Table des matières
Calopsitte
(Nymphicus hollandicus)
C »est la seconde espèce de perruche domestique.
Découverte au début du XIX ème siècle, la perruche callopsitte arriva en Europe vers 1830. Ce sont des oiseaux très calmes, qui peuvent cohabiter avec de nombreuses espèces.
Apprivoisée elle est très affectueuse et joueuse, elle aime imiter les bruits ou répéter quelques mots.
Un peu plus grande que sa « cousine » avec ses 30 cm, elle aussi suscite un engouement international en raison des nombreuses mutations de couleurs produites en élevage. C »est un oiseau facile à vivre que l »on peut garder en cage ou en volière. Il est possible d »élever plusieurs couples ensemble à condition de respecter l »équité entre mâles et femelles. Toutefois, un sujet seul, de préférence jeune et de sexe mâle, pourra devenir un agréable compagnon. Il pourra même parfois imiter la parole en prononçant quelques mots. La calopsitte est unes des seules perruches au monde à posséder une huppe érectile, ce qui la fait ressembler à un petit perroquet. Elle peut vivre une bonne quinzaine d »annés
Description physique
Les calopsittes ont un plumage d’un gris tendre. Les plumes du dessus de la queue sont argentées. Et celles du dessous sont gris foncé. Les plumes blanches de conjugaison des ailes se voient quand elles sont déployées. La gorge, les joues et le front sont d’un beau jaune citron. Près de l’oreille, par dessus ce » masque » jaune, juste en dessous de l’œil noir, brille la tache orange de la joue. Les plumes de la huppe jaillissent en haut du masque. La huppe de la perruche calopsittes est beaucoup plus fine que celle du cacatoès.
L’élevage des perruches calopsittes a produit de nouveaux coloris qu’ils seraient difficiles de reprendre ici. Cependant, parmi les plus répandus :
* Les albinos : elles ont des plumes blanches, un masque jaune et ont conservé la tache orange. Les plumes du dessous de la queue sont jaunes pâles chez le mâle, jaunes vifs chez la femelle. Les deux sexes ont les yeux rouges.
* Les perruches jaunes : elles ont un plumage blanc, régulièrement teinté d’un jaune délicat et les yeux normalement rouges mais parfois aussi noirs.
* Les tachetés : leur plumage est parsemé de taches blanches irrégulières.
* Les écaillées : le corps et les ailes sont couverts de plumes bordées de blanc et de gris foncé.
* Les perruches à tête blanche : elles ont un plumage gris traditionnel mais sans le masque jaune ni la tache rougeâtre sur la joue
* Perroquet au plumage blanc et à la huppe érectile jaune : ses yeux foncés sont entourés d’une zone bleutée. Son bec est noir et ses pattes grises.
La Calopsitte est un oiseau gracieux et paisible, très sociable et fort peu territorial. Seul le mâle chante. Oiseau résistant au froid, aime la pluie. Volière : 2 x 1x 2m de haut avec abri (c’est un minimum) qui peut être plantée car la calopsitte n’est pas destructrice. Facilement apprivoisable lorsqu’elle est acquise jeune.
Vermifuger 2 fois par an, au printemps et à l’automne.
30 à 35 cm
Quinze à vingt ans
Poids
80 à 100 Grammes
Sexage
Les mâles ont un coloris facial plus lumineux. Les femelles ont un coloris facial plus mate, et ont une série de plumes rayées sous la queue. Cette méthode de sexage n’est pas sans rencontrer d’erreur et n’est valable qu’après la 1ère mue (vers 9 mois environ)
Reproduction
Très prolifique. Limiter le nombre de pontes à 2 par an et attendre que les oiseaux aient 18 mois si possible.
Nichoir vertical de 25x25x 35 à 40cm de haut, trou d’entrée de 6 à 7cm de diamètre. Disposer un grillage à l’intérieur pour aider les oisillons à sortir du nid. Garnir le fond de 4 cm de tourbe et de copeaux de bois.
Ponte de 4 à 7 œufs, incubation d’une vingtaine de jours. Le mâle couve le jour et la femelle la nuit.
Les jeunes quittent le nid après 5 à 6 semaines et sont encore nourris par les parents pendant environ 15 jours. Le baguage se fait vers le dixième jour (diamètre : 5,5mm).
Où trouver sa calopsitte?
Même si une pauvre calopsitte rabougrie et malheureuse vous déchire le coeur, dites-vous que celle-ci peut-être très âgée ou malade, qu’elle peut contaminer vos animaux une fois à la maison et ne pas pouvoir être soignée. En refusant de l’acheter vous empêchez l’animalerie de faire du profit et de reprendre d’autres oiseaux dont beaucoup subiront le même sort.
N’oubliez jamais que les animalerie sont avant tous là pour vendre! Les animaux sont nombreux, de passage et beaucoup sont porteurs de maladies, transmises très rapidement aux individus sains à cause du surnombre et de la promiscuité. Pensez aux pathologies telle que la PBFD, très contagieuse et souvent non détectable, ou encore la maladie du proventricule (PDD), la phobie de tout propriétaire de perroquet.
Cependant, il existe parfois quelques oiselleries sérieuses, ne vendant que des oiseaux d’origine connue, elles se fournissent en général chez de « bons » éleveurs, ou font elles mêmes leur propre élevage. Le personnel est souvent plus compétent. Il est important de poser des questions pour évaluer leurs capacités.
De prime abord, il suffit d’observer l’état des cages et des oiseaux, les oiselleries soucieuses ne mettront pas beaucoup d’oiseaux par cage, évitent le mélange d’espèces, l’environnement sera propre et sans odeurs désagrables.
Aller directement chez l’éleveur est une solution de plus en plus préférée. S’il n’est pas difficile de trouver un éleveur de calopsittes, il est plus compliqué d’en trouver un qui soit véritablement passionné et qui ne cherche pas qu’à se faire de l’argent sur le dos de ses oiseaux! L’éleveur doit pouvoir répondre à toutes vos questions et vous faire visiter l’élevage, les conditions dans lesquelles il élève. Vous jugerez-vous même de la propreté et de l’état de santé des oiseaux.
L’avantage incontestable chez l’éleveur sérieux c’est qu’il connait bien ses oiseaux, il sait d’où ils viennent, il connait les parents, les origines et les oiseaux sont souvent bagués.
Quand il n’y a pas les éleveurs, il y a les particuliers. On trouve beaucoup d’annonces sur internet ou dans les journaux. Certaines personnes font reproduire leurs calopsittes par plaisir de temps en temps et cèdent les jeunes. Ou encore, des propriétaires décident de revendre leurs calopsittes pour diverses raisons. Comme pour les éleveurs il n’y a pas toujours des personnes passionnées et impliquées dans le bien-être des animaux.
Dans tous les cas, il faut rester prudent et objectif, ne pas hésiter à donner votre avis et passer votre chemin quand c’est nécessaire! Même si c’est parfois douloureux, il faut éviter de craquer pour des animaux malades. En général, lorsque les symptômes sont perceptibles, il est déjà trop tard… vous vous épargnerez une expérience malheureuse, et vous éviterez de contaminer l’environnement de vos animaux.
L’ELEVAGE A LA MAIN…tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.
J’ai longtemps hésité et réfléchi avant de créer ce poste mais en voyant le nombre de personnes victimes d’éleveurs sans scrupules j’ai opté d’expliquer toutes les précautions et le mode d’emploi d’usage pour prendre en charge ces petites victimes que sont les oisillons non sevrés.
Cela fait maintenant presqu’une quinzaine d’années que je pratique l’élevage à la main, par choix, après avoir appris en étant encadrée par une éleveuse elle-même très compétente qui m’a donné un bon baguage pour débuter. En effet, non seulement elle m’a montré comment s’y prendre pour nourrir un oisillon mais elle m’a également expliqué les risques tels blocage du jabot ou autres et m’a appris que faire pour sauver l’oisillon en difficulté.
Je tiens à attirer l’attention des novices que cet article de mon blog ne doit pas encourager à débuter seul le nourrissage à la main mais juste à savoir que faire une fois pris dans l’engrenage d’un monde malsain d’éleveurs sans scrupules qui n’hésitent pas à vendre des petits êtres vivants comme on le ferait pour une marchandise sans vie, ne voyant que l’appât du gain. Combien de personnes n’ont pas cru assez naïvement que nourrir un oisillon mis en vente était une chose simple consistant à introduire dans le bec une pâtée quelconque et qui après se sont rendues compte que des problèmes se présentaient, liés à une mauvaise pratique aboutissant parfois à la mort de l’oisillon qui n’aurait demandé qu’à vivre une vie heureuse entouré de l’amour des siens.
C’est donc ce qui a motivé mon choix d’expliquer ici le « mode d’emploi » du nourrissage à la main.
1. Le milieu de vie d’un oisillon nourri à la main.
Un oisillon a besoin pour bien évoluer de certaines conditions environnementales.
Les deux éléments principaux sont la température et l’hygrométrie
Il y a bien entendu des couveuses sophistiquées assurant tous ces éléments mais le coût en est très élevé et n’est pas, à mon sens, nécessaire pour quelqu’un qui ne nourrira peut-être qu’une seule fois dans sa vie un petit oisillon.
les éléments d’une installation « de fortune »
1. Un bac en plexiglas
2. une lampe infrarouge
3. Une penderie à linge permettant d’y accrocher la lampe infrarouge
4. Une chaîne permettant de régler la hauteur de la lampe infrarouge pour maintenir une bonne température
5. Un thermomètre à mettre dans le bac en plexiglas
6. Un petit bac d’eau, protégé par de la gaze afin d’éviter que l’oisillon n’aille s’y noyer; Il existe aussi en animalerie des petits bacs munis de crochets qui permettent de le surélever évitant ainsi ce risque.
vue du bac en plexiglas – comme vous pouvez le voir j’y mets une couche de copeaux, recouverte de sopalin que je change à chaque repas de manière à assurer une hygiène optimale au petit oisillon qui est encore à ce stade très fragile et sensible aux microbes.
Un petit doudou y est aussi installé de manière à ce que le petit ne se sente pas seul d’une part et d’autre part cela lui permet également de se mettre à l’abri de la lumière. Ce doudou permet aussi à l’oisilln de maintenir la tête relevée lorsqu’il dort, position qui, si elle n’est pas indispensable est néanmoins plus confortable.
Bac en plexiglas vu du dessus. Vous pouvez y voir le thermomètre à droite, qui permet de surveiller la température.
On y voit aussi le bac à eau qui assurera une bonne hygrométrie nécessaire à l’oisillon. Ce système ne permet pas un « contrôle » du degré d’hygrométrie précis mais il a l’avantage d’assurer un apport en eau au milieu dans lequel évolue l’oisillon.
Vue globale de l’installation: la lampe infrarouge est donc suspendue par une chaîne fixée à une penderie (style penderies à linge); cette chaine permet de régler la hauteur de la lampe au dessus du bac en plexiglas en fonction de la température.
Lorsque l’oisillon est petit et non plumé, il a besoin d’une température située entre 32 et 35°.
Cet apport de chaleur est important car il permettra à l’oisillon de bien évoluer mais également de bien digérer. Une température insuffisante est souvent cause de digestion trop lente pouvant aller jusqu’au bloquage de jabot, problème le plus grave pouvant entraîner la mort de l’oisillon.
Lorsque l’on fixe la température, il est important d’observer l’oisillon de manière à repérer un excès de chaleur. Celui-ci en effet lorsqu’il a trop chaud respire le bec ouvert et a tendance à « tirer ». Il est alors impératif de descendre la t° car un excès de chaleur est nuisible au petit.
Au fur et à mesure que l’oisillon se plume la température devra être abaissée progressivement pour en arriver, une fois l’oisillon complètement plumé à ne plus apporter de supplément thermique. A ce stade il pourra passer dans une petite cage où il apprendra alors à évoluer comme le font les oiseaux adultes.
2. Le nourrissage proprement dit.
Le matériel :
– un poëlon pour chauffer l’eau qui servira à la préparation de la pâtée. La température de la pâtée est très importante pour assurer une bonne digestion par l’oisillon.
Elle doit se situer aux environs de 32°. Elle ne doit pas non plus être trop chaude afin de ne pas brûler le jabot de l’oisillon. Une bonne méthode de s’assurer de la bonne température, outre l’usage d’un thermomètre, consiste à verser une goutte de pâtée sur l’avant bras de manière à se rendre compte si la t° n’est pas trop élevée.
Afin de maintenir la pâtée bien chaude, je la maintiens au bain marie dans le poêlon ayant servi à la préparation de la pâtée.
– Un récipient de préparation de la pâtée dans lequel on verse la quantité d’eau à laquelle on ajoute la pâtée. Personnellement j’ai opté pour un petit pot avec couvercle qui me permet de bien mélanger la pâtée et éviter ainsi les grumeaux. On peut aussi opter pour l’usage d’un petit fouet mais à l’usage je trouve que j’ai plus vite des grumeaux et de plus la température de la pâtée descend rapidement.
– un thermomètre pour contrôler la t° de la pâtée.
– une seringue. Personnellement j’utilise pour toutes les espèces des seringues de 1 ml, surtout au début du nourrissage car elles ont un débit moins rapide ce qui permet à l’oisillon d’apprendre à son aise le contact avec la seringue en étant pas gavé trop rapidement. Une fois le nourrissage bien au point par l’oisillon, le gabari de la seringue peut varier en fonction de l ‘espèce nourrie . Pour les oiseaux de petit gabari tels les touis célestes ou perruches ondulées, je continue à la seringue de 1 ml; pour des calopsittes je recommanderait des seringue de 2 ml; pour des conures ayant un rythme d’absorption plus rapide, je recommenderait une contenance de 5 ml; pour des perroquets tels les gris du Gabon, on peut utiliser des seringues de 10 ml.
– du sopalin pour essuyer immédiatement tout débordement de pâtée hors du bec, mais également à mettre sous l’oisillon pour éviter qu’il ne glisse.
– de la pâtée de nourrissage – à ne pas confondre avec la pâtée grasse ou pâtée sèche qui elles sont pour les oiseaux qui mangent déjà d’eux-même. On rencontre plusieurs marques sur le marché; Nutribirdt 21 ou 17, Kaytee.
Personnellement j’ai une nette préférence pour la kaytee qui se dilue bien et qui me donne de meilleurs résultats au niveau de la digestion et du développement de l’oisillon. Ceci n’est qu’une idée personnelle et d’autres éleveurs préfèreront la nutribirdt.
Mode d’emploi proprement dit du nourrissage à la main.
Tout d’abord le point sur lequel j’insisterai en priorité est le sens du nourrissage.
Lorsque vous tenez l’oisillon face à vous, vous devez injecter la pâtée de votre droite vers votre gauche; si vous vous référez à l’oiseau la seringue se trouvera donc à la gauche de son bec – comme sur la photo. Ceci est très important pour éviter les fausses déglutions toujours fatales chez l’oiseau. En effet, au point de vue anatomique le conduit des voies respiratoires de l’oiseau se trouve à votre droite et celui des voies digestives se trouve à votre gauche – toujours en ayant l’oiseau face à vous. En injectant de votre droite vers votre gauche la pâtée va dans le conduit digestif.
La quantité de pâtée est variable d’une espèce à l’autre et aussi en fonction de l’âge de l’oisillon.
Une de règles veut que la quantité ne doit pas excéder 1/10 du poids de l’oiseau; Personnellement je trouve cette théorie un peu exagérée car elle va de pair avec un nombre de repas supérieur en fonction de la vidange du jabot.
J’aurais tendance à dire que la quantité de pâtée doit être en fonction de l’oiseau certains étant plus vite arrivés à satiété que d’autres. Il y a toutefois une quantité à ne pas dépasser même si l’oiseau réclame encore; Cette quantité est déterminée par le remplissage du jabot qui doit s’arrêter juste en dessous de la base du cou.
Pour éviter toute saturation du jabot, vous devez vous arrêter juste avant que la pâtée n’arrive à la base du cou de l’oiseau
Fréquence des repas :
L’âge idéal pour débuter un nourrissage à la main se situe entre 2 et 3 semaines. A cet âge l’oisillon a pu profiter du nourrissage des parents lui apportant un taux d’anticorps suffisant. Parallèlement à ça, l’oisillon encore tout jeune acceptera plus facilement la seringue. Au delà de 3 semaines, à moins que d’y être contraint pour une raison bien particulière telle abandon par les parents, il ne faut plus commencer à nourrir à la main car l’oisillon n’ayant pas été habitué risque de ne pas accepter la seringue ce qui risque de lui causer un stress inutile.
A trois semaines un oisillon doit avoir en moyenne 5 repas sur sa journée, répartis entre 6H00 du matin et 24H00 le soir ce qui laisse un interval de 3H30 entre les repas.
La chose primordiale pour donner un repas à l’oiseau est que le jabot doit toujours être vide avant un nouveau repas. Cet élément est fondamental car nourrir un oisillon n’ayant pas terminé la digestion du repas précédant peut conduire à un bloquage du jabot.
Le nombre de repas diminue progressivement, au fur et à mesure que l’oisillon grandit et que le volume du jabot augmente. On compte en moyenne un repas en moins par semaine. Cette règle n’est toutefois pas générale car c’est en fin de compte l’oisillon qui détermine le nombre de repas en fonction de la quantité ingérée et la vitesse de vidange du jabot.
La consistance de la pâtée : en général elle doit être un peu plus liquide lors des premiers nourrissages mais elle doit toutefois respecter les proportions recommandées par le fabriquant de pâtée.
A titre d’exemple, pour la kaytée on compte deux volumes d’eau pour un volume de pâtée.
La pâtée doit avoir une consistance de pâte à crêpes.
Vers l’âge de 5 semaines on introduira les premières graines dans l’alimentation de l’oisillon, sous forme de milet. On veillera aussi à un apport vitaminé par une pâtée sèche ou grasse à base de fruits puis petit à petit on introduira fruits et légumes mixés puis hachés finement.
L’oisillon est sevré aux environs de 8 semaines; Cet âge ne doit toutefois pas être pris au sens strict du terme en ce sens que certains oiseaux sont plus précoces ou plus tardifs que d’autres. Personnellement je me base sur les réclamations de l’oisillon. Tant que l’oisillon réclame c’est qu’il n’est pas prêt à quitter ses parents et donc je poursuis le nourrissage tout en stimulant l’oisillon vers les graines, fruits et légumes et pâtée en mélange que je leur donne.
Pour pouvoir assurer qu’un oisillon est sevré il faut qu’il mange seul mais aussi qu’il boive seul. Pour l’initier à la boisson il suffit de présenter un peu d’eau et délicatement de tremper le bec de l’oiseau dans le liquide pour qu’il découvre le contact. Une fois la découverte faite l’oisillon est en général tenté de boire. Il faut parfois répéter plusieurs fois ce premier contact avec la boisson mais en général l’oiseau apprend vite. Il faut toutefois tenir compte qu’un oiseau boit peu et donc il ne faut pas s’attendre à le voir boire souvent. Les moments où l’oiseau boit le plus volontiers est généralement après avoir mangé ses graines. Il est donc important de bien surveiller de manière à repérer quand il boit.
Il faut parallèlement bien observer le comportement de l’oisillon qui bien que sachant manger et boire peut encore réclamer la pâtée; dans ce cas là je continue à lui présenter la seringue le soir tout en diminuant progressivement la quantité donnée. Petit à petit l’oisillon s’habitue et finit par ne plus réclamer.
La Perruche Calopsitte
Auteur : Thomas Martin
Petite colonie après la saison de repro
La Perruche Calopsitte élégante (Nymphicus hollandicus)
Photos et élevage : MARTIN Thomas, tous droits réservés
Sommaire:
- La Perruche Calopsitte
- Sexage
- Logement de la perruche calopsitte
- Alimentation de la perruche calopsitte
- Reproduction de la perruche calopsitte
- Expérience d’élevage personnelle de la Perruche Calopsitte
Ordre : Psittaciformes
Famille : Cacatuidés (même famille que les cacatoès)
Biométrie : Taille d’environ 30cm et Poids d’environ 90g
Longévité : Environ 20 ans avec maturité sexuelle durant la première année.
Origine : Espèce Australienne
Statut de conservation : Classée en préoccupation mineure par l’UICN
Sexage
En phénotype sauvage avec des individus de plus de 6 mois le sexage est très facile. Avec les mutations ou les juvéniles c’est très différent. En effet les individus de moins de 6 mois sont identiques aux femelles
Point n°1 : La têteLe mâle : Il a la tête sur fond jaune avec la tache bien orange sur les jouesLa femelle : Le fond est gris mais peut avoir la présence de jaune, diffus ou en tache mais toujours discret. Les taches des joues sont noyées dans le gris et assez fades.
Point n°2 : L’aileLe mâle : Dessous de l’aile noir uniLa femelle : Dessous de l’aile parsemé de pointillés
Aile de femelle
Point n°3 : La queueLe mâle : Queue unie noire dessous et dessus avec possibilité d’avoir une trame gris clair sur le dessusLa femelle : Queue unie sur le dessus mais fond jaune rayé de noir sur le dessous.
Logement de la perruche calopsitte
Cette espèce est la plus courante des moyennes perruches en captivité et est détenue dans toutes les conditions possibles. Cependant c’est et ça reste un oiseau avec une taille respectable. Une volière avec distance de vol de 2m devrait donc être le strict minimum. Les cages et volières d’appartement ne devraient donc pas leur servir de logement.C’est une espèce très résistante qui une fois acclimatée peut rester dehors toute l’année à condition d’être protégée du vent et de la pluie sur au moins une zone de la volière.
Alimentation de la perruche calopsitte
Un bon mélange pour grande perruche est une très bonne base pour leur alimentation. Attention toutefois à ne pas avoir trop de tournesol qui rendra gras n’importe quel oiseau. Il est bon d’enrichir en tournesol l’hiver à contrario si les oiseaux restent dehors.
On peut ajouter à cela du millet rouge .Niveau fruits et légumes, les produits de saison doivent être essayés et selon les individus le succès peut être au rendez-vous assez rapidement.
Reproduction de la perruche calopsitte
Les oiseaux sont prêts à reproduire à 1 an. Les nichoirs doivent être assez grands vu la taille des calopsittes. En général des dimensions de 25X25 de base et 30cm de haut sont les minimales requises, pouvant aller bien plus grand selon le type de nid. Le matériau est important aussi. Le bois devra être épais parce que les oiseaux aiment le grignoter. De plus en plus d’éleveurs utilisent l’alu ou le PVC pour les becs crochus.La ponte est de 4 à 7 œufs pondus un jour sur deux qui seront couvés pendant environ 20 jours et alternativement par les 2 parents. La couvaison ne débute qu’au deuxième voir troisième œuf.Les jeunes éclosent aveuglent et le restent pendant 7 à 9 jours. Le baguage s’effectue en 5,5mm au 7ième jour avec vérification ensuite que les parents n’ont pas ôté la bague.Au bout de 25-30 jours les jeunes quittent le nid et seront sevrés dans les 2 semaines qui suivent.Un couple peut faire 2 à 3 nichées dans l’année mais il ne faut pas qu’il en fasse plus pour le bien de la femelle.
Mutations : Il existe une multitude de mutations et de combinaisons de mutations. Les plus connues sont les opaline (anciennement perlé), face blanche, lutino, joues jaune…
Expérience d’élevage personnelle de la Perruche Calopsitte
J’ai acquis mon premier couple de calopsittes en Novembre 2002. Un mâle opaline et une femelle opaline-ino. J’étais allé chercher un couple de mandarin à la bourse du coin et bing j’ai succombé.
Couple mâle opaline et femelle opaline ino
J’ai acheté ce que je considérais à l’époque comme une volière mais qui en réalité est une grande cage de 100X30 de base et 90 de haut. Autant dire que le couple était en liberté dans la maison les ¾ du temps. Autant dire qu’à un moment mes parents ont été saoulés par les dégradations des 2 monstres, sur le papier peint, sur les meubles en bois… Donc en 2003 décision prise de construire une volière sur notre terrain. Quelle brillante idée nous disions nous au mois de Janvier en faisant les plans. Loin de nous imaginer la construction en pleine canicule l’été…Bref on a monté une volière en dur de 12m² avec un sas, un abri hors gel (10cm d’isolant polystyrène) et une partie extérieure couverte.
Intérieur de l’abri
Extérieur de la volière
Une fois la volière finie j’avais dans l’espoir d’acheter une femelle sauvage pour mettre avec le mâle opaline et un mâle opaline-ino pour mettre avec la femelle opaline ino. Donc je suis parti chercher ces 2 oiseaux. Je suis revenu avec tout autre et en l’occurrence un couple de sauvages purs homozygotes, un mâle opaline ino et une femelle opaline. A noter que la mutation opaline est très particulière. Son ancien nom était perlé. En effet, durant la première année les mâles comme les femelles arborent de belles perles et une queue jaune, mais après un an les mâles perdent les perles et la queue devient noire. Ainsi on a un oiseau identique aux sauvages. En revanche les femelles gardent les perles et la queue jaune toute leur vie.
Mâle sauvage pur
Femelle sauvage pure
Mâle opaline ino, on voit bien qu’il n’y a plus de perles jaunes, juste le fond ino
Femelle opaline
Après la quarantaine tout le monde est mélangé, nous sommes en Septembre et tout le monde s’entend à merveille, la petite bande de 6 vit tranquille. Pendant l’hiver je construis 8 nids en bois avec des planches de 2,5cm d’épais et couvercle amovible et chacun de type différent.
Quatre de 45cm de long pour 20cm de profond et 30cm de haut avec à l’intérieur une séparation jusqu’à mi hauteur séparant une » entrée » de la » pièce de couvaison « . Ainsi les parents ne tombent pas directement sur les œufs, ils descendent puis sautent la demi-planche. Cela permet de limiter la casse et également que les parents s’y réfugient au lieu de sortir pendant le contrôle des œufs. Le trou d’envol est de 6cm de diamètre.Ce sont les nids qu’ils préfèrent et que j’ai gardé pour les autres années.
J’avais également fait des nids de même dimension mais verticaux au lieu d’horizontaux et donc sans séparation. J’avais aussi évidé 2 troncs d’arbre. Mais ils n’ont jamais été enclins à nicher dedans.
Bref arrivé au mois de Mars, les couples sont formés. Pas comme je le désirais mais ils sont soudés.Il y a le couple du départ : Opaline X opaline-inoCouple 2 : Sauvage pur homozygoteCouple 3 : opaline-ino X opaline
Je pose les nids et j’espère une belle repro en colonie comme chez de nombreux éleveurs. Sauf que non, le mâle dominant (opaline) s’approprie tout les nids et pourchasse les autres, les bagarres vont au sang et le mâle opalino perd même un ongle.
Donc en catastrophe on cloisonne la partie extérieure en 2 et on met un couple dans chaque plus un couple dans l’abri sans accès extérieur.
On voit la cloison au milieu
Les 3 couples ainsi séparés et accompagnés chacun d’un couple de tourterelles rieuses, le reste se passe bien et chaque couple fait une ponte. Après 3 semaines les petits viennent au monde pour le premier couple mais ils ne les nourrissent pas. Les jeunes meurent en peu de temps. Le même scénario se produit pour les deux autres couple et la saison étant bien avancée et les couple ainsi que moi ayant pris une bonne expérience, je retire les nids et remet tout le monde ensemble pour l’hiver. Aucune tension à signaler, tout va bien et le groupe s’entend à merveille.
Le mois de Février suivant étant particulièrement clément, je pose les séparations et les nids le 15 du mois. Les calopsittes étant assez sales au nid et remuante, je fais bien attention à la préparation des nids. Je mets déjà 1cm de sable de rivière au fond des 2 parties, de manière à empêcher le substrat de coller ou quoi et de faciliter le nettoyage en fin de saison. Par-dessus et uniquement dans la pièce de couvaison je mets 3 bons centimètres de copeaux pour que les œufs soient bien calés. Les accouplements commencent quelques jours après la pose des nids.
Début Mars chaque couple commence la ponte. 20 jours après les petits naissent et la peur grandit qu’ils ne les nourrissent pas. Je leur fait une pâtée maison. Chaque matin je sers une gamelle avec 1/3 de pâtée d’élevage Brunet-Wyon, 1/3 de graines germées et 1/3 de carottes râpées. Les parents nourrissent à merveille et je peux baguer les jeunes au 7ième jour. Les nids sont pleins, 4 à 6 jeunes par nid.
Jeunes opaline ino d’une 20aine de jours. Jeune mâle pour celui là vu les perles très mal faite et très peu présentes
Nichée du couple mâle opaline X femelle opaline ino. On voit un jeune opaline et les autres sauvages tous d’environ 20 jours
Nichée du couple de sauvages purs avec 2 jeunes d’une 20aine de jours
Au bout d’un mois les plus téméraires sortent des nids, il faudra 1 semaine de plus pour les plus peureux qui ne sont pas forcément les derniers nés.
Une fois sortis les jeunes ne volent pas bien du tout les 2 premiers jours mais grimpent très bien. Ils vont se réfugier sur les nids souvent.
Jeune sauvage à la sortie du nid
Comme dit précédemment les jeunes juste sortis du nid ressemblent aux femelles, et ceux durant les 6 premiers mois pour les types sauvage de ma souche.Pour les opalines il en est tout autre.
Pour les opaline-ino comme ici et comme avant sur la photo au nid
Jeune femelle de 35 jours vu les perles bien présentes
Les jeunes sortent du nid avec les perles pour les femelles et quasiment sans perles déjà pour les mâles (encore une fois pour les oiseaux de ma souche, ce n’est pas le cas de tous).
Pour les opaline et les opaline cinnamon (car j’en sors aussi) les 2 sexes sortent du nid avec les perles mais les mâles ont un dos très mal dessiné et avec beaucoup moins de perles que les femelles, c’est flagrant.
Jeune femelle (33 jours), bien marquée, bien perlée, avec un dos bien dessiné.
Jeune mâle de 50 jours, les perles disparaissent déjà.
Après 15 jours voire 3 semaines pour les plus lents, tout ce petit monde est sevré. C’est le moment que je choisis pour enlever les nids, je ne désire qu’une couvée par an pour placer les jeunes sans soucis.
Une fois sevrés les jeunes et les adultes sont tous rassemblés, j’enlève les cloisons et tout le monde s’entend très bien, les parents des uns nourrissant même les petits des autres car même sevrés le nourrissage se fait un peu. Pour conforter les liens sociaux je pense.
2 jeunes opaline ino
Une jeune femelle opaline-cinnamon
Au bout de 4 à 5 mois selon les individus, les changements s’opèrent selon les sexes chez les types sauvage. On voit le masque changer. Pour avoir un oiseau mâle en plumage définitif il faut un bon 8 mois.
En concours, les calopsittes sont souvent présentés. Malheureusement elles sont présentées en cube et non en volière, il faut donc les habituer avant le concours pour ne pas courir à la catastrophe. Pour ma part je ne présente que des jeunes de l’année (et donc seulement des femelles, seules prêtes et muées) vu que je ne peux les garder et je les vends par la suite. Je rentre donc les jeunes dans une cage de 60cm de haut, 40cm de large et 30cm de profondeur avec seule la face avant en grillage, le reste en bois. Ainsi les oiseaux ne s’abiment pas au début quand ils volent et se tapent et ils s’habituent au cadre d’un cube de concours. Ils apprennent également à boire dans les abreuvoirs siphoïdes.Les critères principaux qui seront jugés seront la forme, la ligne de l’oiseau qui doit être élancé. Mais la couleur a également toute son importance. Critère qui rajoute de la difficulté sur les calopsittes, la huppe, qui doit être la plus longue possible et pas sous les 4cm.
Pour exemple cet oiseau qui fait 89 points à cause de la huppe, trop courte.
Au niveau du coût de ces oiseaux, il faut savoir que les prix ont bien baissé et il n’est pas rare aujourd’hui de trouver dans des bourses des oiseaux à 10€ peu importe la mutation. En général les mutations de base et anciennes s’échangent entre 10 et 20€ l’oiseau.
Voilà pour mon expérience avec les calopsittes. Nous sommes en 2013 et j’élève toujours cette espèce avec les trois même couples et tout est bien réglé et toujours aussi agréable.Espérant vous avoir donné envie de vous lancer dans l’expérience.