Les amoureux des félins débattront souvent entre eux de la nécessité – ou non – de bien faire vacciner son chat. Certains s’opposent à cette pratique sous prétexte qu’ils ont eu un animal qui n’a jamais été vacciné et qui a toujours été en bonne santé. D’autres ne veulent pas du vaccin car ils ont entendu des histoires comme quoi des tumeurs sous-cutanées pouvaient se développer chez les animaux vaccinés.
Ultimement, chaque maître décidera du sort de son chat. L’article qui suit vous donnera quand même quelques indications générales sur la vaccination du chat.
Table des matières
- Dans quelle situation les vaccins sont-ils inutiles?
- À quel âge faut-il vacciner le chat?
- Les risques de la vaccination
- La vaccination et le voyage
- Les réactions vaccinales
- Petit chat, n’oublies pas le vétérinaire !
- Chats et vaccins, des effets secondaires à surveiller
- Quels vaccins pour mon chat ?
- Quels peuvent être les effets secondaires consécutifs à la vaccination de votre chat ?
- Quel comportement adopter selon les symptômes ? comment remédier aux effets secondaires ?
Dans quelle situation les vaccins sont-ils inutiles?
Il n’existe aucune situation où le risque de contamination de votre animal sera à 0.
Si vous savez que votre chat ne sortira jamais à l’extérieur de la maison et qu’il ne sera pas en contact avec des chats d’extérieur, la vaccination est moins utile. La vie d’intérieur réduit considérablement le risque de transmissions de plusieurs maladies comme la rage et la leucose.
Quant au typhus et au coryza, les principaux vaccins recommandés pour les félins, ces deux maladies pourront toujours être transmises de façon passive par l’être humain ou dans une salle d’attente de vétérinaire.
À quel âge faut-il vacciner le chat?
On dit que l’animal est protégé par les anticorps de sa mère jusqu’à l’âge de deux mois. Après cette période, le vaccin est obligatoire pour protéger le félin contre les maladies qu’il peut contracter. Bien que le vétérinaire reste votre meilleur allié pour vos guider à travers les méandres de la vaccination, voici l’âge recommandé ainsi que les rappels attendus pour les principaux vaccins.
Vaccination contre le typhus (panleucopénie féline)
Cette maladie très contagieuse entraîne des vomissements violents, de la diarrhée (avec risque de sang), l’apathie et la déshydratation. À long terme, elle peut être fatale. On offrira au chaton une injection derrière l’épaule dès la huitième semaine, puis une deuxième un mois plus tard. Le premier rappel se fait à l’âge de quinze mois et les autres auront lieu à tous les trois ans.
Vaccination contre le coryza et la rhino-trachéite
Ce sont deux infections des voies respiratoires qui se manifestent par une batterie de symptômes qui s’apparentent un peu au rhume chez l’être humain… mais en pire! Le chat éternue fréquemment avec des écoulements nasaux importants, ses yeux coulent et sont parfois ulcérés, il se développe des ulcères ou des plaies ouvertes dans sa bouche, le chat perd aussi son appétit et, dans le cas de la coryza, il souffre enfin d’un gonflement des articulations.
La première injection aura lieu huit semaines après la naissance du chaton. Le rappel a lieu un mois plus tard, puis à l’âge de quinze mois pour enfin devenir un vaccin annuel. Certains experts pourraient toutefois vous recommander de réduire la fréquence de rappel pour limiter les risques liés aux infections répétées.
Vaccination contre la rage
Il existe deux types de rage chez le chat. Le premier cas est celui de la rage » furieuse « , qui n’affecte que 20% des félins souffrant de rage: le comportement change de façon drastique (un chat agressif peut également devenir câlin!), il bave beaucoup plus, il devient très nerveux et il se paralyse de façon progressive. Il meurt malheureusement quelques jours après l’apparition des symptômes.
Dans 80% des cas, la rage sera un peu plus difficile à identifier. Le chat est encore une fois affecté par une salivation très abondante et sa gueule a beaucoup plus de difficulté à s’ouvrir. Encore une fois, la mort survient à l’intérieur de quelques jours.
Le vaccin contre la rage se pratique vers l’âge de trois mois. Le renouvellement peut se faire à tous les trois ans environ.
Vaccination contre la leucose féline
La leucose féline est particulière dans le sens qu’elle présente une période d’incubation très longue. Un spécimen infecté pourrait vivre pendant quelques années avant que le virus décide de devenir actif. Malheureusement, le virus de la leucose féline entraînera souvent une maladie mortelle : cela peut-être un cancer, des infections graves ou encore de l’anémie liée à l’élimination de la moelle osseuse.
Cette maladie, qui ne se transmet qu’aux chats d’extérieur, se vaccine dès la 10e semaine de vie. Un premier rappel a lieu un mois plus tard et les autres se font sur une base annuelle.
Les risques de la vaccination
Le risque principal connu réside dans le développement potentiel d’une tumeur post-injection. Les vaccins contre la rage et la leucose sont en cause, surtout lorsqu’ils renferment un adjuvant visant à rendre le vaccin plus efficace. Selon » Le guide référence du chat » du Dr Bruce Fogle, le risque de » sarcome post-injection » se situe entre 1 et 2 cas sur 10 000 chats vaccinés. Ces sarcomes peuvent aussi résulter d’une inflammation suite à la perforation de la peau.
Quelques rares spécimens vivront une réaction anaphylactique au vaccin. Comme celle-ci survient dans les quelques minutes suivant l’intervention, votre vétérinaire pourra y réagir de façon appropriée sans que la santé du chat soit mise en péril.
Parmi les effets secondaires normaux, votre chat pourrait démontrer des signes d’abattement lors des 24 heures suivant la vaccination.
La vaccination et le voyage
En conclusion, notez que votre animal de compagnie ne pourra pas franchir les douanes librement si sa vaccination n’a pas été mise à jour.
Pour entrer au Canada, par exemple, tous les chats de plus de trois mois doivent avoir été vaccinés contre la rage. La seule exception concerne les félins qui proviennent de pays qui sont officiellement reconnus comme étant exempts de la rage. Voici la liste des pays telle que présentée par le Gouvernement du Canada (mis à jour le 6 septembre 2015):
- Anguilla
- Antigua
- Australie
- Bahamas
- Barbade
- Bermudes
- Île de Saint-Pierre et Miquelon
- Îles Caïmans
- Îles Turks et Caïcos
- Fidji
- Finlande
- Islande
- Jamaïque
- Japon
- Nouvelle-Zélande
- Norvège
- République d’Irlande
- Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord)
- Saint Kitts et Nevis
- Sainte-Lucie
- Saint-Martin (Antilles néerlandaises)
- Saint-Vincent et Grenadines
- Suède
- Uruguay
Comme vous pouvez le constater, même les animaux provenant des États-Unis doivent avoir un certificat. Faites donc vos recherches avant de partir en voyage!
Note : Nos articles sur la santé animale ne remplacent en aucun cas l’expertise ou le diagnostic d’un vétérinaire. Ils ont pour but de vulgariser l’information médicale et de vous aider à faire des choix responsables et mieux comprendre les implications de chaque trouble de santé.
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Charles Bernard
J’ai vécu la majeure partie de ma vie avec des animaux de compagnie. Propriétaire de Lebernard depuis plusieurs années, il me fait plaisir de partager ma passion avec les lecteurs.
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Les réactions vaccinales
La vaccination est la meilleure façon de protéger votre animal contre les maladies infectieuses. Le principe de la vaccination consiste à administrer à l’animal de petites quantités d’organismes pathogènes (virus ou bactéries) qui ont été soit » tués » ou modifiés. Cela va entraîner une réaction spécifique du système immunitaire, qui développera des cellules ayant une mémoire pour les maladies contre lesquelles l’animal a été vacciné. Donc, si l’animal entre en contact avec une de ces maladies par la suite, le système immunitaire sera prêt et pourra combattre rapidement et efficacement la maladie en question. Il est fréquent qu’un rappel de vaccin soit nécessaire afin de maintenir une bonne mémoire immunitaire.
Bien que la plupart des animaux tolèrent très bien la vaccination, il arrive que l’état général de certains animaux soit altéré. On peut alors remarquer de la fatigue, une diminution de l’appétit, une faible fièvre ou une douleur légère au site de vaccination. Ces symptômes sont normaux et on peut les soulager avec des câlins et de l’affection. Par contre, si ces symptômes persistent 48 heures après la vaccination, veuillez communiquer avec votre vétérinaire.
Des réactions allergiques peuvent se produire à l’occasion. Ce type de réaction se produit généralement dans les 6 heures suivant la vaccination. Les symptômes à surveiller incluent : vomissements, démangeaisons (surtout au niveau du visage), enflure et rougeur faciale, diarrhée et, rarement, difficulté à respirer. Si vous remarquer l’un de ces symptômes, rendez-vous chez votre vétérinaire dans les plus brefs délais. Les réactions allergiques doivent être traitées à l’aide d’une médication et heureusement, la réponse au traitement est rapide et efficace dans la grande majorité des cas. Votre vétérinaire prescrira à votre animal le meilleur traitement pour le guérir.
Si votre animal a déjà présenté une réaction allergique, votre vétérinaire discutera avec vous de la nécessité de poursuivre la vaccination. Il se peut qu’il soit décidé de cesser l’administration de la totalité ou d’une partie des vaccins. Parfois, la vaccination est maintenue, mais une médication doit être administrée dans les jours précédents le vaccin.
En vaccinant votre animal, vous le protégez contre des maladies graves, parfois mortelles. Vous pouvez être assurés que la vaccination est UNE BONNE DÉCISION!!
Les vaccins contre le coryza, le typhus et la leucose sont essentiels©Jan Mallander/
Le chat doit être vacciné afin de le protéger de maladies potentiellement mortelles, même s’il vit en appartement ou ne croise que peu de congénères. Interview du docteur Hélène Savariau, vétérinaire à La Côte-Saint-André (Isère), pour tout savoir sur la vaccination du chat.
A quel âge pratique-t-on les premières injections de vaccin chez le chaton ?
Chez le chaton, on commence les premières injections à l’âge de 9 semaines. Avant, il bénéficie encore des anticorps de sa maman, transmis durant les premiers jours de sa vie par le colostrum (le lait maternel des premiers jours). Le vacciner trop tôt est donc contre-productif. 3 à 4 semaines après cette première injection, on pratique le rappel des vaccins. C’est ce que l’on nomme la primovaccination. Ensuite, le rappel est généralement annuel.
Quelles mesures de précautions doivent être observées entre ces deux injections ?
Pour le chat d’intérieur, a priori il n’y a pas vraiment de risques puisqu’il ne va pas être en interaction avec d’autres animaux. En revanche, pour les chatons/chats qui pourraient accéder au jardin, ne les laissez pas sortir tant qu’ils n’ont pas eu leur primovaccination, et même 3 semaines après.
Petit chat, n’oublies pas le vétérinaire !
Quels vaccins sont obligatoires ?
En France, aucun vaccin n’est obligatoire. Mais certains vaccins sont fortement recommandés, même pour un chat d’appartement car il se rend chez le vétérinaire et qu’il a toujours des risques de s’enfuir. Il s’agit du :
-coryza (rhinotrachéite virale féline, une maladie infectieuse, très contagieuse)
-typhus (panleucopénie féline, une maladie infectieuse)
-de la leucose (un autre virus)
Si vous allez à l’étranger, la rage sera obligatoire mais ne se pratiquera qu’à partir de l’âge de 3-4 mois.
Quand est-ce que l’on pratique le rappel ?
On pratique le rappel un an après la primovaccination en règle générale. Sur certains vaccins comme la rage, cela peut se faire tous les trois ans. Cela dépend du vaccin utilisé et du mode de vie de l’animal.
Quels sont les vaccins secondaires ? Dans quels cas sont-ils conseillés ?
La rage, pour les voyages hors du territoire. On peut aussi les vacciner contre la chlamydiose (maladie infectieuse) s’ils vont en pension ou sont en contact direct au quotidien avec des chats affectés.
Chats et vaccins, des effets secondaires à surveiller
Y-a-t-il des effets secondaires lors d’une vaccination ?
On peut observer une grosseur au niveau du site de l’injection. Il ne faut pas s’en inquiéter si elle diminue les semaines qui suivent. En revanche, si ce n’est pas le cas, il faut consulter rapidement car l’on peut craindre dans de rares cas le développement d’un fibrosarcome. Cette tumeur cutanée peut se développer suite à de multiples vaccinations et est généralement localisée entre les omoplates. L’origine de cette tumeur est encore inconnue, mais il pourrait s’agir des adjuvants utilisés dans les vaccins. Il ne faut donc pas survacciner inutilement les chats. Il faut prendre conseil avec son vétérinaire pour une vaccination adaptée au mode de vie du chat.
Ensuite, il peut il y avoir une réaction immédiate du chat, troubles respiratoires, des gencives qui deviennent pâles, voire un animal qui s’effondre. Cela nécessite une prise en charge immédiate du chat.
Enfin, le chat peut être abattu le jour de la vaccination, sembler malade, avoir moins d’appétit, un peu de fièvre, de légers troubles digestifs. Normalement, tout rentre rapidement dans l’ordre.
Quel tarif faut-il compter environ ?
50 euros en moyenne. Après, tout dépend de l’endroit où vous vivez car les tarifs sont toujours plus élevés en ville.
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A SAVOIR
Si vous voyagez hors de la France, votre chat doit être vacciné contre la rage. Ensuite, il faut se référer à la législation de chaque pays en consultant l’ambassade concernée. Enfin, votre chat doit être identifié par une puce électronique et avoir un passeport européen.
Faire vacciner son chat est un acte responsable pour tout bon maître. Il est nécessaire de veiller à la bonne santé de son animal. Pour cela, les vaccins sont un passage obligatoire. Qu’il vive en extérieur ou à la maison, un chat a besoin de soins et d’attention. Pour vérifier que votre compagnon est en parfaite santé, une consultation annuelle est fortement recommandée. Et pour le prémunir des maladies et des virus, plusieurs vaccins sont préconisés. Quels types de vaccins sont utiles ? lesquels sont obligatoires? Dans certains cas, on a constaté des effets secondaires aux vaccinations : quels sont-ils? comment les détecter? Et comment s’en prémunir et y remédier ?
Quels vaccins pour mon chat ?
Il est nécessaire de faire vacciner son chat, en ville comme à la campagne, pour le prémunir de maladies graves qui peuvent être mortelles. La vaccination permet au vétérinaire de faire un examen complet de votre chat dès son plus jeune âge. A partir de 9 semaines, vous pouvez conduire votre chaton pour ses premières injections. Elles ont pour but de stimuler son système immunitaire et de l’aider à lutter efficacement contre des bactéries.
Votre chat peut être vacciné contre :
– Le typhus, une maladie qui se transmet de l’homme au chat. Elle est mortelle pour le chaton à 90 %.
– Le coryza, maladie très courante : ses bactéries provoquent des infections respiratoires et des écoulements nasaux. Sa gravité est assez variable.
– La leucose, une maladie que nos compagnons à quatre pattes attrapent lorsqu’ils vivent beaucoup en extérieur. Elle peut se soigner toute seule mais dans un tiers des cas, son virus est mortel.
Enfin, il est fortement recommandé de faire vacciner son chat contre la rage: cette maladie est transmissible et mortelle pour l’Homme. Le vaccin est obligatoire pour les chats vivants en zone contaminée et les chats voyageant régulièrement en Europe.
Quels peuvent être les effets secondaires consécutifs à la vaccination de votre chat ?
Un vaccin n’est pas un acte médical anodin car une injection doit stimuler les défenses immunitaires de votre animal. On a pu constater de nombreux effets secondaires et il est nécessaire de s’en préoccuper rapidement.
Certains d’entre eux sont considérés comme courants, d’autres nécessitent une solution médicale d’urgence.
Symptômes courants :
-Diminution de l’appétit, baisse d’activité physique, léthargie et fièvre
-Réactions allergiques avec démangeaisons, rougeurs et urticaires
Symptômes rares et graves :
-Sarcome ou tumeur bénigne dans la zone où le vaccin a été injecté.
-Choc anaphylactique, insuffisance cardiaque avec gonflement du museau, gencives pales et membres froids, pouls rapide, des symptômes d’une extrême gravité qui peuvent être suivie de mort.
Quel comportement adopter selon les symptômes ? comment remédier aux effets secondaires ?
En fonction de la gravité des effets secondaires, vous devrez consulter d’urgence votre vétérinaire.
– S’il s’agit d’une simple diminution d’appétit et d’activité physiques mais que cette baisse perdure plus d’une semaine après l’injection, il est recommandé d’administrer des corticostéroïdes à votre chat.
– S’il s’agit de réactions allergiques de type gonflement léger des babines ou des yeux ou de démangeaisons (souvent à la base de la queue) et qu’elles ne disparaissent pas au bout de quelques jours, il faut aller consulter un professionnel pour qu’il détermine l’origine et la cause pour trouver le remède rapidement.
– S’il s’agit d’une tumeur ou renflement, certaines ne sont pas nuisibles et peuvent disparaitre d’elles-mêmes. Mais si le nodule dépasse 2 cm après trois mois, il n’est nécessaire d’avoir recours à un acte chirurgical pour l’enlever et parfois d’utiliser la chimiothérapie ainsi que la radiothérapie.
Enfin, il s’agit d’un choc anaphylactique, il est impératif de conduire votre compagnon de toute urgence chez un vétérinaire pour qu’il lui administre une solution intraveineuse ou de l’adrénaline.
On a également supposé que certains vaccins étaient à l’origine de fibrosarcome inter scapulaire chez le félin mais de nombreuses études ont depuis démontré que c’était plus dû à une propension génétique de certains chats. De plus, la plupart des vaccins ne sont plus réalisés sous l’omoplate mais dans le bas du dos ou par inhalation.
La bonne santé de votre chat passe par les soins que lui prodigue son maître. Certains vaccins sont fortement recommandés quand ils ne sont pas obligatoires. Malgré les effets secondaires (et ça n’est pas toujours le cas) il faut adopter une attitude responsable envers votre compagnon à quatre pattes et observer son comportement pour s’assurer de son bien-être comme de celui de votre famille. Et si vous aviez le moindre doute, n’attendez pas et consultez rapidement votre vétérinaire.