On entend, à juste titre, de plus en plus parler des glucides dans les croquettes pour chiens et chats. Mais que devons-nous savoir exactement sur les glucides ?
Nous allons répondre de façon simple à cette question afin que vous puissiez faire le meilleur choix pour les aliments de vos chiens et chats.
Table des matières
- Que sont les glucides dans les croquettes pour chiens et chats ?
- Les principales sources de glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
- Le problème des glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
- Pourquoi n’y a-t-il pas de croquette sans glucides ?
- Comment maîtriser au mieux la glycémie ?
- Les sources de glucides à éviter dans les croquettes pour chiens et chats :
- Conclusion sur les glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
- Testez la qualité de vos croquettes.
- Comment lire les étiquettes des croquettes pour chien
- CROQUETTES SANS CEREALES: Analyse et Taux de Glucides
- Les glucides contenus dans les croquettes des chiens et chats sont-ils toxiques ?
- Les chiens et chats ont-ils besoin de glucides ?
- Pourquoi les industriels n’affichent généralement pas le taux de glucides ? Et comment faire pour le connaître/le calculer ?
- Qu’est-ce qu’un taux de glucides raisonnable chez le chien et le chat ?
- Faut-il privilégier une alimentation pauvre en glucides ?
- Quelles sont les conséquences d’une alimentation trop riche en glucides ?
- Première partie : les rappels
- Aliment sans céréales pour chat et chien
Que sont les glucides dans les croquettes pour chiens et chats ?
En réalité quand on parle de glucides dans les croquettes pour chiens et chats, on parle de tout ce qu’il reste une fois que l’on a enlevé les protéines, la matière grasse, les fibres, les cendres (minéraux) et l’humidité. On obtient alors ce que l’on appelle en anglais les » Nitrogen Free Extract » ou » NFE « . En français, les NFE sont les » Extractif Non Azoté » ou » ENA « . On peut donc obtenir le taux de glucides, ou plus justement de ENA par le calcul suivant :
ENA = 100 – (Humidité + Graisses brutes + Protéines brutes + Fibres brutes + Cendres brutes)
Le plus important est de savoir que la partie assimilable de ces glucides (ENA), est équivalente à du » sucre » pour les organismes des chiens et des chats.
Les principales sources de glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
Dans les croquettes ou les pâtés pour chiens et chats, les glucides proviennent principalement des ingrédients suivants :
Le problème des glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
Le problème avec la partie assimilable des glucides (ENA), c’est qu’elle va jouer sur le taux de glucose sanguin (glycémie). Quand la glycémie s’élève, le pancréas va alors produire des quantités importantes d’insuline.
L’insuline est une hormone qui a pour but principal de rétablir une glycémie normale. Afin de maîtriser au mieux la glycémie, l’insuline va alors mettre en œuvre des changements métaboliques pour se débarrasser le plus rapidement possible de ce surplus de sucre (glucose) dans le sang.
La plupart du temps, entre chaque repas, l’insuline n’a même pas le temps de retrouver son niveau normal que le repas suivant arrive et fait de nouveau grimper le taux d’insuline.
L’organisme va donc fonctionner en permanence sur un métabolisme dicté par l’insuline. Malheureusement, ce métabolisme lié à la présence d’insuline n’est absolument pas fait pour être permanent. Ce devrait être uniquement une solution temporaire mise en place par l’insuline pour évacuer le surplus de glucose.
Par conséquent, quand l’alimentation des chiens et des chats impacte trop cette glycémie, à chaque repas on reproduit le même cycle :
- Taux de glycémie trop élevé (hyperglycémie),
- entraînant une sécrétion importante d’insuline,
- entraînant des réactions métaboliques.
A long terme, donner une alimentation, croquettes, boites ou autre (ration ménagère y comprise), impactant trop la glycémie, va avoir de très gros impacts sur la santé.
En effet les problèmes de santé provoqués par les glucides sont à la fois ceux engendrés par des hyperglycémies répétées, et ceux engendrés par de forts taux d’insuline (hyper-insulinémies). Pour ne rien arranger, plus il y a d’hyper-insulinémies, plus l’organisme devient résistant à l’insuline. Et donc plus l’organisme va devoir produire d’insuline puisque celui-ci y répond de plus en plus mal. C’est exactement comme quelqu’un qui boit de plus en plus d’alcool et qui en ressent de moins en moins les effets pour une même dose. C’est ce que l’on appelle la » résistance à l’insuline » ou » insulinorésistance « .
Les conséquences, à court et à long terme, des hyperglycémies répétées et des hyper-insulinémies sont les suivantes :
- Surpoids/obésité (voir : Croquettes pour chiens et chats en surpoids)
- Problèmes cardio-vasculaires (athérosclérose, hypertension artérielle…etc.)
- Insuffisance rénale (voir » Le manque d’humidité est-il vraiment la cause de l’insuffisance rénale ? » dans l’article suivant : La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ?)
- Inflammation chronique
- Dégénérescences neurologiques
- Diabète de type 2 (et toutes ses conséquences)
- Cancers
- Vieillissement prématuré
- Stéatose hépatique (foie gras)
- Sédentarité
- Dérégulation de la sensation de faim (voir : La régulation de la faim chez le chien et le chat.)
- Addiction
- Pancréatite
Pourquoi n’y a-t-il pas de croquette sans glucides ?
Malheureusement, compte tenu des technologies actuelles, les taux de glucides (ENA) minimaux possibles tournent autour des 10%.
En revanche ce qui est sur, c’est qu’à l’heure actuelle, il est impossible d’avoir une croquette avec moins de 5% de glucides. En effet, une partie de glucides est notamment nécessaire à l’agglomération. Cette partie de glucides minimal nécessaire à l’agglomération peut varier en fonction des recettes. Par exemple, compte tenu de nos recettes sur Référence chien et Référence chat, les limites minimums de glucides sont de 9,5% et 8,5%.
Vous en tirerez donc votre propre conclusion quant aux marques annonçant des taux de glucides inférieurs à 5%…
Vous conclurez aussi que toute source principale de glucides ne participant pas à l’agglomération de la croquette est inutile et évitable.
Il est aussi bon de rajouter qu’un taux idyllique pour certains de 0% de glucides ne sera jamais atteignable et d’ailleurs complètement inutile :
- Inutile puisque même les chiens et les chats sauvages consomment un peu de glucides. Les glucides vont être réellement néfastes seulement quand ils provoquent des hyperglycémies et de l’hyper-insulinémie.
- Inatteignable puisque même la viande contient un peu de glucides (jusqu’à 4% pour le foie).
Un taux idéal de glucides serait en dessous des 10% mais absolument pas 0% si l’on se fie à la nature.
Comment maîtriser au mieux la glycémie ?
Les principaux facteurs :
De façon générale, afin de maîtriser au mieux la glycémie, il faut faire attention à 2 principaux facteurs indissociables l’un de l’autre :
- La teneur en glucides
- L’index glycémique (IG) des glucides.
La teneur en glucides va se traduire (de façon simplifiée) par la quantité de glucose (sucre) qui va arriver dans le sang. L’index glycémique (IG) des glucides va, quant à lui, déterminer à quelle vitesse les glucides vont arriver sous la forme de glucose dans le sang. Plus l’index glycémique est élevé, plus les glucides arriveront vite sous la forme de glucose dans le sang.
Les index glycémiques sont compris entre 0 et 115. On considère la chose suivante :
- Indice glycémique faible : inférieur ou égal à 35
- Indice glycémique moyen : Entre 35 et 50
- Indice glycémique élevé : Plus de 50
En image, cela se traduit par le graphique suivant :
Ce graphique nous montre que plus un index glycémique (IG) est bas moins il y aura de pic de glycémie (hyperglycémie) et moins il aura de risque d’hypoglycémie. Plus un IG est bas plus le risque d’hyper-insulinémie sera faible puisque la plus grosse production d’insuline est causée par les hyperglycémies. Il faut aussi souligner que plus l’index glycémique d’une source de glucides est élevé, plus cette source aura un effet addictif sur les chiens et les chats.
Voici une petite vidéo du CNRS sur l’addiction au sucre :
Vous comprendrez donc l’importance d’éviter les sources de glucides avec un IG élevé.
Les personnes ayant délaissé une croquette avec de la pomme de terre (IG 70) pour une croquette contenant du tapioca seront extrêmement déçues d’apprendre que ce dernier a un index glycémique (IG) supérieur encore puisque de 85.
Vous pouvez vérifier les index glycémiques de bon nombre d’ingrédients sur le site www.montignac.com
Les autres facteurs :
Là où cela se complique un peu, c’est que 2 taux identiques de glucides (ENA) sur 2 croquettes différentes ne vont pas forcement se traduire par une même quantité de glucose arrivant dans le sang. En effet, le taux conventionnel de glucides (ENA) d’une croquette contient une partie de glucides non-assimilables. Ces glucides non-assimilables ne vont pas contribuer à l’augmentation de la glycémie car ils ne seront pas assimilés mais rejetés dans les selles ou utilisés par la flore intestinale. Dans les croquettes, la partie des glucides (ENA) qui auront un impact sur la glycémie seront principalement l’amidon et les sucres. L’amidon n’étant ni plus ni moins qu’une chaîne répétée de molécules de glucose. Plus la molécule d’amidon est longue, plus l’index glycémique diminuera.
Le cas particulier du fructose :
Dans les glucides des croquettes, tous les sucres sont principalement composé de 2 molécules : Le glucose et le fructose.
Par exemple, l’amidon, comme précédemment mentionné, est une chaîne plus ou moins longue de molécules de glucose.
Le saccharose (sucre blanc) est, quant à lui, composé d’environ 50% de glucose et 50% de fructose.
Alors que le glucose se trouve un peu partout dans les ingrédients sous la forme plus ou moins complexe d’une molécule d’amidon, le fructose lui se trouve principalement dans les fruits, d’où son nom.
Contrairement au glucose (et non pas l’amidon) qui a un index glycémique de 100, le fructose a lui un index glycémique très bas d’environ 20. C’est pour cela que le saccharose n’a pas un index glycémique de 100 puisqu’il contient 50% de fructose. Malheureusement, malgré ce faible index glycémique, le fructose est réellement problématique. La problématique du fructose s’explique par les 3 principales raisons suivantes :
- Le métabolisme du fructose intervient uniquement dans le foie. Donc toutes les molécules de fructose ingérées vont être stockées sous la forme de gras (lipogenèse). En comparaison, toutes les cellules du corps peuvent utiliser le glucose.
- Le fructose est métabolisé sans limite ; plus de fructose ingéré se traduit par plus de formation de gras (lipogenèse) dans le foie. Il n’y a aucun frein naturel pour ralentir cette production de gras.
- Il n’y a aucune alternative de stockage pour le fructose. En comparaison, un excès de glucose est stocké facilement et en toute sécurité dans le foie sous la forme de glycogène. Si besoin, le glycogène est divisé en glucose comme source d’énergie facilement accessible. En revanche le fructose, lui, n’est pas stocké sous une forme facile d’accès pour l’organisme. Il est métabolisé sous la forme de gras ce qui n’est pas facilement réversible pour pouvoir s’en débarrasser.
Le faible impact du fructose sur la glycémie n’en fait malheureusement pas une molécule moins néfaste dans les croquettes pour chiens et chats. Loin s’en faut parce qu’il conduit à la stéatose hépatique.
Les sources de glucides à éviter dans les croquettes pour chiens et chats :
Voici donc la liste des sources de glucides à éviter dans les croquettes (et dans toute ration alimentaire évidemment) pour chiens et chats ainsi que la raison pour laquelle elles doivent être éviter :
- Pomme de terre : index glycémique élevé
- Tapioca : index glycémique extrêmement élevé
- Les fruits (pommes, poires…etc.) : teneur en fructose, inutiles pour l’agglomération d’une croquette
- Les légumineuses (pois chiches, petit pois, lentilles…etc.) : Voir notre article sur » Le problème des légumineuses dans les croquettes pour chiens et chats «
- Les courges (ex : courge butternut) : index glycémique élevé
- Potiron : index glycémique élevé
- Céréales : teneur en gluten (pour les céréales en contenant), risques de mycotoxines (pour beaucoup d’entre elles), index glycémique élevé (pour certaines).
- Sucre : index glycémique élevé
Conclusion sur les glucides dans les croquettes pour chiens et chats :
Les glucides (ENA) sont néfastes quand ils impactent la glycémie de façon excessive. Cependant, seule la partie assimilable des glucides aura un impact sur la glycémie.
Les conséquences d’une glycémie excessivement impactée (de façon répétée) sont les suivantes :
- Surpoids/obésité (voir : Impact nutritionnel de la stérilisation)
- Problèmes cardio-vasculaires (athérosclérose, hypertension artérielle…etc.)
- Insuffisance rénale (voir : L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez le chien et le chat)
- Inflammation chronique
- Dégénérescences neurologiques
- Diabète de type 2 (et toutes ses conséquences)
- Cancers
- Vieillissement prématuré
- Stéatose hépatique (foie gras)
- Sédentarité
- Dérégulation de la sensation de faim (voir : La régulation de la faim chez le chien et le chat.)
- Addiction
- Pancréatite
Afin de minimiser l’impact des glucides dans les croquettes pour chiens et chats, il faut faire attention à :
- La quantité de glucides assimilables
- L’index glycémique des glucides
La quantité minimale de glucides (ENA) dans une croquette est aux alentours de 10%. Cette quantité minimal varie en fonction de la recette utilisée. Aucune usine n’est actuellement capable de produire une croquette avec moins de 5% de glucides (ENA). Par conséquent, toute source de glucides ne participant pas à l’agglomération de la croquette est inutile et évitable. C’est le cas des fruits qui apportent du fructose de façon totalement inutile et évitable.
Avec cette application, vous pourrez maintenant connaître le taux de glucides contenu dans les croquettes que vous donnez à votre chien ou votre chat. Grâce à ce taux vous aurez déjà une idée de la qualité de celles-ci.
Ensuite je vais vous donner le mode d’emploi pour déchiffrer la composition et les ingrédients contenus dans votre sachet de croquettes.
Pour utiliser l’application vous devrez trouver la fiche analytique sur votre sac. Elle y est obligatoirement ainsi que la liste des composants.
Testez la qualité de vos croquettes.
ANIMO CONCEPT Orijen Original Adult Nourriture
- 38 % de protéines: profil équilibré en acides aminés essentiels, recette semblable à l’alimentation naturelle des chiens, favorise une bonne condition physique
- qualité premium: ingrédients destinés à la consommation humaine et livrés frais chaque jour en provenance de fermes locales ou issus de la pêche à l’état sauvage
- principe WHOLEPREY: recette à base de viande musculaire, de foie, de cœur, de rognons et de cartilage, adaptée aux besoins naturels des chiens, semblable à l’alimentation naturelle à base de proies
Comment lire les étiquettes des croquettes pour chien
Les protéines
Le taux de protéines doit être de plus de 35% pour que votre chien ait une nourriture adaptée. On remarque que beaucoup de croquettes, surtout avec céréales, proposent des taux de protéines entre 20% et 30%. Comme vous l’aurez compris, un carnivore est fait pour manger un maximum de viande, donc de protéines. Il y aura aussi une différence entre des protéines d’origine animale ou végétale. Une grosse quantité de certains végétaux peut augmenter les protéines mais elles seront de moins bonne qualité.
L’origine de la viande a aussi son importance
Un terme comme » volaille 14% » n’est pas signe de bonne qualité, si l’animal n’est pas précisé on peut s’attendre à un mélange douteux. Un des meilleurs termes sera semblable à celui ci : » Viande de poulet déshydratée » ou simplement » farine de viande de poulet « . Plus la composition sera transparente plus vous aurez un gage de qualité. Certaines marques de croquettes proposent 10 viandes ou poissons différents dans la composition mais tant que tout est précisé c’est très bien ! Pour encore plus de qualité on peut retrouver une petite quantité d’abats, comme le foie. Encore une fois, il faut que la variété de viande soit précisée : » foie de poulet « .
Il est possible également de se renseigner sur la politique de qualité et sur l’éthique de l’entreprise qui fabrique les croquettes que vous visez. Mais ce n’est pas souvent marqué sur le sac. Une entreprise qui favorise de la viande originaire de sa propre région peut être un gros plus et si la viande est bio, encore plus !
Viande fraîche
La viande fraîche peut avoir un fort impact marketing mais ne vous laissez pas avoir. 70% de viande fraîche ne veut pas dire beaucoup de protéines, au contraire, c’est la valeur brut du composant ! Pensez qu’un corps est au moins constitué de 80% d’eau, donc la viande fraîche aussi. Elle sera déshydratée et perdra les 3/4 de sa quantité pour enfin obtenir entre 15 et 20% du composant net. Ne vous laissez pas avoir par le terme marketing ainsi que par la quantité de viande fraîche.
Les lipides (Matières grasses)
Pour les matières grasses, il est important qu’elles soient d’origine animale comme pour les protéines. De l’huile de tournesol ne serait pas une très bonne source par exemple. De l’huile de saumon sauvage en revanche sera une bien meilleure source de lipides. Pensez donc à ne pas regarder uniquement le taux de matières grasses qui devrait être entre 15 et 20%
Les sucres lents (Glucides)
Le taux de glucides doit être plus faible que le taux de protéines, c’est une règle importante à respecter. Les glucides sont moins nécessaires pour un carnivore, ils sont très souvent à l’origine de l’obésité chez le chien. Si vous souhaitez apporter la meilleure nourriture pour votre chien, je vous conseille d’acheter des croquettes sans céréales. En effet les céréales contiennent beaucoup de sucre donc des croquettes riches en blé, maïs ou riz seront très sucrées ! Si vous souhaitez que votre chien vive le plus longtemps possible, achetez lui la meilleure alimentation.
Les cendres
Ce sont les matières inorganiques comme le calcium et le magnésium. On appelle cela les cendres car c’est le terme utilisé pour nommer le résultat d’une combustion. Comme quand vous faites évaporer de l’eau salée, le sel restera dans le contenant.
CROQUETTES SANS CEREALES: Analyse et Taux de Glucides
– Des analyses externes supplémentaires sont réalisées régulièrement tout au long de l’année chez Eurofins Analytics sur l’ensemble de nos recettes et de l’étiquetage.
Si le taux de glucides est un élément important qu’il faut considérer, nous pensons qu’il n’est cependant pas le seul point à surveiller et que l’aliment doit être regardé dans son ensemble.
Nous sommes donc également vigilants sur les points suivants :
-
La qualité des matières premières
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Le Taux de viandes présent dans l’aliment
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Le bon équilibre Protéines / Matières Grasses
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La présence d’Omega 3 et 6 en quantité adéquate
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La digestibilité
-
La présence d’antioxydants, prébiotiques, FOS MOS pour le renfort du système immunitaire
-
Les apports vitaminés
-
Des conservateurs naturels
Si vous avez d’autres questions ou besoin d’un renseignement supplémentaire, n’hésitez pas à contacter notre service client. Notre équipe est disponible du lundi au vendredi, de 9h à 17h, afin de vous accompagner au mieux.
Crédits photos @olso.bergeraustralien
Les glucides contenus dans les croquettes des chiens et chats sont-ils toxiques ?
Les glucides sont aussi aujourd’hui accusés de nombreux maux mais rien n’est prouvé. Les études s’intéressant par exemple au diabète chez le chat ont montré que c’était l’alimentation riche en graisse qui provoquait un surpoids et un diabète bien plus qu’une alimentation riche en glucides. Les glucides et en particulier l’amidon ne sont pas toxiques en eux-mêmes, mais s’ils sont présents en excès dans une ration, ils vont la déséquilibrer. Une ration de carnivores devrait reposer en plus grande partie sur les protéines et les lipides que sur les glucides, mais elle peut tout de même en contenir.
Les chiens et chats ont-ils besoin de glucides ?
Les chiens et les chats ont besoins de fibres dans leur ration. Dans la nature ces fibres sont apportées par la peau et les poils des proies, on les qualifie alors de fibres animales. Dans l’alimentation ménagère comme industrielle, ces fibres sont apportées par les glucides et ont un grand intérêt nutritionnel : fibres insolubles pour la texture les selles, fibres solubles qui vont être fermentées et contribuer à nourrir le microbiote (les bactéries intestinales) et les cellules de la paroi de l’intestin.
L’amidon en revanche, s’il représente une source d’énergie bon marché, n’est pas indispensable pour les carnivores domestiques, ils en trouvent peu dans leur régime naturel et s’en portent très bien. Dans l’alimentation ménagère ou industrielle, l’utilisation d’amidon permet d’apporter des calories à moindre coût économique et écologique. Dans les croquettes, l’utilisation d’amidon permet d’obtenir la texture croustillante.
Apporter des glucides ne permet pas » d’économiser les organes pratiquant la néoglucogénèse « . Dans la nature les carnivores ne mangent pas d’amidon, ils utilisent la néoglucogénèse pour produire du glucose à partir des protéines qu’ils trouvent dans leur régime, leur organisme a été conçu pour. On ne va pas dire d’un cœur que pomper du sang le fatigue car il est conçu pour, bien qu’il le fasse toute sa vie. On ne dit pas » surtout ne faites pas de sport cela va user votre cœur « . Je pense que pour les carnivores c’est pareil, ils sont conçus pour manger des protéines, cela ne les use pas. Contrairement aux omnivores comme l’homme ou le rat qui ne sont pas conçus pour ingérer beaucoup de protéines et chez qui, en trop grande quantité, elles peuvent être nocives.
> Alimentation sans céréales pour chat : Tout ce qu’il faut savoir sur la tendance « Grain Free »
Pourquoi les industriels n’affichent généralement pas le taux de glucides ? Et comment faire pour le connaître/le calculer ?
Parce qu’ils n’y sont pas contraints ! Les industriels n’agissent que sur pression des consommateurs, ce sont les consommateurs qui en s’intéressant au sujet des mycotoxines par exemple ont fait émerger des réglementations. Maintenant les ingrédients et le produit fini sont testés et les industriels font très attention pour éviter le scandale. Jusqu’à présent personne ne s’intéressait aux glucides, il était possible de mettre beaucoup d’un ingrédient pas cher et nutritionnellement peu intéressant sans que personne ne le sache.
Le problème avec le taux de glucides c’est que la méthode de calcul est ancienne et très approximative. Ce que l’on calcule par défaut en faisant 100 moins les protéines, les lipides, les fibres, les cendres et l’humidité s’appelle l’ENA (extractif non azoté). Cet ENA représente l’amidon mais aussi les fibres solubles, or ils n’ont pas le même intérêt nutritionnel. L’ENA n’est pas un indicateur très précis, il donne juste une idée. Il serait très intéressant d’avoir de nouveaux indicateurs plus précis du taux d’amidon mais pour cela il faut que les consommateurs fassent pression.
Concernant le taux de fibres, je ne connais pas d’études montrant l’impact délétère d’un taux de fibres trop élevé. Le problème d’un taux de fibres trop haut est que cela augmente le volume fécal de l’animal et dilue le bol alimentaire ce qui peut entrainer une moins bonne absorption car les enzymes ont plus de mal à faire leur travail de digestion au milieu de toutes ces fibres.
Mais diminuer la digestibilité est parfois ce que l’on cherche dans les aliments visant à faire perdre du poids. Aussi les croquettes étant des aliments très concentrées en calories (entre 3.5 et 4 kcal par gramme, l’équivalent du fromage), l’utilisation des fibres permet de diminuer la densité énergétique. Grâce à elles, l’animal peut ingérer une quantité raisonnable de nourriture pour se rassasier, sans grossir. La plupart des aliments d’entretien des gammes premium ont un taux de cellulose brute entre 4 et 9% (pour les animaux stérilisés par exemple qui ont un besoin énergétique réduit) et sont très bien tolérés digestivement.
Qu’est-ce qu’un taux de glucides raisonnable chez le chien et le chat ?
Chez le chien, le taux de glucides ne pose pas de problème étant donné qu’il s’est adapté à digérer l’amidon. Une fois que les besoins du chien sont couverts en protéines, acides gras essentiels, fibres, vitamines et minéraux, le reste de l’énergie de la ration peut être apporté par l’amidon sans soucis. La plupart des chiens n’auront aucun problème à le digérer.
Chez le chat, il est de toute façon techniquement compliqué d’être à moins de 20% de glucides dans une croquette, et personnellement, je donne à mon chat des croquettes avec 30% de glucides sans trop de problèmes de conscience. De même que pour le chien, je m’attarde plutôt sur le fait que ses besoins en protéines, acides gras essentiels, fibres, vitamines et minéraux soient couverts.
Il n’y a pas de besoins en glucides chez les carnivores. Dans la nature ils n’en mangent pas et ils vont bien. Leur besoin en glucose est couvert par les protéines qu’ils transforment eux-mêmes en glucose par la néoglucogénèse. Ils peuvent manger des glucides mais ils n’en ont pas besoin. Je fais des rations pour chien et chats sans amidon (donc très pauvres en glucides) régulièrement et je couvre tous leurs besoins.
Pendant longtemps, on a rajouté des glucides pour ne pas mettre trop de protéines que l’on pensait toxiques pour les reins. Or on s’est aperçu que si les protéines sont bien toxiques pour les reins des omnivores comme le rat ou l’homme, cela n’était pas vrai chez les carnivores. Le chien et le chat sont faits pour manger des rations très riches en protéines et celles-ci ne sont absolument pas toxiques pour eux. Même lorsqu’ils sont âgés ou insuffisant rénaux ils restent des carnivores avec des besoins en protéines élevés. Il n’existe aucune étude menée chez le carnivore insuffisant rénal montrant les bénéfices d’une restriction en protéines. Remplacer les protéines par des glucides ne repose sur aucun fondement scientifique.
Faut-il privilégier une alimentation pauvre en glucides ?
Chez le chat, oui car il ne sait pas très bien les digérer et a de toute façon un grand besoin en protéines qui fait que s’il y a trop de glucides dans son alimentation, il va mécaniquement manquer de protéines.
Chez le chien, il faut raisonner dans l’autre sens, faut-il privilégier une alimentation riche en protéines ? Pas forcément chez le chien entier et actif qui a besoin d’une alimentation moyennement concentrée en protéines. Chez ce type d’animal il est plus écologique d’apporter le reste de l’énergie de la ration par une source d’amidon donc végétale que par des protéines animales qui ont un coût environnemental plus élevé. Le chien castré sédentaire est plus comme le chat il a besoin d’une alimentation beaucoup plus concentrée en protéines et donc mécaniquement si on met plus de protéines il y aura moins de glucides.
Si l’animal trouve peu de glucides dans son régime, il ne détruira pas plus ses propres protéines, c’est l’inverse qui se passe, surtout chez le chat. Celui-ci ne détruit ses propres protéines que quand on ne lui en apporte pas assez dans son régime. En effet le chat est habitué à un régime constitué de proies. Celles-ci contiennent essentiellement des protéines. Une souris contient peu de gras et encore moins de sucre. Le chat utilise donc les protéines pour tout faire, y compris pour produire de l’énergie ou du glucose (par la néoglucogénèse) alors qu’un omnivore comme l’être humain utilisera plutôt des glucides pour produire du glucose et des lipides pour produire de l’énergie. Si on lui apporte assez de protéines dans son alimentation il va pouvoir faire tout cela sans problème avec les protéines qu’il trouve dans son régime. En revanche si on ne lui en apporte pas assez dans son régime, il va continuer à utiliser les protéines pour produire de l’énergie et du glucose mais il va le faire avec ses propres protéines ! Donc il s’autodigère, ce qui est un problème. C’est pour cela que le chat a des besoins en protéines aussi élevés et qu’on le considère comme un carnivore strict.
Quelles sont les conséquences d’une alimentation trop riche en glucides ?
Si l’alimentation est trop riche en glucides, elle va être trop pauvre en protéines et c’est surtout cela qui va être délétère pour l’animal. Il n’y a pas de stock de protéines dans l’organisme, toutes les protéines sont fonctionnelles, si l’animal en manque il va perdre de la fonction. Les protéines composent les muscles mais aussi les organes, les os, elles servent dans l’immunité, elles composent la peau et les poils. Elles ont de nombreux rôles. Un animal carencé en protéines ne pourra pas fonctionner correctement, aura un moins beau pelage, sera démusclé et aura plus de risque d’être malade. Tout simplement ses besoins nutritionnels ne seront pas couverts. Une alimentation trop riche en glucides entraine un risque de ne pas couvrir les besoins nutritionnels du chien ou du chat.
Il existe une étude menée chez le chat montrant que lorsqu’on leur distribue un aliment trop riche en glucides, les chats préfèrent limiter la quantité qu’ils ingèrent quitte à se carencer en protéines et en lipides, plutôt que d’ingérer trop de glucides. Je pense que dans cette espère une trop grande richesse en glucides est bien plus délétère qu’une richesse en protéines puisqu’on a vu que celle-ci n’étaient pas toxiques pour les reins.
Concernant le taux de cellulose je ne connais pas d’études scientifiques recommandant de le limiter.
Charlotte Devaux
Vétérinaire nutritionniste
A lire aussi : Le point de vue du Dr vétérinaire Eric Charles sur les glucides
Durant les années 1950, Purina innova en présentant une nouvelle version de la croquette pour chien : les ingrédients, cuits sous leur forme liquide, étaient ensuite extrudés mécaniquement avant de subir une deuxième cuisson. C’est la même technique (extrusion) qui est toujours utilisée pour la fabrication de croquettes.
Depuis les années 1980, le grand public est de plus en plus informé et attentif aux ingrédients composant l’alimentation de leurs animaux.
Dans notre société où nous manquons souvent cruellement de temps, les croquettes restent une solution facile et rapide pour nourrir nos animaux. En revanche, nous vous recommandons de faire très attention aux produits que vous utilisez.
Contrairement aux idées reçues, les croquettes les plus adaptées pour la bonne santé de votre animal de compagnie ne sont pas forcément les plus chères, vous pouvez trouver d’excellentes croquettes pour un tarif de 4.50 €/kg pour une valeur nutritionnelle nettement supérieure à des croquettes vétérinaires dont les prix peuvent avoisiner 6 à 8€/kg.
Dans l’absolu, nous recommanderions de passer à une nourriture BARF, d’autant plus que de plus en plus de fabricants vous proposent ces produits pour des prix autour de 3 à 4€/kg. Si cela vous paraît trop compliqué, les croquettes sans céréales pauvres en glucides et composées de protéines de bonne qualité (viande fraîche) restent une alternative fiable et peu coûteuse.
Certains objecteront que les croquettes achetées en supermarché sont encore moins chères mais ce que vous économiserez sur le prix de l’alimentation vous risquez de le dépenser plus tard en frais vétérinaires quand votre animal développera des maladies liées à la piètre qualité de son alimentation (diabète, insuffisance rénale…).
Première partie : les rappels
Bonjour,
Suite à la lecture de quelques points des derniers articles parus concernant l’alimentation des carnivores domestiques, qu’il me soit permis d’ajouter quelques précisions :
– concernant la notion de » toxicité « : l’auteur rappelle déjà ce point mais j’aimerais insister de nouveau sur le fait qu’en toxicologie, on n’envisage en principe pas de toxicité sans dose associée ( ce qui malheureusement est remis en cause actuellement pour certaines molécules qualifiées de perturbateurs endocriniens, et rend notre tâche bien difficile). Tout cela pour dire qu’à un certain seuil, tout peu être toxique, même l’eau ou les vitamines. Je pense donc que la question de se demander si les » glucides sont toxiques » est mal posée, un questionnement plus pertinent étant de connaître un pourcentage de glucides dans la ration au delà duquel nous tomberions dans un excès délétère.
– Effectivement, ni l’humain ni les chiens ou chats n’ont théoriquement besoin de consommer des glucides pour produire leur glucose et autres molécules osidiques. Néanmoins l’absence d’un besoin n’est pas une raison pour exclure les sources de glucides de l’alimentation surtout si elles offrent certains avantages. Nous n’avons pas besoin de travailler pour rester en vie, ni d’interaction sociale…est-ce à dire que nous devrions nous en abstenir?
– la notion d’alimentation » Traditionnelle « . Encore une fois ceci n’est pas une critique vis à vis de l’auteur de ce billet mais étant donné le climat actuel…la notion de produit » naturel » est associée par bon nombre d’enseignes à la notion de perfection et d’absence de dangerosité en l’opposant à la notion de » produits chimiques « . Pourtant on peut opposer le fait que bon nombre de poisons existent dans la nature.
La médecine est une invention humaine. Si nous devions laisser » la nature faire son œuvre » dans tous les domaines, nous ne devrions jamais prendre le moindre remède ni subir la moindre intervention.
En revanche j’abonde dans ce sens partiellement: une pratique vue comme » traditionnelle » peut être validée dans certaines circonstances. Si à grande échelle, tous les chiens étaient alimentés strictement avec une ration utilisée » traditionnellement » c’est à dire pendant une durée considérable qui en ferait une habitude culturelle, sans effet délétère grave constaté, effectivement cela serait légitime d’en faire une référence de départ quitte à l’ameliorer et l’etudier pour comprendre ses bienfaits. Mais cela n’est ni plus ni moins que de la science, de l’expérimentation et non pas une supériorité intrinsèque de ce qui est traditionnel.
Les châtiments corporels et beaucoup de mauvaises habitudes ont un caractère qui peut être vu par certains comme traditionnel… » traditionnel » n’est pas le synonyme d’ideal.
– concernant la notion de nature associée aux animaux, depuis l’experience de pensée de philosophes du XVIIIeme siècle consistant à définir un état de nature pour l’opposer à l’etat de civilisation et de culture, le terme de Nature recouvre une quantité de notions assez élastique. Le problème est aussi lié à une certaine représentation culturelle des animaux et de leurs besoins: nous grandissons avec de nombreuses représentations d’animaux anthropomorphes (fables, longs métrages, livres) qui, couplées à notre expérience personnelle, façonnent notre vision de l’animal et de ses besoins. L’ours suivant les cultures est associé à la notion de force, ou de douceur, etc… Là où les choses se corsent, c’est le moment où la représentation populaire des » normes » concernant l’animal, s’opposent à la réalité. On va en appeler au » bon sens » et à ces constructions culturelles pour appuyer un propos sur les animaux en affirmant que » le chien dans la nature « , » le chat dans la nature… » » j’ai des animaux depuis 40 ans » etc… on prétend connaître les besoins et aspirations des chats parce que l’on a eu un chat étant petit et que l’on a vu le Roi Lion…on n’est pas pilote d’avion parce qu’on prend l’avion 365 jours par an.
– les mouvances complotistes et internet n’arrangent rien: la défiance vis à vis des professionnels quels qu’ils soient, augmente à l’aide de Dr Google. Une consultation médicale peut facilement se voir amputée d’un temps précieux avant même d’avoir examiné son patient pour se justifier encore et encore sur ses compétences alors qu’il n’est malheureusement pas possible de le faire (on ne peut pas prouver que quelque chose n’existe pas, on ne peut pas prouver que l’on n’est pas un escroc, ou un charlatan face à quelqu’un qui en est persuadé).
Afin de provoquer des scandales faisant les choux gras de la presse, on incite tout le monde à s’exprimer sur n’importe quel sujet pourvu que l’avis soit divergent, ce qui n’est pas impartial par définition.
On assiste alors à un raisonnement spécieux au possible » les médecins et les ingénieurs peuvent se tromper » signifie alors » ils ont toujours tort « . On en déduit alors que » ils sont donc incompétents, donc n’importe quel avis vaut mieux que le leur « . L’autre alternative » vous n’êtes pas de mon avis= vous faites partie d’un complot à grande échelle «
Bref, quand on affirme, il faut pouvoir prouver, et il est injuste que bon nombre d’experts doivent prouver leur compétences et jamais leurs accusateurs pourvu qu’il y ait scandale
– citons l’exemple des mycotoxines: là, je me permets de corriger le texte rédigé par l’auteur sur ce point. L’intoxication possible aux mycotoxines, qui sont des composés produits par des champignons de type aspergillus sp notamment, et qui peuvent se former quand des moisissures contaminent des céréales mal stockées, est présentée de façon un peu ambiguë comme une condition nécessaire de la consommation de glucides. J’ignore si cela est le sens de la phrase, mais je rappelle que consommer des cereales n’equivaut pas à consommer des mycotoxines. De même que consommer du lait n’oblige pas à consommer des Listeria sp qui sont aussi des bactéries contaminantes des ensilages. Un reportage de France 5 a d’ailleurs prétendu traiter ce sujet, d’une façon pseudo-scientifique honteuse en invoquant l’avis d’un docteur en pharmacie, dégainant moultes publications de son cru pour affirmer l’impossibilité de la contredire, en essayant de transformer la consommation de croquettes en empoisonnement chronique aux mycotoxines. On remarquera que quand la question de savoir comment se manifesteraient les conséquences éventuelles, cette dernière répondait » ben, le chien, il ne va pas aller bien « … Bref, je ne nie pas que tout aliment puisse être contaminé accidentellement par des agents infectieux ou des produits dangereux qu’il convient de détecter autant que faire se peut, mais c’est le cas pour absolument tout ce que nous consommons. Cela ne veut pas dire que la solution est de devenir anorexiques. Concernant les mycotoxines, les lésions qu’elles produisent sont bien documentées, et concernent principalement les animaux..de rente comme les bovins qui sont susceptibles d’en ingérer suffisamment pour atteindre le seuil de toxicité. Les plus connues comme les aflatoxines provoquent notamment des lésions nécrotiques hépatiques, et peuvent être carcinogènes en raison de leur effet alkylant sur l’ADN. Bref, il est absurde de recommander de se détourner d’une catégorie d’aliment au motif qu’il existe un risque si faible soit-il. Vivre est un risque, le risque 0 n’existe nulle part. La seule chose que nous faisons quotidiennement est de peser le rapport bénéfice/ risque: si je veux arriver à l’heure au travail, je ne prends pas le risque de traverser la route au feu rouge, trop risqué, aucun bénéfice. Si un enfant traverse et que je veux le rattraper, je prends le risque, élevé car le bénéfice d’une vie est infiniment supérieur pour moi… tout médicament représente un risque, tout aliment représente un risque, mais inconsciemment ou consciemment, notre vie est consacrée à peser le pour et le contre.
– lapresse cherche à épingler le poison-qui-tue-tout-le-monde, THE produit toxique mis au point par un savant fou corrompu etc… histoire de nous donner un bouc émissaire facile à pointer du doigt histoire de vendre un nouveau produit miracle » sans… » cet ingrédient, histoire que rien ne change… nous faisons la course à l’exclusion de tous ce qui est soi-disant » toxique » (gluten, etc) en cherchant tout c3 qu’il ne faut pas faire sans nous demander ce que nous devons faire. Plutôt que de chercher le nouvel élixir de vie éternelle 20 heures par jour devant son écran, pourquoi ne pas se lever et aller marcher? Rien d’etonnant à ce que la santé d’un adulte s’ameliore s’il cesse de se gaver de biscuits sur son canapé pour manger plus de légumes. S’il a exclu tel ou tel produit comme le gluten, on dira que le gluten était forcément responsable de son état…nous raisonnons bizarrement : si l’on se brûle la main avec une poêle chaude, est-ce forcément la preuve d’une intolérance au Téflon si l’on guérit en arrêtant de cuisiner?
– Concernant le graphe sur les espérances de vie en lien avec la consommation de glucides: je sais que cela n’etait pas l’objet principal mais au cas où. Prendre un paramètre hors contexte est, comme l’indique l’auteur, bien hasardeux. De quels aliments parle-t-on? Quel est le mode de vie des personnes concernées? Leur degré de sédentarité? Je ne suis ni pour ou contre la consommation de glucides, mais le contexte fait toute la différence comme cela est précisé dans cet article.
– le végétarisme et les animaux: oui, en théorie on peut assouvir les besoins alimentaires de n’importe quel animal en connaissant les quantités de chaque nutriment et en les ajoutants sous forme de composés extraits de sources transformées ou non. La question n’est pas de savoir si cela est possible, la question est de savoir ce qui justifie de s’ecarter de la consommation de produits animaux. S’il s’agit d’un motif de santé, aucune donnée tangible ne le justifie. S’il s’agit de considérations idéologiques, là encore le débat est si ouvert, mais je suis très mal à l’aise de voir qu’au nom de la » défense des animaux » on légitime le fait d’imposer notre vision de l’ethique à des animaux. Sous prétexte que nous considérons que le meurtre n’est pas acceptable de la part d’un être humain, ce qui est un des fondements de nos lois et de nos codes moraux, nous tentons de l’imposer à d’autres espèces. Les animaux ne devraient plus faire partie d’une chaîne alimentaire pour se conformer à des idéaux que nous avons construits dans le but d’assurer notre sécurité et celle de notre espèce. La notion de bien et de mal est un concept humain. Je ne vois aucune raison de légitimer un changement de mode de vie d’un animal sous prétexte que nous jugeons que le chat commet un acte répréhensible en tuant la souris. Le bien et le mal n’existent pas pour un animal non humain, et l’ethique non plus. Si l’on ne veut pas que l’homme tue pour les animaux c’est différent. Mais de là à imposer la vie domestique, donc notre mode de vie à des animaux pour ensuite leur imposer nos codes au nom du fait de ne pas imposer notre mode de vie (la consommation de viande) à d’autres animaux…vous voyez le problème?
– Alors les glucides on en fait quoi? Ils ne sont ni bons ni mauvais dans l’absolu. Ils ne sont qu’une variable d’ajustement. On en donne pour apporter des calories si les besoins en protéines, acides gras essentiels et fibres sont insuffisants une fois inclus dans la ration. Si l’on n’en veut pas on peut utiliser le gras par exemple ou un peu moins de glucides et un peu plus de gras. L’inconvenient du gras: peu volumineux, calorique à poids égal et très appétence donc risque que l’animal en mange facilement trop. Inconvénient des protéines: plus cher, et tout dépend de la qualité. Autre problème aussi: aucun aliment, n’est composé de protéines pures. Il faut tenir compte des vitamines et minéraux qu’il apporte en plus ou de ce qu’il n’apporte pas.
La capacité digestive des glucides étant limitée chez le chien et encore plus chez le chat, il y a obligatoirement un seuil qui ne pourra être dépassé.
– dans les revues médicales vétérinaires, nous avons eu quelques publications (de piètre qualité) qui tentaient d’explorer les liens entre consommation de croquettes et espérance de vie , en comparant notamment avec les aliments humides ( pâtée) résultat, aucun intérêt. Des évidences seulement: peu importe le type d’aliment, si un chien ou un chat en consomme suffisamment pour être obèse, c’est un problème. Forcément, si un chat ne consomme que des croquettes, il a plus de chances d’être obèse donc de contracter certaines maladies comme un diabète sucré, et une lipidose hépatique. Mais le noeud du problème n’est pas forcément croquette ou le glucide contenu dedans. Même chose pour l’aliment humide: il est plus cher, plus volumineux et moins calorique rapporté au poids, donc moins susceptible d’engendrer une consommation excessive (sauf dans certains cas où l’on est obligé de re prescrire une ration de croquettes car le chien ou le chat aime un peu trop le goût de la pâtée et en réclame tout le temps) dans la plupart des cas. C’est aussi utile pour forcer les chats insuffisants rénaux notamment, à s’hydrater en tirant l’eau de leur ration quand les fontaines à eau n’ont pas l’effet escompté par exemple. On s’adapte au mieux en personnalisant la ration.
Il faut vraiment insister sur ce point: l’obesité n’est pas la seule préoccupation mais elle est infiniment plus importante que la question des ratios glucides/lipides. Être obsédé par la recherche d’un aliment sans glucides alors que notre chat pèse 5 kg alors qu’il devrait en peser moins de 4 soit 25% de son poids en trop ( imaginez un athlète de 60 kg qui en prend 15 d’un coup), est un non sens. On peut nourrir son chien avec la meilleure ration ménagère du monde, si on lui sert des os crus qu’il ingurgite (vu dans le fameux reportage de France 5…j’ai été très mal à l’aise pour le chien) au lieu de les ronger (avec une dose massive et bien trop élevée de calcium et de phosphore ) on fiche tout par terre.
Mieux vaut un aliment industriel imparfait qu’une ration mal cuisinée et déficitaire en vitamines et minéraux (bref la moitié du travail): c’est ce que montrent les études sur le » BARF » un terme très imprécis mais que l’on emploie souvent à tort pour désigner les rations ménagères: on a souvent plus de problèmes de santé pour les animaux qui reçoivent ce type de ration parce qu’elles sont souvent faites n’importe comment.
De même que les ratios phospho/ calciques de certains aliments sont plus problématiques que leur quantité/ qualité protéique.
Il ne faut pas tenter d’aplliquer nos croyances et nos peurs à tout et transformer notre vision de l’animal en réalité et n’en faire une référence.
A peine la moitié des chats sont médicalisés pour diverses raisons: le chat est soi-disant » indépendant » et n’aurait besoin de rien d’autre qu’un bol de croquettes, on peut soi-disant l’alimenter à volonté et il va forcément dire non si on lui propose plus de nourriture que ses besoins. Bref, il arrive souvent que l’on n’en revoie jamais de nombreux chats entre l’age de 1 an et plus d’une dizaine d’années et de les revoir, dans un mauvais état physique avec un ensemble de signes qui auraient pu être détectés plus tôt : il vomissait une fois par semaine depuis un an mais comme la légende veut que les animaux aient besoin de se » purger « , on ne relève pas, il était obèse avant, il a maigri progressivement, on n’a pas relevé, on a supposé qu’il se régulait, il ne mange que deux croquettes par jour depuis 2 semaines mais ils n’en s’en plaint pas alors tout va bien.
Pour rappel la » purge » ne sert à rien. Un animal n’a besoin de vomir que s’il s’est empoisonné et dans ce cas je vous suggère de ne pas attendre qu’il le fasse lui-même.
Le temps de Feydeau avec » Toto » qui ne veut pas son laxatif irritant, est révolu.
Un chat n’a pas 9 vies et s’il tombe de 3 étages et survit à sa chute, ce n’est pas parce qu’il a l’air d’aller bien tout de suite après parce qu’il est en état de choc et bourré à d’adrenaline, que tout va bien, quoi qu’en disent les films et dessins animés.
Ce n’est pas parce que Dreamworks nous montre un chien qui parle qu’il s’agit d’une réalité, et ce n’est pas parce que des journalistes peu respectueux de leur déontologie veulent absolument qu’il y ait un empoisonneur caché à tous les coins de rue quitte à travestir les faits à coups de poncifs qu’ils ont raison.
Même chose pour le chien: le poil est brillant, donc tout va bien, il a du mal à se déplacer, ses muscles ont fondu mais il est âgé alors c’est normal…encore une distorsion entre notre vision culturelle trompeuse et la réalité
Nos représentations de la normalité influencent notre prise de décision. Lorsque j’evoque L’arthrose d’un chien dont il n’a pas l’air de se plaindre mais dont je perçois les signes et l’est douloureuses consequences en l’examinant, puis que je propose de lui fournir des anti-douleurs et de la physiothérapie, on me répond parfois » mais enfin docteur, c’est n’importe quoi, il a 9 ans, c’est normal. C’est de l’acharnement « . Pourtant on s’offusquerait si l’on voyait un patient de 80 ans s’entendre répondre » ah vous avez mal? Pourquoi je vous donnerais des analgésiques, à votre âge c’est normal d’avoir de l’arthrose, on ne va pas vous en guérir de toute façon « …
Mais inconsciemment, l’idee de vieillesse chez l’animal est plus facilement associée à un état physique déclinant vu comme une norme, ce qui fait que l’on peut facilement ne pas relever le problème.
Ceci n’est pas un propos condescendant, simplement une façon de souligner que nous ne pouvons pas être performants dans un domaine que nous ne maîtrisons pas et qu’il faut apprendre à faire confiance aux professionnels de temps en temps. Ce n’est pas parce que je préfère pleurer dans ma salle de garde plutôt que devant les propriétaires d’animaux que je suis un tiroir-caisse. La défiance ne sera jamais la panacée pour éviter de se faire escroquer. Mais voyons la réalité en face: on peut se faire aider par un profane et escroquer par un professionnel mais on a plus de chances de se faire escroquer par un expert auto- proclamé non diplômé que par un membre d’une profession contrôlée et réglementée qui doit valider ses compétences par des examens quelles qu’en soient les failles.
Encore une fois , ne pas toujours avoir raison n’est pas synonyme d’être incompétent et d’avoir tort sur tout.
Pour le reste il y a la modestie et la recherche, on fait au mieux avec ce que l’on sait quitte à revoir son jugement, comme dans toute science.
Notre seul devoir vis à vis de nos animaux est donc de faire au mieux avec ce dont nous sommes sûrs et d’accepter de demander conseil et de faire confiance à des personnes de bonne volonté, en acceptant que leur diplôme est un bon argument de compétence le plus souvent, et pas le fruit d’un complot ou un simple argument d’autorité, et d’accepter l’idee que l’on ne sait pas tout, et qu’il est plus sage de passer des visites médicales régulières pour la prévention et le dépistage de maladies qui peuvent être ralenties si on les prend en charge tôt, plutôt que de rester buté dans un préjugé, convaincu que la medecine n’est qu’un business, etc.
Ce n’est pas Cash Investigation ni une actrice d’Hollywood avec son élixir extra-terrestre, qui va venir s’occuper de moi si je fais une crise cardiaque et que je n’appelle pas le SAMU parce qu’il y a trop de conflits d’intérêts entre les médecins et les labos qui veulent nous empoisonner…
Il est nécessaire de ne pas faire confiance à tout le monde aveuglément mais la defiance systematique est tout aussi problématique.
PS
L’auteur de cet article précise que nous sommes moins avancés en nutrition animale qu’humaine: je me permets de nuancer ce propos. Malgré la faiblesse statistique de certaines études, les données obtenues chez les animaux de laboratoire depuis des dizaines d’années ont été obtenues sur des animaux qui consommaient strictement le même aliment, pendant des durées plus importantes que pour les études chez l’humain, dans des conditions bien plus standardisées… la nutrition des rongeurs de laboratoire est techniquement la mieux connue. Il y a toujours une infinité de choses que nous ignorons dans tous les champs de la médecine mais en termes de besoins alimentaires chez les animaux, les études existantes pour certaines, ont été réalisées dans des conditions bien plus pertinentes car plus facilement contrôlables. Imaginez la difficulté de tester les effets d’une ration sur un groupe d’etres humains pendant des mois sans autre interférence? Il faudrait les obliger à ne rien manger d’autre, contrôler l’activité…et je ne parle pas du fait de l’impossibilité d’avoir des lots génétiquement homogènes comme des animaux de labo…
À vous tous qui aimez vos animaux, vous n’êtes pas des monstres parce que vous leur donnez de la viande, vous n’etes pas des irresponsables parce que vous leur donnez des croquettes qui ne sont pas bio ou sans gluten ou sans céréales ( les cas de cardiopathie évoqués plus haut étaient dus à une probable carence en taurine pour certains, mais tous n’ont pas été expliqués, avouez que dans ces conditions il y a de quoi être frileux face à la mode du » grain free « ) vous n’etes pas des empoisonneurs parce que vous leur donnez un bout de pain à table.
Il faut accepter le risque d’erreur et faire pour le mieux en demandant conseil: si vous avez un doute donnez un coup de fil à votre véto préféré et s’il pense qu’il y a des choses à faire et qu’il vous donne des conseils, je vous en prie, ne partez pas du principe que son seul but est de se remplir les poches, vu la difficulté du métier, il y a des branches bien plus lucratives, même pour celui qui serait le plus affairiste.
Bonne journée, et merci à MR Anso pour avoir su remettre en question et faire évoluer certains de ses propos qui étaient à mon sens trop catégoriques (je trouvais même prétentieux. L’un des articles ayant pour titre » les vétérinaires sont-ils pourris’ jusqu’à l’os » difficile de bien le prendre quand on s’investit autant dans son boulot) il y a quelques années aux débuts de ce blog. J’apprecie donc d’autant plus l’amelioration de la qualité et de la logique des arguments déployés dans les articles qui sont parus récemment quel que soit le désaccord que je puisse avoir (notamment dans le cadre de l’ouvrage intitulé » ce poison nommé croquette « ) Cela fait plaisir à voir.
Navré pour l’ortographe, la correction automatique est impossible à faire taire.
Aliment sans céréales pour chat et chien
Les recettes incluent naturellement un très fort pourcentage de viande ou de poisson, jusqu’à 80% dans certains cas. Au menu : boeuf, lapin, gibier (bison, chevreuil, sanglier), volaille, hareng, sardine, saumon, fruits de mer. Certaines recettes proposent une seule source de protéines (100% agneau, 100% lapin) et certaines autres mixent plusieurs sources.
Cette base est complétée par des fruits et légumes apportant des glucides en quantité limitée et des vitamines. De même, des graines, baies, herbes peuvent selon les recettes être ajoutées pour apporter plus de diversité et proposer un aliment complet et équilibré en termes de nutriments.
Les marques et gammes sans céréales
Parmi les gammes de nourriture 0% céréales :
- Taste of the Wild : croquettes et boîtes pour chien et chat fabriquées aux USA
- Orijen : référence de la nourriture sans céréales, Orijen propose des recettes de croquettes et friandises à la viande et au poisson
- Acana : gammes de croquettes canadiennes fabriquées à partir d’ingrédients naturels
- Wolf of Wilderness : croquettes, boîtes et friandises pour chien
- …et bien d’autres marques ont également développé des gammes sans céréales en parallèle de leur offre standard
Si vous recherchez les aliments sans céréales pour votre chien et votre chat, vous trouverez très certainement la recette favorite de votre animal sur votre animalerie en ligne zooplus. En complément, si vous souhaitez aussi nourrir votre animal avec des aliments BARF (Biologically Appropriate Raw Food), consultez notre sélection BARF pour chien et BARF pour chat.
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