Empoisonnement chien symptome

Empoisonnement

En cas d’empoisonnement, appelez les secours au plus vite : téléphonez au 15 (SAMU), au 112 (urgences européennes), au 18 (pompiers), ou au 114 (numéro d’appel d’urgence pour les sourds et malentendants, accessible par SMS, fax, l’application  » Urgence 114  » ou le site internet www.urgence114.fr).

• empoisonnement ;
• intoxication au gaz ;
• intoxication au monoxyde de carbone.

L’empoisonnement : un acte volontaire

Contrairement à l’intoxication, qui est accidentelle, l’empoisonnement est le résultat d’un acte volontaire. Il peut être réalisé dans le but de nuire ou en cas de tentative de suicide.

L’empoisonnement peut se faire :

• par l’ingestion d’un aliment (champignons) ou d’une boisson (eau de javel) ;
• par l’absorption d’un gaz ou par une émanation toxique ;
• par contact direct avec la peau, les muqueuses.

Empoisonnement : les symptômes fréquents

Les manifestations physiques d’un empoisonnement varient selon la nature de l’empoisonnement :

• nausées, vomissements ;
• douleurs abdominales ;
• fièvre en cas d’ingestion ;
• troubles de la conscience ;
• malaises ;
• maux de tête en cas d’inhalation, etc.

Prise en charge de la victime rapide : appel des secours

Dans tous les cas :

• ne donnez rien à boire à la victime (surtout chez les enfants) ;
• alertez les secours en contactant le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) ou le 112 (urgences européennes) ;
• rassurez la victime et restez auprès d’elle jusqu’à l’arrivée des secours.

Agissez selon les circonstances :

• en cas de suspicion d’ingestion d’un produit toxique, appelez le centre antipoison le plus proche ;

• en cas de contact avec la peau et/ou les muqueuses, rincez abondamment à l’eau (idem pour les yeux) et évitez de toucher les plaies ;
• en cas d’intoxication au gaz, vérifiez les fonctions respiratoires et éloignez la victime des lieux ;
• en cas de morsure, recouvrez la plaie avec un tissu propre, allongez la victime, demandez-lui de ne pas bouger, et alertez les secours.

Malaise vagal

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Empoisonnement ou intoxication à la maison

Que faut-il faire ?

Le mieux est d’appeler immédiatement le centre antipoison au 070 245 245. Celui-ci vous donnera alors tous les conseils nécessaires.

A ne pas faire sans avis médical !

• Faire vomir la victime est généralement déconseillé. Des chercheurs ont en effet mis en évidence à la fin des années 90 que cela avait peu de sens. Il existe du reste un risque, en vomissant, que le contenu de l’estomac arrive dans les poumons, ce qui peut étouffer la victime. Et si celle-ci a ingéré des produits extrêmement mordants, il n’est certainement pas souhaitable que cela repasse par l’œsophage. Un lavage d’estomac sera parfois pratiqué en hôpital, mais uniquement dans des cas bien précis. Il n’existe pas de conseils universels en cas d’empoisonnement avec des médicaments.
• Administrer du charbon actif de sa propre initiative et sans avis médical est ainsi totalement inapproprié. Le charbon actif a certes pour but de limiter l’assimilation des médicaments par l’organisme, mais certains médicaments ne sont pas absorbés et le charbon actif ne sert alors à rien. Il est donc inutile d’en avoir dans votre pharmacie, d’autant plus qu’il coûte relativement cher.
• La “croyance populaire” selon laquelle le lait serait un bon remède en cas d’empoisonnement n’est pas plus fondée.

Comment éviter un empoisonnement ?

• Conservez toujours les médicaments et les produits d’entretien hors de portée des enfants et à une distance sûre si vous manipulez des produits dangereux comme des solvants.
• Lisez toujours attentivement les instructions sur l’étiquette avant de commencer à travailler avec un produit. Laissez aussi toujours un produit dans son emballage original et ne le conservez certainement pas dans un emballage de produits alimentaires.
• Pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone (CO), faites entretenir régulièrement vos appareils de chauffage et veillez à bien aérer l’espace dans lequel se trouve l’appareil. Faire ramoner régulièrement sa cheminée est également important.

Détecter les Symptômes d’empoisonnement du chien et y réagir

Que faire en cas d’intoxication avérée ?

Dans un premier temps, il convient d’identifier le produit ingéré par l’animal lorsque cela est possible puis d’appeler immédiatement un vétérinaire ou un centre antipoison vétérinaire pour savoir si la quantité de produit ingérée présente un risque pour l’animal. Le vétérinaire ou le centre antipoison vous guideront alors sur la démarche à adopter en fonction du risque identifié. Lorsque le risque est avéré, si l’animal vient d’ingérer un produit toxique, il est possible de le présenter à un vétérinaire pour que celui-ci lui administre un médicament à effet vomitif. Ne donner ni à manger ni à boire à votre animal, attendez d’obtenir les conseils que le vétérinaire vous donnera.

Traitement des intoxications chez le chien

Les antidotes

Pour certains produits toxiques ou médicaments, il existe des antidotes. Par exemple, en cas d’intoxication d’un chien par des raticides, le vétérinaire pourra être amené à prescrire de la vitamine K1 pour restaurer le système de coagulation de l’animal.

Cependant, par rapport à la multitude de produits potentiellement toxiques pour le chien, il existe très peu d’antidotes. La prise en charge d’une intoxication chez le chien passe par un traitement éliminatoire et symptomatique.

Les mesures éliminatoires et les traitements symptomatiques

En l’absence d’antidote, le traitement d’une intoxication chez le chien passe surtout pour l’instauration de mesures médicales consistant à favoriser l’élimination rapide du toxique par les reins et par le foie ; perfusion intra-veineuse, diurétiques, laxatifs.

Le contrôle des symptômes présentés par l’animal est important pour maintenir les fonctions vitales de l’organisme et une bonne hydratation en attendant que le toxique soit éliminé. Ainsi, le vétérinaire est souvent amené à administrer des anti-vomitifs, des anti-diarrhéiques ou encore des anticonvulsivants.

La prévention des intoxications chez le chien

La meilleure gestion des intoxications chez le chien reste la prévention. Cela consiste à identifier, dans l’environnement de l’animal, les toxiques potentiels (plantes toxiques, produits ménagers mal stockés) et les mettre à l’abri ou s’en débarrasser pour éviter tout risque d’empoisonnement. Souvent, il faut être très vigilant chez le chiot qui a tendance à faire beaucoup de bêtises auxquelles nous n’auriez pas pensé.

En cas de doute, n’hésitez pas à prendre contact avec nos vétérinaires en ligne pour chien.

Les intoxications

Par nature, les chiens sont souvent curieux, et beaucoup ont tendance à avaler tout ce qu’ils parviennent à se mettre sous la dent ! C’est la raison pour laquelle ils sont fréquemment victimes d’intoxications. Comme les substances et produits incriminés sont très nombreux, et qu’ils entraînent différents symptômes variables selon le toxique ingéré, il est important de toujours bien surveiller votre animal, et de mettre les produits dangereux hors de sa portée.

Si toutefois il échappe à votre surveillance, tout signe inhabituel parmi ceux répertoriés ci-dessous doit vous conduire à consulter IMMEDIATEMENT. La rapidité de l’intervention est primordiale et peut sauver la vie à votre compagnon.

Quels sont les signes qui peuvent faire penser à une intoxication ?

De nombreux signes ne sont pas univoques d’une intoxication, et peuvent être observés lors d’autres affections ; mais si votre chien présente un ou plusieurs des symptômes suivants, emmenez-le d’urgence chez votre vétérinaire !

Parmi les symptômes les plus fréquemment observés :

• Abattement important ou au contraire, grande agitation
• Tremblements et/ou convulsions
• Paralysie et/ou raideur des membres
• Salivation importante
• Diarrhée et/ou vomissements
• Difficultés respiratoires
• Fièvre
• Muqueuses pâles
• Perte d’appétit
• Coma

Que faire si votre chien a ingéré un produit toxique ?

• Si vous savez de quel produit il s’agit, prenez le contenant lorsque vous vous rendez chez votre vétérinaire : en général, les informations sur la conduite à tenir en cas d’ingestion ou de contact sont précisées, ainsi qu’un numéro d’appel d’urgence. Les indications peuvent être précieuses pour orienter le vétérinaire sur l’antidote éventuel à administrer, ou sur le traitement à mettre en œuvre.
• Si l’ingestion est toute récente (moins de 15 à 30 minutes), vous pouvez tenter de faire vomir votre animal, sauf si le toxique est un produit à base d’acide ou d’ammoniaque. Pour cela il est possible de lui faire avaler de l’eau oxygénée (5 ml directement dans la gueule, à répéter 15 minutes plus tard) ou un demi-verre d’eau tiède dans laquelle vous aurez dissous une cuillère à soupe de sel. En revanche, n’essayez pas de faire boire du lait à votre chien, cela pourrait accélérer l’absorption de substances liposolubles.
• Si le produit toxique s’est répandu sur la peau de votre animal, veillez à le rincer abondamment pour qu’il n’en absorbe pas plus par léchage.
• Toute autre intervention de votre part peut s’avérer néfaste, et mieux vaut courir en toute urgence chez votre vétérinaire, qui prendra les mesures de réanimation et de traitement qui s’imposent en fonction de la substance incriminée et de l’état de votre chien.

Comment prévenir les intoxications ?

De la même manière que vous ne laissez pas traîner de produits ménagers en présence d’un enfant, faites de même avec votre animal, surtout s’il est jeune. Idem pour les produits utilisés dans le jardin (pesticides, anti-nuisibles) ou dans le garage (carburant, antigel…).

Si vous trouvez des petits animaux morts (oiseaux, souris), il vaut mieux les mettre hors de portée de votre chien, au cas où ils auraient été eux-mêmes empoisonnés

À la maison, évitez de donner à votre animal des médicaments humains, certains sont très toxiques ; c’est le cas du paracétamol (Doliprane®), de l’aspirine, de l’ibuprofène, mais encore de bien d’autres molécules ; et rangez votre pharmacie sous clé !

Soyez vigilant également avec l’alcool dont certains chiens raffolent. Parfois aussi, nos compagnons peuvent tomber au cours d’une promenade sur du cannabis, qui provoque des troubles de l’équilibre, une dilatation des pupilles et de la léthargie.

Pensez aussi aux plantes vertes que certains chiens adorent mâchouiller quand ils s’ennuient, ou aux végétaux du jardin ou de la forêt (narcisse, digitale, laurier rose, certains champignons…) En cas de doute, coupez une feuille ou une branche que vous apporterez à votre vétérinaire.

Enfin (mais la liste n’est pas exhaustive !), sachez que le chocolat (noir notamment, plus riche en théobromine) est toxique pour le chien, à l’origine de signes digestifs et nerveux.

Conclusion

Vigilance et prévention sont les points essentiels concernant les intoxications chez le chien. Un maître averti en vaut deux ! Mais nos compagnons ont parfois une imagination débordante en ce qui concerne les objets/produits potentiellement ingérables, et tout signe suspect faisant penser à une intoxication probable de votre animal doit vous conduire de toute urgence chez votre vétérinaire.

Prendre rdv avec un vétérinaire

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Points forts :

. Avec les coumariniques (mort aux rats), les convulsivants constituent la cause d’empoisonnement (accidentelle ou criminelle) la plus fréquente, chez les chiens et les chats.

. Les toxiques convulsivants les plus fréquents sont des produits destinés à tuer des « nuisibles » ou des mollusques (strychnine, métaldéhyde, crimidine…), ou des insecticides mal utilisés (pyréthrinoïdes pour chiens administrés à des chats).

. Si vous pensez que votre chien a ingéré un poison convulsivant (ou tout autre type de poison, d’ailleurs), amenez-le rapidement chez votre vétérinaire, APRÈS AVOIR TÉLÉPHONÉ POUR PRÉVENIR DE VOTRE ARRIVÉE ! (quand chaque minute compte, il est tout de même dommage d’arriver devant un portail fermé, ou chez un vétérinaire parti en visite à domicile…) Et n’oubliez pas d’amener l’emballage du poison, si vous en disposez.

. Il est important de savoir reconnaître les symptômes d’un empoisonnement par un toxique convulsivant afin, là aussi, de réagir rapidement et de prévenir votre vétérinaire que vous allez arriver avec un animal empoisonné.

. Si votre chien vient tout juste de manger l’appât empoisonné, votre vétérinaire le fera vomir. Si les convulsions ont commencé, le chien sera placé sous perfusion, recevra des médicaments destinés à arrêter les convulsions, et subira éventuellement un lavage gastrique. Le pronostic est alors plus réservé.

QU’EST-CE QU’UN POISON CONVULSIVANT ?

On appelle poisons (ou toxiques) convulsivants, les poisons qui provoquent… des convulsions. Il s’agit essentiellement de la strychnine, du métaldéhyde, de la crimidine, des organophosphorés et des carbamates, et des pyréthrynoïdes.

La strychnine est un alcaloïde obtenu à partir d’un arbre indien (Strychnos nux-vomica). Elle était utilisée sous forme d’appâts pour la destruction des renards avant 1982 (lutte contre la rage), puis des taupes jusqu’en 2000. Depuis, elle est interdite… mais des stocks subsistent.

Le métaldéhyde est un « tue-limaces » (et autres mollusques), qui se présente sous forme de granulés, souvent (mais pas toujours) de couleur bleue, ou d’appâts carrés, très appétissants pour les chiens et les chats.

La crimidine est généralement utilisée comme « souricide », sur des céréales souvent (pas toujours) colorées en rose.

Les organophosphorés et les carbamates, regroupés sous l’appellation d’inhibiteurs de la cholinestérase du fait de leur mode d’action commun, se retrouvent dans des insecticides agricoles ou de jardin, des anti-limaces et escargots, et des médicaments vétérinaires (antiparasitaires externes).

Les pyréthrynoïdes sont des antiparasitaires courants et bien supportés chez le chien, mais très toxiques si on les applique par erreur sur un chat.

Pour l’anecdote, le fluoroacétate de sodium mentionné sur la pancarte ci-dessus est utilisé en Nouvelle-Zélande pour contrôler les populations d’opossums, et aux USA pour protéger les moutons contre les coyotes (au moyen de colliers aux pointes empoisonnées), mais un chien a très peu de risques de s’empoisonner avec, entre Nîmes et Montpellier !

Notons que les empoisonnements par les convulsivants sont souvent accidentels (si le chien découvre les appâts destinés aux limaces), mais ils peuvent aussi être dus à la malveillance.

ET QU’EST-CE QUE çA FAIT, CHEZ LE CHIEN ?

À quelques variations près, tous les animaux empoisonnés par les convulsivants présentent à peu près les mêmes symptômes : dans un premier temps, on n’observe que des tressautements (trémulations, clonies) : c’est particulièrement visible sur la face et les oreilles (vidéo ci-dessous). Dans l’intoxication par la strychnine, l’animal sursaute violemment en cas de surprise, par exemple si l’on claque des mains derrière son dos (hyperesthésie). Au fil des minutes, les contractions se font de plus en plus violentes, jusqu’à en arriver à de véritables convulsions : convulsions toniques par contraction des muscles extenseurs (le chien est couché sur le côté, tout raide, la tête rejetée en arrière), ou cloniques (le chien tremble et pédale des quatre membres). À ce stade, il n’est généralement plus conscient – sauf exceptions (cas de la strychnine). La mort, due à l’asphyxie et à l’épuisement, suit généralement après un délai variable, en fonction de la quantité de poison absorbée, du type de poison, de la réplétion du tube digestif… Les chiens qui ont eu la « chance » d’absorber une faible quantité de poison peuvent se réveiller spontanément, après quelques heures ou jours passés à convulser… mais ce cas de figure est rare !

Vidéo ci-dessus : clonies touchant essentiellement la tête chez Avril, chat de un an, empoisonné par un toxique convulsivant. Le chat est déjà sous perfusion, la vidéo a été prise après injection de l’antidote, juste avant que celui-ci commence à faire effet. Les convulsions semblaient terminées le soir… mais ont repris le lendemain ! après de nouvelles perfusions et injections d’antidote, Avril s’est trouvé définitivement tiré d’affaire, 48 heures après son admission (photo plus bas).

Il est théoriquement possible de distinguer les différents types d’empoisonnement en fonction de la nature des convulsions (discontinues avec la strychnine ou la crimidine, continues avec le métaldéhyde ou les carbamates), ou des autres signes associés (salivation avec le métaldéhyde, diarrhée avec les carbamates…), mais dans la pratique… rien ne ressemble plus à un chien qui convulse qu’un autre chien qui convulse !

Si l’on veut mettre un nom sur le produit en cause, il faudra donc faire des analyses. Cela présente rarement un intérêt clinique : le temps que les prélèvements arrivent au laboratoire et que les résultats reviennent, le chien est généralement guéri… ou décédé. L’intérêt de ce type d’analyse est donc essentiellement de prouver l’existence de l’empoisonnement, en cas de dépot de plainte. Il faut espérer ne jamais avoir besoin de demander cette identification d’un poison convulsivant, car les prélèvements se font généralement lors d’une autopsie (contenu de l’estomac, foie, rein…), sauf dans les cas où l’on a pu récupérer du poison en faisant vomir l’animal.

Détail important : un certain nombre de maladies provoquent des convulsions et pouraient faire penser à une intoxication par un convulsivant, au premier rang desquelles on peut citer l’épilepsie. Mais la distinction est facile à faire : une crise d’épilepsie ne dure que deux ou trois minutes, et le temps que vous appeliez votre vétérinaire, la crise est finie et le chien est en train de se relever. Pour les autres maladies pouvant s’accompagner de convulsions, (méningite, tumeur cérébrale, hypoglycémie ou hypocalcémie…), l’évolution, les autres symptômes et le contexte, permettent généralement de faire la différence.

ALORS, QU’EST-CE QU’IL FAUT FAIRE ?

Deux cas de figure possibles : vous venez de voir votre toutou se régaler avec un appât empoisonné (ou quelque chose qui y ressemble), et il va encore bien, ou bien l’empoisonnement a déjà commencé.

1 – Il a mangé du poison !

Premier cas de figure : vous trouvez éventré l’emballage de poison « anti-nuisibles » que vous stockez dans le garage, et votre chien vous regarde innocemment, couché au milieu des morceaux de carton déchiquetés. Ou bien vous suprenez votre chat en train de se lécher voluptueusement les babines, entre les plants de tomate où vous avez disposé du tue-limaces supposé être répulsif. Pas une minute à perdre : téléphonez à votre vétérinaire pour lui exposer la situation, puis prenez votre animal sous le bras, (prenez aussi l’emballage du poison !), et amenez-le sans délai. Votre vétérinaire lui fera une injection, qui le fera vomir dans la plupart des cas. Si le poison est encore dans l’estomac, il partira avec le vomi, et le problème sera réglé à moindres frais. Notons que ces conseils sont valables quel que soit le type de poison, (y compris notamment pour la mort aux rats aux effets anti-coagulants), la seule exception étant constituée par les produits agressifs pour les tissus (acides, soude caustique), qui lèseraient l’œsophage une première fois lors de l’absorption, et une deuxième fois lors du vomissement.

Attention, ne croyez pas que votre animal ait pu éventrer un carton de poison, et ne pas y toucher : soit parce que le fabricant a écrit en gros sur la boîte que son produit est répulsif pour les chiens et les chats, soit parce que vous pensez que jamais votre toutou, si délicat avec la nourriture, ne pourrait avaler ces tablettes bleues ou ces grains de blé rose. Détrompez-vous ! nous avons déjà fait vomir un chien retrouvé par ses propriétaires à côté d’un sac éventré de blé empoisonné… et le chien a vomi un bon kilo de blé ! qui aurait pu croire qu’un chien mange un kilo de blé ? eh bien si… un chien mange sans problème un kilo de blé.

Dans le cas particulier d’un empoisonnement par voie cutanée (pyréthrynoïde pour chien, en pipette, administré à un chat), il faut laver énergiquement la zône d’application avec du savon de Marseille ou du liquide vaisselle, à l’eau tiède, puis bien sécher l’animal, car le froid renforce la toxicité des pyréthrines. Et amener rapidement le chat chez votre vétérinaire.

2 – ça y est, il convulse déjà !

Deuxième cas, de figure : l’empoisonnement a commencé. Le premier point important est de savoir reconnaître qu’il s’agit d’un empoisonnement, notamment dans ses premiers stades : ne pas se dire que le chat est bizarre aujourd’hui, qu’il fait de petits sauts et que ses oreilles bougent bizarrement, que si ça continue comme ça, demain, on l’amènera chez le vétérinaire. Regardez bien le film ci-dessus, et si votre chat ou votre chien fait quelque chose d’analogue, téléphonez à votre vétérinaire, et courez !!! à ce stade, l’animal est conscient, on peut encore le faire vomir, et les chances de le sortir de là sont meilleures.

S’il est couché sur le côté, la tête en arrière, et pédale, il faut courir encore plus vite.

Attention ! Toujours penser à téléphoner avant ! il vaut mieux « perdre » trois minutes pour téléphoner et savoir qu’une équipe est prête à vous accueillir, plutôt que d’arriver à l’improviste alors que votre vétérinaire est en train d’opérer et ne peut pas se libérer, ou pire, arriver le soir ou le dimanche devant un portail fermé, et partir alors à la recherche d’un vétérinaire de garde, avec le chien qui convulse sur le siège arrière de la voiture. (Photos ci-dessus : Empoisonnement par un convulsivant chez un chat de cinq ans : les pattes sont raides, la tête rejetée en arrière, le chat convulse et bave. Sur la photo de gauche, le chat vient de recevoir la première injection d’antidote, mais l’importance des convulsions n’a pas encore permis la pose d’un cathéter. Sur la photo de droite, le cathéter est posé sur l’avant-bras droit, mais les consulsions continuent malgré des injections répétées. L’intoxication durera dix-huit heures, et le chat pourra rentrer chez lui en pleine forme, le lendemain soir).

ET COMMENT çA SE TRAITE ?

Comme on l’a vu plus haut, la première mesure consiste à éliminer le poison… si c’est encore possible. Au mieux, on fait vomir l’animal : chez le chien, on utilise un produit vomitif ; chez le chat, on utilise un tranquillisant qui a le double avantage de faire vomir, et d’arrêter les convulsions. Au pire, si l’animal n’est plus conscient, on pratique un lavage d’estomac. Si le chien ou le chat vomit et qu’il n’y a pas de poison dans ce vomi, c’est que le poison est déjà parti dans l’intestin, et là, le lavage d’estomac ne servira à rien. On pourra toujours faire avaler du charbon activé à la sonde gastrique, pour qu’une partie du poison soit « adsorbée » sur le charbon, et éliminée avant d’être absorbée par l’organisme… mais la plupart du poison sera malheureusement bel et bien absorbée, et il n’y aura plus alors qu’à attendre qu’il s’élimine avec les selles.

Si l’animal est déjà en train de convulser, on n’en est plus alors à essayer d’éliminer le poison : il s’est, de toute façon, déjà répandu dans l’organisme, et l’urgence est alors d’éviter le décès du chien ou du chat, qui peut survenir à tout moment. On pose alors un cathéter pour disposer en permanence d’une voie veineuse, (pas toujours facile sur un animal qui fait des sauts de carpe à cause du poison), et l’on injecte un produit qui vise à arrêter les convulsions (généralement un anesthésique ou un sédatif). Ensuite, on surveille (on ne sait jamais à quel moment les convulsions vont reprendre, et il faut être prêt à réinjecter du produit), on réchauffe, on reéquilibre par des perfusions, etc. Lorsque l’animal, après une demi-journée ou une semaine (!), commence à reprendre conscience sans se remettre à convulser, c’est que l’intoxication est terminée (vidéo ci-dessous).

Guerlain, jeune chihuahua de deux ans, empoisonné par un toxique convulsivant. Cette vidéo est réalisée 24 heures après son admission en pleine nuit, inconscient, et agité de convulsions. À ce moment, les perfusions et les injections d’anti-convulsivants ont été arrêtées, et le chien rerpend conscience. Il est encore agité de tremblements, mais les convulsions ne reviennent pas. Guerlain rentrera à la maison guéri, le lendemain.

Mais attention, quel que soit l’état de l’animal à son arrivée à la clinique, il ne faut
jamais penser que c’est gagné, avant d’observer un retour complet à la normale : nous avons vu des chiens ou des chats qui semblaient peu atteints, et qui sont morts une heure plus tard en dépit de soins intensifs, et d’autres qui sont arrivés en très mauvais état, après de longues heures de convulsions, qui sont restés près d’une semaine sous anesthésie, inconscients et en hypothermie, et qui se sont réveillés sans problème à la fin ! Devant un empoisonnement par un convulsivant, il est raisonnable de considérer que l’animal a une chance sur deux de s’en sortir. Précision importante : s’il s’en sort, c’est sans séquelle dans la quasi totalité des cas. Dans une intoxication par un convulsivant, on en meurt ou on s’en sort : il n’y a pas de demi-mesure ! (Photo ci-dessus : Avril, que l’on a vu plus haut sur la vidéo, au début de son empoisonnement : 48 heures plus tard, le chat va bien, l’intoxication est terminée).

Les chiens sont curieux et maladroits, voilà pourquoi il faut les préserver au maximum et les empêcher d’avoir accès aux produits toxiques qui peuvent les empoisonner. Si vous avez un chien, il est primordial pour vous que vous sachiez comment détecter un cas d’empoisonnement et surtout comment vous devez réagir pour lui administrer les premiers soins avant l’intervention d’un vétérinaire. C’est ce que cet article s’évertuera à vous donner comme information.

Qu’est-ce qui cause l’empoisonnement du chien ?

En matière d’intoxication, il est important de distinguer les 3 types d’empoisonnement : l’empoisonnement des voies respiratoires, celle des voies orales et celle de la peau (voie dermique).

Votre chien peut inhaler un produit toxique et son corps va donc être infecté. On parle d’empoisonnement par voie respiratoire. Il peut aussi ingérer un aliment ou un produit inapproprié, ce qui est une intoxication par voie orale. Il y a aussi le fait que le venin entre par exemple en contact avec la peau et le corps de l’animal entrainant une intoxication. On parle dans ce cas d’intoxication dermique.

Dans ces 3 cas, les causes d’intoxications sont diverses. Nous vous présentons une liste non exhaustive des poisons les plus connus pour les chiens.

Aliment inapproprié : Même si vous aimez tout partager avec Toutou, il est important de savoir que certains aliments de l’être humain sont toxiques. Les aliments tels que le chocolat, les raisins, l’avocat ou encore l’oignon ou l’ail sont des aliments dangereux qui peuvent empoisonner votre chien.

Produits toxiques : Les produits ménagers, les insecticides, les pesticides, les herbicides ou les engrais ne sont pas des produits à laisser à la portée du chien. Une fois consommés, ces produits peuvent très vite endommager l’organisme de l’animal.

En plus des éléments cités, d’autres poisons les plus destructeurs sont :

• Le tabac (nicotine) : D’accord, Toutou ne tire pas de joint, mais vous devez savoir que la fumée aussi peut être un vrai poison pour lui. Si vous êtes un grand fumeur, il est préférable d’éloigner le chien afin qu’il ne soit pas intoxiqué par la fumée.
• Les Peintures et batteries de voiture (plomb) : Ce sont des éléments qui peuvent facilement être avalés par l’animal. Alors mieux vaut l’en éloigner au maximum.
• Champignons vénéneux les plantes toxiques ou encore les antiparasitaires.
• L’Alcool dans les boissons : Ainsi, évitez de donner une partie de votre verre à Toutou. Vous risquez de lui créer des problèmes de santé graves.

Pour mieux protéger votre animal, il est primordial de reconnaitre les signes d’une intoxication rapidement.

Quels sont les symptômes qui se manifestent lorsqu’un chien est intoxiqué ?

En fonction de la cause de l’intoxication, les réactions et les signes apparents seront différents. Vous allez devoir bien observer l’animal quelques heures après son ingestion ou son inhalation. Les signes d’intoxication les plus connus sont :

• Des vomissements et diarrhées, parfois avec du sang,
• Des douleurs intenses avec des gémissements (reniflements),
• Une toux subite ainsi que des éternuements répétitifs,
• Des tremblements, des spasmes musculaires involontaires ou des convulsions,
• Une rigidité musculaire ou une paralysie de la zone touchée ou du corps entier,
• Une somnolence sévère ou léthargie ou vertige,
• L’évanouissement et inconscience,
• Une fièvre et salivation excessive,
• Des problèmes respiratoires et cardiaques,
• Une difficulté de coordination des membres, problèmes neurologiques (ataxie),
• Une soif excessive (polydipsie) et une miction très fréquente (polyurie),
• Des irritations gastriques ainsi qu’un gonflement, des éruptions cutanées,

Tous ces signes devraient vous alerter et vous pousser à faire ausculter votre animal par un vétérinaire rapidement.

Toutefois, avant que le vétérinaire n’arrive chez vous, vous devez connaitre les bons gestes de premiers secours que vous pouvez apporter à l’animal.

Les premiers soins à administrer à votre chien en cas d’empoisonnement

En cas d’intoxication respiratoire : si vous retrouvez votre chien inconscient ou évanoui parce qu’il a inhalé un mauvais produit :

• Ne paniquez pas et restez calme afin de pouvoir rassurer votre animal lorsqu’il retrouvera ses esprits,
• Trouvez un endroit aéré où le chien pourra recevoir beaucoup d’air frais,
• L’espace que vous aurez choisi doit aussi avoir assez de lumière. Vous pouvez le mettre sur votre balcon ou dans votre salle de bain,
• Installez-le sur une planche pour le soulever afin de ne pas lui faire mal.
• Notez toutes les réactions du chien avant l’arrivée du vétérinaire.

En cas d’intoxication par voie cutanée : Si votre chien a touché un produit dangereux, il est recommandé de :

• Lui donner immédiatement un bain avec de l’eau tiède et un shampoing adapté afin de faire disparaitre l’effet du produit sur son pelage.
• Dans certains cas, vous aurez besoin de le tondre pour éviter que la contamination s’étende à tout son pelage. Mais, pas besoin d’en arriver là avant le diagnostic du vétérinaire.

En cas d’intoxication par voie orale : Si vous êtes sûr que le chien a ingéré un produit qu’il ne devait pas ingérer, vous ne devez surtout pas lui faire boire du lait ou de l’eau ou encore une autre nourriture. Vous risquerez d’aggraver son l’état et vous n’obtiendrez certainement pas un vomit de sa part :

• Placez plutôt le chien dans une salle ou un espace clos et observez ces réactions le temps que le vétérinaire vous dise quoi faire exactement.
• En fonction du type de produit ingéré (corrosif ou pas), le vétérinaire vous indiquera les premiers soins à administrer à votre chien avant son arrivée.
• Si vous avez pu le faire vomir, vous pouvez utiliser du charbon actif pour réduire au maximum le reste du produit qui sera dans l’intestin du chien.

Pour protéger les autres animaux domestiques de la maison :

• Ne jetez pas tous les flacons du produit que le chien aura inhalé ou avalé dans les poubelles ou les autres animaux ont accès,
• Mettez-les hors de leur portée,
• Mettez aussi le chien empoisonné en quarantaine afin qu’il ne devienne pas agressif contre ses autres congénères.

Quelques conseils pour éviter l’empoisonnement chez le chien

Quoi de mieux que de prévenir le chien des dangers lorsque vous êtes à la maison ou en promenade. Pour cela, nous vous encourageons à suivre ces conseils.

• Lorsque vous êtes en promenade, il est préférable de tenir votre chien en laisse.
• Empêchez-le aussi de fouiller et de manger ce qui se trouve dans les poubelles, que ce soit les poubelles de rues ou les poubelles de la maison.
• Évitez au maximum de partager vos repas ou vos goûters avec Toutou, mais donnez-lui de préférence des aliments qui sont adaptés à sa race.
• Rangez les produits, les médicaments qui peuvent être toxiques pour l’animal dans des endroits fermés à clé de sorte que Toutou n’est pas du tout accès.

Comment soigner un chien empoisonné ?

Fluor : cette substance se trouve particulièrement dans des produits d’hygiène buccale pour les humains, dans le poison pour les rats et dans des acaricides environnementaux. Étant donné que le fluor est toxique pour les chiens et chats, vous ne devez jamais utiliser votre dentifrice pour leur nettoyer les dents. De fait, il existe des dentifrices spéciaux pour eux qui ne contiennent pas de fluor. Les symptômes reliés à l’ingestion de fluor sont : nervosité, gastro-entérite, augmentation de la fréquence cardiaque, et selon le niveau d’empoisonnement, la mort. Pour les cas d’empoisonnement sévère, il faut administrer immédiatement à l’animal du du gluconate de calcium, de l’hydroxyde de magnésium ou du lait par voie orale pour que ces substances se lient aux ions fluorure.

Poix de charbon : cette substance toxique est composée de différents produits comme les crésols, la créosote, les phénols et la poix. On retrouve ces substances dans des produits ménagers et dans bien d’autres. Ce type d’intoxication provoque la stimulation du système nerveux, l’affaiblissement du cœur ainsi que des dommages du foie. Les symptômes les plus faciles à remarquer sont : une grande faiblesse, jaunisse (jaunissement de la peau et des muqueuses en raison de l’augmentation de la bilirubine), perte de coordination, repos excessif en position couchée et même coma et selon le degré d’empoisonnement, la mort.

Empoisonnement du chien : quels sont les symptômes ?

Comment savoir si son chien a été empoisonné ?

Vous ne pouvez pas contrôler en permanence l’environnement avec lequel votre animal de compagnie est en contact. À la maison ou à l’extérieur, il est possible qu’il soit en contact avec une substance dangereuse pour lui, de façon accidentelle ou non. Sans tomber dans la parano, il est vrai que certains individus malveillants n’hésitent pas à avoir recours au poison pour régler des problèmes de voisinage, ce qui est puni de deux ans d’emprisonnement selon l’article 521-1 du Code pénal.

Ce que vous pouvez faire, c’est apprendre à réagir rapidement en reconnaissant les symptômes de l’empoisonnement du chien. Les vomissements et la diarrhée sont un premier signe. Accompagnés de pertes d’équilibre, de tremblements, d’une hypersalivation, voire de saignements anormaux, ils deviennent clairement inquiétants. Votre réflexe doit être d’appeler votre vétérinaire pour une intervention rapide afin d’augmenter les chances de soigner votre animal efficacement.

Reconnaître, éviter et prévenir l’empoisonnement du chien

• Quels sont les différents types d’empoisonnement du chien ?

Tous les empoisonnements ne sont pas identiques. En effet, l’empoisonnement peut passer par différentes  » portes d’entrée  » et avoir des conséquences diverses. Tout d’abord, on trouve l’empoisonnement par la peau : le poison pénètre par les pores, si par exemple l’animal se baigne dans une piscine à peine traitée au chlore. Une deuxième voie d’intoxication peut être respiratoire, quand l’animal inhale les vapeurs d’un produit toxique. Enfin, la voie orale représente le plus classique des facteurs de risque, avec la consommation directe d’un produit toxique ou empoisonné.

• Les premiers gestes

Si vous soupçonnez un empoisonnement de votre chien et que vous avez constaté plusieurs des symptômes que nous avons listés, il est impératif d’appeler le vétérinaire en priorité. En attendant, ou sur le chemin vers la clinique, vous pouvez essayer de provoquer le vomissement. Pour cela, versez 5 ml d’eau oxygénée dans sa gueule toutes les quinze minutes, ou faites-lui consommer une cuillère à soupe de sel diluée dans un demi-verre d’eau.

• Qu’est-ce qui peut provoquer l’empoisonnement du chien ?

La liste des produits qui sont toxiques pour les chiens est longue. Certains sont même complètement inoffensifs pour l’homme, comme le chocolat ou l’oignon. Attention aux friandises que vous donnez à votre chien, donc. Un manque de vigilance peut mettre votre chien en contact avec des produits dangereux pour lui, mais bien présents dans notre quotidien, comme la mort-aux-rats, les vapeurs d’insecticides, les produits de nettoyage ou certaines plantes d’appartement.

Dans le cas d’un empoisonnement criminel, c’est à de la viande que sont généralement mélangés les produits toxiques. L’odeur et le goût de la viande cachent ceux du poison. Pour prévenir le problème, il faut enseigner à son chien à refuser la nourriture des inconnus et à ne consommer que ce que son maître lui donne. Les éducateurs canins vous aident à dresser votre chien. Si vous craignez qu’un empoisonneur sévisse dans votre quartier, offrir une muselière en tissu à votre toutou est un bon geste préventif.

A la maison : éviter les facteurs de risque

Ce sont des gestes simples qui vous préservent d’accidents dont les conséquences pourraient être graves. Repérez tous vos produits toxiques, tels que les détergents, insecticides, l’eau de javel ou les produits anti-taupes ou fouines. Êtes-vous certain qu’ils sont hors de portée de votre animal ? Les chiens sont curieux et joueurs, faites en sorte qu’ils ne soient pas en contact avec ces produits. Si vous avez un jardin et que vous le traitez à l’insecticide, le produit doit être complètement sec avant d’autoriser à nouveau votre animal à sortir dans le jardin. Réagir vite et éviter les facteurs de risque, voici les deux règles d’or pour éviter un empoisonnement fatal.

Une intoxication fréquente chez le chien : la mort aux rats

Au contraire de ce que les gens pensent, le risque d’intoxication après ingestion d’un rongeur contaminé est quasi nul. Les chiens et chats s’empoisonnent donc après consommation d’appâts.
Le chat est moins touché que le chien, sans doute à cause de sa plus faible curiosité alimentaire.

Mort aux rats : les caractéristiques du poison

Les appâts sont souvent colorés en rose ou rouge.
Il existe plusieurs types d’anticoagulants dont l’effet perdure de 1 à 2 semaines pour les plus anciens (Coumafène, Chlorophacinone) et jusqu’à 5 semaines pour les dernières générations (Flocoumafen, Brodifacoum…).
Ces poisons sont des anticoagulants. Ils inhibent l’action de la Vitamine K, nécessaire à la coagulation.
En cas de choc, de plaie, de chirurgie, le chien est en grand danger car dans l’impossibilité de stabiliser ces saignements.
De plus, le fonctionnement d’organes tels que le poumon engendre constamment des micro hémorragies. C’est pour cela que l’on retrouve très souvent des problèmes respiratoires lors d’intoxication à la mort aux rats sans forcément avoir remarqué de chocs ou d’autres traumatismes.

Les signes cliniques de l’empoisonnement à la mort aux rats

Le chien est souvent présenté pour léthargie, anorexie, faiblesse.
L’examen du vétérinaire révèle très fréquemment une pâleur des muqueuses (due à une anémie par hémorragie).
L’hémorragie est souvent cachée et il n’y a pas de pertes de sang apparentes. Le sang s’accumule alors dans le poumon ou les urines.
Le chien présente aussi une difficulté respiratoire.
La mort survient dans les heures après l’ingestion mais l’évolution peut aussi prendre une semaine.

Le traitement de l’empoisonnement à la mort aux rats chez le chien

S’il n’est pas pris en charge à temps, le pronostic est très sombre. La vie de l’animal est en jeu.
Si l’ingestion est très récente et que le chien n’est pas encore affaibli, un traitement vomitif sera appliqué.
A travers différents tests diagnostiques et en fonction des signes de votre animal, le vétérinaire effectuera rapidement une injection de vitamine K (antidote).
La transfusion peut s’avérer nécessaire.

Attention : il ne faut en aucun cas donner des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui ont la propriété de diminuer aussi la coagulation.
Les propriétaires ne doivent donc pas proposer de l’aspirine à leur chien dans ce cas là.

Empoisonnement du chien

Certaines substances, comme la mort-aux-rats, sont très dangereuses pour le chien. Elles ne doivent donc jamais être laissées à proximité de l’animal. Les chiens ayant tendance à avaler ce qui leur passe sous la gueule, les risques d’empoisonnement accidentel sont nombreux.

Pour les éviter, il est important de connaître les produits dangereux pour le chien. Il est aussi utile de savoir reconnaître les symptômes d’empoisonnement d’un chien, et de savoir comment réagir. Le point maintenant

Causes d’empoisonnement du chien

On parle d’empoisonnement quand un chien a consommé une substance extrêmement dangereuse pour son organisme.

Différents produits utilisés dans le quotidien sont susceptibles d’empoisonner des chiens. Il est donc vital pour le maître de placer ces produits hors de portée de l’animal.

Voici les poisons accidentels dont sont fréquemment victimes les chiens.

Antigel de voiture

L’antigel est très dangereux pour les chiens, car son goût leur plaît beaucoup.

Malheureusement, il s’agit d’un poison très nocif pour les animaux. Il provoque une intoxication alimentaire qui peut dégénérer si elle n’est pas rapidement soignée.

Bon à savoir : inutile de préciser que l’antigel doit également être placé hors de portée des enfants.

Mort-aux-rats

Les produits anti-rats sont également dangereux pour le chien.

La mort-aux-rats est un produit anticoagulant, qui entraîne donc de forts saignements chez le chien. Ce produit est une cause importante de mortalité chez les chiens, en particulier quand l’empoisonnement n’est pas repéré.

Méfiez-vous tout autant des produits qui se disent répulsifs pour les chiens. Ils ne fonctionnent pas forcément.

Bon à savoir : la mort-aux-rats est également un poison pour l’homme. La meilleure prévention est de la stocker en hauteur… ou tout simplement de ne pas utiliser ce type de produit.

Produits insecticides

S’ils sont généralement moins nocifs que la mort-aux-rats, la plupart des produits insecticides peuvent également empoisonner les chiens.

En fonction du type de produit et de la quantité avalée, les conséquences peuvent être désastreuses.

L’ingestion d’insecticide peut aller jusqu’à entraîner des problèmes de santé irréversibles.

Produits chimiques

Comme on peut s’en douter, la plupart des produits d’entretien ou de santé sont nocifs pour le chien. Nous pouvons citer par exemple :

• l’eau de javel ;
• le détergent ;
• les médicaments.

Conseil : de ce fait, il est indispensable de stocker tous les produits chimiques de préférence en hauteur, ou dans une armoire fermée.

Détecter un empoisonnement chez le chien : les symptômes

En cas d’empoisonnement du chien, la rapidité de réaction du maître peut faire toute la différence.

Voilà pourquoi il est bon de reconnaître les symptômes d’un empoisonnement chez le chien.

Selon le produit avalé et sa quantité, les symptômes peuvent être différents :

• saignements ;
• muqueuses blanches ;
• hématomes ;
• toux ;
• ventre gonflé ;
• essoufflement ;
• perte d’appétit ;
• fatigue chronique.

Bon à savoir : toute baisse de santé chez le chien peut vous alerter. En cas de doute, contactez immédiatement un vétérinaire.

Empoisonnement chien : comment réagir ?

Après un empoisonnement, il est indispensable de réagir vite pour préserver la santé du chien et éviter des conséquences irréversibles.

Si l’empoisonnement est détecté immédiatement

Vous venez de voir que votre chien a consommé un poison ? Dans ce cas, il faut agir vite :

• Identifiez le produit ingéré : l’emballage des produits toxiques mentionne systématiquement un antidote ou une marche à suivre.
• Contactez un vétérinaire : appelez immédiatement un numéro d’urgence (votre vétérinaire ou une clinique vétérinaire). Précisez quel produit a été ingéré et rendez-vous sur place pour faire soigner votre animal.
• Faites vomir le chien : si le produit est un poison, faites avaler de l’eau oxygénée ou de l’eau salée à votre chien, de manière à essayer de le faire vomir. Si le produit est un acide, faites boire le chien pour diluer le produit au maximum.

Le vétérinaire fera vomir le chien et lui donnera un traitement pour éviter toute conséquence.

Bon à savoir : demandez toujours conseil à un vétérinaire avant de chercher à soigner votre animal vous-même. La meilleure marche à suivre est de vous rendre directement dans une clinique, pour que le chien soit soigné sur place.

Si l’empoisonnement est détecté tardivement

Si vous repérez tardivement les symptômes de l’empoisonnement, prenez immédiatement rendez-vous dans une clinique ou chez un vétérinaire.

Une prise de sang peut permettre de confirmer l’empoisonnement. Selon le poison et la gravité des symptômes, le chien peut recevoir différents traitements : médicaments, antidote et transfusions sanguines.

Pour une première transfusion, un chien peut recevoir le sang de n’importe quel autre chien. La transfusion est une étape indispensable après l’ingestion de mort aux rats.

Pour en savoir plus :

Empoisonnement du chien : le top 8 des produits dangereux

Les médicaments pour animaux de compagnie

Tout comme nous pouvons être malades ou tués par des médicaments destinés à nous aider, les cas d’empoisonnement par des médicaments vétérinaires ne sont pas rares. Les analgésiques et les vermifuges font partie des médicaments qui posent le plus souvent problème.

Les produits ménagers

Tout comme les nettoyants comme l’eau de Javel peuvent empoisonner les gens, ils sont aussi l’une des principales causes d’empoisonnement des animaux de compagnie, entraînant des problèmes d’estomac et de voies respiratoires. Il n’est pas surprenant que les produits chimiques contenus dans l’antigel, le diluant à peinture et les produits chimiques pour piscines puissent aussi agir comme poison pour chiens. Les symptômes d’empoisonnement des animaux de compagnie peuvent être les maux d’estomac, la dépression, les brûlures chimiques, l’insuffisance rénale et la mort.

La nourriture

Votre chien peut sembler si mignon alors quand il est assis là à mendier pour une bouchée de votre gâteau au chocolat mais ne pas lui donner ce qu’il veut pourrait lui sauver la vie. Les animaux ont des métabolismes différents de ceux des humains. Certains aliments, comme les oignons et l’ail, ainsi que des boissons parfaitement sans danger pour les humains, peuvent être dangereux et parfois mortels pour les chiens.

Le chocolat

Bien qu’ils ne soient pas nocifs pour l’homme, les produits chocolatés contiennent des substances appelées méthylxanthines qui peuvent provoquer des vomissements à petites doses et la mort si elles sont ingérées en plus grande quantité. Le chocolat plus foncé contient plus de ces substances dangereuses que le chocolat blanc ou le chocolat au lait. La quantité de chocolat pouvant entraîner la mort dépend du type de chocolat et de la taille du chien. Le café et la caféine contiennent des produits chimiques tout aussi dangereux.

L’alcool

Les symptômes de l’intoxication à l’alcool chez les animaux sont semblables à ceux des humains et peuvent comprendre des vomissements, des problèmes respiratoires, le coma et, dans les cas graves, la mort.

L’avocat

Vous les considérez peut-être comme sains, mais les avocats ont une substance appelée persine qui peut agir comme un poison pour chien, provoquant des vomissements et de la diarrhée ou pire.

Les noix de macadamia

Les chiens peuvent souffrir d’une série de symptômes, dont la faiblesse, la surchauffe et les vomissements, après avoir consommé des noix de macadamia.

Raisins et raisins secs

Les experts ne savent pas pourquoi, mais ces fruits peuvent provoquer une insuffisance rénale chez les chiens. Même un petit nombre peut causer des problèmes chez certains chiens.
Xylitol. Cet édulcorant se retrouve dans de nombreux produits, dont la gomme sans sucre et les bonbons. Elle provoque une chute rapide de la glycémie, entraînant une faiblesse et des convulsions. Une insuffisance hépatique a également été signalée chez certains chiens.

Les plantes

Elles peuvent être jolies, mais les plantes ne sont pas nécessairement adaptées aux animaux de compagnie. Certaines des plantes les plus toxiques pour les chiens comprennent :

• Azalées et rhododendrons. Ces jolies plantes à fleurs contiennent des toxines qui peuvent causer des vomissements, de la diarrhée, le coma et même la mort.
• Tulipes et jonquilles. Les bulbes de ces plantes peuvent causer de graves problèmes d’estomac, de la difficulté à respirer et une augmentation du rythme cardiaque.

Produits pour pelouse et jardin

Les produits pour votre pelouse et votre jardin peuvent être toxiques pour les animaux qui les ingèrent.

Que faire en cas d’empoisonnement présumé d’un chien ?

Si vous pensez que votre chien a été empoisonné, essayez de rester calme. Il est important d’agir rapidement, mais rationnellement.

Tout d’abord, ramassez le poison potentiel qui reste, ce qui pourrait être utile à votre vétérinaire et au centre antipoison qui vous aideront dans votre cas. Si votre chien a vomi, prélevez l’échantillon au cas où votre vétérinaire aurait besoin de le voir.

Protéger votre maison

La meilleure façon de réduire les risques que votre chien soit victime d’empoisonnement est de prévenir l’exposition à des substances dangereuses. Voici quelques suggestions :

• Conservez tous les médicaments, dans des armoires inaccessibles à votre chien. Si vous faites tomber par inadvertance une pilule sur le sol, assurez-vous de la chercher immédiatement. Surveillez toute personne, comme les personnes âgées, qui pourrait avoir besoin d’aide pour prendre des médicaments.
• Suivez toujours les directives sur les produits antipuces ou antitiques.
• Bien que vous puissiez sans danger donner à votre animal de compagnie de la nourriture pour humains, d’autres sont toxiques. Si vous avez des questions sur ce qui est sécuritaire, demandez à votre vétérinaire.
• Assurez-vous que tous les rodenticides que vous utilisez sont conservés dans des armoires métalliques ou sur des étagères surélevées où vos animaux domestiques ne peuvent pas les trouver.
• Lorsque vous achetez des plantes pour votre maison, optez pour celles qui ne causeront pas de problèmes si votre chien les grignote. Le centre antipoison a une liste des plantes toxiques et non toxiques par espèce. Si vous choisissez d’avoir des plantes toxiques, assurez-vous qu’elles sont gardées dans un endroit où vos animaux ne peuvent pas les atteindre.
• Entreposez tous les produits chimiques et nettoyants dans les endroits inaccessibles aux animaux de compagnie de votre maison.

Votre chien a été empoisonné ? Voici comment réagir en 3 étapes

Malgré toutes nos précautions, nos chiens ne sont jamais totalement à l’abri d’un empoisonnement. Ils peuvent ingérer une substance toxique (produit ménager, aliment non digéré par les chiens, etc.) ou être piégés par des personnes malintentionnées qui leur lancent des boulettes de viande contenant du poison.

Dans un cas comme dans l’autre, il faut réagir rapidement. Pour cela, il est important de savoir détecter les symptômes spécifiques.

Voici comme le faire en 3 étapes…

1/3. Observez son aspect

1. Inspectez l’intérieur de sa gueule

Les gencives et la langue de votre chien doivent être de couleur pâle ou rose plus ou moins foncé. Si elles présentent une coloration bleue, blanche, rouge vif ou violette, emmenez-le chez le vétérinaire.

Autre test : soulevez la lèvre supérieure, pressez légèrement au-dessus de la canine avec votre pouce, puis relâchez. Au bout de 2 secondes, la couleur de la gencive doit passer du blanc au rose. Si cela dure plus de 3 secondes, contactez le vétérinaire.

2. Examinez son pouls

Poser votre main sur le côté gauche de sa poitrine, derrière son coude. Comptez le nombre de battements sur une durée de 15 secondes, puis multipliez ce chiffre par 4 pour déterminer le nombre de battements par minute. S’il est supérieur à 180, emmenez-le chez le vétérinaire.

3. Prenez sa température

Insérez le thermomètre rectal pour prendre sa température. Si elle est au-dessus de la normale (entre 38,3 et 39,2°C chez le chien) et si vous constatez un état anormal, consultez le vétérinaire. Une fièvre ne signifie pas forcément un empoisonnement, mais elle peut être un indicateur.

2/3. Observez les comportements inhabituels

1. Observez son équilibre

Dans la plupart des cas, un empoisonnement affecte rapidement le système nerveux. Le chien peut alors perdre l’équilibre, avoir des difficultés à marcher correctement ou même à tenir debout. Si vous constatez des signes de vertige, de désorientation, appelez votre vétérinaire.

2. Vomissements et diarrhées

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Vomissements et diarrhées signifient que l’organisme du chien cherche à rejeter un corps étranger ou une substance toxique. Si le vomi et les selles de votre chien vous paraissent inhabituels, emmenez-le chez le vétérinaire.

3. Observez sa respiration

Si votre chien halète de manière profonde et durable (plus de 30 minutes), un trouble respiratoire ou cardiaque, éventuellement consécutif à un empoisonnement, peut être suspecté. Consultez sans attendre.

4. Surveillez son appétit

Si votre chien accuse une baisse significative d’appétit ou refuse carrément de s’alimenter, conduisez-le chez le vétérinaire.

3/3. Maximisez les chances de réussite des soins

1. Prenez quelques dispositions qui faciliteront la tâche du vétérinaire. Consignez les symptômes par écrit

Notez les signes observés et l’heure de leur survenue. Décrivez-les avec un maximum de détails.

Entretemps, ne donnez rien à boire à votre chien pour ne pas accélérer la diffusion du poison dans son organisme.

2. Déterminez la source

Faites le tour de la maison, regardez si une boîte, un bocal ou une bouteille n’ont pas été renversés ou éventrés. Si vous suspectez un produit en particulier, lisez son étiquette pour en connaître la composition. Les produits toxiques comportent généralement un numéro de téléphone d’assistance à appeler.

3. Appelez le vétérinaire ou composez le numéro du centre anti-poison

A lire aussi : « Les principaux soins d’urgence en cas d’accident d’un chien »

Composez le numéro vert du centre anti-poison de votre région. Contactez votre vétérinaire et décrivez-lui les symptômes et les horaires tels que notés précédemment. Suivez les instructions qu’il vous aura données en attendant son arrivée ou de l’emmener dans son cabinet.

4. Conduisez-le à la clinique vétérinaire

Plus vite vous y serez, plus tôt votre chien sera pris en charge et plus ses chances de guérison seront grandes.