Table des matières
- Toxoplasmose
- Qu’est-ce que c’est la toxoplasmose ?
- Causes de la toxoplasmose
- Toxoplasmose : épidémiologie
- Symptômes de la toxoplasmose
- Diagnostic de la toxoplasmose
- La toxoplasmose chez la femme enceinte et le nourrisson
- Traitement de la toxoplasmose chez la femme enceinte
- La toxoplasmose chez les personnes immunodéprimées
- La toxoplasmose et le sida
- Prévention de la toxoplasmose
- Cytomégalovirus, toxoplasmose…5 infections dont il faut se protéger pendant la grossesse
- 1. Le cytomégalovirus, un virus fréquent qui se transmet au contact des jeunes enfants
- 2. La toxoplasmose, un parasite pas seulement transmis par les chats
- 3. La rubéole, mieux vaut prévenir que guérir
- 4. La varicelle, un virus pas anodin pour le fœtus
- 5. La listériose, des mesures d’hygiène contre la bactérie
- 15 idées reçues sur la toxo pendant la grossesse
- 1- La toxo n’existe plus en France aujourd’hui
- 2- La toxo est un virus
- 3- Impossible de savoir si j’ai déjà été en contact avec le parasite avant ma grossesse
- 4- L’examen de recherche de toxo est très douloureux
- 5- La prise de sang du premier trimestre me protège de la toxo tout au long de ma grossesse
- 6- Il existe un moyen de savoir si je contracte la toxo durant ma grossesse
- 7- Il n’existe pas de symptômes de la toxo
- 8- Un vaccin spécial existe conte la toxo
- 9- Il existe des moyens pour éviter la toxo
- 10- Je dois me débarrasser de mon chat (pendant ma grossesse)
- 11- Si j’ai la toxo pendant que je suis enceinte, mon bébé ne risque rien
- 12- Les risques qu’encourt mon bébé si j’ai la toxo sont les même tout au long de ma grossesse
- 13- On peut avoir plusieurs fois la toxo
- 14- Si je contracte la toxo pendant ma grossesse, il n’y a rien à faire
- 15- Certaines professions sont plus à risque que d’autres face à la toxo
- Le tour du monde… des prénoms !
- Toxoplasmose : que faire avec mon chat ?
- Chat et grossesse : est-ce compatible ? Quid de la toxoplasmose ? Quelles précautions ?
- Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
- Principaux symptômes de la toxoplasmose
- Toxoplasmose, précautions à prendre pendant la grossesse
- Bien gérer son chat quand on est enceinte, risque de toxoplasmose oblige
- Jardinage et entretien des plantes vertes
- Toxoplasmose chez la femme enceinte ? Pas de souci, … comment garder votre chat !
- Mais quel est donc le rapport entre chat et grossesse ?
- La toxoplasmose : qu’est-ce que c’est ?
- Chat et femme enceinte : une cohabitation possible !
- Une amitié à vie
- Combantrin 125 mg 6 comprimés
- Vermox
- Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
- Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
- Comment doit-on employer ce médicament ?
- Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
- Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
- Existe-t-il d’autres précautions d’emploi ou mises en garde ?
- D’autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
- Effet de l’administration d’anthelminthiques contre les géohelminthes pendant la grossesse
Toxoplasmose
La toxoplasmose est une infection transmise par les animaux. Particulièrement dangereuse pour le fœtus, la toxoplasmose nécessite un suivi régulier de la femme enceinte et de son bébé. On fait le point sur les signes de la maladie, ses conséquences et la conduite à tenir en cas de toxoplasmose chez la femme enceinte.
Qu’est-ce que c’est la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une zoonose : une infection transmise par les animaux, dont les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites.
Causes de la toxoplasmose
La toxoplasmose, elle, est due à un parasite, le Toxoplasma gondii. Il atteint les animaux et finit par parasiter l’organisme de l’homme. Dans le cas de la toxoplasmose, le parasite est principalement transmis par les animaux domestiques, en particulier par les chats. Il peut également être transmis par l’ingestion de viande mal cuite.
Toxoplasmose : épidémiologie
Les chats porteurs du parasite
Le parasite Toxoplasma gondii peut être transmis par les animaux, notamment par les chats, qui l’éliminent ensuite dans leurs excréments. L’homme peut alors être contaminé de diverses façons : eau, terre, crudités, légumes… souillés par les excréments, contact direct avec un chat ou sa litière etc.
Le chat s’infeste en mangeant des souris ou des oiseaux, dans lesquels le parasite déjà présent forme des kystes pouvant contenir jusqu’à 3000 toxoplasmes. Au cours de la digestion, ces toxoplasmes vont pénétrer dans les cellules de l’intestin grêle du chat et s’y multiplier. Dans ses selles, le chat élimine 10 millions d’ookystes (œuf enkysté) par jour pendant deux semaines. Ces ookystes sont très résistants et mûrissent dans le milieu extérieur.
Devenus infectants :
- S’ils sont ingérés par un chat, le cycle recommence.
- S’ils sont ingérés par un autre animal à sang chaud, ils se multiplient et disséminent dans l’organisme pour y former des kystes. Les herbivores (moutons, porcs, bovins) qui broutent au ras du sol souillé par des crottes de chat sont les animaux les plus atteints. En France, 72% des moutons, 28% des porcs et 4% des bovins sont infectés.
Un chat d’appartement n’est pas porteur
Seul le chat chassant à l’extérieur pour se nourrir est responsable de la transmission de la maladie. En effet, le parasite se reproduit dans l’intestin grêle, ce qui conduit à l’élimination des ookystes dans les selles, qui vont sporuler dans le milieu extérieur. Un chat d’appartement qui ne sort pas ne transmet pas la toxoplasmose car il est alimenté avec des produits industriels ou faits maison.
Pour savoir si le chat est susceptible de pouvoir contaminer son entourage, il convient d’effectuer chez celui-ci :
- Une recherche d’anticorps (2 examens sérologiques à 15 jours d’intervalle) ;
- Une recherche d’ookystes dans les selles, deux fois à 8 jours d’intervalle.
Chez le chat, la maladie toxoplasmique proprement dite est exceptionnelle. Lorsqu’il est toutefois malade, on parle de coccidiose toxoplasmique.
L’ingestion de viande mal cuite
L’homme peut présenter une toxoplasmose s’il ingère les kystes contenus dans de la viande contaminée peu cuite de ces animaux (porc, bœuf essentiellement).
Symptômes de la toxoplasmose
Le plus souvent, la toxoplasmose passe inaperçue car elle ne provoque pas de manifestations cliniques, ou alors quelques symptômes mineurs :
- Fièvre modérée ;
- Céphalées ;
- Douleurs articulaires et musculaires ;
- Ganglions dans le cou ;
- Éruption cutanée ;
- Fatigue sur une longue durée.
Si elle est bénigne pour une personne en bonne santé, la toxoplasmose peut être dangereuse pour la femme enceinte, le fœtus et les personnes immunodéprimées (voir plus bas).
Diagnostic de la toxoplasmose
C’est essentiellement chez les patients immunodéprimés (voir plus bas) et chez la femme enceinte que se situe l’intérêt du diagnostic sérologique de la toxoplasmose (la recherche et le dosage des anticorps spécifiques anti-toxoplasme dans le sang). Le sérodiagnostic de toxoplasmose fait d’ailleurs partie des examens obligatoires au début de la grossesse.
Il est posé grâce à la recherche d’anticorps, qui témoignent que l’organisme a été exposé à la maladie : les immunoglobulines dites « Ig M » et « Ig G ».
D’autres diagnostics sont également possibles :
- Une détection par biologie moléculaire dans lequel l’ADN de Toxoplasma gondii est possible dans le sang, le liquide céphalo-rachidien ou le liquide aminiotique ;
- Un test d’avidité des IgG peut être effectué dans certains laboratoires pour confirmer une infection à Toxoplasma gondii et faciliter la datation de l’infection.
Pour en savoir davantage sur le diagnostic de la toxoplasmose, lisez notre article : Diagnostic sérologique de la toxoplasmose.
La toxoplasmose chez la femme enceinte et le nourrisson
La toxoplasmose est dangereuse chez la femme enceinte. En effet, le parasite traverse le placenta, surtout en fin de grossesse, et peut provoquer chez le fœtus une toxoplasmose latente susceptible de se révéler plusieurs mois après la naissance par une choriorétinite. Le toxoplasme n’est dangereux chez la femme enceinte que lorsqu’il l’infecte pour la première fois et qu’elle n’a pas encore fabriqué d’anticorps.
Un risque de transmission ou de maladie pour le fœtus
- Un risque de transmission du toxoplasme au fœtus : un fœtus peut être parasité sans développer la maladie ;
- Un risque de maladie-toxoplasmose chez le fœtus.
Des degrés différents d’infection fœtale
L’infection fœtale n’est pas toujours grave : sa sévérité dépend du nombre et de la virulence des parasites transmis ainsi que de l’immaturité immunitaire du fœtus. L’âge fœtal au moment de la transmission est donc fondamental : plus le toxoplasme est transmis tard, moins les lésions sont graves.
- Quand l’infection est antérieure à la conception (plus de 6 mois), il n’y a pas de risque de toxoplasmose congénitale ;
- Quand l’infection maternelle s’est produite dans les semaines qui ont précédé la conception ou avant la 10ème semaine d’aménorrhée, le risque de contamination fœtale est très faible (environ 1%) mais les lésions, lorsqu’elles existent, sont graves ;
- Le risque de toxoplasmose congénitale est maximal quand l’infection maternelle se produit entre la 10ème et la 16ème semaine.
- Le risque, non pas de maladie, mais de transmission du parasite, est maximal pour les infections maternelles acquises après la 16ème semaine. Toutefois, la maturation immunitaire du fœtus a progressé et les infections congénitales sont alors bénignes ou inapparentes. Les enfants doivent toutefois être traités (pyriméthamine, adiazine, acide folinique) car ces formes torpides d’infection peuvent se réactiver plusieurs années plus tard et laisser des séquelles.
Les risques potentiels pour l’embryon et le fœtus
- Hydrocéphalie ;
- Retard mental ;
- Calcifications intracrâniennes ;
- Choriorétinite (inflammation touchant deux parties de l’œil, la choroïde et la rétine) ;
- Ictère, atteinte parfois de presque tous les organes !
- Un avortement tardif, une mort fœtale in utero sont possibles.
Il peut arriver que chez l’enfant, la maladie soit inapparente.
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La toxoplasmose chez le nourrisson
Après une grossesse marquée par une suspicion de toxoplasmose, différents examens seront pratiqués sur l’enfant. La surveillance sérologique s’étend au minimum sur 10 mois. La présence d’IgM chez le nouveau-né, l’inoculation positive du sang ou du placenta sont des arguments de certitude. Chez le nourrisson, l’argument de diagnostic essentiel est la synthèse d’anticorps IgG vers 6 ou 12 mois. Les anticorps transmis de la mère (IgG) disparaissent en 10 mois. L’évolutivité possible à moyen et long terme est l’une des particularités de la toxoplasmose congénitale.
Traitement de la toxoplasmose chez la femme enceinte
En cas de primo-infection pendant la grossesse
La femme sera adressée rapidement dans un service hospitalier pour une confirmation du diagnostic et si besoin, une prise en charge adaptée. Si ce risque est faible, la femme est traitée par un antibiotique (spiramycine ou Rovamycine) par cures de 10 jours par mois jusqu’à l’accouchement. Ce traitement sans danger diminue de 60% les risques de transmission. Mais, il ne suffit pas si le risque d’atteinte fœtale semble élevé ou si cette atteinte est prouvée par le diagnostic prénatal de la toxoplasmose congénitale.
Le fœtus présente une toxoplasmose congénitale confirmée par une analyse du liquide amniotique
Une association de deux antibiotiques (pyriméthamine et sulfadiazine) est nécessaire. Cette prescription est associée à une supplémentation d’ acide folique pour éviter les carences.
Le médecin peut également proposer une interruption médicale de grossesse (aussi appelé avortement thérapeutique).
La toxoplasmose chez les personnes immunodéprimées
Chez les personnes immunodéprimées (atteintes par le sida, suivant un traitement par chimiothérapie ou immunosuppresseurs, ayant subi une greffe de cellules souches du sang ou une transplantation d’organe), la réactivation d’une toxoplasmose ancienne est possible.
Il peut y avoir des complications : l’atteinte cérébrale, qui apparaît sous forme d’un abcès, avec des maux de tête importants, des crises d’épilepsie et de la fièvre élevée; ou encore la choriorétinite.
La toxoplasmose et le sida
Chez les malades atteints de sida (VIH) notamment, la toxoplasmose atteint le cerveau et se manifeste par un abcès pouvant provoquer des troubles neurologiques divers (paralysies, épilepsie etc.).
En cas d’infection ancienne, un traitement préventif peut être nécessaire par un antibiotique (cotrimoxazole). En cas d’une infection récente et d’une atteinte des organes, le traitement est le même qu’en cas d’infection congénitale.
Prévention de la toxoplasmose
La prévention de l’infection par la toxoplasmose concerne principalement les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes. La prévention passe principalement par une hygiène impeccable des mains, le nettoyage des fruits et légumes souillés de terre et pour les femmes enceintes, l’évitement de certains aliments à risque. Voici quelques conseils :
- Éviter si possible les chats et les autres animaux domestiques qui peuvent aussi transmettre le parasite ;
- Être sinon très prudent dans les soins donnés au chat domestique, bien se laver les mains ensuite et se soumettre tous les mois à un examen sérologique en vue de dépister une contamination ;
- La litière du chat doit être nettoyée tous les jours (les ookystes ne sont infectants qu’après 3-4 jours) ;
- Éviter de manger de la viande crue ou peu cuite, surtout de mouton ;
- Laver soigneusement fruits et légumes en contact avec le sol.
Il n’existe pas encore de vaccin contre la toxoplasmose.
Ecrit par:
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso
Médecin généraliste
Ecrit par:
Dr Lyonel Rossant
Pédiatre
Ecrit par:
Révision médicale effectuée par le Dr Jesus Cardenas
Mis à jour le 30 décembre 2019
La toxoplasmose est une maladie transmise par un parasite. Transmise généralement par les chats, elle comporte des risques sérieux pour les femmes enceintes.
Définition : qu’est ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie due à l’infection d’un parasite, le protozoaire Toxoplasma gondii. Le plus souvent bénigne, elle est généralement transmise à l’homme par les animaux domestiques, notamment les chats, ou par l’ingestion de viande crue. On estime qu’un tiers de la population mondiale est infectée.
La toxoplasmose ne comporte des risques sérieux que pour les femmes enceintes et les patients ayant un système immunitaire affaibli, comme les personnes atteintes du SIDA ou suivant une chimiothérapie. Cependant, la découverte récente que la maladie abolit la peur instinctive du rat envers le chat pousserait certains chercheurs à penser que le Toxoplasma gondii pourrait être lié chez l’homme à certaines maladies psychiatriques comme la schizophrénie ou la dépression.
Peu de symptômes pour la toxoplasmose
La toxoplasmose est dans la majorité de cas asymptomatique. Le système de défense immunitaire empêche la maladie de s’exprimer. Néanmoins, certaines personnes peuvent ressentir des symptômes non spécifiques, similaires à ceux de la grippe ou de la mononucléose : état de fatigue, ganglions enflés, maux de tête… Ces symptômes régressent progressivement avec le temps.
Toxoplasmose chez la femme enceinte
La toxoplasmose est en revanche dangereuse en cas de grossesse. S’il n’y a aucun risque pour la femme enceinte, la maladie peut être transmise au fœtus et engendrer des séquelles importantes. On considère qu’environ un enfant sur 1000 naît avec une toxoplasmose congénitale.
En début de grossesse, un examen sérologique est effectué à partir d’une prise de sang afin de déterminer si la toxoplasmose a déjà été contractée auparavant. Dans ce cas, la femme enceinte est immunisée contre la maladie. En cas d’examen négatif, il faut effectuer un suivi mensuel pendant toute la durée de la grossesse.
Le risque de transmission de la toxoplasmose est le plus faible lors des 16 premières semaines de grossesse (environ 5%). Cependant, c’est pendant cette période que les conséquences de l’infection sont les plus graves : mort in utero, malformations, troubles psychomoteurs… Passé la 16e semaine, le risque de transmission est plus élevé (90% en fin de grossesse) mais les répercussions beaucoup moins sévères sur le fœtus et se résument généralement à une atteinte des pigments de la rétine.
Prévention de la toxoplasmose
Afin d’éviter de contracter la toxoplasmose, il est recommandé aux femmes enceintes de prendre certaines précautions pour ne pas entrer en contact avec la parasite. Tout d’abord, ne surtout pas toucher des excréments de chats. Il faut donc éviter de s’occuper de changer la litière et de rentrer en contact avec la terre, à moins de s’équiper de gants.
Des mesures de prudence au niveau alimentaire doivent également être prises. Il est ainsi conseillé de toujours laver soigneusement les fruits et légumes en contact avec le sol. La maladie pouvant se transmettre par ingestion de viande crue, il faut prendre soin de bien faire cuire sa viande.
À lire aussi Comment et pourquoi les chats ronronnent-ils ?
Traitement contre la toxoplasmose
Dans la plupart des cas, chez les personnes ayant des défenses immunitaires normales, la toxoplasmose ne nécessite aucun traitement. Des médicaments pour traiter l’infection sont utilisés pour traiter les cas graves ou prévenir des complications chez les personnes à risque. Pyriméthamine (également utilisé pour traiter le paludisme), sulfadiazine et spiramycine sont les principaux médicaments utilisés.
Les femmes enceintes infectées par la toxoplasmose pour la première fois peuvent recevoir un traitement pour réduire le risque de l’enfant d’être également infecté. Mais on ne connait pas encore complètement son efficacité.
Cytomégalovirus, toxoplasmose…5 infections dont il faut se protéger pendant la grossesse
Cytomégalovirus, toxoplasmose, listériose, rubéole, varicelle… Si elles sont contractées pendant la grossesse, ces infections présentent des risques pour la mère comme pour l’enfant. Heureusement, elles sont rares et surtout facilement évitables. Voici une liste (non exhaustive) de cinq infections contre lesquelles il faut absolument se protéger avant et pendant la grossesse.
1. Le cytomégalovirus, un virus fréquent qui se transmet au contact des jeunes enfants
C’est un virus extrêmement répandu – près d’un adulte sur deux a déjà été infecté – qui passe inaperçu, sauf quand il touche une femme enceinte. Dans la grande majorité des cas, il n’aura aucune incidence sur le fœtus. Mais plus rarement (4%), il peut provoquer d’un décès in utero ou néonatal précoce. Si la grossesse arrive à terme, 9 fois sur 10, l’enfant sera exempt de tout symptôme. Mais dans environ 13% des cas, l’infection peut être à l’origine d’une surdité ou de séquelles neurologiques. Cette infection n’est pas si rare: environ 3400 enfants naissent infectés chaque année, selon un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) publié en 2018.
Le cytomégalovirus se trouve dans toutes les sécrétions corporelles, en particulier dans la salive. Il se transmet le plus souvent par contact avec les jeunes enfants. Pour éviter l’infection, « il est recommandé à toutes les femmes enceintes et leurs conjoints de se laver fréquemment les mains, et surtout après avoir changé les couches et mouché les enfants. Il est interdit d’embrasser les enfants sur la bouche, de partager des couverts et d’utiliser le linge de bain des enfants », met en garde le Collège national des gynécologues obstétriciens Français.
À l’heure actuelle, il existe des tests de détection du cytomégalovirus mais le HCSP a considéré en 2018 qu’il n’était pas judicieux de les prescrire de façon systématique aux femmes enceintes. Plusieurs raisons motivent ce choix, comme le fait qu’il n’existe pas de traitement pour le fœtus touché.
» LIRE AUSSI – Grossesse: des mesures d’hygiène pour prévenir l’infection au cytomégalovirus
2. La toxoplasmose, un parasite pas seulement transmis par les chats
La toxoplasmose est une infection due au développement du parasite Toxoplasma gondii. Elle est bénigne, sauf pour les femmes enceintes chez qui elle peut avoir de graves conséquences (fausse couche par exemple). Près d’une femme infectée sur trois transmettra le parasite à son bébé. Dans 90% des cas, ce dernier naîtra sans symptômes. Mais dans les 10% restant, l’enfant pourra présenter des problèmes cérébraux ou visuels. Au total, 153 cas de toxoplasmose congénitale ont été recensés en 2017 en France, selon le Centre national de référence sur la toxoplasmose (CNRT) .
« La toxoplasmose devient rare car notre alimentation est de plus en plus surgelée ou bien cuite, deux moyens de tuer le parasite. »
Pr Olivier Picone, gynécologue obstétricien à l’hôpital Louis Mourier à Colombe
Un test est effectué de manière systématique en début de grossesse afin de savoir si la femme a déjà été infectée. Si ce n’est pas le cas, le risque de contracter le parasite est plus élevé. Mais cela reste heureusement très rare. « La toxoplasmose devient rare car notre alimentation est de plus en plus surgelée ou bien cuite, deux moyens de tuer le parasite », rassure le Pr Olivier Picone, gynécologue obstétricien à l’hôpital Louis Mourier à Colombe (Hauts-de-Seine) et président du Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse. Car contrairement aux idées reçues, la toxoplasmose ne se transmet pas uniquement pas le contact avec un chat. Le parasite contamine aussi d’autres espèces de vertébrés à sang chaud comme le mouton ou encore le porc.
Pour limiter le risque d’infection, il est recommandé de ne pas manger de viande crue ou peu cuite, d’éviter les viandes fumées ou marinées à moins qu’elles aient été bien cuites, de laver très soigneusement les légumes, fruits et herbes aromatiques. Pour les femmes enceintes qui possèdent un chat, il est possible de le garder mais il faut lui interdire l’accès à la cuisine, faire changer sa litière par quelqu’un d’autre, limiter son accès à l’extérieur et ne lui donner que des aliments cuits, en conserve ou sec, selon la Haute Autorité de Santé.
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3. La rubéole, mieux vaut prévenir que guérir
Autrefois très fréquente, la rubéole est une maladie virale très contagieuse qui a aujourd’hui quasiment disparu grâce à la vaccination. En 2014, l’Assurance Maladie n’avait comptabilisé que six infections maternelles, et deux nouveau-nés touchés par une rubéole congénitale. Outre un important risque de malformation si le virus est transmis au bébé (notamment avant la 12ème semaine de grossesse), la rubéole peut être à l’origine d’une surdité de naissance.
Cette infection est tout à fait évitable. Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin contre la rubéole est obligatoire pour tous les nouveau-nés, en association avec ceux contre la rougeole et les oreillons. Pour les femmes désirant avoir des enfants qui n’auraient pas été vaccinées pendant leur enfance, « les vaccinations doivent être à jour avant la grossesse et devraient, dans l’idéal, faire l’objet d’une consultation antéconceptionnelle », conseille le Pr Picone.
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4. La varicelle, un virus pas anodin pour le fœtus
Autre virus contre lequel la femme enceinte doit se protéger: celui de la varicelle. On compte environ 500 femmes enceintes infectées chaque année, selon le ministère de la Santé. S’il est bénin lorsqu’il est contracté pendant l’enfance, ce virus peut, chez le fœtus, provoquer des malformations dans 1 à 2% des cas mais surtout des formes de varicelle néonatale (juste après l’accouchement) qui mettent la vie du bébé en danger.
« Il faut vacciner les adultes, en particulier les femmes, qui ne se souviennent pas d’avoir eu la varicelle. »
Pr Olivier Picone
Là aussi, il est possible de s’en protéger. « Il faut vacciner les adultes, en particulier les femmes, qui ne se souviennent pas d’avoir eu la varicelle », souligne le Pr Picone. Lorsqu’une femme tombe enceinte avant d’avoir pu se faire vacciner, il convient tout de même de suivre certaines mesures de précaution comme le rappelle l’Assurance Maladie: « Évitez tout contact avec une personne ayant la varicelle et, si vous avez été en contact avec une personne atteinte de la varicelle, parlez-en à votre médecin afin qu’il vérifie si vous êtes immunisée (des traitements spécifiques sont possibles). »
» LIRE AUSSI – Peut-on attraper la varicelle deux fois?
5. La listériose, des mesures d’hygiène contre la bactérie
La listériose est une infection due à l’ingestion d’aliments contaminés par la bactérie listeria. Elle a touché un peu plus de 600 femmes enceintes entre 1999 et 2011. Une fois que la mère a contracté la bactérie, cette dernière va déclencher une fièvre, des frissons, des maux de tête, des courbatures… Mais une fois dans le sang, la listeria peut « traverser le placenta, infecter le fœtus et provoquer un avortement spontané, une mort intra-utérine ou une naissance prématurée », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Si un bébé naît avec cette infection, sa vie est aussi mise en danger.
Pour se protéger de la listériose, il convient de limiter la consommation d’aliments crus, mais aussi les fromages au lait cru (surtout à pâte molle), la croûte des fromages en général, les poissons fumés, les coquillages crus, le tarama et les produits carnés crus type charcuterie.
15 idées reçues sur la toxo pendant la grossesse
Vous êtes enceinte, et votre esprit est encombré par des dizaines de questions sur votre grossesse ?
Munissez-vous de ces deux livres : L’encyclopédie Larousse de la grossesse: La bible de toutes les femmes enceintes de Chandrima Biswas et Enceinte, tout est possible de Renée Greusard.
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1- La toxo n’existe plus en France aujourd’hui
Faux, on estime, en France, qu’un enfant sur mille naît infecté par le toxoplasme.
2- La toxo est un virus
Faux, il s’agit d’un parasite qui peut infecter n’importe qui sans conséquences mais qui est redoutable pour le fœtus lorsque c’est une femme enceinte qui est atteinte.
3- Impossible de savoir si j’ai déjà été en contact avec le parasite avant ma grossesse
Faux, c’est très facile au contraire. En tout début de grossesse, votre médecin va vous prescrire une prise de sang. Cette prise de sang déterminera si vous avez déjà été en contact avec le parasite et si vous êtes immunisée.
Si c’est » oui « , le problème est réglé pour vous et vous pouvez vivre sereinement votre grossesse sans vous soucier de la toxoplasmose.
4- L’examen de recherche de toxo est très douloureux
Faux, il s’agit juste d’une prise de sang qui sert à rechercher dans le sang des anticorps anti toxoplasmose.
Si la vous en avez dans le sang, cela prouve que vous avez été en contact le parasite et que votre organisme a fabriqué des anticorps spécifiques contre ce parasite. Ces anticorps permettront de se défendre très rapidement en cas de nouvelle attaque.
En cas d’absence de ces anticorps, cela signifie que vous n’avez jamais été en contact avec le parasite.
5- La prise de sang du premier trimestre me protège de la toxo tout au long de ma grossesse
Faux, la prise de sang n’est qu’un indicateur et ne vous protège aucunement.
6- Il existe un moyen de savoir si je contracte la toxo durant ma grossesse
Vrai, pour les femmes enceintes qui n’ont pas eu la toxo avant leur grossesse, une prise de sang sera pratiquée tous les mois au cours de la grossesse afin de détecter une séroconversion.
En cas de contact avec le parasite, un traitement sera prescrit et le développement du fœtus sera très étroitement surveillé
7- Il n’existe pas de symptômes de la toxo
Vrai, seul le dosage sanguin permet de savoir si vous avez été en contact ou non. Vous pouvez fort bien contracter la toxo sans ressentir aucun symptôme. D’où l’importance d’effectuer la prise de sang tous les mois pour surveiller.
8- Un vaccin spécial existe conte la toxo
Faux, il n’existe aucun vaccin contre la toxo. Seules les mesures de préventions sont efficaces
9- Il existe des moyens pour éviter la toxo
Vrai, pour éviter la toxo, il faut prendre des précautions afin de ne pas être en contact avec le parasite. Puisque le parasite de la toxoplasmose se retrouve dans les déjections des chats, la terre ou la viande crue :
– Ne pas toucher des excréments de chat. Dans la mesure du possible, éviter de changer la litière de votre chat, car le risque de transmission de la toxoplasmose est très important. Si vous êtes obligée de le faire, mettez des gants.
– Lavez vous les mains avant et après les repas, surtout après avoir touché de la viande crue.
– Mangez de la viande bien cuite : pas de carpaccio pendant la grossesse (ou alors un carpaccio d’ananas !)
– Lavez (et pelez) très soigneusement les fruits et les légumes.
– Nettoyez à fond les surfaces ayant servi à préparer les légumes.
– Mettez des gants lorsque vous jardinez.
– Au restaurant, chez des amis, attention aux légumes dont vous ne connaissez pas la provenance.
10- Je dois me débarrasser de mon chat (pendant ma grossesse)
Faux, le problème vient des excréments alors évitez de changer la litière mais vous pouvez très bien caresser votre chat. Si votre matou n’a pas accès à l’extérieur et qu’il ne mange pas de viande crue, le risque est quasi nul.
11- Si j’ai la toxo pendant que je suis enceinte, mon bébé ne risque rien
Faux, autant contracter la toxo pendant votre grossesse n’aura aucune incidence sur vous, autant votre bébé pourra être infecté et cela risque d’avoir de graves conséquences pour lui.
12- Les risques qu’encourt mon bébé si j’ai la toxo sont les même tout au long de ma grossesse
Faux, le risque et la gravité que le fœtus soit atteint dépend du stade de la grossesse.
Contamination au premier trimestre :
Dans ce cas, il s’agit de toxoplasmose cérébrale. Le risque d’atteinte est faible (moins de 2%) mais les conséquences sont extrêmement graves
Contamination au second trimestre :
Les risques sont plus importants mais les atteintes moins graves.
Contamination au dernier trimestre :
Le risque d’atteinte est le plus important puisqu’il frôle les 70 %. Les lésions observées sont le plus souvent oculaires. Ce risque ophtalmologique persiste pendant plusieurs années après la naissance de l’enfant qui sera suivi régulièrement.
13- On peut avoir plusieurs fois la toxo
Faux, il est impossible d’avoir 2 fois la toxoplasmose. Une fois atteinte, l’on devient immunisée à vie.
14- Si je contracte la toxo pendant ma grossesse, il n’y a rien à faire
Faux, on vous prescrira une amniocentèse et échographies afin de cerner le degré d’atteinte.
Vous devrez aussi prendre un traitement médicamenteux jusqu’à la fin de votre accouchement.
Votre bébé sera surveillé de près dans votre ventre mais aussi dans ses premières années de vie.
15- Certaines professions sont plus à risque que d’autres face à la toxo
Vrai, Les professionnels qui sont en contact avec les milieux porteurs du parasite ont plus de risque de contracter la toxo…mais aussi plus de chance d’être déjà immunisés avant le début de leur grossesse.
Sont principalement concernées :
- Les vétérinaires, les éleveuses, les gardiennes de félins et leurs assistantes,
- Les employées d’abattoirs et de boucherie,
- Les employées de cuisine et les personnes préparant ou inspectant de la viande,
- Les agricultrices,
- Les paysagistes, les jardinières et les fleuristes,
- Les professionnelles de santé,
- Les archéologues et techniciennes de fouilles.
Quelques sources pour en savoir plus :
– Fiche pratique sur la prévention de la toxoplasmose de l’Assurance Maladie
– Recommandations de l’ANSES sur la toxoplasmose
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Le tour du monde… des prénoms !
Voir aussi : Les 100 prénoms les plus donnés dans le monde
Toxoplasmose : que faire avec mon chat ?
A juste titre, la toxoplasmose est redoutée par les futures mamans. Le chat étant un vecteur potentiel de cette infection, de nombreuses femmes enceintes ou prévoyant d’avoir un enfant se demandent quelle attitude adopter avec leur animal de compagnie…
Rappels sur la toxoplasmose
- La toxoplasmose est une maladie provoquée par l’ingestion d’un parasite, le toxoplasma gondii, présent naturellement dans la terre et la viande crue. Si vous êtes amatrice de tartare par exemple, il y a de fortes chances pour que vous ayez déjà été en contact avec le parasite sans même le savoir et que vous soyez immunisée…
- Quoi qu’il en soit, une analyse de sang pratiquée systématiquement en début de grossesse détermina si vous êtes immunisée ou non. Si vous l’êtes déjà, vous n’avez plus rien à craindre ! Dans le cas contraire, il va falloir prendre des précautions, notamment avec votre chat…
- Peu dangereuse chez les animaux et les personnes en bonne santé, la toxoplasmose peut par contre provoquer des malformations fœtales (plus graves en début de grossesse qu’au troisième trimestre).
Toxoplasmose : tous les chats sont-ils des vecteurs potentiels ?
- Si votre chat ne fait jamais d’escapade à l’extérieur et qu’il ne consomme pas de viande crue, les risques qu’il soit infecté sont quasi nuls… En revanche, un chat aimant vagabonder et se nourrir de viande crue à l’occasion (quand il capture une souris par exemple) a beaucoup plus de risques d’être porteur du parasite.
Comment faire pour cohabiter avec mon chat sans contracter la toxoplasmose ?
- Le vrai danger vient des selles de votre petit compagnon, où se trouvent les œufs du parasite. La meilleure solution est de ne plus toucher à sa litière durant toute votre grossesse : déléguez son nettoyage à un de vos proches. Si cela s’avère impossible, vous pouvez vous protéger effacement en portant des gants lorsque vous nettoyez sa litière. Idéalement, celle-ci doit être changée chaque jour. Veillez aussi à ne donner aucun morceau de viande crue à votre chat.
- Hormis ces précautions il n’y a pas grand-chose à faire… Vous pouvez même caresser votre chat comme d’habitude, mais il reste recommandé de bien vous laver les mains après les câlins. Sachez cependant que le risque de contracter la toxoplasmose en portant par inadvertance une main à votre bouche après les caresses est très faible : les parasites ont peu de chance de se trouver sur les poils de votre chat tant que sa litière est nettoyée régulièrement. Un coup de griffe ne peut pas non plus transmettre la maladie, à moins d’avoir l’étrange idée de porter la plaie à votre bouche…
- Si vous n’êtes toujours pas rassurée, reste bien sûr l’option de confier votre chat à un proche durant votre grossesse mais normalement ce n’est pas nécessaire.
Autres précautions contre la toxoplasmose
- Pour prévenir la toxoplasmose, vous devez aussi manger votre viande bien cuite (oubliez les tartares et autres préparations à base de viande crue durant votre grossesse). Il est également impératif de laver et éplucher très soigneusement les fruits et légumes (n’oubliez pas que le parasite peut se trouver dans la terre). Enfin, lavez-vous toujours les mains avant et après chaque repas.
- D’autres conseils ici.
Chat et grossesse : est-ce compatible ? Quid de la toxoplasmose ? Quelles précautions ?
Les femmes enceintes doivent éviter les risques de toxoplasmose. Cette maladie due à un parasite peut en effet se révéler dangereuse. Elle est responsable de malformations chez le fœtus et d’avortements spontanés. On sait que les futures mamans peuvent être contaminées par certains aliments mais que le chat est également un gros facteur de risque. Faut-il pour autant couper les ponts avec son minou durant toute la grossesse ? Faisons le point sur la toxoplasmose, ses causes, ses conséquences, et les précautions à prendre par les femmes enceintes.
Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie parasitaire. Les humains peuvent être infectés en manipulant de la terre, en mangeant des aliments souillés, mal cuits, en touchant un chat ou sa litière car elle peut être contaminée par les déjections de cet animal de compagnie.
Les femmes enceintes sont des personnes à risque car, bien que la toxoplasmose soit une pathologie généralement bénigne, elle est en revanche à l’origine de graves problèmes pouvant affecter le fœtus dans le cas d’une toxoplasmose congénitale. Après sa naissance, le tout-petit peut présenter :
- Une infection oculaire sévère,
- Des convulsions,
- Un ictère,
- Une hépatosplénomégalie c’est-à-dire une augmentation du volume du foie et de la rate.
Cette maladie parasitaire transmissible à la femme enceinte par le chat (entre autres) peut aussi entraîner une fausse-couche.
Il est admis qu’au cours du troisième trimestre de la grossesse, les conséquences de la toxoplasmose pour le futur bébé sont moins fréquentes que durant le premier semestre, mais les risques ne sont pas totalement écartés. La future maman doit donc continuer à prendre toutes les précautions nécessaires pour limiter les risques de contamination.
A noter qu’indépendamment d’une situation de grossesse, cette maladie représente également un danger chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Principaux symptômes de la toxoplasmose
Les symptômes de la toxoplasmose passent totalement inaperçus dans 8 cas sur 10. Lorsqu’ils se manifestent, ils peuvent faire suspecter un état grippal. Tout au plus, une femme enceinte peut présenter :
- Une élévation modérée de la température corporelle (entre 37,5 et à peine 38°C),
- Des maux de tête,
- Des ganglions sous-maxillaires,
- Des ganglions occipitaux,
- Des douleurs musculaires et/ou articulaires,
- Une fatigue qui se prolonge au-delà de plusieurs semaines,
- Une éruption cutanée sur l’ensemble du corps.
La future maman doit consulter son médecin de toute urgence si elle ressent une ou plusieurs de ces manifestations.
Toxoplasmose, précautions à prendre pendant la grossesse
C’est par les aliments mal lavés ou mal cuits que les risques d’être contaminée par la toxoplasmose sont le plus importants. Toute femme enceinte doit donc prendre des précautions lorsqu’elle fait son marché et prépare ses repas, d’autant plus si elle n’est pas immunisée contre la toxoplasmose.
Préparation des repas et alimentation durant la grossesse : précautions
Afin d’éviter toute contamination par le parasite Toxoplasma gondii responsable de la toxoplasmose, une femme enceinte doit prendre les précautions suivantes :
- Bien laver les fruits et les légumes,
- Cuire suffisamment les aliments tels que viande, poisson,
- Exclure totalement de son alimentation :
- les viandes et poissons crus et mi-cuits,
- la charcuterie au sel, fumée ou crue,
- les œufs insuffisamment cuits,
- les produits laitiers non-pasteurisés,
- les fromages de chèvre.
- Ne pas se frotter les yeux ni toucher son visage ou porter les doigts à la bouche après avoir touché des aliments sans s’être préalablement lavé les mains.
- Se laver très soigneusement les mains et se brosser minutieusement les ongles après avoir manipulé de la nourriture.
Bien gérer son chat quand on est enceinte, risque de toxoplasmose oblige
Il faut prendre des précautions quand on est enceinte et que l’on possède un chat. Le bon sens veut que l’on respecte les points suivants.
- La future maman ne doit jamais être en contact avec les déjections de son chat. Il est indispensable de porter des gants pour nettoyer la litière et le panier du chat, un rôle qui peut être confié à un autre membre de la famille. Le bac à litière doit être très fréquemment passé à l’eau bouillante.
- Si la litière était jusqu’alors entreposée à proximité immédiate du lieu où l’on prépare les repas, mieux vaut la placer plus loin.
- Il faut aussi éviter toutes les situations qui peuvent exposer aux griffures du chat comme le brossage par exemple. Là encore le conjoint ou les enfants peuvent le prendre en charge.
- On s’interdit d’adopter un chaton tout au long de la grossesse.
- On évite le plus possible la proximité immédiate avec un chat errant.
Enfin, il est très important, dès la confirmation de la grossesse, d’emmener son chat chez le vétérinaire afin qu’il soit soumis à un test de sérologie. Cela permet de savoir s’il est porteur du parasite en cause.
Jardinage et entretien des plantes vertes
Il est vivement recommandé à toutes les futures mamans qui adorent jardiner ou s’occuper de leurs plantes d’intérieur de porter systématiquement des gants avant de se livrer à leur occupation favorite. Le parasite Toxoplasma gondii se développe dans la terre. Cela peut donc contaminer aussi son chat s’il a l’habitude de gratter la terre des pots, jardinières et massifs.
On l’a bien compris, il n’est pas impératif de se séparer de son chat quand on apprend que l’on attend un bébé. Mais si l’on décide de le garder à la maison, la prudence est de mise, et la rigueur en termes d’hygiène et de précautions doit être sans faille. Mais si garder son chat à la maison pendant la grossesse fait naître chez la future maman un sentiment de culpabilité voire un stress insurmontable, il est hautement préférable de confier son animal de compagnie pour quelques mois à une personne de confiance. Ce qui compte avant tout est de vivre sa grossesse sereinement, pour le bon développement de son futur bébé.
Toxoplasmose chez la femme enceinte ? Pas de souci, … comment garder votre chat !
Les femmes enceintes se voient souvent conseiller d’éviter tout contact avec les chats, les chats pouvant être porteurs de la toxoplasmose, un parasite qui peut gravement endommager le fœtus. Du coup, s’il y a un chat dans la maison, il se voit expulsé, donné à un autre foyer ou abandonné…
Ce qui est absurde. Le risque existe, le parasite de la toxoplasmose peut en effet se transmettre à l’homme, et l’on verra comment le ramener à quasiment zéro de façon très facile, mais il est infiniment moins dangereux pour la femme enceinte d’avoir un chat que de traverser une rue…
Ce parasite se trouve en effet dans l’intestin du chat (s’il est infecté) et il l’attrape soit quand il est dehors, quand il gratouille une zone où des chats infectés ont fait leurs besoins, ou quand il consomme un animal infecté, une souris au hasard, soit encore s’il a mangé de la viande crue ou mal cuite. Les chats d’appartement ont donc très peu de chances de choper le parasite.
Néanmoins, pour savoir si le chat est infecté, une prise de sang suffit.
Il peut d’ailleurs être infecté sans être dangereux. Et s’il est » actif « , les périodes durant lesquelles ses selles sont infectées sont rarissimes.
Bref, pourcentage de chances de l’attraper, pas grand-chose, mais le danger existe.
Pour se protéger de ces très rares risques, la solution est simple : la femme enceinte ne s’occupe pas de changer la litière du chat, et si elle le fait, elle met des gants et se lave les mains après coup, le risque tombe à zéro.
Pas compliqué, et vous gardez votre chat…
La démo pour la femme enceinte ne se termine pas ici, elle s’ouvre sur le restant de la famille.
Bref, les précautions concernent les autres, qui ne sont ni femmes ni enceintes !
Encore une fois le risque est minime.
Car lorsque les selles du chat contiennent les » œufs » du parasite, ils ne deviennent actifs qu’au bout de quatre jours dans la litière.
Or, chez moi en tous cas, et il n’y a pas de femme enceinte, la litière est changée tous les deux jours.
Bref, on peut l’attraper, enceinte ou pas mais c’est quand même une chance sur un million. Chance à qui l’on va joyeusement casser la gueule.
Par exemple en immunisant la future mère, qui est l’objet de tous nos soins. Puis, une fois enceinte, ce qu’elle devra s’interdire est la consommation de viande crue ou mal cuite, et de changer la litière à mains nues sans les laver ensuite !
Bon, la future mère peut en fait s’immuniser bien avant… Il est confirmé que ce parasite est transmissible du chat à l’homme et à la femme. Il faut pour cela des conditions très précises et donc rarement réunies, mais il y a un truc infaillible avant le mariage ou en tous cas avant la grossesse. S’auto immuniser… S’auto vacciner en quelque sorte… justement en mangeant de la viande crue (steaks tartares, fondue bourguignonne) et en ayant des chats à la maison depuis son jeune âge.
Lorsque la femme est enceinte, de toute façon, on recherche automatiquement toute trace soit de danger d’infestation, soit d’auto-immunité.
Voilà, en respectant des règles d’hygiène quasi évidentes mais il est toujours bon de les rappeler, vous pourrez passer une grossesse heureuse avec votre chat. En vérifiant le sang de l’animal et celui de la mère, on saura d’ailleurs si d’entrée on court des risques ou non, ce qui ne dispense pas dans la vie de tous les jours, pour toute la famille, de se laver les mains avant de déjeuner ou de diner, ou quand on s’est occupé de la litière du chat !
Il y aura même pour la future mère, si elle est accro au tartare et à la fondue bourguignonne une façon d’en consommer sans risque. Il suffit de congeler la viande, une vraie congélation à moins vingt, qui flingue les parasites à tout jamais. Bref la vie est belle !
Quant à ceux qui vous conseillent de ne pas garder votre chat, il y a un mot de 5 lettres à connaitre à connaître… M….. ! Facile à retenir, cela a un rapport direct avec le risque de parasite !
Pour résumer rappelons que que ce virus le toxoplasma gondi ne se transmet que par les excréments de chats et que donc même caresser un chat atteint de Toxoplasmose n’entraine aucun risque
Pour être immunisé contre la toxoplasmose il suffit d’avoir déjà rencontré un fois le parasite. Ensuite l’immunité est acquise à vie. Pour augmenter ses chances d’être immunisée, il faut manger de la viande rouge avant d’être enceinte.
NB -Une étude publiée par la FAO (Food and Agriculture Organisation) le 24 septembre 2000, montre que seulement 0,1 % des contaminations par le toxoplasme résultent des selles de chat.
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La grossesse d’une femme est une joie qui s’accompagne de plusieurs contraintes à commencer par son alimentation ! Son médecin lui parlera de salmonellose, de listeria, de toxoplasmose… et pourra lui poser une question tout à fait étonnante : » Avez-vous un chat ? « .
Mais quel est donc le rapport entre chat et grossesse ?
Le chat peut être porteur d’un parasite, Toxoplasma gondii, qu’il attrape en chassant des animaux (souris, oiseaux) et qui se loge dans ses intestins. Le parasite est ensuite véhiculé par les excréments du chat ce qui peut mener à une contamination de la femme enceinte par le biais de la litière, c’est la toxoplasmose.
Quant au chat d’appartement, ses chances d’être porteur du parasite sont moindres à condition qu’il ne mange pas de viandes crues ni d’aliments mal nettoyés et qu’il n’y ait pas de souris dans l’appartement !
La toxoplasmose : qu’est-ce que c’est ?
La toxoplasmose est une maladie parasitaire qui peut être contractée tout au long de la vie mais qui devient dangereuse au moment de la grossesse, il faut donc bien la surveiller. En temps normal, les symptômes passent quasiment inaperçus : un état grippal passager. La personne est alors immunisée à vie. En revanche en cas de grossesse, les risques sont plus importants pour le fœtus chez la personne non immunisée au préalable. La toxoplasmose peut entrainer un ralentissement du développement ou une malformation du fœtus.
La femme enceinte, non immunisée contre la toxoplasmose, doit respecter un régime alimentaire précis car le risque de contamination est beaucoup plus important par l’alimentation que par la manipulation de la litière du chat : éviter les viandes crues ou pas assez cuites qui pourraient être porteuses du parasite, bien laver ses fruits et légumes avant de les consommer et notamment les légumes provenant de la terre (salade, carottes, etc.) pouvant être souillés par les selles des chats.
Une simple prise de sang permet de savoir si la future maman est immunisée et si ce n’est pas le cas, il faudra alors effectuer ce contrôle tous les mois afin d’assurer un suivi.
Chat et femme enceinte : une cohabitation possible !
Si la femme enceinte non immunisée possède un chat, de simples gestes de précautions pourront limiter les risques de contamination.
- De manière générale, il faut éviter d’être en contact avec tout ce qui est souillé par les excréments du chat. Si l’on est obligé de manipuler la litière, mettre des gants à usage unique.
- Il ne faut pas oublier que le chat recouvre ses besoins dans sa litière. Et même s’il vit en extérieur, ses griffes sont en contact avec la terre ou le sable. Il faut donc éviter les contacts avec le chat et surtout les griffures.
- Il est recommandé de bien se laver les mains après chaque câlin.
- Dormir avec son chat est aussi risqué. Il est donc conseillé de proscrire ce rituel pendant la grossesse.
Lors d’une grossesse, se séparer de son chat est donc inutile, il suffit d’être vigilant et de garder un peu de distance avec sa boule de poils.
Quand un animal bénéficie de l’amour et des soins de ses maîtres, il essaie de leur montrer sa reconnaissance et son attachement, à travers sa fidélité extrême et son instinct protecteur. Comme exemple vivant de ce comportement, retrouvez ci-dessous l’histoire d’un chat qui ne quitte plus d’un pouce, sa maîtresse enceinte.
Une amitié à vie
Panda est un joli chat femelle de 2 ans, qui a été adopté par la famille de Liel Ainmar Assayag. Devenu membre de la famille, il était constamment entouré de l’amour et de l’affection de ses maîtres.
Or, quand Liel est tombée enceinte, le comportement de son animal de compagnie a commencé à changer. Il ne voulait plus la quitter et la suivait partout dans la maison, comme s’il tenait à s’assurer qu’aucun mal ne lui arrive.
D’ailleurs, même quand la jeune femme essaie de se reposer et s’allonge sur son lit, Panda grimpe auprès d’elle et s’appuie sur son ventre arrondi, comme s’il voulait protéger le petit être qui grandissait à l’intérieur.
Quand elle publie son histoire sur Facebook, Liel ajoute que Panda ne ratait pas l’occasion pour venir poser sa tête contre son ventre en ronronnant.
Ce son continu émis par les chats pour calmer et rassurer leurs petits, permet également d’apaiser leur maîtres, puisqu’il est efficace pour réduire la pression artérielle et soulager les tensions.
D’après la future maman, le comportement affectueux et protecteur de son félin marque déjà le début d’une longue amitié entre lui et son bébé, et elle avait raison. Après la naissance du petit Sean, le chat a continué d’agir de la même façon, sauf que cette fois, c’était le nouveau-né qui en était bénéficiaire.
Le chat grimpe sur le lit où dort paisiblement le petit, le renifle, puis se blottit contre luit et s’endort, ou vient poser sa tête sur son petit dos, alors qu’il fait une sieste collé contre la poitrine de sa maman.
Dès que le petit Sean pleure, le chat accourt vers sa maîtresse pour la prévenir et la pousser à venir auprès de son bébé pour le prendre dans les bras, le rassurer et le réconforter.
Le petit Sean est donc né avec la chance d’avoir à ses côtés un ami tendre et fidèle qui l’a aimé avant même de le voir, qui prend soin de lui et qui sera d’ici quelques mois son partenaire de jeux favori.
Combantrin 125 mg 6 comprimés
Combantrin pour éliminer les vers intestinaux
Combantrin est un antiparasitaire, indiqué pour éliminer les vers intestinaux. Le traitement de Combantrin se fait en une prise unique, à répéter quelques semaines après suivant l’indication.
Combantrin est un vermifuge antihelminthes pour l’adulte et l’enfant, actif contre des parasites de l’intestin qui comprennent les oxyures, les ascaris et les ankylostomes. La molécule active est le pyrantel, qui va paralyser les vers à l’intérieur du tube digestif et faciliter ainsi leur élimination.
La posologie dépend du type de vers et du poids de la personne concernée, mais toute la famille doit être traitée, car l’infestation peut être asymptomatique chez les adultes. Pour les enfants de moins de 6 ans, la forme comprimé ne convient pas, c’est pourquoi la forme sirop est plus adaptée pour éviter le risque de fausse route.
Les oxyures chez les enfants
Les oxyures sont très fréquents chez les enfants et facilement reconnaissables, tandis qu’ils sont parfois invisibles chez les adultes.
Les symptômes chez l’enfant sont donc caractéristiques, la femelle oxyure pond ses œufs au niveau de la marge anale, ce qui provoque une irritation locale qui provoque donc le prurit le soir au moment du coucher. Ce symptôme est souvent associé à des changements de comportements de l’enfant comme une excitabilité, des pleurs ou encore une difficulté à dormir.
Chez les adultes, les manifestions sont moins prononcées, mais il peut y avoir apparition de trouble du sommeil, d’affections ORL et de troubles digestifs.
La contamination débute par ingestion des œufs présents sur les mains, aliments et vêtements ou encore suite au grattage anal.
Comment éviter une réinfestation ?
Les enfants, principalement visés par cette affection, vivent souvent en collectivité, ce qui constitue un mode de transmission assez rapide entre eux.
Les oxyures se transmettent principalement par les mains, c’est pourquoi on recommande aux enfants de se laver les mains et de se les brosser plusieurs fois par jour pour éviter que l’enfant se réinfeste. Les ongles doivent être coupés court. Les enfants doivent adopter une bonne toilette anale et il faut changer régulièrement de sous-vêtements et de vêtements de nuit.
En parallèle, pour éviter la ré-infestation, il faut procéder au nettoyage de la maison, changer la literie, laver tous les vêtements de la personne infectée, procéder au nettoyage de sa chambre et passez l’aspirateur partout dans la maison. Il faut aussi laver les serviettes de toilette.
Un nouveau traitement par Combantrin devra être effectué 2 à 3 semaines après, en raison du cycle de développement parasitaire.
On recommande ainsi de vermifuger régulièrement les membres de la famille. Penser aussi à vermifuger les animaux domestiques !
Vermox
Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
Le mébendazole appartient à la classe de médicaments appelés anthelminthiques. On l’utilise pour traiter les infections causées par plusieurs types de vers parasitaires qui vivent dans le système digestif. Parmi ceux-ci, on retrouve, les oxyures, les vers ronds, les trichocéphales et les ankylostomes. On a également utilisé le mébendazole pour traiter les nématodes et les ténias. Ces infections parasitiques se rencontrent le plus fréquemment dans les zones rurales ou en développement des régions tropicales et sous-tropicales.
On pense que le mébendazole agit en empêchant les vers d’absorber les sucres et ainsi d’obtenir l’énergie dont ils ont besoin pour survivre. Les vers meurent graduellement et l’infection disparaît.
Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations. Une marque spécifique de ce médicament n’est peut-être pas offerte sous toutes les formes ni avoir été approuvée contre toutes les affections dont il est question ici. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées contre toutes les affections mentionnées dans cet article.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d’information sur les médicaments. Si vous n’en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu’un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n’a pas été prescrit.
Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?
Chaque comprimé rond à faces plates, sécables, de couleur légèrement orangée, portant l’inscription » JANSSEN » sur un côté et » Me/100 » sur l’autre, contient 100 mg de mébendazole. Ingrédients non médicinaux : cellulose microcristalline, glycolate d’amidon sodique, talc, amidon de maïs, saccharine sodique, stéarate de magnésium, huile de coton hydrogénée, arôme d’orange, silice colloïdale anhydre, laurylsulfate de sodium et AD et C jaune nº 6 (jaune orangé S).
Comment doit-on employer ce médicament ?
La dose de mébendazole dépend du type de ver traité.
Pour traiter les oxyures, les adultes et les enfants de plus de 2 ans doivent prendre 1 comprimé le premier jour, 1 comprimé 2 semaines plus tard et un troisième 4 semaines après le premier. La première dose éliminera les vers, mais pas leurs œufs. La deuxième dose supprimera les vers provenant de l’éclosion des œufs. La dose finale permet de s’assurer que tous les vers sont disparus.
Pour traiter les autres types d’infestations, on doit prendre 100 mg (1 comprimé) de mébendazole deux fois par jour pendant 3 jours. Si les symptômes persistent après 3 semaines, votre médecin vous suggérera possiblement un second traitement.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d’autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
Le mébendazole peut être pris avec des aliments ou à jeun. Il est possible de broyer ou de mâcher les comprimés pour faciliter la prise du médicament au besoin.
Il est important d’utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin.
Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l’omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S’il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N’utilisez pas une double dose pour compenser l’omission d’une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Conservez ce médicament à la température ambiante, à l’abri de la lumière et de l’humidité et hors de la portée des enfants.
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l’évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.
Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?
Quiconque ayant une allergie au mébendazole ou à l’un des ingrédients de ce médicament, ne devrait pas l’utiliser.
Ne donnez pas ce médicament à des nourrissons n’ayant pas encore 1 année.
Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu’il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent.
Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d’eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s’ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
- une diarrhée;
- une douleur abdominale;
- une éruption cutanée;
- des étourdissements;
- les gaz intestinaux;
- de l’urticaire.
La plupart des effets secondaires figurant ci-après ne surviennent pas très souvent, mais ils pourraient cependant engendrer de graves problèmes si vous ne recevez pas des soins médicaux.
Renseignez-vous auprès de votre médecin au plus tôt si l’un des effets secondaires ci-après se manifeste :
- une perte de cheveux;
- des signes de problèmes rénaux (par ex. une émission de l’urine accrue la nuit, une diminution de la production d’urine, du sang dans l’urine);
- des signes de troubles hépatiques (par ex. de la nausée, des vomissements, de la diarrhée, une perte de l’appétit, une perte de poids, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, une urine sombre, des selles claires).
Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s’il se produit une réponse comme :
- des crises convulsives;
- des signes d’une grave réaction cutanée (comme des cloques, une desquamation, une éruption cutanée recouvrant une grande région du corps, une éruption cutanée qui s’étend rapidement ou une éruption cutanée accompagnée d’une fièvre ou d’une gêne);
- des signes d’une réaction allergique importante (par ex. des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, des nausées et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge).
Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.
Existe-t-il d’autres précautions d’emploi ou mises en garde ?
Avant d’employer un médicament, ne manquez pas d’informer votre médecin des troubles médicaux ou des allergies que vous pourriez avoir, des médicaments que vous utilisez et de tout autre fait important au sujet de votre santé. Les femmes devraient mentionner si elles sont enceintes ou si elles allaitent. Ces facteurs pourraient avoir une influence sur la façon dont vous devriez employer ce médicament.
Grossesse : on ignore si l’utilisation de ce médicament pendant la grossesse est efficace et sans danger. Le mébendazole ne devrait pas s’employer durant la grossesse à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant que vous utilisez ce médicament, prenez contact avec votre médecin immédiatement.
Allaitement : on ignore si le mébendazole passe dans le lait maternel. Si vous prenez ce médicament pendant que vous allaitez, votre bébé pourrait en ressentir les effets. Consultez votre médecin pour savoir si vous devriez continuer l’allaitement.
Enfants : ni l’innocuité ni l’efficacité de ce médicament n’a été établie en ce qui concerne les enfants âgés de moins de 2 ans. On peut envisager d’utiliser le mébendazole pour les enfants âgés de 12 à 24 mois si les avantages priment sur les risques potentiels pour eux.
D’autres agents peuvent-ils interagir avec ce médicament ?
Il pourrait se produire une interaction entre le mébendazole et l’un des médicaments ci-après :
- les antipaludiques (par ex. chloroquine, hydroxychloroquine et primaquine);
- la carbamazépine;
- la cimétidine;
- le métronidazole;
- la phénytoïne.
Si vous prenez l’un de ces médicaments, consultez votre médecin ou un pharmacien. Dans votre cas, votre médecin pourrait vous demander de :
- cesser la prise de l’un des médicaments;
- remplacer l’un des médicaments par un autre;
- modifier la manière dont vous prenez l’un des médicaments, ou les deux;
- ne rien changer du tout.
L’interférence d’un médicament avec un autre n’entraîne pas toujours l’interruption de la prise de l’un d’eux. Demandez à votre médecin quelle est la conduite à tenir en cas d’interactions médicamenteuses.
D’autres médicaments que ceux énumérés précédemment peuvent interagir avec ce médicament. Signalez à votre médecin tout ce que vous prenez, qu’il s’agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre et de remèdes à base de plantes médicinales. N’oubliez pas de mentionner tout supplément que vous absorbez. Si vous consommez de la caféine, de l’alcool, de la nicotine ou des drogues illicites, vous devriez en avertir votre médecin prescripteur puisque ces substances peuvent modifier l’action de nombreux médicaments.
Effet de l’administration d’anthelminthiques contre les géohelminthes pendant la grossesse
Les vers intestinaux (helminthes) contribuent à l’anémie ferriprive en se nourrissant de sang et peuvent provoquer des saignements supplémentaires en libérant des composants anti-coagulants. Ils affectent également l’apport en nutriments et peuvent entraîner anorexie, vomissements et diarrhée. Une grossesse compliquée par un ankylostome maternel représente un danger important pour la santé de la mère et de l’enfant, notamment dans les pays en développement. Les femmes souffrant d’anémie pendant leur grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à des bébés prématurés, hypotrophes et en mauvaise santé, avec de faibles réserves en fer. Les anthelminthiques sont très efficaces et leurs effets secondaires sont minimes, mais les informations concernant leur utilisation pendant la grossesse restent limitées. On craint notamment qu’ils ne provoquent des malformations fœtales (effets tératogènes).
Les auteurs de la revue n’ont identifié que trois essais contrôlés randomisés évaluant l’impact d’un traitement anthelminthique unique, administré au deuxième trimestre de la grossesse. Les études ont été réalisées en Sierra Leone, au Pérou et à Entebbe, en Ouganda. Au total, 1 329 femmes ont été randomisées pour recevoir une dose unique d’albendazole ou de mébendazole, ou un placebo. Dans l’une des études, et dans un sous-ensemble d’une autre, les femmes recevaient également chaque jour un complément en fer ou en fer-folate. L’analyse de l’impact du traitement anthelminthique sur l’anémie maternelle, basée sur l’ensemble des résultats, a révélé que celui-ci n’était pas associé à une amélioration claire de l’anémie maternelle, ni du faible poids de naissance, des décès périnataux ou des naissances prématurées. L’analyse des études où un apport en fer ou en fer-folate était administré aux femmes enceintes en plus des anthelminthiques n’a pas non plus révélé d’impact sur l’anémie maternelle. En l’absence de données à ce sujet, l’impact sur la survie des nourrissons à six mois n’a pas pu être évalué. Par conséquent, les preuves issues d’essais contrôlés randomisés sont jusqu’à présent insuffisantes pour recommander l’administration d’anthelminthiques aux femmes enceintes après le premier trimestre de grossesse.