On parle souvent de cette maladie chez l’homme mais saviez-vous qu’elle existait aussi chez le chat ? Voici des informations sur les symptômes, le diagnostic et le traitement du diabète chez le chat.
Le diabète correspond à une augmentation du taux de glucose dans le sang suite à un manque d’insuline ou à une mauvaise réponse du corps à l’insuline.
– Glycémie à jeun normale : 0.6 à 1.1 g/L
– Hyperglycémie confirmée : >2.2 g/L
Il peut être observé chez tous les chats mais il touche principalement les chats âgés et les mâles castrés en surpoids.
Table des matières
- Signes cliniques
- Diagnostic
- Traitement
- Suivi du traitement
- Les symptômes du diabète chez le chat
- Les signes typiques du diabète chez le chat
- Diabète sucré félin
- Symptômes du diabète du chat
- Diagnostic du diabète sucré
- Traitement du diabète sucré félin
- Diabète chez le chat
- Causes de diabète chez le chat
- Symptômes
- Traitement du diabète chez le chat
- Suivi
- Diabète du chat
- Les complications du diabète félin
- Chat diabétique : quels sont les symptômes ?
- Chat diabétique : quel est le traitement adapté ?
- Chat diabétique : quelles sont les complications possibles ?
- Diabetes Complications
- The importance of proper glycemic control.
- Types de diabète
- Caractéristiques des animaux et manifestations cliniques ?
- Diagnostic et investigation
- Difficultés associés à la régulation du diabète
- Auteur
- Références
- Le diabète chez le chat : symptômes, traitement et prévention
- Le diabète chez le chat : comment se caractérise-t-il ?
- Quelles sont les causes du diabète chez le chat ?
- Quels sont les symptômes du diabète chez le chat ?
- Le diagnostic du diabète chez le chat
- Quels sont les traitements pour le diabète du chat ?
- Est-il possible de prévenir le diabète chez le chat ?
Signes cliniques
On observe une augmentation de la prise de boisson et de la quantité d’urine émise par le chat. Une augmentation d’appétit souvent associée à un amaigrissement (surtout chez les chats obèses). Le niveau d’activité de ces chats diminue. De plus, les infections du tractus urinaire (cystites) sont alors plus fréquentes.
Diagnostic
Le diagnostic est établi par votre vétérinaire grâce à une analyse d’urine et une prise de sang, le taux de glucose est alors augmenté. Le vétérinaire vérifiera d’autres paramètres pour chercher une éventuelle pathologie associée (problèmes hormonaux).
Traitement
Il consiste en l’injection d’insuline vétérinaire d’origine porcine. La durée d’activité de cette molécule est de 10 heures, par conséquent, il est souvent nécessaire de pratiquer 2 injections par jour. Le traitement est très contraignant car l’oubli d’un jour peut avoir de fortes répercussions.
Le vétérinaire ajuste d’abord la dose nécessaire à l’animal, ce qui peut prendre plusieurs jours.
Les injections se font en sous-cutané avec une aiguille très fine. N’hésitez pas à demander à votre vétérinaire de bien vous montrer comment procéder de manière correcte.
Il est indispensable d’adapter le régime alimentaire du chat. Il a besoin d’une alimentation riche en protéines de haute qualité, facile à digérer et faible en graisses et en sucres. La prise en charge des chats en surpoids est très importante et le régime doit être scrupuleusement suivi. Pour plus de détails, vous pouvez lire notre fiche sur l’alimentation du chat diabétique.
Les chats aiment faire de nombreux petits repas par jour, c’est pourquoi, pour un meilleur contrôle, nous conseillons de laisser la dose d’aliments par jour à disposition du chat en permanence ou d’administrer les mêmes quantités de nourriture tous les jours à la même heure.
Il faut absolument respecter du mieux possible les heures d’injections de l’insuline et d’administration des repas (qui se fait au même moment).
Si le traitement n’est pas bien respecté, le chat risque de faire ce que l’on appelle un coma diabétique (forte baisse de l’état général, vomissements) qui débouche sur la mort de l’animal si aucun traitement n’est mis en place.
Suivi du traitement
Le suivi du traitement est très important et votre vétérinaire vous prescrira régulièrement des prises de sang successives afin d’établir des courbes de glycémie (taux de glucose dans le sang) et, ainsi de contrôler les doses, la bonne administration de l’insuline. Les besoins en insuline peuvent changer au fur et à mesure du temps Le vétérinaire peut aussi proposer aux propriétaires de chats pour lesquels les prises de sang successives ne sont pas tolérées de doser une autre molécule : les fructosamines.
En conclusion, il faut bien faire au chat les injections quotidiennes d’insuline prescrites et ceci à heures fixes.La gestion d’un animal diabétique est très difficile, mais bien suivre le traitement et surveiller son alimentation est indispensable à sa santé et sa survie.
Les symptômes du diabète chez le chat
Chez l’animal, on parle aussi bien de « symptômes » que de « signes cliniques » ou tout simplement de « signes ». Les signes du diabète sucré sont provoqués par un taux de glucose trop élevé dans le sang.
Lorsque le taux de glucose dans le sang dépasse le seuil ou » limite » de glucose possible pour les reins, on assiste à un passage du glucose en excès dans les urines. Cela fait que votre chat urine beaucoup, beaucoup plus que la normale. Ce phénomène, appelé » polyurie « , entraîne une déshydratation du chat, l’incitant à boire encore plus : c’est la polydipsie.
Un animal diabétique peut aussi perdre du poids en dépit d’un appétit normal, ou même parfois augmenté. Un amaigrissement progressif est un signe d’appel important qu’il ne faut pas hésiter à signaler à son vétérinaire.
Pour plus d’informations sur le métabolisme du glucose, consultez la page sur le diabète sucré chez le chat.
Les signes typiques du diabète chez le chat
- la polyurie : miction (action d’uriner) excessive (un chat souffrant de diabète sucré peut se mettre à uriner n’importe où, par exemple: dans la maison)
- la polydipsie : soif excessive : le chat peut être surpris à boire dans les pots de fleurs, aux robinets, dans les toilettes, etc.
- la polyphagie : perte de poids malgré un plus grand appétit (mais en général, chez le chat, c’est plutôt un manque d’appétit qui est observé)
- un poil moins beau
- une grande fatigue
Diabète sucré félin
Le diabète sucré du chat est une maladie qui peut se soigner lorsqu’elle est prise en charge. Tous les chats, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur race peuvent en souffrir un jour.
Le diabète sucré du chat est une maladie assez courante. Elle est encore plus fréquente chez les chats en surpoids. Certains symptômes doivent vous alerter. Votre vétérinaire pratiquera alors des analyses et vous proposera un traitement ou une alimentation adaptés à cette pathologie.
Symptômes du diabète du chat
Qu’est-ce que le diabète sucré félin ?
Le diabète sucré félin est une maladie courante chez le chat. Elle l’empêche d’utiliser correctement le sucre comme source d’énergie. Le système digestif décompose les aliments en plusieurs éléments dont le glucose ou sucre. Le glucose est normalement absorbé par le sang et utilisé pour fournir de l’énergie à différents organes du corps. Pour que le glucose passe du compartiment sanguin jusqu’aux cellules qui vont le transformer, il faut de l’insuline. En cas de diabète sucré, il y a une anomalie de la production ou de l’utilisation de l’insuline, et le glucose ne peut être utilisé pour la production de l’énergie. Les organes sont sous-alimentés en sucre et puisent dans la graisse ou dans les protéines.
Les symptômes du diabète
Certains symptômes du diabète sont assez faciles à observer. Votre chat va boire de plus en plus souvent et il aura également besoin d’uriner de manière plus fréquente et en grande quantité. De plus, votre chat va augmenter sa prise de nourriture mais cela ne l’empêchera pas de perdre du poids. Un chat souffrant de diabète sucré peut aussi être plus sensible aux infections des voies urinaires. Son poil peut devenir terne et tomber de manière plus intense. Ces différents symptômes doivent vous alerter mais ils ne sont pas forcément tous présents en même temps. C’est pourquoi un diagnostic de votre vétérinaire est essentiel.
Diagnostic du diabète sucré
Si vous suspectez un diabète sucré chez votre chat, seul votre vétérinaire sera en mesure de faire les analyses nécessaires. Il va procéder à divers examens dont des analyses de sang et d’urine. Il pourra ainsi constater l’augmentation du taux de sucre dans le sang. Votre vétérinaire pratiquera un examen général de l’état de santé de votre chat pour éliminer toute possibilité d’infections ou de présence d’autres maladies.
Traitement du diabète sucré félin
Il est indispensable au début de la prise en charge de recourir à des injections d’insuline biquotidiennes. Le traitement va permettre de redonner de meilleures conditions de vie à votre chat. Il va lui éviter de souffrir d’hyperglycémie, de ne plus ressentir une soif et une faim excessives, et de perdre du poids. Un mode de vie sain accompagné d’un régime alimentaire adapté peuvent parfois suffire pour contrôler un diabète sucré félin. Une alimentation spécifique riche en fibres permet de contrôler l’apport en glucides et d’adapter l’apport énergétique.
Mon chat devra-t-il recevoir des injections d’insuline toute sa vie ?
La prise en charge du diabète est délicate : en effet, la stabilisation de la glycémie chez le chat est souvent difficile. Le plus souvent, le traitement est à vie mais, parfois, certains chats n’ont plus besoin d’insuline après quelques mois voire quelques semaines. En attendant, vous devrez emmener votre compagnon régulièrement chez votre vétérinaire afin que ce dernier fasse des courbes de glycémie et/ou des dosages de la fructosamine. De ces valeurs, il pourra déduire la dose et le type d’insuline à injecter à votre chat.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
Diabète chez le chat
Le diabète chez le chat est une maladie se traduisant par une augmentation anormale et persistante de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Il est lié à une insuffisance de la production d’insuline ou à une mauvaise utilisation de cette insuline. On parle aussi de diabète sucré.
Causes de diabète chez le chat
L’insuline est une hormone produite par le pancréas permettant à l’organisme de consommer le sucre ou glucose contenu dans le sang. Si cette hormone manque ou n’est pas correctement utilisée par l’organisme, le sucre non consommé reste dans le sang et la glycémie augmente.
Deux types de diabètes existent :
- Le diabète insulinodépendant ou de type 1 : l’insuline n’est pas produite en quantité suffisante par le pancréas.
- Le diabète non insulinodépendant ou de type 2 : le pancréas produit de l’insuline mais l’organisme ne peut l’utiliser correctement.
Chez le chat, le plus fréquent est le diabète de type 2 non-insulinodépendant.
L’obésité, le sexe mâle, la castration, la race (Burmese), certains traitements médicamenteux constituent des facteurs de risque. Le diabète touche également plutôt des chats âgés (10 ans en moyenne) mais n’importe quel chat reste susceptible de développer un diabète.
Symptômes
Les symptômes les plus caractéristiques d’un diabète sont :
- l’augmentation de la quantité d’eau bue (polydipsie) ;
- l’augmentation de la quantité d’urine émise (polyurie) : le chat peut même uriner de façon inhabituelle en dehors de sa litière ;
- l’augmentation de l’appétit (polyphagie) ;
- une perte de poids malgré cette polyphagie.
L’apparition de ces symptômes doit vous amener à consulter votre vétérinaire sans attendre.
D’autres symptômes peuvent également être présents :
- baisse de l’état de forme (apathie) ;
- difficultés locomotrices avec notamment une démarche plantigrade : le chat marche en posant toute la plante du pied (coussinets et métatarse) sur le sol au niveau des pattes arrière ;
mauvais état du pelage ; - vomissements ;
- perte d’appétit dans des stades avancés de diabète ;
- dans certains cas extrêmes, un coma peut survenir. Cet état est appelé coma acido-cétosique.
Le diagnostic repose nécessairement sur un examen clinique détaillé, ainsi que des examens complémentaires.
Le vétérinaire effectuera généralement des analyses de sang et d’urines : l’hyperglycémie et la présence de glucose dans les urines (glycosurie) conduisent à suspecter fortement un diabète. En cas de doute, l’analyse d’autres marqueurs de la glycémie dans le sang, ou la réalisation de plusieurs glycémies sur une journée permettent de confirmer le diagnostic.
Le vétérinaire pourra, par ailleurs, demander d’autres analyses pour rechercher d’éventuelles complications du diabète ou d’autres affections telles que des infections ou d’autres déséquilibres sanguins. Ces autres affections sont importantes à rechercher et à traiter car certaines maladies peuvent interférer avec un traitement efficace du diabète en entraînant une insulinorésistance : les cellules de l’organisme ne peuvent alors pas utiliser l’insuline.
Traitement du diabète chez le chat
En premier lieu, le traitement consiste à traiter les éventuelles complications du diabète. Si le chat est en mauvais état général, cela pourra nécessiter une hospitalisation.
Par la suite, l’objectif principal du traitement est de maintenir une glycémie comprise entre 1 et 2,5 g/litre. Plusieurs mesures sont recommandées.
Traitement diététique
L’obésité peut entraîner une insulinorésistance. Chez le chat obèse, la prescription d’un régime diététique va permettre une perte de poids. Il arrive que l’insulinorésistance liée à l’obésité soit réversible et le retour à un poids normal permet alors la disparition du diabète.
Le traitement diététique permettra, par ailleurs, de maintenir une glycémie basse même après les repas.
Traitement par insuline
Le traitement de choix du diabète consiste à fournir de l’insuline au chat. Ce traitement n’existe actuellement que sous forme d’injection, à faire sous la peau du chat, généralement deux fois par jour. Le vétérinaire vous donnera toutes les explications pour pouvoir réaliser facilement ces injections à domicile.
Dans le traitement du diabète chez le chat, un des principaux risques est l’hypoglycémie. Cette hypoglycémie peut se produire si le chat n’a pas mangé sa ration normale, si une dose trop élevée d’insuline lui est injectée ou encore si ses besoins en insuline diminuent. Elle se manifeste par un état de faiblesse brutale, des tremblements, une démarche chancelante, voire une perte de connaissance. Le vétérinaire pourra vous indiquer des moyens de gérer ces situations en donnant à l’animal de l’eau sucrée ou du miel par exemple. Ces symptômes doivent impérativement vous amener à consulter au plus vite.
Suivi
Un suivi très régulier est nécessaire pour ajuster les doses d’insuline le plus précisément possible car ces doses peuvent varier d’un animal à l’autre.
Le suivi repose sur un examen de l’état général de l’animal et des dosages sanguins réguliers. Le vétérinaire pourra même réaliser une courbe de glycémie : cela consiste à faire des dosages de glycémie plusieurs fois sur une journée pour vérifier la bonne efficacité du traitement.
La dose d’insuline sera ajustée en fonction de ce suivi.
Dans certains cas, le vétérinaire pourra même vous apprendre à faire vous-même des dosages de glycémie à votre chat avec un matériel adapté.
Le suivi d’un chat diabétique nécessite l’engagement de ses propriétaires. Tous les membres de la famille sont impliqués et une bonne communication entre eux est indispensable. Le traitement doit, en effet, être bien observé au quotidien. Le risque, dans le cas contraire, est que le diabète soit mal contrôlé et que des complications se produisent. Au moindre doute, à la moindre question, consultez votre vétérinaire.
Diabète du chat
Un apport d’insuline
Il existe quelques cas où un régime alimentaire très strict suffit à réguler le diabète, mais dans la majorité des situations, il faut faire des injections d’insuline.
- Les injections d’insuline se font grâce à de petites seringues à aiguille fine, en piqûre sous-cutanée (sous la peau). Le vétérinaire apprend aux propriétaires comment piquer, le coup de main n’est pas trop dur à prendre.
- Il faut être très régulier au niveau des horaires d’injections. On fera en général deux piqûres par jour. Les horaires des repas et des injections étant liés, le vétérinaire aide les propriétaires à établir un planning.
Les complications du diabète félin
Si le diabète n’est pas détecté à temps ou soigné correctement, des complications vont se déclarer, handicapant lourdement le chat et pouvant même aller jusqu’au décès.
La déshydratation
C’est une complication courante ! En effet, le chat a besoin de boire beaucoup plus mais il urine aussi beaucoup plus, d’où le risque de déshydratation. Il ne faut jamais restreindre un chat qui demande à boire plus, en revanche il faut prendre rapidement rendez-vous pour une consultation.
Les cystites
Les chats diabétiques ont plus de risques de faire des infections urinaires (les cystites) car les urines sont chargées en sucre et ils urinent plus souvent, ce qui crée une irritation et favorise les infections.
La plantigradie
Il arrive que les chats atteints de diabète se mettent à avoir une démarche particulière, car leur arrière-train ne les soutient plus correctement. Au lieu de marcher seulement sur le bout des doigts, ils s’affaissent sur les pattes arrières (on parle de plantigradie).
L’acidocétose diabétique
La complication la plus dangereuse est l’acidocétose diabétique. L’organisme du chat puise tellement dans ses réserves pour palier au manque d’insuline qu’il génère des acides. Le chat va avoir des vomissements, tomber dans le coma et pourra en mourir.
L’acidocétose peut survenir :
- lorsque le diabète n’est pas détecté à temps ;
- si l’insuline est mal dosée ;
- si elle n’agit pas correctement (en cas d’obésité par exemple).
L’acidocétose diabétique est une urgence absolue, le chat doit être hospitalisé et placé sous perfusion le plus rapidement possible.
Chat diabétique : quels sont les symptômes ?
Les symptômes les plus courants chez un chat souffrant de diabète sont une soif intensifiée ainsi que des mictions plus fréquentes associées parfois à une malpropreté. Le chat peut également perdre du poids malgré un appétit plus grand.
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Chat diabétique : quel est le traitement adapté ?
Le traitement indiqué pour un chat diabétique est tout d’abord un régime alimentaire adapté. De nombreuses marques proposent des croquettes, des boîtes et des compléments alimentaires pour les chats souffrant de diabète. Ce régime alimentaire doit souvent être complété par un traitement à l’insuline en intraveineuse. L’insuline permet au chat de vivre correctement et de moins souffrir des effets secondaires liés à la maladie. Certains chats parviennent à » guérir » du diabète après plusieurs injections d’insuline, ils doivent cependant être surveillés, notamment avec des bilans sanguins réguliers afin de connaître le taux de glucose dans le sang.
Chat diabétique : quelles sont les complications possibles ?
Si le chat diabétique n’est pas rapidement pris en charge, il peut souffrir de complications telles qu’une soif de plus en plus intense et une faiblesse des pattes arrière. La complication la plus grave du diabète chez le chat est l’acidocétose diabétique qui peut provoquer des vomissements, le coma et une issue fatale si le chat n’est pas rapidement pris en charge par un vétérinaire.
Diabetes Complications
There is a direct link between the degree of blood sugar control and the risk of complications.
The complications associated with diabetes have a common origin: too much glucose (sugar) in the blood. If blood glucose (sugar) levels remain high too often over time, it has a damaging effect on many of the body’s organs, primarily:
- the kidneys (nephropathy)
- the eyes (retinopathy)
- the nervous system (neuropathy)
- the heart (heart attack)
- the blood vessels (high blood pressure, arteriosclerosis, stroke, etc.)
Diabetes is also associated with other complications, such as:
- sleep apnea
- capsulitis
- erectile dysfunction
- yeast infections
- urinary tract infections
- periodontal disease
In addition to poor blood glucose (sugar) control, other factors also contribute to the onset of diabetes complications:
- age
- heredity
- duration of the diabetes
- lifestyle
The importance of proper glycemic control.
There is a direct link between the degree of blood sugar control and the risk of complications. Two large-scale studies have shown that proper diabetes control reduces complications over the long term:
- Diabetes Control and Complications Trial (DCCT)
- UK Prospective Diabetes Study (UKPDS)
The results of the UKPDS show that improving blood sugar control by reducing A1C by 1.0% reduces the risks of microvascular complications by 37% and death from diabetes complications by 21%.
Text research: Diabetes Québec Team of Health Care Professionals
June 2014
- La majorité des chats diabétiques souffrent d’un type de diabète similaire au diabète de type 2 de l’Homme.
- Le diagnostic est basé sur la présence de signes cliniques et d’une hyperglycémie/glycosurie persistante. L’évaluation initiale doit non seulement viser à déterminer la sévérité de la maladie mais également à rechercher la présence d’une maladie concomitante ou d’autres facteurs contributifs.
- Le traitement doit être mis en place immédiatement après le diagnostic. L’insulinothérapie et le régime alimentaire sont les pierres angulaires du traitement.
- La plupart des chats sont correctement stabilisés en l’espace de 3 mois. Si les signes cliniques persistent malgré le traitement, une investigation méthodique est recommandée.
Types de diabète
La classification traditionnelle du diabète sucré chez le chat a plus ou moins suivi le schéma utilisé en médecine humaine. Bien que les mécanismes étiopathogéniques puissent ne pas être tous identiques, cette approche sert de guide pour l’identification et la différenciation des différentes formes de la maladie. Chez l’Homme, le diabète est classé en type 1, type 2, autres types spécifiques et diabète de la grossesse.
Chez le chat, le type 1 semble être extrêmement rare. Il est aujourd’hui admis que la grande majorité (80 %) des cas de diabète félin sont de type 2 – une maladie hétérogène associant un défaut d’action de l’insuline (insulinorésistance) et une insuffisance des cellules bêta du pancréas. Pour que ces deux anomalies se développent, des facteurs environnementaux et génétiques entrent en jeu. Ces derniers n’ont pas encore été identifiés chez le chat, mais la preuve la plus convaincante de l’existence de facteurs génétiques provient des études réalisées chez le Burmese, la fréquence du diabète dans cette race s’avérant plusieurs fois supérieure à celle observée chez le chat Européen 1, 2.
Les autres facteurs de risque incluent l’âge, le fait d’être de sexe mâle, la castration/ stérilisation, le manque d’activité physique, les traitements corticoïdes et progestatifs, et l’obésité. Comme chez l’Homme, le facteur de risque le plus important est l’obésité, et il a été démontré que les chats obèses ont 3,9 fois plus de risques de développer un diabète que les chats ayant un poids optimal. Il est important de préciser que, bien que l’obésité induise une insulinorésistance, tous les chats obèses ne développent pas de diabète. Quand les cellules bêta sont saines, la réponse adaptative à l’obésité et à l’insulinorésistance consiste à augmenter la sécrétion d’insuline de façon à maintenir une tolérance normale au glucose. Toutefois, en cas de dysfonction des cellules bêta, la tolérance au glucose est altérée et un diabète de type 2 finit par se développer.Nous ignorons encore quels sont les facteurs responsables de la baisse de sécrétion d’insuline et de la progression du diabète ; parmi les hypothèses, citons le dépôt de substance amyloïde, la glucotoxicité et la lipotoxicité.
La substance amyloïde provient de l’amyline (ou polypeptide amyloïde des îlots de Langerhans), une hormone co-sécrétée avec l’insuline par les cellules bêta. Le chat est l’une des rares espèces dans laquelle l’amyline a tendance à former des feuillets bêta (encore appelés feuillets bêta plissés), qui se déposent sous forme de substance amyloïde dans les îlots pancréatiques et entraînent la destruction des cellules bêta (Figure 1).
Le concept de glucotoxicité correspond à la diminution de sécrétion d’insuline provoquée par l’hyperglycémie ; cette notion a été démontrée chez des chats sains, où la sécrétion d’insuline cessait après 3 à 5 jours d’hyper- glycémie continue. Initialement, l’inhibition de la sécrétion d’insuline est réversible, mais avec le temps, les lésions des cellules bêta deviennent permanentes.
Le concept de lipotoxicité est analogue et implique des taux élevés d’acides gras ; les preuves de l’existence de lésions des cellules bêta ne sont toutefois pas aussi convaincantes qu’avec l’hyperglycémie.
- Ces concepts sont importants à comprendre, car le traitement immédiat du diabète peut supprimer les effets toxiques du glucose et augmenter les chances de rémission.
- Les autres types spécifiques, anciennement appelés diabètes secondaires, représentent environ 20 % des cas de diabète chez le chat et incluent la pancréatite, les tumeurs pancréatiques, l’hypercorticisme, l’acromégalie et les traitements diabétogènes (progestatifs, corticoïdes). Le diabète gestationnel est peu fréquent chez le chat.
Caractéristiques des animaux et manifestations cliniques ?
Le diabète apparaît généralement chez les chats d’âge moyen à avancé. Il existe une forte prédisposition sexuelle, les chats diabétiques étant à 70 % de sexe mâle. Environ 60 % des chats diabétiques sont en surpoids (Figure 2), 35 % ont un poids normal et 5 % sont en sous-poids 4. La majorité des chats diabétiques présentent des signes classiques de diabète, à savoir polyuropolydipsie, polyphagie et perte de poids. Environ 10 % des chats diabétiques présentent des signes visibles de neuropathie diabétique, se traduisant par une faiblesse des membres postérieurs, une aptitude diminuée au saut et une plantigradie (Figure 3).
Dans de rares cas, une faiblesse des membres antérieurs est également observée. Une léthargie et une sécheresse associée à un mauvais état du pelage sont souvent présentes, tandis qu’une hépatomégalie peut être détectée à l’examen clinique. En présence d’une affection concomitante ou sous-jacente, d’autres signes cliniques peuvent être observés. Si le diabète est compliqué (acidocétose diabétique, syndrome hyperosmolaire non cétosique), les signes suivants sont présents : léthargie, anorexie, baisse de la consommation hydrique et vomissements.
Diagnostic et investigation
Le diagnostic du diabète repose sur la présence de signes cliniques et d’une hyperglycémie/glycosurie persistante. La plupart des chats ne sont présentés à la consultation que quand leurs valeurs de glycémie ont dépassé la capacité rénale de réabsorption du glucose (~15 mmol/L soit 270 mg/dL), car c’est généralement uniquement à ce stade de la maladie que les symptômes apparaissent. La glycosurie seule ne suffit pas à établir un diagnostic de diabète, car elle peut également être due à une affection rénale, à certains médicaments ou à un stress. Il peut être difficile de différencier une hyperglycémie de stress d’une hyperglycémie diabétique. Lors de stress, l’élévation de la glycémie est souvent légère à modérée, mais des concentrations de glucose supérieures à 15 mmol/L (270 mg/dL) peuvent néanmoins être observées. Dans ce dernier cas, une glycosurie peut également être présente. L’hyperglycémie de stress peut être diagnostiquée grâce à des mesures répétées de la glycémie montrant une normalisation des taux de glucose. Certains chats, toutefois, restent stressés tant que dure l’hospitalisation avec une glycémie toujours élevée. La mesure du taux de fructosamine sérique est une méthode diagnostique alternative. La concentration de fructosamine reflète la glycémie moyenne sur la ou les deux dernière(s) semaine(s). Les normes de référence varient légèrement selon les laboratoires mais se situent généralement autour de 200-360 μmol/L. Dans la grande majorité des cas de diabète félin récemment diagnostiqués, les taux de fructosamine sont supérieurs à 400 μmol/L et atteignent parfois 1500 μmol/L. La fructosaminémie n’étant pas influencée par les augmentations temporaires de la glycémie, ses valeurs sont généralement normales lors d’hyperglycémie de stress 5. En revanche, les concentrations de fructosamine peuvent s’avérer normales en cas de diabète récent et lors d’hyperthyroïdie ou d’hypoprotéinémie concomitante.
Toute maladie concomitante risque d’aggraver l’insulinorésistance et de compromettre l’efficacité du traitement. Par conséquent, une numération-formule, un bilan biochimique, une analyse d’urine et une culture urinaire doivent systématiquement être réalisés. Parmi les anomalies hématologiques et biochimiques potentielles, citons l’anémie légère avec leucogramme de stress, l’hypercholestérolémie, et l’augmentation des PAL/ALAT. Chez la majorité des chats, la densité urinaire est supérieure à 1020, et une cétonurie est parfois observée, même dans les cas non compliqués. Une protéinurie est présente dans environ 50 % des cas et celle-ci est généralement légère à modérée, avec un rapport protéines/- créatinine urinaires inférieur à 2. Dans certains cas, une infection urinaire bactérienne est présente et une culture urinaire doit toujours être réalisée. D’autres examens diagnostiques peuvent être indiqués (ex. radiographie, échocardiographie ou échographie abdominale) en fonction des résultats des examens initiaux.
Une pancréatite est souvent associée au diabète, mais le lien de causalité entre les deux n’est pas encore élucidé. Son diagnostic est difficile car les signes cliniques sont souvent discrets et non spécifiques et les taux d’amylase et de lipase sériques ont peu de valeur diagnostique 6.
La mesure de la concentration d’insuline plasmatique ne permet pas d’identifier le type de diabète, ni de savoir s’il reste des cellules bêta qui fonctionnent permettant une éventuelle rémission. Si un hypercorticisme ou une acromégalie sont suspectés, les examens diagnostiques spécifiques ne devront être réalisés qu’après avoir quelque peu stabilisé l’animal avec l’insulinothérapie.
L’objectif du traitement est de supprimer les symptômes, de prévenir les complications à court terme (ex. hypoglycémie, acidocétose) et ainsi de rétablir une bonne qualité de vie. Contrairement aux chiens, les chats diabétiques ont de bonnes chances de rémission avec un traitement approprié. La rémission correspond à la normalisation des taux sanguins de glucose et de fructosamine et la disparition des signes cliniques et de la glycosurie sans besoin ultérieur de traitement antidiabétique ; elle peut concerner jusqu’à 50 % des chats et s’observe généralement dans les 3 premiers mois de traitement. Le bon contrôle de la glycémie supprime l’effet de glucotoxicité ; la mise en place du traitement dès l’établissement du diagnostic permet d’augmenter les chances de rémission.
Les signes cliniques sont bien contrôlés si la glycémie est maintenue entre 5 et 15 mmol/L (90-270 mg/dL) tout au long de la journée. Les propriétaires peuvent trouver le traitement compliqué ; il est donc essentiel de leur fournir tous les détails techniques nécessaires sur la maladie et de leur assurer qu’ils peuvent vous contacter facilement en cas de besoin. Le traitement doit suivre un protocole précis et compréhensible (Tableau 1),et les instructions écrites sont d’une grande utilité.
Hypoglycémiants oraux
Comme 80 % des chats souffrent de diabète de type 2, ces médicaments peuvent en théorie être utilisés.
Actuellement, il existe 7 classes différentes d’hypoglycémiants oraux mais seules les sulfonylurées ont fait l’objet de recherches et ont démontré une efficacité significative chez le chat. Les sulfonylurées (dont le glipizide, le plus utilisé chez le chat) stimulent la sécrétion d’insuline, et leur efficacité nécessite donc une certaine fonction des cellules bêta du pancréas. Le glipizide ne doit être utilisé que chez les animaux diabétiques en bon état général, non cétosiques et dont les symptômes sont modérés. La posologie initiale est de 2,5 mg/chat 2 fois par jour, augmentée à 5 mg/chat 2 fois par jour après 2 semaines si aucun effet indésirable n’est observé et si l’hyperglycémie est toujours présente. Mais le taux de réussite n’est que de 30 % environ et le traitement peut altérer les îlots, entraînant une destruction accélérée des cellules bêta résiduelles. Le glipizide n’offrant aucun avantage médical par rapport à l’insuline, il ne doit être utilisé que dans les cas où le propriétaire s’avère incapable de réaliser les injections d’insuline.
Insulinothérapie
L’insulinothérapie et le régime alimentaire sont les pierres angulaires du traitement des chats diabétiques. Chez les chats souffrant de diabète non compliqué, les insulines de choix sont celles qui ont une durée d’action intermédiaire. Les préparations disponibles varient selon les pays, mais il existe dans de nombreux pays une insuline porcine lente avec AMM chat. Notons que chez certains chats, cette insuline a une durée d’action inférieure à 12 heures ; ce problème de courte durée d’action est effectivement bien connu chez le chat et ne concerne pas que l’insuline lente mais également d’autres types d’insuline.
Autre problème, l’absorption de l’insuline peut être variable, entraînant des valeurs de glycémie aberrantes. Ce problème existe aussi chez l’Homme et a conduit au développement récent d’analogues insuliniques ; la molécule actuellement la plus utilisée est l’insuline glargine. Ce médicament est depuis peu bien connu des propriétaires de chats diabétiques ; sa durée d’action est plus longue que celle des insulines lentes, bien que généralement inférieure à 24 h, et son administration biquotidienne permet d’obtenir un meilleur contrôle de la glycémie que l’administration quotidienne unique. La glargine pourrait constituer une alternative intéressante pour les chats chez lesquels la durée d’action de l’insuline lente est trop courte pour permettre un bon contrôle métabolique et, d’après certains auteurs, le taux de rémission obtenu avec la glargine serait supérieur à celui obtenu avec les autres types d’insuline 7. Toutefois, le nombre de cas publiés reste faible et il est donc impossible de tirer de conclusion définitive.
La préférence de l’auteur va à l’insuline lente ou à la glargine pour commencer le traitement ; bien que l’insuline PZI (Protamine Zinc Insuline) soit également un bon choix de première intention 8, cette prépa- ration est difficile à trouver dans de nombreux pays. La fréquence d’administration est toujours biquotidienne, la dose initiale étant égale à 1 U/chat à chaque injection chez le chat de moins de 4 kg, et à 1,5-2 U/chat chez le chat de plus de 4 kg. Chez les animaux présentant une glycémie < 20 mmol/L (360 mg/dL) au moment du diagnostic, la posologie ne doit pas dépasser 1 U/chat 2 fois par jour, quel que soit le poids de l’animal.
Lors du diagnostic, le chat peut être hospitalisé pendant 1 ou 2 jours pour une évaluation complète. Pendant cette période, la glycémie sera mesurée 3 à 4 fois par jour et la posologie d’insuline sera réduite si une hypo- glycémie (< 5 mmol/L – 90 mg/dL) est observée. Si la glycémie reste élevée, la posologie ne devra pas être modifiée immédiatement, car l’insuline met quelques jours à agir (période d’équilibration). La posologie sera ajustée le cas échéant lors des évaluations suivantes. La prise en charge initiale et la mise en place du traitement peuvent également se faire en ambulatoire. L’un des moments clés de la prise en charge du chat diabétique par son propriétaire est le moment où le vétérinaire explique les détails techniques du traitement. Le propriétaire doit être capable de mélanger correctement l’insuline (agiter délicatement le flacon selon un mouve- ment circulaire en évitant de le secouer ; notons que la glargine est une solution limpide qui n’a pas besoin d’être resolubilisée), de remplir la seringue sans aspirer de bulles d’air, et d’injecter le produit sous la peau du thorax. Le propriétaire doit connaître les problèmes qui peuvent éventuellement survenir (ex. douleur, saignement, injection dans le pelage), savoir comment y remédier, et savoir quand il doit consulter (signes d’hypoglycémie, réapparition de la PUPD, symptômes d’acidocétose diabétique). Le propriétaire doit être averti qu’il ne doit pas réchauffer ou congeler l’insuline, et, bien que l’insuline ne soit pas inactivée à température ambiante, que celle-ci doit être conservée au réfrigérateur. De l’expérience de l’auteur, l’insuline conserve son activité pendant plusieurs mois si elle est correctement manipulée, et le flacon ne sera remplacé que si le contrôle glycémique se dégrade sans raison apparente. Le propriétaire doit également connaître la différence entre les insulines 40 U/mL et les insulines 100 U/mL et comprendre qu’il est nécessaire d’utiliser la bonne taille de seringue. Les seringues non adaptées doivent être évitées car elles peuvent entraîner un risque d’erreur élevé.
Prise en charge nutritionnelle
Le chat est un carnivore strict, ce qui le différencie clairement du chien qui est omnivore. Le régime naturel des chats sauvages (ex. souris et oiseaux) contient moins de 10 % de glucides sur la matière sèche. Ce chiffre est très différent des pourcentages affichés par la plupart des aliments préparés pour chats, qui sont riches en glucides. Plusieurs études indiquent qu’une alimentation pauvre en glucides et riche en protéines donne un meilleur contrôle clinique et des taux de rémission supérieurs 9, 10. Ces observations coïncident avec les recommandations de l’AAHA sur le diabète sucré 11, préconisant un régime hyperprotéique (protéines représentant plus de 45 % de l’énergie métabolisable) et un apport minimal de glucides. Les aliments humides sont préférables aux aliments secs car ils sont plus pauvres en glucides et affichent une densité énergétique inférieure ; ils permettent également une meilleure gestion des quantités et favorisent la consommation hydrique 11. Etant donné que l’insulinorésistance due à l’obésité est presque totalement réversible et qu’une perte de poids même légère permet d’améliorer le contrôle métabolique, une réduction pondérale doit être fortement encouragée chez les chats en surpoids (environ 1 % de perte de poids par semaine). Néanmoins, le vétérinaire doit toujours évaluer la teneur nutritionnelle de l’aliment en fonction de l’énergie (g/1000 kcal) car les aliments humides ne sont pas tous pauvres en glucides et les aliments secs ne sont tous pas riches en glucides. En outre, certains aliments hyperprotéiques et hypoglucidiques sont également très énergétiques, ce qui peut compromettre l’efficacité du programme de contrôle pondéral. Une étude récente 12 a observé que l’absence d’activité physique et la vie en appartement pourraient être des facteurs de risque indépendants du développement du diabète chez le chat. L’heure des repas par rapport à l’administration d’insuline ne semble pas jouer un rôle crucial ; la qualité du contrôle métabolique n’est pas différente entre les chats recevant leur repas en même temps que l’injection d’insuline et ceux recevant leur repas 45 minutes après 13.
Les réévaluations sont essentielles pour la prise en charge à long terme. Chez le chat, une surveillance étroite est particulièrement importante au cours des premiers mois car une rémission du diabète est possible ; si la rémission n’est pas détectée et que l’insulinothérapie est maintenue, une hypoglycémie sévère peut s’ensuivre. La plupart des chats guérissent dans les premiers 3 mois de traitement, mais des rémissions sont possibles après un an voire davantage.
Prise en charge à long terme
Les premières réévaluations sont programmées de manière assez rapprochée (Tableau 1) et consistent à recueillir les observations du propriétaire concernant les signes cliniques, à peser l’animal et à déterminer les taux sanguins de glucose et de fructosamine. Les concentrations de fructosamine augmentent quand le contrôle glycémique se dégrade et elles diminuent quand celui-ci s’améliore. Puisque même les chats diabétiques bien contrôlés restent en hyperglycémie légère à modérée tout au long de la journée, les taux de fructosamine ne se normalisent généralement pas complètement pendant le traitement. A l’inverse, une fructosaminémie normale (en particulier quand les valeurs sont situées dans la moitié inférieure de l’intervalle de référence) doit alerter sur la présence de périodes prolongées d’hypoglycémie, dues par exemple à une rémission du diabète. Les taux de fructosamine situés entre 350 et 450 μmol/L indiquent généralement un bon contrôle, ceux entre 450 et 550 μmol/L un contrôle moyen, et ceux au-dessus de 550-600 μmol/L un mauvais contrôle métabolique.
Un dosage unique de la glycémie ne permet généralement pas d’évaluer le contrôle métabolique, et il est recommandé d’établir une courbe de glycémie en mesurant les concentrations de glucose toutes les 2 heures environ sur un total de 12 heures. L’animal reçoit généralement son insuline et son repas à la maison, et la courbe de glycémie est commencée (à domicile ou à la clinique) le plus tôt possible. Les paramètres les plus importants à évaluer sur une courbe de glycémie sont la glycémie minimale et la durée d’action de l’insuline (Figure 4).
- La glycémie minimale doit idéalement se situer entre 5 et 8 mmol/L (90/144 mg/dL). Une valeur inférieure peut être observée en cas de surdosage d’insuline, de chevauchement excessif d’activité des insulines, de consommation alimentaire insuffisante et d’effort intense. Si la glycémie minimale est supérieure à 9 mmol/L, un sous-dosage d’insuline, un stress, un effet rebond de type Somogyi ou des problèmes techniques doivent être envisagés. Si l’animal reçoit déjà des doses élevées d’insuline, une insulinorésistance est également possible. Il est très important d’identifier la cause exacte, car les décisions thérapeutiques vont en dépendre.
- La durée d’action correspond à la période de temps mesurée entre l’injection d’insuline suivie par une baisse de la glycémie et le moment où la glycémie dépasse 12-15 mmol/L (216-270 mg/dL). Si la durée d’action est inférieure à 8-10 h, les animaux montrent généralement des signes cliniques de diabète, et si la durée d’action est supérieure à 14 h, le risque d’hypoglycémie ou d’effet Somogyi augmente. La durée d’action peut être améliorée par une modification du régime alimentaire, mais si cela ne suffit pas, il est indiqué d’opter pour une insuline de profil d’action différent. ?L’hyperglycémie de stress peut compliquer l’interprétation des courbes de glycémie. Ce problème peut être résolu en réalisant la courbe de glycémie à la maison ; c’est le » suivi à domicile » (Figures 5 et 6).Les propriétaires commencent le suivi à domicile environ 3 semaines après le début du traitement, en déterminant la glycémie à jeun deux fois par semaine (pour se familiariser avec le prélèvement de sang et pour détecter une éventuelle hypoglycémie), et une courbe de glycémie est recommandée au moins une fois par mois.
- Beaucoup de propriétaires peuvent et veulent réaliser un suivi à domicile sur le long terme, et dans une récente enquête, tous les propriétaires ont indiqué que le suivi à domicile leur a permis d’avoir plus confiance dans leur capacité à prendre en charge la maladie de leur animal 14. Notons que les courbes de glycémie réalisées à la maison présentent aussi une certaine variabilité, et donc qu’une courbe unique peut conduire à des conclusions erronées. Dans les cas compliqués, plusieurs courbes peuvent être établies avant de prendre une décision thérapeutique 15, 16.
Difficultés associés à la régulation du diabète
La plupart des chats sont correctement stabilisés dans les trois premiers mois de traitement. Toutefois, il est normal après cette phase d’avoir à ajuster les doses, du fait par exemple d’une perte supplémentaire des cellules bêta ou d’une modification de la sensibilité à l’insuline due à une maladie concomitante. Si les signes cliniques persistent malgré le traitement, il est recommandé d’aborder le problème étape par étape.
- Vérifier que la prise en charge et le traitement actuels respectent bien le protocole. Augmenter la posologie d’insuline tous les 5 à 7 jours jusqu’à ce que le chat reçoive 1-1,5 U/kg 2 fois par jour (insuline lente).
- Vérifier que l’insuline utilisée par le propriétaire n’est pas périmée, n’a pas été secouée, diluée, congelée ou réchauffée, et que les seringues utilisées sont bien adaptées. Vérifier la méthode utilisée par le propriétaire pour mélanger, prélever et injecter l’insuline et faire le point sur le régime alimentaire. Cette étape est fréquemment oubliée, alors que des erreurs techniques sont souvent à l’origine de la mauvaise régulation du diabète.
- Établir une courbe de glycémie pour identifier un éventuel effet Somogyi ou une courte durée d’action de l’insuline. Un suivi à la maison doit être envisagé, car il permet des prélèvements fréquents sans le stress de la clinique.
- Si aucun problème n’est identifié, il faut rechercher la présence d’une maladie induisant une insulinorésistance. En principe, tout type de maladie concomitante (ex. inflammatoire, infectieuse, tumorale) peut entraîner une insulinorésistance. Les principaux problèmes sont la pancréatite, les tumeurs pancréatiques, l’hypercorticisme, l’acromégalie, les infections orales ou urinaires, l’insuffisance rénale chronique et l’obésité.
L’hypercorticisme et l’acromégalie (Figure 7) sont ceux qui sont susceptibles de provoquer l’insulinorésistance la plus sévère. Les signes cliniques peuvent être légers à sévères, et l’existence d’une maladie concomitante peut n’être soupçonnée que lorsque le diabète apparaît difficile à réguler.
Le diagnostic précoce du diabète chez le chat permet dans la majorité des cas un traitement satisfaisant. Mais l’évaluation initiale doit viser non seulement à déterminer la sévérité de la maladie (ex. acidocétose) mais également à rechercher une éventuelle maladie concomitante ou des facteurs contributifs (ex. obésité, médicaments diabétogènes). Le traitement doit être mis en place immédiatement après le diagnostic et la plupart des chats peuvent être correctement stabilisés dans les 3 premiers mois de traitement. Rappelons qu’une rémission est observée dans jusqu’à 50 % des cas. Des réévalutations régulières sont essentielles et doivent inclure un examen clinique avec anamnèse et pesée, une courbe de glycémie et une mesure du taux de fructosamine. Si les signes cliniques persistent malgré le traitement, il est recommandé d’adopter une approche systématisée.
Auteur
Dr. Claudia Reusch, DVM,
Dipl. ECVIM-CA
Clinique de Médecine Interne des Petits Animaux,
Faculté Vetsuisse, Université de Zurich, Suisse
Après avoir obtenu son diplôme à l’Université Justus-Liebig de Giessen en Allemagne, le Dr. Reusch exerce pendant plusieurs années dans des cliniques vétérinaires canines avant de rejoindre l’Université de Munich pour passer une habilitation sur les néphropathies diabétiques du chien et du chat. En 1993, elle devient Professeur de Médecine Interne Petits Animaux à l’Université de Munich. En 1996, elle accepte la Chaire de Médecine Interne Petits animaux et la direction du département à l’Université de Zurich. Diplômée du Collège Européen de Médecine Interne section Animaux de Compagnie en 1997 (ECVIM-CA), elle en prend la présidence de 2003 à 2006. Membre fondateur de la Société Européenne d’Endocrinologie Vétérinaire (ESVE), elle remplit les fonctions de Présidente de 2001 à 2003.
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Le diabète chez le chat : symptômes, traitement et prévention
Le diabète sucré est une maladie endocrinienne grave qui peut toucher le chat comme l’homme. Due à un dysfonctionnement du pancréas, la pathologie peut avoir de multiples causes et se manifester par plusieurs symptômes. Découvrez les caractéristiques de cette maladie, les causes possibles et les signes cliniques à surveiller, ainsi que les traitements existants et les modes de prévention à mettre en place.
Le diabète chez le chat : comment se caractérise-t-il ?
Le diabète n’est pas qu’une maladie humaine, il peut tout à fait toucher le chat. Dans ce cas, il s’agit du diabète sucré, qui est dû à une augmentation du taux de glucose dans le sang de l’animal. Cette augmentation est la conséquence d’un manque ou d’une mauvaise régulation de l’insuline, qui est une hormone naturellement présente dans l’organisme du chat et produite par son pancréas. Si la pathologie peut se déclarer à tout âge, la plupart des animaux atteints sont des mâles castrés âgés de 6 à 8 ans et plus, en surpoids ou obèses.
Lorsqu’un chat se nourrit, l’insuline permet aux glucides ingérés d’être transformés en glucose puis de rejoindre la circulation sanguine en traversant la paroi intestinale afin de fournir de l’énergie à l’ensemble des cellules de l’organisme. Or, le chat diabétique manque d’insuline ou son pancréas n’en produit pas assez, ce qui ne permet pas à son organisme d’assimiler le glucose. En conséquence, le sucre ne parvient pas dans les cellules et reste dans le sang, conduisant à un lent empoisonnement de l’organisme.
Quelles sont les causes du diabète chez le chat ?
Les causes de cette maladie hormonale sont multiples. En voici les principales :
- L’âge : dès l’âge de 8 ans, un chat est considéré comme sénior et son organisme est plus enclin à développer une pathologie comme le diabète.
- Le surpoids et l’obésité : un chat de plus de 7 kg est considéré, pour la plupart des races, comme en surpoids conséquent, voire en situation d’obésité. Or, cet excès pondéral favorise l’apparition du diabète. En effet, un chat en surpoids est un animal qui mange mal et/ou trop. Il est important de le nourrir avec une alimentation de grande qualité, adaptée aux chats, saine, équilibrée et bien dosée. Évitez les gourmandises, friandises, restes de repas et autres petits écarts qui favorisent la prise de poids. Par ailleurs, un chat a besoin de se dépenser chaque jour pour ne pas grossir. S’il ne sort pas, il faut lui permettre de jouer quotidiennement, seul ou avec vous.
- La race : certaines races de chats sont plus sensibles au diabète et auront tendance à développer la maladie plus facilement.
- L’hérédité : le diabète a tendance à se transmettre de génération en génération. Ainsi, une mère ou un père atteint a de fortes chances de rendre ses petits diabétiques.
- Les maladies : certaines maladies, comme la maladie de Cushing ou toutes les affections du pancréas, ont tendance à favoriser l’apparition du diabète.
Quels sont les symptômes du diabète chez le chat ?
Les symptômes du diabète sont nombreux, car les cellules du chat étant incapables d’absorber naturellement le glucose, la maladie impacte l’ensemble de l’organisme. Voici les signes cliniques observables :
- Des mictions fréquentes : les reins du chat ne sont plus capables de filtrer l’excès de sucre dans le sang. En conséquence, le sucre pénètre directement dans les urines et entraîne une augmentation des mictions. Le chat urine très fréquemment et souvent de manière incontrôlée, ce qui laisse parfois penser à des accidents.
- Une soif plus importante : le fait que le chat urine beaucoup augmente sa soif. Il cherchera donc à boire à toutes les sources possibles.
- Un appétit différent : le diabète coupe l’appétit de certains chats et l’augmente chez d’autres. Dans tous les cas, vous constaterez que les habitudes alimentaires de votre matou changent et il perdra du poids, quelles qu’elles soient.
- Une fatigue intense : l’animal diabétique a tendance à se sentir très fatigué, puisque ses cellules ne stockent plus le glucose sous forme d’énergie.
- Un poil terne : le manque de sucre et de gras dans l’organisme du chat a tendance à rendre son poil terne. Bien souvent, l’animal ne se lave plus ou de manière peu régulière.
Le diagnostic du diabète chez le chat
Pour confirmer un diabète, le vétérinaire doit effectuer une analyse sanguine qui révélera un taux élevé de glucose. Il est important que vous consultiez sans attendre lorsque vous constatez l’apparition des premiers symptômes, car les reins de votre chat peuvent se fatiguer rapidement, ce qui a de graves conséquences. Faites part de vos observations et de votre suspicion à votre vétérinaire afin de l’aider dans son diagnostic. Plus votre animal sera pris en charge tôt, mieux ce sera pour sa santé.
Attention toutefois, car le stress de la visite chez le vétérinaire peut entraîner une hausse naturelle du taux de sucre dans le sang. En conséquence, les résultats de l’analyse sanguine peuvent être faussés et masquer une autre maladie. Veillez donc à rassurer votre matou, voire à couvrir sa cage d’un tissu pour l’isoler de la salle d’attente et l’apaiser.
En cas de besoin, le vétérinaire peut prescrire une analyse des urines pour confirmer le diagnostic lorsqu’il lui semble douteux.
Quels sont les traitements pour le diabète du chat ?
Le diabète du chat est une maladie grave, mais qui peut être traitée par des traitements adaptés, notamment des injections d’insuline. Toutefois, il faut savoir que la maladie ne se guérit pas ; le traitement ne sert qu’à soulager l’animal et à améliorer son confort et son bien-être.
Dans le cas d’un diabète de type 1, le plus grave, le chat aura besoin de deux injections par jour. Pour le diabète de type 2, l’insuline n’est pas toujours nécessaire, mais il faut réadapter les habitudes du chat en termes d’alimentation et d’hygiène de vie.
Quoi qu’il en soit, en parallèle au traitement, un chat diabétique doit impérativement perdre son surpoids. Il est donc indispensable de lui fournir une alimentation de qualité, adaptée aux chats diabétiques, bien équilibrée et soigneusement dosée. Votre vétérinaire pourra également vous recommander des préparations maison à proposer à votre animal, tout en veillant à bien respecter le bon équilibre entre sucres lents, fibres et viande maigre.
Par ailleurs, le chat diabétique doit garder une activité quotidienne pour favoriser la perte de poids. Laissez-le sortir si vous le pouvez, en veillant à ce qu’il n’aille pas se nourrir dans le voisinage, ou jouez avec lui chaque jour pour qu’il se dépense bien. Laissez-lui également quelques jeux à portée pour qu’il s’occupe en votre absence.
Est-il possible de prévenir le diabète chez le chat ?
Il n’existe pas véritablement de mode de prévention pour éviter le diabète chez le chat, car tout animal peut être touché. Toutefois, pour éviter au maximum la maladie, il est important de veiller à la bonne hygiène de vie de votre petit compagnon. Pour cela, nourrissez-le avec une alimentation saine, de qualité, équilibrée, bien dosée et sans excès. Évitez les friandises et toute autre source de graisses et de sucres.
Veillez également à ce que votre chat se dépense chaque jour, soit en sortant, soit en jouant avec lui et en lui laissant des jouets à disposition pour qu’il s’amuse seul.