Il s’agit sûrement du problème numéro 1 rencontré par les propriétaires de chien. En effet, qui aime avoir un chien qui jappe à la fenêtre? Pour obtenir de l’attention? Alors qu’il est seul… et recevoir des plaintes des voisins? C’est pourquoi on vous présente aujourd’hui 5 techniques pour venir à bout de ce problème!
Mais, comme à son habitude, le tout-venant oublie de se poser cette question pourtant essentielle : pourquoi mon chien jappe-t-il ?
Finalement, à quoi servent les aboiements de nos chiens ? En découvrant d’abord la cause de ce comportement naturel, on se dote déjà d’un outil essentiel pour trouver la solution!
Pssst, si votre chien jappe alors qu’il est en laisse, on vous conseille notre article sur les solutions pour le chien réactif en laisse !
Table des matières
- Le jappement chez le chien, pour quoi faire?
- Mon chien jappe ou hurle en mon absence!
- Le chien qui jappe après son maître
- Le chien qui jappe à la fenêtre
- Pour tous les chiens qui aboient…
- Apprendre à son chien à aboyer
- Des toutous plus aboyeurs que d’autres
- Pourquoi apprendre à son chien à aboyer ?
- Une méthode simple pour lui apprendre à aboyer
- Apprendre au chien à ne pas aboyer
- Choisir l’ordre et bien le prononcer
- Lui apprendre à ne pas aboyer
- Et s’il continue d’aboyer ?
- Les erreurs à ne pas commettre
- Comment apprendre à son chien à aboyer sur commande ?
- Quels sont les avantages à faire aboyer son chien sur demande ?
- Cela renforce l’obéissance du chien.
- Faire des tours avec votre chien, va le stimuler !
- Cela aide votre chien à prendre confiance en lui et donc en vous.
- Cela apprend aux chiens qui aboient facilement, à ne le faire que sur commande.
- Grâce à cet apprentissage, vous pourrez par la suite lui apprendre “À compter”.
- Cela permet de construire un lien étroit dans la relation maître-chien.
- Quels chiens et maîtres peuvent apprendre ?
- Quel maître peut enseigner cet ordre à son chien ?
- Il y a un os dans l’apprentissage ?
- Depuis que vous êtes sur cet apprentissage, votre chien aboie plus souvent ?
- Important !
- Restez à l’affût!
- L’ABOYEUR « NORMAL » :
- L’ABOYEUR « PATHOLOGIQUE » :
Le jappement chez le chien, pour quoi faire?
Il est essentiel de réaliser que les aboiements du chien font partie de lui. C’est un comportement purement instinctif et qui comporte des objectifs bien précis. Il existe plusieurs raisons au fait qu’un chien puisse aboyer. Voici les plus courantes :
- Pour avertir : cela se passe le plus souvent dans la cour ou dans la maison. Le chien se met à aboyer aux passants, aux voisins ou encore aux invités. Le but est généralement de créer une distance, d’inciter ces intrus à s’éloigner.
- Par frustration ou par ennui : le chien trouve quelque chose à faire, tout simplement. Rester 8h de temps seul à ne rien faire, c’est très long. Imaginez-vous toute une journée coincé à la maison sans télévision, sans livre, sans téléphone intelligent, sans ordinateur, sans jeux vidéos, sans radio ou sans musique.
Sans-rien-à-faire. Il est fort à parier que vous ne resteriez pas longtemps cloîtré dans ce monastère et que vous décideriez de sortir faire quelque chose. Mais voilà : votre chien, lui, ne peut pas sortir. - Pour demander de l’attention : pitou veut susciter l’intérêt de son propriétaire et cherche à provoquer une réaction (positive ou négative soit dit en passant). Un peu comme nous quand nous textons à un ami ou lorsqu’un enfant fait une bêtise. On veut que quelque chose se passe, on veut de l’interaction. C’est pareil pour votre chien.
Maintenant que nous comprenons davantage les raisons de ces jappements, essayons de voir quelles solutions existent pour y remédier!
Mon chien jappe ou hurle en mon absence!
Lorsque vous n’êtes pas à la maison, le mieux à faire est de gérer l’environnement de votre chien et de lui trouver des occupations.
#1 – Coupez le monde extérieur
Pour éviter que pitou n’aboie vers l’extérieur à tout va, fermez vos rideaux ou mettez-le dans une pièce dans laquelle la visibilité extérieure est réduite. Limitez la vue du dehors, ainsi, votre chien ne sera pas tenté d’exercer son talent de ténor.
Cela vaut aussi pour le bruit. Réduisez les sons provenant de l’extérieur : mettez de la musique, allumez un ventilateur ou choisissez de placer votre chien dans une pièce loin des bruits qui le font japper.
L’idéal est sinon d’entraîner votre chien à ne plus réagir à certains sons en transformant l’association qu’il en fait. Pour cette technique, n’hésitez pas à demander l’aide d’un éducateur canin.
#2 – Évitez que votre chien ne s’ennuie
Trouvez-lui des occupations en votre absence comme des nouveaux jouets, des os en cuir,de la nourriture dispersée à plusieurs endroits de la maison ou distribuée dans des bols d’enrichissement, etc. Découvrez aussi plein d’idées de jouets à faire soi-même pour son chien.
Si possible, n’hésitez pas à couper sa journée et choisissez de faire appel à un promeneur de chiens. Cela est une bonne façon de changer les idées de pitou.
L’anxiété de séparation chez le chien
C’est une problématique grave qui est différente du simple ennui qui mérite d’être adressée rapidement. Comment la reconnaître?
- Votre chien se mutile ou se fait mal en votre absence (ronge les barreaux de la cage à s’en déchausser les gencives, gratte la porte à s’en faire saigner les griffes)
Pour plus d’astuces concernant la cage, je vous invite à lire ces deux articles:
– Utiliser la cage pour mon chien? JA-MAIS!!
– Votre chien n’aime pas sa cage? - Votre chien halète, tremble, semble stressé lorsque vous vous préparez à partir de la maison
- Il détruit des choses en votre absence, mais pas n’importe lesquelles : les points de sorties comme les bords de fenêtres ou les bas de portes et les cadres de portes.
- Il urine, défèque (souvent des selles molles ou peu formées à cause du stress)
- Il vomit, salive, se vide les glandes annales
- Il ne mange pas, ne boit pas en votre absence
Si votre chien présente l’un, ou plusieurs de ces signes, nous vous conseillons notre article sur l’anxiété de séparation chez le chien, mais surtout de prendre rendez-vous avec un comportementaliste canin rapidement, car il s’agit d’un problème de comportement excessivement stressant pour votre animal.
Le chien qui jappe après son maître
#3 – Ignorez-le
Lorsqu’il s’agit de jappements d’attention (votre chien aboie en vous regardant), la solution est simple mais pas forcément facile à appliquer : ignorez votre chien! Mais ignorez-le totalement : ne soupirez pas, ne dites pas « chut » ou « non », ne le repoussez pas, ne le regardez pas. Faites vraiment comme s’il n’existait pas. Si jamais vous sentez que vous allez craquer, allez vous isoler dans une pièce ou mettez des bouchons!
En parallèle, n’oubliez jamais de lui donner de l’attention ou de le récompenser quand il est calme. En tant qu’humains très occupés, nous oublions toujours que nos chiens font sans cesse des associations (comportement X induit conséquence Y). Si vous ne lui donnez de l’attention que lorsqu’il jappe, il comprendra que c’est ainsi qu’il aura ce qu’il veut. Donc, n’attendez pas que votre chien doive aboyer pour avoir votre attention. Donnez-la-lui avant!
Le chien qui jappe à la fenêtre
#4 – Rappelez-le quand il jappe à la fenêtre
Si pitou aboie à la fenêtre, rappelez-le tout de suite et félicitez-le de venir vers vous : donnez-lui une friandise à chaque fois qu’il revient vous voir. Ainsi, à force de répétitions, il comprendra que la vue de quelque chose au-dehors impliquera sûrement un bonbon. Et votre chien ne se donnera plus la peine d’aboyer, il viendra directement vers vous.
Vous pouvez également lui demander d’aller dans son panier. Pour cela, efforcez-vous de l’y entraîner avant qu’il y ait des distractions. Vous serez en mesure de pouvoir lui demander ensuite de faire autre chose que d’aboyer!
Pour tous les chiens qui aboient…
#5 – Faites-le bouger !
Que vous ayez un Beagle, un Husky ou un Chihuahua, votre chien a besoin de bouger TOUS les jours. De la même façon que nous sommes plus irritables lorsque nous faisons moins d’activités, pour les chiens, c’est la même chose. Avez-vous remarqué que nous sommes plus calmes et sereins après une bonne marche au grand air ? Ne pensez-vous pas que nous nous montrons plus civilisés et surtout plus équilibrés lorsque nous avons des choses à accomplir ?
Votre chien a besoin de bouger ! Et il est beaucoup plus énergique que nous le sommes. Une petite promenade quotidienne, c’est bien, mais de l’exercice intense et de la stimulation mentale, c’est mieux. Allez voir du côté des sports canins, ou cherchez des idées pour offrir de l’activité à pitou. Exactement comme si vous aviez un enfant : faites-le jouer avec d’autres chiens (si le vôtre aime ça), allez courir dans le bois, faites-lui faire une course d’obstacles, obligez-le à réfléchir et à se surpasser pour libérer de la nourriture ou pour apprendre des nouvelles commandes. Usez de votre imagination et utilisez votre réseau ainsi que les nouvelles tendances en matière de sport canin. Votre chien vous en sera reconnaissant !
Un chien qui aboie est un chien qui exprime quelque chose. Qui a un besoin. Apprenez à le comprendre, ainsi vous saurez comment gérer la situation… et vous aiderez votre chien. C’est encore cela le plus important.
Pour recevoir plus de conseils, inscrivez-vous à notre cours en ligne « Au secours, mon chien jappe ! » à faire dans le confort de votre salon, partout dans le monde! Curieux? Je vous invite à voir le module d’introduction du séminaire!
Article rédigé par Dorothée Pâris Pasturel, intervenante en comportement canin
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Apprendre à son chien à aboyer
Vous voudriez apprendre à votre chien à aboyer ? La démarche est toute simple si vous accordez le temps, l’attention et la patience nécessaires à votre ami à 4 pattes. En revanche, si l’animal est plutôt du genre » silencieux « , vous risqueriez de vous fatiguer et de le solliciter inutilement.
On peut penser que tous les chiens aboient naturellement et n’ont donc pas besoin qu’on les y encourage. Dans les faits, toutefois, certains le font moins spontanément, tandis que d’autres se montrent parfois un peu trop bruyants. Dans le premier cas comme dans l’autre, l’apprentissage de l’aboiement sur commande permet d’apporter une solution souvent efficace. Comment procéder ? Voici la marche à suivre.
Des toutous plus aboyeurs que d’autres
Certains chiens sont beaucoup plus aboyeurs que d’autres. Cette caractéristique est à la fois liée au tempérament et à la race. Les chiens de type lupoïde et les bergers, par exemple, donnent plus facilement de la voix que les lévriers, la plupart des chiens à face plate (Carlin, Epagneul Japonais, Cavalier King Charles Spaniel, Bulldog Anglais) ou encore le Basenji, sans doute les plus » silencieuses » des races canines.
Avec la seconde catégorie de chiens, on éprouve davantage de difficultés à leur apprendre à aboyer sur commande. Cela peut même parfois se révéler impossible et inutile.
Pour les autres, en revanche, il suffit de quelques séances et d’un peu de patience pour parvenir à un résultat satisfaisant.
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Pourquoi apprendre à son chien à aboyer ?
Bien sûr, on peut choisir de laisser son chien s’exprimer librement et aboyer lorsqu’il en ressent le besoin, à condition que cela n’affecte pas votre cohabitation et la quiétude du voisinage. Toutefois, on peut préférer apprendre à son chien à aboyer sur commande pour diverses raisons.
Premièrement, il s’agit d’un apprentissage comme les autres, qui améliore l’obéissance et renforce les interactions entre le maître et son chien.
Ensuite, apprendre à son compagnon à aboyer peut lui permettre de surpasser sa timidité s’il est du genre réservé. Enfin, c’est un exercice qui paradoxalement, permet de canaliser les chiens qui ont tendance à trop aboyer.
Une méthode simple pour lui apprendre à aboyer
Tout d’abord, il vous faudra identifier un son ou une action qui le fasse aboyer de manière naturelle. Il peut s’agir de la sonnette, par exemple.
A lire aussi : « Les méthodes éducatives du chien »
- Il vous suffira ensuite d’actionner la sonnette et de lui adresser, en même temps, l’ordre » aboie « . Répétez à plusieurs reprises et, à chaque fois qu’il aboie avec la sonnette (n’oubliez jamais l’ordre oral), donnez-lui une friandise et félicitez-le. L’objectif est que le chien finisse par établir une association entre l’instruction vocale » aboie » et le fait d’aboyer. Vous pouvez joindre un geste de la main à la voix pour l’aider à mieux comprendre.
- Les séances suivantes, retirez progressivement le recours à la sonnette. A terme, votre chien ne devra aboyer que lorsque vous lui en donnerez l’ordre.
- Peu à peu, réduisez les friandises, mais continuez de le féliciter à chaque fois qu’il obéit.
Apprendre au chien à ne pas aboyer
Le 2016-10-24 PAR Anva – 4☆ (291 votes)
Eduquer son chien, c’est aussi lui apprendre à maîtriser ses aboiements. Lorsque le facteur arrive et que bébé dort à côté, pouvoir le faire taire sur ordre est assez sympa, avouons-le. Surtout si bébé a le sommeil léger.
Mais, avant même de vous expliquer la démarche vous devez prendre en compte que si votre chien présente déjà des aboiements pathologiques ( qu’il aboie trop, sans cesse pour rien), alors ce qui suit ne vous aidera pas (en tout cas, pas complètement). Dans ce cas vous devez :
1 – Comprendre pourquoi il passe son temps à aboyer 2 – Corriger ses problèmes de jappement. Ces deux étapes sont importantes, car les solutions apportées ne sont pas les mêmes en fonction des raisons qui poussent l’animal à s’exprimer.
Une fois que la situation sera rétablie, à ce moment-là vous pourrez envisager de lui apprendre à ne pas aboyer, sur commande.
Choisir l’ordre et bien le prononcer
Vous avez l’habitude maintenant, vous savez qu’il faut choisir un ordre et un seul pour une action précise. Jusque là c’est très simple et logique.
La différence ici, c’est qu’on cherche à ramener le chien au calme. A le faire taire. Le mot et l’intonation utilisés doivent correspondre à ce qu’on attend de lui.
Ça parait évident quand on y pense, mais si on n’y fait pas attention ces simples petits points peuvent faire toute la différence dans l’apprentissage
- le choix de l’ordre : dans cet article, j’ai utilisé le mot « chute ». C’est à mon sens celui qui correspond le plus à ce qu’on attend du chien. Et il a l’avantage d’être court. Vous pouvez bien sûr en choisir un autre, mais n’utilisez pas les mots à tendance négative, ni l’ordre « non » ou « stop » qui sont utilisés pour réprimander ou arrêter une action en court ( en général en urgence).
- la bonne intonation : si vous dites à votre chien « chute » en hurlant par dessus de lui, vous ne faites que rentrer dans son jeu. Le mot lui-même devient vide de sens, et c’est le début d’une surenchère interminable à celui qui gueulera le plus fort. Or, la puissance de la voix ne donne aucun résultat en termes d’éducation. Pire c’est assimilé à une perte de contrôle totalement jouissif pour l’animal. Vous devez donc lui dire « chute » phonétiquement « chh’T » en abaissant la voix, pour le ramener au calme.
- joindre l’ordre au geste : les chiens vieillissent et avec l’âge certains perdent de l’audition. Plutôt que tout recommencer plus tard, anticiper et relier l’ordre au geste. En l’occurrence ici, l’index sur les deux lèvres fermées. Plus tard, vous n’aurez même plus besoin de parler à votre chien, ce simple geste suffira. Mais pensez quand même à alterner pour ne pas qu’il oublie.
Lui apprendre à ne pas aboyer
Il n’y a pas qu’une seule méthode pour lui apprendre à ne pas aboyer. Je vais vous en proposer 3. Vous pouvez les utiliser indivuduellement ou cumulées.
- Sauter sur l’occasion : Si votre chien se met à aboyer puis s’arrête spontanément, profitez-en et dites-lui « chute », « chute c’est bien », récompensez avec une friandise. On appelle ça du renforcement positif. Il s’agit là d’indiquer à votre chien que lorsqu’il se tait il obtient quelque chose de très agréable (la friandise).
- Attendre qu’il se taise : admettons qu’il soit derrière la porte et qu’il aboie pour entrer dans la pièce. N’allez surtout pas lui ouvrir, au contraire attendez gentiment qu’il se taise. Une fois le silence rétabli, ouvrez-lui la porte et dites-lui « chute », « chute c’est bien », récompensez avec une friandise. Au début, armez-vous de patience, car certains chiens peuvent aboyer un moment avant de comprendre. Mais au fur et à mesure le délai sera de moins en moins long, jusqu’à disparaître complètement.
- L’ignorer : il s’agit là d’une punition dite négative. Imaginons qu’il jappe pour attirer votre attention. Si vous le regardez, ou lui parlez pour lui dire de se taire c’est foutu il aura gagné. Dans ces conditions, le mieux reste de l’ignorer complètement, voire de faire votre vie dans votre coin. Une fois le calme revenu, dites-lui « chute », « chute c’est bien » suivi d’une friandise. Puis occupez-vous de lui (calin, jeu, sortie…) puisqu’il réclamait votre attention.
Notez qu’il est tout à fait possible de provoquer l’aboiement. Exemple, si votre chien a tendance à aboyer quand il entend la sonnette, utilisez ce bruit pour l’éduquer au renforcement positif indiqué plus haut.
Et s’il continue d’aboyer ?
Au risque d’en faire bondir plus d’un, il existe aussi une punition dite positive, qui consiste à supprimer un mauvais comportement en ajoutant quelque chose de désagréable pour que ce comportement disparaisse. Attention, par désagréable, il ne s’agit nullement de douleur physique, ni psychologique mais uniquement un élément qu’il n’aime pas, qui est désagréable au sens propre du terme.
- Supposons que votre loulou soit derrière le portail à aboyer et qu’il n’est visiblement pas décidé à s’arrêter. Vous pouvez intervenir de différente manière :
- La punition qui tombe du ciel : sans être trop loin de lui, jeter à proximité de votre chien une boite métallique remplie de cailloux ou une bouteille d’eau. Il ne doit pas vous voir. Le but est de créer chez lui un effet de surprise qui soit tellement important que l’aboiement s’arrêtera instantanément. Puis sautez sur l’occasion pour renforcer son silence en lui disant « chute », « chute c’est bien », et récompensez avec une friandise. Ne ramassez pas la boite devant lui, attendez qu’il soit occupé ailleurs pour la récupérer. Si vous êtes trop loin pour le féliciter, tant pis. Votre chien pensera qu’il a été puni par son environnement, l’effet recherché reste présent. Même si le bon comportement n’est pas renforcé, le mauvais lui est sanctionné.
- L’élément désagréable : admettons que vous êtes en balade. Votre chien pour une raison injustifié aboie intempestivement. En tirant un petit coup sec suivi d’un « chute », vous n’obtenez pas le résultat attendu. Dans cas, vous pouvez utiliser le même principe que les colliers anti-aboiement à spray. Emporter avec vous un petit spray à air comprimé, ou tout simplement un spray à eau. Lorsque votre chien aboie, vaporisez un coup sur le museau suivi de l’ordre. Dès qu’il se tait, récompensez-le et continuez votre chemin.
Lorsque l’ordre est maîtrisé, alternez friandises et caresses dans un premier temps, puis supprimez progressivement la friandise.
Prenez conscience qu’il n’existe pas qu’une seule technique d’éducation. Celle-ci dépend de nombreux paramètres : le caractère du chien, son comportement, le lieu où la mauvaise attitude se déroule, le contexte, les maîtres aussi ect. À vous de vous adapter en fonction de ce qui marche le mieux. Par exemple, pour certains chiens une balle en récompense aura plus d’impact qu’une friandise. Utilisez alors cette balle.
Les erreurs à ne pas commettre
- Lui donner de l’attention quand ce n’est pas nécessaire : les chiens aiment être au centre de l’attention. Et pour ce faire, certains n’hésitent pas à employer les grands moyens, jusqu’à simuler une douleur subite (si si !). Si votre chien vous réclame en aboyant, ne lui répondez pas, ne lui parlez pas, ne le regardez pas. Ignorez-le totalement comme s’il n’était pas là.
- Ne pas écouter les raisons de son aboiement : à l’inverse de son précédent, n’ignorez pas un chien qui aboie pour de bonnes raisons. Tous les aboiements ont un sens, vous devez apprendre à les distinguer pour bien réagir selon les cas.
- Le brimer trop souvent : le but n’est pas de le rendre muet. Un chien ne sait pas parler, pour prévenir son maître de quelque chose il aboie. Ce comportement est normal et instinctif. La seule chose que vous pouvez faire c’est de lui dire « chute » afin de bien lui faire comprendre que vous avez compris, et que ce n’est pas la peine d’insister. C’est la raison pour laquelle j’ai précisé en début d’article qu’il ne s’agissait pas de solution pour résoudre les aboiements pathologiques.
- Récompenser trop tard : donner une récompense, vise à renforcer le bon comportement rechercher. Si votre chien arrête d’aboyer et qu’il entame autre chose (renifler le sol en vue de faire un trou) et que par malheur vous le récompensez à ce moment-là. Non seulement ça n’aura aucun impact sur le « chute » mais en plus vous renforcez sans le vouloir un comportement indésirable. C’est pour ces raisons que beaucoup utilisent le clicker.
Comment apprendre à son chien à aboyer sur commande ?
Vous cherchez un nouvel exercice de dressage à apprendre à votre chien ? Vous aimeriez un exercice qui permettra à votre chien de s’exprimer ?
Vous voulez vous amuser avec lui ? Ce tour est fait pour vous.
Il faut cependant utiliser la meilleure façon pour votre chien d’apprendre. Laissez-moi vous coacher !
Quels sont les avantages à faire aboyer son chien sur demande ?
Comme tout trick, il y a bien des avantages à trouver pour cet apprentissage. Voyons lesquels.
Cela renforce l’obéissance du chien.
En effet, un chien qui aura l’habitude de s’entraîner et de faire des exercices, aura moins de mal à faire ce que son maître lui demande. C’est un entraînement mentale important. Comme chez l’homme, les capacités cérébrales de votre chien ne vont s’user que si il ne s’en sert pas. Permettez lui d’utiliser sa logique et sa réflexion.
Faire des tours avec votre chien, va le stimuler !
Un chien stimulé est toujours plus épanoui, car cela permet de combler en partie ses besoins principaux. Un chien stimulé, aura moins de troubles du comportement, ne fera pas de “bêtise”.
Cela aide votre chien à prendre confiance en lui et donc en vous.
Votre chien va apprendre à faire des propositions afin d’être félicité et récompensé. Le mettre en réussite le rendra plus sûr de lui.
Un chien qui est confiant, n’appréhendera pas le monde de la même façon.
Cela apprend aux chiens qui aboient facilement, à ne le faire que sur commande.
Ce sera donc l’occasion de mettre du contrôle sur ce qui peut être gênant. Les aboiements intempestifs et incontrôlés peuvent, en effet, être une gêne considérable pour votre bien être et celui de votre voisinage.
Grâce à cet apprentissage, vous pourrez par la suite lui apprendre “À compter”.
Ce tour, ou le chien aboie sur demande et ne s’arrête que sur ordre, qui vous permet de faire croire que votre chien sait compter. Le fameux “il sait compter jusqu’à 10 !”, ou vous guidez votre chien discrètement jusqu’à ce qu’il aboie 10 fois.
Cela permet de construire un lien étroit dans la relation maître-chien.
En pratiquant un tour avec son animal de compagnie, un lien de progression mutuel se met naturellement en place.
Quels chiens et maîtres peuvent apprendre ?
L’intelligence des animaux à toujours fait débat. On sait pourtant aujourd’hui que tout animal peut apprendre et développer son intelligence tout au long de sa vie. Les chiens ne font pas exception.
Il est vrai qu’en vieillissant, le chien n’aura plus les mêmes capacités et donc facilités pour l’apprentissage. Mais chaque chien étant différent, tout est possible.
Malgré tout, vous trouverez des chiens qui aboieront naturellement et plus facilement que d’autres.
Cela peut donc varier d’un chien à un autre selon des caractéristiques comme la race, et même le tempérament de votre chien. En outre, si vous avez un berger belge Malinois il vous sera plus
facile de l’amener à aboyer sur demande, qu’un bouldogue anglais. C’est bien sûr une généralisation, car comme je vous le disais plus haut, la personnalité de votre chien devraêtre prise en compte.
De manière générale, on peut constater que les chiens de travail ou typés berger auront plus de facilités que les chiens types brachycéphale comme le bouldogue anglais ou encore les chiens à
têtes plates comme le cavalier king charles. Pour les chiens qui ne sont pas du tout aboyeurs, il pourrait être impossible de leur apprendre. Alors gardez en tête qu’il existe bien d’autres exercices que celui ci à faire à votre chien. Il en existe de toutes sortes à vous de chercher ce qui pourrait plaire à votre chien.
Quel maître peut enseigner cet ordre à son chien ?
Le comportement du maître étant tout aussi important que celui de l’animal dans cette phase d’apprentissage, il faudra adopter un caractère patient et
ne pas hésiter à récompenser son chien lorsqu’un progrès se fait ressentir ! L’attitude du maître ne devra jamaisêtre menaçante, mais pourra montrer une certaine confiance en lui.
Il est assez simple d’apprendre à son chien à aboyer sur commande. Il faut être patient et récompenser au bon moment. Vous aurez principalement deux méthodes pour lui apprendre :
Vous pouvez profitez de moment ou il aboie pour le récompenser.
Si votre chien aboie de lui même. Préparez vous des friandises. Dès qu’il aboie dite un “ouiii aboie!!”
Donnez lui la friandise. Il faudra répéter plusieurs fois. Votre chien devrait vite comprendre.
Cette méthode a un inconvénient. Si vous ne contrôlez pas l’environnement qui déclenche les aboiements, vous risquez d’apprendre à votre chien que sa séquence comportementale (par exemple: le fait de courir à la clôture pour aboyer sur toutes les personnes qui passent) est validée grâce à la récompense. Vous risquez donc d’avoir un chien qui aboie encore plus !
Le déclencher pour qu’il aboie.
La deuxième méthode est donc de déclencher son aboiement. Si vous avez remarqué que votre chien aboie grâce à un signal sonore (comme une sonnette, un klaxon ou autre son) vous pouvez déclencher ce signal et dès que votre chien aboie, profitez en pour récompenser votre chien.
Peut importe la méthode choisi, vous devrez renforcer le comportement de manière positive.
Avec une friandise ou même un jouet. Une fois que votre chien aura répété l’exercice plusieurs fois avec la friandise. Vérifiez qu’il ai compris l’ordre vocal associé. Demandez lui d’aboyer sans le signal sonore.
Récompensez le chaleureusement dès qu’il aboie. Vous devrez peut être lui demander plusieurs fois avant une vraie réussite. Ce n’est pas grave, encouragez le ! Si ça n’a pas marché, c’est que vous avez brûlé les étapes. Revenez donc en arrière.
Pour l’étape final, comme pour tout autre exercice, vous pouvez ajouterde la difficulté, en changeant de pièce pour travailler. Lui demander d’aboyer dehors, ou contre un jouet. N’hésitez pas, à lui demander des ordres de base à distance (comme assis, couché) et d’en profiter pour travailler l’aboiement sur demande à distance également.
Il y a un os dans l’apprentissage ?
Vous ne trouvez pas de quoi stimuler votre chien ? Frustrez le un peu ! L’aboiement est souvent fait dans des moments d’excitations et de frustration. Présentez lui son jouet préféré, ou une friandise très appétissante, voir même sa gamelle de croquette. Embêtez le avec. Présentez lui sans lui donner et dit lui “tu la veux? Allez aboie” . Le but est de le monter légèrement en frustration ou en excitation pour qu’il déclenche un aboiement. Dès qu’il fait un aboiement même tout petit félicitez le et encouragez le à recommencer les fois suivantes.
Depuis que vous êtes sur cet apprentissage, votre chien aboie plus souvent ?
C’est normal, un chien propose toujours l’exercice qu’il a appris en dernier et qui lui a permis d’être récompensé! Ne tombez pas dans le piège et ne le récompensez que si vous vouliez qu’il aboie sur ordre. Autrement, ignorez le. Tournez lui le dos, interrompez le jeux. Faites ça jusqu’à ce qu’il se calme.
Malgré tous vos efforts votre chien ne veut toujours pas aboyer ?
C’est peut être parce que ce n’est pas très naturel ni plaisant pour votre chien. Ce n’est pas un drame ! Changez d’exercice. Il saura faire bien d’autres choses. Je me répète, mais votre chien doit tout de même prendre plaisir à l’exercice et l’obtention d’un jouet ou une friandise n’est parfois pas suffisant.
Vous avez maintenant toutes les clefs en main pour travailler l’aboiement avec votre chien !
Restez patient et cohérent dans votre apprentissage.
Ne punissez pas votre chien et suivez
bien toutes les étapes en allant au rythme du chien.
Faites vous confiance, épatez vous !
Faites aboyer votre chien !
Important !
Aimer et protéger son chien passe aussi par la prévention !
C’est pourquoi je vous recommande vivement de souscrire à une assurance santé pour votre animal.
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Restez à l’affût!
Vous n’apprenez rien si je vous dis que tous les chiens aboient. C’est tout simplement dans leur nature. Par contre, saviez-vous que l’aboiement amène énormément de conflits entre l’animal et la famille ? Que d’innombrables chiens sont abandonnés, car ils sont trop vocaux ?
Une question s’impose alors: Pourquoi les chiens sont-ils autant aboyeurs ? Pourquoi l’aboiement est-il si mal compris ? Voici quelques pistes de réponses pouvant aider à comprendre ce comportement et intervenir.
L’aboiement : un comportement normal !
Les chiens » jappent » et savez-vous quoi ? Rien de plus naturel. La société et l’opinion publique ont la fâcheuse habitude de nous porter à tout » contrôler « , incluant l’aboiement de notre chien. Par contre, bien que ce soit naturel, il y a une limite entre l’acceptable et l’exagération.
Par exemple, si vous laissez votre chien aboyer seul dans la cour pendant plusieurs minutes sans intervenir, vous recevrez probablement des plaintes. Par contre, si votre chien aboie quelques secondes, car une personne approche ou arrive à la maison et que vous arrivez à calmer l’excitation rapidement, il n’y a aucune raison de chercher des » bibittes » là où il n’y en a pas !
Les émotions et l’aboiement : Un lien inséparable
L’erreur souvent commise lorsque nous voulons » éliminer » l’aboiement chez notre chien est de négligez la question suivante : Comment mon chien se sent-il lorsqu’il jappe ? L’aboiement est une forme de communication très importante chez le chien, car il lui permet de communiquer ses émotions.
Évaluer l’émotion de votre chien lorsqu’il aboie, est la première piste de solution pour trouver la meilleure méthode d’intervention. Voici quelques exemples de questions que vous pourriez vous poser :
- Est-ce que votre chien aboie, car il est content de voir les invités arriver ?
- Est-ce que votre chien aboie aux écureuils dans la cour, car il est excité ?
- Est-ce que votre chien aboie en laisse à la vue d’autres chiens, car il est frustré ?
- Est-ce que votre chien aboie envers les enfants, car il est nerveux ?
- Est-ce que votre chien jappe sans cesse lorsque vous être partie, car il est anxieux?
Les 5 pièges de l’aboiement
La prochaine piste est d’évaluer si nous sommes tombés dans les pièges de l’aboiement, qui contribuent à maintenir ou empirer le problème
- Utiliser des termes erronés pour expliquer le comportement de votre chien. Les chiens n’aboient pas pour rien. Les chiens ne sont pas des cas désespérés, car ils sont » dominants » ou » têtus « .
- Utiliser des méthodes aversives et dangereuse. Les punitions physiques et psychologiques comportent énormément de risques à long terme. «
- Renforcer le comportement involontairement. Ceci consiste à donner de l’attention, qu’elle soit positive ou négative, ça encourage le comportement.
- Le manque d’activité. Les chiens ont besoin de 3 à 5 heures d’activité par jour et l’aboiement est une belle façon pour plusieurs chiens de dépenser leur énergie.
- Attendre que le problème soit insupportable. Consulter avant même que le problème soit présent afin d’éviter les erreurs communes.
Ce que vous pouvez faire dans l’immédiat est de vous questionner sur les activités que vous offrez à votre chien. L’aboiement est une activité en soi. Donc, si vous souhaitez la diminuer vous pouvez augmenter les autres activités comme des promenades, des périodes de jeu, lui apprendre des nouveaux tours ou l’occuper avec des repas stimulant en utilisant des jouets alimentaires. N’oubliez jamais que si vous ne comblez pas les besoins de votre chien, il trouvera lui-même des activités pour s’occuper, dont l’aboiement.
Le chemin vers un aboiement plus sain
Je crois que cette phrase ne sera jamais assez écrite : » Prenez le temps de consulter un éducateur canin ou intervenant en comportement canin compétent et formé « . Évitez les conseils qui sont circulés ici et là. Votre voisin et l’internet auront toujours une opinion sur le sujet, mais seulement un professionnel avec des méthodes éthiques pourra évaluer votre compagnon correctement.
Plusieurs méthodes sont envisageables selon la situation et le chien, qu’ils s’agissent de contre-conditionnement, désensibilisation, d’extinction, en plus des différentes lois d’apprentissage et j’en passe. Travailler avec un professionnel vous permettra de trouver des solutions logiques et respectueuses aux aboiements de votre compagnon canin.
L’ABOYEUR « NORMAL » :
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L’aboiement est un comportement normal chez le chien, même si la communication passe plutôt par d’autres voies, (postures, odeurs…), dans cette espèce. Il arrive parfois que ces aboiements deviennent gênants : en cas de contraintes de l’environnement, (vie en immeuble, plaintes des voisins), ou bien si le chien « exagère ». Avant de pouvoir régler le problème, il faut d’abord bien préciser la nature des vocalises, (aboiements, gémissements, hurlements…), et leurs circonstances d’apparition, (ancienneté du problème, absence ou présence des propriétaires, facteurs déclenchants…), la première étape étant de savoir si l’on a affaire à un aboyeur « normal » qui doit « seulement » être éduqué, ou à un chien qui aboie de manière pathologique.
Dans la plupart des cas, le chien aboyeur est parfaitement normal : il aboie sans hurler ni gémir, il a généralement une bonne raison pour aboyer, et il n’y a rien d’anormal dans le reste de son comportement : la solution passera donc par l’éducation.
Pourquoi donc mon chien aboie-t-il ?
Un chien aboie pour alerter, accueillir, jouer, prendre contact, menacer, ou réclamer l’attention. Beaucoup d’aboiements sont liés à la notion de territoire ; (passants qui
s’approchent d’une propriété). Quand l’aboiement permet au chien d’obtenir un résultat favorable, (ouverture de porte, départ d’un intrus), l’animal se sent récompensé, et les aboiements suivants n’en seront que plus intenses. Souvent, le propriétaire lui-même a, volontairement ou non, joué ce rôle de renforcement, par exemple en s’amusant avec un chiot qui aboie et que l’on trouve amusant. Ou encore en n’ouvrant pas la porte au chien qui aboie pour rentrer, en se disant qu’il finira par comprendre que ça ne lui sert à rien d’aboyer, avant de « craquer » et de lui ouvrir quand même au bout d’un quart d’heure : ce que le chien retient, c’est qu’il faut vraiment aboyer fort et longtemps pour qu’on lui ouvre enfin la porte !
Et pourquoi il aboie après le facteur ?
Si l’on se place du point de vue du chien, le facteur est quelqu’un qui n’est pas habillé comme tout le monde, avec quelque chose sur la tête, et qui, tous les jours, s’approche du territoire du chien et vient farfouiller contre le portail. Le chien fait son devoir de gardien en aboyant, et dans les secondes qui suivent, « l’intrus » est parti. La « fuite » du facteur est une récompense pour le travail du chien : le lendemain, celui-ci aboiera encore plus, et le facteur s’enfuira à nouveau. C’est donc un véritable conditionnement, renforcé quotidiennement pendant des années, qui conduit le chien à aboyer férocement après le facteur.
Alors, que faire ?
– On peut faire exécuter au chien des exercices d’éducation qui mettent bien en place la hiérarchie, (assis, couché, rappel, etc) ; ceci pour deux raisons : d’abord, un chien qui a bien conscience que ce n’est pas lui qui dirige la « meute » familiale ne se sent pas investi de la mission de contrôler le territoire : il sait que cette tâche incombe à son maître, et se montre donc moins agressif envers les passants. Ensuite, il est plus facile d’interrompre les aboiements d’un chien si l’on peut le rappeler avec un ordre qu’il connaît bien.
– On peut essayer d’ignorer totalement le chien quand il aboie : c’est l’extinction. Par exemple, si les aboiements ont lieu surtout au retour des maîtres, on fait comme si le chien n’existait pas, jusqu’à ce qu’il se soit calmé, et l’on commence à le regarder et à le caresser seulement à ce moment-là. Ce procédé est efficace, à condition de ne surtout pas « craquer », comme expliqué plus haut : un chien « récompensé » par une marque d’attention après cinq minutes d’aboiements retient qu’il faut aboyer fort et longtemps pour obtenir cette récompense !
– On peut aussi mettre en place un contre-conditionnement : lorsque le chien commence à aboyer, on déclenche une activité incompatible avec l’aboiement. Par exemple, on demande au chien de s’asseoir, en tournant le dos à ce qui a déclenché l’aboiement, puis on le récompense, et ce à raison de deux à trois séances de 5-10 mn par jour. Il faut commencer avec des stimuli pas trop excitants pour le chien. Les moments où l’animal est calme en présence de ce qui déclenche habituellement les aboiements sont aussi renforcés par des récompenses.
– Notons qu’une étude présentée en 2013 a montré l’inefficacité de la castration, que celle-ci soit chirurgicale, ou chimique (implant de desloréline).
Et les colliers anti-aboiements ?
Les colliers anti-aboiements envoyant des décharges électriques sont à proscrire absolument : dans le meilleur des cas (pas toujours), ils règlent le problème des aboiements, mais ils peuvent déclencher chez les chiens des troubles anxieux, voire dépressifs, pouvant se traduire par de l’inhibition, de l’agressivité, etc.
Les colliers envoyant des giclées de gaz parfumé à la citronnelle, (ou même de gaz inodore), sont, en revanche, tout à fait acceptables. Ces colliers envoient automatiquement une giclée de gaz à chaque vocalise, ce qui surprend le chien, et arrête l’aboiement. Les résultats sont bons chez de nombreux chiens. D’autres colliers sont télécommandés : on les utilise pour surprendre le chien et le réorienter vers une autre activité, comme dans le contre-conditionnement exposé ci-dessus. Leur utilisation est plus délicate, et demande de la présence et de la constance.
Dandy, qui aboie beaucoup moins depuis qu’il est équipé d’un collier anti-aboiements
D’une manière générale, on place le collier autour du cou du chien, le réservoir de gaz sous le nez de l’animal, et en position « marche ». Si tout se passe bien, le chien va recevoir ses giclées de gaz aux premiers aboiements, et cessera rapidement d’aboyer. Une fois l’habitude bien acquise, on pourra mettre le collier en position « off » ou « arrêt », ou retirer la pile, dans le but d’économiser pile et gaz : le chien continuera à ne pas aboyer, par le simple fait qu’il sent le collier anti-aboiements autour de son cou. Mais attention, il s’agit d’un conditionnement, et comme tout conditionnement, cela s’entretient ! Après quelques jours ou quelques semaines, l’animal aboiera une ou deux fois par inadvertance, réalisera qu’il ne reçoit plus sa giclée de gaz, et reprendra ses mauvaises habitudes. Il sera alors temps de remettre le collier en position « on » pour quelques jours !
Et qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire ?
– Ne pas inciter un chiot à aboyer, à moins de vouloir en faire un chien de garde dans un lieu où ses aboiements ne gêneront personne. Ou alors, lui apprendre à aboyer quelques secondes seulement avant de se taire.
– Ne pas élever un chiot dans un lieu isolé, où il atteindra l’âge de quatre mois sans avoir vu des vélos, des mobylettes, des gens, des chiens… qui provoqueront forcément de l’excitation et des aboiements lorsque l’animal les découvrira à l’âge adulte. Le sortir, lui faire écouter des bruits divers, dans des conditions de jeu, dès le plus jeune âge.
– Ne pas essayer de crier plus fort que le chien qui aboie !
– Ne pas utiliser les punitions, si l’on n’intervient pas rapidement et systématiquement, à chaque fois que le chien aboie. D’autant qu’être puni peut faire plaisir au chien, si celui-ci a pris l’habitude d’aboyer pour obtenir de l’attention de la part de son maître. La punition l’incitera alors à aboyer encore plus fort la fois suivante !
– Ne pas essayer de calmer le chien en le caressant ou en lui parlant doucement pendant qu’il aboie : il prendra cela pour une récompense !
– Ne pas ignorer les aboiements dix minutes, avant d’intervenir finalement.
L’ABOYEUR « PATHOLOGIQUE » :
Dans certains cas, les aboiements apparaissent franchement anormaux, surtout s’ils s’accompagnent de comportements inhabituels : par exemple, un chien qui hurle pendant des heures, fait ses besoins dans la maison, et détruit tout ce qu’il peut trouver lorsqu’il est laissé seul. Ou bien un chien qui aboie furieusement et détruit l’encadrement des portes lorsque ses propriétaires s’absentent. Ou encore un vieux chien qui se plante au milieu du jardin, et aboie pendant des heures, les yeux dans le vide : tous ces animaux ne sont pas des chiens mal éduqués, qui demandent à être dressés : ils souffrent d’un véritable trouble du comportement qui devra être diagnostiqué au cours d’une consultation comportementale, et traité médicalement.