Table des matières
- Pourquoi et quand faire euthanasier un chat ?
- Les raisons et le moment choisi pour l’euthanasie
- Comment se déroule l’euthanasie ?
- Euthanasie du chat
- Que dit la loi sur l’euthanasie des animaux domestiques ?
- Euthanasie du chat : questions éthiques
- Différentes procédures d’euthanasie
- Traiter ou euthanasier: quand la survie de son animal coûte trop cher
- Few Basic Solutions
- Les étapes lors de l’euthanasie d’un animal de compagnie
- Quand et pourquoi faire piquer son chat ?
- Comment savoir que son chat souffre et qu’il faut le piquer ?
- L’amélioration de la condition animale est certes une avancée majeure. Mais elle entraîne aussi l’émergence de questions sur la fin de vie. Comme celles des êtres humains, les vies des chats sont parfois indûment prolongées, avec pour conséquence des souffrances inutiles et une surcharge financière pour les maîtres. Les interrogations légitimes qui assaillent les propriétaires quant à la nécessité, à la procédure, au bon moment peuvent engendrer une forte culpabilité. Voici des informations et des pistes de réflexions pour vous aider à prendre la bonne décision.
- L’euthanasie, c’est quoi et que dit la loi ?
- Comment prendre la décision ? Quand et pourquoi ?
- Ai-je pris la bonne décision ?
- Comment ça se passe ?
- Que faire du corps de mon chat ?
- BIBLIOGRAPHIE
- Pour vous aider dans ce moment difficile :
Pourquoi et quand faire euthanasier un chat ?
L’euthanasie du chat intervient lorsque l’animal souffre et qu’il n’y a plus de moyen de le soigner ou du moins de l’apaiser. Généralement, c’est quand la maladie qu’il présente, nécessite une opération ou un traitement auquel ses chances de survie seraient déjà peu élevées.
Lorsque les souffrances du chat sont trop élevées et que le vétérinaire ne dispose pas de médicaments assez puissants pour le soigner, il vous appartient de décider d’accorder à votre minou une fin digne et indolore. Mais comment savoir s’il souffre ? À quel moment pratiquer l’euthanasie ?
Les raisons et le moment choisi pour l’euthanasie
Quelles sont les raisons qui peuvent vous pousser à faire euthanasier votre chat ?
Votre chat souffre à cause d’une maladie incurable, ou bien il vient d’avoir un accident et doit être opéré sans garantie de succès. Ce sont de bonnes raisons pour envisager l’euthanasie de l’animal. Les chats, comme les humains, ressentent la douleur ; mais ils ne l’expriment pas de la même façon. Ainsi, un chat qui souffre cessera, par exemple, de se toiletter ou de s’étirer. Il se cachera dans un coin, se montrera agressif ou déprimé, aura du mal à dormir. Tous ces éléments sont de bons indicateurs de la souffrance de l’animal. C’est alors le moment d’en parler à votre vétérinaire, qui, avant de vous proposer l’euthanasie, tentera de trouver des remèdes pour apaiser la douleur de votre chat.
Quel moment choisir pour l’euthanasie ?
Si vous suspectez une quelconque souffrance chez votre chat, il faut vous poser plusieurs questions avant d’envisager l’euthanasie. Votre chat a-t-il été atteint d’une infection que votre vétérinaire est incapable de soigner ? Est-il atteint d’une tumeur qui le fait souffrir ? Le chat est-il incapable de faire ses besoins, ainsi que de manger et boire, sans votre aide ? Refuse-t-il la nourriture ? Est-il incapable de se déplacer seul ? A-t-il du mal à dormir, ou à respirer ? Si la réponse à la plupart de ces questions est « oui », alors votre chat n’a plus une vie agréable et c’est peut-être le moment de penser à l’euthanasie.
Comment se déroule l’euthanasie ?
L’euthanasie se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, le vétérinaire endort le chat par anesthésie, afin qu’il ne puisse pas ressentir la piqûre finale. Ensuite, il procède à l’injection létale en intracardiaque ou en intraveineuse. Cette injection est en fait une anesthésie qui est surdosée, donc totalement indolore pour votre animal.
À quel moment avoir recours à l’euthanasie ?
L’euthanasie est une possibilité offerte à l’animal de ne plus souffrir, et aux maîtres pour ne plus voir souffrir leur animal. C’est pour cette raison qu’il est important d’envisager cet acte irréversible. Une discussion au sein de votre famille puis avec votre vétérinaire pour évaluer au mieux son état de santé, est indispensable avant de prendre cette grande décision.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 02 septembre 2015
Euthanasie du chat
L’euthanasie, c’est-à-dire la mise à mort d’un animal dans des conditions d’absence de douleur et de stress, est une procédure qui engage la responsabilité du vétérinaire et du propriétaire ou du vétérinaire et des autorités vis à vis d’un animal.
Cette décision peut engendrer de fortes émotions négatives lorsqu’une relation d’affection s’est installée entre l’humain et l’animal. Décider de la mort de son propre chat est une étape douloureuse de cette relation.
Les interrogations légitimes qui assaillent les propriétaires quant à la nécessité, à la procédure, au bon moment peuvent engendrer une forte culpabilité, aggravée par les croyances personnelles liées à la mort. Cet article vous donne des pistes de réflexions et des informations pour prendre la bonne décision.
Que dit la loi sur l’euthanasie des animaux domestiques ?
Il n’y a pas de loi régissant l’euthanasie des animaux de compagnie en France. Elle doit résulter d’un consensus entre le vétérinaire et le propriétaire qui sont tous deux libres de leur choix. La décision ultime revient au propriétaire qui décide si la situation n’est plus vivable pour l’animal ou pour lui-même.
Le code déontologique des vétérinaires encadre la pratique. L’euthanasie est un acte médical qui ne peut être exécuté que par un vétérinaire dans le but :
- de mettre fin aux souffrances d’un animal incurable ;
- de mettre fin à l’agonie d’un chat âgé en fin de vie ;
- de protéger la société et les autres animaux de maladies contagieuses (rage, autres virus) ;
- de protéger l’intégrité des êtres vivants menacés par des comportements pathologiques comme les agressions.
La signature de la demande d’euthanasie par le propriétaire est une obligation légale (cela évite les problèmes lorsque la garde de l’animal est confiée à un tiers, à une pension, lors de conflit dans un divorce).
Légalement, l’euthanasie du chat en bonne santé pour des raisons de convenance est possible en France. Elle représente 1,3 % des euthanasies pratiquées. Les raisons de ce choix peuvent être :
- Médicales : l’incontinence du chat, un handicap requérant la présence d’une aide permanente, une allergie d’un nouveau-né aux poils de chat, une portée de chatons non désirés, l’impossibilité économique de faire face aux dépenses de soins pour traiter l’animal.
- Personnelles : le manque d’argent, un changement familial, un proche hérite de l’animal d’un parent décédé, un déménagement, un comportement indésirable du chat (marquage urinaire, destruction), un départ à l’étranger.
Euthanasie du chat : questions éthiques
Euthanasie de convenance
Face au changement stressant qui a engendré le choix ou le questionnement de l’euthanasie, les propriétaires ne voient pas d’issues :
- Si l’euthanasie de convenance n’était pas une option, ils auraient recours à l’abandon. Avec l’abandon, on ne connaît pas le devenir de l’animal, situation pénible si on y est attaché. Le choix de l’euthanasie est moins pesant pour le maître mais pas moral pour la victime.
- L’abandon est une seconde chance pour un animal même problématique. Le mutiler, le droguer, le supprimer ne devraient pas être les premières options à envisager.
Un chat en bonne santé peut-être adopté ou recueilli par un nouveau propriétaire même si cela peut prendre du temps. Les SPA sont là pour les accueillir, on peut solliciter les réseaux sociaux ou demander de l’aide, à un proche ou des amis de prendre le relais.
Plutôt que de permettre cette solution extrême et contestable en place depuis des décennies et qui n’a pas résolu le problème (le nombre de chats de compagnie est en augmentation partout dans le monde, ce qui va aggraver le problème), une politique de prévention avec application des peines serait plus adaptée.
Militer pour une stérilisation obligatoire des chats à un jeune âge est une réponse : éviter une naissance plutôt que de supprimer une vie.
Vieillesse et fin de vie du chat
Face aux raisons de convenance invoquées plus haut, l’euthanasie du vieux chat est un cas particulier, moralement acceptable parce que l’on doit prendre en considération un handicap :
- Un chat âgé n’a pas les mêmes capacités d’adaptation qu’un jeune ou un adulte. Un chat de plus de 13 ans en moyenne est conscient de ses faiblesses nouvelles liées à l’âge, ce qui peut le stresser dans un nouvel environnement.
- Mais surtout, personne ne veut d’un vieux chat avec une espérance de vie courte, des problèmes de santé en attente. Le manque de candidats à l’adoption oblige à considérer l’euthanasie car l’abandon dans des structures non adaptées n’est pas une fin souhaitable (manque de temps et de moyens pour une attention personnalisée dans les SPA).
Euthanasie et maladie du chat
C’est au propriétaire que revient la décision mais le vétérinaire est le référent en matière de médecine : il est là pour l’informer sur la maladie, ses traitements et leurs coûts, la gestion de la douleur, et l’issue.
L’étape la plus difficile c’est de déterminer le bon moment, veut-on le voir partir sereinement avant l’apparition de signes cliniques, handicap et douleurs ou préfère-t-on l’accompagner avec des soins palliatifs :
- Les deux choix sont légitimes mais parfois lorsqu’on accompagne au quotidien un vieux chat ou un chat malade, un propriétaire peut ne pas se rendre compte de l’avancement de la dégradation de sa santé.
- Dans le choix d’une euthanasie au stade ultime, il faut mettre des gardes-fou avec des visites régulières du vétérinaire et un suivi des traitements : il faut éviter que l’affect du propriétaire ne prévale pas sur une qualité de vie qui a n’existe plus.
Dans la nature, les animaux ne survivent pas longtemps aux maladies ou blessures : ils dépérissent rapidement ou sont éliminer par des prédateurs. C’est souvent la faim qui les tue. Lorsqu’un chat malade ou âgé ne peut plus se nourrir, se tenir debout, faire ses besoins et cherche à se cacher, le moment est venu.
Différentes procédures d’euthanasie
L’euthanasie doit produire une perte de conscience instantanée et une mort rapide. Le chat meurt suite à une injection de produit létal provoquant l’arrêt cardiaque et respiratoire.
Le choix de la procédure dépend du vétérinaire qui prend en considération l’état de santé de l’animal, l’état d’agitation, l’urgence et l’accès veineux ainsi que la présence des propriétaires.
L’euthanasie consiste en deux injections : un tranquillisant ou anesthésiant pour endormir l’animal par voie sous-cutanée ou intramusculaire et ensuite un produit létal pour provoquer l’arrêt cardiaque et respiratoire par voie intraveineuse.
Le produit létal peut-être :
- Le pentobarbital qui est une molécule qui endort le chat. Il meurt d’une overdose de barbiturique. Elle est administrée par une injection intraveineuse.
- Le T61 est un mélange d’agents anesthésiants, responsable de la perte de conscience qui doivent agir en premier, et d’un agent paralysant (produit curarisant). Ce mélange est administré lentement par voie intraveineuse. La mort est immédiate.
- Si la voie veineuse n’est pas praticable, on doit anesthésier le chat par voie gazeuse ou par injection intramusculaire et ensuite procéder à une injection intracardiaque ou péritonéale du produit létal (cette injection est douloureuse si le chat n’est pas complètement anesthésié, la tranquillisation ne suffit pas).
Assister ou non à l’euthanasie
Faire une injection intraveineuse n’est pas facile sur un chat agité car il faut le contraindre à rester tranquille, ni sur un chat malade et déshydraté, car trouver une veine est parfois impossible.
Le vétérinaire ne contrôle pas tous les paramètres et les réactions de l’animal. Il arrive que tout ne soit pas aussi paisible que prévu et que l’animal ait des réactions effrayantes comme s’agiter, miauler, convulser, ce qui est émotionnellement difficile à gérer et peut faire regretter son choix. Le sentiment de culpabilité peut rendre le deuil long et pénible.
La présence du propriétaire doit tranquilliser l’animal, mais si le propriétaire est stressé, tendu et sanglote, cela ne l’aidera pas. Naturellement le chat, qui est une proie, choisit une cachette sombre pour mourir, calme et silencieuse. Ne vous sentez pas coupable si vous ne pouvez assister à ce passage, le chat n’a pas besoin de compagnie pour passer de vie à trépas.
Euthanasie d’un chien
Article
Lire l’article Ooreka
Euthanasie du chat à domicile : est-elle moins stressante ?
Dans le cas ou l’animal n’est pas hospitalisé ou que l’on ne fait pas face à une urgence, l’euthanasie planifiée à la maison est moins stressante pour le propriétaire et son animal qui se retrouvent dans un contexte familier.
Le chat n’est pas stressé par la mise en cage, le transport et la visite à la clinique qui est souvent associée à des moments déplaisants. Cela vous permet de respecter son besoin de s’isoler le moment venu.
Que faire de la dépouille de son chat ?
Si vous gardez le corps, sachez qu’il y a une rigidité cadavérique après 2 ou 3 heures. Cela devrait enlever tout doute quand à la réalité de la mort :
- Vous pouvez enterrer votre chat dans votre jardin à condition d’en être le propriétaire, de l’enterrer à plus de 35 mètres d’autres maisons et points d’eau et de couvrir le corps de chaux avant de l’enfouir sous terre (Code rural, article L226-2, L226-3 et L226-4, 2010).
- Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez opter pour l’inhumation dans un cimetière pour animaux.
- Vous pouvez choisir l’incinération individuelle et recevoir les cendres de votre chat dans une urne ou opter pour une incinération collective qui sera moins onéreuse.
Après signature d’une convention, votre vétérinaire se chargera de la procédure. Il vous faudra enfin prévenir le fichier félin de la mort de votre animal.
Traiter ou euthanasier: quand la survie de son animal coûte trop cher
*Ce texte a été publié initialement en janvier 2019*
Avant d’adopter un chien, je me disais qu’il suffirait d’un minimum d’argent, d’organisation et d’affection pour subvenir convenablement à ses besoins. Il y a toutefois un détail important du contrat que j’avais ignoré: la date d’expiration et la décision qui vient avec.
Memphis, une pitbull … oups, pardon… une « boxer mixte » de 9 ans, en arrache beaucoup depuis un bout. À moins d’avoir la « chance » de la retrouver morte un bon matin, je deviendrai inévitablement le bourreau de ma meilleure amie un jour ou l’autre.
Celle qui grimpait aux arbres pour chasser ses ennemis jurés, les maudits écureuils, peine désormais à monter sur le divan. Nos semi-marathons sont devenus de courtes promenades pépères.
Son orgueil l’empêche de chigner, mais son museau écrasé au sol et ses yeux piteux pointés vers le ciel ne mentent pas. Elle est épuisée. Elle a mal à la vie. C’est le début de sa fin.
MD
De la glucosamine a été ajoutée à la diète de la p’tite vieille afin de soulager ses douleurs arthritiques pour environ 40$ par mois. Une dépense qui s’additionne à sa bouffe hypoallergène (madame ne tolère plus les marques cheap), ses visites plus fréquentes chez la vétérinaire et tout le reste. J’estime un total de 1500$ par année.
Jusqu’ici, ça se gère. Si Pierre-Yves McSween me chuchotait à l’oreille « En as-tu vraiment besoin? » je répondrais oui sans hésiter.
MD
Mais viendra un jour où sa souffrance sera insupportable (pour elle, mais pour moi aussi).
J’aurai alors le choix entre une injection mortelle à 180 $ et un traitement beaucoup plus dispendieux n’offrant aucune garantie de prolonger son séjour sur terre confortablement.
Elle est comme mon enfant, MAIS…
MD
On a qu’à visiter l’hôpital Sainte-Justine pour constater que les (bons) parents sont biologiquement programmés pour veiller au bien-être et à la santé de leur enfant. Ils ne peuvent faire autrement, quitte à sacrifier leur vie sociale, leur carrière et leurs finances.
Or, si j’ai tendance à considérer la bête dorée comme ma progéniture, à l’instar de plusieurs animal lovers, la relation demeure fondamentalement différente.
J’ai beau m’ennuyer de sa gueule de requin quand je voyage et achaler le peuple avec nos photos quétaines sur Instagram, elle est un bien meuble aux yeux de la loi et elle n’est pas couverte par le régime d’assurance maladie.
MD
Puisque mon compte en banque n’est pas sans fond, contrairement à l’appétit de Memphis pour les satanés écureuils, de déchirantes questions s’imposent.
- Devrais-je fixer un montant maximal en prévision de l’inévitable diagnostic qui nécessitera une opération coûteuse? 1000$, 2000$, 4000$?
- Existe-t-il une somme suffisamment imposante pour me donner bonne conscience si j’opte pour l’économe piqure fatale?
- Est-il raisonnable de piger dans mes économies, voire m’endetter, afin de prolonger sa vie?
- Est-il moralement acceptable de débourser ces milliers de dollars pendant que des enfants du quartier se rendent à l’école le ventre vide?
Sachant que les Canadiens dépensent de plus en plus (de sept à huit milliards par année) pour leurs animaux de compagnie, il y a lieu de se demander si nous n’avons pas aussi créé les versions poilues de l’enfant-roi : le chien-prince et le chat-monarque.
MD
À court de réponses, j’ai sondé des gens qui sont passés par là
Une amie m’a raconté avoir annulé un voyage en Italie à la dernière minute pour payer une chirurgie à son vieux pitou magané. On peut facilement comprendre qu’elle n’aurait pas pu jouir pleinement du farniente méditerranéen et des terrasses milanaises en sachant que son fidèle Firefox souffrait le martyre à Villeray.
Mais combien de fois s’empêchera-t-elle de parcourir le monde pour que ce petit chien à six dents puisse continuer d’arpenter péniblement son voisinage?
Mon beau-père, follement amoureux de son Bubba, s’était promis de ne pas dépenser plus de 2000$ s’il avait à choisir entre l’euthanasie et les traitements.
Il a flanché et payé la facture de 2500$ pour retirer une tumeur qui grugeait la patte du vieux Gordon Setter. Face à la réalité, ce genre de décision rationnelle et hypothétique peut rapidement prendre le bord.
Trois mois après l’opération, le cancer était revenu. Rongé par la culpabilité de finalement laisser partir son compagnon, il a déboursé 250$ de plus pour conserver ses cendres. Faut croire que même dans le deuil de notre animal, on est contraint de faire un choix budgétaire.
Certains m’ont conseillé de souscrire une assurance pour ne plus y penser. J’ai donc magasiné auprès de trois compagnies et cela me coûterait entre 400$ et 1300$ annuellement, en fonction du niveau de couverture.
Ça me ramène à mon point de départ. Je dois mettre un prix sur la santé et la survie de ma meilleure chum… payable d’un coup ou en versements mensuels.
Je réalise qu’avoir un chien, c’est un peu comme prendre une hypothèque sur un deuil.
MD
Bon, j’arrête de vous lasser avec mes lamentations égocentriques et mes first world problems. Quelqu’un me grogne après depuis 15 minutes pour aller faire ses « business » dehors. Rien de mieux que de ramasser une crotte pour se changer les idées.
Pour écouter mon entrevue sur le sujet à l’émission Les Effrontées sur QUB Radio, c’est ici :
Few Basic Solutions
ATTENTION * CONTENT UNDER REVISION* ATTENTION
This article is currently being reviewed with regards to the vocabulary used. However, the tips suggested can be applied without worry. Only a few very specific notions must be reviewed throughout the site, like territory (we now refer to it as environment), marking, pheromones and other specific concepts that have recently been the object of studies.
HOW TO COPE WITH YOUR CAT’S EUTHANASIA
In Memory of SHAELLE (2003-2016)
Our oldest has passed away from an aggressive cancer last December, after sharing 13 years with us. I would like to share our experience while answering some questions I frequently get asked regarding the situation in which we know an animal is living his last days, weeks or months. I will answer questions such as “How does one know that it’s time?” or “What should one do for other pets remaining after the passing?” This will be my own tribute to Shaelle.
I will share my way to cope with grief but that does not mean that it is THE right way or only way. The mourning process is rather personal and, above all, different in every case. Please understand that I am going beyond animal behavior theory, and please read the following as an editorial integrating some behavioral advice. If I am allowing this digression, it is because someone told me recently that my vision of the mourning process helped him/her a lot. So, please take way what you will from this piece and leave out the rest.
HOW DOES ONE KNOW THA THE TIME IS RIGHT?
My own criteria to determine if » it’s time » is very personal, and it is the following: make the decision BEFORE the animal is in pain. Do not wait for the animal to endure pain. The only person to be able to tell that your pet suffers is your veterinarian. Not your family, not Google and certainly not your » cat-lady » friend. The one thing to know with cats is that it is very hard to assess whether the animal is in pain or not, for he is a master in the art of hiding his pain so as not to show any weakness to his fellow animals or his predators. This is why cats often isolate themselves when they sense their death coming near. With a cat, waiting to see the evidence of pain probably means that the cat has been in pain for some time. So, in Shaelle’s case, as soon as we witnessed a significant change in her behavior that persisted over a few days, we consulted with her veterinarian and made the decision.
Having the responsibility of making the final decision for our pet without actually knowing for sure is probably the hardest thing to do. However, you know your pet’s habits. It is when he ceases his usual activities, stays isolated and stops interacting with us that we must take action. Even if this is difficult, we must remain rational and not let our grief decide for us. We must absolutely avoid to keep an animal alive because we have too much difficulty coping with grief or because we need to be sheltered from our own emotions. Do not forget that NOT making a decision is also a decision. If the animal is in pain because you fail to take action, then you need to ask a professional for help.
THE DAY OF THE EUTHANASIA
Comes the time of the euthanasia. For the first time, we decided to do it at home. This has its pros and cons. The first motivation for people who choose to do it at home is to relieve the cat from the stress of transportation and of the veterinary clinic, so that his last moments may not be spent in anxiety. In this view, it is valid option. However, you must know that at home, our cats are more at ease and thus more inclined to struggle and not to cooperate when we have to handle them for the procedure. This can leave a bitter taste and can consist in a significant stress for the owner, the animal and other pets. At the veterinary clinic, a majority of cats will stay inert, which makes things much easier. It is up to you to decide, factoring your cat’s condition and temperament. At home, we can cry as we see fit without the embarrassment of being seen by other clients at the exit. The major drawback of having the procedure at home is that the room in which the euthanasia takes place often remains imprinted on our memories (the living room, the bedroom, the kitchen, etc.). This should make you think twice. Finally, we must consider how other members of the family will deal with the situation: do you have young children? Are they able to understand that the animal must go on?
BEING PRESENT OR NOT
Now we need to decide whether we wish to be there during the final moment. Many people choose to be there for the cat, so that his last moments are not spent in a stranger’s hands. I have to tell you that this moment is VERY difficult to go through. Some people will wish to do it as part of their personal journey, and I respect this view. However, if you wish to do it because you do not want your cat to spend his last moments in a highly stressed state in the hands of a stranger, I have to tell you that this is not necessarily a good idea. Your cat knows you and knows foremost your bodily and emotional routine. Your cat perceives any change in your demeanor and this will become a source of anxiety. So, if you undergo strong emotions that you are unable to keep in check during the procedure, it might not be a good idea to witness the intervention. By being there upset, you might cause your cat more anxiety than if you were absent. If you cannot bear to leave your cat in the care of the veterinarian only, think about asking a friend or a parent who knows your cat to please stay with your cat during the euthanasia. One last bit of warning: cats do not close their eyes naturally when they pass away. It can be upsetting for some people, because apart from your veterinarian’s confirmation, you will not have an indicator to tell you that it is over, and you might have the feeling that you missed the crucial moment, if you were waiting for the eyes to close.
GUILT
Never forget throughout this ordeal that the cat lives only in the present. He cannot begrudge you for something that happened some time ago, whether two days, one week or one month. Neither can he regret not to have had the time to do or express something as is often the case with human beings it their last moments! It is very important to keep this in memory to avoid the anthropormorphisms1 that lead to guilt and remorse.
Finally, a psychologist once told me the following on guilt which I found very judicious: » Guilt is only valid inasmuch as you did something VOLUNTARILY in order to harm someone. » It is possible that you made a mistake that led to your cat’s death or that your simply feel guilty to have made the decision to euthanize your cat for several reasons. Please remember that if you did not have bad intents, you probably ought not to feel guilty. You remained rational and you made this decision in order for you cat to suffer less, or not at all.
WHAT TO DO FOR THE OTHER PETS OF THE FAMILY?
Once this though time over, I am often asked what one must do for the family’s other pets. The most important thing is to get back to your usual routine as fast as possible. As mentioned above, any change might provoke anxiety in your other cats. As to the question of your cats’ ability to feel grief, there is some dissension within the scientific community and trends vary regarding different breeds. Nevertheless, in the current state of science, the most commonly held view is that a cat reacts to another cat’s death with whom he was living, but not necessarily because of the death itself. Essentially, a cat will react to the change in his routine, not to the loss of his companion. That is what the family cats will seem to be searching for the lost one: they may be reacting to changes in their routine, to their owner’s emotions, they may check whether some privileges might be claimed or whether » contractually » established resources might be reallocated.
COPING WITH BEREAVEMENT
As to knowing whether you wish to cremate your cat individually, keep the ashes, keep a paw plaster print, well, this is purely personal and will depend on your way of mourning your cat. I wish to discuss the subject even if this has nothing to do with feline behavior. Every person mourns in a different way, but I very often saw people self-imposing unhealthy habits, claiming they have always done so. I would like to share how I changed my own way of mourning so as to show you that some other ways may exist that could make it easier for you to go through this tough time. Here again, I am not claiming that my way is the right one, but I offer it as an option. It might not be right for you, but if it can help you, all the better.
Like many people, I used to mourn by self-inflicting grief and denying myself happiness, by avoiding pleasant activities for several days after my cat’s passing. Feeling pain and avoiding pleasure was my way of showing how deeply I loved my animal. If I forgot that I was grieving too quickly, I felt guilty and I forced myself to go back to a morose state, thus dragging my mourning period. I told myself that it was better to » embrace my pain » to get over it more quickly. Then, one day, a psychologist friend of mine told me something amazing that surely applies to you, if you are reading this column.
He told me: » Daniel, do you realize the luck that you and this cat had to meet one another? Very few cats have such an attentive owner and very few cats would have made you so happy. You have every right to be in denial, to express your anger, to be sad and to go through the stages of grief because you miss his presence, but to forbid yourself to feel happiness to prove yourself you loved this animal is absolutely illogical, for the goal of the union, for both, is to be happy. » Think about it! We have pets even if we know that we will probably outlive them because the pain we feel when they die is nothing next to the happiness they give us while they live. We gain so much more than we lose out of the experience and the beauty of it is that our pet too gains so much. Even if our motives are different than those of our animal, it does not matter. It is a give and take. So, to self-impose pain and being deliberately unhappy goes absolutely against the love contract we make with our pets and if they could feel it the way we do, I am positive that they would tell us that the last thing they wish for us it to be unhappy and that self-inflicting pain to prove our love is not part of the contract.
Well, today, we built a new outdoor enclosure for the cats. Josine and I could not help thinking that Shaelle would have love this enclosure, she who was crazy about getting some fresh air in the poorly designed old enclosure. Instead of being sad, we rather remembered her and thought to ourselves that the love contract we had with her clearly stated that the reason she was in our lives was to make ourselves mutually happy, not mutually sad. Even in death, this contract is binding and we need to honor it. That is why we smiled and christened our new enclosure » Shaelle’s Shack « .
Les étapes lors de l’euthanasie d’un animal de compagnie
Vous aurez alors tout le temps qu’il vous faut pour vous recueillir. Vous risquez à ce moment de vivre un torrent d’émotions : grande tristesse et sentiment de vide, culpabilité, frustration, et même du soulagement dans le cas d’un animal malade.
Tout cela est plus que normal. Ne retenez surtout pas vos larmes. Il nous arrive souvent de pleurer pour nos propres patients, car ils font tous partie de notre famille aussi.
Le corps sera alors placé dans une housse mortuaire bien identifiée et ensuite déposé dans un congélateur prévu à cet effet. Hebdomadairement, l’équipe du crématoire vient prendre possession des corps dans le plus grand professionnalisme et respect.
Selon ce que vous avez choisi comme crémation, les dispositions seront prises avec le plus de compassion possible. Si vous avez demandé à obtenir ses cendres, l’établissement vétérinaire communiquera avec vous dans les semaines suivantes, dès la réception de l’urne.
Si vous avez préféré ne pas avoir de service du crématoire, sachez que le corps sera traité avec tout autant de respect. Il sera incinéré avec d’autres animaux dans les jours suivants. Il ne sera par contre pas possible de récupérer ses cendres.
Pour votre famille et vous, c’est le processus de deuil qui s’enclenche et qui est similaire à la perte d’un être humain cher. Vous aurez des pensées nostalgiques, surtout aux moments des routines que vous partagiez avec votre animal, par exemple le lever le matin, la marche en soirée, l’heure de la nourriture ou des gâteries…
Plusieurs livres sur le deuil et groupes de soutien existent. Nous vous encourageons à les consulter. Nous vous en recommandons d’ailleurs quelques-uns, mais nous sommes là pour vous si vous avez besoin d’autres suggestions.
Surtout, sachez que vous n’êtes pas seuls. En tant que professionnels de la santé animale, nous sommes avant tout passionnés des animaux. Rappelez-vous que nous avons vécu comme vous la perte d’un compagnon. Nous savons que c’est loin d’être facile. La douleur s’efface, mais les doux souvenirs demeurent. Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à communiquer avec nous.
Quand et pourquoi faire piquer son chat ?
Il est essentiel d’opter pour l’euthanasie de son chat lorsque celui-ci souffre d’une maladie impossible à soigner et à apaiser. Cette option est proposée par le vétérinaire lorsque la souffrance du chat est omniprésente et qu’une opération ne pourrait finalement qu’entraîner sa mort. C’est le cas, par exemple, lorsque le chat souffre d’un cancer et d’une grande insuffisance cardiaque : l’anesthésie générale pour effectuer l’ablation de la tumeur comporterait de plus grands risques de tuer le chat que de le sauver. Faire piquer son chat coûte entre 40 et 50 €.
A lire aussi : Peut-on la demander à l’avance (dans un document écrit par exemple) ?
Comment savoir que son chat souffre et qu’il faut le piquer ?
Choisir de faire piquer son chat est une solution qui appartient à ses propriétaires pour mettre fin à ses souffrances et lui offrir une fin de vie digne. La souffrance physique chez le chat est pourtant souvent difficile à reconnaître. En effet, un chat qui souffre ne se plaint pas, cependant plusieurs changements dans son comportement sont reconnaissables : un chat qui souffre ne fait plus sa toilette, ne s’étire plus, ne fait plus ses griffes et se cache sous un meuble ou dans un coin. Un chat souffrant peut également cesser de manger et de boire. Si vous remarquez ces changements de comportement chez votre chat, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire rapidement.
L’amélioration de la condition animale est certes une avancée majeure. Mais elle entraîne aussi l’émergence de questions sur la fin de vie. Comme celles des êtres humains, les vies des chats sont parfois indûment prolongées, avec pour conséquence des souffrances inutiles et une surcharge financière pour les maîtres. Les interrogations légitimes qui assaillent les propriétaires quant à la nécessité, à la procédure, au bon moment peuvent engendrer une forte culpabilité. Voici des informations et des pistes de réflexions pour vous aider à prendre la bonne décision.
J’aime les chats, ces animaux de l’ombre qui viennent se blottir près du cœur et qui ronronnent des histoires que peu d’humains comprennent.
Jean Markale
L’euthanasie, c’est quoi et que dit la loi ?
Euthanasier un chat, cela signifie lui donner la mort sans souffrance, afin de mettre fin à une longue agonie ou à une maladie douloureuse qu’on ne parvient pas à soigner. On fait la différence entre l’euthanasie passive, qui consiste simplement à stopper des soins qui ne servent plus à rien et à attendre que l’animal meure en limitant le plus possible ses souffrances, et l’euthanasie active, où l’on donne volontairement la mort. En France, l’euthanasie est interdite pour les êtres humains mais elle est possible pour les animaux.
Légalement, l’euthanasie d’un chat en bonne santé pour des raisons de convenance est possible en France. Elle représente 1,3 % des euthanasies pratiquées. Les raisons de ce choix peuvent être médicales ou personnelles.
Dans ce cas, le mutiler, le droguer, le supprimer ne devraient pas être les premières options à envisager.
Militer pour une stérilisation obligatoire des chats à un jeune âge est une réponse évidente. Éviter une naissance plutôt que de supprimer une vie.
Comment prendre la décision ? Quand et pourquoi ?
L’euthanasie est une possibilité offerte à l’animal de ne plus souffrir, et aux maîtres de ne plus voir souffrir leur animal. C’est pour cette raison qu’il est important de savoir quand envisager cet acte irréversible.
L’étape la plus difficile c’est de déterminer le bon moment, veut-on le voir partir sereinement avant l’apparition de symptômes, handicap et douleurs ou préfère-t-on l’accompagner avec des soins palliatifs ?
Les deux choix sont légitimes mais parfois lorsqu’on accompagne au quotidien un vieux chat ou un chat malade, un propriétaire peut ne pas se rendre compte de l’avancement de la dégradation de sa santé.
Il faut savoir qu’avec un chat, il est très difficile de savoir quand celui-ci souffre vraiment, car, dans la nature, il est passé maître dans l’art de dissimuler la douleur pour ne pas montrer des faiblesses face à un congénère ou un prédateur. Voilà pourquoi un chat s’isole souvent pour mourir. Avec le chat, attendre de voir de la douleur signifie souvent qu’il a probablement mal depuis quelques temps.
La prise de décision
Avoir la responsabilité de prendre la décision finale sans avoir aucune certitude est probablement la chose la plus difficile qui soit. Vous connaissez les habitudes de votre chat. Lorsqu’il ne se livre plus à ses activités habituelles, qu’il reste isolé et qu’il n’interagit plus avec vous, c’est qu’il faut agir.
- Si vous suspectez une quelconque souffrance chez votre chat, il faut vous poser ces questions avant d’envisager l’euthanasie.
- Votre chat est-il atteint d’une infection que votre vétérinaire n’arrive pas à soigner ?
- Est-il atteint d’une tumeur qui le fait souffrir ?
- Votre chat est-il incapable de faire ses besoins, ainsi que manger et boire, sans votre aide ?
- Refuse-t-il la nourriture ?
- Est-il incapable de se déplacer seul ?
- A-t-il du mal à dormir, ou à respirer ?
Si la réponse à la plupart de ces questions est » oui « , alors votre chat n’a plus une vie agréable et c’est peut-être le moment d’envisager l’euthanasie.
Lorsque la maladie s’est installée et que le diagnostic est tombé, il faut faire preuve de courage et ne pas penser qu’à soi. Puisque l’on sait qu’on n’a plus que quelques mois ou quelques semaines à vivre ensemble, autant qu’ils soient les plus confortables pour tout le monde. Autant lui rendre la vie plus douce et l’aimer encore plus fort.
Passer du temps près de lui, lui parler doucement, le rassurer. S’il vous sent détendu, votre calme se communiquera à lui. Essayer de ne pas pleurer en sa compagnie pour ne pas lui transmettre d’angoisse. Lui donner ses médicaments sans le forcer. S’il ne mange plus ou a du mal à s’alimenter, lui présenter ce qu’il aime le plus. Le but est de lui faire plaisir. S’il les refuse, il faut se douter que la fin est proche.
Et accepter!
Ai-je pris la bonne décision ?
La culpabilisation
N’oubliez jamais dans tout ce processus que le chat vit dans le présent uniquement. Celui-ci ne peut pas vous en vouloir pour quelque chose qui s’est passé hier, il y a une semaine ou il y a un an. Il ne peut pas non plus regretter de ne pas avoir eu le temps de faire ou d’exprimer quelque chose comme le font souvent les humains dans leurs derniers moments! C’est très important de garder cet aspect en mémoire pour éviter les anthropomorphismes qui mènent à la culpabilité et aux remords.
Un jour, une psychologue m’a dit : » La culpabilisation n’est valide que si vous avez VOLONTAIREMENT fait quelque chose dans le but de nuire à une personne. » Il est possible que vous ayez fait une erreur qui a mené au décès de votre chat ou encore que vous vous sentiez simplement coupable d’avoir pris la décision de l’euthanasier pour différentes raisons. Sachez que si vous n’aviez pas de mauvaises intentions, la culpabilité que vous vivez n’a probablement pas sa raison d’être. Vous êtes restés rationnel et avez pris cette décision afin que votre animal souffre moins ou pas du tout.
La communication animale
Je ne vais pas essayer de vous convaincre moi-même mais juste vous livrer le témoignage d’une personne qui a eu recours à la Communication animale dans cette situation.
TIBOU
» J’ai eu plusieurs chats, qui sont partis un par un, aujourd’hui il me reste mon Tibou, qui semble être également sur le départ (17ans) et je me prépare à nouveau à subir cette épreuve…
Mais je voudrais surtout vous parler des autres, de mes compagnons poilus qui m’ont quittée, et surtout de » l’avant » et » l’après » de ma rencontre avec la communication intuitive… car elle a révolutionné pour moi ces moments douloureux.
» Avant « , lorsque j’étais confrontée au départ d’un de mes chats, confrontée à la maladie puis à l’euthanasie, tout n’était que questions, culpabilité.
Qu’est ce qui est le mieux pour lui ? Qui suis-je pour décider de sa mort ? Le souhaite-t-il vraiment ? Suis-je lâche ou suis-je courageuse ?
Et bien sûr je n’avais aucune réponse, et ça tournait, tournait encore et encore dans ma tête… et je faisais ce choix atroce de la piqûre fatale, me rassurant en me disant : » il souffre, je souffre de le voir souffrir, c’est mieux pour tout le monde « . Mais quand même, tout au fond de moi il y avait toujours ce petit doute que j’enfouissais profondément pour ne pas devenir folle, et cette pensée » s’il avait pu me parler, qu’aurait-il dit ? «
Et puis il y a eu » l’après « . J’ai eu connaissance de la communication intuitive dans une émission TV. On peut communiquer avec les animaux ??? C’est possible ??? Émerveillement… recherches à tout va sur internet, rencontre avec Anna Evans lors d’un stage, re-émerveillement…
Et le jour est venu où mon Toto a dû être emmené d’urgence chez le véto. Résultats accablants, grosse infection interne tournant à la septicémie, trop tard pour faire quoi que ce soit… Toto était un chaton trouvé au bord d’une route, pattes arrières raides certainement dû à un choc sur la moelle épinière. Il galopait sur 2 pattes avant sûres et 2 pattes arrières bringuebalantes, pissait partout, avait dû mal à déféquer et il m’a donné bien des fois des sueurs froides car il faisait infection urinaire sur infection urinaire. Il m’a fait investir dans je ne sais plus combien d’alèses et de serpillières mais je l’adorais…
Mais revenons à ce triste jour chez le véto, 7 ans après l’avoir trouvé au bord d’une route… certes il était mourant, mais cette fois-ci je pouvais savoir ce qu’il souhaitait ! Cela change tout ! Bien sûr que la tristesse est là, bien sûr que les pleurs sont là, mais j’avais la possibilité de savoir ce qu’il ressentait, pensait, souhaitait. Exit les questions, la culpabilité, le remords, tout ce qu’on ressent quand on est seul face au choix. Je n’étais plus seule, Toto pouvait me guider. Je contacte donc une communicatrice et j’ai le soulagement d’avoir les réponses… Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est de la joie que j’ai eue en entendant le discours de mon Toto. Et aucune hésitation dans ses » mots « , aucun regret, beaucoup d’amour, et oui, euthanasie car trop de souffrance, c’est ce qu’il voulait. Mais il voulait par-dessus tout partir dans mes bras, entouré de mon amour. Quand je suis arrivée chez le véto dans l’après-midi, ils m’ont amené Toto, il était très faible, je l’ai enroulé de mes bras comme il le souhaitait, et j’étais sereine, je pleurais mais bizarrement j’étais sereine…au moment de la piqure, il a levé la tête vers moi et m’a regardée droit dans les yeux. J’avais ma confirmation. J’avais fait selon son souhait. On était 2 et je n’étais plus seule avec moi-même.
Voilà mon témoignage… J’espère que cela vous aidera. Pour moi, la communication m’a radicalement aidée dans ces moments difficiles, psychologiquement et émotionnellement. «
Comment ça se passe ?
Une question revient souvent: » est-ce que mon animal souffre? «
Les vétérinaires entendent souvent cette remarque : » vous avez un métier compliqué, les animaux ne sont pas comme les humains, ils ne vous disent pas s’ils souffrent ou pas « .
Ce n’est pas si difficile que ça à rendre plus objectif. Il faut savoir faire la différence entre la douleur et la souffrance.
La douleur est quelque chose de physique, on a mal. Mais il est tout à fait possible de souffrir sans avoir mal.
Prenez à titre d’exemple une personne dépressive. Elle est en souffrance mais elle n’a pas forcément de douleur physique.
Alors il est assez facile de dire par exemple qu’un chat de 18 ans hypotherme, qui ne se nourrit plus depuis 7 jours et dont l’urémie crève les plafonds, souffre. Par contre il est très difficile de dire s’il a mal ou pas.
L’euthanasie est-elle douloureuse ?
L’euthanasie est une anesthésie par intraveineuse, par six fois surdosée. L’animal s’endort et le cœur ralentit jusqu’à l’arrêt cardiaque, en 30 secondes environ.
Ce n’est pas douloureux, mais il arrive que l’animal soit stressé auquel cas le vétérinaire administre au préalable un calmant. Sur la table avec des caresses ou dans les bras du propriétaire, l’animal se détend alors et c’est à ce moment-là que la forte dose anesthésique est injectée pour un départ accompagné et en douceur.
Le temps passé avec des chats n’est jamais perdu. Sigmund Freud
Votre présence peut tranquilliser votre chat, si vous n’êtes pas stressé, tendu et en pleurs. Dans la nature le chat, qui est une proie, choisit une cachette sombre, calme et silencieuse pour mourir. Ne vous sentez pas coupable si vous ne pouvez assister à ce passage, le chat, contrairement au chien, n’a pas besoin de compagnie pour quitter la vie.
Que faire du corps de mon chat ?
C’est une chose horrible mais nécessaire : penser à sa dernière demeure. Ce n’est pas au dernier moment qu’on s’inquiète de l’endroit où le corps sera déposé.
Vous pouvez enterrer votre chat dans votre jardin à condition d’en être le propriétaire, de l’enterrer à plus de 35 mètres d’autres maisons et points d’eau et de couvrir le corps de chaux avant de l’enfouir sous terre (Code rural, article L226-2, L226-3 et L226-4, 2010).
Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez opter pour l’inhumation dans un cimetière pour animaux.
Vous pouvez aussi choisir l’incinération individuelle et recevoir les cendres de votre chat dans une urne ou opter pour une incinération collective qui sera moins onéreuse.
Je suis toujours le même chat que j’ai toujours été. Dimebag Darrell
BIBLIOGRAPHIE
Anna Evans, L’euthanasie de l’animal
Marina Von Allmen, Quand l’animal s’en va