Complémenter l’animal en oméga 3 pour ses propriétés anti-inflammatoires par l’apport d’une huile de poisson de qualité et bien conservée, ainsi qu’en probiotiques pour permettre une meilleure dégradation de l’urée sont des pistes intéressantes de compléments.
La levure de bière peut s’avérer elle aussi très utile : les besoins en vitamines B peuvent être multipliés par 10 en cas d’insuffisance rénale, et rehausser les apports en vitamines B et C tend à accroître l’appétit du chien, un point positif non négligeable lors d’atteinte rénale.
Des reins moins fonctionnels entraînent notamment des troubles gastro-intestinaux à l’origine de vomissements et de diarrhées (ce qui accentue les défauts d’assimilation des rations et la déshydratation) ; une fuite accélérée des minéraux qui expose à de l’acidose métabolique ; mais aussi une baisse progressive de l’appétit entraînant une déficience énergétique et l’amaigrissement de votre chien, voire une anorexie pouvant entraîner peu à peu une immunodépression.
Il est tout à fait possible de garder une base de croquettes (avec apport d’aliments complets riches en eau comme de la pâtée complète à côté) voire de simplement réhydrater celles-ci si vous ne pouvez pas faire autrement. Attention à bien contrôler avec l’aide de votre vétérinaire l’apport en protéines de la ration !
Pour la mise en place d’une Ration Ménagère adaptée : n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire et à voir avec lui pour faire formuler une ration équilibrée et adaptée aux traitements et spécificités de votre chien auprès du Dr Vétérinaire nutritionniste Géraldine Blanchard, notamment via son blog cuisine à crocs : https://cuisine-a-crocs.com/fr/ .
La mise en place d’une ration de type BARF peut aussi être adaptée, lors d’insuffisances rénales chroniques débutantes à des stades modérés. Attention aux os charnus qui sont riches en calcium mais aussi en phosphore même s’ils sont importants pour l’équilibre de la ration : mieux vaudra viser un apport de 10% d’os sur la ration totale (ou utiliser un complément complet riche en calcium à la place comme le Vit’I5 Ca voire des sources naturelles de calcium comme le lithothamne), car le but est de limiter les apports en phosphore notamment sur les stades avancés d’IRC.
La panse verte est un aliment » pseudo-complet » avec un ratio Calcium/phosphore proche et supérieur à 1, riche en pré et probiotiques ainsi qu’en oméga. C’est un apport des plus intéressants qui pourra tout à fait remplacer une bonne partie de la ration. Il faudra veiller à enrichir la ration en mix de légumes (pour les prébiotiques et l’eau qu’ils apportent, les carottes riches en antioxydants sous la forme de bêta-carotène), ainsi qu’en oméga 3 (via de l’huile de poisson de qualité et bien conservée ou directement via des repas de poissons entiers gras de type sardines / maquereaux / harengs préalablement bien congelés).
Dans tous les cas, le suivi régulier par votre vétérinaire est vital et primordial en cas dínsuffisance rénale pour mettre en place un traitement adapté à la maladie, à son stade et aux spécificités de l’animal et vous accompagner au mieux pour ce qui concerne son alimentation.
Face à un chien malade, vous et votre vétérinaire formez une équipe, n’hésitez pas à lui parler et à échanger avec lui sur l’alimentation de celui-ci, il est l’une des rares personnes à pouvoir et vouloir sauver autant que vous votre précieux compagnon.
Tout comme les humains, les animaux séniors sont confrontés au vieillissement de leurs organes, quels qu’ils soient. Quand il s’agit d’organes sensoriels, cela peut être gênant, mais l’animal s’adapte progressivement aux déficiences. En revanche, lorsqu’il s’agit d’organes vitaux, les conséquences peuvent s’avérer bien plus lourdes. C’est le cas des maladies rénales comme l’insuffisance rénale chronique (IRC), qui représente la 2e cause de mortalité chez les vieux chats par exemple.
La dégénérescence du tissu rénal est progressive, mais irréversible. Lorsque les premiers symptômes d’insuffisance rénale apparaissent, le stade de la maladie est déjà avancé (plus de 75 % du rein est atteint), et les fonctions rénales ne peuvent pas être totalement rétablies.
Table des matières
- Les causes de l’insuffisance rénale chronique
- Les symptômes de l’insuffisance rénale chronique
- La prise en charge de l’insuffisance rénale chronique
- INSUFFISANCE RÉNALE CHEZ LES CHIENS ÂGÉS
- Insuffisance rénale du chien
- Symptômes
- Diagnostic
- Traitement et conséquences
- Qu’est-ce qu’une insuffisance rénale ?
- L’insuffisance rénale aiguë
- Insuffisance rénale du chien : comprendre cette pathologie
- Les symptômes d’une insuffisance rénale chien
- Le traitement approprié pour soulager le chien
- Maladie/Insuffisance Rénale Chronique
- Anatomie et physiologie du rein
- Pathogénie
- Pronostic
- Traitement
- L’insuffisance rénale chronique chez le chien et le chat
- Comment reconnaître une insuffisance rénale aiguë chez mon chien?
- Qu’est-ce que l’insuffisance rénale aiguë chez le chien ?
- Que faire si votre chien souffre d’insuffisance rénale aiguë ?
Les causes de l’insuffisance rénale chronique
Il n’est pas toujours possible d’expliquer la cause primaire d’une insuffisance rénale chronique, mais des facteurs extérieurs peuvent venir accélérer ou aggraver le vieillissement du tissu rénal : ingestion de certains toxiques, infections urinaires chroniques, tumeurs rénales, hypertension, diabète…
Les symptômes de l’insuffisance rénale chronique
Un des premiers signes qui peut alerter est l’augmentation de la prise de boisson, et en corollaire, de l’émission d’urine. Mais cela peut aussi être observé en cas de diabète ou d’une autre affection. Si la maladie évolue depuis un certain temps, le chien a tendance à maigrir, son appétit diminue, il est fatigué, manque d’entrain. Parfois, ces signes s’accompagnent de vomissements, voire de diarrhée.
Seul le vétérinaire pourra confirmer le diagnostic, en ayant recours aux examens de laboratoire, notamment à une analyse sanguine (augmentation de certaines constantes (urée, créatinine, qui sont toxiques pour l’organisme), anémie) et à une analyse d’urine. Parfois d’autres examens complémentaires pourront être proposés, dans le but de caractériser les lésions ou de poser un pronostic plus précis (radiographie abdominale, échographie des reins, mesure de la pression artérielle…).
La prise en charge de l’insuffisance rénale chronique
Il est important de rappeler que le pourcentage de tissu rénal détruit lorsque l’on pose le diagnostic d’insuffisance rénale chronique l’est de manière irréversible. Toutefois, un traitement est possible, et l’animal peut être stabilisé et vivre des années sous traitement. Une prise en charge appropriée réduira les symptômes, et augmentera la qualité et la durée de vie du chien ou du chat.
- Si l’animal présente des symptômes alarmants, le vétérinaire peut proposer une hospitalisation, afin de le réhydrater par perfusion, ce qui augmente le débit de filtration rénale, forçant ainsi les reins à éliminer les déchets toxiques responsables des troubles. En cas de symptômes gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée…), le vétérinaire mettra en œuvre un traitement symptomatique, à base d’antivomitifs, d’antidiarrhéiques, d’antiacides, de pansements digestifs… Si une anémie sévère secondaire à l’insuffisance rénale chronique est constatée, le praticien supplémentera en fer, utilisera des anabolisants, voire proposera une transfusion.
- Une fois l’animal stabilisé, ou si les signes ne sont pas trop inquiétants, le traitement reposera alors essentiellement sur des mesures diététiques: limitation de l’apport de protéines, choix de protéines d’excellente qualité, réduction des apports en phosphore et en sodium. Des aliments spécifiques pour animaux insuffisants rénaux existent, mais ne semblent pas toujours très appétents. Les aliments humides sont plus intéressants que les croquettes (car ils contiennent plus d’eau) et il est important de soigner la transition alimentaire. Il vaut mieux, dans la mesure du possible, éviter les friandises et les restes de table, qui risquent de compromettre le fragile équilibre.
D’autres médicaments pourront être apportés en soutien, selon les besoins du moment et en fonction des paramètres du suivi régulier de l’animal (au début une fois par mois, puis deux à trois fois par an si le chien/chat est stabilisé). Votre vétérinaire ou votre pharmacien pourront vous conseiller à ce sujet.
Conclusion
L’espérance de vie d’un chien/chat souffrant d’insuffisance rénale chronique peut être très longue s’il reçoit un traitement adapté et bénéficie d’un suivi régulier (même s’il semble aller bien !). Bien entendu, il est indispensable de respecter les consignes du vétérinaire quant au traitement et à l’alimentation. Enfin, plus tôt la maladie sera dépistée et correctement prise en charge, plus longue sera l’espérance de vie de l’animal dans de bonnes conditions.
INSUFFISANCE RÉNALE CHEZ LES CHIENS ÂGÉS
L’insuffisance rénale chez les chiens âgés apparaît lorsque les reins ne peuvent plus remplir leur fonction dans sa totalité, et que le reste du corps en subit les conséquences. Les reins, étant responsables de la filtration du sang pour éliminer une partie des substances nocives et minérales qui s’y accumulent, et de la régulation du degré d’hydratation du corps par le biais d’une urine plus ou moins concentrée, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’organisme. Les reins produisent aussi différentes substances indispensables pour le fonctionnement du corps, comme certaines vitamines et hormones.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’insuffisance rénale. La survenue peut être brusque, lors d’une perte de sang ou lorsque des problèmes circulatoires rendent l’arrivée du sang aux reins difficile, ou peut être due à l’action de substances toxiques ou de médicaments.
Cependant, les vieux chiens souffrent habituellement d’insuffisance rénale chronique. Cela signifie que la destruction est progressive et s’étale sur des mois voire des années. La présence d’autres maladies comme le diabète sucré ou l’hypertension peut favoriser ces changements.
Le problème de cette situation est qu’elle passe généralement inaperçue jusqu’à un degré de destruction des reins si important qu’il ne peut qu’être ralenti. Au moment où un diagnostic d’insuffisance rénale est posé chez les vieux chiens, il est possible que leur fonction rénale restante n’atteigne que 30 %. Ces organes ont une si grande capacité d’adaptation qu’ils peuvent augmenter leur rendement ; la diminution d’une grande partie de leur capacité de travail passe ainsi inaperçue.
Nous avons tous entendu parler de personnes qui n’ont qu’un seul rein, soit parce qu’elles sont nées ainsi soit parce qu’elles l’ont perdu suite à un accident ou une maladie. Ces personnes bénéficient malgré tout d’une bonne qualité de vie. Mais la partie des reins qui continue de fonctionner filtre une quantité plus importante de sang, travaillant presque à ses capacités limites, et finit par ne plus remplir ses fonctions.
Insuffisance rénale du chien
L’insuffisance rénale du chien peut être chronique ou aiguë. Le rein ne fonctionne plus normalement et ne parvient pas à éliminer les toxines de l’organisme.
Sommaire
- Symptômes
- Diagnostic
- Traitement et conséquences
L’insuffisance rénale aiguë peut survenir à tout âge alors que l’insuffisance chronique est plutôt présente chez le chien âgé. Dans tous les cas, le pronostic dépend de l’âge du chien, de la cause de l’insuffisance et de la rapidité de la mise en place d’un traitement par le vétérinaire.
Symptômes
Symptômes de l’insuffisance rénale aiguë
Les symptômes de l’insuffisance rénale aiguë sont nombreux mais non caractéristiques : seule une prise de sang permettra d’établir le diagnostic. Votre chien est fatigué, il manque d’appétit et peut même refuser la nourriture. Il vomit, a la diarrhée, peut avoir des douleurs en urinant et même arrêter totalement l’émission des urines. Il a mauvaise haleine.
Symptômes de l’insuffisance rénale chronique
Les symptômes de l’insuffisance rénale chronique apparaissent surtout chez le chien âgé. Il se met à boire beaucoup et urine nettement plus fréquemment. Il peut vomir et présenter des signes de fatigue. Votre chien s’alimente de moins en moins et peut être déshydraté. Lorsque la maladie en est à ses débuts, les symptômes ne sont pas visibles. La partie du rein qui fonctionne arrive encore à compenser la défaillance de celle qui est touchée. Les symptômes sont surtout visibles à partir du moment où plus de 70 % du tissu rénal est détruit.
Diagnostic
Pour établir un diagnostic, votre vétérinaire va procéder à un examen complet mais il va également faire une prise de sang. Cette dernière va permettre de doser un marqueur qui évalue l’efficacité du rein. Le vétérinaire peut compléter cet examen par une prise d’urines, une radiographie ou une échographie afin de déterminer la cause de l’insuffisance rénale.
Traitement et conséquences
Dans les différents types d’insuffisance rénale, le traitement consiste à rétablir le fonctionnement normal du rein.
Traitement de l’insuffisance rénale aiguë
Lorsque le chien souffre d’insuffisance rénale aiguë, le traitement passe par la mise en place d’une perfusion permettant d’éliminer les toxines présentes dans le sang. La prise de diurétique (selon les cas), de médicaments pour lutter contre les vomissements ou les autres symptômes est également possible. L’alimentation doit généralement être modifiée afin de ne pas surcharger le rein. Les apports en protéines et en phosphore doivent être limités. Si la cause de l’insuffisance rénale est établie, il faut aussi la traiter. Les conséquences dépendent de l’âge du chien et de la rapidité de l’intervention du traitement. Toutefois, les reins vont rester fragiles et il faudra mettre en place un suivi particulier.
Le traitement de l’insuffisance rénale chronique
Le traitement de l’insuffisance rénale chronique est plus délicat. Lorsqu’une partie des reins est détruite, elle l’est de manière irréversible. Mais le chien peut vivre plusieurs années dans de bonnes conditions grâce à un traitement adapté. L’alimentation devra être modifiée pour apporter moins de protéines et de phosphore. Votre vétérinaire doit le plus souvent perfuser le chien pour le réhydrater et éliminer les toxines tout en soutenant l’organisme.
Ai-je le droit de donner ses friandises à mon vieux chien souffrant d’insuffisance rénale chronique ?
Cela dépend du type de friandise que vous souhaitez donner. Votre chien prend une alimentation allégée en protéines et en phosphore. Il faut donc éviter d’en rajouter via des friandises. Sont donc interdits ou du moins déconseillés : les restes de table, les chutes de jambon, les morceaux de poulet rajoutés aux croquettes, la charcuterie, le poisson, etc.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 23 septembre 2015
Qu’est-ce qu’une insuffisance rénale ?
Les reins sont des organes situés dans l’abdomen du chien et qui permettent l’évacuation des toxines. Un chien a, comme l’humain, deux reins qui vieillissent et peuvent perdre leurs facultés à filtrer les toxines du corps. En effet, les reins sont composés de néphrons qui disparaissent avec l’âge. Ils ne sont pas renouvelés par le corps, ce qui fait de l’insuffisance rénale chronique une maladie irréversible car les reins sont en partie détruits.
Les symptômes fréquents de l’insuffisance rénale chez le chien sont une tendance à boire beaucoup plus d’eau et à uriner en quantité supérieure au point de vous inquiéter. Un chien dont les reins sont atteints aura également tendance à avoir une mauvaise haleine, des douleurs buccales ainsi qu’une fatigue inexplicable.
Bien que la première cause de la dégradation des tissus rénaux soit l’âge, des facteurs extérieurs favorisent la maladie. Parmi eux, l’alimentation de mauvaise qualité à base de produits premiers prix riches en phosphore et en protéines ou encore le cancer font partie de la liste.
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est le terme générique qui désigne la perte de fonction rénale progressive et irréversible. Elle atteint le chien lorsque ses reins sont réellement endommagés, pour rendre la maladie incurable. C’est un véritable handicap pour le meilleur ami de l’homme qui en voit son quotidien modifié. Les soins sont fréquents et un changement alimentaire est essentiel pour prolonger sa vie.
Les premiers symptômes sont une soif excessive et des urines anormalement fréquentes. Le chien peut également vomir ainsi que montrer des signes de faiblesse et une perte d’appétit qui trahissent une maladie. Vous devez pouvoir différencier une fatigue conséquente à un effort ou à la chaleur, par rapport à un manque d’activité suspect. La méfiance est d’autant plus requise lorsque le chien est âgé. Malheureusement, au moment où on se rend compte que le chien est malade, c’est que l’insuffisance rénale est déjà avancée. C’est la raison pour laquelle les contrôles réguliers lors des visites annuelles chez le vétérinaire sont appréciables.
Afin de déterminer si le chien a une insuffisance rénale, on procède à une prise de sang qui permet de déterminer les taux de créatinine et d’urée. S’ils sont importants, cela signifie que ces toxines n’ont pas pu être éliminées par les reins alors en dysfonctionnement. Des examens complémentaires tels que les radios et échographies permettent de juger du stade de la maladie afin de convenir des soins appropriés.
Afin de rendre la vie du chien plus agréable malgré cette maladie handicapante, le vétérinaire va prescrire un régime alimentaire faible en protéines et en phosphore. Une diurèse permet de nettoyer les reins. La réhydratation du chien par perfusion régulière est également envisageable.
Malheureusement soigner une insuffisance rénale chronique a un coût important en raison des soins spécifiques et réguliers, ainsi que de l’alimentation spéciale pour chien malade. Pour le diagnostic, il faut prévoir le prix d’une consultation à laquelle s’ajoutent les tarifs des examens complémentaires. Le traitement est quant à lui long et s’allonge avec la vie du chien. Il faut donc au moins 100 € au départ pour soigner le chien, puis le budget va varier selon la dégradation de ses reins. Les croquettes spéciales vous coûteront ensuite jusqu’à 20 € le kilo. Cette maladie étant habituelle chez les chiens âgés, il est préférable de disposer d’une assurance santé animale adaptée aux soins à prodiguer. Pour un chien qui a plus de 8 ans, concentrez-vous sur le remboursement des interventions des perfusions et des examens complémentaires qui pourront devenir fréquents. Afin de comparer les offres et en trouver une adapter, le comparateur d’assurance chien Hyperassur.com vous aidera à choisir l’assurance la plus adéquate pour ce type de soins.
L’insuffisance rénale aiguë
Contrairement à l’IRC, l’insuffisance rénale aiguë ne montre pas de dégradation importante des reins. Elle apparaît chez les chiens de tous les âges. Une fois la maladie diagnostiquée, une perfusion ainsi que des médicaments de type diurétiques sont fréquemment prescrits. Des anti-vomitifs aideront également le chien à retrouver une alimentation normale afin de reprendre des forces. Les examens complémentaires permettent de trouver la cause de cette insuffisance pour la traiter. Les traitements ne sont donc pas fixes.
Cependant, le chien est tout de même fragilisé par cette expérience qui vous oblige à prendre garde à son alimentation pour limiter les apports en protéines et en phosphore. Un suivi fréquent et des contrôles annuels seront également nécessaires.
En ce sens, le chien qui aura souffert d’une insuffisance rénale aiguë risque d’avoir dans sa vie plus d’examens qu’un animal qui sera resté en bonne santé. Une prise de sang est d’au moins 10 € selon les cliniques vétérinaires, en plus de la consultation médicale générale dont le prix commence à 36 €. Une assurance adaptée pour un chien qui a eu cette maladie prendra en charge les examens de contrôles poussés. Comparez bien les offres des différentes formules d’assurance santé pour chien grâce au comparateur d’assurance chien Hyperassur.com afin d’obtenir rapidement une vision claire des devis proposés par les compagnies.
Les maladies potentielles du chien font partie des coûts à prendre en compte lorsque vous adoptez votre compagnon. Malheureusement des maladies graves comme l’insuffisance rénale chronique sont très coûteuses à soigner. Le choix d’une assurance santé adéquate est d’autant plus important.
Insuffisance rénale du chien : comprendre cette pathologie
L’insuffisance rénale touchant le chien peut avoir diverses origines, chronique, aiguë ou congénitale. Etant une maladie irréversible si elle est chronique, elle peut engendrer des dommages considérables sur l’état général de l’animal. Zoom sur les manifestations extérieures et les traitements à suivre.
Les symptômes d’une insuffisance rénale chien
Chez le chien, une insuffisance rénale est liée au rein de l’animal qui ne fonctionne plus correctement. Cela signifie que cet organe censé éliminer certaines toxines, telles que l’urée, a du mal à effectuer son rôle d’organe de filtration. L’insuffisance rénale du chien est caractérisée par divers symptômes non spécifiques.
Une sensation de soif
L’une des manifestations récurrentes d’une maladie du rein est l’augmentation de la soif. En effet, le constat d’une maladie rénale canine provoque une forte déshydratation, provoquant chez le chien une sensation permanente de soif. Comme l’animal a sans cesse envie de boire, il se met également à uriner énormément. Dans ce cas, le chien souffre de polyuro-polydipsie ou PUPD.
Les troubles liés à l’insuffisance rénale
Les autres signes extérieurs d’une maladie rénale touchant le chien se rapportent également aux vomissements ou à des diarrhées, avec parfois apparition de sang. L’animal touché par cette pathologie peut aussi souffrir d’un manque d’appétit ou d’anorexie. Les toxines présentes dans le sang, l’acidité gastrique, la fièvre ou la douleur peuvent couper l’appétit du chien. Le propriétaire doit enfin se montrer très attentif à certains signes, dont l’amaigrissement, un affaiblissement des muscles, une douleur abdominale ou la présence de sang au niveau des urines.
Le traitement approprié pour soulager le chien
Traiter une maladie touchant les reins consiste à rétablir la santé du rein du chien. L’animal sera mis sous perfusions afin d’aider son métabolisme à éliminer correctement les toxines amassées dans le sang. L’application de diurétiques spécifiques s’avère nécessaire dans certains cas. Outre les médicaments contre les vomissements ou les diarrhées, il faut également proposer à l’animal un supplément nutritionnel, peu enrichi en phosphore et en protéines.
En cas d’insuffisance rénale aiguë
Pour une Insuffisance rénale aiguë (IRA), perfuser l’animal constitue le traitement d’urgence à effectuer. Pour les problèmes digestifs, mieux vaut lui injecter des diurétiques. En cas d’insuffisance rénale chronique (IRC), le traitement adéquat va freiner le développement de la pathologie.
Un contrôle régulier chez le vétérinaire
Un suivi régulier par le vétérinaire est aussi requis. Celui-ci va réaliser d’autres analyses sanguines pour vérifier le taux d’urémie et celui de créatininémie dans le sang. Ces deux marqueurs vont aider à délimiter le niveau de gravité de la maladie. Si les taux de créatinine et d’urée sont en baisse, voire normaux, l’animal est guéri. Le vétérinaire va également privilégier la biopsie rénale pour évaluer si le rein fonctionne normalement. Dès que le facteur de la pathologie est trouvé, le vétérinaire préconise un traitement sous antibiotiques ou une chirurgie pour enlever les calculs.
En cas de doute, n’hésitez pas à prendre contact avec nos vétérinaires en ligne pour chien.
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Maladie/Insuffisance Rénale Chronique
Maladie rénale chronique
La maladie rénale chronique ou MRC est un terme générique qui désigne une perte de fonction rénale progressive et irréversible.
Lorsqu’ils fonctionnent correctement, les reins filtrent le sang afin d’éliminer un grand nombre de déchets de l’organisme dans les urines. Ces déchets proviennent de l’alimentation, de cellules en fin de vie, des toxines, des médicaments. Lors de ce processus de filtration, les reins conservent les substances bénéfiques à l’organisme et équilibrent également la quantité d’eau contenue dans l’organisme en ajustant la quantité d’urine produite. Les reins participent également à la régulation de la pression artérielle, du métabolisme du calcium et du phosphore et à la stimulation de la production de nouveaux globules rouges.
Le rein est constitué de milliers d’unités fonctionnelles appelées des néphrons. Lorsque l’animal est en bonne santé, tous les néphrons ne travaillent pas en même temps, certains sont gardés en réserve. Lorsque les reins sont endommagés, les néphrons gardés en réserve se mettent en activité pour compenser le travail de ceux qui sont perdus. Si tous les néphrons travaillent et que les reins continuent à se détériorer, ils vont devoir travailler plus intensément que la normale, ce qui à long terme va les endommager plus rapidement.
Animaux affectés
Les chiens et les chats d’âge avancé sont plus souvent touchés par la MRC. Cependant, des animaux de tout âge peuvent être concernés par cette maladie.
Causes
Il est parfois difficile d’identifier la cause d’une MRC au moment du diagnostic. Les causes spécifiques qui peuvent toutefois être rencontrées sont : anomalies congénitales, maladies infectieuses, immunitaires, tumeurs, calculs, séquelles d’une insuffisance rénale aiguë.
Dogue de Bordeaux de 1 an présentant une maladie rénale chronique congénitale avancée.
Examen microscopique d’une biopsie rénale chez un chien présentant une MRC causée par une glomérulonéphrite
Symptômes
Les symptômes de MRC sont en général tardifs dans l’évolution de la maladie. En effet, la perte de fonction est en général très progressive ce qui laisse le temps à l’animal de s’y adapter.
Le premier symptôme est souvent une augmentation de la prise de boisson et de la production urinaire. Ce signe doit immédiatement conduire à consulter votre vétérinaire, même si l’animal semble très bien aller par ailleurs.
Plus tard, des signes plus inquiétants comme un abattement, un amaigrissement, une baisse d’appétit, des vomissements, de la diarrhée sont rencontrés. Moins fréquemment, une cécité d’apparition aiguë (causée par l’hypertension), des ulcères buccaux, des fractures pathologiques, des hématomes peuvent apparaître.
Ulcères buccaux chez un chien présentant une maladie rénale chronique
Diagnostic
Un diagnostic de MRC repose sur un bilan sanguin et urinaire qui peut montrer :
- Elévation de la créatinine, de l’urée et du phosphore
- Baisse de la concentration urinaire, présence de protéines dans les urines (protéinurie), infection urinaire
- Anémie
- Baisse du taux de potassium (plus souvent chez le chat)
Des tests plus poussés sont souvent nécessaires pour comprendre la cause de la MRC et la caractériser correctement :
- Mesure de la tension
- Echographie des reins
- Culture bactériologique des urines
- Biopsie rénale
Traitement
Le traitement de la MRC ne peut pas guérir l’animal. Il vise à freiner son évolution et à prendre en charge les complications. Le traitement est individualisé à chaque animal, il dépendra du stade de la maladie ainsi que de son bilan diagnostique.
Alimentation
Un régime alimentaire spécifique est habituellement prescrit. Les protéines sont en quantité réduite mais de haute qualité, afin qu’elles produisent le moins de déchets possible pour les reins. La teneur en phosphore est aussi nettement réduite car ce dernier est éliminé par les reins. Enfin, il est supplémenté en certains acides gras essentiels, vitamines et à teneur réduite en sodium.
Régulation du phosphore
Malgré la consommation d’un aliment à teneur réduite en phosphore, sa concentration sanguine est parfois trop élevée. Certains médicaments appelés chélateurs du phosphore peuvent alors être prescrits (parmi eux le carbonate de calcium, l’hydroxyde d’alumine ou le lantharénol).
Chat présentant une concentration sanguine en potassium effondrée, se traduisant par une faiblesse cervicale
Antihypertenseurs
De nombreux animaux insuffisants rénaux sont hypertendus. Cela conduit à une progression plus rapide de la MRC et plus rarement à une cécité d’apparition aiguë (décollement rétinien). La tension peut être mesurée chez le chat et le chien, de préférence à plusieurs reprises avant d’entamer un traitement car le stress de la consultation peut mener à de » fausses » élévations de la tension. Plusieurs médicaments antihypertenseurs sont disponibles : l’énalapril, le bénazépril et l’amlodipine sont fréquemment utilisés.
Diminution de la protéinurie
La protéinurie favorise une évolution plus rapide de la MRC. Lorsqu’elle est permanente elle doit être traitée. Les médicaments utilisés en première intention sont les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. L’énalapril et le bénazépril sont le plus fréquemment utilisés, même lorsqu’il n’y a pas d’hypertension. S’ils sont insuffisants aux doses maximales autorisées, d’autres médicaments peuvent être ajoutés sans que beaucoup de recul n’existe sur leur utilisation (antagonistes des récepteurs de l’angiotensine : telmisartan, losartan notamment).
Supplémentation en potassium
Lorsque la concentration sanguine en potassium est diminuée, une supplémentation est nécessaire. Elle peut se faire par perfusion à la clinique ou par voie orale à la maison. Plusieurs formes sont disponibles. La concentration de potassium doit être contrôlée afin d’ajuster la dose du supplément.
Anémie
Lorsque l’anémie est trop marquée, qu’elle représente un danger ou qu’elle altère de manière significative la qualité de vie de l’animal, sont traitement est indiqué. On utilise de l’érythropoïétine (EPO) humaine injectable. Les injections sont hebdomadaires au départ puis sont espacées. Ce traitement est efficace mais nécessite des contrôles fréquents et plusieurs complications sont possibles. C’est pourquoi il n’est entrepris qu’en cas de réelle nécessité.
Fluides sous-cutanés
Il arrive parfois qu’un animal ne soit pas capable de se maintenir correctement hydraté s’il ne boit pas suffisamment face à une production urinaire trop importante. Il peut être judicieux d’administrer des fluides par injections sous-cutanées. Ceci est en général réalisé par le propriétaire directement au domicile.
Pronostic
Le pronostic de la MRC est toujours réservé car il s’agit d’une maladie incurable et progressive. Sa prise en charge vise essentiellement à traiter la cause lorsqu’elle est identifiée, à ralentir la progression de la maladie et traiter les complications. Ainsi, une bonne qualité de vie peut être assurée pour une durée variable en fonction des individus : de quelques mois à quelques années.
L’insuffisance rénale se définit comme une réduction ou une impossibilité des reins à assurer la filtration et l’élimination des déchets de l’organisme ainsi qu’une diminution des fonctions métaboliques des reins.
Elle est caractérisée de » aiguë » lorsque son apparition est brutale ; elle est alors potentiellement réversible. Lorsqu’elle est » chronique « , on considère que 80 à 90 % des reins sont détruits de façon irréversible.
Anatomie et physiologie du rein
Les reins sont deux petits organes en forme de gros haricots situées sous la voûte lombaire. Ils sont lisses, bruns, enveloppés d’une solide capsule fibreuse. Ils assurent l’épuration de l’organisme et le maintien de la pression sanguine. Ils participent également à la formation de substances importantes : vitamine D, érythropoïétine (EPO), rénine… Enfin, ils maintiennent l’équilibre hydro-électrolytique et l’équilibre acido-basique par la régulation de l’excrétion du sel, du potassium, du bicarbonate, du phosphore, du calcium et de certains composés organiques (glucose, acides aminés, vitamines, lactate…).
L’unité fonctionnelle du rein est le néphron ; il y en a environ 700 000 chez le chien. Le néphron est formé du glomérule qui assure la filtration et du tubule qui assure la sécrétion des déchets et des minéraux et la réabsorption de l’eau. Pour un demi-litre d’urine fabriquée, 50 litres de plasma sanguin sont passés dans le rein (l’ensemble de la circulation sanguine passe 60 fois par jour à travers les reins). Il existe une imbrication très étroite entre le système sanguin (et donc cardiaque) et le système rénal.
Coupe d’un rein
La première étape de la formation des urines est la filtration. Le plasma sanguin passe vers le glomérule rénal grâce à la différence de pression entre la pression artérielle et la pression à l’intérieur du rein. Cette filtration est régulée par la pression artérielle et par de nombreuses substances et hormones de l’organisme.
Dans les tubules du néphron, l’eau est réabsorbée et les minéraux, les ions, les composés organiques sont sécrétés, ce qui permet la concentration des urines.
Fabrication de l’urine à l’intérieur d’un néphron
L’urine est collectée à l’intérieur du rein au niveau du bassinet. Des deux reins partent les uretères, petits tubes qui conduisent l’urine jusqu’à la vessie. L’urine s’écoule ensuite de la vessie jusque vers l’extérieur par l’urètre. Chez le mâle, l’urètre passe à l’intérieur de la prostate.
Les reins, les voies urinaires et la vessie
Pathogénie
L’insuffisance rénale aiguë peut être la conséquence de trois phénomènes distincts :
- Une diminution de l’apport de sang dans les reins : on parle alors d’insuffisance rénale aiguë pré-rénale (IRA pré-rénale).
- Une insuffisance de l’organe (= atteinte rénale sensu stricto) : il s’agit alors d’une insuffisance rénale aiguë rénale (IRA rénale).
- Une gêne à l’écoulement des urines : on utilise le terme d’insuffisance rénale aiguë post-rénale (IRA post-rénale).
Les causes d’insuffisance rénale aiguë pré-rénale
Une modification de l’apport de sang au niveau des reins perturbe leur fonctionnement ; elle se complique toujours à terme d’une insuffisance rénale aiguë rénale (les reins sont endommagés).
Une diminution de la quantité de liquide dans les vaisseaux sanguins (hémorragie, déshydratation, œdème, état de choc), un dysfonctionnement cardiaque ou certains médicaments (diurétiques ou anti-inflammatoires par exemple) sont des causes possibles d’IRA pré-rénale.
Les causes d’une insuffisance rénale aiguë rénale
On parle alors de néphrose ou de néphrite, puisque c’est l’organe lui-même qui est atteint. Elle est la conséquence de :
- Certains agents infectieux : leptospires, bactéries des métrites, leishmanies, piroplasmes par exemple.
- Certaines maladies immunitaires (lupus).
- Certains toxiques du rein : éthylène glycol (antigel), certains médicaments.
Les causes d’une insuffisance rénale aiguë post-rénale
Une insuffisance rénale aiguë post-rénale est la conséquence d’une anomalie de l’appareil urinaire située après les reins : les uretères, la vessie ou l’urètre. La présence de calculs, au niveau des uretères, de la vessie ou de l’urètre, une prostate hypertrophiée, une hernie périnéale, une tumeur gênant le passage de l’urine, un éclatement de la vessie, une déchirure des uretères ou de l’urètre sont des causes d’insuffisance rénale post-rénale.
L’insuffisance rénale aiguë est caractérisée par une diminution de l’émission des urines (=oligurie). Les urines sont rares et troubles. Ceci s’explique :
- Par une diminution du débit sanguin au niveau rénal et donc de la fabrication des urines (IRA pré-rénale).
- Par le non fonctionnement des néphrons, incapables de fabriquer l’urine (IRA rénale).
- Par l’obstruction des voies d’excrétion et l’impossibilité d’émission des urines (IRA post-rénale).
Dans ce cas, l’anorexie est complète, l’animal est léthargique et présente des vomissements, de la diarrhée, une déshydratation, des tremblements, des troubles respiratoires… ces symptômes pouvant s’aggraver jusqu’au coma et à la mort. Les reins et/ou la vessie sont parfois douloureux à la palpation.
En fonction de l’origine de l’insuffisance rénale, l’animal peut également présenter une jaunisse (leptospirose), une grosse vessie lors de calculs, des signes d’insuffisance cardiaque…
Le diagnostic d’insuffisance rénale se réalise grâce aux symptômes et aux examens sanguins et urinaires. L’urémie et la créatinémie sont particulièrement augmentées. Les urines sont très concentrées et contiennent des protéines.
Un certain nombre d’examens complémentaires peuvent être nécessaires pour identifier la cause de cette insuffisance rénale : bilan biochimique/hématologique, sérologie, échographie, radiographie…
Pronostic
Le pronostic d’une insuffisance rénale aiguë dépend de son origine. De façon très schématique, le pronostic d’une insuffisance rénale post-rénale est favorable après la levée de l’obstacle (retrait des calculs, chirurgie tumorale, traitement de l’hypertrophie de la prostate). Le pronostic d’une insuffisance rénale pré-rénale est favorable si on peut rétablir rapidement l’apport sanguin au niveau des reins (arrêt de l’hémorragie, réhydratation). En revanche, lors d’atteinte du rein, le pronostic est généralement défavorable.
Chez le chat en particulier, la valeur de la créatinémie est un élément pronostique important.
Traitement
Le traitement de l’insuffisance rénale prend en charge la cause de la maladie :
- IRA pré-rénale : réhydratation, traitement de l’insuffisance cardiaque, arrêt des médicaments ayant une influence sur la perfusion rénale (diurétiques, anti-inflammatoires)…
- IRA rénale : traitement antibiotique, traitement chirurgical de la métrite,…
- IRA post-rénale : retrait des calculs, opération des tumeurs, chirurgie de la vessie…
La perfusion par voie intraveineuse est généralement indiquée : elle permet de réhydrater l’organisme, de faire fonctionner le rein, et d’apporter certains minéraux. Elle se pratique en hospitalisation, sur un ou plusieurs jours en fonction de la réponse de l’organisme.
L’absence d’émission d’urine ou des urines extrêmement concentrées ou sanguinolentes est un motif de consultation en urgence. L’insuffisance rénale aiguë est une urgence thérapeutique : son issue peut être bonne si elle est prise en charge rapidement. À l’inverse, une insuffisance rénale aiguë non traitée aboutira à une insuffisance rénale chronique irréversible.
Schéma d’un néphron
L’insuffisance rénale chronique chez le chien et le chat
25 Fév2014
Written by [email protected]. Posted in Généralités
Les reins sont deux organes situés dans la cavité abdominale et dont le rôle principal est la détoxification et l’élimination des déchets azotés par l’urine.
Ils jouent également un rôle dans la régularisation de la pression artérielle et dans l’homéostasie (maintien de l’équilibre ionique dans le sang).
Enfin, ils sécrètent une hormone appelée érythropoïétine nécessaire au renouvellement des globules rouges.
Avec l’âge, les reins peuvent subir des altérations et devenir défaillants. On estime que lorsque les symptômes d’insuffisance rénale apparaissent, les 3/4 des reins ne sont déjà plus fonctionnels !
L’insuffisance rénale chronique est fréquente chez le chien et davantage encore chez le chat. C’est malheureusement une cause courante de mortalité chez l’animal âgé.
Symptômes
Les symptômes d’insuffisance rénale chronique apparaissent de façon progressive.
On observe généralement un amaigrissement, une perte d’appétit, une augmentation de la prise de boisson et des mictions (appelée polyuropolydipsie), un abattement, des troubles digestifs (vomissements, diarrhée).
L’insuffisance rénale peut entraîner une hypertension artérielle pouvant elle-même générer des lésions ophtalmologiques ou des troubles cardiaques.
Des troubles de la coagulation (saignements), et une fatigabilité musculaire peuvent également survenir.
Lorsque l’insuffisance rénale est avancée, il y a souvent chez le chat et parfois chez le chien une anémie concomitante.
Diagnostic
Après avoir examiné l’animal, le vétérinaire confirme le diagnostic d’insuffisance rénale grâce à des analyses de sang qui permettent de mettre en évidence une augmentation des taux d’urée et de créatinine sanguines.
D’autres anomalies sanguines sont très souvent observées comme une augmentation du phosphore, une anémie…
Suite à ces analyses, d’autres examens complémentaires peuvent être nécessaires, tels qu’analyses d’urine, échographie, prise de la tension artérielle.
Tous ces examens permettront de connaître l’ampleur des lésions, d’adapter le traitement et de donner un pronostic.
Traitement
Lorsqu’un chien ou un chat est en “crise urémique” (augmentation soudaine et très marquée de l’urée), le vétérinaire recommande généralement son hospitalisation et sa mise sous perfusion.
Une insuffisance rénale chronique nécessite un traitement au long cours, qui repose en partie sur des mesures hygiéniques, notamment sur l’utilisation d’une alimentation ciblée. Une alimentation spécifique est en effet indispensable : elle permettra de préserver la fonction rénale au maximum.
Des traitements par voie orale seront également souvent nécessaires, notamment en cas d’anémie ou d’hyperphosphorémie.
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Comme pour les pathologies cardiaques, plus le diagnostic d’insuffisance rénale est établi précocement, meilleur sera le pronostic.
La meilleure solution est de faire réaliser un dépistage régulier de cette maladie grâce à des analyses de sang chez votre vétérinaire. Selon l’âge de votre animal, ce dépistage peut se faire une à deux fois par an, voire davantage pour les chiens et les chats prédisposés.
Comment reconnaître une insuffisance rénale aiguë chez mon chien?
Qu’est-ce que l’insuffisance rénale aiguë chez le chien ?
On dit qu’il y a » insuffisance rénale » dés lors que le rein ne remplit plus correctement l’ensemble de ses fonctions, à savoir : la détoxification du sang par filtrage des toxines (déchets) produits par l’organisme. Il existe deux formes d’insuffisance rénale : la forme aiguë, apparaissant de façon soudaine quel que soit l’âge du chien, et la forme chronique, correspondant à une destruction progressive du rein et fréquente chez les animaux de plus de dix ans.
Quelle que soit la forme de l’insuffisance rénale (chronique ou aiguë), la rapidité de mise en place d’un traitement adapté conditionne le rétablissement et même la survie du chien. Car lorsque ses reins sont endommagés de manière trop avancée, l’animal s’auto-intoxique et ne peut plus être sauvé.
Que faire si votre chien souffre d’insuffisance rénale aiguë ?
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Informez-vous
L’insuffisance rénale aiguë apparaît de manière relativement brutale. Elle peut être provoquée par de nombreux facteurs : mauvaise circulation sanguine, déshydratation sévère, insuffisance cardiaque, infections de type néphrites, maladies générales (leptospirose, leishmaniose) ou encore intoxication médicamenteuse.
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Repérez les symptômes de l’insuffisance rénale chez le chien
Chez un chien victime d’insuffisance rénale aiguë, les symptômes sont suffisamment spectaculaires pour attirer votre attention : abattement et fatigue, perte d’appétit, vomissements, diarrhées, problèmes urinaires (absence d’émission prolongée) et mauvaise haleine (avec une odeur d’urée).
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Consultez votre vétérinaire
Un premier examen approfondi de l’animal donnera au vétérinaire l’opportunité de confirmer la réalité de l’insuffisance rénale. Une prise de sang lui permettra ensuite de vérifier l’état des fonctions d’élimination du rein en se fiant aux taux d’urée et de créatinine (leur augmentation confirmant la présence d’un problème rénal). Le cas échéant, le vétérinaire pourra réaliser des examens susceptibles d’affiner le diagnostic : analyse d’urine, radiographie, échographie…
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Traitez votre chien
Le traitement contre l’insuffisance rénale aiguë est à mettre en place exclusivement par le vétérinaire et peut être constitué de perfusions permettant à la fois de renforcer les défenses de l’organisme et d’éliminer les toxines accumulées dans le sang. De manière complémentaire, le vétérinaire pourra, selon les cas, prescrire des diurétiques (pour favoriser l’élimination) ou encore des médicaments contre les vomissements et les diarrhées (afin d’éviter la déshydratation). L’application d’un régime alimentaire strict (pauvre en protéines et en phosphore) sera requise afin de ne pas surcharger les organes touchés. Par exemple, certaines croquettes Hills permettent d’accompagner le traitement contre l’insuffisance rénale aiguë et d’aider votre chien dans sa maladie. Une fois la crise surmontée, n’oubliez jamais que votre chien restera définitivement fragilisé au niveau des reins, ce qui vous imposera une surveillance attentive et une consultation immédiate chez votre vétérinaire dès l’apparition du moindre symptôme.