’aiguille
- Le fil résorbable et non résorbable, quelle composition pour quelles indications ?
- Les fils résorbables
- Les fils non résorbables
- Choisir sa suture et son matériel de suture
- Résumé
- Crédits de formation continue
- Choisir son matériel de suture
- Comment choisir son aiguille?
- Comment choisir le matériel de suture ?
- Comment choisir la taille des sutures ?
- Conclusion
- Mémo
- Annonce
- Documents utiles destinés aux patients devant subir une intervention chirurgicale
- Informations utiles après la chirurgie
Monofil, tressé, quelles différences ?
Les fils de suture peuvent présenter 2 structures différentes : monofil et tressé. Les monofilaments constituent en un cylindre compact tandis que les multifilaments ou fils tressés constituent en un assemblage de nombreux monofils fins organisés en tresse, en torsade ou torsade inversée. Toutes deux présentent des qualités organoleptiques plus ou moins élevées :
- Solidité : résistance à la traction, proportionnelle au diamètre
- Glissance : aptitude à glisser dans les différents tissus en limitant les traumatismes
- Elasticité : capacité d’un fil à s’allonger
- Souplesse : bonne tenue de nœud, maniable
Comparaison de fil tressé et monofilament
Qualité | Tresse | Monofilament |
---|---|---|
Résistance | + | + |
Tolérance | +/- | + |
Capillarité | + | – |
Glissance | +/- | + |
Souplesse | + | – |
Elasticité | – | – |
Tenue au noeud | + | – |
Les différentes aiguilles de suture
Les performances d’une aiguille vont se jouer sur 2 critères :
- Résistance : capacité à ne pas se tordre dans des conditions normales d’utilisation.
- Pénétration : capacité à traverser facilement les tissus sans les déchirer
Ces performances sont directement dépendantes de I ‘indication chirurgicale. En effet, la peau, les muscles, les tendons, des tissus vasculaires calcifiés ou au contraire fragilisés, sont autant de médias différents traversés par les aiguilles de sutures. Des aiguilles droite ou courbe sont parmi les critères les plus importants à choisir selon l’acte pratiqué :
Courbure et pratique chirurgicale
Courbure | Exemples d’indications |
---|---|
1/4 | Microchirugie |
3/8 | Approximer les berges désunies de structures planes facilement accessibles (peau) |
1/2 | Cavités profondes et espaces étroits |
5/8 | Cavité nasale |
1/2 courbe | Endoscopie |
Droite | Quand le tissu à suturer est facile d’accès et que la manipulation directe à la main peut se faire aisément |
Outre la courbure, la pointe d’une aiguille de suture vient également jouer un rôle essentiel dans votre sélection. Petit tour d’horizon sur les différentes formes de pointe et leurs indications :
Les différentes pointes d’aiguille
Pointe | Caractéristiques | Qualité | Indications | Schéma |
---|---|---|---|---|
Tapercutting | Pointe biseautée sur 3 faces et corps rond | Pouvoir de pénétration supérieure à la pointe ronde. | Tissus calcifiés et scléreux, prothèses tissées | |
Ronde | Pointe effilée et corps rond | Limite Ie traumatisme tissulaire | Tissus délicats et fragiles : péritoine, tractus digestif et urinaire, vaisseaux, tissus gynécologiques… | |
Triangulaire | Pointe aux 3 arrêtes tranchantes et corps triangulaire | Meilleure pénétration | Peau, paroi abdominale, tissus fibreux, ligaments | |
Spatulée | Pointe en spatule et corps carré | Pénétration tissulaire précise et aisée | Cornée, sclère | |
Mousse | Pointe arrondie non perforante et corps rond | Sécurité contre les risques de contamination par piqure | Tissus très fragiles : foie, reins… sur patients a risques |
On retrouve également aujourd’hui des aiguilles spécifiques apportant toujours plus de confort à vos patients :
- Aiguille Multipass : pointe profilée et affinée pour des points plus précis, améliorant le geste chirurgical. Acier Ethalloy, offrant une résistance à la déformation 40 % supérieure aux aciers classiques. Revêtement de silicone + additif, améliorant la pénétration de l’aiguille, même après de nombreux passages.
- Aiguille Tapercut : Corps rond et pointe triangulaire sur son extrémité. Partie triangulaire très acérée, mais de section inférieure au corps de l’aiguille, pour diminuer le traumatisme tissulaire. Pénétration facile de tous les tissus calcifiés ou kératinisés, les gencives fines ou abîmées, et les lambeaux d’épaisseur partielle.
- Aiguille Visiblack Laser : Corps rond pointe triangulaire, avec courbure 3/8 puis 1/2 à l’extrémité, indiqué notamment pour les passages interdentaires ou les zones peu accessibles. Longueur 20 mm, apportant une préhension à chaque passage, ni sur la pointe, ni sur la zone de sertissage.
- Aiguille Micropoint : Corps rond et pointe affûtée, spécialement conçue pour traverser les tissus résistants en réduisant les risques de traumatisme.
Le fil résorbable et non résorbable, quelle composition pour quelles indications ?
En fonction de l’acte chirurgical, vous opterez pour une ligature non résorbable pour les cicatrisations longues (chirurgie vasculaire, cardiaque, urologique) ou résorbable pour une utilisation très variée à cicatrisation de courte durée. Au-delà de ce critère, et en fonction de la facilité de procédure, la résistance, la sécurité que vous attendez d’une ligature, votre choix dépendra de la composition du fil de suture qui apportera un certain degré de souplesse, de capillarité ou de tolérance.
Les fils résorbables
Origine | Monofil/tressé | Composition | Qualités | Indications | Résorption complète | Pointe | Marque |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Synthétique | Tressé | Polyglactine 910 | Bonne tolérance, résorption accélérée | Ophtalmologie, microchirurgie vasculaire | 70 jours par hydrolyse | Triangulaire/Visiblack | Vicryl |
Synthétique | Monofil | Poliglecaprone 25 | Souple, bonne élasticité, antibactérien | Divers | Entre le 90e et le 120e jour | Triangulaire/ Multipass | Monocryl |
Synthétique | Monofil | Polydioxanone | Souple, résistant, bonne glissance | Chirurgie cardiovasculaire, microchirurgie, chirurgie ophtalmique | Entre 180 à 210 jours | Triangulaire | PDS |
Synthétique | Tressé | Acide polyglycolique (PGA) | Bonne glissance, capillarité diminuée, bonne tenue au noeud | Divers | Entre 60 et 90 jours | Triangulaire | Optime Safil |
Naturelle | – | Catgut (interdit en Europe) | – | – | – | – | – |
Les fils non résorbables
Origine | Monofil/tressé | Composition | Qualités | Indications | Pointe | Marque |
---|---|---|---|---|---|---|
Synthétique | Monofil | Polypropylène | Inaltérable, bonne tolérance | Chirurgie cardiovasculaire, ophtalmologie, neurochirurgie | Triangulaire/Tapercut/Visiblack/Micropoint | Ethicon Prolene |
Synthétique | Monofil | Polyamide (nylon) | Bonne tolérance et souplesse | Chirurgie digestive, vasculaire, traumatologie | Triangulaire/Multipass | Ethicon Ethilon Braun Flexocrin Péters Surgical Filapeau |
Synthétique | Tressé | Polyesters tressés | Bonne résistance et tolérance | Chirurgie cardiovasculaire, ophtalmologie, neurochirurgie | Triangulaire | Ethicon Ethibond Ethicon Mersutures |
Naturelle | Tressé | Soie | Souple, bonne tenue des nœuds | Chirurgie ophtalmologique, vasculaire | Triangulaire/Tapercut | Ethicon Soie Péters Surgical Archimed |
Choisir sa suture et son matériel de suture
Ecrit par [email protected] sur 2 février 2016. Publié dans Articles de Chirurgie, Articles Dr. Etchepareborde, Articles scientifiques, Publications, Système cutané
- Connaître les différents types de matériel de suture disponibles.
- Être capable de choisir son fil en fonction du tissu à suturer.
Auteur: Dr. S. Etchépareborde. 16-01-2014-
Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers, 29 avenue du Maréchal Joffre, 77100 Meaux.
E-mail: [email protected] article a été publié dans : Prat Vet (2013) 48: p 706-709
Déclaration publique d’intérêts sous la responsabilité du ou des auteurs : néant.
Résumé
Les fils de suture sont décrits selon trois caractéristiques : naturel ou synthétique, tressé ou monofilament, résorbable ou non. Il faut connaître les inconvénients et les avantages de chaque caractéristique afin d’utiliser le matériel le plus adéquat pendant une chirurgie.
Secondairement, c’est le choix du chirurgien qui prime en fonction de sa préférence quant à la mémoire de forme du fils, sa tenue de nœud, sa facilité de manipulation. Finalement, on pourra alors choisir entre différentes marques en fonction du coût.
Crédits de formation continue
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Choisir son matériel de suture
Le choix d’un matériel de suture comprend le choix de la composition du fil mais aussi la taille de l’aiguille, la forme de l’aiguille et le fait qu’elle soit montée ou non. En aucun cas, le prix du matériel utilisé n’est à prendre en compte. L’argent que l’on pense gagner en économisant sur le choix des sutures est, si l’on regarde de près, perdu durant les complications liées à ce mauvais choix (déhiscence, infection, péritonite) qui sont peu ou pas facturées au client. Le but de cet article est de décrire la théorie, ce qui devrait être fait idéalement et qui a priori sera suivi du minimum possible de complications.
En pratique, un mauvais choix de suture (fil tressé dans des plaies infectées, fil tressé pour l’intestin, fil à résorption rapide pour la ligne blanche,…) n’est heureusement pas toujours sanctionné d’une complication, mais celles qui surviennent peuvent être facilement évitées au moment de la chirurgie.
Comment choisir son aiguille?
Aiguille montée ou aiguille à chas
Le seul avantage des aiguilles à chas et donc des bobines de fils est le coût plus faible.
Au-delà du fait que le fil des bobines, s’il n’est pas stocké de manière convenable, peut s’altérer avant même son utilisation, les aiguilles à chas sont plus traumatiques que les fils montés.
Le diamètre de l’aiguille est beaucoup plus important que le fil et par définition, le fil est doublé au niveau du chas créant donc une brèche dans le tissu deux fois plus grande que nécessaire.
Se pose aussi le problème de la stérilité de l’aiguille ainsi que l’altération de sa pointe avec le temps.
Le type de l’aiguille
Deux critères sont à prendre en compte : la taille et la forme (ronde ou triangulaire).
■ La taille de l’aiguille ainsi que son ouverture est souvent inhérente à la suture choisie et à la taille de la suture.
La courbure de l’aiguille est indiquée par la proportion d’un cercle qu’elle représente (3/8, 1/2, 5/8).
La taille de l’aiguille indiquée sur la boîte correspond à la longueur de l’arc décrit par l’aiguille, de sa pointe à la jonction avec le fil.
Lorsqu’il est possible de choisir, c’est plus une question de choix personnel en fonction du confort d’utilisation.
■ La forme de l’aiguille est en revanche de première importance (Figure 1).
• L’aiguille ronde est peu traumatique et ne déchire pas les tissus.
C’est donc l’aiguille de choix pour tous les viscères. En effet, la moindre déchirure au passage du fil peut entraîner une fuite (contenu intestinal, urine) autour du fil.
En revanche, dès que le tissu à suturer devient plus riche en collagène (tendon, ligne blanche, peau), il peut être difficile de passer à travers avec une aiguille ronde et on préférera alors une aiguille
triangulaire.
• Les aiguilles triangulaires les plus utilisées sont dites “reverse cutting”.
La différence entre les aiguilles triangulaires “cutting” et “reverse cutting” tient à l’orientation du triangle formé par la section de l’aiguille.
Pour ces dernières, la base du triangle est orientée vers l’intérieur de la courbure de l’aiguille. De ce fait, le danger de couper à travers les tissus avec l’aiguille est nettement diminué et le trou formé par l’aiguille forme une large portion de tissu sur laquelle vient s’appuyer la suture.
Comment choisir le matériel de suture ?
Une pléthore de fils de suture nous est maintenant accessible et il est facile de s’y perdre.
Tous ces fils peuvent être classés dans 6 catégories suivant qu’ils soient tressés ou monofilament et naturel ou synthétique et résorbable ou non (Tableau 1).
Naturel ou synthétique ?
Les trois fils d’origine naturelle sont l’acier (utilisé en orthopédie), la soie (pour la chirurgie du canal artériel entre autres) et le catgut.
Nous ne pouvons que déconseiller l’utilisation du catgut. Ce fil a tendance à s’effilocher, il provoque des réactions inflammatoires importantes et sa résorption est difficilement prédictible et donc
souvent trop rapide .
De plus, le catgut n’existe pas en aiguille montée et est donc plus traumatique qu’un fil avec aiguille montée (cf. ci dessus).
Résorbable ou irrésorbable ?
Sauf pour certaines interventions spécifiques (colposuspension, shunt, canal artériel,…), l’utilisation des fils non résorbables est réservée à la fermeture de la peau.
Une exception à cette règle est l’utilisation de fils non résorbables pour la fermeture de la ligne blanche lorsque l’on s’attend à une cicatrisation prolongée (sepsis, Cushing, hypoprotéinémie) .
Idéalement, il ne faut pas utiliser de fils résorbables pour la peau : ils créent plus d’inflammation et la cicatrisation est donc plus longue et l’esthétique en souffre.
La perte de résistance et la résorption complète des fils résorbables sont détaillées (Tableau 2).
- Le polydioxanone a la résorption la plus lente, il peut donc être utilisé dans toutes les situations.
Néanmoins, une résorption si lente pour une suture sous-cutanée par exemple n’est pas forcément nécessaire et un fil à résorption rapide comme le polyglécaprone 25 peut être utilisé dans ce cas.
R : résorbable. NR : non résorbable. Entre parenthèses, derrière les noms déposés, figure la nature du fil. Seuls sont reportés ici les fils les plus couramment utilisés en médecine vétérinaire des petits animaux : le Tableau n’est ni exhaustif pour la nature des fils ni pour les noms déposés.
- Ce dernier (polyglécaprone 25) est le fil qui perd sa résistance le plus rapidement. Il est suffisant pour des sutures intestinales ou pour la vessie mais il ne résiste pas assez longtemps pour des pexies et il serait imprudent de l’utiliser pour la ligne blanche.
- Entre ces deux matériels, le glycomère 631 présente des délais intermédiaires en termes de perte de résistance et de résorption et peut donc être utilisé dans toutes les situations.
- La polyglactine 910 dont la résistance à 15 jours est comparable au glycomère 631 peut aussi s’utiliser dans de nombreuses situations, excepté la suture des organes creux, à cause de sa capillarité, et la suture cutanée comme tous les fils résorbables comme mentionné ci-dessus.
Tressé ou monofilament ?
Les avantages du fil tressé sont sa résistance à la traction et à la compression ainsi qu’une très bonne tenue du nœud et une facilité d’utilisation due à son manque de mémoire de forme .
En revanche, il est plus traumatique pour les tissus qu’un monofilament mais surtout il présente une certaine capillarité.
Cette dernière propriété permet la migration des bactéries avec les fluides le long de la suture et c’est pour cette raison que les fils tressés sont à déconseiller pour toutes sutures de viscères creux.
De même, l’utilisation de fils tressés pour la suture de peau est associée avec une plus grande inflammation et permet aux bactéries de migrer de l’extérieur vers l’intérieur de la plaie.
Comment choisir la taille des sutures ?
Il est intéressant de constater que dans les cas de déhiscence, c’est rarement le fil qui est rompu mais plutôt que celui-ci soit passé à travers les tissus en les cisaillant .
En résumé, on a souvent tendance à surestimer la taille du fil à utiliser.
Plus le fil est petit, mieux il tient le nœud et moins il cause de traumatisme aux tissus. Il n’existe pas de recommandation particulière pour chaque type de tissus mais le Tableau 3 résume la taille des fils les plus souvent employés dans la littérature .
Conclusion
Le premier critère à considérer pour choisir son matériel de suture est donc le tissu suturé.
Le deuxième critère est la préférence du chirurgien et son habitude à manipuler un matériel de suture plutôt qu’un autre. Finalement, grâce à la pléthore de fils proposée sur le marché, il est alors possible de choisir entre différentes marques en fonction du coût.
Il est cependant important de comprendre que la différence de coût peut s’expliquer par la qualité d’aiguisage, la qualité du sertissage du fil dans l’aiguille et la qualité du fil de suture lui-même.
Mémo
- Durant notre carrière, nous allons tous utiliser des kilomètres de fils de suture. Au-delà de cette réalité amusante, cela représente, bien sûr, un réel coût au jour le jour associé à chaque chirurgie. Trop souvent, le choix du matériel de suture utilisé est fait en fonction de cette contrainte alors que ce critère devrait être le dernier de la liste, seulement utilisé pour choisir entre une marque ou une autre.
Annonce
Re : fils resorbables qui ne resorbent pas : que faire
Bonjour,
A mon tour, je vous expose mon problème car malgré plusieurs questions auprès de médecins généralistes / internes à l’hopital / chirurgien à l’hopital, je n’ai toujours pas de réponse claire à mon problème.
Le 2 mars, je me fais opérer pour une rupture du tendon d’achille. Le compte rendu opératoire indique qu’il faut enlever les boucles de surjet à J+6 semaines, soit au moment du retrait du platre. Donc 6 semaines plus tard, on me retire le platre, l’interne qui me voit en consultation demande à l’infirmière de retirer les fils et celle ci me dit qu’il n’y a rien à faire, car ils sont résorbables.
J+3 mois environ, j’ai toujours des bouts de fils qui dépassent et qui me font mal lorsque je mets le tendon en tension. Lors d’une visite de controle à l’hopital, l’interne qui me reçoit me dit que c’est normal, bien qu’on soit à 3 mois de l’opération…
Lorsque j’essaie de tirer dessus, ça coince, donc je ne veux pas forcer. Finalement, ça finit par s’infecter, j’ai très mal, c’est gonflé, rouge, supurant et surtout impossible de poser le pied, ça me réveille la nuit tellement j’ai mal. Je vais voir un medecin généraliste qui me donne des antibiotiques. Une semaine plus tard, ça va mieux, mais j’ai toujours bien mal. Je vois cette fois ci pour la première fois le chirurgien qui m’a opérée. Il me dit de surtout arreter les antibiotiques et de revenir dans 3 jours pour voir si ça a progressé. 3 jours plus tard effectivement, ça va mieux, mais la zone est toujours rouge et me fait toujours un peu mal. Mais comme ça n’a pas empiré le chir me dit que c’est bon, ça finira par tomber, rien à faire…
Aujourd’hui, le 10 juin, la zone commence à retrouver son état initial et donc les fils qui étaient enfouis sous la peau lorsque ça s’est infecté, commencent à refaire surface et me faire un peu mal lorsque je masse la cicatrice, chez le kiné, alors que le reste de la cicatrice va très bien…
Ma question est donc: les fils vont ils donc finir par tomber?? Pour l’instant, cela ne me gene pas trop, mais j’ai peur qu’ils m’empechent de cicatriser completement et surtout de retrouver ma mobilité. A cause de l’infection, je n’ai pas pu poser le pied pendant 1 semaine et j’ai beaucoup regressé au niveau de ma réeducation. Maintenant, c’est de mieux en mieux, j’espère pouvoir marcher dans 1 semaine, mais je ne voudrais pas me retrouver de nouveau avec une infection, ce qui semble etre frequent lorsqu’un corps etranger se trouve dans la chair surtout lorsqu’il dépasse de la peau, laissant ainsi le moyen aux bactéries de s’infiltrer… Je suis une passionnée de sport et c’est déjà très dur de rester 6 mois sans rien faire, alors je voudrais etre sure que je pourrais bientot reprendre sans soucis….
Merci pour vos précieux conseils.
Documents utiles destinés aux patients devant subir une intervention chirurgicale
Informations utiles après la chirurgie
Pansement et suivi de plaie
- Le pansement ne doit pas être changé tous les jours. Remplacez-le lorsque celui-ci est souillé, se décolle, ou est mouillé. Profitez-en pour jeter un oeil sur la plaie et éventuellement la désinfecter.
- Le pansement ne peut en aucun cas être mouillé. Les quelques infections de plaie rencontrées surviennent après avoir mouillé la plaie. Les pansements destinés à cet effet, les gants, sacs plastiques et autres, rendus étanches par élastiques sont souvent imaginés par les patients. Vous pouvez utiliser la méthode que vous souhaitez, pour autant qu’il n’y ait pas d’eau sur votre plaie. Vous êtes l’unique responsable de votre méthode et de ses éventuelles conséquences. Prudence donc.
- Les fils que vous avez (blancs) vont tomber spontanément, il ne faut normalement pas les ôter. Ceux-ci tombent toujours, en moyenne entre 3 et 4 semaines après la chirurgie (certains patients plus tôt ou plus tard). 16-17 jours après l’opération, vous pouvez commencer à vous laver les mains. Le frottement des mains et l’eau devraient aider les fils à tomber. Lorsqu’ils sont tous tombés et que la plaie semble complètement fermée, vous pourrez replonger la main dans l’eau.
- Chaque patient cicatrise de manière différente. Certains feront une cicatrice importante, occasionnant une sensation dure de la cicatrice, des douleurs traînantes autour et au passage sur la cicatrice. Lorsque la plaie est fermée, pratiquez des massages sur la cicatrice (habituellement douloureux, ce qui est recherché) à l’aide du pouce de l’autre main. Pressez fermement le pouce sur la cicatrice et faites des petits mouvements circulaires, le but étant de rendre la cicatrice moins douloureuse, de décoller tous les tissus qui collent entre eux ( ils doivent normalement glisser les uns par rapport aux autres). Ces massages peuvent être poursuivis pendant plusieurs semaines.
- Votre cicatrice évolue dans le temps. Elle sera la plus épaisse et rouge à 3 mois de l’opération. Protégez-là du soleil pendant la première année après chirurgie, cela évite qu’elle ne s’élargisse. Son aspect définitif est acquis après un an.
Activités autorisées
- Vous pouvez effectuer les petites activités quotidiennes, telles que vous habiller, mettre ou démettre la table, ranger des objets légers (<3kg), etc.
- Les gestes du quotidien sont la meilleure kinésithérapie pour votre main et vos doigts.
- Ouvrez et fermez la main et les doigts le plus souvent possible, jusqu’à ce que vous y arriviez facilement et complètement. Une partie y parvient dès la consultation postopératoire, le reste avec de la volonté en quelques jours. Ceci évite gonflement, douleurs et raideur des doigts après l’intervention.
- La conduite auto est autorisée dès que vous êtes en pleine possession de votre main, et varie en fonction du type de chirurgie. Gardez à l’esprit que cela peut poser problème en cas d’accident, même en droit. Ne prenez pas de risques inutiles en voulant prendre trop tôt le volant.
Dr Q.RASMONT
1-96129-05-480