Table des matières
- Comment éduquer un chien adulte
- Bien éduquer son chien : ne pas le traiter comme un humain
- Éduquer un chien adulte : calme et régularité
- Comment éduquer un chien adulte (adopté ou pas)
- Soyez réaliste
- Est-il trop tard pour éduquer un chien adulte ?
- Pourquoi rééduquer un chien adulte ?
- Education du chien adulte : les caractéristiques
- La rééducation qu’est-ce que c’est ?
- La rééducation concerne uniquement les chiens adultes ?
- La rééducation du chien : comment procéder ?
- Rééduquer son chien
- Les méthodes pour rééduquer son chien
- La punition
- L’extinction
- L’habituation
- La désensibilisation
- Le contre-conditionnement
- L’immersion
- La récompense
- L’association
- Rééduquer un chien agressif avec la nourriture
Comment éduquer un chien adulte
Beaucoup de familles ont un chien. Mais combien d’entre elles savent comment éduquer un chien adulte et le rendre heureux ? L’erreur la plus fréquente des maîtres et maîtresses, consiste à traiter leur animal… comme un humain. Si votre chien ne vous respecte pas et ne vous voit pas comme le chef de meute, il ne vous obéira pas. Il faut donc que vous soyez calme, confiant et cohérent dans vos ordres. Bien éduquer votre chien vous facilitera la vie, de la promenade jusqu’au moment de lui donner son bain.
Bien éduquer son chien : ne pas le traiter comme un humain
La hiérarchie
Ne laissez pas votre chien monter sur les meubles ou sur votre lit. S’il bénéficie des mêmes avantages que vous, il aura l’impression de monter dans la hiérarchie de la meute. En plus, vous n’aurez pas fini d’utiliser votre désodorisant textile pour tenter de retrouver une bonne odeur dans la maison.
Pour bien éduquer un chien adulte ou un chiot, établissez des barrières claires dès le départ. Un chien vous considère comme un autre chien (sur deux pattes) : en tant que telle, vous êtes soit le chef de meute, soit son égal, soit inférieur à lui. Si vous montrez des signes de faiblesse, le chien se dira qu’il faut prendre le contrôle et ne vous écoutera plus.
Les sauts
Pour éviter que votre chien ne vous saute dessus lorsque vous rentrez à la maison, ne le saluez pas dès que vous rentrez. Pour bien éduquer votre chien, marchez plutôt directement dans la maison, en posant vos sacs et en prétendant que votre chien n’existe pas. Une fois tout cela terminé, saluez votre chien calmement. Il devrait prendre le pli : la répétition est la clé pour éduquer un chien adulte. Il va comprendre que s’énerver et sauter sur les gens n’apporte rien… à part un peu plus de poils partout qui nous obligent à sortir notre balai Swiffer.
L’angoisse de la séparation
Lorsque vous vous préparez à partir, n’en faites pas des tonnes. Il faut habituer votre chien à votre absence dès sa jeunesse. Commencez par de courtes périodes de temps, et étendez-les au fur et à mesure. Laissez par exemple des friandises ou un jouet à votre chien pour l’occuper lors de votre absence.
En voiture
Il ne faut pas s’interdire une virée en voiture avec son chien. Mais avant toute chose, mieux vaut le dresser pour qu’il reste calme, un point essentiel pour votre sécurité à tous les deux. Commencez doucement pour bien dresser le chien: mettez-le dans la voiture à l’arrêt, avec les fenêtres ouvertes. Il doit apprendre à rester immobile. Caressez et récompensez votre chien s’il se tient calme. La fois suivante, démarrez le moteur, et faites un petit tour du pâté de maisons. Continuez jusqu’à ce que votre chien soit à l’aise et calme dans la voiture.
Éduquer un chien adulte : calme et régularité
À la maison : que faire si le chien n’est pas propre ?
Il ne sert à rien de gronder votre chien s’il y a eu un » accident « . Si un chien à envie de faire ses besoins et qu’il n’y a personne pour en voir les signaux, il le fera à l’intérieur, c’est sa nature. Nettoyez simplement à l’aide d’un bon produit nettoyant, sans vous énerver après lui.
Pour bien éduquer un chien et éviter qu’il fasse ses besoins là où vous ne voulez pas, soyez vigilant aux signes d’ » envie » et profitez de toutes les occasions pour sortir votre chien, en particulier s’il vient de sortir d’une sieste, ou après avoir mangé. Récompensez-le d’une friandise lorsqu’il sort en balade avec vous en acceptant bien la laisse, et lorsque votre chien a fait ses besoins, récompensez-le à nouveau. Il finira par vous demander de lui-même de sortir lorsqu’il en a besoin.
Éviter les aboiements
Si votre chien aboie trop, ne lui criez pas dessus, il pensera que vous vous joignez à lui. Tapez dans vos mains d’un coup sec et dites » stop » pour rediriger son attention. C’est essentiel pour bien éduquer un chien adulte comme un chiot.
Exercices et promenade du chien
Faire le tour du pâté de maisons ne suffit pas à satisfaire le besoin d’exercice d’un grand chien. Or, il est important de lui faire faire suffisamment d’exercice… choisissez donc un chien en adéquation avec votre énergie et votre mode de vie. Prévoyez de le sortir au moins deux fois par jour, et faites de ses promenades un moment de jeu : cela contribue à stimuler votre compagnon à la fois physiquement et mentalement. La promenade est un moment parfait pour développer votre relation avec votre chien et partager de bons moments ensemble !
Chiens de garde
Bien éduquer un chien de garde n’est pas à la portée de tout le monde. Un chien de garde ne vous protègera pas s’il passe son temps à l’extérieur. Il lui suffira d’une distraction (comme un gros os) pour attirer son attention et l’empêcher de venir vous aider en cas de danger. Pour qu’un chien de garde remplisse son rôle, il doit être traité comme un membre de la famille : être présent à vos côtés, à l’intérieur de la maison.
Acheter un chien
Il est important de choisir un chien en fonction de votre mode de vie. Si vous ne disposez pas de beaucoup d’espace, choisissez un chien de petite taille ou du moins un chien peu agité. Par ailleurs, si un chiot et un chien adulte peuvent bien cohabiter, il n’est pas forcément recommandé d’adopter deux chiots en même temps. Pour bien éduquer votre chien, il faut un lien fort entre lui et vous, et deux chiots risqueraient de tisser des liens entre eux à la place d’en tisser avec vous. Ceci dit, rien ne vous empêche un peu plus tard de prendre un second chien, une fois que le premier est éduqué. Cela permettra au second chien de calquer son comportement sur celui du premier.
Et vous, quels sont vos conseils pour éduquer votre chien ?
Comment éduquer un chien adulte (adopté ou pas)
Ignorez ce qui vous déplaît
Ignorer les comportements qui ne vous plaisent pas est plus efficace que de gronder ou punir. Ce n’est pas toujours la meilleure stratégie mais en attendant de trouver ce qu’il faut faire, vous évitez de générer du stress chez votre chien. Votre chien n’a pas peur de vous si vous ne criez pas et vous obtenez beaucoup plus de lui s’il est en confiance.
- avec un chien adulte que l’on ne connaît pas, il faut toujours s’y prendre avec douceur et prudence
- avec votre chien adulte que vous connaissez bien, il n’est jamais trop tard pour prendre de nouvelles habitudes
Et voilà, en récompensant ce qui vous plaît et en ignorant ce qui vous déplaît, vous êtes déjà en train d’éduquer votre chien adulte !!
Soyez réaliste
De nombreux chiens sont abandonnés parce que leurs propriétaires ne savaient pas comment résoudre certains problèmes. Ne reproduisez pas le même schéma avec votre chien ! Vous pouvez apprendre de nouveaux comportements à un chien adulte même s’il a passé plusieurs années dans un refuge.
Pour ces chiens et pour les chiens plus âgés, c’est sûr que capter leur attention n’est pas toujours évident. Surtout que les chiens peuvent développer des peurs et les chiens adultes ont parfois passé des années à avoir peur de ceci/cela : c’est vrai, parfois, certaines peurs ne s’en vont jamais tout à fait.
Donc il faut être réaliste si on veut éduquer un chien adulte, mais cela n’empêche pas du tout de faire des progrès sur un grand nombre d’aspects de la vie quotidienne.
Est-il trop tard pour éduquer un chien adulte ?
Ce n’est quasiment jamais trop tard pour apprendre à un chien des choses utiles. Ce ne sera pas aussi merveilleux que dans les films et vous mettrez peut-être plusieurs semaines pour y arriver mais vous pouvez apprendre à un chien adulte, de nombreux ordres différents.
Il faut bien vous vous dire que l’âge n’est pas réellement le problème. Voici de » vrais » obstacles :
- des peurs fortes et des traumatismes
- des comportements qui ont permis au chien d’obtenir satisfaction (ex : avoir pu attraper un lapin a appris à un chien qu’il vaut la peine de courser les lapins)
Ceci dit, ce qui empêche d’éduquer un chien adulte, ce n’est pas seulement une habitude que le chien aurait pu prendre, à cause d’une peur ou d’une pulsion ou le simple fait d’avoir obtenu satisfaction à de multiples reprises (quand je dis » obtenir satisfaction « , c’est simplement qu’un comportement est utile ; cela peut être pousser votre bras pour obtenir votre attention comme grogner pour repousser un chien).
C’est aussi ce qu’il y a autour du chien.
Un exemple : si vous adoptez un chien qui a passé sa vie à aboyer sur les gens, et que vous vivez à la campagne… vous ne remarquerez même pas que ce chien a un problème avec les gens ! Tout autour de lui est différent. Son comportement, qui lui a peut-être valu d’être abandonné, n’apparaît plus.
C’est pourquoi les chiens n’ont pas de » problèmes » à proprement parler. On peut dire que dans l’immense majorité des cas, les chiens se comportent » mal » en partie – et souvent en quasi-totalité 🙂 – en raison de ce qu’il y a autour d’eux, de leur environnement.
Oui, vous êtes l’élément omniprésent de l’environnement de votre chien… mais cela ne veut pas dire que vous avez mal fait, qu’il faut vous culpabiliser, que vous êtes l’unique responsable, qu’il faut vous en vouloir… non !!!
Cela veut dire, en fait, qu’en changeant quelques petits détails, éduquer un chien adulte devient possible. Des petites choses que vous faites, ne faites pas, pas au bon moment, pas assez régulièrement, pas au bon endroit, pas dans le bon ordre…
Des petites choses dont vous n’avez pas forcément conscience permettent d’éduquer un chien adulte peu importe qu’il ait passé des années avec vous ou avec quelqu’un d’autre.
Si vous avez accueilli votre chien petit, vous avez procédé vous-même à son éducation : certaines règles s’appliquent à tous, notamment tout ce qui concerne la propreté, et d’autres sont plus spécifiques suivant la race de l’animal. En effet, certains comportements (l’impulsivité, le côté farouche et méfiant…) doivent être adaptés à la vie familiale. Dans ce cas, l’intervention d’un éducateur canin dès les premiers mois peut s’avérer une aide précieuse !
Si vous décidez d’adopter un chien adulte, mais que son comportement pose problème, tout n’est pas perdu ! Vous pourrez inculquer à votre animal de nouvelles règles. Ce sera simplement un peu plus long et la méthode devra être différente que pour un bébé chien… Et là encore, en cas de problème, l’éducateur peut vous prêter main-forte !
Pourquoi rééduquer un chien adulte ?
Tout dépend de ce que votre nouveau compagnon a connu avant de rejoindre votre foyer. :
Un chien qui a été délaissé sera anxieux et supportera mal que vous vous absentiez. A la clef : aboiements intempestifs et dégradations. Accordez-lui beaucoup d’attention mais marquez aussi très rapidement le cadre : vous êtes celui qui décide et fixe les règles. Sentir votre autorité rassurera votre animal !
Du fait de leur race ou de leur vécu, certains chiens se révèlent méfiants. Ils seront donc peu enclins à suivre vos ordres, surtout s’ils sont assénés avec autorité ! Pour ne pas entrer en conflit avec l’animal et compromettre vos rapports, prenez le temps de gagner sa confiance, en observant par exemple quelle gestuelle et quel ton de voix captent son attention.
Votre chien récemment adopté a malheureusement connu divers traumatismes… Outre une méfiance légitime envers les humains, il peut également avoir développé des comportements d’évitement et de défense. En d’autres termes, il peut très bien vous surprendre par une réaction agressive ou une fugue inopinée. Confiance et bienveillance doivent donc vous guider, mais l’intervention d’un éducateur, voire d’un vétérinaire comportementaliste peut s’avérer indispensable.
Education du chien adulte : les caractéristiques
On n’éduque pas un chien adulte comme un chiot ! Même s’il a l’air de n’en faire qu’à sa tête, ce dernier intègre en réalité rapidement ce que vous lui inculquez (mais il vous teste… Comme un enfant !), ainsi que leur utilité et les bénéfices qu’il peut en tirer.
Un chien adulte aura en général déjà reçu une forme d’éducation et acquis des réflexes. Ne rêvez pas : vous ne changerez pas à 100 % la personnalité de votre animal. Mais vous pourrez modifier son comportement :
– En répétant, beaucoup plus qu’avec un chiot ! Apprendre de nouvelles règles sera plus long pour un chien adulte qui doit également se défaire d’anciennes habitudes ou de craintes envahissantes. La patience est votre alliée.
– En pratiquant le renforcement positif : une récompense à chaque bon comportement, à distribuer avec le bon timing. Motivant pour Médor, gratifiant pour son maître dont les efforts ne sont pas vains !
– En ignorant les mauvaises réactions plutôt que de crier ou de le punir. Ce qui peut fonctionner avec un chiot ne marchera pas avec un adulte !
– Enfin, soyez régulier : un peu d’apprentissage chaque jour, des réactions égales, toujours les même récompenses… Créez une routine rassurante.
Même adulte, même après des années difficiles, un chien n’est jamais » irrécupérable » ! Pour optimiser la sécurité de votre nouveau compagnon, équipez-le d’un traceur GPS Weenect Pets ; en cas de fugue ou de coup de panique, il vous permettra de le retrouver et de renouer la confiance…
La rééducation qu’est-ce que c’est ?
Rééduquer son chien c’est lui » désapprendre » pour lui apprendre à nouveau, c’est changer ses schémas d’actions et l’amener vers un comportement nouveau. La rééducation sous entend que l’on reprend et on rééquilibre un travail inachevé et/ou mal fait.
En clair, rééduquer son chien c’est faire disparaitre un éventuel mauvais comportement dans un premier temps pour ensuite faire apparaitre un comportement davantage souhaité par le maître.
La rééducation concerne uniquement les chiens adultes ?
On parle souvent de rééducation pour les chiens adultes, on pense notamment aux chiens de refuge, mais sachez que de nombreux jeunes chiens prennent de mauvaises habitudes très tôt et une rééducation est alors tout aussi nécessaire.
Rééduquer un jeune chien est bien entendu plus » facile » car les mauvaises habitudes ne sont pas nécessairement ancrées depuis très longtemps, mais c’est tout de même une démarche de rééducation.
Dès lors que l’on voudra atténuer ou supprimer un mauvais comportement pour faire place à un nouveau comportement plus apprécié par l’ensemble du groupe social (ou de la société de manière plus générale), on parlera alors de rééducation.
La rééducation du chien : comment procéder ?
Lorsque l’on rééduque un chien, il est très important de prendre en compte tout ce qu’il a vécu par le passé pour pouvoir anticiper d’éventuels blocages, traumatismes ou habitudes bien ancrées.
Bien évidemment pour certains chiens, il sera compliqué, voire impossible, d’obtenir des informations précises sur leurs expériences passées (bonnes ou mauvaises), on s’attachera alors à avoir l’attitude la plus cohérente et respectueuse possible pour éviter tout problème. Nous reviendrons sur ce point.
Que vous souhaitiez rééduquer votre propre chien avec qui vous avez commis » des erreurs » par le passé ou que vous vouliez rééduquer un chien adulte fraichement intégré dans votre famille, les 4 axes qui vont suivre seront à respecter.
En effet, à part si votre chien est » atteint » d’un trouble du développement auquel cas le travail sera plus complexe et nécessitera l’aide directe d’un éducateur canin, le respect des 4 étapes qui vont suivre vous permettra à coup sûr de rééquilibrer la relation entre vous et votre chien et repartir sur de bonnes bases.
Rééduquer son chien
Étape n°1 : remettre en place des règles de vie/limites
Poser des limites et un cadre à un chien est primordial pour qu’il se sente en sécurité avec vous et chez vous. Un chien qui a toutes les libertés n’est pas un chien heureux et bien dans ses pattes, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
D’ailleurs, on remarquera souvent que les chiens les plus peureux ou les plus réactifs sont ceux qui ont le plus de libertés au quotidien et qui sont les moins » frustrés « . Cependant ils n’arrivent pas à gérer cela, car ils ont besoin de repères (qu’ils n’ont pas) et c’est pour cette raison (dans de nombreux cas) qu’ils évacuent leur » mal être » à travers des attitudes que l’on associe à des comportements déviants (de notre point de vue).
Un cadre doit alors se mettre en place à travers :
- Une gestion de l’espace : le chien doit avoir une place à lui, que l’on respecte et où on le laisse tranquille. Cette zone doit être placée dans un coin de la pièce à vivre, où il y aura peu de passages et où il ne pourra pas surveiller toutes les allées et venues des membres du groupe social. Le chien devra d’ailleurs savoir aller dans son panier suite à une indication de votre part. De plus, le chien doit savoir respecter l’espace de chacun et la notion de partage doit être bien considérée. Par exemple : si le chien a le droit de monter sur le canapé, ce dernier doit tout de même accepter d’en descendre lorsqu’on lui demande, et ce, systématiquement. Le mieux étant d’apprendre au chien à monter uniquement lorsqu’on lui demande de le faire.
- Une gestion des contacts : le maître doit être à l’initiative de toutes les prises de contact du chien : que ce soit pour des caresses ou des séances de jeu. Le but, ici, est de faire comprendre au chien qu’il ne peut pas avoir ce qu’il veut quand il le veut, cela lui apprend alors à gérer son éventuel état de frustration, de se poser et de » renoncer pour gagner « . Ainsi, on veillera à ignorer le chien lorsqu’il quémande de l’attention (en ne le regardant pas, en ne le touchant pas et en ne lui parlant pas) pour ensuite, dès qu’il est passé à autre chose : l’appeler pour lui proposer ce qu’il souhaitait initialement.
- Une gestion de la nourriture : qui est l’une des ressources les plus importantes pour le chien, le maître se doit donc de la gérer et la contrôler pour d’évidentes raisons de santé tout d’abord (manger en libre service n’est pas bon pour la digestion et peut causer des retournements d’estomac) mais aussi pour éviter tout débordement comportemental. En effet, dans la même logique que les contacts, si le chien sait que lorsqu’il a faim il peut manger, alors il n’aura absolument aucune notion de frustration, de limite, de patience ni d’attente. Ainsi, on apprendra au chien à manger une ou deux fois par jour, seul et en moins de 15 minutes. On lui apprendra également à attendre avant de manger sa gamelle par le biais d’une indication telle que » pas bouger » ou » tu attends « .
Étape n°2 : répondre aux besoins du chien
Pour qu’un chien soit équilibré et réceptif, il est essentiel de répondre à ses besoins et de le stimuler quotidiennement et sachez que la simple balade ne suffit pas. Voyons comment bien dépenser un chien :
- Besoins sociaux : le chien est un animal social, il a donc besoin de côtoyer ses congénères régulièrement. Les rencontres doivent être contrôlées, régulières, sécurisées et toujours positives. Veillez donc à bien choisir les chiens que vous mettez en contact : préférez des chiens de gabarits similaires, de sexes opposés ou un chien adulte très équilibré avec un chiot par exemple. De plus, les rencontres congénères régulières permettront au chien de renforcer et/ou maintenir ses codes canins.
- Besoins physiques : les chiens, de n’importe quelle race, ont besoin de se promener, en dehors de leur jardin, au moins 30 minutes par jour. Bien entendu, ce temps sera variable selon les besoins de chaque race en termes de dépense. Les balades doivent être riches avec des moments de détente en liberté ou en longe.
- Besoins mentaux : votre chien, qu’il soit de travail ou non, a besoin de stimulations intellectuelles régulières. Cela renforce la relation entre le maître et son chien (à travers l’apprentissage de tours par exemple) et surtout cela permet de bien fatiguer le chien (comme avec un jouet d’intelligence ou d’occupation par exemple).
- Besoins olfactifs : l’un des besoins les plus importants à combler puisque l’odorat est le sens le plus développé chez le chien. Des exercices de pistage, des temps où le chien peut sentir les odeurs qu’il veut en balade, des environnements riches en stimulations olfactives, etc. seront vos meilleurs alliés pour bien dépenser votre chien de manière olfactive.
Enfin, pour terminer sur ce point : sachez qu’une bonne dépense mentale et/ou olfactive sera bien plus efficace en termes de fatigue pour votre chien qu’une grande balade. Je ne conseille pas ne plus sortir son chien (bien au contraire) mais lorsque vos balades ne peuvent pas être très longues et suffisamment » fatigantes » pour votre chien : occupez-le à la maison ou dans le jardin en stimulant son odorat et sa réflexion.
Étape n°3 : renforcer l’obéissance
Bien entendu vous devez travailler l’obéissance de votre chien, mais cela ne sera pas possible si les deux axes précédents (mais aussi l’axe suivant) ne sont pas respectés.
De plus, des ordres » de base » doivent être acquis pour votre chien afin que l’intégration dans la société se fasse de manière harmonieuse.
Le plus important sera d’apprendre à votre chien des indications de statique (assis, couché), d’attente (pas bougé) et de renoncement (stop, rappel). Ce sont les trois groupes d’indications que votre chien doit absolument intégrer pour que votre cohabitation se passe au mieux.
Étape n°4 : avoir une attitude cohérente
Enfin, votre attitude sera déterminante dans la relation que vous aurez avec votre chien. Et pour être sûr de ne pas créer de conflit ou de baser votre relation sur une notion de dualité entre vous (ce qui n’aboutira à rien du tout, sachez-le) vous devez :
- Être cohérent au quotidien (ce qui est interdit l’est systématiquement).
- Être dans une démarche de réussite (soyez sûr à 1000% que votre chien réussira, sans quoi votre démarche sera vouée à l’échec).
- Soyez toujours à l’initiative (des contacts, de la nourriture, etc.).
- Jouez avec votre chien à des jeux à la fois ludiques et éducatifs pour renforcer votre relation.
- Ne criez pas, soyez zen et votre chien le sera également.
- Essayez toujours de comprendre la cause d’un éventuel problème avant de vouloir absolument supprimer les symptômes (que l’on pourrait associer à la partie uniquement visible de l’iceberg).
- Renforcez toujours les bons comportements de votre chien afin qu’il ait envie de les réitérer.
- N’allez pas trop vite dans les différents apprentissages, respectez le rythme et les capacités de votre chien.
- Remettez-vous sans cesse en question si un apprentissage ne fonctionne pas : est-ce votre attitude, la technique utilisée ou l’environnement proposé, ou les trois en même temps qui ne sont pas cohérents ?
- Et surtout, pour rééduquer son chien, il faut toujours prendre en considération le passé et les éventuels traumatismes de ce dernier pour repartir sur de bonnes bases avec une bonne attitude et des techniques adaptées.
Les méthodes pour rééduquer son chien
Pour rééduquer son chien, deux ensembles de méthodes existent : celles qui vont faire disparaître un comportement nocif et celles dont le but sera de faire apparaître un comportement agréable.
La punition
Elle doit respecter certaines règles. Ce n’est souvent qu’une solution ponctuelle :
– la punition doit cesser dès que le chien est soumis
– elle doit être juste
– elle doit être donnée sur le moment et non en différé par rapport à la bêtise
– elle ne doit pas blesser le chien
– elle doit être systématique pour la même faute
– elle doit être mise en place au début de l’éducation
L’extinction
On supprime un comportement néfaste en supprimant la cause. On rééduque un chien qui détruit tout durant votre absence en supprimant les rituels de départ (prendre ses clés…).
L’habituation
Le stimulus à l’origine du comportement indésirable est provoqué mais de façon très courte afin que la réaction de l’animal redevienne normale même en présence de la stimulation. Le chien a peur d’un bruit. On le reproduit sur une durée très faible afin de l’habituer.
La désensibilisation
Le stimulus est présenté à dose très faible puis augmenté mais il ne doit jamais provoquer de réaction. Si le chien réagit, le niveau de stimulus est redescendu. Le chien a peur d’un bruit, on le reproduit avec une intensité très faible au départ.
Le contre-conditionnement
On associe à la situation qui déclenche un mauvais comportement un comportement ne pouvant exister en même temps que celui non désiré. On utilise par exemple le jeu, le repas, tous les comportements qui vont détourner l’animal de son trouble en présence de la situation déclenchante. La voiture qui passe fait peur au chiot, on joue avec lui au moment précis de son passage.
L’immersion
L’animal est mis dans la situation qui déclenche son comportement anormal : exemple du chasseur qui tire des coups de fusil avec le chien qui a peur. Cette méthode est à envisager avec l’aide d’un professionnel qui vous suit de près. Une autre solution consiste à faire apparaître un bon comportement.
La récompense
Cette méthode est aussi appelée renforcement positif. Elle consiste à ignorer le comportement non désiré et à caresser le chien ou lui donner une friandise dès qu’il agit bien. L’animal va associer votre joie au comportement et le reproduire.
L’association
On associe le chien avec un autre chien afin qu’il calque son comportement sur lui. C’est l’exemple des jeunes chiens de chasse qui chassent avec des plus expérimentés pour la première fois.
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Rééduquer un chien agressif avec la nourriture
Idéalement tout propriétaire de chien doit habituer son animal, dès les premiers jours à ce que n’importe qui puisse mettre la main dans sa gamelle, voire même lui retirer sa ration, sans qu’il ait la moindre réaction et en le récompensant à chaque fois.
Si vous n’avez pas travaillé cet exercice, à la puberté votre chien risque de devenir agressif voire mordeur lorsque quelqu’un s’approchera de sa gamelle. Il y aura un réel risque pour les enfants qui représentent 80% des victimes de morsures.
La méthode pour rééduquer votre chien agressif:
Cela ne sert à rien de violenter le chien, de lui crier dessus ou de jouer les « mâles dominants ». Vous n’êtes pas un chien, n’essayez pas de vous comporter comme tel… Ces approches sont totalement dépassées et ne servent qu’à prouver au chien que vous êtes effectivement une menace.
Il y a de heureusement de nombreuses façons d’intervenir en douceur selon les méthodes modernes de renforcement positif. Le principe est globalement toujours le même : le « contre-conditionnement » (avec ou sans clicker, chacun ses goûts).
On va s’approcher de la gamelle du chien, chaque jour de plus en plus près. A chaque fois que le chien reste calme, on va le récompenser par une friandise encore plus appétissante que ses croquettes habituelles. Ainsi le chien va vite comprendre que la main de l’homme n’est pas une menace pour lui et que, au contraire, sa présence apporte des bienfaits.
Pour les chiens les plus agressifs, on peut utiliser une fausse main (en vente par correspondance mais facile à bricoler une avec un gant en caoutchouc). Au fur et à mesure des exercices, on va tout doucement retirer cette main artificielle et utiliser la nôtre.
Selon le principe de Ian Dunbar, il faut largement féliciter le chien AVANT et APRÈS l’exercice et le sanctionner par un simple « Non » en cas d’échec.
Voici une démonstration en vidéo, sans violence, sans cri, sans « domination » ridicule. Vous trouverez d’autres techniques plus en douceur encore mais celle-ci a l’avantage d’être accessible pour les débutants et relativement rapide à mettre en place (premiers résultats après environ 1 semaine).
Néanmoins nous vous conseillons de faire appel à un professionnel de l’éducation canine pour la mettre en place.