Comme nous l’avons vu dans les fiches précédentes, le cochon d’Inde est un petit animal relativement robuste, dont la longévité peut aller jusqu’à 7/8 ans, mais qui présente toutefois certaines fragilités. Il est donc important de savoir reconnaître les signes avant-coureurs de maladie, afin de l’emmener à temps chez le vétérinaire.
Table des matières
- Quels sont les signes d’alerte à ne pas négliger ?
- Les pathologies fréquemment rencontrées chez le cochon d’Inde
- Alimentation du Cobaye
- Les maladies courantes du cochon d’Inde
- Reconnaître un cochon d’Inde malade
- Les pathologies digestives
- Les pathologies dentaires
- Les pathologies urinaires
- Une pathologie dermatologique
- Le Coryza
- Le diabète sucré
- La carence en vitamine C
- Les parasites
- Les tumeurs
- L’ANOREXIE CHEZ LE COBAYE, REAGIR VITE !
- Comment les troubles de l’appétit se manifestent ils ?
- Comment se rendre compte que son cobaye a une baisse d’appétit ?
- Les causes les plus fréquentes de l’anorexie :
- Comment le propriétaire peut-il essayer d’aider à la reprise de l’appétit ?
- 1. Il mange beaucoup de légumes
- 2. Il a les dents trop longues
- 3. Son biberon ne fonctionne pas
Quels sont les signes d’alerte à ne pas négliger ?
• Le cochon d’Inde ne mange plus / il maigrit rapidement
• Il ne se déplace plus, semble amorphe, léthargique
• Il bave
• Il a un ventre dur et gonflé
• Il a de la diarrhée
• Il respire rapidement et de manière saccadée
• Il se gratte beaucoup / il présente des croûtes, des plaques rouges, des plaies sur le corps
• Il penche la tête d’un côté
• Il couine, se plaint
Les pathologies fréquemment rencontrées chez le cochon d’Inde
• Carence en vitamine C
Ainsi qu’il l’a été précisé dans la fiche de généralités sur le cobaye, celui-ci ne peut synthétiser sa propre vitamine C, ce qui est une particularité propre à l’espèce. Il est par conséquent exposé à une carence en vitamine C, qui se prévient par l’administration quotidienne de ladite vitamine, par voie orale, avec une seringue sans aiguille (20 mg/kg/j).
Anorexie, amaigrissement, apathie, diarrhée, raideurs articulaires, parfois lésions hémorragiques sont des signes possibles de carence en vitamine C.
• Pathologies digestives
La diarrhée en est le signe le plus fréquent et le plus grave ; ce symptôme signifie que l’animal a de sérieux problèmes intestinaux. La diarrhée peut provoquer une déshydratation sévère et entraîner le décès si elle n’est pas traitée à temps.
Une diarrhée peut être provoquée par des modifications trop brutales du régime alimentaire, par une infection bactérienne (salmonellose), parasitaire (coccidiose à Eimeria caviae), par des toxines (entérotoxémie à clostridies, parfois consécutive à un dérèglement de la flore intestinale après une antibiothérapie inappropriée)…
Dans le cas de l’entérotoxémie, l’animal doit être conduit d’urgence chez le vétérinaire qui l’isolera, le réhydratera et le soignera. Mais le pronostic est réservé. Non traité dans les temps, l’animal peut succomber à une septicémie.
• Pathologies dentaires
Comme quasiment tous les rongeurs, le cobaye peut souffrir de malocclusion dentaire, surtout si son alimentation est trop pauvre en fibres, ou suite à un choc. L’animal, ne pouvant plus s’alimenter correctement, maigrit rapidement, et il est nécessaire de le montrer au vétérinaire pour qu’il remédie au problème (limage des dents).
• Pathologies respiratoires
Elles sont la plupart du temps provoquées par des virus ou des bactéries. Le coryza est assez répandu, et s’il n’est pas ou mal soigné, d’autres organes que les voies respiratoires supérieures peuvent être touchés (poumons, oreilles). C’est pourquoi il est nécessaire de consulter le vétérinaire en cas d’écoulement au niveau du nez, des yeux, ou en cas de toux. S’il vit en communauté, le cobaye souffrant de coryza devra être isolé de ses congénères, car les germes se transmettent facilement. Le traitement repose souvent sur des antibiotiques adaptés au cochon d’Inde (afin d’éviter les troubles digestifs)
• Pathologies urinaires
Le cochon d’Inde est souvent sujet aux cystites (infection de la vessie), mais aussi aux calculs dans les voies urinaires (= lithiase) (plutôt chez les animaux plus âgés). Les signes possibles sont la présence de sang dans les urines, ou une douleur lors des mictions. Une prise en charge rapide par le vétérinaire est conseillée.
Chez les cobayes âgés de plus de 5 ans, une insuffisance rénale peut apparaître, fréquemment associée à des cystites ou lithiases urinaires à répétition. Malheureusement, il n’existe pas vraiment de traitement efficace pour lutter contre la dégénérescence du tissu rénal.
• Pathologies de l’appareil reproducteur (voir fiche 2 sur la reproduction)
Chez la femelle qui allaite peut se développer une mammite consécutive aux mordillements des petits lorsqu’ils tètent. Il est nécessaire de traiter rapidement cette infection qui peut être mortelle, et de trouver une mère de substitution pour les bébés.
En fin de gestation ou juste après la mise-bas peut apparaître une toxémie de gestation, souvent de pronostic sombre.
Les femelles peuvent aussi présenter des kystes ou des tumeurs sur les ovaires.
Les tumeurs mammaires peuvent toucher autant les mâles que les femelles ; la tumeur peut être bénigne ou maligne ; dans ce dernier cas, le pronostic est réservé ; une intervention chirurgicale (retrait de la glande mammaire) est souvent préconisée
• Pathologies dermatologiques
Chez le cochon d’Inde se développe fréquemment une maladie des coussinets, la pododermatite. C’est une infection de la peau qui évolue souvent vers une nécrose. Non traitée la pododermatite peut entraîner la mort par septicémie. Une consultation s’impose pour mettre en place un traitement médicamenteux assez long. Par ailleurs, il pourra être nécessaire de changer le substrat de la litière, et de renforcer l’hygiène de la cage.
Si le cochon d’Inde se gratte, cela peut être signe d’infestation par des parasites externes : puces, tiques, poux, gales. Le vétérinaire doit être consulté, si possible pour identification du parasite avant traitement. Attention ! il faut éviter l’automédication, car les antiparasitaires des chiens et chats ne sont en général pas adaptés au cochon d’inde.
Des allergies, ou une atteinte par des champignons, sont aussi possibles.
• Tumeurs
Les lymphosarcomes sont assez courants chez le cochon d‘Inde ; fièvre, apathie, hypertrophie de la rate et du foie sont les premiers signes, mais malheureusement, la santé de l’animal décline rapidement, et la mort survient en environ 1 mois.
• Le diabète sucré
Il se rencontre rarement chez les rongeurs, sauf chez le cochon d’Inde, et survient en cas de suralimentation, ou d’alimentation trop riche en sucres. La plupart du temps, l’animal boit beaucoup, urine plus, il maigrit et est plutôt amorphe. Le diagnostic se fera par examen sanguin. L’insuline ne fonctionne pas chez le cobaye ; en accord avec le vétérinaire, il faudra revoir l’alimentation, et éventuellement essayer la phytothérapie.
Alimentation du Cobaye
Les légumes ! … Quel est le cobaye qui ne couine pas à l’ouverture de la porte du frigo, ou au bruit du sac plastique révélant la présence d’une endive furtive ?
Contrairement à ce qui se dit, il n’y a pas d’age pour commencer les légumes. Certains bébés goutent déja les légumes et fruits auprès de leur mère dès le plus jeune age. Néanmoins il faut faire très attention si votre animal n’en a pas eu auparavant, ce qui est souvent le cas des animaux venant d’animalerie qui ne sont nourris que de granulés pour éviter les risques de diarrhées.
Si vous avez un doute, demandez ce qu’il a l’habitude d’avoir en frais et tenez-vous y au début. Par la suite vous pourrez lui proposer d’autres aliments en petites quantités et de façon progressive. pour les fruits soyez encore plus prudents car le risque de diarrhée est d’autant plus fort.
Lavez toujours les légumes et fruits que vous donnez pour enlever la terre, les produits chimiques et autres substances qui pourraient rendre votre animal malade. Ne donnez pas immédiatement d’aliments sortis du frigo et pensez à retirer les aliments non mangés pour qu’ils ne pourrissent pas dans la cage.
Privilégiez les légumes bénéfiques à votre animal et principalement ceux riches en vitamine C.
Vous trouverez ci dessous une liste de fruits et légumes que vous pouvez donner et ceux qui au contraire sont à éviter.
Bon
Pomme, poire, banane, clémentine, fraise, kiwi, pastèque, melon, raisin, cerise, tomate..Attention aux fruits, ils sont plus susceptibles de générer des troubles du transit… Préférez leur des légumes et conservez les à titre de friandise journalière.
Mauvais
Dans le doute, abstiens toi ! toute herbe non identifiée, tout légume sale, pourri ou flétri, tout légume ou fruit sur lequel vous auriez un doute, doit être écarté du menu.
Le pain dur n’est pas un aliment adapté au cobaye. Contrairement à l’idée populaire, il n’est pas utile pour l’usure des dents. le foin suffit amplement à user les molaires. Le pain n’est pas digeste pour les cobayes.
Evitez les oignons et dérivés (poireaux etc…) les pommes de terre crues (et surtout leurs germes) les haricots ou autres dérivés, les salades type laitue.
Bien évidement ne donnez jamais de chocolat, de céréales pour enfants, de gateaux, de restes de repas, pas de yaourt ou de fromage ou autres choses du genre…le cobaye est un herbivore il ne doit rien manger d’autre que son foin, sa verdure et ses granulés adaptés.
Les maladies courantes du cochon d’Inde
L’espérance de vie de votre cochon d’Inde est d’environ 7 ans. Si son régime alimentaire est adapté, qu’il ne souffre d’aucune carence et que son épanouissement est au rendez-vous, il vivra normalement jusqu’à cet âge sans connaître d’importants pépins de santé. Cependant, certains peuvent intervenir sans crier gare. Ces maladies courantes sont parfois bénignes, parfois mortelles. Lesquelles ? Comment les reconnaître et les éviter ? Nos conseils.
Reconnaître un cochon d’Inde malade
Malade, votre cochon d’Inde peut présenter plusieurs symptômes. Tous doivent amener à consulter au plus vite un vétérinaire.
- Il ne mange plus
- Votre cobaye présente un ventre dur et gonflé
- Il a de la diarrhée, son arrière train est souillé
- Il ne défèque plus, il est donc constipé
- Il bave
- Il maigrit rapidement
- Il couine, semble se plaindre
- Il respire rapidement et de manière saccadé
- Il se gratte intempestivement
- Il présente des croûtes, des plaques rouges et des plaies sur le corps
- Il ne se déplace plus, semble léthargique, amorphe
- Il se déplace la tête penchée d’un côté
- On sent des boules sous sa peau
Les pathologies digestives
- La Diarrhée est la maladie digestive la plus connue et la plus courante chez votre cobaye. Elle peut rapidement l’entraîner vers son décès si elle n’est pas soignée à temps. En effet, la diarrhée signifie que votre cochon d’Inde a de sérieux problèmes intestinaux. Elle provoque une déshydratation sévère. Elle peut être la conséquence d’une modification ou un déséquilibre de son régime alimentaire, de bactéries, de toxines rejetées par le foin donné à votre cobaye. La consultation chez un vétérinaire est obligatoire en cas de diarrhée; en fonction de son origine, il prescrira le traitement le plus adapté.
- La coccidiose est plus courante chez le lapin. Néanmoins, ce parasite unicellulaire existe aussi chez le cobaye au travers d’une coccidie appelée Eimeria caviae. Il se développe dans les intestins et s’attrape lorsque votre cobaye mange des aliments ayant été en contact avec des matières fécales. Votre cochon d’Inde présente de la diarrhée avec du sang et du mucus. Le poil perd son aspect brillant et lisse, votre cobaye perd du poids. Comme cela provoque de la diarrhée, votre cobaye peut mourir de déshydratation rapidement. Vous devez l’emmener d’urgence chez votre vétérinaire qui le placera à l’isolement, prendra soin de le réhydrater puis de le soigner. Le traitement n’est efficace que si la maladie est décelée précocement. Il existe une forme hépatique de cette maladie, difficile à mettre en évidence et difficile à traiter.
- L’entérotoxémie est mortelle pour votre cobaye. Ce dernier y est en plus assez sensible. Des bactéries du nom de Clostridies se développent anormalement dans le système digestif. Ce développement est occasionné par un déséquilibre de la flore intestinale de votre cobaye qui peut survenir suite à une antibiothérapie. De fait, les bactéries secrètent une toxine qui va attaquer la muqueuse digestive, les bactéries colonisent ensuite l’ensemble de l’organisme et peuvent provoquer une septicémie. Vous devez vous rendre immédiatement chez votre vétérinaire qui procèdera à une analyse de sang, une analyse des selles également pour mettre un nom sur la bactérie en cause. L’évolution de cette maladie peut être fatale si elle n’est pas prise à temps.
Les pathologies dentaires
Comme quasiment tous les rongeurs, votre cobaye peut souffrir d’une malocclusion dentaire, causée par une alimentation trop pauvre en fibre, suite à un choc, due à une mauvaise implantation des dents… Les rongeurs ont la particularité d’avoir des dents à croissance continue, ils doivent donc manger des aliments qui vont limiter la croissance des dents (foin indispensable, granulés…).
Elle entraîne une perte rapide de poids chez votre cochon d’Inde qui ne peut plus s’alimenter comme il le devrait. Seule la consultation chez votre vétérinaire, afin que ce dernier opère votre cobaye, peut remédier à ce problème. Tout changement de comportement alimentaire de votre cochon d’Inde doit vous faire consulter un vétérinaire.
Les pathologies urinaires
- L’Urolithiase correspond à la présence de calculs dans les voies urinaires de votre cobaye, plus enclin à développer cette maladie une fois âgé. La pathologie cause des difficultés à uriner et peut s’accompagner d’une infection bactérienne. Votre cochon d’Inde ne s’alimente plus et maigrit, il est aussi possible d’observer des tâches roses ou rouges dans la litière trahissant la présence de sang dans les urines. Votre vétérinaire visualisera ce calcul par radiographie et son évacuation ne pourra se faire que par intervention chirurgicale. Les calculs urinaires fabriqués par les cochons d’inde sont souvent d’origine calciques, il est donc recommandé de limiter l’apport en calcium de ces animaux en rationnant endive, persil, trèfles… Une alimentation adaptée aidera votre cochon d’inde a se remettre de ses calculs.
- A l’instar du Chinchilla et du rat, votre cochon d’Inde est particulièrement sujet à l’insuffisance rénale. Elle apparaît généralement après le 5e anniversaire de votre cobaye. En vieillissant, il peut présenter des calculs rénaux, des cystites à répétition ou une tumeur rénale. Malgré les traitements médicamenteux ou chirurgicaux (en présence de calculs) destinés à soulager votre cobaye, les chances de guérison sont faibles.
Une pathologie dermatologique
Parfois, les coussinets de votre cochon d’Inde présentent une maladie très douloureuse appelée la pododermatite. Il s’agit d’une infection de la peau qui dérive souvent en nécrose. Elle est issue d’une mauvaise hygiène de la cage de votre cobaye ou d’une litière inadaptée, sale, humide ; le manque de vitamine C est un facteur favorisant le développement de cette pathologie.
Si la pododermatite n’est pas traitée, elle peut entraîner la mort suite à une septicémie. Il paraît opportun de vous rendre chez votre vétérinaire qui prescrira un traitement médicamenteux assez long, à base notamment de pommade et des pansements dans le cas d’une maladie déjà avancée. Les litières à base de copeaux de bois peuvent être traumatiques pour la peau des pieds et l’entretien de la cage doit être fait plusieurs fois par semaine afin que la litière soit toujours sèche.
Le Coryza
Le coryza occasionne une infection respiratoire à votre cobaye. Comme chez le chat, le coryza est un ensemble de symptômes qui, une fois assemblés, en font une maladie à part entière. La maladie peut aller du simple rhume à une pneumonie potentiellement mortelle. Ainsi, votre cochon d’Inde présentera tous les symptômes d’un rhume classique : écoulement nasal, oculaire. Les voies respiratoires seront encombrées.
Votre vétérinaire, consulté rapidement, étudiera la respiration de votre cobaye, effectuera aussi des analyses plus poussées comme une radiographie. Le traitement médicamenteux peut remettre votre cobaye sur pattes en quelques jours. Les cochons d’inde sont des animaux sensibles aux variations de température et aux courants d’air, attention à les protéger du froid en hiver et de la climatisation en été.
Le diabète sucré
Il se rencontre rarement chez les rongeurs, sauf chez votre cochon d’Inde. En effet, celui-ci peut en être sujet à cause d’une alimentation hyperglucidique ou une suralimentation. Les symptômes de cette maladie ne sont pas toujours faciles à observer dans un premier temps : appétit fluctuant (mange beaucoup puis perte d’appétit), polyuropolydypsie (boit beaucoup et urine beaucoup), fatigue. Ces symptômes devront vous faire consulter un vétérinaire, qui réalisera une analyse de sang pour s’assurer du diabète sucré. Il n’existe pas de traitement du diabète sucré chez le cochon d’inde, il faudra donc surveiller l’alimentation en limitant les aliments riches en sucre comme la banane, la carotte… Le pronostic à court terme de cette affection est mauvais.
La carence en vitamine C
Elle est manifestée notamment par ce que l’on appelle le scorbut. C’est une carence assez courante chez le cochon d’inde, qui contrairement à d’autres animaux ne synthétise pas de vitamine C. C’est une vitamine essentielle à la vie du cobaye, il faut donc veiller à lui en apporter quotidiennement. Cet apport peut être fait sous forme liquide grâce à une seringue sans aiguille, sous la forme de poudre à mettre dans l’eau ou encore de fruits et légumes frais riches en vitamine C (persil, mandarine, poivron…).
Sans cela, il souffrira de carence. Ce manque de vitamine C entraîne une faiblesse générale de votre cobaye qui peut aussi présenter des articulations gonflées voire déformées. Le traitement réside en l’administration de vitamines C à forte dose pendant une semaine voire davantage. Rapprochez-vous de votre vétérinaire.
Il faut savoir que les aliments secs (granulés, pellets…) de bonne qualité sont enrichis en vitamine C pour limiter ce problème de carence, mais attention à leur stockage. Ils doivent impérativement être stockés à l’abri de la lumière afin de ne pas perdre leurs vitamines.
A lire aussi : « Les morsures de cochon d’Inde »
Les parasites
- Les poux et la gale peuvent venir polluer le quotidien de votre cochon d’inde. Celui-ci présentera des croûtes, des plaies sanglantes, des zones où son poil sera arraché. Votre vétérinaire devra lui administrer un traitement antiparasitaire pour éradiquer ces bestioles. Ce sont des parasites courants en élevage et en collectivité.
- Des larves de mouches peuvent occasionner une myase cutanée, qui est une maladie très grave pour votre cobaye. En effet, les parasites s’attaquent à sa chair et peuvent entrer à l’intérieur de l’organisme avec le temps. Les mouches viennent pondre sur des zones souillées et malordorantes – c’est le cas lors de diarrhées par exemple ou de plaie s’infectant. Votre rongeur ne mange plus et présente une léthargie inquiétante. Bien évidemment, une consultation chez un vétérinaire est indispensable afin qu’un diagnostic de l’origine de la myase soit posé. Le retrait des myases et le nettoyage des plaies seront réalisés et des soins quotidiens seront à prodiguer. Dans le cas ou les larves auraient perforé l’intérieur de l’organisme, il sera malheureusement peut être nécessaire de procéder à l’euthanasie du cochon d’inde.
- La teigne est une maladie due à un champignon. C’est une maladie contagieuse entre cochon d’inde, mais aussi à l’homme. Elle est contractée en collectivité (élevage ou animalerie). Parfois les animaux ne présente aucun signe de maladie, on dit qu’il sont porteurs; puis à la faveur d’un stress important comme l’adoption et le changement d’environnement, le parasite se développe et les symptômes apparaissent. vous pourrez alors observer des zones alopéciques (sans poils) parfois des démangeaisons qui seront suivi de l’apparition de plaies. La maladie se transmettant à l’homme, il faut être vigilent et ne pas perdre de temps pour consulter un vétérinaire.
Les tumeurs
- Les Lymphosarcomes correspondent à des tumeurs assez courantes chez les cobayes. Le vôtre, s’il est atteint, pourra présenter de la fièvre, une apathie, une hypertrophie de la rate et du foie. Son état va vite décliner. Ces tumeurs agressives ne laissent pas beaucoup de répis à votre cochon d’inde, puisqu’il faut moins d’un mois pour que l’animal ne décède. Il n’y a malheureusement rien à faire.
- Les tumeurs mammaires touchent autant les mâles que les femelles. Cela peut-être une tumeur bénigne ou maligne. Dans ce dernier cas, le pronostic est souvent réservé. Sans traitement, la tumeur évolue en abcès et d’autres tumeurs apparaissent sur le corps de votre cobaye. Pour un traitement adapté, rendez-vous chez votre vétérinaire qui déterminera avec exactitude la nature bénigne ou maligne de la tumeur. Puis il procèdera à une chirurgie pour enlever la glande mammaire, unique solution pour retirer la tumeur.
L’ANOREXIE CHEZ LE COBAYE, REAGIR VITE !
Comment les troubles de l’appétit se manifestent ils ?
Les troubles de l’appétit peuvent apparaître progressivement et subtilement, ou au contraire très brusquement.
Dans le cas d’une perte d’appétit qui s’aggrave petit à petit, le propriétaire, au contact quotidien de son animal, ne la détecte pas toujours avant qu’elle ne soit avancée. Malgré une bonne observation, il n’est pas simple de détecter une baisse d’appétit.
Le cobaye va être de plus en plus difficile sur le plan alimentaire et ne choisir que les aliments les plus appétants ou les plus faciles à manger : verdure, fruits … jusqu’à refuser totalement de s’alimenter. C’est le début de l’anorexie.
Comment se rendre compte que son cobaye a une baisse d’appétit ?
Il faut observer tout changement dans ses habitudes alimentaires. Etre vigilant si le cobaye ne termine plus sa ration, s’il parait bouder certains légumes.
Il faut le peser régulièrement : 1 fois par semaine en temps normal, 2 à 3 fois par semaine en cas de doute sur l’appétit.
Un cobaye anorexique va rapidement perdre du poids.
Les risques liés à une anorexie sont graves, surtout si l’anorexie se prolonge sans que le cobaye ne soit pris en charge.
C’est pourquoi il est nécessaire d’intervenir rapidement en contactant immédiatement votre vétérinaire NAC, dès les premiers signes détectés.
Les causes les plus fréquentes de l’anorexie :
- Changement brusque d’alimentation,
- Douleur ou stress,
- Problèmes bucco dentaires :
- malocclusion engendrée par un défaut congénital ou une mastication insuffisante d’où un manque d’usure des dents et des difficultés à mastiquer (recul de la mandibule, pont dentaire des prémolaires inférieures au-dessus de la langue, blessures des parois jugales ou de la langue) cf Malocclusion dentaire. A noter que la malocclusion peut être la cause ou la conséquence de l’anorexie
- blessure intra-buccale, fracture d’incisive, fracture de dent jugale (molaire), abcès.
- Stase digestive gastro-intestinale et/ou caecale. Les stases digestives peuvent être la cause ou la conséquence de la baisse d’appétit,
- Infections des voies respiratoires supérieures et inférieures,
- Grave carence en vitamine C chez le jeune cobaye.
Les risques de l’anorexie :
Face à une anorexie, le propriétaire d’un cobaye doit réagir vite, ceci afin d’éviter :
- L’installation d’une stase digestive (ralentissement ou arrêt de transit), douloureux pour le cobaye, qui va elle-même rendre plus difficile la reprise de l’alimentation. On observe alors selon la gravité du cas une diminution de la quantité de crottes émises, des crottes plus petites (comparables parfois à des crottes de souris) , une absence totale de crottes ou une diarrhée rebelle aux thérapeutiques si le problème n’est pas résolu
- Une stase digestive non soignée peut dégénérer en entérotoxémie. Au niveau de la flore intestinale, certaines bactéries (notamment les Clostridies) naturellement présentes peuvent proliférer et être à l’origine d’une entérotoxémie (empoisonnement interne de l’animal par des toxines synthétisées par ces bactéries). L’évolution est très rapide et généralement mortelle.
- La lipidose hépatique : lors d’anorexie prolongée, le cobaye puise dans ses réserves hépatiques de lipides pour maintenir sa glycémie (physiologiquement élevée). Cette lipidose peut évoluer très vite et rend très difficile la reprise de l’alimentation car elle favorise l’anorexie.
- La malocclusion dentaire engendrée par une mastication insuffisante d’où un manque d’usure des dents et des difficultés à mastiquer liées à des lésions ostéo-articulaires (salivation, déformation de la mandibule qui recule et s’élargit, blocage temporo-maxillaire, impossibilité de fermeture de la cavité buccale) et dentaires (ponts dentaires bloquant la langue, blessures des joues ou de la langue) cf Malocclusion dentaire.
- La cétose : Si l’anorexie se prolonge, une hypoglycémie se créée. L’organisme qui ne reçoit plus la matière première nécessaire à la production de son énergie (glucose) se mobilise et entre en situation d’urgence. Il en résulte une néoglucogenèse(1) par lipolyse(2) . L’organisme va trouver une matière première de substitution en puisant dans les réserves de graisse afin de pouvoir produire l’énergie nécessaire au maintient du fonctionnement des organes vitaux (cœur, cerveau). Cette énergie est générée par le foie qui va produire par oxydation des acides gras des corps cétoniques, qui pourront être utilisés en substitution du glucose. Une trop forte présence de corps cétoniques dans le sang va diminuer son Ph et créer une acidocétose (intoxication mortelle). Les corps cétoniques peuvent être détectés dans les urines à l’aide de bandelettes urinaires. La cétose vient compliquer la lipidose hépatique.
Baisse d’appétit, anorexie, ralentissement du transit >> Il faut consulter d’urgence!
La baisse d’appétit est un motif de consultation obligatoire.
La consultation vétérinaire doit avoir lieu au plus tôt.
En urgence : si le cobaye est anorexique, ne fait plus de selles ou est amorphe.
Ne pas hésiter à contacter son vétérinaire NAC pour aviser de l’urgence avec lui, valider dès que possible la nécessité et les modalités pratiques d’une alimentation forcée (gavage) en attendant le rendez-vous.
Le gavage permet de prévenir : les stases gastriques, la lipidose hépatique et la cétose. cf Comment Gaver son cobaye ?
Comment le propriétaire peut-il essayer d’aider à la reprise de l’appétit ?
pour vous aider à stimuler l’appétit de votre cobaye :
A – Donnez-lui ce qu’il veut car la priorité est la reprise de l’alimentation.
Oubliez donc temporairement les quelques principes que vous vous employez à respecter habituellement pour surveiller sa ligne ou sur la fréquence à laquelle donner un légume ou un fruit.
En cas de doute, demandez conseil à votre vétérinaire.
B – Proposez-lui ce qu’il y a de plus appétant pour inciter votre cobaye à manger. S’il est habitué à manger des légumes, lui donner ceux qu’il préfère. S’il n’y est pas habitué, lui en proposer en petites quantités pour éviter tout risque de diarrhée.
Des herbes aromatiques :
- aneth
- basilic
- thym
- coriandre
- menthe
- persil en petite quantité, 2 ou 3 brins (présumé toxique en grande quantité, éviter chez les femelles gestantes car il coupe la montée de lait)
De la verdure :
- pissenlits
- fanes de radis, fanes de carottes
- céleri-branche
- vert du fenouil
- petits pois
- feuilles de fraisier, de framboisier.
- herbe (sauvage), herbe d’avoine, herbe de blé … (lavée et essorée)
Des fruits :
- banane mûre écrasée
- pomme
- kiwi
- raisin (sans les pépins)
- cerises
- fraises
C – Vous pouvez aussi lui donner :
- des graines d’avoine décortiquées (ou gruau d’avoine) en quantité mesurée : une petite cuillère à café maximum. Ces graines se trouvent en magasins bio ou rayon oiseaux en grande surface (avec de la chance !). Elles sont comme des friandises pour un cobaye et vont le mettre en appétit. De plus, elles sont caloriques, elles vont l’aider un peu à limiter sa perte de poids. Il faudra ensuite arrêter de les donner une fois le cobaye rétablit.
- des flocons d’avoine (rayon petit déjeuner et céréales en grande surface Quaker Oats 100% naturel ou rayon bio).
L’herbe :
C’est l’un des aliments le plus appétant pour un cobaye. Rappelons que le cobaye est un herbivore et non pas un granivore, l’herbe est son principal aliment dans la nature.
Souvent un cobaye anorexique cesse de consommer du foin. Proposez-lui de l’herbe ! (en petite quantité au début s’il n’est pas habitué). L’herbe usera aussi bien ses dents que le foin. C’est un aliment très équilibré, et très nourrissant. C’est le seul aliment qui peut se substituer au foin.
Elle doit être ramassée dans un endroit propre et non pollué : pas en bordure de route (gaz d’échappement et pollution), ni en bordure de champs (produits chimiques utilisés pour traités les champs). Elle doit ensuite être soigneusement lavée à l’eau vinaigrée puis rincée et essorée.
- A lire Egalement :
- La gestion de l’anorexie chez le cobaye : le point de vue du vétérinaire
- Comment gaver son cobaye
Fanny E.
Avec la validation du Dr Didier BOUSSARIE
pour CobayesClub
© Didier Boussarie – CobayesClub
Définitions
- Néoglucogenèse : C’est un mécanisme qui survient lors d’un jeûne prolongé. On observe une synthèse de glucose dans le foie à partir du glycérol issus de l’hydrolyse des réserves lipidiques des tissus adipeux, ou encore à partir des acides aminés issus de l’hydrolyse des protéines (musculaires, essentiellement).
- La lipolyse est l’hydrolyse enzymatique des graisses alimentaires sous l’action des lipases pancréatiques et intestinales.
- La cétogenèse : Ensemble des mécanismes biochimiques qui aboutissent à la formation, par le tissu hépatique, de corps dits cétoniques (universalis).
Sources pour les risques de l’anorexie et les causes fréquentes :
- Thèse vétérinaire » Les urgences chez le lapin et les rongeurs de compagnie « . par Sandrine COMBARET.
- Thèse vétérinaire » Principales maladies du lapin, du cobaye, du chinchilla, du hamster et du rat de compagnie » par Catherine SOLAU POISSONNET.
- Dictionnaire pratique de thérapeutique chien, chat et NAC, par Robert MORAILLON, Yves LEGEAY, Didier BOUSSARIE
Comme tous les animaux, le cochon d’Inde a besoin d’eau pour survivre. Seulement, vous avez remarqué que votre boule de poils ne buvait quasiment jamais. Pas de panique, plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement et, rassurez-vous, aucune d’entre elles n’est grave !
Sommaire
1. Il mange beaucoup de légumes
Si votre cochon d’Inde est nourri principalement avec des légumes, il est normal qu’il ne boive quasiment jamais d’eau. En effet, l’eau contenue dans les légumes qu’il mange (comme le concombre ou l’endive) suffit à l’hydrater.
Toutefois attention, un cochon d’Inde ne doit pas s’alimenter uniquement avec des légumes car cela pourrait lui causer des troubles digestifs. Le foin et les granulés doivent être sa source principale d’alimentation.
2. Il a les dents trop longues
Un cochon d’Inde a besoin de s’user régulièrement les dents, notamment grâce au foin, car celles-ci poussent en permanence.
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Si les dents de votre rongeur sont trop longues, il n’arrivera alors plus à s’alimenter et pourrait même mourir de faim. Ainsi, il est nécessaire de l’emmener chez le vétérinaire afin de les lui couper.
3. Son biberon ne fonctionne pas
Si votre cochon d’Inde boit d’ordinaire par l’intermédiaire d’un biberon, il se peut que ce dernier ne fonctionne plus. Dans ce cas, il est nécessaire de le changer.
C’est pour cette raison qu’il est plus prudent de toujours laisser à disposition de votre cochon d’Inde, en plus de son biberon, une écuelle d’eau fraîche.