Quoi de plus agréable qu’une soirée en bord de mer en train de manger un poisson fraîchement pêché ? Si les vacances se soldent souvent par quelques dîners à base de spécialités marines, une arête coincée dans la gorge peut gâcher le plaisir du repas, et faire mal, voire faire peur, à la personne qui en souffre. Picotement, douleur, gêne, difficulté à déglutir… ces symptômes sont rarement graves, mais ne doivent pas être sous-estimés.
Table des matières
- Quoi faire ?
- Quand s’inquiéter ?
- Problèmes en bouche chez le chat
- Problème en bouche chez le chat
- chat- maladie- A l’aide
- Que se passe-t-il quand on s’étouffe?
- Qui est le plus souvent touché?
- Les symptômes sérieux
- Les gestes qui sauvent
- La méthode Heimlich
- La peur de manger…
- Des précautions à prendre
- Pourquoi cette boule dans la gorge ?
- Les causes possibles
- • Le reflux gastro-oesophagien (RGO)
- • La sinusite
- • L’inflammation de la gorge
- • Les allergies respiratoires
- • La contraction de l’œsophage
- • Les cordes vocales
- • L’inflammation des amygdales
- • Le diverticule de Zenker
- • Le cancer de la gorge
- • L’angine de poitrine
- • La glande thyroïde
- • Les vertèbres cervicales
- Les examens
- Les traitements
- Dysphagie
- Symptômes et complications
- Causes
- Diagnostic
- Gestion
- L’avenir
Quoi faire ?
Le premier réflexe à avoir est de boire de l’eau et de manger de la mie de pain, pour essayer de faire descendre l’arête.
Inutile de prendre des médicaments ou de craindre une perforation : une fois que l’arête arrive dans l’estomac, le processus digestif est déjà en route et vous ne courez aucun danger.
Si la douleur ou les picotements diminuent mais restent présents, ils sont peut-être provoqués par une petite plaie causée par l’arête. Mais si l’intensité est la même malgré vos efforts, prenez rendez-vous avec votre médecin généraliste ou un ORL qui vous l’enlèvera en quelques minutes.
Si le fait d’avaler une arête vous fait peur, vous pouvez privilégier les filets de lotte, de morue, de perche du Nil, de saumon, de thon, de sole, de turbot ou de truite. N’hésitez pas à demander conseil à votre poissonnier et à lui demander d’enlever soigneusement les arêtes de vos poissons.
Quand s’inquiéter ?
Une arête ne peut pas provoquer d’arrêt respiratoire car l’air continue de passer. Mais si vous remarquez que les aliments ou la salive n’arrivent plus à passer, ou une douleur au niveau du cou, de la poitrine, voire un malaise et de la fièvre, ou si la victime est un enfant, appelez le SAMU au 15 ou les pompiers au 18.
Problèmes en bouche chez le chat
Problème en bouche chez le chat
Un chat qui n’a pas des gencives et des dents en bonne santé est un chat malheureux.
La gingivite chronique est la première conséquence de l’accumulation de tartre sur les dents. Cette mauvaise santé bucco-dentaire peut avoir de graves conséquences locales, allant jusqu’au déchaussement des dents, mais elle a aussi des répercussions sur l’état général de l’animal, d’où l’importance d’une prévention précoce.
Vérifiez ou faites vérifier, lors d’une visite chez le vétérinaire, la bouche de votre chat.
Les gencives doivent être de couleur rosée et les dents blanches.
» les dents sont jaunes » : c’est du tartre. Le vétérinaire peut procéder a un détartrage.
« Les gencives sont rouges » :
C’est une gingivite probablement due au tartre. Les gencives sont très douloureuses et le chat à du mal à manger. Il faut consulter un vétérinaire qui lui prescrira un antibiotique certainement accompagné d’un détartrage.
« Le chat bave et a du mal à avaler »:
Regardez dans sa bouche si quelque chose ne le gêne pas. Pas d’arête de poisson, pas de brindille d’herbe, mais la gorge est rouge ? Le chat a sans doute attrapé froid et il a une angine.
« Les gencives et le fond de sa gorge sont très rouges et il bave »
C’est sûrement « la stomatite », maladie propre aux chats. Le chat souffre beaucoup au point de ne plus savoir manger. Il peut avoir des ulcérations sur la langue, au fond de la bouche ou sur le palais. Cette maladie ayant tendance à devenir chronique : consulter au plus vite un vétérinaire.
J’en parlerai plus longuement dans le sujet « Calicivirus félin »
Une salivation excessive peut témoigner :
- d’une difficulté à avaler (pharyngite, corps étranger dans la gorge)
- d’une affection (gingivite, tartre, stomatite)
- elle s’observe également lors de maladies générales (rage, coryza…)
- ou de troubles nerveux (convulsions, anxiété)
- au cours d’intoxication par certains insecticides.
Tout écoulement trop abondant de salive n’est jamais anodin. Le chat doit être examiné au plus tôt par un vétérinaire.
Voi aussi Calicivirus félin
chat- maladie- A l’aide
Bonjour,
Cela ressemble à du coryza qui est très contagieux d’un chat à l’autre. Par contre, il n’est pas seul à mon avis. Est-ce que vos chats mangent? Je ne pense pas. Le fait qu’il aient du mal à avaler peut provenir du fait qu’ils aient le nez bouché. Cela peut égalament provenir d’une pharyngite ( une sorte d’angine ) : toute la sphère ORL est atteinte. Vous dites qu’ils vomissent les médicaments. Est-ce vraiment un vomissement avec un peu de bile ou recrachent-ils rapidement le médicament? S’il ont une pharyngite, ils auront beaucoup de mal à avaler des comprimés. Pour leur dégager le nez et favoriser leur respiration, il existe une petite astuce : l’inhalation. C’est facile à faire. Vous mettez le chat dans un panier ou un carton fermé mais comportant des trous. Vous placez à coté ( mais surtout pas dedans ) un bol d’eau très chaude dans lequel vous aurez mis le produit ( un produit courant pour l’inhalation en pharmacie suffit ). Recouvrez le tout d’un drap et laissez le chat respirer les vapeurs pendant un quart d’heure. Faites ça trois fois par jour, cela dégagera leur sinus et améliorera leur confort. Tenez moi au courant.Bon rétablissement à vos chats
Certaines personnes s’étouffent souvent et d’autres seulement de manière très occasionnelle, mais tout le monde expérimente cette sensation désagréable à un moment ou un autre. On appelle aussi cela » avaler de travers » ou » la fausse route « . Fort heureusement, c’est en général quelque chose de très passager et anodin… mais pas toujours! Si l’étouffement semble sérieux, quels sont les gestes de premier secours à connaître?
Que se passe-t-il quand on s’étouffe?
À l’arrière de la bouche, il y a deux » tuyaux » : l’oesophage est le conduit qui mène les aliments à l’estomac, et la trachée est celui qui amène l’air inspiré aux poumons. Normalement, l’ouverture de la trachée est bloquée par l’épiglotte lorsqu’on avale de la nourriture ou un liquide, mais il peut arriver qu’elle reste ouverte.
Lorsqu’on avale de travers, c’est parce que l’épiglotte n’a pas fait son travail : des aliments sont passés par le mauvais tuyau (la trachée) et s’y retrouvent coincés.
Qui est le plus souvent touché?
N’importe qui peut s’étouffer à l’occasion, mais cela arrive le plus fréquemment chez :
– Les très jeunes enfants : soit parce qu’ils avalent leur nourriture sans mâcher, qu’ils avalent des morceaux trop gros (raisins entiers, bonbons durs, cacahouètes, par exemple) ou qu’ils avalent de petits objets (cailloux, billes, morceaux de Lego, pièces de monnaie, etc.)
– Les personnes qui ont tendance à parler et à rire en mangeant.
– Les personnes qui ne mâchent pas assez leur nourriture, qui mangent trop vite ou qui prennent de trop grosses bouchées.
– Les personnes fortement alcoolisées ou sous l’influence de drogues : le mécanisme de fermeture de la trachée par l’épiglotte est fortement ralenti en ce cas.
– Les personnes âgées qui souffrent de la maladie de Parkinson.
– Les personnes dont le dentier est mal ajusté (plusieurs s’étouffent en » avalant » leur partiel).
Les symptômes sérieux
Dans l’immense majorité des cas, les aliments ou liquides sont expulsés très rapidement en quelques secondes grâce au réflexe de la toux. Il peut toutefois arriver que le corps étranger reste coincé dans la trachée. Dans ce cas, il faudra agir différemment selon les symptômes observés :
1er cas
Accès de toux violente, le visage devient tout rouge quelques secondes, puis récupère rapidement sa couleur normale. La personne peut respirer normalement, mais sent encore une gêne, car l’aliment n’est pas ressorti. Il est nécessaire de consulter rapidement pour éviter des complications, par exemple une mauvaise ventilation ou une infection.
2e cas
Le visage bleuit, les yeux sont grand ouverts, la respiration est complètement bloquée (pas de toux, pas de son). Il s’agit ici d’une urgence grave, car la personne est en train de s’asphyxier. Il faut faire quelque chose rapidement pour débloquer l’aliment ou l’objet coincé dans la gorge, car il est possible d’en mourir…
Dans tous les cas, si la personne tousse, il vaut mieux la laisser reprendre son souffle seul, sinon les manipulations pourraient empirer le cas.
Les gestes qui sauvent
Lorsqu’on est témoin d’une personne qui s’étouffe, il existe quelques gestes qui peuvent sauver la vie.
– La première chose à faire est d’aller chercher avec les doigts les aliments qui pourraient être coincés au fond de la gorge.
– Si rien ne se passe et que l’air semble ne pas circuler, il faut appeler les urgences rapidement (ou demander à quelqu’un de le faire) et procéder à la méthode de Heimlich en attendant les secours.
– Si vous n’êtes pas à l’aise, vous pouvez essayer de frapper plusieurs fois et de manière énergique dans le dos de la personne, entre ses omoplates. Parfois, cela suffit à déloger l’objet coincé.
La méthode Heimlich
Cette méthode a fait ses preuves et a permis de sauver la vie de nombreuses personnes. Elle est cependant à éviter sur les très jeunes enfants. C’est une technique qui reproduit la toux, qui est le mécanisme d’expulsion instinctif du corps humain. Voici la marche à suivre :
– Placez-vous derrière la personne (qui sera debout, ou assise sur une chaise, les deux positions fonctionnent).
– Faites-la pencher légèrement en avant et passez vos bras sous les siens, un poing fermé dos vers le haut dans le creux de l’estomac, au-dessus du nombril et sous les côtes.
– Placez l’autre main par-dessus le poing.
– Puis, exercez des tractions violentes vers vous, vers le haut. Il ne faut pas craindre de blesser la personne, car c’est en fait la violence du geste qui permettra d’expulser l’objet coincé.
– Répétez jusqu’à ce que l’objet soit expulsé et que la respiration reprenne normalement, ou jusqu’à l’arrivée des secours.
Si la personne qui s’étouffe est obèse ou visiblement enceinte, il faut placer les mains au niveau du sternum et effectuer des pressions sur le thorax et plus sur l’abdomen.
Si vous êtes seul et que vous vous étouffez, vous pouvez essayer la méthode de Heimlich avec votre propre poing, ou en utilisant le dossier d’une chaise ou le coin d’un meuble. Elle est cependant un peu moins efficace. Vous pouvez aussi tenter de simuler la toux, même si l’air n’entre pas dans vos poumons. Seulement le fait de contracter l’abdomen, puis le thorax comme vous le faites quand vous toussez, pourrait suffire à débloquer l’aliment coincé.
Important : comme l’explique le site educaloi.qc.ca concernant la loi du bon samaritain dans son article La responsabilité de la personne qui porte secours à quelqu’un, » Une personne qui porte secours à autrui ne peut être tenue responsable des dommages que son intervention peut provoquer… » À moins, bien sûr, que le » sauveteur » commette la faute avec l’intention de nuire.
La peur de manger…
Les personnes qui ont expérimenté un étouffement sérieux et ont cru en mourir restent souvent traumatisées pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, ou encore plus longtemps. Il peut en découler une crainte de manger certains aliments, ou une réelle terreur dès qu’elles s’étouffent à nouveau, même si ce n’est qu’en avalant de travers une gorgée d’eau (ce qui est tout à fait inoffensif). Il faut donc être patient avec ces personnes, particulièrement avec les jeunes enfants…
Des précautions à prendre
À retenir, donc, pour ceux qui ont tendance à s’étouffer : manger plus lentement, mastiquer davantage notamment les aliments pointus ou secs comme les biscottes, les noix, le maïs soufflé… et parler moins en mangeant. Ce qui est parfois plus facile à dire qu’à faire.
Cécile Moreschi, rédactrice Canal Vie
Pourquoi cette boule dans la gorge ?
Dernière mise à jour: août 2015 | 1320455 visites Dans cet article Pourquoi cette boule dans la gorge ?
- Les causes possibles
- Les examens
- Les traitements
dossier La sensation d’avoir une boule dans la gorge est très fréquente. C’est comme si quelque chose était coincé dans le larynx. Le premier réflexe consiste à se racler la gorge, à tousser, à expectorer, à recracher, à boire » pour faire passer « … Cette situation est souvent banale, mais pas toujours.
Dans une minorité de cas, il peut en effet s’agir d’un symptôme qui doit inciter à procéder à des examens afin d’identifier la présence d’une pathologie : reflux gastro-oesophagien (RGO), sinusite chronique, troubles de l’œsophage ou du larynx, atteinte des cervicales, maladie de la glande thyroïde, cancer de la gorge…
Les causes possibles
On notera d’abord qu’il arrive que le stress et l’anxiété provoquent une contraction des muscles de la gorge, avec alors cette impression d’obstruction qui s’estompe lorsque la personne se relaxe. L’origine est donc de nature psychologique.
Pour ce qui concerne les causes physiques, elles sont très diverses. D’autres plaintes peuvent être présentes : la fatigue, la difficulté à avaler, le mal de gorge, la voix rauque, des douleurs à l’oreille…
• Le reflux gastro-oesophagien (RGO)
Une proportion importante des personnes souffrant de » brûlant » sont concernées, avec des douleurs à la gorge et à l’oesophage ainsi que des quintes de toux sèche. La hernie hiatale, qui favorise le RGO, doit être prise en considération dans ce contexte.
• La sinusite
L’irritation de la gorge est provoquée par la profusion de sécrétions nasales liées à l’inflammation. D’autres plaintes sont fréquentes : mal de tête, nez bouché, perte d’odorat, écoulement nasal.
• L’inflammation de la gorge
La muqueuse peut être sujette à une inflammation à la suite d’une affection touchant les sinus, les fosses nasales ou l’oesophage ; en raison de l’exposition à des substances irritantes ou même de l’inhalation d’un air trop sec ; ou encore comme conséquence d’un diabète ou d’une anémie. La toux, l’hypersensibilité et les difficultés de déglutition sont fréquentes.
• Les allergies respiratoires
Aux acariens et aux pollens, en particulier.
• La contraction de l’œsophage
Comme cela a été indiqué, le haut de l’œsophage peut se contracter sous l’effet du stress, ce qui déclenche parfois des spasmes. Le fait de se forcer à se racler la gorge ou à tousser peut accentuer le phénomène.
• Les cordes vocales
Une mauvaise sollicitation des cordes vocales – voix mal placée, tendance à parler trop fort… – peut créer une sensation de gêne dans le larynx.
• L’inflammation des amygdales
On parle ici surtout des amygdales linguales, en fait, situées à la base et de part et d’autre de la langue. Des douleurs à la gorge, de la fièvre et une altération du goût peuvent être observées.
• Le diverticule de Zenker
C’est-à-dire la formation d’une poche (une hernie) à la jonction entre la muqueuse du pharynx et celle de l’oesophage. Les symptômes habituels portent sur la difficulté à avaler (et dès lors à s’alimenter), la formation de glaires, la mauvaise haleine et la toux (en particulier en position couchée).
• Le cancer de la gorge
Il doit être envisagé si la sensation de boule dans la gorge est accompagnée d’une modification de la voix, de problèmes de déglutition, d’un manque d’appétit, d’une perte de poids brutale, ou encore de douleurs aux oreilles.
• L’angine de poitrine
Lors d’un effort physique, le patient ressent une douleur dans la poitrine qui peut irradier vers le bras gauche. Dans certains cas, assez rares, un inconfort est perçu dans la gorge.
• La glande thyroïde
Lorsque la glande thyroïde augmente de volume, elle peut faire pression sur le larynx.
• Les vertèbres cervicales
L’usure et l’épaississement des cervicales, qui se situent à proximité de l’oesophage, peuvent contribuer à l’apparition d’une gêne dans la gorge.
Les examens
Il est conseillé de consulter un médecin :
• si la sensation de boule dans la gorge persiste ou s’amplifie
• en cas de difficultés importantes à avaler
• lorsque la voix devient rauque
• quand apparaissent des douleurs (à la gorge ou aux oreilles)
Le généraliste évaluera la nécessité de renvoyer son patient vers un ORL, pour des examens plus approfondis.
• Le miroir
Le médecin examine le larynx et l’état des cordes vocales.
• La fibroscopie
Un endoscope (un petit tuyau flexible) est introduit par les fosses nasales. Equipé d’une caméra, cet appareil permet de visualiser l’intérieur de la gorge. Une anesthésie locale (par spray) atténue la sensation désagréable de cet examen, qui ne dure que quelques minutes.
• L’imagerie médicale
La radiographie, le scanner et la résonance magnétique (IRM) fournissent des informations importantes sur l’état de la cavité nasale, des sinus, des cervicales ou de la thyroïde. L’ingestion d’un liquide de contraste peut être nécessaire pour observer la déglutition.
• Les autres examens
Un bilan sanguin complet et des tests allergiques peuvent être prescrits.
Les traitements
• Lorsque la gêne est d’origine psychologique, elle disparaît généralement d’elle-même. Des techniques de relaxation et de gestion du stress peuvent être proposées. L’administration d’un relaxant léger ou l’usage de tisanes apaisantes peuvent aider.
• Le logopède interviendra utilement si la personne utilise mal sa voix.
• Le kinésithérapeute pratiquera des exercices de respiration et de détente des muscles du cou.
• Si une affection sous-jacente est diagnostiquée, c’est évidemment cette pathologie qui sera traitée.
publié le : 20/03/2014 , mis à jour le 08/08/2015
Dysphagie
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La dysphagie est le terme médical utilisé pour décrire les difficultés de déglutition. La dysphagie peut rendre l’ingestion de nourriture, de liquides et de médicaments inconfortable ou dangereuse, et peut avoir une incidence sur la qualité de vie, étant donné que manger est souvent fait en milieu social.
La déglutition est l’une des quelques étapes du processus digestif qui commence sous notre contrôle conscient. C’est une action que nous effectuons plusieurs fois au cours de la journée sans vraiment y réfléchir, sauf si elle ne se produit pas adéquatement. Chez une personne en bonne santé, la déglutition implique une coordination complexe de plusieurs muscles qui assurent l’acheminement des aliments vers l’estomac.
Lorsque ce processus normal est interrompu, une dysphagie peut se développer. Le plus souvent, la dysphagie est un symptôme découlant d’une autre affection, mais dans certains cas, elle est l’affection en tant que telle. Il existe deux formes principales de dysphagie. Dans l’une, il est difficile de commencer la déglutition, et les aliments, les liquides et la salive passent avec peine dans la gorge et dans l’œsophage (dysphagie oropharyngée). Dans l’autre, les aliments se coincent dans la gorge ou il y a une sensation de nourriture coincée dans la gorge après avoir commencé à avaler (dysphagie œsophagienne).
La dysphagie oropharyngée est habituellement occasionnée par un problème dans la bouche (la cavité buccale) ou dans la région de la gorge entre la bouche et l’œsophage (le pharynx). La cause de la dysphagie œsophagienne est généralement liée à l’œsophage ou à la partie supérieure de l’estomac (le cardia gastrique). Les deux formes de dysphagie découlent soit d’une cause organique, comme un rétrécissement ou une obstruction, soit d’une cause fonctionnelle, où il n’y a aucun dommage physique visible pouvant occasionner les symptômes, mais où il existe plutôt un problème issu des muscles et des nerfs qui coordonnent la déglutition.
La dysphagie est une affection courante qui touche environ 13,5 % de la population générale, mais qui est plus fréquente chez la population vieillissante.1 Au fur et à mesure qu’un plus grand nombre de gens vivent jusqu’à un âge plus avancé, l’incidence de la dysphagie augmente. Elle touche de 19 à 33 % des personnes âgées de plus de 80 ans,1 et jusqu’à 50 % des personnes dans les foyers de soins infirmiers souffrent de dysphagie.2 De plus, les aînés sont plus susceptibles de souffrir de graves complications liées à la dysphagie comparativement aux personnes plus jeunes. La plainte la plus fréquente est une sensation de boule dans la gorge, sans toutefois que rien ne limite le passage des aliments ou des boissons (globus).
Symptômes et complications
Les symptômes comprennent la douleur ou l’inconfort pendant la déglutition, la sensation de nourriture coincée dans la gorge ou la poitrine, la toux, l’étouffement par la nourriture, les brûlures d’estomac, l’écoulement de salive hors de la bouche, le raclage fréquent de la gorge et l’enrouement. La gravité et la durée des symptômes peuvent varier considérablement d’un patient à l’autre et au fil du temps.
Les symptômes peuvent donner suite à une ingestion inadéquate de nourriture et de liquides, occasionnant des complications telles que les carences nutritionnelles, la perte de poids et la déshydratation. L’acheminement de nourriture, de liquide ou de salive dans les voies respiratoires, plutôt que dans l’œsophage, est l’un des effets les plus graves de la dysphagie. Il peut entraîner une toux ou une sensation d’étouffement, pouvant causer des infections pulmonaires ou une pneumonie (pneumonie d’aspiration) chez certaines personnes. Chez d’autres encore, la voix peut changer.
Causes
Dans certains cas, la dysphagie se produit sans raison apparente. Cependant, elle est généralement causée par une maladie ou une affection qui touche les muscles et les nerfs de la langue, de la bouche et de la gorge. Parmi les personnes qui peuvent être à risque, l’on compte celles qui :
- présentent des croissances anormales, des diverticules, des changements structuraux ou des lésions des tissus de la bouche ou de l’œsophage;
- sont atteintes d’une maladie ou d’un trouble touchant le système nerveux, y compris la sclérose en plaques, la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Parkinson et la dystrophie musculaire;
- sont atteintes de reflux gastro-œsophagien (RGO) pathologique;
- connaissent des réactions allergiques aux aliments entraînant une inflammation microscopique de l’œsophage appelée œsophagite éosinophilique;
- ont subi un accident vasculaire cérébral;
- sont atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer;
- sont plus âgées et plus faibles ou fragiles, ou dont la fonction musculaire et nerveuse change avec le vieillissement.
Diagnostic
Pour obtenir un diagnostic de dysphagie, votre médecin vous posera des questions sur vos symptômes et vos habitudes en matière d’ingestion d’aliments et de liquides, et examinera vos antécédents médicaux. S’il soupçonne que vous souffrez de dysphagie, il peut effectuer des tests diagnostiques.
Le test le plus courant pour diagnostiquer la dysphagie œsophagienne est la gorgée barytée. Un technicien prendra des radiographies de votre tube digestif supérieur pendant que vous buvez un mélange de baryum et d’eau. Le baryum recouvre les parois du tube digestif et apparaît blanc sur les radiographies, permettant à votre médecin d’examiner la structure et le fonctionnement de votre tube digestif supérieur. Grâce à ce test, votre médecin peut détecter les causes physiques aussi bien que fonctionnelles de la dysphagie.
Votre médecin pourrait également recommander une étude de déglutition dynamique, aussi appelée gorgée barytée modifiée. Ceci est le plus souvent utilisé pour diagnostiquer la dysphagie oropharyngée et consiste à avaler des aliments enrobés d’un mélange de baryum pendant la prise de radiographies. Cela offre un aperçu plus réel du fonctionnement de votre gorge lorsque vous avalez différents aliments.
Selon la cause soupçonnée de votre dysphagie, une endoscopie peut être utile. Au cours de cette procédure, votre médecin utilisera un long tube étroit muni d’une petite caméra fixée à l’extrémité pour examiner la structure de votre pharynx et de votre œsophage, et pour vérifier s’il y a présence d’anomalies physiques. Vous pourriez également être soumis à une évaluation endoscopique par fibre optique (EEFO) de la déglutition, qui est plus utile pour évaluer la dysphagie oropharyngée.
Gestion
La première étape dans le traitement de la dysphagie consiste à identifier le facteur qui nuit à la déglutition et à amorcer un traitement en fonction de celui-ci. Il existe cependant certaines options pour traiter la dysphagie elle-même, qui varient selon les circonstances uniques de chaque individu. Les médicaments qui diminuent le taux d’acide, tels que les inhibiteurs de la pompe à protons, peuvent être utiles si le reflux d’acide de l’estomac vers l’œsophage produit de l’inflammation ou des cicatrices. Ces médicaments doivent habituellement être pris à long terme pour continuer à maîtriser le reflux acide.
Modifications à l’alimentation et au mode de vie
Tous ne nécessitent pas le même traitement. Il est important pour les personnes souffrant de dysphagie d’adopter une alimentation qui est moins susceptible d’occasionner des étouffements et des aspirations. Les aliments recommandés sont généralement plus mous et faciles à mastiquer et à avaler. Il peut être utile pour certaines personnes de modifier la texture des aliments ou l’épaisseur des liquides consommés. Votre fournisseur de soins de santé vous suggérera les types d’aliments et de liquides qui pourraient être les plus utiles dans la gestion de vos difficultés de déglutition. Il est important d’avoir de bonnes dents afin de bien pouvoir mâcher et briser les aliments; il est aussi important de manger lentement.
En règle générale, les aliments solides les plus faciles à avaler sont, entre autres, les fruits et légumes bien cuits ou en conserve, les viandes tendres, les pâtes et le riz, les soupes, le yogourt, le fromage cottage, le tofu, les haricots secs bien cuits, les œufs et les aliments humides.
Les aliments plus difficiles à avaler comprennent le pain sec ou à gros grains, les craquelins, les céréales, les viandes sèches ou coriaces, les noix et les graines, les fruits et légumes crus, le maïs soufflé et les croustilles, et les aliments difficiles à mâcher.
Le degré de rigueur appliqué à la modification de votre alimentation dépendra de la gravité de votre dysphagie. Certaines personnes atteintes de dysphagie oropharyngée peuvent avoir besoin d’épaissir les liquides qu’elles boivent pour ralentir leur déplacement dans la bouche et la gorge. Bien que les liquides clairs puissent être problématiques, les liquides plus épais comme les frappés aux fruits et les laits frappés peuvent être tolérables.3
Il peut être utile de s’assoir bien droit pour manger et de maintenir cette position pendant au moins 30 minutes après avoir fini de manger. Mastiquez bien toute votre nourriture et prenez votre temps. Votre médecin pourrait vous orienter vers un orthophoniste qui pourra vous enseigner des exercices pour faciliter la déglutition et la rendre plus sûre.
Si vous souffrez de dysphagie, demandez un rendez-vous avec un diététiste professionnel qui peut vous aider à déterminer quels aliments et liquides vous conviennent. Il existe des épaississants commerciaux disponibles en pharmacie pour épaissir les liquides jusqu’à l’obtention d’une consistance adéquate. Votre professionnel de la santé pourrait vous recommander d’utiliser des suppléments alimentaires liquides à prise orale ainsi que d’autres stratégies pour obtenir les calories, les protéines et les nutriments dont vous avez besoin. Dans certains cas, une alimentation par sonde peut être recommandée pour répondre à une partie ou à la totalité de vos besoins alimentaires quotidiens. Si les pilules ou les médicaments représentent un défi, discutez avec votre pharmacien de la possibilité de médicaments liquides ou à croquer.
Dilatation ou chirurgie
Bien qu’elle soit généralement rare, la dilatation ou la chirurgie peut s’avérer un traitement efficace selon la cause et la gravité de votre dysphagie. La dilatation ou l’élargissement de l’œsophage, effectué dans le cadre d’une gastroscopie, peut être bénéfique lorsque la dysphagie découle d’une sténose, d’une tumeur, d’un rétrécissement de l’œsophage, d’achalasie ou de tout autre changement à la structure physique de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage ou du cardia gastrique. La méthode exacte et le type de procédure utilisés dépendront de la nature du problème occasionnant la dysphagie; veuillez donc parler à votre médecin de toute préoccupation concernant de telles interventions. Une radiothérapie antérieure de la poitrine ou du cou, ou une chirurgie de la tête ou du cou pour d’autres motifs peut entraîner des difficultés de déglutition à cause de cicatrices.
L’avenir
La dysphagie peut différer en termes de gravité, de cause sous-jacente et de durée de l’affection. Elle peut être chronique, progressive, stable ou temporaire, selon ce qui cause les difficultés de déglutition. Travailler avec les membres de votre équipe soignante – médecin, diététiste professionnel, orthophoniste – peut vous aider à en apprendre davantage sur la dysphagie et sur les options qui vous conviennent.