Le loup inspire la crainte tout autant que la fascination. Cet animal sauvage source de nombreuses légendes, connu pour vivre en meute et hurler à la mort les soirs de pleine lune, est l’ancêtre du chien domestique. Il est donc évident que ces lointains cousins ont des airs de ressemblance, et certaines races plus que d’autres. Si vous êtes passionné(e) par les loups, mais que vous savez pertinemment que vous ne pourrez jamais en avoir un comme animal de compagnie, intéressez-vous à ces chiens qui leur ressemblent en beaucoup de points.
Sommaire
Table des matières
- 1. Le Husky Sibérien
- 2. Le Malamute d’Alaska
- 3. Le Tamaskan
- 4. Le Chien-loup tchécoslovaque
- 5. L’Inuit du Nord
- 6. Le Chien-loup de Saarloos
- 7. Le Utonagan
- Histoire et caractère du Chien-Loup
- Les origines du Berger Allemand est il un hybride le Loup en est il l’ancêtre ???
- Le blog de Les-amis-de-Nils-notre-Berger-Allemand
1. Le Husky Sibérien
C’est LA référence en matière de chien-loup. Le Husky est le chien de meute par excellence, digne descendant du loup. Il a longtemps et est toujours utilisé comme chien de traîneau. Très actif, ce chien à l’allure sauvage a beaucoup d’amour à donner. Mais attention, il nécessite de faire du sport quotidiennement et à haut niveau. Par ailleurs, il ne supporte pas la solitude et a une tendance à être quelque peu fugueur.
Crédits : JuniorMP/
2. Le Malamute d’Alaska
Plus gros que le Husky, le Malamute est d’une incroyable robustesse. Il semble taillé dans la roche. De plus, sa fourrure dense et imposante le protège extrêmement bien du froid. Très affectueux et joueur, ce chien est entièrement dévoué à son maître. Il nécessite une éducation ferme, mais empreinte de respect.
Crédits : Carina Wicke/Wikimedia Commons
3. Le Tamaskan
Physiquement, ce chien est très proche du loup. Issu d’un croisement entre le Husky, le Malamute, le Berger allemand ou encore le Chien-loup tchécoslovaque, le Tamaskan possède un physique athlétique et est doté d’une grande intelligence. Il aime apprendre, mais attention à ne pas le brusquer. Par ailleurs, malgré sa nature sociable, il est doté d’un fort instinct de prédation.
Crédits : Allison Laing/Wikimedia Commons
4. Le Chien-loup tchécoslovaque
Issue d’un croisement entre le Berger allemand et le Loup des Carpates, cette race de chien a de quoi surprendre. Avec le Chien-loup de Saarlos, c’est l’une des deux races de chiens-loups domestiques reconnues. De nature méfiante, ce chien demande une bonne sociabilisation et une éducation ferme afin de canaliser son instinct de chasse surdéveloppé. En revanche, sa fidélité à son maître est hors du commun.
Crédits : Sonja Pauen/Flickr
5. L’Inuit du Nord
La légende veut que les Inuits d’Amérique du Nord soient à l’origine de croisements entre des chiens et des loups pour créer un compagnon de travail robuste, mais docile. Très têtu et dynamique, l’Inuit du Nord a besoin d’un cadre de vie où il peut se dépenser quotidiennement et d’une famille qui respecte ses envies. Par ailleurs, il n’est pas rare qu’il souffre d’anxiété de séparation.
Crédits : the Northern Inuit Society/Wikimedia Commons
6. Le Chien-loup de Saarloos
Issu d’un croisement entre un Berger allemand et une louve, le Chien-loup de Saarloos est considéré comme un hybride. Dépourvu d’agressivité, il n’a pas l’instinct d’attaque et préfère fuir lorsqu’il se sent menacé. Sociable avec les humains et les autres chiens, son caractère s’apparente plus à celui d’un chien de berger que d’un loup.
Crédits : anaterate/
7. Le Utonagan
Chien assez timide et docile, le Utonagan est un compagnon parfait pour toute la famille. Il aime les enfants, mais peut rapidement prendre peur en cas de mouvements brusques, il faut donc rester vigilant. Très obéissant, il vit pour son maître. Son côté énergique en fait un chien très joueur qui a besoin de grands espaces.
Crédits : Capture YouTube/Cars and Dogs
Vous aimerez aussi :
Histoire et caractère du Chien-Loup
Ceskoslovenský Vlcak ( Le Chien-loup tchécoslovaque) :
Groupe 1: Les chiens de Berger et Bouvier.
Utilisation : Chien d’utilité et de berger avec épreuve de travail
ORIGINE:
Le Chien-loup tchécoslovaque est une race de chien récente, résultat de croisements entre le Berger allemand et le Loup des Carpates.
L’expérience biologique qui a débutée en 1955 en Tchécoslovaquie a démontré qu’il était tout a fait possible de transmettre les caractéristiques favorables du Chien et du Loup à leurs progénitures, ce qui avait déjà été confirmé entre autre par Buffon avec ses » Chiens – Mulets » provenant d’une Louve et d’un chien Braque en 1773 :
Tout commence en Tchécoslovaquie, à la fin des années 50, à la Section cynophile des gardes frontières de Libejovice qui utilise des Bergers Allemands. Afin d’améliorer les performances physiques et la résistance des chiens, l’armée dans le cadre d’essais biologiques, procède au croisement du Berger Allemand et du loup des Carpates.
L’initiateur de ce programme expérimental, est le Colonel Karel Hartk, chef de la Section.
Les 1ers hybrides de la louve BRITA et du Berger Allemand CEZAR Z BRIZOVEHO naissent le 26 mai 1958. La louve est ensuite accouplée au Berger Allemand KURT Z VACLAVKY. De ce mariage en 1960 sera issu BIKAR z Pohranieni Straze, dont descendra l’incontournable REP (né en 1979, Bonitation : a67, 5, 0f, p1). Une partie de la production est envoyée en Slovaquie, afin d’y être testée du point de vue comportement et endurance et croisée avec d’autres Bergers Allemands. Les hybrides de la 3ème et de la 4 génération, sont utilisés par l’armée.
Certains civils en entreprennent l’élevage. Une autre lignée est fondée au chenil de la police de Bychory avec le Loup ARGO et la femelle Berger Allemand ASTRA. On commence à parler de Chien-Loup Tchèque. Dans les années 70, la plupart des chiens sont envoyés en Slovaquie et le Major Frantisek Rosik prend en charge le programme. Un 3ème loup, SARIK, est à son tour accouplé avec à 2 femelles hybrides de la 3ème génération Xela z Pohranieni Straze et Urta z Pohranieni Straze. En 1982, un Club de Race est fondé à Brno . La race est désormais désignée comme Chien-loup Tchécoslovaque.
Entre 1982 et 1991, 1552 chiots sont inscrits au livre des Origines.
En 1983, un dernier apport de Loup, avec la louve LEDJY et le Berger Allemand BOJAR VON SCHOTTERHOF. Le mâle KAZAN z Pohranieni Straze, (qui sera sélectionné dans cette portée) a été utilisé plusieurs fois pour des saillies à partir de 1985 (né le 28.04.1983 – Bonitation a71, d5, e1 m3,2 0e P5). Pendant 25 ans, la race s’est ainsi construite, à partir de 4 loups et de divers Bergers Allemands.
En 1994, la Fédération Cynologique Internationale (F.C.I.) reconnait la race officiellement et en confie la responsabilité à la Slovaquie. Le chien-loup Tchécoslovaque intègre le Groupe des chiens de Berges (Groupe 1) avec épreuves de Travail.
Si vous êtes cynophile, le chien-loup tchécoslovaque remettra en cause toutes vos croyances et toutes vos habitudes de dressage mais il n’est pas d’égal à la sensation ressentie chaque fois que vous conduirez votre chien.
Aspect général :
D’une taille dépassant la moyenne et d’une constitution robuste, la forme de ce chien s’inscrit dans un rectangle. Il ressemble au loup par sa construction somatique, ses allures, la qualité et la couleur de sa robe et par son masque facial.
Taille :
Mâle minimun 65 centimètres, femelle minimum 60 centimètres. Couleur : Jaunâtre-gris à argent-gris avec un masque léger. La couleur gris-foncé avec le masque léger est permise. Aptitudes : Chien de de berger polyvalent.
COMPORTEMENT / CARACTERE:
Le Chien-loup Tchécoslovaque n’est pas un chien comme les autres parce que ses origines hybrides récentes (Berger-Allemand/Loup des Carpates) en font un chien unique. Comme on peut s’y attendre, le tempérament du Chien-Loup Tchécoslovaque est fortement inspiré de son aîeul sauvage, ce qui en fait un chien trés particulier.
On n’achète pas un chien-loup Tchécoslovaque sur un coup de tête et si l’abondance de lecture,de choses à maitriser et de changements à faire chez vous avant son acquisition vous accable, alors vous n’êtes pas fait pour vivre à ses cotés. Votre mode de vie ne sera plus pareil après son acquisition.
Autant le Berger Malinois n’est plus à présenter, autant le chien-loup a un caractère atypique. Malgré sa classification de chien de Berger, le Chien-loup Tchécoslovaque n’est pas un chien de garde ou de travail comme le malinois ou autres chiens de bergers.
Son fonctionnement social est bien sûr, celui de la meute au sein de laquelle il vivra selon les principes de hiérarchie.Comme le loup, le Chien-loup tchécoslovaque utilise tout un arsenal de mode de communication que vous apprendrez à déchiffrer et la cohabitation de deux chiens-loups tchécoslovaques induit une gamme de vocalises propres à la race. Le chien-loup tchécoslovaque adore jouer, il a un tempérament fort et apprend facilement pour peu qu’il soit intéressé et que le jeux soit intéressant pour lui. Il est très actif, endurant, réceptif, très rapide dans ses réactions, intrépide et son plus grand bonheur sera d’être à vos cotés. C’est un chien de meute et aura donc très difficile à rester seule !
Il est méfiant par nature, mais n’attaquera jamais sans raison valable. Il se montre extrêmement attaché à son maître tout en étant indépendant. Une solitude exagérée le rendra le plus malheureux du monde et il cherchera rapidement à combler cette défaillance : destruction, fugue, hurlements… !! Ces inconvénients peuvent être anticipés grâce à une bonne connaissance de son mode de fonctionnement et grâce aux conseils de votre éleveur. Il cohabite sans soucis avec d’autres animaux.
Le chien-loup tchécoslovaque est d’une fidélité exceptionnelle envers son maître mais il a hérité du loup la réserve vers les étrangers. Mais dans l’ensemble, le contact avec le tiers n’est pas primordiale pour lui, puisque extérieur au fonctionnement de la meute. A l’inverse, il est très démonstratif envers la famille ou des personnes qui côtoient assez souvent et son expression est étonnante : claquements de dents, sauts athlétiques, léchages sont autant de caractéristiques qui peuvent parfois surprendre mais qui enchantent rapidement.
Il sait bien évidement hurler, sa voix a de magnifiques tonalités rauques et graves, identiques à celles du loup. C’est son mode de communication et en aucun cas ne s’apparente à l’expression classique de hurler à la mort …. Il va de soi, qu’il est totalement inadapté de le punir ou pire de le frapper pour le faire cesser.
Son instinct le poussant à surveiller en permanence son environnement, il cherche souvent les points culminants de votre propriété.
Si son environnement est inadapté ou si ses conditions de vie sont inacceptables, il pourra devenir fugueur et un mur de 2 mètres n’arrête pas un Chien-loup tchécoslovaque. Cotés activités, il n’est réfractaire à aucuns exercices à partir du moment où ces derniers sont pratiqués dans la bonne humeur et sans contraintes extrêmes. Il se prête sans résistance à la nage, la course, le VTT… et peut facilement parcourir cents kilomètres avec une remarquable capacité de récupération. Il n’est pas réfractaire à l’obéissance pourvu qu’on ait pris soin de l’éduquer avec douceur, (grande !!!) patience, et ne pas le lasser par trop d’exercices répétitifs….
En sport canin, on trouve le chien-loup tchécoslovaque dans toutes les disciplines : du pistage à l’agility en passant par la poursuite à vue sur leurre. Ses qualités remarquables : rapidité, réceptivité, courage, résistance, sens de l’orientation… en font un chien de travail exceptionnel mais qui nécessite beaucoup de patience, de douceur et de subterfuges. En effet, son bien-être l’importe autant que le vôtre et il se lassera rapidement d’exercices répétitifs sans intérêts pour lui. Il est difficile d’obtenir une réaction fiable et stable à un exercice donné, puisque ces comportements sont facilement parasités par l’environnement avec lequel il est en interaction permanente. Il a sureme
Son défaut : c’est un chien qui régresse rapidement. Une chose ou un exercice n’est jamais acquis totalement avec un chien-loup tchécoslovaque.
CONSEILS :
Avant de faire l’acquisition d’un chien-loup tchécoslovaque, posez-vous les bonnes questions :
- Etes-vous prêt à avoir un jardin bien clos, avoir un chien destructeur, qui à besoin de bouger beaucoup ?
- Etes vous disposé à avoir énormement de patience pour son apprentissage ?
- Saurez-vous supporter de régresser et de recommencer à zéro?
- Un chien loup tchécoslovaque s’exprime beaucoup avec les léchages, les mordillements, aime les contacts, serez-vous prêt à assumer ?
- En résumé, êtes vous suffisamment ouvert d’esprit et prêt à changer votre mode de vie au côté du chien-loup Tchécoslovaque?
Si oui, je vous conseille de prendre contact avec l’Elevage de l’Ame des Loups en cliquant ici.
Les origines du Berger Allemand est il un hybride le Loup en est il l’ancêtre ???
Premières descriptions
Les premières traces attestées du Berger allemand remontent au VIIème siècle.
Les lois germaniques punissaient d’une amende de 3 solidis, c’est à dire 38 marks environ, toute personne qui s’était rendue coupable du meurtre d’un chien de berger. En 1606, Konrad Gesner décrit des chiens de berger qui devaient être blancs afin que les bergers ne les confondent pas avec les loups lorsqu’au crépuscule, ces derniers attaquaient les troupeaux (Fiorone, 1997).
Le Berger allemand, entre chien et loup
Certains auteurs affirment qu’au Xème siècle des moines de la vallée de Munster auraient accouplé des chiens de berger avec des loups apprivoisés.
Une race nouvelle serait apparue et la sélection en aurait fixé peu à peu les caractéristiques. Mais tout porte à croire qu’il ne s’agissait pas de loups mais de chiens de berger locaux (Fiorone, 1997).
Dans son ouvrage Die Deutschen Hunde (1901), le naturaliste Strebel (cité par Teich Alasia, 1993) assure que des croisements furent pratiqués entre loups et Bergers allemands. Pendant une exposition à Dresde, il fit remarquer que chaque fois qu’un Berger allemand s’approchait des Barzoïs, lévriers chasseurs de loups, ces derniers devenaient furieux. Mais cette réaction n’est certainement due qu’à la ressemblance extérieure des Bergers allemands avec les loups.
De même Will Judy, dans son Encyclopédie du Chien (1936, cité par Teich Alasia, 1993), écrit que le Berger allemand est de la même famille que les chiens nordiques et autres Spitz, ce qui est tout à fait contestable, le premier ne possédant pas la plupart des attributs des seconds (queue enroulée sur le dos, petites oreilles, yeux obliques). D’ailleurs il est évident que les Groenlandais et les Malamutes d’Alaska sont beaucoup plus proches du Loup que ne l’est le Berger allemand, aussi bien en ce qui concerne la morphologie que le comportement.
Le même auteur rapporte qu’en 1887, Burger de Leonberg croisait encore des loups avec ses chiens de berger, pour en améliorer les performances physiques (vue, ouïe, vitesse, endurance). Mais tout porte à croire qu’il s’agissait d’une expérience isolée, sans influence sur la sélection que Von Stephanitz avait déjà commencé à entreprendre.
D’ailleurs il est raisonnable de penser que de tels croisements auraient apporté plus d’inconvénients que d’avantages en terme de travail: un caractère moins soumis, plus indépendant, plus craintif, donc moins apte au dressage.
Bien que comme toutes les autres races de chiens son ancêtre soit le loup (leurs séquences ADN ne diffèrent que de 0,2%), cette ressemblance du Berger allemand avec le loup ne provient donc pas de croisements récents entre ces deux animaux.
Premières tentatives d’uniformisation des races bergères allemandes
Dans l’Allemagne du XIXème siècle, aucune race homogène de chien de berger ne se profile de manière précise. On trouve alors ce qu’on peut plutôt nommer des types régionaux: les bergers de Wurtemberg, de Thuringe, de Souabe, de Bavière, de la Hesse… (Fiorone, 1997).
Dans les années 1870, la crise rurale liée à la révolution industrielle entraîne la baisse du nombre de chiens de berger; elle engendre cependant un regard différent sur ces animaux précieux.
La disparition progressive mais irréversible des traditions de la campagne crée en effet une mode culturelle de découverte des valeurs rurales qui transforme le chien de berger en chien de compagnie en ville (Teich Alasia, 1993).
D’autre part depuis 1871, l’Allemagne, sous la houlette prussienne de Bismarck, vit à l’heure centralisatrice. Contrairement aux Français qui essayent de sélectionner différents types régionaux de chiens de berger, les Allemands préfèrent créer une race nationale, symbole de la rigueur et de la qualité allemande (De Wailly et Dupont, 1993).
Dès 1877, certains éleveurs font une première sélection à partir de deux types:
• le Berger de Wurtemberg, grand et solide, au poil sombre et épais, à la tête forte et aux oreilles tombantes, au fouet frangé et porté en sabre, dont le travail consistait à protéger les troupeaux en montagne. Il est très proche de l’actuel Hovawart.
• le Berger de Thuringe, au poil court et gris, avec une ossature moyenne, aux oreilles droites, et dont la rapidité et la vigilance en faisaient un remarquable conducteur de troupeaux.
Les produits de ces premières expériences en matière d’élevage sont extrêmement hétérogènes.
Cependant le succès commercial de ces animaux est notable, certainement à cause de la ressemblance de certains d’entre eux avec les loups (Teich Alasia, 1993).
Dès 1878, des éleveurs allemands tentent d’établir un groupement pour créer un type particulier, et dans son chenil prussien » César et Minka » situé à Zakna, Otto Friedrich élève des chiens de berger qu’il vend dans toute l’Europe; ce qui permit sans doute d’infuser un sang neuf pour la formation de races locales dans les pays frontaliers comme la Belgique.
Le 16 décembre 1891, le comte Von Hahn et le capitaine Riechchelmann, de Dunau, créent une association de race, le Phylax. Possédant déjà des sujets de taille moyenne, à oreilles droites et à queue portée basse, leur préoccupation s’oriente désormais surtout sur l’esthétique, mais des dissensions naissent, entraînant la disparition du groupement en 1895. En effet, certains éleveurs souhaitent conserver une ligne d’élevage du Berger de Thuringe, alors que d’autres préfèrent mêler Berger de Thuringe et Berger de Wurtemberg, pour obtenir un chien rapide, fiable, avec un caractère à la fois équilibré et dur (Ortega, 1994).
Von Stephanitz pose les fondations de la race
Le Capitaine Max Frederic Emile Von Stephanitz, né à Dresde en 1864, va lors devenir le véritable père du Berger allemand grâce à une rigueur dans la sélection qui ne s’est jamais départie durant ses 34 années de conduite de la race.
En 1897, il acquiert en Bavière la ferme de Grafath et, le 3 avril 1899, au cours d’une exposition à Francfort, il a le coup de foudre pour un jeune chien de troupeau gris et jaune de souche Thuringe, Hector Von Linkshrein, qu’il achète. Rebaptisé Horand Von Grafrath, il est le premier chien inscrit dans le livre des origines du Berger allemand (Schäferhund Ruchtbuch).
Von Stephanitz, qui est un homme d’action avant tout et veut imposer un type de berger national va, le 22 avril 1899, créer avec d’autres éleveurs, tel son ami Arthur Meyer, le Club du Berger allemand, c’est-à-dire le Verein für deutsche Schäferhund ou Union du Chien de Berger allemand, appelé en abrégé SV (Schäferhund Verein).
Le 28 septembre 1899, le premier standard de la race est publié afin de fixer les règlements et les critères de jugement. Von Stephanitz, en insistant pour que tous les chiens travaillant sur troupeau soient admis d’office, annonce la ligne de conduite qui sera conservée jusqu’à nos jours, qui veut qu’un Berger allemand soit avant tout un chien de travail. Selon lui, » est Berger allemand tout chien de berger qui vit en Allemagne et qui, grâce à un exercice constant de ses qualités de chien de berger, atteint la perfection de son corps et de son psychisme, perfection appréciée uniquement sous l’angle de l’utilité. «
Von Stephanitz poussera également propriétaires et éleveurs à utiliser cette race en multipliant les concours de chiens de troupeau et, dès 1901, les premiers concours de chiens de police.
En 1903, le SV publie d’ailleurs les règlements pour l’utilisation et le dressage du chien de police. Von Stephanitz a compris que le Berger allemand, chien polyvalent, possédait des aptitudes utiles en de nombreux domaines, pouvant être chien sanitaire (une association est crée en 1893), mais aussi chien de l’administration (police, douane, armée).
Pendant la Première Guerre Mondiale, l’armée allemande bénéficie de l’aide de milliers de Bergers allemands qui accomplissent d’innombrables missions: sentinelles, porteurs de messages ou de médicaments, traînant les brancards jusqu’aux blessés, etc..
Parmi les 28 000 chiens utilisés pendant la Grande Guerre, l’un d’eux, Romeo, permit de sauver 37 blessés (Ortega, 1994).
Au lendemain de la guerre de nombreux chiens bien dressés retrouvent la vie civile. La légende commence, les anciens combattants racontent leurs exploits. De nouveaux amateurs les rejoignent et s’aperçoivent des milles qualités de ces chiens.
En Allemagne les premiers bergers allemands chiens guides font leurs apparitions pour assister les mutilés de guerre.
Puis c’est enfin au tour de la France de découvrir le Berger allemand. Ainsi en 1920, Georges Barais, un industriel du textile, crée la Société du Chien de Berger d’Alsace, la fin des hostilités étant trop proche pour que soit donnée au chien qu’on aime une origine ennemie…
Moins de deux ans plus tard son origine allemande est reconnue (De Wailly et Dupont, 1993).
Naissance du Berger allemand moderne
Après cette guerre, le Berger allemand, qui a fait preuve de ses innombrables qualités, est très demandé et les éleveurs le produisent en nombre pour satisfaire aussi bien leurs concitoyens que les pays étrangers de plus en plus passionnés par la race. Il s’en suit un éloignement du type, avec des chiens de plus en plus grands et hauts sur pattes, au caractère douteux.
Pour prévenir ces excès est créé en 1922 le Körbuch, livre de sélection qui complète le Livre des origines, afin de préserver les qualités de caractère à l’origine du succès de la race; y étaient enregistrés après examen par un juge, les seuls sujets aptes à la reproduction.
Von Stephanitz est particulièrement vigilant concernant le choix des reproducteurs. Ainsi au championnat de 1925, il donna le titre à Klodo Von Boxberg, un chien gris et feu plutôt petit, plus long que la norme jusque–là appréciée, au caractère bien trempé. Ce chien marque le début d’une ère nouvelle, qui voit apparaître des chiens beaucoup moins rustiques et dotés d’une harmonie physique moderne.
En quelques années, la SV passe de 10 000 à 50 000 membres, nombre exceptionnel pour l’époque (Teich Alasia, 1993).
Le standard de la race est modifié en 1930, toujours dans le sens de l’utilité avant tout. Von Stephanitz qui s’éteint en 1933, après avoir bien servi la race pendant 34 ans, laisse derrière lui un ouvrage de plus de 1000 pages remplies d’anecdotes sur le Berger allemand.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Berger allemand va être utilisé à tous les niveaux et par toutes les armées du monde. En 1935 en Allemagne, le chenil principal est à Hummersdorf à l’école du service de renseignement de l’armée, mais bientôt chaque région possède son chenil (Ortega, 1994).
Malheureusement au lendemain de la guerre, le Berger allemand, injustement associé aux Nazis, provoque la méfiance et cesse d’intéresser les acheteurs étrangers, particulièrement les Anglais et les Américains (Teich Alasia, 1993).
C’est seulement dans les années cinquante que la race recommence à se développer.
Les successeurs de Von Stephanitz tirant les enseignements du passé, poursuivent son œuvre dans le même esprit. Il peut d’ailleurs être considéré que l’histoire moderne du Berger Allemand commence avec le Championnat d’Allemagne de 1951 et la consécration d’un sujet qui marque fortement l’évolution physique de la race: Rolf von Osnabrücker Land, chien très typé se caractérisant par des innovations morphologiques, au niveau de la puissance, du cou notamment, et de l’épaule. Un pas dans l’évolution de la race est franchi.
Un second tournant a lieu dans les années soixante-dix, avec l’apparition de la silhouette au dos descendant, qui lui procure une allure plus rasante ainsi que, dit-on, plus d’aisance et d’endurance dans le trot.
Cela est possible grâce à la participation de trois importants reproducteurs, très différents mais complémentaires: Canto von der Wienerau, Quanto von der Wienerau et Mutz von Peltztierfarm.
Leurs descendances croisées fixent les caractéristiques morphologiques du Berger Allemand de nos jours.
La fin des années soixante-dix est marquée par la seule descendance de ces trois grands étalons, et il faut attendre la moitié des années quatrevingt pour avoir de nouveau une grande révolution: l’arrivée de deux fils de Palme von Wilsteiger Land, une étonnante femelle capable de transmettre les particularités anatomiques, Uran von Wilsteiger Land et Quando von Arminius, qui domineront cette période et seront les seuls à l’origine de la race actuelle.
BONNE NUIT
Le blog de Les-amis-de-Nils-notre-Berger-Allemand
Des Cousins issus du croisement avec le Berger Allemand
Le Berger Blanc Suisse
La couleur blanche est une couleur typique et ancienne des chiens de berger. Au départ de l’élevage du berger allemand, la disposition à avoir des poils blancs était même très répandue.
Le Berger allemand blanc qui apparaissait dans des portées de bergers allemands classiques fut écarté du standard du berger allemand à cause de sa couleur en 1933, La plupart des chiots blancs furent tués immédiatement .
Ils ont été reconnus comme race à part entière par la F.C.I en 2002 sous le nom de Berger Blanc Suisse.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Berger_blanc_suisse
Le Berger Altdeutsch Schaeferhund
Le Berger Altdeutsch Schaeferhund (AS) est l’ancien type du berger allemand comme on le trouvait avant les années 70, avec le dos droit.
C’est une lignées de l’ancienne RDA qui a su conserver son dos bien droit ainsi qu’un poil et sous-poil fournis de différentes longueurs. Un poil long est un poil double avec un sous-poil. Le poil de couverture doit être aussi long que possible et bien couché.
Il posséde du poil sur la face interne du pavillon des oreilles et sur la face antérieure des membres, sur les pieds et sur les doigts; plus long et plus fourni sur le cou. A la face postérieure des membres il s’allonge jusqu’au niveau du carpe ou du jarret.
Non reconnu, à cause de ces caractéristiques de pelage cité ci-dessus.
Des clubs et associations ont été crées dans de nombreux pays afin de le préserver et de le faire redécouvrir en délivrant des pédigrées, comme l’Allemagne, la Belgique , ou l’Angleterre.
Le Berger Shiloh Shepherd
Le Berger Shiloh Shepherd a été créé aux Etats Unis dans les années 1980, il est beaucoup plus grand et plus lourd que le berger allemand standard. Issu de croisement entre berger allemand, le malamute de l’Alaska et le Sarplaninac pour accroître sa taille, le poids d’un mâle peut atteindre 60 kilos. Mais il a une santé fragile.
Le Berger King Shepherd
Le Berger King Shepherd a été créé dans les années 90 en croisant des
Bergers Allemands Européens et des Bergers Shiloh avec les lignées américains, ainsi que des Grands pyrénéens, des Akita Americain et des Alaskan Malamute. Les créateurs de la race sont: David Turkheimer et la Shelley Watts-Cross comme alternative au berger allemand et l’officiel King Shepherd.
Un Club a été formé en 1995.
La taille moyenne est autour 75 cm au garrot pour un poids allant de 40 à 70 kg. Le King Shepherds vient dans deux types principaux de robe, la courte et la longue , qui sont très denses et imperméables. Les couleurs admises sont : fauve avec manteau brun, noir, ou gris argent avec manteau noir, la plupart étant des colorations communes au berger allemand. C’est un chien plein de noblesse,courageux, imposant, massif,puissant, mais très doux.
L’American Tundra shepherd Dog
Frank Catane, un entraîneur militaire de chien et technicien vétérinaire de l’armée des Etats Unis créa vers la fin des années 60, un croisement entre les loups et les bergers Allemands de l’armée. Ce dernier prévois d’établir un animal de travail supérieur pour le service en Corée et au Vietnam. Soutenu au depart par le gouvernement, ce programme de multiplication ne donna pas les satisfactions voulus. Après des années d’essai de créer ces chiens, uniformément plus grands et plus forts, ils constituaient une plus haute proie et des problèmes de santé héréditaires liés à la race de berger allemand ressortent, l’expérience a été abandonné comme non réussi.
En 1976, un certain nombre de sélectionneurs de bergers allemands intéressés de voir croître la taille et l’amélioration de la santé de leurs chiens ont commencé à employer les actions de surplus génétiques des Military Wolfdogs. Quelques amateurs n’étaient pas contents d’améliorer simplement le berger allemand et on a décidé que l’American wolfdog devrait être établi comme race séparée.
Le Panda Shepherd
Il serait apparu en l’an 2000, l’origine du Panda Shepherd est un sujet contreversée, il est issu d’une portée d’un père couleur noir et feu et d’une mère couleur noir uni, et la cause de cette pigmentation serait due à une mutation génétique.
Pour d’autres il s’agit d’un croisement avec le border collie.
L’Utonagan
L’ Utonagan est des Inuits du Nord , ils ont été créés à partir de 5 chiens de sauvetage d’origine inconnue, importés au Royaume-Uni et d’Amérique en 1987. Les races du Siberian Husky , Alaskan Malamute et berger allemand y ont été ajoutés. Les chiens d’origine ont été élevés par Edwina Harrison, qui les annoncés comme chien-loup hybride.
Buck, le père fondateur, ressemblait à un Malamute d’Alaska.
L’Utonagan peuvent vivre de 10 ans jusqu’à 15 ans.
Le Kunming Dog
Le Kunming Dog a été crée en 1950 en Chine dans un but utilitaire. Il est issu de croisements de différentes races dont l’origine est aujourd’hui inconnue et du berger allemand.
Il est reconnue en 1988 comme une race à part entière par la Chine sous le nom de Kunming Dog. Il est plus léger que le berger allemand standard avec un poids maximum de 38kg, il sera avant tout un chien utilisé par la police et l’armée chinoise, et moins communément utilisés comme animaux de compagnie. Bien qu’il soit très semblable à un berger allemand, cette race est beaucoup plus maigre et a une queue courbée droite. La taille moyenne est autour 68 cm. La robe est très courte et lisse.
Les manteaux sont marqués avec une selle noire et il présente généralement un masque. C’est un chien plein de charme, intelligent au regard très expressif et tout en éveil.
L’East European Shepherd
l’East European Shepherd a été crée dans les années 30 pour être au service de l’armée soviétique.
Il est issu du croisement des bergers Allemands avec différentes races de chien Russes pour augmenter sa capacité de résistance au froid.
Il est féroce, équilibré, confiant, intelligent, loyal et dévoué à ses propriétaires.
Les couleurs acceptables pour ces chiens sont : noir et beige ou noir et rouge, une couverture-dos noir et feu, noir uni. Certaines couleurs rares comprennent: bleu, (selle, couverture-arrière), l’argent et solide blanc.
http://en.wikipedia.org/wiki/East-European_Shepherd
Le Chien Loup Tchécoslovaque
Dans les années 1950 le berger allemand a été croisé avec le loup des carpates en Tchécoslovaquie par les militaires afin de tenter d’en faire un chien plus résistant et performant physiquement. Le dernier croisement entre une louve et un berger allemand date de 1983 et c’est en 1994 que la race est officiellement reconnue par la F.C.I.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chien-loup_tch%C3%A9coslovaque
Le Chien Loup de Saarloos
Le chien Loup de Saarloos fut créé par Lendeert Saarloos des Pays-Bas dans les années 30 dans le but de faire une race de chien supérieure aux autres en mêlant les caractéristiques d’un bergers Allemand (Prussien) avec celle d’une louve Européenne de la branche Siberienne.
Il se verra introduire aux cours des années qui suivront et au fil des portées tantôt du sang de berger allemand tantôt du sang de loup.
Il a pour taille entre 65 et 75 cm pour un mâle, et entre 60 et 70 cm pour une femelle. Puis, leur poids moyen est entre 36 et 41 kg.
Le Saarloos est un chien puissant, mais à allure légère. Il présente une démarche très typique faisant penser à celle d’un loup.
Le chien de Saarloos n’est d’aucune utilité pour la chasse ou la défense car il n’a aucun instinct d’attaque. C’est un chien de compagnie qui s’attache beaucoup à son maître. Étant très affectueux et curieux, il est indulgent avec les enfants et sociable avec les autres chiens. Il est digne de confiance. Contrairement à de nombreuses races de chiens, le Saarloos va fuir plutôt que faire face lors d’un danger, car il garde certaines caractéristiques comportementales du loup: fuite face au danger donc, méfiance envers les étrangers, surtout les mâles, vie en meute et hégémonie du mâle dominant. Il est nécessaire pour le maître d’assimiler ces différences de comportement pour éviter de mettre son chien dans des situations où il pourrait mal réagir. Cela étant, il est attentif et très prudent. De plus, il possède une intelligence supérieure avec une vivacité d’observation très marquée. Malgré son instinct de méfiance, le Saarloos aboie très rarement
La reconnaissance de la race par la F.C.I est obtenue en 1975.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chien-loup_de_Saarloos
Le Berger Allemand Nain
C’est un défaut génétique (Le Dwarfism pituitaire) pas une version miniature de la race, qui peut causer des problèmes de santé multiples. Ces chiens affligés exigent des soins vétérinaires permanent pour maintenant leur santé et leur pilosité. Ils sont d’habitude identifiables à la naissance et ne sont pas que des animaux rachitiques. Des problèmes secondaires incluent : pannus, thyroidisme, des allergies et une faible pilosité. Plusieurs peuvent devenir presque chauves avec l’âge et leurs poids n’excedent pas, entre 10 à 15 kg. Le tempérament de nains apparaît cependant Inchangé et ils montrent le caractère typique du berger allemand. S’ils suivent bien leur traitement, ils peuvent vivre une vie longue et heureuse et faire un compagnon charmant.