24.05.18 Blogue, Nouvelles
Chez le chien, le diabète sucré ou mellitus est une maladie hormonale qui se caractérise par un trop fort taux de glucose (sucre) dans le sang ainsi que dans l’urine, en tout temps. Lié à un défaut de sécrétion de l’hormone responsable de la bonne utilisation du sucre par l’organisme qui est l’insuline, le diabète chez le chien provoque différents symptômes importants à surveiller.
Table des matières
- Comprendre le diabète
- Les symptômes du diabète chez le chien
- Déceler ces symptômes chez votre chien
- Les prédispositions au diabète chez le chien
- Le diabète de mon chien au quotidien
- De quoi ai-je besoin pour mon chien diabétique ?
- Les urgences chez le chien diabétique
- Mon animal maigrit, est-ce une bonne nouvelle ?
- UN RÉGIME TROP RESTRICTIF
- UN DIABÈTE
- UNE HYPERTHYROÏDIE
- DES VERS INTESTINAUX
- UNE PATHOLOGIE SÉRIEUSE
- UN STRESS INTENSE
- Le diabète de type 2 : définition, symptômes et traitements
- Diabète de type 2 : qu’est-ce que c’est ?
- Causes et facteurs de risque du diabète de type 2
- Les symptômes du diabète de type 2
- Le diagnostic du diabète de type 2
- Évolution du diabète de type 2
- Traitement du diabète de type 2
- Vivre avec un diabète de type 2
- Diabète et alimentation
- Conseils du médecin
- Les symptômes
Comprendre le diabète
Le diabète est une pathologie d’hyperglycémie qui se caractérise par une forte concentration de sucre dans le sang ainsi que dans les urines, due à un manque de sécrétion d’insuline, seule hormone capable de bien utiliser le sucre pour le fonctionnement de l’organisme. Le défaut de sécrétion de l’insuline, générée par le pancréas, mène alors le corps à utiliser certaines substances comme la graisse afin de continuer à fonctionner. Du fait de la consommation anormale de ces graisses, le corps génère alors de l’acétone, une substance acide qui provoque des crises qui se caractérisent alors par les symptômes suivants.
Les symptômes du diabète chez le chien
Parce que le diabète est une pathologie importante qui doit être décelée précocement afin de pouvoir être pris en charge, voici les symptômes à surveiller chez votre animal :
- Votre chien boit beaucoup, vide sa gamelle d’eau plus rapidement qu’à son habitude et cherche à tout prix à boire dans d’autres sources d’eau.
- Votre chien urine beaucoup plus que d’habitude, à des urines collantes ou fait soudainement ses besoins dans des endroits inappropriés.
- Votre chien a un grand coup de fatigue, il n’est plus joueur et a pris un coup de vieux assez brusquement.
- Votre chien a perdu du poids sans raison particulière, il mange beaucoup plus et maigrit pourtant.
Les signes les plus inquiétants qui montrent un stade avancé de diabète sucré et doivent alors nécessiter des soins urgents :
- Votre chien est devenu aveugle très rapidement, ses yeux sont devenus blancs.
- Votre chien fait ou a fait un coma.
Déceler ces symptômes chez votre chien
Si votre chien montre des symptômes similaires à ceux du diabète, et même si vous avez du mal à déceler leur gravité ou leur lien avec une maladie précise, le seul moyen de le savoir est de consulter un vétérinaire le plus rapidement possible pour soulager les maux de votre animal grâce à un examen complet déterminant ainsi qu’à une médication. En cas de suspicion d’un diabète, le vétérinaire effectue les examens suivants :
- Prélèvement d’un échantillon d’urine afin de constater la présence de sucre dans l’urine ou encore d’une infection urinaire.
- Prélèvement d’un échantillon de sang afin de confirmer un diagnostic et déterminer le taux de concentration de sucre présent dans le sang.
De plus, le vétérinaire effectue un examen de l’état général du chien (palpation de l’abdomen, auscultation du coeur…) afin de mettre de côté toutes les possibilités d’autres pathologies ou infections, car certaines maladies peuvent nuire au bon traitement du diabète.
Les prédispositions au diabète chez le chien
Chez le chien, les prédispositions au diabète sont : un excès de poids, un manque d’exercice, la vieillesse, mais aussi la prise de médicaments à long terme (corticoïdes) ou encore les problèmes hormonaux. On note aussi beaucoup de cas chez les chiens de petite taille et les chiens de certaines races.
Le diabète de mon chien au quotidien
Vivre avec un chien diabétique peut apparaitre comme un peu contraignant, mais cette expérience renforcera le lien qui vous unit à votre chien d’une manière incroyable !
De quoi ai-je besoin pour mon chien diabétique ?
- D’insuline vétérinaire prescrite par le vétérinaire qui suit et connait mon chien, que j’injecte à heure fixe
- De seringues à insuline adaptées (40 unités internationales (UI) par ml) ou d’un stylo injecteur d’insuline vétérinaire. Attention, les seringues ou les stylos injecteurs utilisés chez l’Homme peuvent ne pas être adaptés (100 UI/ml) et leur utilisation peut conduire à des erreurs de dose.
- D’un régime alimentaire équilibré.
- D’un équipement de surveillance à domicile, si cela a été conseillé par votre vétérinaire.
- D’une source de glucose en cas d’hypoglycémie.
- D’une bonne communication avec votre vétérinaire.
- De bien suivre le traitement de votre chien sur le long terme.
Vivre avec un chien diabétique
Une fois que le chien diabétique a été stabilisé par l’insuline, il aura toutes les chances de vivre une vie saine et heureuse. Une bonne communication entre vous et votre vétérinaire, ainsi qu’un suivi minutieux du traitement, vous aideront à garder un animal en bonne santé. Vous pourrez couler ensemble des jours heureux et ce, pendant des années !
Les urgences chez le chien diabétique
ll est possible que les situations d’urgence suivantes se produisent chez le chien diabétique :
- Hypoglycémie – taux de sucre trop faible dans le sang
- Acidocétose diabétique ou Syndrome d’Hyperglycémie Hyperosmolaire (SHH) – provoqués par une concentration extrêmement forte de sucre dans le sang
Il est important de vous préparer à ce genre de situations si vous possédez un chien diabétique, pour savoir y faire face efficacement.
CONTACTEZ IMMÉDIATEMENT VOTRE VÉTÉRINAIRE pour un ajustement de la dose d’insuline ou un traitement de problèmes médicaux autres que le diabète si votre chien diabétique présente l’un des signes suivants :
- Soif excessive
- Miction (action d’uriner) excessive ou s’il se met à uriner dans la maison
- Réduction ou perte de l’appétit
- Faiblesse, fatigue importante
- Changement du comportement, anxiété
- Constipation, vomissements ou diarrhée
- Signes d’infection urinaire (miction fréquente mais peu abondante, difficulté à uriner, sang dans les urines)
- Gonflement visible au niveau du cou ou de la tête
L’hypoglycémie chez le chien diabétique sous traitement
Une des complications fréquentes rencontrée chez le chien diabétique sous traitement par l’insuline est l’apparition d’un taux de glucose sanguin trop faible : c’est l’ » hypoglycémie « .
Les situations pouvant entraîner une hypoglycémie sont les suivantes :
- Votre chien reçoit sa dose normale d’insuline mais il n’a pas autant mangé que d’habitude : il ne mange pas, vomit son repas ou a la diarrhée.
- Votre chien est anormalement actif : il utilise une quantité anormale de l’énergie (glucose) disponible.
- Votre chien a reçu par accident une dose d’insuline bien trop forte.
- Les besoins en insuline de votre chien ont naturellement diminué.
Les signes d’hypoglycémie
Une hypoglycémie peut être mortelle, il est donc extrêmement important de repérer les signes suivants même s’ils sont souvent très discrets au tout début :
- Agitation, anxiété
- Tremblements ou frissons
- Sautes d’humeur inhabituelles – certains animaux sont tout à coup très calmes et cessent de se nourrir
- Spasmes musculaires, convulsions
- Coma
Que faire lors de l’hypoglycémie ?
Si vous constatez l’un des signes présentés ci-dessus chez votre animal, tenez-vous prêt(e) à réagir sans attendre.
Donnez-lui de la nourriture immédiatement. Si votre chien refuse de manger, administrez-lui une solution riche en sucre. Cette solution peut être obtenue en mélangeant du sucre en poudre avec de l’eau du robinet (il est conseillé de toujours garder avec vous une petite quantité de sucre prête à l’emploi). Comptez un gramme de sucre par kilogramme de poids de l’animal (1 cuillère à café pour 5 kg). Lui administrer la solution avec précautions en injectant le liquide contre la paroi interne de sa joue à l’aide d’une seringue sans aiguille. Vérifiez bien que votre animal arrive toujours à avaler. Administrez la dose très lentement afin qu’il ne s’étrangle pas. Attention : utilisez une seringue bien propre pour administrer l’eau sucrée.
Si votre animal n’arrive pas à avaler normalement, frottez ses gencives (et en particulier la zone sous la langue) avec du sucre en poudre. FAITES BIEN ATTENTION à NE PAS VOUS FAIRE MORDRE. Si vous n’avez pas de sucre, utilisez du miel ou de la confiture.
Dès que l’animal va mieux, donnez-lui de la nourriture. Contactez impérativement votre vétérinaire pour l’informer de la situation et faire hospitaliser votre chien si nécessaire.
L’acidocétose diabétique
L’acidocétose diabétique constitue une situation d’urgence.
L’acidocétose diabétique apparaît :
- lorsque l’animal souffre d’un diabète sucré de longue date et non diagnostiqué
- si la dose d’insuline est insuffisante pour traiter le diabète
- en cas d’une réduction de l’action de l’insuline, due à l’obésité, à une maladie qui s’est déclarée en même temps ou à la prise d’autres médicaments. Cette situation est responsable des 2/3 des cas d’acidocétose diabétique.
Qu’est-ce que l’acidocétose diabétique ?
Lorsque le corps vient à manquer d’insuline, les cellules n’arrivent plus à utiliser le glucose pour obtenir de l’énergie.
Elles utilisent alors les graisses. Lorsque la graisse est utilisée pour fournir de l’énergie, des acides que l’on appelle » cétones » sont produits. Les cétones circulant dans le sang sont responsables de certains signes de l’acidocétose diabétique comme l’anorexie, les nausées et la léthargie.
Diagnostic
Le diagnostic de l’acidocétose diabétique peut être évoqué après une détection de cétones dans les urines et parfois dans le sang, ainsi qu’après une observation des symptômes de la maladie.
Traitement
L’acidocétose diabétique constitue une situation d’urgence. Son traitement doit débuter aussi vite que possible. Une hospitalisation de 24 à 48 heures est souvent nécessaire car la situation est sérieuse.
Votre vétérinaire va procéder à une administration de perfusions et d’insuline par voie intraveineuse afin de corriger des problèmes sous-jacents et de stabiliser l’état de votre chien. Une fois l’état de votre animal stabilisé, un traitement par insuline à long terme pourra être repris.
Mon animal maigrit, est-ce une bonne nouvelle ?
Chiens/ Santé
On parle souvent de l’obésité qui menace la santé de nos animaux de compagnie, si bien que l’on peut se réjouir de la perte de poids d’un chat ou d’un chien trop gros, Mais, si celle-ci se produit sans qu’un régime en soit la cause, ce n’est pas forcément bon signe…
Lorsqu’un animal est en bonne santé, que son poids est normal, qu’il reçoit une alimentation équilibrée et peut se défouler quotidiennement, il n’y a aucune raison pour qu’il maigrisse. Si c’est le cas, et a fortiori si cet amaigrissement est rapide et/ou important (égal ou supérieur à 10 % de son poids d’origine), il faut absolument en chercher les causes si l’on ne veut pas passer à côté d’un problème médical à régler au plus vite.
UN RÉGIME TROP RESTRICTIF
Si vous avez adopté une alimentation faible en calories car votre petit compagnon commençait à prendre de l’embonpoint et qu’il mincit, ce n’est pas une surprise. Assurez-vous tout de même que son régime n’est pas trop restrictif en faisant le point avec le vétérinaire : en effet, dans ce cas précis, la perte de poids doit être progressive et régulière (2 % du poids à perdre par semaine). Tout va bien lorsqu’il est possible de palper ses côtes et que, vu du dessus, le creux de ses flancs est visible. Une fois atteint son poids idéal, il doit rester stable…
Si vous n’avez rien changé à son régime mais que vous avez augmenté son niveau d’entraînement physique, sa silhouette va également s’affiner. Vérifiez avec le vétérinaire que son régime reste adapté car les chiens sportifs comme les chiens de traîneau, par exemple, ont des besoins accrus en acides gras.
UN DIABÈTE
Alors que l’animal avait plutôt pris des kilos ces derniers temps, il semble soudain retrouver son poids de jeunesse sans effort particulier. Vous remarquez toutefois qu’il boit beaucoup et urine souvent. Au moindre doute, conduisez-le chez le vétérinaire, qui lui fera une prise de sang pour vérifier son taux sanguin de glucose : s’il est trop élevé et que ce dosage anomal est confirmé, c’est que votre animal est diabétique. A ce moment-là, un nouveau régime spécial diabète et, si besoin, des injections quotidiennes d’insuline sont préconisés par le vétérinaire pour lui éviter de nombreuses complications comme une insuffisance rénale, des atteintes oculaires et/ou nerveuses, etc.
UNE HYPERTHYROÏDIE
Une hypersécrétion de l’hormone thyroïdienne chez un vieux chat peut entraîner plusieurs symptômes comme un amaigrissement, en dépit d’un gros appétit, un transit accéléré (qui se caractérise par des diarrhées), mais aussi un changement de comportement : il est surexcité, miaule beaucoup et peut aller jusqu’à commettre des dégâts alors qu’il était de nature plutôt sage. Au lieu de se dire qu’il retrouve une seconde jeunesse, mieux vaut envisager une prise de sang pour vérifier le taux de ses hormones thyroïdiennes. Une fois le diagnostic établi, le vétérinaire prescrit des médicaments antithyroïdiens de synthèse, généralement à vie. Encore faut-il que le chat ne présente pas de contre-indication en raison d’une insuffisance rénale associée, par exemple. Si c’est le cas, le vétérinaire peut proposer de retirer la glande thyroïdienne (thyroïdectomie). L’animal doit alors prendre un traitement à vie pour compenser les hormones qui ne sont plus produites naturellement.
DES VERS INTESTINAUX
Les animaux non vermifugés, a fortiori lorsqu’ils chassent et mangent de petites proies ou consomment de la viande crue, risquent fort d’être parasités par des vers intestinaux. Lorsque ces derniers sont en nombre important, ils finissent par retentir sur la croissance et le poids de l’animal. Parfois encore, les vers parasites provoquent des diarrhées favorisant la perte de poids et l’apparition de carences. Vermifuger régulièrement son animal est encore la meilleure des préventions. Quand il est trop tard (l’intestin est parasité), le vétérinaire prescrit un traitement antiparasitaire spécifique pour en finir avec les indésirables.
Enfin, les vers intestinaux ne sont pas les seuls responsables d’une perte de poids : la dirofilariose, due à la présence de vers dans le cœur du chien (transmis par un moustique), finit par entraîner un amaigrissement, tout comme la leishmaniose, due à des parasites transmis par un insecte piqueur, surtout présent dans la moitié sud de la France. La gravité potentielle de ces deux affections aurait mérité de prendre des précautions : rentrer son chien avant la tombée de la nuit dans les régions à risque, ou recourir aux répulsifs ou au vaccin contre la leishmaniose, etc.
UNE PATHOLOGIE SÉRIEUSE
Si votre petit compagnon ne vide plus sa gamelle, c’est sûr qu’il va vite fondre. Mais n’attribuez pas trop vite ce problème à un caprice de votre animal car, même si vous avez changé récemment son régime alimentaire parce que le vétérinaire l’a jugé nécessaire, il ne va pas se laisser mourir de faim. Si vraiment il est devenu anorexique, il faut chercher une autre cause : peut-être a-til un abcès dentaire qui le fait souffrir ou une forte fièvre annonçant une infection ? Autre possibilité : peut-être souffre-t-il d’une pathologie beaucoup plus grave, comme un cancer ou une insuffisance rénale avancée, etc. Dans tous les cas, un bilan vétérinaire s’impose.
UN STRESS INTENSE
Avec un chat surtout, en cas de perte de poids inexpliquée, la piste du stress ne doit pas être exclue (en raison d’un conflit territorial avec un autre chat récemment adopté par exemple). Si c’est le cas, il ne mange plus, ne se toilette plus, fait ses besoins sous lui et ne sort plus de sa cachette. C’est une urgence vétérinaire qui mène généralement à l’hospitalisation du chat et sa mise sous perfusion, sous antidépresseurs et anxiolytiques. Contrairement au chien, qui peut supporter le jeûne, le chat anorexique est en danger de mort en raison d’une lipidose hépatique, une maladie du foie pouvant mener à la mort de l’animal.
Et si c’était un problème de vol ? Lorsque plusieurs animaux vivent sous le même toit, même depuis longtemps, en cas de perte de poids inexpliquée d’un animal, il faut s’assurer avant tout que l’autre animal ne mange pas le contenu de la gamelle de celui qui maigrit. Pour cela, séparez-les le temps qu’ils mangent et vérifiez si l’animal qui perd du poids vide bien sa gamelle lorsqu’il est seul. Il est possible aussi que le « voleur » de gamelle ne soit pas un animal de la maisonnée, mais un chat errant ou du voisinage qui vient se servir et terroriser le vôtre. Dans le doute, une caméra installée près de la gamelle, le temps de démasquer le coupable, peut vous aider à boucler l’enquête !
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Mon chat est hypertendu
Le diabète de type 2 : définition, symptômes et traitements
Le diabète de type 2 est aussi appelée diabète gras ou diabète de la maturité. C’est le diabète le plus fréquent : il touche surtout les personnes au-delà de 50 ans qui ont un régime alimentaire déséquilibré. Le diabète de type 2 nécessite un suivi régulier et un traitement adapté pour éviter les complications.
Diabète de type 2 : qu’est-ce que c’est ?
Appelé également diabète gras ou de la maturité, le diabète non insulino-dépendant (DNID) est une maladie métabolique caractérisée par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie).
La régulation du taux de sucre ( glycémie) dans l’organisme fait intervenir :
- Les apports de sucre (essentiellement par l’alimentation) ;
- La fabrication « interne » de sucre (essentiellement par le foie) ;
- L’utilisation périphérique du sucre au niveau des cellules : l’insuline, hormone fabriquée par le pancréas, permet alors aux cellules de capter et utiliser le glucose.
Dans le DNID, il existe une mauvaise régulation de ce système, avec le plus souvent un état d’ insulino-résistance : pour maintenir un taux de sucre constant, l’organisme a besoin de plus d’insuline, car celle-ci devient moins efficace.
À terme, même de grandes quantités d’insuline ne suffisent plus à utiliser le glucose circulant qui s’accumule dans le sang : c’est l’hyperglycémie. Finalement, le pancréas se fatigue de cette stimulation permanente et peut alors ne plus fabriquer suffisamment d’insuline : c’est l’insulino-nécessitance.
Ces mécanismes d’insulino-résistance concernent particulièrement les personnes présentant un surpoids.
Causes et facteurs de risque du diabète de type 2
Le DNID est une maladie très fréquente qui touche plus d’un million et demi de personnes en France, et ne cesse d’augmenter. Elle représente environ 85 % de l’ensemble des diabètes, et concerne autant d’hommes que de femmes.
Le diagnostic de DNID se fait en général vers 40-50 ans, mais l’âge de début de la maladie est plus précoce.
Il n’existe pas un seul facteur causal de la maladie mais plusieurs facteurs de risque :
- La génétique et l’ hérédité : un facteur héréditaire est très souvent retrouvé (« plusieurs membres de la famille ont du diabète »). Par ailleurs, certaines populations sont particulièrement touchées par le DNID confirmant ainsi son origine génétique ;
- Le surpoids et l’ obésité : entre 60 et 90 % des patients ayant un DNID présentent un surpoids important ;
- La sédentarité ;
- La consommation de tabac ;
- L’hypertension artérielle ;
- Pour les femmes, la naissance de bébés faisant plus de 4 kilos.
Les diabètes secondaires
Les diabètes secondaires sont moins fréquents. On peut les retrouver chez les personnes atteintes ou ayant été atteintes de certaines maladies telles que :
- Atteintes inflammatoires du pancréas (alcool, maladies de surcharge ou de malnutrition…) ;
- Opérations du pancréas ;
- Maladies du foie ;
- Dérèglements endocriniens…
Certains médicaments peuvent également faire apparaître le diabète, de façon temporaire ou permanente (médicaments pour traiter l’hypertension, l’ hypothyroïdie ou l’ hypercholestérolémie, médicament antiépileptique, etc.)
Tous ces facteurs de risque doivent motiver une surveillance accrue régulière.
Les symptômes du diabète de type 2
L’hyperglycémie chronique est le plus souvent asymptomatique.
Si le diabète est très déséquilibré, des symptômes peuvent apparaître et seront les signes d’une insulino-nécessitance, imposant un bilan médical rapide :
- Soif importante ;
- Envie d’uriner très fréquente (c’est le syndrome polyuro-polydipsique) ;
- Fatigue (asthénie) majeure ;
- Amaigrissement.
Certains problèmes de santé sont fréquemment associés au diabète : infections urinaires répétées, mycoses, furonculose, troubles visuels, douleurs ou crampes des jambes, impuissance, pathologie cardiaque ou vasculaire…
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Le diagnostic du diabète de type 2
Une prise de sang en laboratoire permet de mesurer la glycémie dans le sang.
Un taux de glycémie à jeun supérieur ou égal à 1,26 g/l, à deux reprises, diagnostique le diabète.
D’autres dosages peuvent être réalisés : glycémie post-prandiale (2 heures après un repas), glycosurie (présence de sucre dans les urines), hémoglobine glycosylée, ne sont que rarement utilisés pour le diagnostic de diabète, mais peuvent aider au suivi.
L’examen médical complet sera à la recherche de signes pouvant orienter sur l’origine du diabète, et pouvant orienter sur l’existence de complications : évaluation de la surcharge pondérale (poids, taille, répartition des graisses), prise de la tension artérielle, auscultation du cœur et des vaisseaux, examen des réflexes et de la sensibilité des jambes et des pieds en particulier…
Une fois le diagnostic établi, des examens sont systématiques et à répéter régulièrement :
- Biologiques : bilan lipidique (cholestérol, triglycérides), recherche d’albumine ou de protéines dans les urines (micro albuminurie, protéinurie), fonction rénale par dosage de la créatininémie ;
- Paracliniques : fond d’œil (voire angiographie rétinienne), examen cardiovasculaire avec un électrocardiogramme (voire échographie cardiaque, épreuve d’effort, scintigraphie cardiaque, doppler des artères des jambes et du cou…).
D’autres examens pourront être réalisés plus tard selon les résultats des examens précédents, et selon les symptômes du patient.
Évolution du diabète de type 2
Le DNID est une maladie chronique. Il est possible qu’elle entraîne des complications aiguës telles que des comas diabétiques de type acidocétose, hyperosmolarité, acidose lactique… En cause : des traitements mal adaptés, un contexte de maladies particulières associées, d’âge avancé, d’événements brutaux (infection sévère, choc…).
Mais la caractéristique principale du diabète est d’avoir des conséquences néfastes à long terme (complications chroniques) sur certains organes cibles. Ce sont les complications spécifiques du diabète :
- Sur l’œil : l’atteinte de la rétine ( rétinopathie) peut être responsable de cécité si elle n’est pas prise en charge. Elle nécessite un examen ophtalmologique annuel, même en l’absence de troubles visuels ; un traitement au laser peut être réalisé sur les premières lésions ;
- Sur les nerfs : c’est la neuropathie qui touche surtout les jambes et les pieds, entraînant des douleurs, des crampes, une diminution de la sensibilité, et des plaies des pieds ou orteils (mal perforant plantaire). La neuropathie peut concerner les nerfs des organes comme l’estomac, les intestins, le cœur… et entraîner des troubles de la digestion, une diarrhée, un rythme cardiaque accéléré, etc. ;
- Sur le rein : c’est la néphropathie, qui va débuter par une diminution de la qualité du filtre des reins, et qui peut aboutir à l’ insuffisance rénale.
Il est particulièrement important de lutter contre les autres facteurs de risque cardiovasculaires en dehors du diabète, notamment en les dépistant : hypertension artérielle, excès de lipides sanguins (dyslipidémie), tabac, obésité, hérédité de maladie cardiaque…
Compte tenu du diabète et des autres facteurs de risque fréquemment associés, les patients ayant un DNID sont plus souvent atteints d’angine de poitrine, d’ infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux…
Traitement du diabète de type 2
Le diabète doit être pris en charge précocement afin d’en ralentir l’évolution et de limiter les complications. Il existe des moyens médicamenteux ou non.
Respecter les règles hygiéno-diététiques
Le premier traitement ne se trouve pas dans une pilule, il s’agit tout simplement du respect des règles hygiéno-diététiques :
- L’alimentation doit être équilibrée (comporter des glucides, des lipides, des protéines en respectant une bonne proportion de chaque groupe) ;
- Le comportement alimentaire est relativement strict : 3 repas par jour minimum ;
- Les grignotages sont à éviter. Parfois des collations peuvent être mises en place.
Le programme alimentaire sera établi au mieux par un médecin nutritionniste, ou par une diététicienne, afin de tenir compte de chaque situation particulière, et en fonction de pathologies éventuellement associées.
Quelques conseils alimentaires
- Les glucides ne doivent pas être totalement supprimés, seuls les sucres rapides doivent l’être (sucre, boissons sucrées, confiture, bonbons, glaces…) ;
- Chaque repas doit comporter du pain ou des féculents en apports limités selon l’existence d’un surpoids, de l’activité physique, de l’âge… ;
- Les graisses seront limitées, avec utilisation de graisses plutôt d’origine végétale ;
- Privilégiez la consommation de poisson ;
- Un régime hypocalorique est le plus souvent conseillé pour réduire un surpoids.
Une activité physique très régulière est indispensable : marche, vélo, natation, gymnastique sont conseillés avec une pratique pluri-hebdomadaire. L’arrêt du tabac est souhaitable, même en cas de consommation tabagique modérée.
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Si les règles hygiéno-diététiques ne sont pas efficaces au bout de 3 mois, il sera alors nécessaire d’associer un traitement médicamenteux.
Les traitements médicamenteux
Ils se constituent des antidiabétiques oraux (ADO) et de l’insuline. Quatre familles de médicaments composent les ADO :
- Les biguanides ;
- Les sulfamides hypoglycémiants ;
- Les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase ;
- Les glinides.
Les biguanides
Ils sont représentés par la Metformine. Ils favorisent l’action de l’insuline dans l’organisme, diminuent la production de sucre par le foie ainsi que l’absorption intestinale du glucose. Ils n’ont pas d’action directe sur la sécrétion d’insuline par le pancréas. Ils sont en général prescrits en première intention chez les personnes présentant un surpoids.
Les effets secondaires des biguanides sont représentés par des troubles digestifs (diarrhée, flatulence, ballonnements), assez fréquents en début de traitement, n’imposant pas leur arrêt sauf troubles majeurs. Ces troubles seront limités en cas d’absorption au cours des repas.
Ce traitement est contre-indiqué chez les sujets âgés, les insuffisants rénaux, insuffisants hépatiques, en cas de troubles cardiaques ischémiques, troubles respiratoires, grossesse… Il doit être interrompu avant une injection d’iode (pour un examen radiologique) et évité avant une intervention chirurgicale.
Les sulfamides hypoglycémiants
De nombreux médicaments existent et ils ont une durée d’action plus ou moins longue, selon le composé : carbutamide, glipizide, glibenclamide, gliclazide, glibornuride, glimépiride. Ils agissent directement sur le pancréas en stimulant la sécrétion d’insuline. Ils sont toujours débutés à petite dose à cause du risque d’hypoglycémie.
Ces médicaments sont plus efficaces chez les sujets sans ou avec peu de surpoids.
Les contre-indications sont l’âge (contre-indiqué chez les sujets âgés selon le médicament), l’insuffisance rénale avancée, l’ insuffisance hépatique, la grossesse, l’allergie aux sulfamides. Ils sont susceptibles de présenter de nombreuses interactions avec d’autres médicaments, qui exposent à des risques d’hypoglycémie.
Les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase
Ils agissent surtout sur l’ augmentation de la glycémie post-prandiale (après le repas) car ils ralentissent l’absorption des glucides contenus dans l’alimentation. Les effets secondaires sont surtout digestifs ( ballonnement, flatulence).
Les contre-indications sont l’ insuffisance rénale sévère, les syndromes sub-occlusifs (arrêt progressif ou brutal du transit intestinal), les troubles de malabsorption…
Les glinides
Cette classe agit, comme les sulfamides, sur la sécrétion pancréatique d’insuline. Les effets secondaires de ces médicaments sont surtout des troubles digestifs. Ils sont toujours débutés à petite dose à cause du risque d’hypoglycémie.
Les contre-indications sont l’âge (à éviter chez les enfants de moins de 12 ans), l’insuffisance rénale avancée, l’ insuffisance hépatique, la grossesse et l’ allergie.
Les quatre types de médicaments cités ci-dessus peuvent être associés, mais attention aux risques accrus d’hypoglycémie en cas d’association.
L’insuline
L’insulinothérapie peut intervenir dans le traitement du DNID dans plusieurs cas de figure :
- Traitement oral maximal et non suffisant pour l’équilibre du diabète. Dans ce cas, une injection d’insuline peut être associée, en particulier sous forme « bed-time » : ADO + insuline faite au coucher. Les ADO peuvent être également remplacés par 2 injections d’insuline (matin et soir) ;
- Contre-indications transitoires ou définitives aux ADO : en général 2 injections d’insuline par jour ;
- Insulino-nécessitance, c’est-à-dire épuisement du pancréas et carence en insuline.
Selon les situations, 3 ou 4 injections voire une petite pompe externe d’insuline sont nécessaires pour équilibrer le diabète (grossesse, intervention chirurgicale en pré ou post-opératoire, problèmes infectieux sévères…).
Seront bien sûr associés au traitement du diabète, la prise en charge de l’ hypertension artérielle, d’une dyslipidémie (cholestérol, triglycérides…), et des complications spécifiques. L’objectif final est d’obtenir une normoglycémie (taux de sucre sanguin normal) et de prendre en charge l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaires.
À noter : les traitements médicamenteux du diabète ne dispensent en aucun cas la poursuite des règles hygiéno-diététiques.
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Le lecteur de glycémie sans piqûre
Plus besoin de piqûres au bout du doigt pour déterminer les doses d’insuline à injecter ! C’est la grande avancée que permet le lecteur de glycémie sans piqûre FreeStyle Libre. Le système utilise un filament fixé sur un capteur sur la peau à l’arrière du bras pour relever en continu le taux de glucose. Un boîtier passé au-dessus du capteur « scanne » les mesures. Deux ans après sa prise en charge par l’Assurance maladie (en juin 2017), ce nouveau système pourrait être utilisé par plusieurs centaines de milliers de patients sous insuline.
Vivre avec un diabète de type 2
Le diabète nécessite un suivi médical régulier afin de vérifier l’efficacité du traitement. L’hémoglobine glyquée ou HbA1c doit être contrôlée tous les trois mois par une prise de sang. D’autres examens doivent être effectués tous les ans :
- Il est conseillé de voir un ophtalmologue pour dépister une éventuelle complication oculaire ;
- Un bilan dentaire est important car il existe un risque important d’abcès ;
- Un bilan lipidique sera également demandé pour évaluer les risques cardiovasculaires ;
- Un bilan biologique rénal permet de déceler une insuffisance rénale ;
- On demandera au patient d’effectuer un électrocardiogramme et un examen des pieds pour vérifier qu’il n’y a pas de lésions.
Il est également conseillé d’adopter une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité sportive douce.
Ecrit par:
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso
Médecin généraliste
Ecrit par:
Dr Lyonel Rossant
Pédiatre
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 22 mai 2017
Mis à jour le 25 septembre 2019
Sources :
- Article « Diabète de type 2 », Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ( accessible en ligne)
- Article « Diabète de type 2 : stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique », Haute Autorité de santé (HAS) ( accessible en ligne)
- Article « Qu’est-ce que le diabète ? », Fédération française des diabétiques ( accessible en ligne)
- Article « Le diabète de type 2 », Diabète Québec ( accessible en ligne)
Diabète et alimentation
Les bienfaits d’une alimentation équilibrée sur la santé et particulièrement sur le diabète sont scientifiquement prouvés. Quand on a du diabète, il faut privilégiez des aliments riches en fibres : fruits (pomme, poire), légumes verts, produits céréaliers complets à grains entiers (épeautre non ébridé, orge, semoule de blé dur concassé), légumineuses (pois chiche, lentilles, pois chinois ou haricots), fruits secs ou graines. Assaisonnez vos plats avec de la matière graisse crue, source d’acides gras essentiels (huiles de tournesol, colza, olive, noix…), des herbes aromatiques fraîches ou des épices (cannelle, noix de muscade, ail). Alternative intéressante et naturelle au sucre ajouté, les édulcorants ou les fruits secs en quantité modérée agrémenteront vos pâtisseries et fromages blancs.
Conseils du médecin
Pour éviter de déclencher un diabète ou ralentir son évolution il faut :
- Avoir une activité physique régulière
- Contrôler son poids et surveiller son alimentation
- Réguler sa tension artérielle
- Arrêter le tabac
- Diminuer sa consommation d’alcool
Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.
Les symptômes
Les symptômes peuvent survenir lorsque le diabète n’est pas bien géré.
Les symptômes suivants sont associés au diabète. Ils sont le reflet d’une glycémie au-dessus des valeurs normales, c’est-à-dire une hyperglycémie. Ils peuvent être présents ou non au diagnostic de la maladie et peuvent également survenir lorsque le diabète n’est pas bien géré et qu’il y a hyperglycémie.
- fatigue, somnolence
- augmentation du volume et de la fréquence des urines
- soif intense
- faim exagérée
- perte de poids inexpliquée
- vision embrouillée
- cicatrisation lente
- infection des organes génitaux et de la vessie
- picotements aux doigts ou aux pieds
- irritabilité
Dès l’apparition d’un ou de plusieurs symptômes, consultez un médecin. Si les symptômes sont importants, rendez-vous à l’hôpital.
Les symptômes du diabète de type 1 peuvent apparaître progressivement ou subitement. Le diabète ne se manifeste pas toujours de la même façon, avec la même intensité et avec tous ces symptômes.
Les symptômes du prédiabète sont la plupart du temps absents. Lorsqu’il y en a, ils peuvent être semblables à ceux de la personne qui vit avec le diabète.
Recherche et rédaction : Équipe de professionnels de la santé de Diabète Québec
Mai 2014 (mise à jour novembre 2019)