D’ordinaire, un chaton se nourrit exclusivement du lait produit par sa mère jusqu’à 2 mois, âge où il est supposé avoir terminé son processus de sevrage. Si vous avez trouvé un chaton abandonné non sevré ou que sa mère a des difficultés à l’allaiter, il est indispensable que vous sachiez comment le nourrir afin de lui offrir une chance de survivre.
Sommaire
Table des matières
- 1. Achetez du lait maternisé pour chaton
- 2. Stérilisez les biberons
- 3. Respectez bien les doses
- 4. Adoptez la bonne position de tétée
- 5. Ne lui donnez pas d’eau
- 6. Insérez les croquettes progressivement
- Le chaton que j’ai sauvé, adopté et qui m’a accompagnée jusqu’aux bancs de la fac !
- Aller en cours avec un chaton (et devenir la star de sa fac), check
- J’ai allaité un chaton : préparez-vous à mourir de mignonitude
- Quand on s’occupe d’un chaton, il y a aussi des moments » merdiques «
- Être la maman d’un chaton, c’est faire le plein de câlins au quotidien !
- Ce qu’élever un chat m’a appris
- Comment s’occuper d’un chaton non sevré ?
- Comment nourrir un chaton non sevré ? Quelle alimentation idéale ?
- Dans quels cas doit-on nourrir un chaton non sevré ?
- Nourrir un chaton non sevré : comment procéder ? Avec quelle alimentation ?
1. Achetez du lait maternisé pour chaton
La première chose à faire est d’acheter chez un vétérinaire du lait maternisé pour chaton exclusivement. En effet, il ne faut surtout pas nourrir un chaton non sevré avec du lait de vache, de chèvre ou de tout autre animal, cela lui serait fatal ! Seul le lait maternisé pour chaton (qui doit toujours être réchauffé à une température d’environ 38,5°C) peut lui apporter tous les nutriments dont il a besoin.
2. Stérilisez les biberons
En fonction de l’âge de votre chaton, vous devrez lui donner le biberon plusieurs fois dans la journée, voire même dans la nuit jusqu’à ses 3 semaines, moment où il apprend à laper. Pour cela, pensez à bien le stériliser/le nettoyer avant chaque tétée afin d’éviter toute infection. En effet, les chatons sont des êtres particulièrement fragiles.
3. Respectez bien les doses
La quantité de lait que vous devez donner à votre chaton, en fonction de son âge, est indiquée sur la boîte de lait maternisé. Veillez donc à bien respecter les doses. Et pas besoin de le forcer, lorsque le chaton est repu il arrête de téter de lui-même. Pour information, un chaton pèse entre 85 grammes et 120 grammes à la naissance. Il est ensuite supposé prendre 5 grammes à 10 grammes par jour.
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4. Adoptez la bonne position de tétée
À l’inverse des bébés humains, les chatons ne tètent pas couchés sur le dos. Au contraire, ils doivent plutôt être posés sur le ventre, les quatre pattes sur le sol, à l’instar de la position qu’ils adoptent naturellement pour téter leur mère.
5. Ne lui donnez pas d’eau
Avant la 5e semaine de vie de votre chaton, ne lui laissez pas de gamelle d’eau à disposition. En effet, le lait suffit pour l’hydrater. De plus, il pourrait se rouler dans l’eau et se refroidir rapidement. Rappelez-vous qu’un chaton n’est pas autonome pour se réchauffer tout seul avant environ 1 mois.
6. Insérez les croquettes progressivement
C’est aussi à partir de la 5e semaine que le chaton peut commencer à manger de la nourriture solide, en plus de son lait maternisé. Ainsi, rajoutez petit à petit des croquettes dans son lait jusqu’à ses 2 mois, âge où le processus de sevrage doit être terminé et où le chaton n’a plus besoin de lait pour vivre.
Le chaton que j’ai sauvé, adopté et qui m’a accompagnée jusqu’aux bancs de la fac !
Puis il faut prévoir sa journée et, malheureusement pour moi, elle se passe à l’université.
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Aller en cours avec un chaton (et devenir la star de sa fac), check
Le petit chaton étant trop jeune pour attendre une journée complète d’être nourri, je devais l’emporter avec moi à la fac.
Je ne sais pas combien de pots stériles à prélèvement d’urine j’ai volés à ma mère. Ils me permettaient de transporter la quantité exacte de lait préparé le matin nécessaire à chaque biberon de la journée et dont je devais estimer le nombre nécessaire, chaque jour, dès le réveil…
Chaud !
Ainsi, je me baladais généralement dans les couloirs de ma fac avec mes cours, 5 pots plein de lait, un thermomètre à volaille, un biberon complet, une dizaine de gants de toilette jetables extra doux, un essuie-tout et évidemment une cage de transport pour le chat, sa couverture et son doudou !
MOOOOOOOOH
Une vraie maman, je vous dis !
Heureusement, comme exprimé plus haut, je suis étudiante en médecine vétérinaire, il m’a donc suffi d’expliquer la situation à mes enseignants pour qu’on me laisse toute la liberté nécessaire.
J’avais accès aux micro-ondes en dehors des heures de repas et je pouvais quitter l’amphithéâtre sans explication, en plein cours, pour aller chauffer le bibi et puis revenir allaiter la crevette sous les yeux amoureux et envieux d’une horde de fanas d’animaux qui ne se gênaient pas de gémir à chaque miaulement (je vous aime quand même si vous passez par-là).
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J’ai allaité un chaton : préparez-vous à mourir de mignonitude
Allaiter, c’est l’une des parties cool du sevrage : il faut seulement chauffer le biberon puis, à l’aide de thermomètre à volaille, attendre que la température soit bonne, le tout à une main, pendant que le chaton se débat dans l’autre, alléché par l’odeur immonde du lait chaud.
C’est du sport, mais c’est cool !
Une fois que tout est bon, il n’y a plus qu’à lui tendre la tétine pendant qu’il palpe l’air de ses pattes avant, ses oreilles sursautant à chaque gorgée et son regard amoureux qui fixe droit dans les yeux.
Je décède, laissez-moi
Puis vient la deuxième étape, il faut lui masser le ventre avec un gant de toilette humide et chaud histoire de l’aider à digérer.
Je ne vais pas vous le cacher, c’est adorable à voir. J’ai fondu, j’ai craqué, j’ai même gémi des » moooonnnhhh » d’admiration face à ces adorables babines dégoulinantes de lait et à cette boudine toute pleine et ronde après un bon repas…
J’étais presque fière de moi, je me sentais carrément wonder maman !
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Quand on s’occupe d’un chaton, il y a aussi des moments » merdiques «
Les moment » merdiques » (c’est le cas de le dire) viennent après en fait…
Il faut savoir qu’un chaton, comme pour beaucoup d’autres jeunes mammifères, doit être stimulé pour faire ses besoins. Ce n’est pas comme un bébé qui se vide tout seul dans son lange, à notre grand malheur.
Masse-moi le ventre, humaine.
Pour ce faire (j’en rigole toute seule rien qu’à m’en souvenir), il faut stimuler avec une lingette humide l’anus et le pénis (ou la vulve) de votre crevette après avoir massé son ventre…
Je vous rappelle que l’animal ne boit encore que du lait et qu’il ne nous donne donc pas de jolis cacas emballés, on parle bien de grosses coulantes dont l’odeur est à la hauteur de celle de la boisson lactée ! Cette stimulation est une obligation après le repas.
Quand ça arrive à la maison, ça va, mais quand ça t’arrive en amphi ou à la cafétéria, à midi, alors que ton professeur d’embryologie mange son vol au vent à côté de toi, c’est tout de suite moins glamour !
Surtout qu’une fois que ça commence, ça ne s’arrête plus.
C’est ainsi que je me suis retrouvée à courir dans le restaurant universitaire, le chaton se vidant dans une main, un essuie-tout plein de merde dans l’autre, essayant de rejoindre les toilettes en slalomant dans la foule.
Le pire dans tout ça ? Il continuait à me regarder avec amour en ronronnant pendant qu’il m’aspergeait d’excréments ! Mon chat, cet adorable petit scatophile.
Heureusement, le sevrage n’est pas uniquement constitué de lait qui pue, d’urine et de matière fécale.
Si ça avait été le cas, je vous aurais donné la permission de me considérer comme masochiste. Car oui, élever un chaton, j’ai aimé ça mais c’était pas toujours évident !
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Être la maman d’un chaton, c’est faire le plein de câlins au quotidien !
Entre toutes ces phases de repas un peu contraignantes, il y avait aussi des moments de câlins et de ronrons.
Des moments de complicité où il miaulait mais pas pour manger, juste pour que je le prenne contre moi, que je le câline, que je joue avec lui qui était encore si maladroit (sur ce point, il n’a pas changé !) ou simplement afin que je le mette dans le col de mon sweat, où il s’endormait poils contre peau.
Vous êtes en maths -> Cette petite chose est dans votre cou -> Vous êtes au paradis.
Il y avait aussi ces jours où il accomplissait de nouveaux exploits, et où je me sentais bizarrement fière de lui.
Il réussissait à grimper sur le fauteuil, à manger sa première pâtée, à faire ses nuits, à arrêter de hurler comme un chaton pour commencer à miauler. Il y a eu le jour où il a perdu sa première dent, où il a rencontré les chats qui vivent à l’université, et enfin celui où il est parti vivre chez ma mère et ma sœur.
Contrairement aux enfants humains, les chats grandissent vite et Elki n’a pas mis longtemps à devenir beau, grand et gras.
Imagine la vie quand t’es OKLM comme ce chat.
Il est resté mono-neurone, il n’a pas inventé le distributeur à croquettes mais on l’adore comme ça dans la famille, bête comme ses pattounes, amoureux d’odeur de pieds, goinfre à l’extrême…
On aime sa manière de courir pendant des heures après un pissenlit, le fait qu’il se couche uniquement contre des fesses ou des pieds, sa manière de ronronner en bavant, le fait qu’il sente bon uniquement de la cuisse…
On l’aime, quoi !
Sevrer un chaton soi-même, forcément ça tisse des liens que l’on n’a pas toujours à ce point avec d’autres animaux.
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Ce qu’élever un chat m’a appris
Quand mon chaton est devenu chat, à la fin de son sevrage, que s’occuper de lui est devenu plus facile et qu’il a fait ses nuits, il est parti définitivement chez ma mère faire sa vie de chat.
En effet, j’avais déjà un chat, et la colo-CAT-aire avec qui je partageais déjà ma vie et mon lit à l’époque ne pouvait pas voir en peinture ce concurrent félin qui pouvait potentiellement lui voler ses croquettes et pisser dans sa litière !
J’ai donc partagé mon rôle de wonder maman avec ma petite sœur et ma grand-mère, mais on s’est toutes accordées à me donner le titre honorifique de la » vraie maman de substitution « , la maman humaine de mon mono-neurone de chat.
Je conclurai en disant que cette expérience fut l’une des plus gratifiantes qu’il soit, et si l’occasion se présente un jour à vous et que vous vous en sentez la force, je ne peux que vous encourager à foncer car ça n’a pas de prix.
Néanmoins, il faut savoir que c’est un engagement qu’on ne prend vraiment pas à la légère, et il faut tout de même avoir un certain nombre de connaissances vétérinaires !
Mais la relation que l’on développe, ces instants qui peuvent sembler si pénibles sur le coup mais qui font tellement sourire par la suite, voir cet animal grandir et se dire » c’est peut-être grâce à moi, j’ai peut-être sauvé sa vie « … C’est juste exceptionnel !
En tout cas moi je serai prête à recommencer quand le temps me le permettra, car maman de substitution c’est un job génial ! Salissant, éreintant, odorant, mais génial !
Une expérience formidable que je souhaite à tous les amoureux d’animaux.
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Comment s’occuper d’un chaton non sevré ?
Vous ne devez pas leurs donner des aliments contenant du lait de vache ni des produits laitiers fait pour humains car cela pourrait leur générer de la diarrhée ainsi que d’autres problèmes digestifs et étant donné le jeune âge des chatons la déshydratation pourrait leur être fatale.
Si vous venez juste de les adopter et que vous n’avez rien à leur offrir, donnez-leur un petit peu d’eau tiède au biberon afin d’éviter qu’ils se déshydratent pendant que vous achetez la recette qui les sauvera.
Lorsque vous avez le lait dans vos mains, préparez le lait selon les instructions sur le contenant et offrez-le chaud aux chatons, en veillant à ce qu’il ne soit pas trop chaud. La bonne façon de les nourrir est d’utiliser un biberon, que vous devez placer comme s’il s’agissait du sein de leur mère : avec les chatons en position horizontale, afin qu’ils puissent téter tout seuls. Ne le placez jamais de la même façon que nous nourrissons les bébés humains, car ils peuvent se noyer.
Les chatons voudront vous pétrir pendant que vous les nourrissez, nous vous recommandons de leur laisser une couverture pour qu’il puisse le faire. Quand vous remarquerez qu’ils ne tètent plus ou qu’ils se sont endormis, ce sera le moment où ils seront satisfaits.
Quand ils ont fini, placez-les à côté de votre épaule et tapez-les sur votre dos pour les faire roter. Les deux premières semaines, ils devraient manger toutes les deux heures, même la nuit. Ensuite, l’alimentation peut être espacée de quatre heures et ainsi de suite.
Tout est expliqué sur la vidéo mais je vais également résumer par écrit.
- Choix du lait :
La marque TVM est satisfaisante (niveau budget c’est plus arrangeant), mais j’utilise exclusivement le Royal Canin ( je le dilue plus qu’indiqué car les chatons peuvent parfois se retrouver constipés). Vous pouvez l’acheter chez votre vétérinaire ou sur des sites d’animalerie en ligne Ici par exemple .
Récemment j’ai également entendu parlé de l’utilisation du lait maternisé de chèvre (en poudre), je l’ai testé, il plait aux chatons mais n’est pas assez riche et les chatons ne prennent pas de poids donc à utiliser une fois des chatons plus grands qui mangent déjà solide pour compléter éventuellement.
Par contre je recommande vivement pour les nouveaux nés d’utiliser du colostrum pur sur au moins les 3 premiers jours ( en diminuant la quantité, mélangé à un autre lait maternisé comme le Royal Canin ), je l’achète ici
Marque à éviter : Biocanina qui s’achète en pharmacie, moins cher mais aussi beaucoup moins bien. ET PAS DE LAIT EN BOUTEILLE NI VACHE NI LAIT WHISKAS
Dedans tout vous sera fourni : tétines, biberon, dosette.
Une boîte ouverte ne se conserve qu’un mois, après quoi elle perdra de ses qualités et ce ne sera donc pas bénéfique au chaton. Bien la refermer après ouverture.
- La tétine :
Choisir la tétine la plus fine, ne pas couper le bout avec un ciseau mais réaliser un trou fin sur le côté de la tétine, excentré pour éviter les fausses routes et avoir un débit raisonnable. Le lait doit sortir en gouttant et pas d’un trait. Vous pouvez réaliser ce trou avec une grosse aiguille ou un petit ciseau de couture ou pour les ongles.
Ce que vous ne devez pas obtenir :
Le biberon Royal Canin est bien solide, résistant mais la tétine est assez dure, les chatons ont souvent du mal. Je préfère les tétines du biberon TVM. C’est à adapter au cas par cas.
Mais depuis 2016 j’ai découvert de nouvelles tétines appelées ‘tétines miracle’ et j’avoue que pour les chatons vraiment jeunes je les trouve très efficaces ! On les utilise sur des seringues mais attention je trouve qu’elles s’usent trop vite, j’ai acheté des seringues réutilisables sur un site approprié qui sont très biens ( acheté ici ) .
Les tétines miracles sont très adaptées pour des chatons de moins d’une semaine elle permettent d’éviter les fausses routes, la matière est plus agréable pour les chatons, et cela permet d’avoir un débit vraiment doux.
J’ai acheté ces tétines miracles sur le site de Miaoushop : ici
Il suffit d’emboiter l’embout sur la seringue et appuyer vraiment doucement pour commencer à faire couler le lait. Le chaton prend rapidement le réflexe de téter. Il faut éviter de trop appuyer, une fois que le chaton tète ça descend tout seul. J’ai acheté le biberon sur lequel on peut adapter les tétines également à utiliser une fois que les chatons ont dépassé les 2 semaines
Ils proposent également d’autres biberons et tétines que je n’ai pas eu l’occasion de tester pour le moment.
Voici une vidéo sur laquelle j’utilise la seringue avec embout tétine miracle sur des chatons de 3 jours, laisser deux chatons d’une même fratrie sur une surface moelleuse et moumouteuse en les laissant se chamailler pour la tétine réveille leur instinct naturel, c’est un bon stimulant. :
- Préparation/nettoyage du biberon :
Pour réaliser un biberon utilisez EXCLUSIVEMENT de l’eau en bouteille comme EVIAN pour la digestion ( avec le TVM je mets 2 cuillères 1/3 quand les selles des chatons sont très liquides sinon rester sur 2 cuillères).
Le biberon après chaque tétée, doit être remis au réfrigérateur. Quand il reste entre 10 et 15 ml, je préfère le jeter car il faudra énormément pencher le biberon pour le donner et en général les chatons n’apprécient pas cela.
Pour nettoyer le biberon il faut le rincer à l’eau froide, puis à l’eau chaude. Mettre un fond de liquide vaisselle, quelques gouttes de javel ( je me sers d’une pipette ) et remplir d’eau chaude. Laisser poser et nettoyer avec un goupillon. Bien rincer avant la prochaine utilisation. Nettoyer la tétine avec la même méthode. Cela permet d’éliminer les bactéries.
Le lait se garde 24h maximum au réfrigérateur, il faudra refaire le biberon s’il n’est pas consommé dans ce laps de temps.
Il faudra le chauffer avant chaque tétée ! Pour ce faire je mets un fond d’eau dans un bol dans lequel je place mon biberon. Je fais chauffer 20sec au micro ondes, je secoue et teste sur mon poignet ( intérieur ) le lait doit être tiède voire légèrement chaud mais ça ne doit pas vous brûler. Certaines chatons préfèrent un lait plus ou moins chaud mais le lait ne doit pas être donné froid.
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Comment nourrir un chaton non sevré ? Quelle alimentation idéale ?
Même si nourrir un chaton non sevré peut sembler amusant ou mignon, il s’agit d’un acte difficile et rigoureux qu’il ne faut pas prendre à la légère, et que l’on doit pratiquer uniquement lorsque sa mère ne peut ou ne veut pas s’occuper de lui, ce qui arrive parfois pour diverses raisons.
Il est tout d’abord important de définir ce qu’est un chaton non sevré : il s’agit d’un chaton, qui n’est pas encore indépendant, qui aura encore besoin de sa mère pour subvenir à ses besoins primaires et donc survivre. Découvrons comment agir avec un chaton livré à lui-même, dans l’incapacité de se débrouiller seul.
Dans quels cas doit-on nourrir un chaton non sevré ?
Lorsqu’une chatte met bas dans des conditions normales, elle s’occupe d’instinct de tous ses chatons, qui n’auront donc pas besoin de l’intervention de l’homme. Malheureusement, il existe de nombreux cas dans lesquels un chaton de la portée, voire quelques uns ou même toute la portée, ne reçoivent pas les soins de leur mère ; les raisons peuvent être diverses :
- le décès de la mère : naturellement, c’est extrêmement triste, mais cela peut arriver. Que ce soit parce que la mère est trop faible au moment de la mise bas qui lui demande trop d’efforts à tel point qu’elle en succombe, ou bien qu’il y ait un accident durant la mise bas, la mère peut malheureusement décéder et l’ensemble de la portée sera livrée à elle-même. Autant dire que sans l’intervention de l’homme, elle n’aura aucune chance de survie.
- l’abandon des chatons par la mère : le plus souvent, cela arrive parce que l’état de santé de la mère ne lui permet pas de les allaiter, sans quoi son instinct maternel prendrait le dessus. Ici, c’est son instinct de survie qui prime, la poussant à abandonner ses petits à leur sort, pour protéger sa propre vie. Ce sera alors à l’homme de prendre le relais, pour donner à ces petits une chance de survie.
- une portée trop nombreuse : une chatte met généralement bas d’une portée comptant entre quatre et six chatons, ce nombre pouvant aller jusqu’à neuf sans danger. Au delà, la portée est souvent trop nombreuse pour que la mère puisse s’occuper de tous, et surtout tous les allaiter. Elle devra donc malheureusement « faire un choix » et délaisser le ou les plus faibles, pour préserver la vie de ceux ayant le plus de chance de survivre. Cela peut paraître cruel, mais il ne s’agit en réalité que d’un réflexe naturel. En tant que maître, il faudra donc bien observer lors de l’allaitement si un ou plusieurs des petits sont mis de côté par la mère, dans le cas d’un trop grand nombre de chatons.
- un ou des individu(s) trop faible(s) : il s’agit là encore d’un réflexe naturel de la mère, qui peut nous paraître très cruel, mais dans la nature, pour la plupart des mammifères, si une mère sent qu’un ou plusieurs de ses petits est trop faible pour survivre, elle préférera le ou les laisser de côté, comme si ce ou ces derniers étaient déjà condamnés. Ainsi, elle se consacrera d’avantage à la survie des petits qui lui paraissent plus forts. Là aussi en tant que maître, il faudra observer si certains chatons sont mis de côté lors de l’allaitement. Si c’est le cas, il faudra alors les prendre en charge.
Nourrir un chaton non sevré : comment procéder ? Avec quelle alimentation ?
Si vous devez vous occuper d’un chaton non sevré, il faudra prendre rendez vous chez un vétérinaire le plus rapidement possible, surtout s’il est le seul à avoir été mis de côté, car il pourrait bien avoir une anomalie génétique ou autre, qui ait poussé la mère à s’en séparer. Le vétérinaire procèdera, le cas échéant, à des examens pour tenter de trouver ce qui ne va pas chez le petit, et il vous conseillera sur la manière de procéder avec le chaton, plus particulièrement en matière de nourriture.
Une fois de retour chez vous (ou même avant de vous rendre chez le vétérinaire si vous avez le temps), il faudra installer un « nid » pour le ou les petits abandonnés. Préférez donc une boîte en plastique avec des bords assez haut pour qu’ils ne puissent pas s’échapper, dont vous recouvrirez le fond de serviettes, qu’il faudra changer très régulièrement (les petits à cet âge n’étant bien évidemment pas encore propres).
Il faudra également veiller à la chaleur, puisque les nouveaux nés n’ont pas encore la capacité de se déplacer, ni même de trembler pour augmenter leur température corporelle. Il faudra donc entreposer la boîte qui leur sert de nid près d’un radiateur, pour que celle-ci atteigne les 30°C environ. Si le petit est seul, l’ajout de bouteilles remplies d’eau chaude enroulées dans des serviettes peut également aider à conserver une température adéquate, puisqu’il ne pourra pas se blottir contre ses frères et sœurs comme il le ferait dans des conditions normales. Il faudra cependant changer régulièrement l’eau des bouteilles pour qu’elles conservent la bonne température.
Le colostrum : une substance indispensable à la survie du chaton
Lors des premières tétées des petits et jusqu’à 48 heures après la mise bas, la mère transmet à ses petits du colostrum. Cette substance est vitale pour leur survie, puisque si leur système immunitaire est fonctionnel, il reste immature et donc inefficace. De ce fait, en buvant du colostrum, le chaton absorbe les anticorps de sa mère, qui le protègent ainsi des germes potentiellement présents dans son environnement.
Lorsque le chaton n’a pas accès à ce colostrum maternel, il devient donc extrêmement vulnérable à toutes les maladies. Il faudra prendre contact très rapidement avec un vétérinaire (dans les 15 heures après la naissance au maximum), pour qu’il puisse lui injecter un colostrum artificiel, lui permettant ainsi d’être protégé face à son environnement.
L’alimentation du chaton : le choix du lait
Le premier réflexe que pourrait avoir un humain pour nourrir un chaton est de lui donner du lait de vache. Il s’agit cependant d’une erreur, puisque ce lait, destiné à la base pour des animaux beaucoup plus gros que le chaton (en l’occurrence le veau), ne sera absolument pas adapté. Ce lait contient beaucoup trop de caséine et de lactose, ce qui provoquera des difficultés de digestion au chaton, en plus de ne pas lui apporter assez d’énergie.
Il faudra donc en discuter avec votre vétérinaire, qui vous prescrira le plus souvent un lait maternel pour chaton en poudre, qu’il faudra diluer avec de l’eau. Ce lait peut se trouver chez certains vétérinaires, dans certaines pharmacies ou animaleries. Il faudra bien lire la notice afin de suivre scrupuleusement les doses indiquées à diluer dans l’eau.
Enfin, il existe une « recette maison » pour faire du lait destiné à un chaton : elle consiste à ajouter du jaune d’œuf et de la crème fraîche 12 % de matières grasses à du lait de vache, mais cette solution doit rester temporaire, uniquement en attendant de voir le vétérinaire ou de vous procurer le lait maternel adapté.
La bonne manière de nourrir un chaton
Bien sûr, avant l’âge de trois semaines, le chaton ne peut pas encore laper le lait, il faudra donc lui donner au biberon. La plupart du temps, il est présent dans la boîte de lait en poudre. Dans le cas contraire, vous pourrez en trouver des modèles adaptés pour chaton en pharmacie ou chez un vétérinaire.
Le lait devra également être réchauffé à une température d’environ 38,5°C. Au dessus, le lait brûlerait le système digestif du chaton, et en dessous, il provoquerait une hypothermie chez ce dernier.
Enfin, le chaton devra être nourri un très grand nombre de fois par jour, nombre qui sera décroissant au fur et à mesure qu’il grandira, tout en adaptant la quantité en fonction des indications figurant sur la boîte du lait :
- 8 repas par jour la première semaine,
- 6 repas par jour la deuxième semaine,
- 5 repas par jour la troisième semaine,
- 4 repas par jour la quatrième semaine,
- 3 ou 4 repas par jour jusqu’au sevrage.
À partir de la quatrième semaine, vous pourrez commencer à ajouter au lait, des croquettes pour chaton pour l’habituer progressivement à la nourriture solide. À partir de deux mois, le lait pourra être arrêté pour passer exclusivement aux croquettes pour chaton.