Le complexe fibrosarcome félin est de nos jours le type de tumeur le plus fréquemment rencontré chez le chat. Les chats de tout âge peuvent être atteints. Ce complexe comprend différents types de tumeurs, et selon les pays, leurs dénominations précises varient.
Les premiers signes sont l’apparition d’un ou de plusieurs nodules sous la peau, durs et fermes, souvent non douloureux excepté si la tumeur est déjà infiltrée dans les tissus plus profonds. La peau peut s’ulcérer, mais uniquement dans un deuxième temps. Comme localisations fréquentes, le dos, vers les omoplates, sur les flancs, aux cuisses. On peut aussi rencontrer ces tumeurs sur la face et aux pattes.
La vitesse de croissance de la tumeur est très variable d’un chat à un autre et d’un nodule à un autre, sans que l’on sache pourquoi. Toutefois, on suspecte que la croissance s’accélère à chaque ablation chirurgicale.
Ce type de tumeur est très agressif localement, ce qui explique les récidives fréquentes, ou on dira plutôt certaines, après la chirurgie. Les métastases sont toutefois plus rares, 10 à 15% seulement des tumeurs primaires métastasent, principalement dans les ganglions ou les poumons. Le pronostic est donc réservé.
Le diagnostic est histopathologique, c’est-à-dire analysé après prélèvement. Les cellules tumorales sont en général fusiformes et proviennent du tissu mésenchymal.
Il n’y a pas de traitement miracle, on propose en général une chirurgie dans l’espoir d’exciser la tumeur très largement. Le pronostic est meilleur si on intervient très vite avant que la taille de la tumeur ne dépasse 1 cm3. Une radiothérapie pour limiter la vitesse de récidive peut être envisagée. La chimiothérapie, qui retarde l’apparition de métastases, est moins intéressante vu que ce risque-là n’est pas le problème majeur dans cette pathologie. L’utilisation d’interféron est prometteuse, mais leur toxicité est difficile à gérer et leur application appartient encore à l’avenir.
La thérapie est donc envisagée pour retarder l’évolution de la maladie, mais rien ne peut encore guérir. La vie de l’animal est malheureusement donc en sursis.
On rencontre également ce complexe tumoral chez le chien mais localisé plutôt dans les tissus osseux, dans la gencive ou la face. Chez le furet, le fibrosarcome tel que chez le chat existe. Ces tumeurs évoluent aussi rapidement et s’ulcèrent terriblement. L’espérance de vie après diagnostic n’a pas dépassé 6 mois chez les furets rencontrés dans notre cabinet. Les tumeurs se développent également sous la peau, entre les omoplates, au thorax, sur la face, le long de la colonne vertébrale.
A noter que la radiothérapie n’est pas simple à gérer pour les détenteurs des animaux car dans notre région, il est nécessaire d’aller à Zoug, ce qui n’est pas toujours compatible avec diverses obligations. La radiothérapie peut être envisagée avant une ablation si la tumeur est trop grande ou après pour améliorer la réponse thérapeutique.
Table des matières
- Arnaud Veto
- Complexe fibrosarcome félin
- L’étiologie : les causes déclenchantes
- Les symptômes
- Le diagnostic
- Le traitement
- Fibrosarcome et médecines naturelles
- Fibrosarcome du chat : diagnostic, traitement
- Pronostic du fibrosarcome chez le chat
- Alimentation du chat souffrant d’un fibrosarcome
- Sujet en lien avec le fibrosarcome chez le chat
- Le fibrosarcome : un cancer sous-cutanée dangereux
- Les traitements du fibrosarcome
- Fibrosarcome : les soins et les remboursements
- Les vaccins sont-ils la cause du fibrosarcome ?
- Qu’est-ce qu’un fibrosarcome ?
- Quel traitement ?
- Quelle prévention ?
- Faut-il continuer à vacciner ?
Arnaud Veto
.D’après ce que j’ai pu constater durant mes dernières 5 années de clientèle et depuis la centaine de témoignages de confrères et de blogueurs du site ayant donné ce traitement à leurs clients , je peux dire :
Si un fibrosarcome opéré et ensuite soigné soit par radiothérapie soit par homéo-phyto thérapie ne récidive pas au bout de 2 ans (12),on peut considérer le chat comme guéri dans 95 % des cas.
Cependant par mesure de précaution, il faut éviter de pratiquer toute nouvelle injection -non indispensable- à un animal opéré, comme les préconise l’association américaine des praticiens félins, pour éviter une éventuelle récidive, surtout en région inter-scapulaire, plus sujette à développer des fibrosarcomes . Cette précaution est à respecter notamment sur les chats de 12 ans et plus (7-8).
V)-Autres traitements possible :
1)-Viscum album fermenté (VAF) :
Selon le protocole établi par mon confrère R.Blostin et le GEB , il est possible de donner Viscum album par la voie orale (5).
Il s’agit de Viscum Album Quercus ST 3, à raison de 0,5 ml matin et soir durant plusieurs mois. L’espérance de vie serait de 3,6 ans.
Le seul problème est qu’il est difficile d’obtenir cette préparation en France. La commande doit souvent passer par l’étranger. Se renseigner auprès du laboratoire Weleda à 68330 Huningue (France).
Attention: les flacons doivent être conservés au réfrigérateur et ne sont utilisables que durant un mois.
2)- L’Anamù + le Lapacho + la Griffe du chat :
Une naturopathe, Mme Carole B-Morin préconise ce traitement dans un livre (21).
« La première semaine on donnera uniquement l’Anamù.
La seconde semaine on va introduire le Lapacho en plus de l’Anamù.
La troisième semaine, on rajoutera la Griffe du Chat aux deux plantes déjà administrées.
A partir de la quatrième semaine, le chat prendra donc sans discontinuer les 3 plantes (réparties) au cours d’une journée. »
Elle conseille aussi d’ajouter de la levure de bière.
« Vous devez désormais maintenir le plus de mois possible ce traitement mis en place »..
Je vous conseille d’acheter son petit livre très intéressant et complet !
3)- l’Artémise annuelle (Artemesia annua) :
Mes confrères allemands Elmar Breuer et le Pr Thomas Efferth ont publié une étude sur l’effet positif de cette plante dans le traitement post opératoire du fibrosarcome (18). Elle doit être associée à du fer.
Ils parlent d’un chat de 10 ans qui aurait survécu 40 mois après l’opération et ce traitement et qui ne serait pas mort de cette pathologie. Leur étude associe aussi 3 chiens atteints de fibrosarcome.
La posologie préconisée pour le chat est d’une capsule à 150 mg 3 fois/jour. A confirmer sur d’autres cas !
Cette plante est indiquée chez l’homme dans le traitement du paludisme, des babésioses, les formes kystiques de Borellia et les co-infections de la maladie de Lyme.Un article récent parle de son efficacité dan le traitement des cancers du poumon (20).
4)- DNA PKASE inhibat (Vanille de Tahiti + écorce de quinquina) :
Dans son livre de Phyto-Aromathérapie, mon confrère Pierre May dit avoir utilisé cette spécialité (humaine) fabriquée par le laboratoire lyonnais Texifine.
. Il écrit : « mes premiers essais sont assez encourageants »(19). A suivre !
Conclusion :
Il n’est pas question de vouloir soigner les fibrosarcomes, seulement par homéopathie ou autre médication de médecine alternative !
Tout traitement ne peut entrepris qu’après l’ablation chirurgicale (large!) de la tumeur et vise seulement à limiter les récidives du fibrosarcome.
Quant à homéopathie, elle ne peut pas à elle seule guérir pas le cancer, mais elle peut y contribuer, en renforçant les défenses naturelles ou en atténuant les effets secondaires de la chimiothérapie ou de la radiothérapie.(9-11).
D’ailleurs en cancérologie humaine de plus en plus de centres l’intègrent dans leurs soins aux cancéreux (9-10).
Quelques témoignages reçus sur le blog :
Message du Québec de Denise du 23/11/2010 :
« Un rapide bonjour pour vous donner des nouvelles de Dédé (du Québec) qui s’est fait enlever un fibrosarcome félin le 23 novembre 2010, donc il y a + d’un an, a noter qu’il y avait à l’analyse de la tumeur des cellules cancéreuses même dans les tissus voisins. Eh bien! Il se porte à merveille, même un peu dodu ! Je continu de lui donner Adn/Arn, Viscum album 1X par jour et Uncaria Tomentosa 2X par jour, avec une 1/2 c.à thé de jus de thon, il réclame sa médication. Un méga merci dr. Véto, grâce à vous et avec l’aide de notre homéopathe, c’est la joie, nous profitons de beaucoup de bonheurs avec Dédé. J’espère que ce message encouragera ceux qui ont reçu ce terrible diagnostique pour leur ami félin. Si vs venez au Québec, vs serez royalement reçu ! Merci, merci,
Denise.
A propos du traitement avec des injections de Viscum album Fermenté (le VAF) (14/05/2012 :
Grâce à Michèle, j’ai pu avoir un échange de mails avec mon confrère le Dr S.Doliger, cancérologue au Centre Hospitalier vétérinaire St Martin, prêt d’Annecy (74) sur des injections de VAF :
Il ressort que : « que ce traitement est déconseillé dans les fibrosarcomes sous cutanés non métastasés car le fait de faire de multiples injections en sous cutané risquerait de provoquer une récidive locale… »
Message de Françoise Raybaud (29/06/2012) :
Bonsoir Docteur Arnaud me revoila avec Lulu après 6 mois de traitement fibro sarcome et Lulu va très bien pas de récidive je continue malgrè tout le traitement car j’avais prévu large en médicaments (je vous reprécise que je suis au Maroc ou l’homéopathie est inexistante) dois je continuer ? dois je arrêter et puis je considérer qu’il est sauvé ?
Docteur,je vous remercie infinimen
Message reçu de Anne de Grenoble du 28/10 2014. :
« Bonjour,
Je tiens à vous remercier Dr Arnaud pour vos bons conseils suite au fibrosarcome de mon chat. Il a été opéré il y a 2 ans et 3 mois et je lui ai administré, dès le lendemain de l’exérèse, le traitement proposé sur votre blog. Il a aujourd’hui bientôt 12 ans et suit toujours son traitement d’entretien, il est en pleine forme et n’a pas eu de récidive à ce jour alors que tous les vétérinaires nous en avaient promis ! Il semble être guéri, grâce à vous. Je tenais à vous exprimer toute ma gratitude pour le temps et la patience que vous continuez à consacrer à chacun de nos animaux, même à la retraite ! Quel dommage que nous n’ayons pas de vétérinaire homéopathe dans notre région !
Jocelyne Perroy a dit…le 26 novembre 2014 :
Re-bonjour Docteur Arnaud,
Je vous ai écrit le 17 novembre, ma lettre étant affichée je pense que vous l’ avez lue. Cela concernait le fibrosarcome de mon chien opéré au mois de mai .Comme je vous disais grâce à votre super traitement pas de récidive après 6 mois.
Olivia Symniacos a dit le 2 avril 2015 :
Des nouvelles de Monsieur Toune, mon chat de 11 ans qui a eu un fibrosarcome en mai 2013 et une rechute en juillet 2013.
Depuis, il suit le protocole de » protection » que vous avez mis au point et IL VA BIEN alors qu’il avait le type de fibrosarcome le plus » méchant ».
Il est opéré aujourd’hui par le docteur KIRCHNER d’un petit nodule mobile situé derrière l’épaule. A priori, ce n’est pas une rechute; nous allons néanmoins le faire analyser pour en être certains.
Olivia Symniacos a dit le 21/01/2016 :
Des nouvelles de Monsieur Toune suite à son contrôle de ce matin sur fibrosarcome (3) / insuffisance rénale /cancer surrénale : IL VA BIEN
Pour tout ça, je tiens à vous dire une nouvelle fois : MERCI
Ce matin encore le Docteur Kirchner m’a encouragée à poursuivre le protocole mis en place sur vos conseils, m’indiquant que Monsieur Toune n’avait jamais été aussi en forme et qu’après tout ce qu’il a traversé, c’est un quasi miracle qu’il soit 1) encore là et 2) en super forme.
Olivia Symniacos a dit le 6 mars 2016 :
Hier matin, je l’ai amené chez le Docteur Kirchner qui, par une radio thoracique, a vu que le cancer de la surrénale avait métastasé dans les poumons et que Monsieur Toune faisait un épanchement pleural.
Mis à part de la cortisone qui aurait fait effet quelques jours à peine, il n’y avait rien à faire.
J’ai choisi de ne pas faire courir à Monsieur Toune le risque de souffrir physiquement ou psychologiquement (la détresse respiratoire doit être quelque chose de très effrayant) et j’ai du prendre la difficile décision de lui ouvrir la porte du paradis des chats.
Il s’est battu contre la maladie depuis 3 ans; c’était, en plus de toute ses autres qualités, un chat courageux.
Je suis persuadée que votre protocole (article fibrosarcome félin) nous a permis de passer de nombreux mois de plus ensemble. Sans vous il n’aurait pas connu le plaisir d’avoir un jardin depuis 1 an. Il aura été un chat heureux toute sa vie et cela me réconforte.
Ragot Gisèle de cernay 14 france a écrit le 10-01-2016 à 11:09
merci vous m’avez bien aidé pour les conseils donnés dans votre blog, contre le fibrosarcum du chat. Intervention le 8/10/15 ttt ADN et ARN depuis et avec deux mois extranase maintenant je croise les doigts car il y a une forte malchance de rechute . Aujourd’hui il va bien et je profite de chaque moment avec lui. Votre Blog est très riche en conseils. Merci pour tout.
Gisèle Ragot a dit…
Bonjour, je viens vous donner des nouvelles de Mickey mon chat opéré en octobre 2015, et bien que du bonheur il va bien je profite de lui chaque jour, c’est un amour, plus aucun traitement il vit sa vie de chat et deux autres chats sont venus agrandir la famille. Merci pour tout Cordialement Gisèle de CERNAY 14290
ALVO Catherine de SEINE MARITIME a écrit le 05-04-2017 à 20:46
Bonjour Monsieur,
je vous ai contacté il y a maintenant 1 an pour ma minette au fibrosarcome non opérable pour cause d’insuffisance cardiaque.
Eh oui, 1 an déjà et elle partage toujours ma vie grâce à votre homéopathie, alors que la véto ne lui donnait que 15 jours sous corticoïdes…
Donc un TRES GRAND MERCI à vous et à votre traitement.. Evidemment il y a des hauts et des bas, des moments de doute, sa fonte musculaire, la progression des tumeurs autour de son cou, son ras le bol de prendre son traitement… mais tout ça n’est rien car elle est là et son état général est bon..
MERCI à vous, à votre dévouement, à vos conseils, vos encouragement et surtout au temps que vous prenez pour nous, les maîtres en détresse.. face à nos amis à 4 pattes qui souffrent..
Grâce à vous et à votre blog, nous nous sentons moins seuls, car nous profitons aussi des conseils que vous donnez aux autres bloggeurs.
MERCI pour tout..
MERCI d’être si passionné.. et passionnant..
Cath. ALVO
ani carletti de france a écrit le 21-08-2017 à 21:11 :
Merci ,nous avons eu un norvégien atteint d’un fibrosarcome opéré une fois – d’un an après récidive .Nous avons choisi d’appliquer à la lettre le traitement recommandé par Serge Arnaud ,3 ans après les nodules n’avaient pas réapparus , notre norsk est mort d’une insuffisance rénale.
GUITTET Sylvie de MARLY FRANCE a écrit le 28-05-2018 à 12:30 :
Ma chatte a été opérée d’un fibrosarcome au niveau des omoplates en octobre 2015 avec un mauvais pronostic.
Pendant 2 ans, tous les jours, nous lui avons donné 3 granules de chaque : Viscum Album, ADN, ARN, Monazite dissoutes dans un peu d’eau au fond de sa gamelle de nourriture humide.
Puis depuis 6 mois, nous lui donnons une fois par semaine la même chose.
A ce jour, agée de 11 ans, elle va très bien. Elle est en pleine forme. Elle étonne le vétérinaire qui la suit. Merci de tout coeur pour vos bons conseils.
A lire d’autres témoignages dans les commentaires du blog…!
Bibliographie:
(1)-S.DOLIGER :Les tumeurs du complexe fibrosarcome. Le Point Vétérinaire: numéro spécial cancérologie du chien et du chat au quotidien.( 2005 )+ Vadémécum de cancérologie vétérinaire. (2005).
(2)- Service de chirurgie de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort.
(3)- Centre de radio thérapie Scanner de Maisons- Alfort, notamment.
(4)-D.Lanore : Utilisation palliative ou néo adjuvante de la chimiothérapie lors du fibrosarcome félin. La Dépêche Vétérinaire n° 1201.
(5)- Actualités sur Viscum album Le Biopattes de Janvier 2007,(bulletin du GEB, groupe d’étude en biothérapies de l’AFVAC) Dr Richard Blostin Vétérinaire.
(6)- laboratoire vétérinaire Abivet 06 Biot.
(7)-Interscapulaire chez le chat : zone interdite. Dr A.C Gagnon La Dépêche Vétérinaire du 28/1/2012
(8)-Actualités thérapeutiques sur le fibrosarcome félin. (Congrès de Lille) Dr A.Hamelin La Dépêche Vétérinaire du 20/3/2010.
(9) -Homéopathie :Connaissances et perspectives Dr A. Horweilleur et col. (Ed. Elservier et Masson). Septembre 2012.
(10)- L’homéopathie dans les soins de support en cancérologie : JL. Bagot. Paris CEDH 2006- 2007.
(11) -Article du blog arnaudveto : Immunité et homéopathie : Décembre 2012.
(12)-Masse sous cutanée chez le chat : Quel est votre diagnostic? : Catherine Le Foll La Dépêche Vétérinaire du 27 avril 2013.
(13)- Veto Focus : FIBROSARCOME FÉLIN : INTÉRÊT DU MASITINIB ET DES INHIBITEURS DE TYROSINE KINASES (Avéré)
Dr LEDOUX Jean-Marie – 13/05/13 (Cas clinique publié dans La Dépêche Vétérinaire, 4-10 mai 2013 ; 1212: 16.).
(14) -Oncept IL- 2 : la première immunothérapie vétérinaire contre fibrosarcome félin. Valérie Duphot La Dépêche Vétérinaire n°1227 du 5 octobre 2013.
(15)-Cancérologie gériatrique féline Dr D. Sayad, chargé de consultations à l’ENVT. La Dépêche vétérinaire-technique n° 134 (octobre 2013).
(16)-Une tumeur post-traumatique non vaccinodépendante La Dépêche vétérinaire n° 1227 (5 octobre 2013).
(17)-Questions sur les tumeurs du complexe fibrosarcome félin : rencontre avec les Drs P.de Fournel Thibaud et P.Devauchelle. Abstract Vet Janvier 2014.
(18)-Treatment of Iron-Loaded Veterinary Sarcoma by Artemisia …
(19)- Guide pratique de Phyto-aromathérapie pour les animaux de compagnie. P.May (Méd’Com)
(20)-http://www.alternativesante.fr/cancer/l-artemisia-annua-contre-le-palu-et-le-cancer
(21)- Le fibrosarcome félin. Le protocole en NATUROPATHIE de Carole B-Morin. Editions Naturanimaux
Complexe fibrosarcome félin
Le complexe fibrosarcome félin, communément dénommé » fibrosarcome félin « , regroupe un ensemble de tumeurs du mésenchyme, autrement dénommé tissu conjonctif sous cutané. Ces tumeurs sont très agressives, se développent sous la peau et envahissent les muscles voisins rapidement.
Le phénomène cancéreux concerne différents types de cellules du mésenchyme, les fibroblastes, les chondroblastes, les histiocytes et autres types cellulaires.
Le fibrosarcome a peu tendance à métastaser, mais sa tendance à la récidive locale est très élevée. C’est le cancer cutané le plus fréquent chez le chat, pouvant représenter jusqu’à 40 % des cancers pour certains auteurs.
L’étiologie : les causes déclenchantes
L’étiologie exacte n’est pas totalement élucidée.
Toutefois le rôle des traumatismes répétés semble de nos jours évident.
Il peut s’agir de morsures entre congénères, de bagarres ente matous non castrés.
Mais la cause la plus souvent mise en avant est l’injection sous cutanée de divers produits, et tout particulièrement des vaccins annuels. Une prédisposition génétique a été mise en évidence récemment.
Enfin, ces mêmes études ont montré que chez ces chats prédisposés, les réactions inflammatoires sont plus marquées lorsque les injections ont lieu dans des zones riches en tissu adipeux. D’où la fréquence élevée des fibrosarcomes dans la région inter scapulaire riche en graisse, suite aux « injections sous la peau du cou »!
Les symptômes
Le fibrosarcome félin se présente sous la forme de lésions sous cutanées nodulaires, peu adhérentes, de consistance ferme, souvent en grappes, et non douloureuses.
On peut le rencontrer par ordre décroissant de fréquence, sur le cou et la base du cou, les flancs et le thorax, le dos et les reins.
En l’absence de traitement les tumeurs peuvent devenir très volumineuses, douloureuses et s’ulcérer.
Elles envahissent alors rapidement les tissus environnants.
Les métastases n’interviennent qu’en toute fin d’évolution et ne concernent que 12 à 15 % des cas de fibrosarcome.
Le diagnostic
Bien évidemment le diagnostic ne peut être fait que sur une histologie, autrement dit une analyse au microscope des tissus, ceux-ci étant prélevés au cours d’une exérèse tumorale.
Prélever un seul fragment de la tumeur par biopsie aux fins d’analyse serait aberrant. Cela retarderait l’intervention chirurgicale curative, et, de plus, il faut savoir que toute blessure au sein d’une telle tumeur stimule sa croissance.
L’histologie permet également d’évaluer les risques de récidive locale en déterminant si l’exérèse est bien passée en tissu sain, loin de la lésion, ainsi que le degré de malignité.
Le diagnostic sera affiné par un bilan d’extension, en particulier une radiographie pulmonaire.
Le traitement
Le traitement traditionnel est chirurgical, avec une intervention la plus précoce possible, une exérèse large en tissu sain, un retrait des ganglions adjacents.
L’histologie permet de déterminer si une radio thérapie adjuvante est nécessaire.
Dans ce cas, après cicatrisation, des fils d’iridium 192 seront implantés sous anesthésie générale sur le lieu d’intervention, et laissés en place 4 jours. Peu d’effets secondaires hormis une alopécie et les risques de récidive sont alors diminués de 20% pour les tumeurs de petite taille opérées précocement.
La chimiothérapie n’est ici pratiquement d’aucun intérêt puisque les métastases sont rares, et le fibrosarcome peu chimio sensible.
Fibrosarcome et médecines naturelles
Bien des praticiens en médecines naturelles préconisent de ne pas intervenir chirurgicalement sur les fibrosarcomes déjà développés, soit plus gros qu’une olive, vu le risque élevé de récidive sur le lieu d’exérèse.
Constatant la fréquence des fibrosarcomes chez les chats vaccinés, les vétérinaires adeptes de ces médecines naturelles vont préconiser les mesures suivantes :
- Diminuer la fréquence des rappels, une fois tous les 3 à 5 ans.
- Vacciner par voie intra musculaire dans des zones moins riches en tissu graisseux
- Mettre en place un protocole de prévention du risque vaccinal en isothérapie et en homéopathie, à J-2, J-1, J, J+1 et J+2 , voire plus.
- Veiller aux conditions d’asepsie locale
- Opter, si cela est possible, pour des vaccins exempts d’hydroxyde d’aluminium, celui-ci étant l’adjuvant le plus souvent mis en cause dans le fibrosarcome.
Dans le cas des fibrosarcomes déclarés, l’usage de la phytothérapie permettra d’augmenter l’espérance de vie et le confort de l’animal, la pharmacopée comprenant des plantes à action anti cancéreuses et stimulantes du système immunitaire.
Attention au risque lié à l’auto médication : toutes ne sont pas utilisables sur le chat, et toutes doivent être manipulées avec précaution.
L’homéopathie permettra de revitaliser l’animal.
En aucun cas ces thérapeutiques ne pourront guérir le chat porteur d’un fibrosarcome, elles doivent être considérées comme des médecines palliatives, des médecines de confort, qui permettront au chat de vivre au mieux ses derniers mois de vie.
Vous pourrez vous initier au traitement de cette affection en lisant les ouvrages Le complexe fibrosarcome félin, La santé par les plantes et Homéopathie Vétérinaire en vente dans la Boutique du site.
Une prestations de soins personnalisée pourra être obtenue via la rubrique Prestations en ligne.
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Fibrosarcome du chat : diagnostic, traitement
Les métastases surviennent généralement longtemps après l’apparition de la tumeur primitive (première tumeur) et leur présence dans d’autres organes rend le pronostic sombre. Bien qu’une intervention chirurgicale soit contre-indiquée, le retrait de la tumeur ainsi qu’une chimiothérapie peuvent être effectués, d’autant plus que les métastases ont un développement généralement lent. Ce sont des traitements essentiellement palliatifs afin d’améliorer le confort du chat et d’augmenter son espérance de vie.
Pour des tumeurs volumineuses dont le pouvoir de prolifération est important, la radiothérapie en complément de la chirurgie est fortement conseillée et permet ainsi de réduire au maximum les risques de récidives. Il s’agit d’une radiothérapie dite adjuvante qui, après le retrait de la tumeur, est pratiquée afin d’éliminer les éventuelles cellules cancéreuses subsistant localement. Après cicatrisation de la plaie, des fils d’iridium sont appliqués sur la zone opératoire et laissés en place durant 4 jours. Une hospitalisation du chat est nécessaire. Une décoloration des poils peut s’opérer suite au traitement du fibrosarcome : les poils repoussent de couleur blanche.
Pronostic du fibrosarcome chez le chat
Le pronostic du fibrosarcome est généralement très réservé compte tenu du risque élevé de récidive après le retrait de la tumeur.
Un diagnostic précoce, un traitement effectué sur une surface large et une radiothérapie adjuvante constituent les trois éléments clés d’un pronostic favorable. L’espérance de vie du chat est alors comprise entre 400 et 600 jours selon les études.
Il est donc conseillé de consulter son vétérinaire rapidement dès l’apparition d’un nodule dans les régions concernées par le fibrosarcome.
Après le traitement complet, dans l’objectif de dépister une éventuelle récidive, il est souhaitable de faire contrôler le chat une fois par mois pendant trois mois puis une fois par trimestre pendant un an.
Alimentation du chat souffrant d’un fibrosarcome
Votre chat a un fibrosarcome ? L’aliment diététique recommandé ci-dessous est adapté aux besoins du chat atteint d’un cancer ou en période de traitement par radiothérapie. Il s’agit d’un aliment thérapeutique.
Un aliment thérapeutique fait partie intégrante du traitement de votre chat. Celui-ci est prescrit par votre vétérinaire qui aura préalablement diagnostiqué une tumeur cancéreuse comme un fibrosarcome.
En fonction du stade du cancer que votre vétérinaire aura établi grâce aux examens complémentaires réalisés, l’alimentation thérapeutique peut avoir un impact direct sur le mieux-être de votre chat. C’est pourquoi il est important de suivre rigoureusement les consignes de votre vétérinaire.
Comme complément au traitement du fibrosarcome, nous vous recommandons de nourrir votre chat avec l’aliment diététique suivant :
Specific Omega Plus Support F/C-IN-W All ages Cat & Dog
Aliment complet assurant le soutien de la fonction immunitaire. Il est particulièrement indiqué chez le chat affaibli (cancer et convalescence). Teneurs élevées en énergie, matières grasses, protéines et autres nutriments essentiels pour favoriser la récupération et compenser la faible prise alimentaire chez le chat dont les besoins sont accrus et dont l’appétit est diminué. Ingrédients hautement digestibles pour assurer l’absorption optimale des nutriments. Contient des β-1,3/1,6-glucanes et des teneurs élevées en acides gras Oméga-3. Texture très fine adaptée à l’alimentation assistée à la seringue. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chat qu’après prescription par votre vétérinaire
Sujet en lien avec le fibrosarcome chez le chat
- Lymphome chez le chat
- Radiographie et échographie chez le chat
- Tumeurs, cancers, métastases chez le chat
Vous vous posez une question sur le fibrosarcome chez le chat ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire, le professionnel de la santé de votre chat 🐱
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
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Le fibrosarcome : un cancer sous-cutanée dangereux
C’est une maladie du chat domestique qu’on estime malheureusement, de plus en plus courante. Le fibrosarcome est mortel s’il n’est pas traité dans les meilleurs délais. Il s’agit d’une tumeur sous-cutanée qui apparaît le plus fréquemment entre les omoplates du chat. Certains vaccins sont jugés pour être à l’origine de cette maladie .. notamment à cause de l’alumine qui compose la plupart des adjuvants des vaccins, bien que cela ne soit pas tout à fait prouvé pour le moment.
La tumeur se présente sous la forme d’une boule sous la peau du chat. Le vétérinaire devra enlever une partie pour déterminer s’il s’agit bien d’un fibrosarcome. Toutefois même si c’est le cas, il n’est pas systématique que le simple retrait de la tumeur suffise à la guérison du chat.
La tumeur est capable de récidiver en raison de la persistance des cellules malades qui continuent de se multiplier. Néanmoins il est rare que le fibrosarcome se métastase, c’est-à-dire qu’il se diffuse dans le reste du corps du chat, même si cela reste à surveiller.
Les traitements du fibrosarcome
En cas de récidive du fibrosarcome certaines techniques médicales ont pour objectif d’éliminer les cellules malades. Plusieurs procédés existent :
- La radiothérapie qui permet de traiter localement le chat en diffusant des rayons
- La curiethérapie qui met en contact direct des ondes radioactives avec la tumeur
- La chimiothérapie qui lutte contre la métastase
Fibrosarcome : les soins et les remboursements
Les tarifs de chacune de ces interventions sont conséquents. Les traitements vont de 300 à 1 000€ par séance selon les molécules utilisées et la taille de la tumeur …
C’est une maladie onéreuse qui demande un investissement complet de la part des propriétaires, notamment en raison des rendez-vous fréquents chez le vétérinaire. Par ailleurs toutes les cliniques ne pratiquent pas ces traitements qui demandent des équipements spécifiques.
Conseil de Hyperassur : souscrire une assurance chat
La prise en charge des soins du fibrosarcome du chat peut être faite par une mutuelle chat si vous avez souscrit à la formule adéquate .. Les compagnies d’assurances chat du marché comme Assur O’PoilSantéVet ou encore Fidanimo vous proposent des formules complètes pour votre animal. Avec Hyperassur.com, vous pourrez ensuite comparer gratuitement les devis pour choisir le contrat le plus adapté à votre budget et aux besoins de votre chat.
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Les vaccins sont-ils la cause du fibrosarcome ?
La vaccination des animaux domestiques est plus que recommandée, et même obligatoire en ce qui concerne notamment le vaccin contre la rage … La possession d’un carnivore domestique est très réglementée. Grâce à un dispositif de puce électrique et aux suivis des vétérinaires, on est à même de déceler les causes d’une maladie du fibrosarcome.
Le cancer de la peau du chat est plus important chez le chat domestique depuis la systématisation des vaccins. C’est la raison pour laquelle certains n’hésitent pas à dire que c’est une cause directe.
Sur le banc des accusés : le vaccin lui-même et son adjuvant jugés toxiques pour l’animal, mais aussi les traumatismes que provoquent les injections à répétition sur le dos du chat. Pour prévenir cette maladie vous avez le choix de demander une vaccination avec des solutions qui ne contiennent pas d’alumine. Tous les vaccins ne contiennent pas ce composant chimique. C’est la raison pour laquelle on inculpe plutôt le vaccin contre la leucose.
Dois-je tout de même vacciner mon chat ?
Les risques d’un cancer sont tout de même plus rares que les risques de maladies contre lesquels les vaccins luttent. La leucose, le typhus et le coryza ne sont pas rares chez les chats, ce sont des pathologies qui demandent des traitements quotidiens.
Le vaccin permet de protéger un chat, mais également son entourage. Les félins ayant tendance à se promener beaucoup en extérieur surtout à la campagne doivent être vaccinés pour prévenir les maladies provoquées au contact d’autres animaux. Par ailleurs, la vaccination des chats participe à la moindre diffusion de ces maladies.
Le fibrosarcome est une maladie grave qui doit être soignée à temps. Néanmoins, ce n’est pas la plus fréquente et la vaccination reste conseillée pour protéger la santé du chat.
L’une de nos chattes ayant contracté ce cancer, qui se dévéloppe en général sur le dos, entre les omoplates, (conséquences des vaccins, parait-il), nous avons suivi tout un parcours pour la sauver…
Ne sachant pas qu’il existait une méthode naturelle, nous avons d’abord fait enlever la boule, très dure, qui avait atteint la grosseur d’une noisette, par notre vétérinaire habituel…. Mais hélas, dans les semaines qui ont suivi l’opération, plusieurs petites boules refaisaient déjà leur apparition…
Alors, notre vétérinaire nous a mis en rapport avec un collègue vétérinaire qui soigne ces cancers par des méthodes naturelles.
Avant de ré-opérer, ce dernier a d’abord traité le terrain au moyen d’un changement radical de nourriture : nourriture NATURELLE composée de :
– viandes blanches ou poissons (cuits à la vapeur) ou oeuf (cuit mollet) = 40/100 de l’assiette
– légumes crus ou cuits (courgettes, poireaux, carottes, choux, haricots verts) et riz semi-complet = 60/100 de l’assiette.
– huiles d’olive ou tournesol, une pincée de levure de bierre et une de germes de blé.
Le vétérinaire n’a pratiqué l’ablation des boules qu’au bout de deux mois, laissant grossir les boules qui se sont RAMOLLIES – ce qui est très bon signe, elles sont passées du stade de tumeur cancéreuse à celui d’un simple kyste – grâce au changement de nourriture associé à des piqures et à des compléments alimentaires à base de foie de poissons, et d’algues.
La guérison totale a été constatée au bout d’un an sans récidive suite à l’opération (très pointue) effectuée par ce docteur *, et à la poursuite du régime.
C’est donc L’ ENSEMBLE du traitement qui est responsable du taux de réussite énorme obtenu par cette méthode.
Petit détail, au niveau de la nourriture : ce régime à base d’aliments frais et naturels – et du dosage raisonnable de la quantité de viande – présente l’avantage (non négligeable, rires) d’ entrainer des selles totalement inodores….
aucun problème pour le changement de nourriture (nos chats étaient aux croquettes, j’ai tout jeté d’un coup pour ne pas être tentée de céder) : cela n’a pris que trois jours d’adaptation ; ils aiment les légumes et le riz demi-complet.
Autre bonus : nous avons mis au même régime de nourriture et compléments alimentaires notre autre chatte, âgée, qui souffrait de démangeaisons apparemment inguérissables, et aujourd’hui elle n’a plus rien, et recommence même à jouer…
domi
* pour plus d’informations et les coordonnées du médecin, merci de cliquer dorénavant ici : http://leschatsfontlaloi.over-blog.fr
Le fibrosarcome correspond à un cancer de la peau, très fréquent chez le chat.
Il s’agit donc d’une tumeur maligne capable de récidiver (repousser au même endroit, c’est à dire sur le site de la chirurgie précédente) et/ou de métastaser (se disséminer à distance du foyer initial, plus profondément dans l’organisme dans des organes comme les ganglions et surtout les poumons).
Avant de réaliser une exérèse chirurgicale d’un fibrosarcome, deux points fondamentaux sont à réaliser :
– Vérification de la nature exacte de la lésion, pour éliminer d’autres pathologies qui ne seraient pas du tout gérées de la même façon (surtout éliminer le lymphosarcome ou lymphome malin). Dans ce but, il convient de réaliser au moins des ponctions (avec une petite aiguille équivalente à celle utilisée pour les vaccins donc n’entraînant pas de douleur) en vue d’un examen cytologique
– Connaître l’extension du fibrosarcome aussi bien localement cf. photo n°1 (pour vérifier que l’exérèse puisse s’effectuer avec une marge de tissus sains suffisante) et à distance (pour vérifier l’absence de métastase qui rendrait le pronostic très péjoratif et pourrait même contre-indiquer l’intervention). Le meilleur examen pour vérifier ces deux points est la réalisation d’un scanner (photo n°1).
Le problème le plus fréquent rencontré après traitement par chirurgie d’un fibrosarcome est la récidive. Elle peut se produire jusqu’à dans 90% des cas en fonction du type de chirurgie réalisée. Plus la chirurgie sera large et planifiée, plus les chances de récidives seront faibles. Plus l’exérèse sera réalisée au ras de la tumeur, plus le risque de récidive du fibrosarcome sera grand. De même, plus la chirurgie sera intense et large en première intention, plus les chances de guérison définitive seront grandes. Ainsi, plus il y a de récidives et de chirurgies successives, plus les chances de guérir diminuent. Pour réaliser une chirurgie large, associée au plus fort taux de guérison, il faut parfois enlever des structures importantes (muscles et/ou os par exemple) comme par exemple lors d’atteinte entre les deux épaules (cf. photo n°2). Il ne faut pas avoir peur de ce type d’intervention, la douleur étant très bien gérée par des produits comme la morphine, car elles seules vont permettre une guérison uniquement par chirurgie.
Lorsque la chirurgie même large ne permet pas d’avoir des marges assez saines (assez de tissu normal entre la tumeur et l’incision) le traitement de choix pour éviter la récidive du fibrosarcome est alors la radiothérapie (application locale de rayons ayant pour but de tuer les cellules cancéreuses présentes dans les bords de la cicatrice, traitement physique). Ce type de traitement nécessite une hospitalisation et une anesthésie pour chaque séance. Les avantages de la curiethérapie (rayonnements obtenus grâce à une source radioactive mise au contact direct de la zone à traiter) sont une durée d’hospitalisation plus courte (4 à 5 jours) et un nombre limité d’anesthésies (4 en général) par rapport à la radiothérapie externe.
Pour lutter contre les métastases, dans certains cas très précis, il peut être nécessaire de réaliser de la chimiothérapie (administration de produits le plus souvent par voie intraveineuse ayant pour but de tuer les cellules cancéreuses à distance, traitement chimique).
Un traitement par immunothérapie (renforcement du système immunitaire qui va lutter contre la tumeur) est maintenant disponible (Oncept IL2 ND) mais son utilisation est limitée aux cas ayant fait l’objet d’une chirurgie large associée à une curiethérapie, seuls cas pour lesquels son efficacité a été démontré.
Il faut se souvenir que la bonne prise en charge d’un fibrosarcome repose sur des examens complémentaires préalables à la chirurgie (scanner, cytologie), une chirurgie d’emblée très large et surtout maximale en première intention et l’emploi de traitements supplémentaires éventuels en fonction de chaque cas particulier (radiothérapie, chimiothérapie et immunothérapie).
Vous venez d’apprendre que votre chat présentait un fibrosarcome ou est suspecté d’en souffrir. Vous le savez sans doute, l’origine de ces tumeurs fait débat. Vous trouverez ici quelques informations sur les traitements à envisager si votre chat présentait une telle tumeur.
Qu’est-ce qu’un fibrosarcome ?
Le fibrosarcome est une tumeur sous-cutanée maligne. Elle est souvent localisée entre les omoplates et se présente sous forme d’une grosseur de taille variable.
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent prédisposer à l’apparition de cette tumeur.
La presse a beaucoup parlé des vaccins et de leurs effets. En réalité, aucune relation de causalité entre les vaccins et l’apparition d’un fibrosarcome n’a pu être scientifiquement prouvée.
Mais d’autres facteurs semblent entrer en compte bien que la démonstration ne soit pas encore terminée :
- le traumatisme de l’injection
- une sensibilité individuelle spécifique de certains chats prédisposés génétiquement au développement d’un fibrosarcome
- la nature des produits injectés semblerait avoir une influence
Quel traitement ?
Avant toute chose on peut réaliser une cytoponction de la masse pour analyse cytologique, afin d’orienter le diagnostic et il est aussi possible de réaliser un scanner pour connaître l’extension de la tumeur : à quoi est elle adhérente, jusqu’où s’étend-elle ?
Pour traiter, il faut ôter la grosseur afin de l’analyser et de connaître sa nature exacte. Malheureusement, même si la tumeur a été enlevée, elle récidive souvent, car il est difficile pour le chirurgien de retirer tout le tissu » malade » (cancéreux) et les cellules restantes finissent par se re-multiplier et reformer une masse au même endroit.
En revanche, cette tumeur ne métastase qu’exceptionnellement (elle n’envahit pas les autres organes).
Pour éviter ce problème de récidive lorsque la tumeur a été retirée une première fois et que le diagnostic a été posé après analyse, on peut adjoindre comme traitement une radiothérapie.
Ce traitement consiste en la pose d’un fil en Iridium à l’endroit où était localisée cette boule et on le retire quelques jours après.
La radioactivité de ce fil va détruire les cellules cancéreuses restantes, évitant ainsi les récidives. Ce traitement n’est pas toxique car les rayonnements radioactifs sont localisés à la zone » malade » et ne diffusent que localement.
La réussite de ce traitement est variable (entre 60 et 70%). Il n’y a pas d’effet secondaire à la radiothérapie comme chez l’homme. La seule conséquence est une décoloration des poils (ils deviennent blancs) à l’endroit où le fil était posé.
Ce traitement n’est pas fait partout en France.
Il est aussi possible dans certains cas d’envisager une chimiothérapie (médicaments qui vont agir chimiquement sur les cellules cancéreuses à distance) ou une immunothérapie.
Quelle prévention ?
Pour éviter au maximum ce type de cancer, lors de toute injection (vaccinale ou d’un médicament) :
- il est important de toujours changer d’aiguille entre la ponction du flacon et celle de la peau
- il est aussi conseillé de changer de zone d’injection entre les différentes piqures
Pour ce qui est des vaccins, il semble que ceux contre la rage et la leucose puissent être à risque, bien que cela ne soit pas scientifiquement démontré.
Par contre, il n’y a pas de danger pour les vaccins du typhus ou du coryza : ils n’ont pas été démontrés comme ayant des propriétés oncogènes (inductrices d’apparition de tumeurs).
Faut-il continuer à vacciner ?
Sachez que, pour un chat qui ne sort pas du tout et qui n’a pas de contact avec d’autres chats, les vaccins du typhus et du coryza sont indispensables car ces maladies mortelles peuvent se transmettre par les voies aériennes (par la fenêtre) ou vous pouvez ramener ces agents sous vos semelles.
En revanche, le vaccin contre la leucose n’est pas obligatoire car cette maladie s’attrape principalement par contact direct entre chats.
Pour un chat qui sort beaucoup et qui a de nombreux contacts avec d’autres chats, le mieux est de continuer à le vacciner contre le typhus, le coryza ainsi que la leucose car il y a tout de même plus de risques qu’il attrape ces maladies, plutôt qu’il souffre d’un éventuel fibrosarcome.
En conclusion, nous vous conseillons de continuer à vacciner votre chat, en veillant à adapter le protocole vaccinal à son mode de vie. Votre vétérinaire pourra vous informer précisément à ce sujet.
Bonjour à tous,
J’ai fait un petit tour sur le forum, sans voir de posts concernant les fibrosarcomes, tumeurs des tissus cutanés, alors que mon véto m’a dit que c’était très courant.
Ma mémère (et encore, 14 ans, c’est pas tout à fait mémère) s’est endormie ce samedi dans mes bras après avoir été diagnostiquée souffrant d’un fibrosarcome en octobre.
Au tout début, il ne sagissait que d’une petite boule ayant la consistance d’un kyste, de 1cm de diamètre. Je ne me suis pas inquiétée outre-mesure, souffrant moi-même de kystes à répétition (je me suis dit qu’elle faisait des kystes « de sympathie ») Quand je suis rentrée d’un déplacement à l’étranger de 5 jours, la boule était passée à 2,5 cm de diamètre. Je l’ai donc emmenée chez le véto dans la semaine mais il était déjà trop tard pour l’enlever. Ces saloperies s’ancrent très vite et sont difficiles à retirer dans leur entièreté, et si on laisse un petit morceau, ils reviennent au bout de quelques mois. Depuis début octobre donc, on lui a injecté des anti-inflamatoires toutes les 2-3 semaines (dès qu’elle commençait à faiblir, ou à être mal) pour la soulager au mieux. Il y a 2 semaines, la tumeur avait énormément grossi (elle avait une bosse sur l’épaule de 16cm de long sur 11cm de haut sur 8cm de profondeur), et comme ça se passe très vite, la peau finit par éclater. Je l’ai soignée tous les jours à l’isobétadine, pour garder la plaie bien sèche, elle n’a pas souffert et se laissait bien manipuler. Mais il a fallu que je la soulage définitivement samedi. Elle est partie paisiblement après un petit-déjèuner et déjeuner au boeuf et aux crevettes.
Tout ça pour vous dire que autant j’ai cru qu’elle faisait des kystes « par sympathie » (j’entends souvent parler d’animaux développant les mêmes problèmes de santé que leurs maîtres), autant j’ai jamais imaginé qu’un chat n’ayant jamais eu de problème de santé auparavant pourrait partir sir vite.
Donc dès que vous avez le moindre doute, une petite boule qui n’était pas là la veille, une boule qui prend de l’ampleur, courrez chez votre véto. Il suffit de 10 jours pour que ce ne soit trop tard.