Belles Bêtes! – Top 5 des Animaux Pas Fantastiques dans les Films d’Horreur
Cinéma Dossier Published novembre 21, 2016 at 10:35 No Comments
Le cinéma, c’est un peu fait rêver. Si certains cinéastes prônent le septième art comme manière de dispenser des jugements de valeur ou de mettre en avant les misères du monde sans jamais proposer de solutions, d’autres ont envie de faire voyager, de faire briller les yeux des gens et de leur donner envie de s’évader. Et si en plus le film a une portée sociétale ou de belles valeurs, c’est d’autant plus réjouissant. Du coup, pas étonnant que la magie apparaisse assez vite dans le cinéma et que les créatures fantastiques commencent à envahir le grand écran. Des créatures qui ont fait la joie des amateurs de ciné d’épouvante avec les monstres de chez Universal, mais qui ont aussi joué avec les phobies du public, s’amusant à mettre en avant des araignées, des serpents et tout autre tas de bestioles plus ou moins dangereuses. Puis sont apparues les bestioles magiques, issus d’un imaginaire très souvent tiré de la fantasy, les dragons, gobelins et autres orcs ont très rapidement suivi le mouvement pour montrer un tout nouveau bestiaire, les créatures fantastiques.
Et aujourd’hui, la fantasy et la magie ont pris une place importante au sein du septième art, à un tel point que l’on fait des films issus d’un simple bestiaire écrit par J.K. Rowling. Il faut dire que la maman d’Harry Potter n’a pas son pareil pour l’écriture et qu’elle est aussi une femme d’affaires intransigeante sur la qualité de ses produits. Les Animaux Fantastiques sort, et c’est une toute nouvelle gamme de bestioles qui s’offre à nous, du rhinocéros explosif au singe invisible, du serpent à plume qui grandit ou rétrécit en fonction de l’espace qu’il occupe à l’espèce de taupe qui est attiré par tout ce qui brille. Bref, une imagination débordante pour un résultat intéressant, même si le film ne présente que sommairement les animaux.
Il ne faut pas oublier que le cinéma d’horreur n’a jamais arrêté de produire des films avec des bestioles prédatrices et de pauvres humains en détresse. Mais il a aussi produit des films avec des bêtes innocentes et de pauvres hères en détresse. Des animaux pas du tout fantastiques pour des films qui jouent à fois la carte du délire, tout en arpentant le chemin glissant de l’hémoglobine. Et comme petit pied de nez au film de David Yates, on a eu envie de faire un top 5 des films d’horreur avec des animaux pas, mais alors pas du tout, fantastiques. Ou un peu…
- L’Attaque des Crabes Géants de Roger Corman
Bon, on est d’accord sur la base que le crabe, il n’a pas trop tendance à becqueter de l’humain. Entre sa petite taille, sa frousse et sa chair délicieuse, c’est plutôt l’inverse qui se produit. Sauf quand ceux-ci deviennent maousse costaud et décident de se venger de ce bipède qui se délecte de surimi à longueur d’été. C’est en 1957 que l’incontournable Roger Corman décide de faire de cet animal craintif et à la pince facile, un monstre gigantesque qui va s’amuser avec les humains afin de se sustenter. Un film qui a de nombreux défauts, mais qui montre aussi que la physionomie du crabe est un peu dégueulasse et que si l’animal faisait au moins dix fois sa taille actuelle, on ferait moins les malins. Alors ici point de magie, mais des essais nucléaires qui marchent mal et qui font faire muter ces charmants crustacés. Du coup, pas sûr que Norbert Dragonneau est vraiment envie de les avoir dans sa valise.
- Chaw de Shin Jeong-Won
La chasse, ce soi-disant sport dans lequel des décérébrés retrouvent leur plus bas instinct pour buter de pauvres bêtes dans la nature qui n’ont rien demandé à personne. Il était temps que les bêtes de la forêt prennent leur vengeance. Et visiblement, en Corée du Sud, c’est un peu comme en Ardèche, il y a du sanglier. Mais du sanglier de compet’. Pas celui qui traverse la route la nuit quand il pleut. Celui qui pèse une bonne tonne et qui commence à en avoir sa claque de voir ses marcassins se faire truffer de plombs. Du coup, il va utiliser sa force et son intelligence pour friter du chasseur asiatique, et il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Chaw est le parfait exemple que l’on peut faire un film d’horreur, un vrai, avec simplement une bonne bête. Car Chaw, même s’il reste perclus de longueurs, est un film intéressant sur sa portée écologique et sur sa propension à placer la bête comme victime, même si c’est elle qui tue. Et pourtant, on n’aurait pas parié un kopek sur un sanglier tueur. Même géant…
- Zombeavers de Jordan Rubin
On va se mettre d’accord de suite. OK, les animaux de ce film ne sont pas particulièrement normaux. OK, il y a une histoire de zombie dedans qui fait que ces bestioles sont agressives. Mais y a-t-il de la magie pour autant ? Non ! Car Zombeavers part d’un principe totalement déjanté, celui de mettre des castors zombies face à de jeunes débiles. Film hommage aux années 90 et aux teen movies horrifiques, Zombeavers ne se prend jamais au sérieux mais a réussi à faire le buzz avec ses créatures totalement improbables. Il faut dire qu’en dehors d’une fumette particulièrement sévère, il semble difficile d’imaginer le castor comme prédateur d’humains. Et pourtant, le pari est relevé et le film met le rongeur dans une position de dominant près à se défouler les dents sur des fémurs et non plus sur des troncs d’arbres. Et si la peur des souris ou des rats peut s’expliquer (quoi que…), il faut maintenant compter sur les castors (qui ont la queue plate à force de se faire sucer par des canards !).
- Black Sheep de Jonathan King
La Nouvelle-Zélande, ses vertes prairies, ses habitants sympathiques, ses réalisateurs cultes et bien entendu, ses moutons. Ovidé inoffensif, le mouton est pourtant un animal qui attise les convoitises de certains jeux vidéo, comme World of Warcraft et son dérivé en jeu de cartes, Hearthstone, mais aussi du cinéma. Et pas seulement pour faire un documentaire sur le tissage de la laine. Il fallait bien avoir un cerveau malade qui allait placer les moutons comme mangeurs d’hommes dans une comédie horrifique délirante et relativement bien foutue. Black Sheep est au croisement du film de zombie animalier et de la comédie burlesque. Ici, le mouton est un danger constant, tant et si bien que le pays devient un véritable lieu dangereux. Bah oui, la Nouvelle-Zélande compte plus de moutons que d’habitants, il y a de quoi avoir peur si un jour ce pauvre animal à laine se rebelle et décide de ne plus bouffer de l’herbe, mais du cuir chevelu…
- Isolation de Billy O’Brien
Avant de succomber aux affres de la licence facile avec les Détour Mortel, Billy O’Brien avait fait frémir les festivals d’horreur avec… une vache. Afin d’éviter la fermeture de sa ferme, il accepte de faire des expériences de fécondation sur l’une de ses vaches. Malheureusement pour lui, elle va devenir une prédatrice visqueuse et quasi invisible. Filmé à la manière d’un Alien de Ridley Scott (belle comparaison quand même), le réalisateur arrive à réellement créer de l’angoisse à l’aide d’un pauvre bovidé qui n’a rien demandé à personne. Sorte de pamphlet écologique masqué sous la forme d’un film d’horreur, Isolation réussit son pari de faire d’une vache une créature monstrueuse et vraiment flippante. Et là encore, rien de magique, juste de la science qui tourne sacrément mal.
Bonus :
Il faut toujours se méfier des lapins, toujours…
Par AqME
Un jour, en revenant par une petite route de campagne, Denny (Milo Ventimiglia), jeune pilote professionnel prometteur, s’arrête dans une ferme et craque pour un chiot adorable, qu’il nomme aussitôt Enzo, en hommage au célèbre créateur de Ferrari. Ces deux-là s’entendent comme larrons en foire, le chien partageant la passion de son maître pour la vitesse, l’odeur du caoutchouc brûlé et de l’huile de moteur. Un bonheur tout juste troublé par l’arrivée dans leur vie de la charmante Eve (Amanda Seyfried), suivie par celle de la petite Zoé. Mais, comme on s’en doute dans ce genre de productions hollywoodiennes familiales, les nuages vont s’amonceler au-dessus de cette parfaite petite famille américaine. Et pas seulement parce que l’histoire se déroule à Seattle, ville la plus pluvieuse des États-Unis. Ce qui explique la facilité de Denny à piloter sous la pluie…
Adaptée d’un best-seller dont seuls les Américains ont le secret, cette histoire vue et revue n’offre absolument aucune surprise, restant en permanence dans les clous du mélo familial hollywoodien. La seule originalité étant qu’elle nous est racontée du point de vue du brave chien Enzo, qui veille sur les humains et les observe attentivement, dans l’espoir de se préparer à devenir l’un d’eux dans sa prochaine vie. Quoique, même pour l’originalité, faudra repasser… Cette idée de point de vue canin sur la vie, sur fond de réincarnation, était déjà au cœur de Mes vies de chiens et de sa suite Mes autres vies de chiens (déjà sorti en Flandre et à Bruxelles et qui débarque en Wallonie le 21 août).
Prêtant sa belle voix grave à Enzo, Kevin Costner fait ce qu’il peut pour tenter d’apporter un peu de profondeur aux réflexions de son « personnage ». Mais, comme si l’idée d’un chien qui parle n’était pas assez niaise, il faut en plus qu’il choisisse la Formule 1 comme philosophie de vie, à coups de métaphores bien lourdes. Face à un tel étalage de platitudes sur près de deux heures, on se demande ce qui a bien pu arriver à Simon Curtis ? Révélé sur le tard avec My Week with Marilyn en 2011, revu ensuite avec le très classique mais correct La femme au tableau en 2015, le réalisateur anglais gâche ici son savoir-faire dans un film totalement aseptisé, sans aucune personnalité.
The Art of Racing in the Rain / Dans les yeux d’Enzo Mélo familial De Simon Curtis Scénario Mark Bomback Avec Milo Ventimiglia, Amanda Seyfried, Kevin Costner (voix)… Durée 1h49.
« Aucun animal n’a été blessé durant le tournage ». Voilà une phrase que tout amoureux des animaux veut voir avant de pouvoir regarder un film en toute sérénité. Mais que se passe-t-il lorsque cette exigence n’est pas rencontrée ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, un des films des studios Disney s’est vu pointé du doigt par l’Humane Society, une association internationale de protection des animaux, pour le traitement de ses héros à quatre pattes. Peu de gens connaissent l’existence de ce film, et cette histoire n’a jamais fait les gros titres. Pourtant, cinq petits chiots y ont perdu la vie, comme le rapporte le site Complex.
Le film, appelé Les copains des neiges en français, appartenant à la franchise Air Bud, met à l’honneur cinq bébés Golden Retriever, bien décidés à devenir d’excellents chiens de traîneau.
Source : Keystone Productions/Disney
Sorti directement en DVD en février 2008, le film a recruté pour ses besoins de tournage 25 chiots âgés de six semaines auprès d’un éleveur de New York, aux États-Unis, avant de les transporter jusqu’en Colombie britannique, au Canada.
Lorsque les représentants de l’association American Human Association se sont rendus sur les lieux dès le premier jour du tournage, seuls 15 chiots (plus les 5 animaux achetés par l’équipe au Canada) se trouvaient devant les caméras.
Source : Keystone Productions/Disney
Le reste des bébés étaient hélas tombés extrêmement malades. Le voyage de plus de 4800 km avait eu des conséquences terribles sur les animaux, qui n’auraient en plus jamais dû être séparés de leur mère avant leurs huit premières semaines.
Les chiots étaient atteints de giardiase (une maladie parasitaire), de coccidiose et de parvovirose, maladie provoquée par un virus, le parvovirus, présent dans la zone de tournage depuis au moins six mois.
Source : Keystone Productions/Disney
Toutes ces maladies et ces parasites sont extrêmement contagieux et particulièrement dangereux pour des chiots de six semaines, dont le système immunitaire est encore en construction. Couplées au rude hiver canadien, ces infections se sont révélées mortelles.
Les 30 chiots ont finalement quitté les lieux de tournage, mais hélas, il était déjà trop tard pour certains d’entre eux. Trois ont dû être euthanasiés en raison de complications intestinales en lien direct avec les maladies. Deux autres sont morts de ces dernières quelque temps après.
L’American Humane Association avait annoncé à l’époque :
American Humane regrette profondément les morts malheureuse des chiots durant le tournage des Copains des neiges. Americain Humane est très attristée par ces tragédies et travaille de concert avec le bureau d’enquête de l’U.S. Department of Agriculture (USDA), qui mène toujours une enquête indépendante concernant cette affaire. Il est probable que des chiots en mauvaise santé soient arrivés sur les lieux de tournage alors qu’ils étaient bien trop jeunes et déjà malades. La nature contagieuse de leur maladie et le stress de leur voyage n’a fait qu’empirer la situation.
Disney a alors engagé 28 nouveaux chiots de remplacement, qui ont alors été exposés à leur tour au parvovirus, avant que la production ne se décide enfin à suspendre le tournage.
Source : Keystone Productions/Disney
L’équipe de Copains de neige a cependant pu terminer le tournage, et le film est sorti en 2008, rapportant environ 50 millions de dollars à Disney.
Les controverses ne se sont cependant pas arrêtées ici. L’association PETA a à l’époque fait parvenir deux lettres à Disney, exigeant l’arrêt de la distribution du film :
Des chiots qui n’avaient pas l’âge légal, provenant d’une usine à chiot sans droit d’exercer située à New York, ont été illégalement transportés à Vancouver, une violation claire de la loi fédérale sur le bien-être animale. Nous avons depuis appris que presque tous les chiots, entre 40 et 50, sont à présent malades. Beaucoup sont atteints du parovirus mortel. Déjà au moins quatre d’entre eux sont morts, et beaucoup d’autres décéderont aussi sans doute dans les jours à suivre. Au regard de ces informations particulièrement dérangeantes, nous demandons à Disney d’interrompre immédiatement la distribution de ce film.
Les deux lettres n’ont jamais reçu de réponse.
L’éleveur qui a fourni les chiots, Alex Schock, a prétendu à l’époque ne pas savoir que les chiots n’avaient pas encore l’âge légal, malgré un rapport vétérinaire prouvant pourtant le contraire. Il avait confié à Record Online :
On part en général du principe que Disney et leur entreprise de production vont prendre soin de ces animaux et les traiter comme des rois et des reines. Maintenant, c’est moi qui ai le plus mauvais rôle.
Disney n’a pas abandonné la franchise Air Bud, et a sorti cinq autres films depuis, durant lesquels aucun animal n’a été blessé. L’histoire des cinq chiots de Copains de neige n’a pas fait de vagues à l’époque, sans que l’on ne sache très bien pourquoi.
Source : Keystone Productions/Disney
Il est très important, dans le cas de films mettant en scène des animaux, de bien vérifier qu’aucun d’entre eux n’a été blessé pour le tournage. Le classement de l’American Humane Association est en ce sens particulièrement précieux. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
Copains de neige sera quant à lui à jamais entaché d’une tragédie pourtant parfaitement évitable. Ce qui aurait dû être un film pour toute la famille s’est en réalité transformé en véritable cauchemar.
Via : Complex
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