Table des matières
- Mon chat ne se remet pas de son anesthésie, que faire ?
- Bien s’occuper de son chat après une opération
- Surveillez votre chat après une opération
- Une alimentation adaptée pour votre chat opéré
- Après l’intervention, laissez votre chat se détendre et se reposer
- Donnez-lui ses médicaments
- Évitez de manipulez votre chat après l’opération
- Les soins à prodiguer à votre chien après une opération de stérilisation
- L’anesthésie du chat
- Quand recourir à une anesthésie ?
- Les différentes techniques
- Les conséquences
- L’anesthésie du chien et du chat
- Votre animal va être anesthésié …
- Le jour de l’anesthésie
- Après l’anesthésie
- Conclusion
- Comment prendre soin d’un chat convalescent après une opération ?
- Blessures d’un chat
- Mortalité per anesthésique
- Les facteurs de risque
- Méthodes de mesure
- Des particularités chez le chat
- Facteurs liés à l’animal
- La classification ASA
- Les facteurs environnementaux
- Des progrès sont encore à réaliser
- Bibliographie
- Auteurs
- Anesthésie chat les 9 infos indispensables
Mon chat ne se remet pas de son anesthésie, que faire ?
Bonjour, Voilà, j’ai un persan femelle qui a maintenant 3 ans. j’ai l’habitude un peu près 1 fois par ans de la ramener chez le vétérinaire pour une tonte. Car malheureusement au bout de certains mois de brossage, les nœuds se reforme et je n’ai plus le choix que de la ramener chez le veto pour son bien. Seulement cette fois, ma chatte ne s’en remet pas. Nous l’avons déposé lundi matin à 8h45 a jeun. Nous sommes maintenant jeudi soit 3 jours après et ma chatte n’a toujours rien rien rien rien mangé. Elle boit à peine 30 seconde. Je l’ai ramené d’urgence chez le veto qui lui a fait une prise de sang et les résultats ne font rien ressortir de négative. Mais la vétérinaire me dit qu’il se peut qu’elle n’est pas supporté le gaz qu’ils ont mit à ma chatte pour l’anesthésie. Bref j’essaie de faire bref , mais tout ça pour vous dire que je souhaite porter plainte contre ce cabinet de vétérinaire car je leur ai apporté mon chat persan de 3 ans en très bonne santé et elle en ressort dans un état pitoyable. 40 de fièvre, ne mange strictement rien, ne miaule plus, ce n’est plus mon chat. Et en plus de tout ça je continue à payer les frais alors que c’est eux les fautifs de l’état de mon chat. Je suis triste car adopter un chat c’est une responsabilité que j’ai assumé et je souhaite l’assumer jusqu’au bout et ne pas laisser mon chat comme ça. Est ce que quelqu’un pourrait me dire vers qui pourrais je me retourner? Associations, aides..?? Je vous remercie par avance de votre aide. (PS : les commentaires ou remarques inutiles ou hors sujet merci de vous abstenir je n’y répondrais pas.)
Bien s’occuper de son chat après une opération
Il arrive parfois que votre chat subisse une opération médicale pour diverses raisons : stérilisation, fracture, maladie… Il est donc important de prendre le temps de bien vous occuper de votre animal pendant la période de convalescence, pour éviter toutes séquelles et faciliter son retour à une vie normale. Certains gestes permettent de bien s’occuper et de bichonner un chat opéré.
En voyant votre chat fatigué après une opération, vous vous posez beaucoup de questions. Une anesthésie peut-elle avoir des effets secondaires ? Comment limiter la douleur ? Comment bien surveiller la suture de la blessure ? Quelle nourriture faut-il donner au chat opéré ? Nous allons vous proposer les procédures à mettre en place afin de prendre parfaitement soin de votre chat après une intervention chirurgicale.
Surveillez votre chat après une opération
La surveillance est le point de base à prendre en compte. Suite à une opération, il est important de regarder l’évolution de l’état de votre chat. Cette surveillance doit être d’autant plus approfondie si votre chat porte des points de sutures suite à son opération. Il est essentiel de vérifier que les points de suture adhérent bien. Il faut alors regarder si aucun gonflement, saignements ou autres problèmes apparaissent. De plus, il est important de vérifier que votre chat n’essaie pas de retirer lui-même ses points de suture. Et bien évidemment surveillez-le afin de voir s’il se sent bien, s’il est bien sur la voie de la guérison.
Si votre chat a un pansement, il faut impérativement le surveiller et empêcher votre chat de l’altérer ou de l’enlever. Durant cette période il est préférable de garder votre chat au sein de votre domicile afin de vérifier que son pansement reste en bon état.
La méthode connue pour empêcher votre chat d’endommager ses points de suture ou encore ses pansements est l’utilisation d’une collerette pour chat. En effet, elle va l’empêcher de se gratter, de se lécher et de permettre à la guérison de s’opérer. Cela est d’autant plus important durant les moments où vous ne pouvez lui apporter une grande surveillance.
La mise en place de toutes ces attentions permet de déterminer l’état de votre chat. Tout problème pourra donc être rapidement signaler au vétérinaire si besoin et bien évidemment de permettre à votre chat de se rétablir au plus vite. La surveillance d’un chat quelques temps après son opération chirurgicale permet de vérifier sa bonne santé.
Une alimentation adaptée pour votre chat opéré
Après une intervention chirurgicale, les chats n’ont pas un appétit très prononcé. Ne vous inquiétez pas si votre chat ne mange pas beaucoup après l’opération, c’est normal. C’est pourquoi dès son retour à votre domicile, une demi-portion de nourriture est la majorité du temps suffisante. Toutefois, il est important pour la bonne santé de votre chat que vous laissiez à sa proximité, de la bonne eau fraiche et sa gamelle de graines ou de pâtés.
Une alimentation adaptée au chat qui vient d’être opéré aidera l’animal à bien récupérer et à retrouver sa forme rapidement. S’il s’agit d’une opération de stérilisation ou castration, un régime alimentaire adapté est conseillé pour la vie de tous les jours du félin.
Après l’intervention, laissez votre chat se détendre et se reposer
Durant la période de convalescence, votre chat doit bénéficier de beaucoup de repos. C’est pourquoi il ne faut pas inciter votre chat à vouloir jouer ou trop se déplacer. Afin de favoriser ce calme et ce repos, vous pouvez placer confortablement votre chat dans un espace dédié et calme. Au sein de cet environnement, vous pouvez alors lui placer de l’eau et de la nourriture et un bon panier pour chat dans lequel il va pouvoir s’installer et bien se détendre. Vérifiez par ailleurs qu’aucun autre animal ne vienne l’embêter et ne l’effraie.
Donnez-lui ses médicaments
Quelle que soit la raison pour laquelle votre chat a été opéré ou nécessite des soins, il est important de toujours bien suivre à la lettre les conseils donnés par votre vétérinaire. En effet, les médicaments qui sont prescrits par son vétérinaire lui sont essentiels pour sa bonne guérison. C’est pourquoi, en période de convalescence du chat, vous devez prendre le temps et la patience pour lui donner ses médicaments.
Toutefois, même s’il ne les veut pas, n’hésitez pas à persister et même à trouver une ruse pour y parvenir. Par exemple vous pouvez placer le médicament dans un morceau de poisson, de fromage, d’une friandise qu’il apprécie particulièrement.
Pour information, donnez seulement à votre chat les médicaments indiqués par votre vétérinaire car à part certaines médecines douces telles l’homéopathie, certains médicaments peuvent être très néfastes à la santé de votre animal. L’homéopathie par exemple peut participer au rétablissement de votre chat. Lui donner une dose d’arnica par exemple peut lui évitera de ressentir trop de douleurs.
Évitez de manipulez votre chat après l’opération
Suite à une opération, il n’est pas agréable à votre chat d’être manipulé car cela peut générer des douleurs. IL vous faut donc être particulièrement attentif et doux.. Toutefois, si ceci semble nécessaire il faut que vous bougiez très délicatement votre chat afin d’éviter de lui faire mal.
Pour conclure, après l’opération de votre chat il ne faut pas que vous vous inquiétez et ceci même si cette période de récupération n’est pas toujours facile à vivre car votre animal va avoir besoin de beaucoup plus d’attention. Il est important que vous restiez calme et affectueux avec votre chat afin qu’il ne subisse aucun stress et soit rassuré.
De plus, n’hésitez pas à l’installer dans un petit cocon pour son bien-être ce qui favorisera son rétablissement. Restez également vigilant à l’état de votre chat pour être certain que sa guérison se déroule comme il se doit. Si un doute dans l’évolution de la guérison intervient, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire, professionnel compétent, il saura vous conseiller et répondre à toutes vos questions.
Les soins à prodiguer à votre chien après une opération de stérilisation
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Si la stérilisation est une affaire bénigne et sans danger elle se prépare soigneusement, comme toute intervention chirurgicale, afin d’assurer à votre animal de compagnie une convalescence rapide et en santé. Ce sera après pour votre fidèle compagnon la période des chatteries et autres gâteries.
Quelques recommandations pour préparer l’opération
Prévention étant mère de sûreté, il est conseillé de bien préparer votre animal de compagnie à son opération de stérilisation. Pour une chienne, il est préférable de choisir de la stériliser avant ses premières chaleurs.
Votre vétérinaire vous recommandera probablement des analyses sanguines avant l’intervention afin de déceler d’éventuels signes précoces de maladies.
L’administration de fluides intraveineux est également recommandée afin de diminuer le risque d’effets secondaires durant l’anesthésie.
Pendant la stérilisation
En choisissant une option avant-gardiste de chirurgie au laser pour une stérilisation sûre de votre chien, vous vous assurez durant l’opération que sa convalescence se passera pour le mieux. Précise et rapide, cette technique occasionnera moins de saignements, moins d’enflures et permettra un retour aux activités plus rapide.
Dès son réveil, votre animal se trouvera dans un environnement sécuritaire et confortable. De plus, un protocole de gestion de la douleur sur mesure aura été prévu.
Le temps du réconfort
Les chiens développent la même hormone du plaisir que les humains durant les caresses et le contact visuel : l’ocytocine. Leur meilleur réconfort sera donc votre présence. Elle n’est pas indispensable à son réveil, mais elle peut rassurer.
Évitez de trop modifier son régime alimentaire par la suite. Un chien stérilisé ne grossira pas plus si vous ne le gâtez pas outrageusement. De même, il conservera le même rythme d’activités physiques, la préoccupation de l’accouplement en moins.
Vous lui éviterez les mouvements brusques durant le mois de convalescence et favoriserez le repos si des points de suture ont été posés. Dans tous les cas, ne pensez surtout pas que votre compagnon vous en voudra de lui avoir retiré ses organes reproductifs ! Il s’intéresse plus à votre présence et ses périodes de chaleur sont pénalisantes pour lui.
La stérilisation est un bienfait
Un chien (mâle ou femelle) après stérilisation verra certains de ses comportements agaçants diminuer, voire disparaître, car ses hormones seront modifiées. Et c’est plutôt une bonne nouvelle…
Par ailleurs, une chienne sur quatre qui n’est pas stérilisée développe des tumeurs mammaires. Il est démontré que les animaux stérilisés ont une espérance de vie plus longue et contractent moins de maladies.
Enfin, ne redoutez pas de changement de comportement chez votre chien après stérilisation. Il restera le même !
L’anesthésie du chat
Il est difficile, voire impossible, de demander à un chat de rester sans bouger. Or un certain nombre d’actes requièrent une immobilité totale. C’est pourquoi l’anesthésie est souvent nécessaire pour que le vétérinaire puisse intervenir.
Comme pour l’homme, il existe plusieurs types d’anesthésies pour le chat. Et pour tout acte, il y a des risques, mais qui restent limités. Ils dépendent de plusieurs facteurs et sont pris en compte par le vétérinaire avant l’intervention.
Quand recourir à une anesthésie ?
Il est quasiment impossible de demander à un chat de se tenir tranquille pendant l’intervention du vétérinaire. Chez l’homme, plusieurs actes peuvent être réalisés sans anesthésie alors qu’elle va être indispensable chez le chat. Ainsi, il faut recourir à une anesthésie pour un détartrage des dents, le soin d’une plaie, certaines échographies ou parfois pour la pose d’une perfusion.Selon le caractère du chat et l’acte à réaliser, le vétérinaire peut avoir besoin d’une simple tranquillisation ou d’une anesthésie plus poussée. Pour toute intervention chirurgicale, elle devient obligatoire. C’est par exemple le cas pour une stérilisation, le débridement d’un abcès, l’extraction de petites tumeurs cutanées…
Les différentes techniques
Il existe différentes techniques pour anesthésier un chat.
L’anesthésie locale
L’anesthésie locale est utilisée pour pratiquer des soins sur une partie du corps. Il peut s’agir de la pose d’agrafes, du nettoyage d’une plaie… Elle peut être utilisée sur des chats patients et coopératifs.
L’anesthésie générale fixe
L’anesthésie générale fixe consiste à injecter l’anesthésique par voie intramusculaire ou intraveineuse. Elle dure généralement de 30 à 45 minutes s’il n’y a pas de nouvelle injection. Il existe aussi des produits permettant un endormissement de très courte durée (15 minutes environ). Le chat se réveille tout seul à la fin de l’action du produit ou l’anesthésie peut être renouvelée. Dans ce cas, le réveil intervient après l’injection d’un antagoniste de l’anesthésique, ce qui permet d’adapter la durée.
L’anesthésie générale gazeuse
L’anesthésie générale gazeuse se déroule en trois phases. Un anesthésique est injecté par intraveineuse pour une courte ou très courte durée, puis une sonde est installée pour dégager totalement les voies respiratoires. Cette sonde est reliée à un respirateur d’anesthésie gazeuse. Le temps d’anesthésie est alors plus facile à gérer et les risques anesthésiques sont moindres.
Les conséquences
Toute anesthésie présente des risques et a des conséquences. Elle provoque une hypotension, qui pourra être compensée par la pose d’une perfusion. Les risques sont liés à l’âge du chat, à son poids, à son état de santé général. Le jeûne depuis la veille de l’intervention est recommandé. Cela limite les vomissements au début de l’anesthésie et donc les risques de fausse route.
Puis-je nourrir mon chat rapidement après une anesthésie générale ?
Une fois votre chat rentré chez vous, il faut attendre au moins six heures pour lui présenter un repas léger. En effet, il risquerait de vomir. Une moitié de ration suffira, mais il peut avoir accès à de l’eau fraîche.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
L’anesthésie du chien et du chat
Votre animal va être anesthésié …
Qu’il s’agisse d’une intervention de convenance (détartrage, stérilisation) ou d’une chirurgie curative (réparation d’une fracture osseuse, d’une rupture ligamentaire, chirurgie abdominale ou thoracique …) votre animal doit subir une anesthésie générale. L’anesthésie du chien et du chat est toujours une éventualité angoissante pour le propriétaire. Disposer des informations nécessaires pour comprendre la procédure est donc un impératif pour pouvoir vous rassurer.
L’anesthésie nécessite au préalable que votre animal soit en relative bonne santé (sauf intervention d’urgence). Il doit être à jeun de la veille de l’intervention, au soir. La nourriture doit être retirée à partir de 22 heures, vous pouvez par contre lui laisser son eau.
S’il est sous traitement, merci de nous contacter au préalable afin de savoir s’il faudra administrer ce dernier le matin même de l’intervention. Dans le doute ne lui donnez rien et signalez le à la personne en charge de vous accueillir.
De même merci de nous indiquer toute réaction paradoxale à une anesthésie antérieure ainsi que l’existence préalable de crises d’épilepsie ou l’existence d’un diabète.
Le jour de l’anesthésie
Un examen général complet est toujours réalisé avant une intervention, en particulier au niveau cardio-respiratoire, et vous serez bien sûr informé par téléphone dans le cas ou une pathologie serait découverte durant de cet examen. Eventuellement des examens complémentaires seront alors envisagés. En fonction de leurs résultats il est possible que l’intervention prévue soit repoussée.
Un bilan sanguin peut également être pratiqué en fonction de l’âge du patient et de la nature de l’intervention. Ce bilan est impératif à partir de l’âge de 7 ans. Si vous disposez d’un bilan récent (moins de 3 mois) ou si vous ne souhaitez pas que cet examen soit pratiqué vous devez le signaler à l’accueil.
Une injection de tranquillisant peut être nécessaire pour les animaux agités ou très anxieux lors de leur dépôt à la clinique. Cette injection est généralement pratiquée en votre présence et vous devrez patienter quelques minutes, le temps que votre petit compagnon se calme.
Bon à savoir :
Les protocoles anesthésiques sont adaptés en fonction de la taille et de l’âge du patient, mais également en fonction de la chirurgie prévue. Afin d’effectuer les injections en toute sécurité, et pour permettre la mise en place de perfusions, un cathéter intraveineux est systématiquement posé. Il est donc possible que vous constatiez qu’une patte a été légèrement tondue.
Pour des raisons de sécurité la grande majorité des interventions se font sous anesthésie gazeuse et une sonde trachéale est donc mise en place. Il n’est pas exceptionnel que malgré toutes les précautions prises une petite trachéite se déclare dans les jours suivant l’intervention. Elle se manifeste par une légère toux irritative, qui disparait spontanément en 2 à 3 jours.
La prise en charge de la douleur post opératoire est une préoccupation constante dans notre clinique. Les antalgiques sont administrés avant même le début de l’intervention (analgésie préventive) et prolongés pendant, et après l’intervention. Il conviendra donc de bien respecter les consignes qui vous seront données en récupérant votre animal, la durée d’administration de ces médicaments étant variables en fonction de la nature de la chirurgie.
Après l’anesthésie
Nous souhaitons pouvoir rassurer les propriétaires dans les meilleurs délais. D’une façon générale vous pouvez appeler la clinique à partir de 14 h 30 (sauf indication contraire). L’heure de retour à la maison vous sera alors confirmée.
Lors de son retour à la maison l’ animal doit bien sûr être gardé au calme et surveillé. Un repas léger peut être administré, sauf avis contraire. De même les sorties hygiéniques du soir seront raccourcies.
Enfin les animaux ne seront rendus que parce que nous considérons que leur état le permet. Il convient de ne pas faire preuve d’une angoisse exagérée, toujours perceptible par le patient, en particulier les chats. Il est toujours possible, et uniquement pour des situations d’urgence, d’appeler le numéro de la clinique ( 04 93 62 02 32) même en pleine nuit. Vous pourrez être mis en relation avec des services d’urgence à même de vous rassurer, ou d’accueillir votre animal si nécessaire. Le respect des consignes que nous vous prodiguons rend cette dernière hypothèse rarissime.
Conclusion
S’il est vrai qu’il n’y à pas d’anesthésie sans risque, le respect des procédures tant par la structure vétérinaire, que par les propriétaires eux-mêmes, permet d’aborder les interventions avec le maximum de sécurité. L’information est primordiale et nous vous encourageons à nous interroger autant que vous le souhaitez si votre petit compagnon doit subir une intervention sous anesthésie générale.
Comment prendre soin d’un chat convalescent après une opération ?
Si votre chat vient de subir une chirurgie, il est probablement un peu fatigué par l’expérience et les effets de l’anesthésie. Pour votre part, vous pouvez rendre le processus de récupération aussi confortable que possible. Pour ce faire, vous pouvez suivre quelques directives pour les soins à domicile.
Votre vétérinaire vous conseillera sur la période suivant l’opération de votre chat, son état, ce qu’il faut vérifier, ainsi que les médicaments postopératoires. Suivez les instructions et si vous avez des questions, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
En général, les chats sont un peu endormis après l’anesthésie, mais, en principe, ils peuvent manger parfaitement sans symptômes de douleur. Le rétablissement complet peut prendre un certain temps ; si vous remarquez que quelque chose ne va pas, consultez votre vétérinaire immédiatement.
Blessures d’un chat
Si votre chat a besoin de points de suture, vous devriez le surveiller de près. Certaines sutures sont pratiquées sous la peau, mais informez votre vétérinaire de toute rougeur, gonflement, écoulement ou perte de sang. Les points de suture sont habituellement retirés après environ 10 jours, bien que ce délai dépende du type d’opération et de la zone du corps de l’animal où la suture est située. Les points internes sont cachés sous la peau et sont faits d’un matériau résorbable, mais le vétérinaire peut vous demander d’emmener le chat avec vous pour suivre et vérifier que le processus de guérison se déroule normalement.
Les pansements sur un chat
Les pansements peuvent être ennuyeux. Il est très important de garder les pansements secs afin qu’ils n’endommagent pas la peau. Les chats avec des pansements ne devraient pas quitter la maison parce qu’ils pourraient déchirer, se mouiller ou salir le pansement. Portez une attention particulière aux odeurs désagréables, aux changements de couleur et à l’enflure au-dessus ou au-dessous des pansements, ainsi qu’aux signes de boiterie ou de douleur, et consultez votre vétérinaire s’il y a quelque chose qui vous dérange.
Le collier ou la cloche
Il s’agit d’un collier ou d’une cloche généralement en plastique et en forme d’entonnoir. Mais il existe aussi d’autres tissus plus doux qui peuvent être plus confortables pour votre chat. Gardez le collier propre et enlevez tous les aliments qui sont tombés dans le collier en mangeant.
Les colliers sont conçus pour empêcher votre chat de lécher, gratter ou mordre les plaies, ainsi que de mordre le pansement. Il doit le porter en tout temps, surtout la nuit quand il est seul. Les chats s’adaptent rapidement à son port, mais cela peut vous empêcher de manger et de boire ; si c’est le cas, enlevez-le pour que vous puissiez manger.
Si votre chat est très stressé par le collier, faites-le savoir à votre vétérinaire si vous voulez chercher une alternative.
Les aliments et la boisson du chat
Comme chez l’homme, les chats peuvent souffrir de nausées lorsqu’ils se réveillent après l’anesthésie, alors traitez-les avec précaution après l’opération. Une fois à la maison, donnez à votre chat un repas léger. Donnez-lui un régime hautement digestible recommandé par votre vétérinaire ou seulement un quart de son régime habituel. Assurez-vous qu’il y a beaucoup d’eau fraîche et que les bols de nourriture et d’eau sont près du chat pour qu’il n’ait pas à marcher trop loin pour manger ou boire.
Il est très important que le chat se repose pour récupérer, même les chats les plus actifs. Essayez de garder votre chat le plus longtemps possible à l’intérieur de la maison jusqu’à ce que les points de suture aient disparu ou que le temps indiqué par le vétérinaire soit écoulé. Ce n’est pas le moment de faire de l’exercice physique, car toute activité physique excessive peut entraîner des complications. Assure-toi que le chat est calme. Demandez à votre vétérinaire comment vous pouvez empêcher votre chat de monter les escaliers ou de sauter sur les meubles – il serait peut-être plus facile de le garder enfermé dans une pièce.
Voir plus d’astuces et conseils
Mortalité per anesthésique
Les progrès en matière d’anesthésie ont permis une forte diminution de la mortalité ces vingt dernières années, même si celle-ci est encore très supérieure à celle rencontrée en médecine humaine.
Les facteurs de risque
- Différents facteurs comme la nature de l’intervention, l’âge, le statut physiologique, les molécules employées, influent sur le risque. Un monitoring des grandes fonctions permet d’éviter la grande majorité des accidents grâce à une correction précoce des anomalies rencontrées.
- Les objectifs de l’anesthésie générale sont d’obtenir une analgésie, une narcose et une myorésolution. Les anesthésiques sont tous des agents dépresseurs tant cardiovasculaires que respiratoires.
- Quel que soit l’état initial du patient l’anesthésie est toujours une période à risque.
Des complications ont lieu dans 10,5 % des cas chez le chat et 12 % chez le chien avec des symptômes divers : hypotension, dysrythmies, hypoventilation, hypothermie et incidents lors du réveil. - La mortalité per anesthésique à été évaluée grâce à une étude prospective en 1950 à 1,2 % toutes races confondues1. Les auteurs décrivent aujourd’hui des pourcentages moindres: 0,17 % chez les chiens et 0,24 % chez les chats2.
- Comparativement à la médecine humaine, ces valeurs restent élevées puisque le risque relatif de mortalité liée à l’anesthésie humaine est estimé entre 0,02 et 0,05 % 3, 4.
- L’apparition de complications et de mortalité est favorisée par certains facteurs. Si certains facteurs de risques décrits dans la bibliographie dépendent surtout de la méthodologie d’étude employée, des caractéristiques intrinsèques (race, âge, sexe, …) et extrinsèques (environnement, molécules utilisées) à l’animal sont également identifiables.
Méthodes de mesure
Les différentes études concernant la mortalité per-anesthésique sont difficiles à comparer. Les auteurs emploient des méthodes variées et des tailles d’échantillon diverses pour réaliser les études2.
Le mode de recrutement peut être réalisé par sondages chez des vétérinaires (Brodbelt-2008) par le biais d’une source unique comme une université (Hosgood-2002) ; (Brodbelt-2006) ou grâce à des études dans des cliniques ciblées (Brodbelt-2006) clinique référée.
Ces études peuvent être prospectives (Hosgood-2002), des cas/contrôles (Brodbelt-2008) ou des études de cohorte (Brodbelt-2006).
Le nombre d’animaux ayant participé à ces études est compris entre 150 (Hosgood-2002) et 180 000 cas (Brodbelt-2008).
Pour étudier la mortalité anesthésique, le recrutement des cas est variable selon l’auteur considéré. Certains incluent l’ensemble des cas de décès survenus pendant l’anesthésie (Hosgood-1998) d’autres (Brodbelt-2006) recherchent d’abord une autre cause (médicale ou chirurgicale) qui pourrait écarter l’anesthésie comme facteur favorisant.
La période d’observation varie d’une étude à l’autre certains auteurs ne considèrent que le temps anesthésique alors que d’autres incluent les 48h qui suivent l’anesthésie.
L’ensemble de ces modalités introduit des biais dans l’interprétation des résultats obtenus.
Des particularités chez le chat
Dans l’espèce féline, l’âge ni l’âge ni la race semble être des facteurs prépondérants.
Cependant les complications anesthésiques avec mort associée sont plus fréquentes.
La petite taille du chat, l’importance du rapport surface/volume implique une susceptibilité supérieure aux surdoses des molécules et aux hypothermies13. Aucune relation d’augmentation des facteurs de risque avec la race dans l’espèce féline n’a été observée.
Le laryngospasme présent chez les chats lors de l’intubation pose parfois des difficultés.
La petite taille du larynx et la fréquence des laryngospasmes exposent à des obstructions des voies respiratoires parfois avec juste une petite quantité de mucus.
Le relargage d’adrénaline durant une induction difficile ou pendant le réveil peut créer des fibrillations ventriculaires surtout si l’animal à été en situation d’hypoxie ou d’hypercapnie11.
Facteurs liés à l’animal
L’âge, l’espèce et la race
Chez le chien, l’âge, est un facteur de risque à prendre en compte pour les patients très jeunes ou âgés (> 8 ans). Les risques d’accidents per-anesthésiques sont ainsi plus fréquents pour les sujets âgés5. Ces derniers seraient plus sensibles aux molécules anesthésiques. Leur thermorégulation moins efficace implique des hypothermies plus fréquentes qui participent avec leur métabolisme réduit à des réveils prolongés13.
La conformation de l’animal à un impact sur la gestion de l’anesthésie. Les races brachycéphales ont plus de risque de présenter des obstructions des voies aériennes du fait de l’allongement du palais mou et de l’éversion des ventricules laryngés, le stridor inspiratoire contribuant à la formation d’œdème du palais mou. L’apparition de cyanose à l’induction et de vomissement au réveil est plus fréquente pour ces races5.
Les races brachycéphales ont plus de risques de présenter des obstructions des voies aériennes du fait de leur conformation.
Le surpoids est également relié à une augmentation des facteurs de risques per anesthésiques. L’obésité définie par une majoration de 20 % du poids de forme de l’animal diminue les capacités respiratoires. On observe une diminution de la compliance thoracique et une hypoventilation du fait de la mobilité réduite du diaphragme. La respiration est superficielle avec une diminution du volume tidal et une augmentation de la fréquence respiratoire.
L’état de santé pré-opératoire
Les animaux à anesthésier peuvent être en bonne santé ou malades. Selon les cas ils peuvent venir pour une chirurgie élective ou une urgence devant être pris en charge sans délais. Dans les deux espèces l’évaluation du statut de santé peut être décrit par l’American Society of Anesthesiologists. Cette classification permet de catégoriser le statut physique de l’animal. Cependant d’autres facteurs comme l’espèce et la race ne sont pas pris en compte. De plus la catégorisation varie selon l’anesthésiste considéré14, 15.
La classification ASA
La classification ASA, est reliée aux risques de morbidité et mortalité per-opératoire et permet de mettre en place un protocole de surveillance adapté pour chaque animal.
Ainsi, un animal de statut ASA III ou plus a 4 fois plus de risque de présenter des complications (notamment des défaillances de la sphère cardiovasculaire)6 durant l’anesthésie qu’un animal de statut I ou II5.
La surveillance repose essentiellement sur la clinique (si le score ASA est supérieur à 3 on associera à la surveillance clinique, une surveillance instrumentale). Cette surveillance clinique se base sur l’ABCDE défini tel que l’intensité de la narcose sera envisagée par l’intermédiaire du » D » (Neurological disability), tandis que A, B, C et E (Airways, Breathing, Circulatory, Emunctory function) permettront de surveiller l’intégrité des grandes fonctions.
L’étude menée par Bordbelt (2007) fait remarquer qu’à stade ASA équivalent la mortalité des stades ASA avancé a diminué depuis 1980 de 4 points, passant de 8 % à 4 %. Cette évolution favorable caractérise l’importance de la classification des sujets et de l’attention particulière prise pour les patients à risques.
Les facteurs environnementaux
Molécules anesthésiques
Aujourd’hui, si des progrès considérables ont été accomplis depuis la première anesthésie, il n’existe pas de molécule permettant d’atteindre seule les objectifs de l’anesthésie générale permettant d’obtenir une perte de conscience ou narcose, une suppression de la douleur ou analgésie, une myorésolution, une protection neurovégétative tout en assurant un réveil rapide sans effets secondaires.
En effet si l’anesthésie générale fixe permet actuellement d’approcher une plus grande sécurité, elle fait souvent appel à la composition de cocktails palliant les insuffisances des molécules utilisées séparément. De plus l’utilisation de molécules de prémédication comme l’acépromazine ou l’atropine permet une diminution des doses des molécules d’induction ainsi qu’une diminution des risques anesthésiques associés8.
L’utilisation de la xylazine est associée à une mortalité plus élevée. À l’inverse l’administration d’atropine d’après Brodbelt est associée à une diminution des complications per anesthésiques.
Le choix des agents d’induction et de maintenance (thiopental, propofol, isoflurane), une fois le statut ASAdéterminé et la prémédication mise en place, est secondaire.
La maintenance par un anesthésique volatile qu’il s’agisse d’halothane ou d’isoflurane provoque des hypotensions à dose forte. L’halothane est une molécule plus arythmogène que l’isoflurane.
Plateau technique
L’accroissement du niveau d’équipement général dans les cliniques permet de réaliser des mesures de constantes utiles pour l’anesthésiste. La capnographie et la mesure de la saturation en oxygène sont les plus fréquemment disponibles.
Leur utilisation divise par 4 les risques de mortalité per-anesthésique13, parfois complétée de mesure de la pression artérielle.
La surveillance continue de l’animal anesthésié débute dès l’induction.
Ces mesures directes complètent l’examen clinique : TRC, FR, FC, profondeur de la narcose (score de Guesdel, bascule des globes oculaires, relâchement des muscles, de la mâchoire des sphincters) l’ensemble servant à assurer la détection précoce de complications telles que l’apnée, la cyanose, la bradycardie ou d’incident anesthésique comme l’arrêt cardiaque11. Déceler précocement les complications permet de prendre des mesures correctrices limitant l’aggravation des dysfonctions (tachycardie et hypotension, narcose inadaptée).
L’intubation n’est pas systématique pour les séquences anesthésiques inférieures à 20 minutes. Elle permet de sécuriser les voies respiratoires et de prévenir les risques d’encombrements et collapsus des voies aériennes ou d’agir en cas de bronchopneumonie par fausse déglutition, surtout après vomissement. Elle est toutefois associée à une majoration de la mortalité chez les chats. Le laryngospasme, la petite taille des voies aérienne fait que l’intubation pose un risque majeur de traumatisme et d’œdème doublant les risques de mortalité13. L’intubation n’est donc pas systématique pour des chirurgies mineures et une autre méthode d’apport d’oxygène pourrait être employée.
L’échec de l’intubation à l’induction est une cause de décès11 tout comme le réglage incorrect de la machine anesthésique permettant le relais gazeux. Au cours de la réanimation, le plus important est d’administrer de l’oxygène. C’est pourquoi, il est utile de disposer d’un ballon de réanimation pour ventiler.
La surveillance clinique débutée à l’anesthésie est conservée jusqu’au réveil complet de l’animal.
La surveillance clinique peut être double d’une surveillance instrumentale.
C’est au cours de ces deux phases critiques qu’un pic de mortalité est observa
C’est au cours de ces deux phases critiques qu’un pic de mortalité est observable avec une morbidité de 50 % sur la mortalité totale concentré essentiellement sur les 3 premières heures post chirurgicales2.
Type de chirurgie/chirurgien
Le risque de mortalité per anesthésique varie selon la procédure réalisée. La réalisation d’une même chirurgie lorsqu’elle est réalisée en urgence augmente d’un facteur 1,6 le risque de complication anesthésique par rapport à une chirurgie prévue réalisée de jour. Plusieurs facteurs comme les horaires où sont pratiquées ces urgences, la fatigue de l’équipe réalisant la chirurgie, l’insuffisance du temps de réanimation préalable permettant de stabiliser l’animal peuvent expliquer ces résultats13.
La classification ASA ajoute un » U » après le chiffre reflétant le statut physiologique de l’animal lorsque le cas est présenté en urgence. (Vetanesthesia)
Les chirurgiens inexpérimentés peuvent prendre plus de temps pour réaliser une opération. Leurs techniques sont plus susceptibles de créer des lésions tissulaires induisant des perturbations métaboliques et augmentant la douleur post-opératoire. La durée de l’intervention induit des complications telles des hypothermies plus importantes et des réveils prolongés.
La compétence, l’expérience et le jugement de l’anesthésiste à une grande influence sur les risques auxquels le patient est exposé. La surveillance de l’animal est d’autant plus efficace que l’anesthésiste est familiarisé avec les techniques anesthésiques et les molécules qu’il utilise.
Des progrès sont encore à réaliser
L’élargissement du panel des molécules anesthésiques et la quantité croissante de cliniques équipées d’instruments de surveillance anesthésique ont certainement participé à la diminution de l’occurrence de la mortalité per anesthésique.
Le statut ASA est un facteur de risque pour l’apparition de complications per anesthésiques toutes races confondues.
On constate que les chats présentent plus de risques de complications et de mortalité que les chiens. L’âge et la race semblent avoir moins d’influence dans l’espèce féline que dans l’espèce canine. L’intubation est une manœuvre à réaliser avec précaution chez le chat.
Certaines molécules comme l’atropine et l’acépromazine diminuent l’incidence d’apparition des complications, la xylazine est une molécule associée à un taux de mortalité élevé. La surveillance clinique continue de l’animal anesthésié améliore la qualité de la réanimation du fait de la prise en charge précoce des complications (Clarke-1990).
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Auteurs
Drs. C.Bille et J.Marel. 14-01-2010
Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers,
29 avenue du Maréchal Joffre, 77100 Meaux.
E-mail: [email protected] clefs: Mortalité, anesthésieCet article a été publié dans : L’Essentiel p 46-49
Anesthésie chat les 9 infos indispensables
Anesthésie chat
L’anesthésie est un sujet long et vaste mais intéressant.
J’ai donc essayé de le réduire au mieux.
Anesthésie chat | 1 – Les produits de l’anesthésie
Il y a beaucoup de façons différentes d’anesthésier suivant ce que l’on a à faire.
Sédation : tranquillisant. C’est le 1er niveau de l’anesthésie. On utilise par exemple du Calmivet équivalent du Valium chez les humains. On l’utilise par exemple pour les pansements, les abcès… Cela se fait par injection, mais il est également possible de le faire par ingestion en goute. Ce ne sont pas des anesthésies générales. Certains produits de sédation peuvent servir en anesthésie générale avec une sédation profonde pour endormir.
Analgésie : Produit qui enlève la douleur. Ce fait en injection uniquement.
Anesthésie : il y a de la sédation et de l’analgésie. Mais on peut faire de la sédation tout seul ou de l’analgésie tout seul : suppression de la douleur uniquement, sans sommeil: exemple morphine. Tous les produits anesthésiques sont des toxines que le corps doit éliminer. Ce sont des poisons.
Anesthésie chat | 2 – Organes fragiles chez le chat
Les chats ont plusieurs organes fragiles ou points faibles : le pancréas, les bronches, les riens. Mais le rein est l’organe le plus fragile chez le chat. L’insuffisance rénale se trouve être la seconde cause de mortalité chez le chat. Beaucoup de chats développent cette maladie dans les environs de 10 ans, parfois 8 ans.
Anesthésie chat | 3 – Conséquences de l’anesthésie utilisée par défaut
Or les anesthésies sont très mauvaises pour les reins. Elle use d’une façon très accéléré cet organe. Un chat a une tolérance d’environ 5 ou 6 anesthésies dans sa vie. Et il arrive souvent au bout de la 5è ou 6è anesthésie, que le chat développe une crise d’insuffisance rénale de façon critique d’un coup. Un chat peu donc, après avoir été opéré et soigné d’un problème grave, mourir d’une insuffisance rénale aiguë (IRA).
C’est pourquoi il faut éviter au maximum les anesthésies qui ne sont pas absolument nécessaire et les utiliser uniquement pour des opérations pouvant sauver sa vie (guérir une maladie grave comme enlever une tumeur ou une opération suite à un accident fracture etc…) Il faut également faire en sorte de lui éviter au maximum les accidents, pour lui éviter des anesthésies supplémentaires. Un chat ne devrait pas avoir plus de 3 anesthésies dans sa vie la première pour la stérilisation ou la castration + tatouage qui doivent être fait en même temps toujours pour réduire le nombre d’anesthésie au plus bas. Les 2 autres se réservent en cas de maladie grave ou d’accident.
Anesthésie chat | 4 – Quel chat peu subir une anesthésie de ce type ?
Avant chaque anesthésie à partir de 8 ans vous devez vous assurer qu’il n’a pas de début d’insuffisance rénal.
Normalement, avant une anesthésie un vétérinaire doit prendre en compte précisément son poids et d’évaluer son état de santé général par un bilan sanguin qui pourrait révéler une anomalie des grandes fonctions (bilan rénal, hépatique). Mais beaucoup de vétérinaires ne pensent à prendre en compte seulement son poids. Si le vétérinaire ne vous pose aucune question avant de programmer une anesthésie, il faut vous-même lui préciser les problèmes que peut avoir votre chat pour qu’il en tienne compte. Si votre chat n’a jusqu’à maintenant jamais eu de problème de santé, vous devez avant chaque anesthésie réclamer un bilan sanguin pour connaitre l’état actuel de votre chat. Vous devez aussi lui préciser le nombre d’anesthésie qu’il a déjà subis et quel type. Il doit également vérifier les médicaments prescrits récemment, les allergies médicamenteuses, les vaccins, et les expositions récentes aux insecticides.
Tout ce qui est injecté ou ingéré est mauvais pour les riens puisque ça passe d’abord par le foie et ensuite ça s’élimine par les reins.
Un chat qui a de l’insuffisance rénale n’élimine pas bien les toxines, comme l’urée par exemple. Il éliminera donc mal les autres toxines aussi.
Plus les reins sont abimés, moins les produits de l’anesthésie vont s’éliminer. Le chat va donc resté endormi anormalement plus longtemps puisque le produit continuera à agir. Il faut donc moduler les doses suivant l’état de santé de l’animal. Et ne pas anesthésier certains animaux qui ne sont plus anesthésiable. Un chat ayant déjà une insuffisance rénale chronique (IRC) ne doit plus être anesthésié.
Anesthésie chat | 5 – L’anesthésie à éviter : l’anesthésie fixe
Vous me direz : mais alors comment peut-on faire s’il lui arrive quelque chose ?
Rien n’est perdu, il existe des solutions décrites plus bas.
Jusqu’à maintenant, en vous parlant d’anesthésie, je vous parlais de celle utilisée le plus couramment par les vétérinaires. Celle utilisée dans les cabinets lorsque le vétérinaire ne précise rien et qu’il n’a pas beaucoup de personnels. C’est l’anesthésie courante par injection : l’anesthésie fixe.
On dit qu’elle est fixe car elle endort pour une certaine durée que l’on ne peut pas moduler. C’est une méthode ancienne, un vieux système. L’anesthésie dure 10 min, on ne peut pas le réveiller avant. Et au bout de 12 min le chat se réveille. Il n’y a pas de marge de sécurité parce que si l’intervention dure plus de 10 minutes il faut lui en remettre une dose pour le refaire dormir pour la même duré. Cela lui fait une double dose au lieu d’une seule, alors que le vétérinaire n’avait peut-être besoin que de 3 minutes supplémentaires. C’est comme ça que l’on arrive à des problèmes d’intoxication.
Ce type d’anesthésie passe dans le sang et donc également par les riens pour évacuer les toxines de l’anesthésie, c’est pourquoi elle les affecte.
Anesthésie chat | Quels sont les solutions pour éviter l’anesthésie fixe ?
Anesthésie chat | 6 – Solution 1 : L’anesthésie la plus pratique pour le vétérinaire
L’anesthésie fixe est la plus simple, la plus facile pour les vétérinaires, mais n’est pas la plus pratique puisque qu’ils ne peuvent pas contrôler la durée comme ils le souhaitent selon l’avancé de l’opération. La plus pratique est une anesthésie à effet réversible qui est encore un autre type d’anesthésie. Il s’agit du Domitor pour endormir (on s’en sert aussi pour les chevaux mais à plus forte dose). Elle est plus pratique car il existe un antidote. On parle d’antidote car comme dit précédemment un produit anesthésique est un poison. Ce type d’anesthésie approprié pour des gestes relativement court généralement inférieur à 45 min. Et donc quand l’opération est finie, on injecte l’antidote et en 3 min l’animal est réveillé. (*anesthésie chat*)
Le Domitor agit un peu moins fortement en sédation (endort moins bien) que d’autres produit et utilisé avec de la kétamine pour une plus forte sédation, le chat peut être un peu affolé au réveil, car c’est un produit hallucinogène. Certains drogués l’utilisent pour ces effets. Les chats peuvent alors courir dans tous les sens, se cogner, se faire mal. Ils se font peur eux même. Pour les protéger, il faut les laisser dans leur cage et dans le noir pour les tranquilliser jusqu’au lendemain. (La kétamine n’est pas très analgésique. C’est-à-dire que, utilisé seul, ce produit endort bien, mais les chats peuvent sentir la douleur et comme ils se réveillent rapidement avec un produit qui n’a pas vraiment bloqué la douleur, ils peuvent avoir mal.) Ces produits s’administrent en générale en intramusculaire, mais peuvent s’administrer aussi par intraveineuse. Cependant, avec le domitor, il existe plus de risques de vomissement en intraveineuse ou en sous-cutané. L’animal doit absolument être à jeun pour les réduire, car en cas de vomissement, il y a de gros risques de mortalité par étouffement. Le chat peut ressentir des picotements plus ou moins fort pendant les premières secondes de l’endormissement. Elle s’utilise par exemple pour les stérilisations. Étant une anesthésie injectable, elle s’élimine également par les reins. Elle n’est donc pas encore la bonne solution pour le chat.
Anesthésie chat | 7 – Solution 2 : L’anesthésie la moins dangereuse pour le chat
Beaucoup de vétérinaires utilisent encore l’anesthésie fixe car c’est plus simple, moins cher et il n’y a pas besoin de matériel particulier.
Mais il existe un autre type d’anesthésie pourtant déjà très rependu, dont les vétérinaires ne vous parlent presque jamais. Soit parce que c’est plus compliqué, puisque cela nécessite un matériel spécial et du personnel supplémentaire, soit parce que c’est plus cher.
Généralement les cliniques vétérinaires et les centre hospitalier vétérinaires sont équipés. Il s’agit de l’anesthésie par inhalation : l’anesthésie au gaz. (*anesthésie chat*)
C’est une anesthésie avec induction. L’induction peut se faire avec une petite anesthésie fixe de 2 ou 3 min pas plus. C’est une petite anesthésie de départ le temps d’installer l’anesthésie au gaz, c’est-à-dire d’intuber le chat. Cette induction peut également être faite au gaz grâce à un masque.
Une fois le chat intubé, avec l’anesthésie au gaz, cela peut durer 5 min ou 5h s’il y a besoin. Quand on veut réveiller un animal ou quand il y a un problème en anesthésie gazeuse, il suffit de débrancher les gaz anesthésiques en le laissant en respiration assisté avec l’oxygène et en réanimation.
L’anesthésie gazeuse est très sécurisante, mais cela nécessite de l’habitude, du matériel et du personnel. Un vétérinaire qui est seul dans son cabinet ne peut pas s’occuper de l’opération et tourner les boutons en même temps, il faut une personne pour s’occuper de la machine.
Anesthésie chat | Pourquoi le gaz est l’anesthésie la moins dangereuse?
Le gaz anesthésique le plus couramment utilisé aujourd’hui est l’Isoflurane. Bien que cher, la marge de sécurité qu’il procure comparé aux anciennes substances telles que le Métophane et le Halothane, en fait le produit idéal pour la plupart des patients.
Comme 99% de l’isoflurane est évacué par la respiration sous forme inchangé (seulement 0,2% du gaz est transformé et passe dans le sang), les reins ne sont pas touché par cette anesthésie.
(L’isoflurane n’est pas le seul anesthésique au gaz, le sévoflurane avec 5% de transformation et le desflurane avec seulement 0,02% de passage dans le sang sont bon également.
Par conte le méthoxyflurane (75% de produit est métabolisé) et l’halothane (40% de produit est métabolisé) sont à éviter. (*anesthésie chat*)
Si l’anesthésie au gaz était associé à un analgésique en supplément, ce qui n’est pas utile, il faut trouver le produit qui affectera le moins les reins. Car comme nous l’avons vu plus haut, tout analgésique s’administre par voie sanguine et doit donc être évacué grâce à ces organes.
Il faut donc éviter absolument : morphine et péthidine.
Concernant le foie, la Dextropropoxyphène est déconseillé par un organique américain depuis 1971 car il peut provoquer des hépatites graves.
Il faut ainsi favoriser la nalbuphine et le tramadol comme analgésique pour la suppression de la douleur.
Si l’on a besoin d’une analgésie puissante, l’anesthésie régionale est parfaitement possible.
Anesthésie chat | 8 – Pour une anesthésie la moins traumatisante possible.
Parfois il peut être ajouté un étape avant l’induction de l’anestésie (environ 45min avant), certains vétérinaires peuvent avoir l’habitude de préparer l’animal avec un neuroleptique. Le chat est alors dans un état second et s’endort plus facilement. Il n’a donc besoin que d’une toute petite dose d’induction avant de l’intuber. Quand il se réveille il reste dans un état second jusqu’au lendemain. Le but est d’essayer d’être le moins traumatisant possible.
Cependant, bien que cela réduise le traumatisme psychologique d’une intervention chirurgicale, ces produits (administré par voie orale ou sanguine) sont encore des produits éliminés par les reins. Il est donc préférable encore d’éviter ces produits.
Anesthésie chat | 9 – Choix du vétérinaire pour l’anesthésie
Si vous sentez que le vétérinaire est hésitant pour l’anesthésie au gaz ou si vous voyez qu’il n’est pas » pour » cette technique, mieux vaut changer de cabinet plutôt que d’inciter votre vétérinaire à l’utiliser. Car s’il est hésitant, s’il n’aime pas cette technique, c’est qu’il ne l’utilise pas souvent et donc qu’il ne la maitrise pas. Dans de rare cas, cette technique peut produire une hypotension et une dépression respiratoire (détresse respiratoire). Le vétérinaire doit donc être prêt à agir rapidement et avoir le matériel nécessaire en cas d’arrêt respiratoire qui doit être traité par une ventilation assisté ou d’arrêt cardiaque pour lequel il doit procéder à une réanimation cardio-pulmonaire complète. Si cela le stresse trop de devoir gérer cette possibilité, il ne fera pas un bon travail et risque de ne pas être assez rapide si un problème arrive. Et comme je le disais plus haut, pour cette technique il ne peut pas être seul, puisque le vétérinaire seul ne peut pas gérer l’opération et les boutons des machines en même temps, le personnel travaillant avec lui doit aussi être entraîné.
L’utilisation du produit chez des animaux cardiopathiques ne doit être envisagée qu’après évaluation du rapport risque/bénéfice par le vétérinaire. Préférez également un vétérinaire qui accepte de discuter de la réelle nécessité de l’anesthésie. Certaines opérations peuvent très bien se dérouler sans que le patient soit endormi. Il est tout à fait possible de suturer des plaies sous anesthésie locale, mais le chat doit être coopératif. Tout dépend du comportement de votre chat chez votre vétérinaire.
Anesthésie chat | Conclusion
La meilleure anesthésie reste celle au gaz qui est la plus douce, la plus sécurisé, pour une toxicité moindre car elle ne passe pas dans le sang et donc n’abîme pas les reins.
L’idéal est donc une induction au gaz par masque, pour intuber l’animal et poursuivre l’anesthésie au gaz, sans utiliser d’autres produits.
photos by: Rocky Mountain Feline Rescue & -sel, MilitaryHealth, brownpau, Jeffrey Beall