Table des matières
- Pourquoi mon cochon d’Inde tremble-t-il ?
- Mon cochon d’Inde vibre comme un téléphone portable !
- Les comportements du cochon d’Inde (ou cobaye )
- Les comportements solitaires ou individuels du cochon d’Inde
- Les comportements collectifs ou sociaux chez le cochon d’Inde
- Les relations mère-jeune
- Le » groulement «
- Le gazouillement
- Les couinements
- Cri de douleur
- 1. Il est heureux
- 2. Il a peur ou est en colère
- 3. Il est en mode drague
- Il ne vit pas longtemps
- Il est frileux
- On peut le caresser comme un chat
- Il n’est pas bavard
- Il a la côte auprès des enfants
- Des granulés suffisent à bien le nourrir
- Il ronge les câbles électriques
- Inutile de l’emmener chez le vétérinaire
- Il est gourmand
- On n’a pas besoin de le sortir de sa cage
Pourquoi mon cochon d’Inde tremble-t-il ?
Votre cochon d’Inde peut se mettre à trembler pour de nombreuses raisons mais la cause la plus courante est la peur. Quelque chose dans son environnement pourrait-il l’effrayer ? Y a-t-il un rat dans les parages ? Un chat ou un chien est-il en train de l’observer à travers les barreaux de sa cage ? Tous ces paramètres sont de nature à inquiéter les cochons d’Inde et il est donc capital de vérifier la sécurité de l’enclos et de la cage de votre animal s’il se met à trembler.
Votre animal tremble peut-être de froid.
Les tremblements peuvent aussi indiquer que votre animal a froid et il est fréquent qu’ils apparaissent après un bain. Votre cochon d’Inde doit avoir le poil juste humide lorsque vous le sortez du bain et il vous suffit ensuite de le sécher délicatement à l’aide d’un sèche-cheveux. Attention, ne laissez jamais l’appareil immobile au-dessus d’une même zone, réglez le sur la température la plus basse et évitez les oreilles qui sont très fragiles et sujettes aux brûlures.
Les tremblements sont également parfois la manifestation d’un problème de santé. Si votre animal est léthargique et secoué de tremblements, rendez-vous chez votre vétérinaire dès que possible.
Mon cochon d’Inde vibre comme un téléphone portable !
Quelle n’est pas la surprise des nouveaux » parents » de cochons d’Inde lorsqu’ils entendent pour la première fois leur animal vibrer comme un téléphone portable ! Quelle est la signification de cet étrange phénomène ? Nous vous aidons à le comprendre et à différencier les différents types de » vibrations « .
Le cochon d’Inde est un animal extrêmement bavard, qui communique sans cesse avec ses congénères à l’aider d’un vaste répertoire de sons différents. Cela marche aussi avec les humains, qui arrivent sans problème à le comprendre !
L’un des sons caractéristiques émis par ce petit rongeur est la » vibration « . On distingue plusieurs sortes de » brrrrr « , qui sont émis selon des contextes différents. Voici quelques conseils pour les décrypter sans se tromper.
Le » brrr » assez bref
En tant qu’animal-proie, le cochon d’Inde est un rongeur vulnérable. Alors forcément, quand il arrive dans une nouvelle maison et est câliné pour la première fois par ses humains, il a encore beaucoup d’appréhension. Aussi,
s’il a le sentiment d’être menacé (manipulation, bruit soudain…), il se pétrifie et fait un petit » brrr » très bref. Cela surprend toujours les débutants en cochons d’Inde, qui se retrouvent complètement désemparés !
Le long » brrrrrrrr » (ou » grrrrrrrrrou « )
Ici, point de cobaye pétrifié par la peur, bien au contraire. La très longue » vibration » (également appelée » groulement » par les passionnés) s’accompagne d’une danse assez grostesque appelée la » rumba » : l’animal balance son arrière-train en piétinant d’un pied sur l’autre, en se dandinant. Et il le fait devant – ou autour – un autre cochon d’Inde. Car il s’agit d’un comportement social, qui varie selon les protagonistes :
- Un mâle devant un autre mâle : ici c’est une preuve de désir de dominance, avec parfois des claquements de dents, juste avant une bagarre
- Une femelle devant une autre femelle : il s’agit également de dominance, mais cela peut aussi arriver lorsque l’autre femelle est en chaleurs
- Un mâle devant une femelle : là, on a une vraie parade nuptiale, une » danse de la séduction « , prélude à l’accouplement
- Un mâle ou une femelle avec son humain qui le caresse : s’il est détendu et qu’il » groule » sous vos caresses, cela veut dire qu’il y prend beaucoup de plaisir ! Mais attention, s’il est détendu seulement (à ne pas confondre avec la peur). Cela arrive aussi lorsqu’on le gratouille à rebrousse-poil.
Par Marie-Sophie Germain
Catégories :COMPORTEMENT
Les comportements du cochon d’Inde (ou cobaye )
Le cochon d’Inde se caractérise par une richesse comportementale qui n’a pas son équivalent chez nos autres rongeurs de compagnie. L’observation des différentes postures et du répertoire sonore d’un cobaye lors d’une activité solitaire ou d’une interaction entre plusieurs individus au sein d’un groupe permet de typer de nombreux comportements. Chacun de ces comportements est en fait la résultante d’informations perçues par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs de ses sens.
Nous avons traité dans un premier temps de l’univers sensoriel du cobaye.
Nous allons maintenant envisager les activités comportementales qui sont de deux types : individuelles et collectives. Chaque activité comportementale est constituée de deux composantes : posturale et phonique. Cette seconde composante résulte du répertoire sonore du cobaye, dont la richesse contraste avec la pauvreté de celui de nos autres rongeurs de compagnie. Elle a fait l’objet de nombreuses études surtout dans les années 1970-1980, portant notamment sur les sonogrammes (tracés des enregistrements phoniques) des différentes vocalisations.
Les différents comportements s’établissent dès la naissance, ils sont variables d’un individu à l’autre, d’un sexe à l’autre et sont en fait le reflet de la structure sociale qui se met en place à l’intérieur d’un groupe
Avec nos chaleureux remerciements à un bonbonsaleparterre pour ses shémas d’illustration.
Les comportements solitaires ou individuels du cochon d’Inde
L’alternance de la veille et du sommeil
Le cobaye domestique en captivité présente une activité pratiquement continue, alors qu’elle est surtout crépusculaire pour les cobayes vivant en semi-liberté et pour les espèces sauvages.
Le sommeil a fait l’objet d’études électro-physiologiques : l’organisation de la veille et du sommeil se caractérise par une alternance rapide de phases d’activité et de repos d’importance égale, bien réparties sur l’ensemble du nycthémère*, avec cependant quelques pics d’activité : de 18 à 20 heures, de 1 à 3 heures et parfois vers 6 ou 7 heures. Chez le jeune avant le sevrage, ces pics d’activité sont plus rares (de 17 à 21 heures, et parfois vers 4 heures) mais plus longs. Il n’y a pas de prédominance nette, qu’elle soit diurne ou nocturne, de la veille et du sommeil. Le cobaye est donc actif par petites périodes pendant plus de la moitié du nycthémère* et les phases de repos (48 % du nycthémère) qui n’excédent pas 10 minutes, comportent à la fois des périodes de sommeil peu structurées et un fort pourcentage d’états de veille. Le cobaye ne dort que 28 % de son temps et la part de sommeil paradoxal, dont la durée moyenne des épisodes n’est que de 106 secondes, est de 4 %.
Il n’y a pas de variations dans l’alternance veille-sommeil en fonction des conditions de luminosité. Les mâles sont légèrement plus actifs que les femelles. Par contre, l’élévation de la température ambiante diminue beaucoup l’activité.
Le cobaye en phase de repos est en position couchée, à partir de l’âge de 25 jours. Les nouveaux-nés sont simplement ramassées sur eux-mêmes.
Les comportements alimentaires du cochon d’Inde
La prise d’aliments
Les cobayes sauvages se nourrissent au crépuscule dans leur milieu naturel, à la différence des cobayes domestiques qui s’alimentent un peu n’importe quand, aussi bien le jour que la nuit
Le cobaye quémande sa nourriture le museau relevé,voire la moitié antérieure du corps soulevée du sol.
Cette mimique qui accompagne la prise d’aliments s’accompagne de l’émission de deux types de cris particuliers à l’espèce :
- Un cri dit rythmique sexuel, saccadé et grave tel un bourdonnement, qui s’observe au cours des parades sexuelles, peut être émis par le cobaye proche de son maître, au moment de la distribution de la nourriture dont il est friand. Il s’agit d’un cri de satisfaction.
- Un autre cri dit de quête et sifflement d’appel, également observé sur les jeunes isolés de leurs congénères, est nasillard et prolongé par un long sifflement aigu. Ce cri est destiné à attirer l’attention du maître, il s’arrête de lui-même lors de la distribution de la nourriture.
Mises à part ces vocalisations de quête et de satisfaction, les périodes de prise d’aliment sont plutôt calmes : mâles et femelles se nourrissent côte à côte, sans distinction de rang. Contrairement à ce qui existe chez d’autres espèces (chien, chat, hamster, oiseaux, reptiles,..), la compétition alimentaire est rare.
Le cobaye ne porte pas ses aliments à sa cavité buccale avec ses membres antérieurs (comme le font la plupart des rongeurs), tout au plus ceux-ci peuvent lui servir pour maintenir les aliments au sol pendant qu’il tire dessus avec ses dents, tout en effectuant des mouvements de la tête vers le haut et vers l’arrière.
Bien que ne possédant pas d’abajoues (comme les hamsters), le cobaye peut transporter dans sa cavité buccale des aliments de grande taille (pommes, feuilles d’endives, céleri,..) pour les soustraire à ses congénères.
La prise de boisson
Le cobaye aspire l’eau ou tout autre liquide, sans le lapper
La coprophagie
Le cobaye réabsorbe une partie de ses crottes, ce qui lui permet de récupérer de la cellulose digestible, des vitamines du groupe B, des acides aminés. Pour ce faire, il s’assoit sur ses membres postérieurs, se recourbe afin de venir récupérer le contenu fécal à la sortie de l’anus, puis il se redresse aussitôt et se met à mâcher.
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Le grignotage
Le cobaye passe un temps considérable à grignoter et ronger tout ce qui peut être à sa portée (distributeurs d’eau, bord des mangeoires, maison,..). Ceci n’est pas lié à la prise de nourriture, mais à la pousse continue des dents (incisives et molaires) qui ne sont usées que par la mastication.
La miction et la défécation
Lorsque le cobaye va uriner, il se met souvent à reculer jusqu’à entrer en contact avec une paroi de la cage ou un accessoire, voire un congénère, il abaisse sa croupe et urine. Inversement, lorsqu’il veut déféquer, il relève la croupe.
Il n’y a pas de lieu privilégié pour ces comportements excrétoires, autrement dit le cobaye urine et défèque n’importe où dans sa cage. Par contre, ces comportements peuvent être inhibés lorsqu’il se retrouve dans un lieu nouveau ou inconnu.
Le cobaye a la fâcheuse habitude d’uriner et déféquer dans sa mangeoire ou son récipient d’eau, d’où l’intérêt d’un biberon et d’accessoires fixés aux parois de la cage.
Les soins corporels
La toilette s’observe très tôt chez le jeune, dès les premières heures qui suivent la naissance.
Chez l’adulte, elle est généralement effectuée pendant les périodes de calme, après le repas ou le sommeil. Le cobaye, assis sur son train postérieur, passe lentement un ou les deux membres antérieurs en arrière des oreilles puis contre le museau, de bas en haut. Cette toilette se poursuit en général par un léchage qui ne concerne que les membres antérieurs chez le jeune d’une semaine et qui s’étend aux membres postérieurs et à l’ensemble du corps chez l’adulte. Le pelage est nettoyé avec la langue et avec les dents.
Ces soins corporels sont complétés par un grattage, avec les membres postérieurs. Peu rapide et peu précis à la naissance, il se perfectionne rapidement : un jeune est capable à 5 jours d’atteindre n’importe quelle partie de son corps avec ses membres postérieurs.
Bibendum fait sa toilette : | |
Les relations du cochon d’Inde avec l’environnement
L’exploration
Le cobaye est par nature méfiant et peu enclin à l’exploration, en comparaison avec d’autres rongeurs de compagnie tels le hamster ou le rat. Les jeunes sont cependant plus curieux que les adultes.
Les schémas de méfiance
Lorsqu’il est introduit dans un espace nouveau, le cobaye s’immobilise dans un premier temps. Une fois cette période d’immobilité passée, il se déplace par des séries de mouvements entrecoupés d’arrêts. Les déplacements sont lents, effectués avec précaution, le corps au ras du sol et allongé au maximum.
Ce comportement typique peut être accompagné d’une exploration olfactive : le cobaye dresse la tête vers le haut, parfois tout le corps. Il peut aussi frotter sa région labiale sur le sol, dans un mouvement de va et vient, mais sans pratiquer de léchage.
Ce genre d’allure prudente se retrouve lorsqu’un objet ou un animal étranger a pris position à l’intérieur de la cage : le cobaye vient l’examiner avec circonspection, et parfois le goûter, en s’allongeant au maximum, comme pour en approcher la tête tout en laissant l’arrière –train dans une zone éloignée du danger.
Diverses vocalisations sont associées à ces schémas de méfiance :
- Un mâle émet systématiquement le cri rythmique sexuel lorsqu’on introduit un étranger dans sa cage ou lorsqu’on le place dans une cage nouvelle contenant ou ayant contenue des cobayes.
- L’arrivée d’un intrus peut induire l’émission du signal de menace, produit par l’entrechoquement des dents au cours de mouvements modérés mais très rapides de la mandibule.
- Le cri dit de cohésion ( » chutt « ), caractéristique des interactions sociales dépourvues de tension peut aussi accompagner l’activité exploratoire.
Le marquage au sol
Le cobaye croupe baissée traîne son arrière-train sur le sol.
La trace odorante laissée par les sécrétions des glandes anales, permet au cobaye de se familiariser avec son nouvel environnement et de marquer son territoire pour qu’il soit reconnu comme tel par ses congénères.
La réponse aux bruits
Le cobaye répond à un bruit inconnu, soudain, aigu et da faible intensité (froissement da papier, bruit de clés, de pièces,…) en s’immobilisant. Il reste attentif, raide, membres antérieurs tendus et tête relevée, les yeux grands ouverts.
Par contre, si l’intensité du bruit est forte (téléphone, avion, …), il répond par la fuite rapide suivie d’une immobilisation prolongée.
Dans les deux cas, l’immobilité ou la fuite sont accompagnées d’un bruit caractéristique de bourdonnement saccadé ( » drr « ) dit » cri rythmique d’alerte au son » qui a valeur d’avertissement pour les congénères.
Les comportements collectifs ou sociaux chez le cochon d’Inde
Les comportements relationnels
Ces comportements sont exempts de toute tension. Ils permettent une communication entre deux sujets et jouent un rôle important dans la reconnaissance individuelle ou dans la cohésion d’un groupe. On dénombre 4 principaux comportements relationnels.
Le contact bucco-buccal
Il apparaît dès les premiers jours de la vie, dirigé vers la mère. Par la suite, il s’observe souvent entre deux individus, surtout pendant les périodes de calme.
Le toilettage mutuel
L’un des deux cobayes toilette activement l’autre en mordillant sa fourrure au niveau de la tête. Ce toilettage entraîne chez le cobaye récepteur une fermeture des paupières et des coups de tête vers le haut
Le flairage anogénital
Ce comportement, déjà présent chez le très jeune, permet une reconnaissance mutuelle entre individus grâce aux glandes sécrétrices de la zone ano-génitale
Le tirage des poils
Cette attitude, fréquente chez les petits envers leur mère, réapparaît au moment de la lactation et sur les adultes. Les cobayes tirent et ingèrent les poils de leurs congénères, et leur mordillent les oreilles. Ce comportement est favorisé par la surpopulation et tout état de stress, par exemple lorsque les individus se bousculent pour atteindre l’eau ou la nourriture, et il peut prendre dans les cas extrêmes heureusement très rares des allures de mutilation voire de cannibalisme
Ces comportements relationnels, mis à part le dernier dans sa phase terminale, sont associés à deux types de vocalisations :
- » le cri de cohésion » : série de plusieurs cris brefs de basse fréquence, observables dès la naissance.
- » le cri de contact social » : émission répétitive de vocalisations identiques, à un rythme régulier au cours d’une même séquence, et qui se poursuit pendant plusieurs secondes
Les comportements sexuels
La séquence sexuelle type :
Elle est constituée par les différentes phases de la parade du mâle suivies par la réponse de la femelle. Elle est surtout le fait des mâles adultes dominants envers les femelles réceptives ou nouvelles et les nouveaux congénères, mais elle peut aussi s’observer chez de très jeunes mâles ou sur des femelles en chaleur. Les jeunes mâles peuvent commencer à présenter des comportements sexuels dès l’âge de 8 jours.
- La phase de début : le mâle commence par flairer et/ou lécher la région anogénitale de la femelle, bouche entrouverte, avec des mouvements de tête vers le haut.
- La parade de cour : le mâle adopte une démarche raide et lente à petits pas, tête horizontale tendue vers l’avant, tout en évaginant son scrotum et ses glandes péri-anales. Au cours de cette parade, il tourne autour de la femelle ou reste immobile avec des mouvements de dandinement du train postérieur. Ce comportement s’accompagne de l’émission du cri rythmique sexuel déjà décrit : succession de bourdonnements saccadés et brefs (0,025 s.) de sonorité grave (150 à 450 Hz) pendant 30 secondes ou plus. Chaque unité sonore est associée à une vibration visible des flancs qui correspond à une contraction rythmique du diaphragme.
- après sa parade de cour, le mâle suit la femelle dans tous ses déplacements en flairant sa région génitale, le menton posé sur sa croupe tout en émettant le fameux cri rythmique sexuel.
- La réponse de la femelle et la fin de la séquence : la réponse est variable en fonction de la réceptivité de la femelle : Une femelle réceptive, donc en chaleur, peut présenter toutes les postures typiques du mâle, et même parfois effectuer des tentatives de chevauchement. Elle répond aux avances du mâle par la posture de lordose : dilatation périnéale, affaissement du dos, membres postérieurs raides et croupe relevée. Le mâle la chevauche en l’étreignant au moyen de ses pattes avant.
Une femelle non réceptive va au contraire essayer d’interrompre les avances du mâle. Elle le repousse en arquant le dos et en pratiquant des ruades. Pour parachever son refus, elle se raidit sur ses membres postérieurs, relève sa croupe et émet des jets d’urines par saccades.
- Ces postures sont la aussi accompagnées de vocalisations caractéristiques :
- Le cri de contact social : piaulement de 3 à 4 unités sonores de fréquence basse mais crescendo.
- Le cri de dérangement : émission de trilles de haute fréquence (500 à 1700 Hz)
Les comportements agonistiques ou conflictuels
Ils commencent à s’exprimer dès la première semaine (coups de museau) pour s’intensifier surtout chez le mâle qui utilise dès l’âge de 3 mois les comportements de l’adulte. Ces conflits peuvent intervenir dans un groupe stable à l’occasion de différentes situations telles que la distribution de nourriture, le sevrage, l’accouplement, et surtout la surpopulation. Les conséquences sont généralement minimes. Il en est tout autrement lors de l’introduction d’un cobaye étranger dans un groupe déjà constitué.
Les relations agonistiques au sein d’un groupe stable
Le cobaye menaçant relève la tête en direction de son adversaire et maintient cette position bouche ouverte, prêt à mordre. Cette posture st rarement suivie du signal de menace, mais dans ce cas l’agresseur attaque en projetant brutalement la tête voire le corps vers son opposant et termine par une morsure.
- L’agressé peut avoir diverses réactions pour neutraliser l’agressivité de son adversaire :
- Il cède sa place et s’éloigne
- Il choisit la fuite
- Il adopte une attitude détournée en maintenant sa tête en arrière sans bouger
- Il émet le » cri de dérangement » ou le » multiplet de contact social « , dont la fonction est inhibitrice sur l’agressivité
Si la blessure est sévère, l’agressé émet un long cri de détresse, semblable à un sifflement aigu et nasillard dont la fréquence peut atteindre 5000 Hz. En même temps, il trépigne sur place et contorsionne sa tête dans tous les sens.
Elle se fait chasser: on lève la tête pour impressionner et menacer.
Blondie mange de l’herbe en attendant que ça se calme….
Les petits cris, sont ceux de Bobine, bien agacée
L’intrus est une femelle inconnue : les mâles présentent une activité exploratoire puis sexuelle dirigée contre l’intruse. La réaction des femelles résidantes est par contre plus variée : indifférence, attaque de l’étrangère, morsure, signal de menace.
L’intrus est un mâle dominé : le mâle dominant réagit immédiatement par
- une approche et un flairage
- une menace ambivalente : les deux opposants se tiennent face à face ou tête-bêche, le corps arqué, la tête en position oblique (pour l’agresseur) ou en retrait (pour l’agressé). Le mâle dominant, poil hérissé, émet le signal de menace
- une attaque directe accompagnée de morsure. L’intrus fuit en criant et adopte la posture détournée pour inhiber son adversaire. Dans les cas extrêmes, il peut sauter sur la mangeoire ou l’abreuvoir, et y demeurer tout en poussant le cri de détresse. Le mâle résident, vainqueur, cesse alors toute agressivité et effectue souvent une parade sexuelle autour du vaincu, accompagnée de marquages eu sol
L’intrus est un mâle dominant
- après l’approche, le flairage et les postures de menace offensive, a lieu un véritable combat. Les deux adversaires se mordent, roulent sur eux-mêmes ou tournent en rond et s’infligent des blessures sérieuses au niveau des oreilles, du museau, de la croupe, voire à la gorge. Le cobaye, d’ordinaire inoffensif, est alors capable de donner un coup de dent à l’observateur qui voudrait séparer les protagonistes
- une réaction de panique peut apparaître chez les autres mâles qui courent dans tous les sens puis s’immobilisent le long des parois de la cage.
Les relations mère-jeune
La posture d’allaitement :
Afin que les petits puissent accéder aux mamelles, la mère se tient membres antérieurs tendus, abdomen incurvé vers le haut, mamelles au niveau du sol
L’enfouissement et la tétée
Le jeune s’enfouit sous la mère, qui prend la posture d’allaitement, dès la mise-bas. La plupart des mères émettent le cri de cohésion qui permet le retour rapide de la progéniture. Au cours de la têtée, les jeunes émettent dès le 2éme jour de petits cris brefs, semblables à un bourdonnement saccadé, sur un rythme rapide, appelés » cri rythmique de tétée «
Le léchage du jeune
Le jeune enfoui sous sa mère est léché par celle-ci dans la zone génitale. Il émet un cri de » gazouillement » constitué d’unités sonores de basse fréquence (650 à 800 Hz) prolongé par une montée séquentielle rapide atteignant rapidement 4800 Hz. Le léchage provoque miction et défécation, dont l’apparition spontanée est également possible dès le 2éme jour
Les jeux du jeune
Ce comportement apparaît chez les jeunes dès le 2éme jour. Il se traduit par des cabrioles et des courses effrénées et maladroites, accompagnées de ruades et de mouvements latéraux de la tête. Leur maximum d’activité est atteint vers l’âge de 21 jours.
Dr Didier Boussarie
Vétérinaire
Consultant NAC Exclusif
Vous ne comprenez pas pourquoi votre cochon d’Inde passe son temps à couiner ? Il a pourtant tout ce qu’il lui faut : nourriture, eau, jouets, affection… ! Pourtant, vous avez peur qu’il ne soit pas très heureux et que ses vocalises soient sa façon de vous le faire savoir ?
Pas de panique, nous allons vous aider à en comprendre la signification.
Eh oui, les cochons d’Inde sont des animaux extrêmement bavards, qui n’hésitent pas à nous faire savoir de quelle humeur ils sont tout au long de la journée ! Il faut plutôt s’inquiéter s’ils arrêtent leurs roucoulements incessants car ceux-ci sont tout à fait normaux. Pour vous aider à vous repérer parmi leurs nombreuses vocalises, nous vous proposons un petit répertoire de celles-ci…
Le » groulement «
Lorsque vous caressez votre cochon d’Inde adoré, il peut être particulièrement détendu, zen et émettre ce type de vocalise. Dans ce cas, cela signifie qu’il raffole de vos caresses ! Selon les animaux, certains sont plus sensibles sur certaines parties du corps et leur bonheur sera proportionnel à la tonalité : c’est un groulement de plaisir !
Cependant, il existe également des groulements de peur : le cochon d’Inde se fige alors et émet une vocalise relativement courte.
Lorsqu’ils sont en groupe (au secours vos oreilles !), ils peuvent émettre des groulements de séduction si le mâle trouve une femelle tout à fait à son goût.
Enfin, le groulement peut être un signe de mécontentement ou d’énervement ! C’est le cas quand vous le prenez sur vous alors qu’il avait décidé de faire autre chose (comme finir son foin qui lui faisait de l’œil) et que vous ne lui laissez pas le choix ! La vocalise est alors assez sèche. Faites attention à vos mains car un coup de dent est vite arrivé quand Monsieur est mal luné !
Le gazouillement
Quand ils sont en groupe ou qu’ils expriment simplement leur bien-être, les cochons d’Inde dialoguent entre eux par une série de vocalises enjouées, c’est ce qu’on pourrait qualifier de gazouillement !
Les couinements
Pour exprimer leur bien-être, les cochons d’Inde peuvent émettre des vocalises plus fortes que le simple gazouillement : il s’agit du couinement de plaisir !
On peut entendre aussi des couinements d’intérêt. Cela arrive quand votre cochon d’Inde sent qu’un événement important va se produire (ouverture de la porte de votre réfrigérateur par exemple !) et vous fait part de sa curiosité.
Enfin, le couinement d’agacement survient généralement lorsqu’ils sont en groupe et qu’un désaccord entre 2 membres (ou plus) éclate. Il s’agit alors d’un son aigu et intense.
Cri de douleur
C’est un son extrêmement perçant, rauque et très aigu, qui a dû vous faire sursauter plus d’une fois. Cela peut traduire effectivement une douleur intense mais certains utilisent cette vocalise à tort et à travers car ils sont parfois de vrais petits comédiens !
Il faut savoir que ces vocalises varient en tonalité et en intensité selon le poids, la taille et tout simplement selon les cordes vocales de votre cochon d’Inde.
Vous êtes maintenant devenus de vrais interprètes de vos petits rongeurs qui n’ont plus de secrets pour vous ! Si toutefois les vocalises de votre animal vous inquiètent, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire !
Crédit Fotolia : #66683307 – kerstiny
Si vous êtes depuis peu l’heureux propriétaire d’un cochon d’Inde, vous avez dû être particulièrement surpris lorsque vous l’avez pour la première fois entendu vibrer. C’est bien simple, vous avez tout d’abord pensé que c’était votre téléphone portable avant de comprendre que c’était bel et bien votre petite boule de poils qui émettait ce drôle de son. Voici 3 raisons qui peuvent pousser votre animal à » vibrer « .
Sommaire
1. Il est heureux
Si votre cochon d’Inde vibre principalement lorsque vous êtes en train de le caresser, c’est tout simplement qu’il adore ça. En effet, à l’instar du ronronnement chez les chats, le cochon d’Inde vibre de plaisir sous l’effet des câlins.
2. Il a peur ou est en colère
Qu’il se sente menacé ou que vous soyez en train de l’énerver et qu’il veut que vous le laissiez tranquille, votre cochon d’Inde peut se mettre à émettre un petit ronronnement bref. Dans ce cas, tentez de le rassurer ou cessez de le caresser, au risque de vous prendre un petit coup de dent.
Crédits : livianovakova10/
3. Il est en mode drague
Lorsqu’un cochon d’Inde mâle veut attirer l’attention d’une femelle, il se met à émettre une longue vibration tout en tournant autour de l’objet de ses désirs dans une sorte de » danse de l’amour » plutôt comique. Il peut également émettre ce son lorsqu’il veut montrer sa dominance à un autre mâle.
Il ne vit pas longtemps
VRAI et FAUX. Un cochon d’Inde vit moins longtemps qu’un chien ou qu’un chat. Sa durée de vie moyenne est de 6 à 7 ans (exceptionnellement jusqu’à 8 ans). C’est peu, mais en comparaison, la longévité du hamster dépasse rarement les 3 ans.
Il est frileux
FAUX. Ce n’est pas parce qu’il est petit qu’il est fragile, et frileux encore moins ! N’oubliez pas que le cochon d’Inde vient de la cordillère des Andes, en Amérique du sud… Le coller près d’un radiateur en pensant qu’il a besoin de chaleur est une erreur qui assèche ses voies respiratoires au risque de déclencher une rhinite ou une bronchite.
On peut le caresser comme un chat
VRAI et FAUX. A l’inverse du chat qui grimpe partout, le cochon d’Inde vit au sol et déteste la hauteur. On peut le caresser sans problème, mais en évitant de le soulever dans ses bras comme un nouveau-né. Le câlin qu’il préfère ? Sur vos genoux, en lui caressant le dessus du dos (pas sur la tête, il n’aime pas), toujours dans le sens du poil.
Il n’est pas bavard
FAUX. Au contraire, il parle tout le temps ! Le cochon d’Inde ronronne de plaisir quand on le caresse, pousse des petits cris pour attirer l’attention quand vous ouvrez la porte du frigo, claque des dents quand il n’est pas content… De tous les rongeurs, il est celui qui possède le plus grand répertoire vocal.
Il a la côte auprès des enfants
VRAI. Si les enfants l’adorent, c’est parce que de tous les petits mammifères, le cochon d’Inde est le compagnon qui leur correspond le mieux. Petit, doux à caresser, moins nerveux que le lapin, il est rarement agressif et son mode de vie diurne (actif de jour) coïncide parfaitement avec le nôtre.
Des granulés suffisent à bien le nourrir
FAUX. Croire qu’on peut nourrir son cochon d’Inde avec des granulés comme on nourrit un chien ou un chat avec des croquettes est une erreur fréquente. Elle a deux inconvénients majeurs : les granulés ne contiennent pas assez de fibres et n’usent pas assez les dents. Résultat ? Le cochon d’Inde peut souffrir de constipation et avoir les dents qui poussent de travers. Idéalement, son menu quotidien doit contenir 70 % de foin et 20 g de granulés par kilo (suivant le poids de l’animal). Ensuite, rien ne vous empêche de lui donner quelques feuilles d’endives, des fanes de carottes ou de la salade (autre que la laitue qu’il digère mal).
Il ronge les câbles électriques
VRAI. Pour user ses dents qui poussent en continu, il ronge tout ce qui se trouve à sa portée : câbles électriques, pieds de table, plinthes, tapis… Plutôt que de le punir, le meilleur moyen de l’en empêcher est de lui donner autre chose à ronger, comme des rondins de noisetier ou des cabanes en paille et en foin tressés (en animaleries). Evitez le pain dur qui gonfle dans le tube digestif et qui n’use que les dents de devant.
Inutile de l’emmener chez le vétérinaire
FAUX. C’est vrai qu’il n’a pas besoin de vaccins, donc pas besoin de visites vétérinaires pour un rappel annuel. Mais comme toutes les proies, le cochon d’Inde ne montre aucun signe de faiblesse quand il a mal quelque part. Et quand les premiers symptômes se manifestent, la maladie est souvent déjà bien avancée. Un ou deux contrôles vétérinaires par an permettent d’apprendre à bien s’en occuper et, surtout, de détecter les éventuels problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.
Il est gourmand
VRAI. Si on le laissait faire, il mangerait même toute la journée ! Alors pour éviter de se retrouver avec un cochon d’Inde obèse, donnez-lui de grosses quantités de foin et limitez tout le reste aux proportions conseillées par un vétérinaire (qui varient en fonction du poids de l’animal). Evitez aussi de le gaver de fruits, trop riches en sucres.
On n’a pas besoin de le sortir de sa cage
FAUX. Le manque d’activité physique est un facteur de stress et d’obésité. Un cochon d’Inde qui ne sort jamais de sa cage a aussi toutes les chances de développer une pododermatite (sortes d’escarres sous les pattes). La solution la plus simple consiste à installer un parc pour bébé devant sa cage et dans lequel il suffit d’installer quelques jeux (un rouleau de sopalin vide rempli de foin, un carton…) pour qu’il se défoule.
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