Table des matières
- LE JEUNE CHIEN MALPROPRE
- LE CHIEN ADULTE MALPROPRE
- Avec ces conseils votre chien ne fera plus pipi partout dans la maison
- La cystite chez le chien : symptômes, traitement et prévention
- Qu’est-ce que la cystite ? À quoi est-elle due ?
- Comment reconnaître les symptômes de la cystite chez le chien ?
- Quels sont les traitements naturels contre la cystite ?
- Quels traitements vétérinaires contre la cystite ?
- Quelle prévention contre la cystite et ses récidives ?
LE JEUNE CHIEN MALPROPRE
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Il faut avant tout, distinguer malpropreté et incontinence: dans le cas de l’incontinence, le chien ne contrôle pas ses besoins : du fait d’une malformation ou d’une maladie, les urines et/ou les selles sortent toutes seules, là où l’animal se trouve : dans le panier, en marchant, etc. Il s’agit alors d’un problème médical, qui devra être vu en consultation. Dans le cas de la malpropreté, au contraire, le chien fait ses besoins de façon volontaire, en se mettant en position, mais dans un lieu inapproprié. Le problème sera différent selon que l’on est en présence d’un chiot ou d’un chien aulte.
Lorsqu’un jeune chien arrive à la maison et qu’il n’est pas encore propre, il s’agit le plus souvent d’un problème d’éducation : le chiot n’a pas compris qu’il est interdit de faire ses besoins à l’intérieur. Par ailleurs, ses sphincters peuvent ne pas être totalement fonctionnels avant l’âge de quatre mois : avec la meilleure volonté du monde, certains chiots déjà bien éduqués pourront donc avoir des « oublis », notamment nocturnes, jusqu’à cet âge-là. Le chiot ne pourra pas, non plus, être tenu pour responsable en cas de diarrhée, qui l’empêche de se retenir.
Comment éduquer le chiot ?
Les chiens répondent mieux aux récompenses qu’aux punitions : en effet, pour qu’une punition soit efficace, elle doit être administrée systématiquement, et pendant que l’acte répréhensible est commis. Comme on n’arrive qu’une fois sur dix au moment où le chiot fait ses besoins sur le tapis, la punition administrée une fois sur dix seulement au bon moment sera peu efficace.
L’éducation à la propreté sera donc fondée sur les récompenses : il faut féliciter le chiot à chaque fois qu’il fait à l’extérieur, et ce de façon extrêmement démonstrative pour qu’il comprenne que ce qu’il a fait est très bien. On sortira donc le chiot à chaque fois qu’il risque de faire ses besoins : le matin au lever, après le jeu, après manger, quand on voit qu’il tourne en rond, etc. À l’extérieur, on restera à côté de lui jusqu’à ce qu’il ait fait ses besoins, et quand il aura fini, on le félicitera abondamment en utilisant les récompenses qu’il apprécie : caresses, jouet, friandise. La même attitude sera adoptée en promenade.
Et si je lui mets le nez dedans ?
Quelle attitude adopter lorsque le chiot a fait ses besoins à l’intérieur ? comme nous l’avons vu plus haut, les punitions sont peu efficaces, sauf lorsque le chiot est pris sur le fait : on pourra alors crier « non » très fort, taper dans les mains, ou donner une petite tape, après quoi le chiot sera mis dehors.
Si l’on arrive quelques minutes trop tard, gronder le chiot ne sert à rien ! lui mettre le nez dedans avant de le corriger, notamment, est totalement inefficace : d’une part, les chiens adorent renifler les excréments, et l’attitude du propriétaire qui leur met le nez dedans avant de leur donner une tape leur paraîtra incompréhensible. D’autre part, ce que le chiot associera à la punition, c’est la présence d’une crotte sur le sol, et non l’action de faire ses besoins, qui peut remonter à plusieurs heures en arrière. La punition n’empêchera donc pas le chiot de recommencer ; en revanche, il sera perturbé par ces punitions incompréhensibles, et aura peur à chaque fois qu’il verra une de ses déjections sur le sol, ce qui fera dire, à tort, au propriétaire : « il prend un air coupable, il sait très bien qu’il a mal fait ! »
Lorsque l’on découvre un besoin, la meilleure attitude est donc de faire comme si l’on n’avait rien vu, et de sortir le chiot de la pièce avant de nettoyer (il trouverait certainement très amusant de vous voir à quatre pattes, en train de nettoyer sa crotte). Ensuite, on amène le chiot dehors, et l’on attend qu’il recommence, cette fois au bon endroit, pour pouvoir le féliciter !
Et le coup du journal ?
Certains propriétaires tentent d’apprendre au chiot à faire ses besoins sur un journal posé au sol. Dans la plupart des cas, cette pratique est à éviter. En effet, il est déjà compliqué pour certains chiots d’apprendre que « dehors c’est bien, dedans c’est mal », sans en rajouter en essayant de faire comprendre que « dehors c’est bien, dedans c’est mal, mais dedans sur le journal, c’est quand même bien ». Cet apprentissage est à réserver aux chiens de petite taille qui vont rester enfermés pendant de longues périodes, en sachant que cela peut aboutir à une malpropreté persistante chez certains animaux qui ne comprennent pas pourquoi ils peuvent faire sur le journal et pas sur le tapis.
Il urine quand il est content !
Certains chiots urinent sous eux lorsqu’ils sont très excités, notamment au retour du propriétaire, ou lorsqu’ils ont peur : il s’agit de mictions émotionnelles, qui passent le plus souvent avec l’âge. On ne doit pas punir ces chiots : d’abord parce qu’ils ne contrôlent pas ces émissions d’urine. Ensuite parce que chez le chien, s’accroupir et émettre un jet d’urine est signe de soumission (en pus de la peur) : gronder un chiot en cas de miction émotionnelle, risque donc de l’inciter à uriner encore plus de cette manière !
Et si mon chiot n’était pas normal ?
Plus rarement, la malpropreté du chiot pourra résulter d’un trouble du comportement : la malpropreté aura alors des caractéristiques inhabituelles : il pourra s’agir, par exemple, d’un chiot qui fait tous ses besoins à l’intérieur de son panier, ce qui est contraire au comportement naturel du chien. Ou bien d’une malpropreté qui persiste bien au-delà des quatre mois, malgré une éducation correcte. Ou encore, d’une malpropreté associée à d’autres anomalies du comportement : par exemple, un chiot qui a peur de tout, qui ne mange que la nuit quand personne ne le regarde… ou au contraire qui est toujours en mouvement, mordille sans contrôle, détruit tout ce qu’il trouve. On est alors en présence d’un véritable trouble du comportement, (dépression réactionnelle, syndrome de privation, syndrome hypersensibilité-hyperactivité…), qui peut avoir des conséquences graves, et demande à être traité en consultation, et non plus par de simples mesures éducatives.
LE CHIEN ADULTE MALPROPRE
Le cas de l’adulte malpropre est souvent plus compliqué que celui du jeune :
Il peut s’agir, là aussi, d’un défaut d’éducation à la propreté : c’est le cas, par exemple, d’un chien errant recueilli à l’âge adulte, et qui n’a pas été éduqué quand il était chiot. Ou encore d’un chien de chenil qui a toujours fait ses besoins sur le ciment de sa courette, et que l’on décide de rentrer dans la maison à quatre ou cinq ans. Les techniques d’éducation sont les mêmes que chez le chiot, mais les résultats seront plus difficiles et plus longs à obtenir.
Dans la plupart des cas, néanmoins, la malpropreté de l’adulte est due à un trouble du comportement : syndrome hypersensibilité-hyperactivité, anxiété, conflit hiérarchique, état confusionnel chez le chien âgé, pour ne citer que quelques exemples. L’aspect des déjections, leur localisation dans la maison, et les autres aspects du comportement du chien, aideront à trancher entre ces différentes possibilités. La malpropreté ne pourra être guérie que si le trouble du comportement est identifié et traité, dans le cadre d’une consultation comportementale.
Notons que selon les résultats d’une étude présentée en 2013, la castration, qu’elle soit chirurgicale ou chimique avec un implant de desloreline, a amélioré les comportements de marquage urinaire chez 50 % des chiens environ.
Avec ces conseils votre chien ne fera plus pipi partout dans la maison
CHIEN – Des comportementalistes vous expliquent comment faire pour que votre chiot ne fasse plus pipi partout. Et s’il est déjà adulte, rassurez-vous, il n’est pas trop tard !
Vous aimez votre chien, mais il vous rend chèvre en faisant ses besoins partout ? Vous ne savez pas comment l’en empêcher ?
Pour vous aider, nous avons demandé conseil à deux comportementalistes canins.
Pourquoi votre chien s’oublie-t-il ?
Les raisons qui poussent un chien à faire ses besoins partout dans la maison diffèrent selon son âge.
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Dans le cas d’un chiot, celui-ci “commence à comprendre où et quand il doit faire ses besoins entre 8,5 semaines et 9,5 semaines”, explique Marie-Hélène Parent, comportementaliste au sein de la société K.N.I.D (prononcer ca-ni-dé !).
“Un chiot de moins de 5 mois ne peut pas se retenir parce qu’il n’a pas encore le contrôle de son sphincter”, précise Corinne Pesnel, comportementaliste chez Aniweedoo.
Dans le cas d’un adulte, les deux comportementalistes s’accordent pour dire que si ce comportement est soudain, il peut être lié à :
- des problèmes de santé (il faut alors consulter un vétérinaire),
- un mal-être (stress, anxiété, peur ou bruit inhabituel),
- un trouble du comportement (syndrome hypersensibilité-hyperactivité, conflit hiérarchique).
Et si il s’agit d’un problème récurrent, il peut s’agir :
- d’un manque d’éducation,
- d’incontinence chez les chiens âgés.
Comment apprendre la propreté à votre chien ?
“En matière d’éducation, le plus compliqué, c’est la patience de l’humain. C’est à lui d’être rigoureux pour deux”, considère Corinne Pesnel.
Si votre chien est adulte, ne vous inquiétez pas ! Il est toujours possible de lui apprendre à faire ses besoins dehors.
Il faut dans un premier temps observer à quel moment il fait ses besoins :
- à son réveil (même après sa sieste pendant la journée),
- après la séance de jeu,
- après avoir mangé et bu,
- avant d’aller dormir,
- lors de votre retour à la maison après une longue absence.
À partir de vos observations, vous pourrez prévoir le moment idéal pour le sortir.
Il faut sortir son chien régulièrement. © Damedeeso/Getty Images
Durant la phase d’apprentissage, les comportementalistes déclarent qu’il est nécessaire de sortir son chien régulièrement. Pour un chiot, qui peut se retenir moins longtemps, ce sera toutes les deux heures.
Si vous n’êtes pas dans la capacité de le promener, vous pouvez installer temporairement une alèse par terre (et non pas dans son panier) pour que votre chien puisse y faire ses besoins. Cette solution a tout de même un inconvénient… Celui de rallonger la phase d’apprentissage.
Pour lui apprendre à se retenir, Marie-Hélène Parent suggère de laisser votre chien dans un espace restreint avec ses gamelles d’eau, sa nourriture et son panier, de préférence dans une pièce avec du carrelage pour faciliter le nettoyage durant la période d’observation.
Et si il fait une bêtise devant vous ?
Si votre chien fait ses besoins à l’intérieur de la maison devant vous, soulevez le par les pattes avant pour qu’il arrête d’uriner. Puis dites lui “non” où “pas là” et déposez le à l’endroit où vous souhaitez qu’il fasse ses besoins. Il ne vous reste plus qu’à patienter jusqu’à ce qu’il se remette à uriner et ensuite à le féliciter.
Pendant la phase du renforcement du bon comportement, il faut féliciter son compagnon de vie verbalement ou avec des friandises, pour l’encourager à continuer à faire ses besoins à l’extérieur.
Une fois que votre chien est propre, espacez la fréquence des récompenses progressivement, jusqu’à arrêter totalement de lui en donner.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire
Il ne faut pas gronder son chien quand il a fait ses besoins à la maison. © Alexsokolov/Getty Images
D’après les comportementalistes, il ne faut surtout pas réprimander, ni punir son chien lorsqu’il fait son pipi devant vous ou en votre absence !
En effet, si vous le grondez à votre retour, votre chien pensera juste que vous rentrez parfois de bonne humeur et d’autre de mauvaise humeur.
“La seule conséquence est que le chien deviendra méfiant envers son maître en adoptant une position basse, les oreilles à l’arrière et un regard fuyant pour éviter de se faire de nouveau punir”, affirme Marie-Hélène Parent.
“Un chien qui a subi des réprimandes verbales ou physiques peut, dans un premier temps, cacher son mal-être, puis, après plusieurs années, devenir agressif”, ajoute-t-elle.
Pour Corinne Pesnel, il ne faut pas nettoyer devant lui la flaque laissée par votre chien, parce qu’il risque de prendre votre position accroupie et les mouvements de la serpillière comme un appel au jeu.
Autre astuce donnée par Corinne Pesnel : ne pas utiliser de l’eau de javel pour nettoyer derrière votre chien, car elle fixe les odeurs. Ce produit incitera votre chien à refaire au même endroit.
Maintenant que votre chien est propre, vous pourrez lui aménager un coin sympa chez vous, avec un panier adorable, sans craindre les bêtises !
La cystite chez le chien : symptômes, traitement et prévention
La cystite est une infection urinaire pouvant avoir des causes diverses chez le chien. Il est possible de la détecter pour mettre en place un traitement, de préférence naturel, dès l’apparition des premiers symptômes. Une fois installée, la cystite doit être traitée avec des antibiotiques mais des précautions simples permettent d’éviter son apparition et ses récidives chez les individus sensibles.
Qu’est-ce que la cystite ? À quoi est-elle due ?
La cystite correspond à une inflammation des parois de la vessie. Elle est plus répandue chez les femelles et peut avoir différentes origines : infection bactérienne (le plus souvent), inflammation chronique due à la présence de calculs ou de fibroses, modification du pH suite à l’administration de certains médicaments…
La cystite infectieuse est causée par la colonisation de bactéries intestinales qui remontent dans la vessie par l’urètre, ce dernier étant plus court chez les chiennes. Ces bactéries peuvent parfois remonter jusqu’aux reins si la cystite est mal soignée et sont alors responsables de complications rénales (pyélonéphrite).
Il existe plusieurs causes physiologiques pouvant constituer des facteurs favorisants pour la cystite : traumatisme, malformation de l’urètre ou de la vessie, manque de vidange urinaire (les bactéries stagnent dans la vessie au lieu d’être expulsées dans les urines), obstruction urinaire par des calculs ou une tumeur, diabète, manque d’acidité dans l’urine…
Comment reconnaître les symptômes de la cystite chez le chien ?
Les signes visibles de la cystite sont faciles à reconnaître chez le chien : observer le comportement de l’animal lors de la miction ainsi que la présence de sang dans les urines sont les premiers réflexes à avoir. Si votre chien a plus de mal à se retenir que d’habitude, fait pipi dans des endroits inappropriés (dans la maison, dans son panier…), s’il urine plus fréquemment et en petites quantités, s’il présente des signes de douleur, il y a toutes les chances qu’il souffre d’une infection urinaire.
Dans le cas d’une cystite aiguë, les symptômes peuvent aller jusqu’à des difficultés à uriner (le chien « pousse » et fait seulement quelques gouttes), une incontinence (il fait pipi sous lui), un léchage intensif des parties génitales et des urines de couleur foncée avec ou sans traces de sang. Il faut alors se rendre chez le vétérinaire pour une analyse et détecter la présence éventuelle de calculs.
Quels sont les traitements naturels contre la cystite ?
La cystite peut être traitée sans antibiotiques seulement au tout début de son apparition. Ces astuces simples ne menacent pas la santé du chien, au contraire, il est donc possible de les appliquer même sans être sûr du diagnostic à 100 %. Tout d’abord, faites boire au maximum votre chien afin de favoriser la vidange urinaire et donc l’élimination des bactéries. De plus, la dilution des urines aide à réduire la douleur ressentie lors de la miction.
Une bonne hydratation permet non seulement d’augmenter la fréquence des urines, mais aussi leur quantité et ainsi d’accélérer le drainage de la vessie, même si les premiers pipis seront douloureux. En parallèle, faites consommer de la vitamine C à votre chien en mélangeant un jus d’orange pressée par jour dans sa gamelle d’eau. Cette astuce permet d’acidifier les urines de manière naturelle afin de tuer les bactéries présentes dans la vessie. On peut remplacer l’orange par du jus de citron, d’airelle ou de cranberry. Une cuillère diluée de vinaigre de cidre permet aussi d’augmenter l’acidité de l’urine grâce à l’acide acétique qu’il contient.
Quels traitements vétérinaires contre la cystite ?
Le traitement vétérinaire contre la cystite dépendra avant tout de la cause de la maladie : en cas de cystite bactérienne, on aura recours à des antibiotiques et des anti-inflammatoires si nécessaire pour calmer la douleur. Lors du diagnostic, si le test urinaire ne révèle aucune infection bactérienne, on pratiquera une échographie et éventuellement une prise de sang pour détecter la présence de calculs, de fibroses, de tumeurs, ou tout autre élément pouvant expliquer l’origine de la cystite : diabète… Si l’affection est due à des calculs ou une tumeur, une intervention chirurgicale devra être envisagée. Pensez à faire boire abondamment votre chien pendant toute la durée du traitement, quel qu’il soit.
Quelle prévention contre la cystite et ses récidives ?
Des mesures quotidiennes simples permettent de réduire le risque de cystite ainsi que ses récidives.
- Encouragez votre chien à boire en changeant son eau régulièrement : il sera davantage attiré par de l’eau fraîche ! On peut aussi envisager l’achat d’une fontaine pour avoir de l’eau renouvelée en permanence.
- Sortez fréquemment votre chien : un animal qui se retient trop longtemps a plus de chances de développer une infection urinaire.
- Donnez-lui des cranberries séchées en guise de friandise ou mélangez un peu de jus de cranberry (sans sucre ajouté) à son eau : c’est une excellente cure préventive contre la cystite. Le vinaigre de cidre peut également être donné sans contre-indication (1 cuill./jour).
- Prenez soin de son alimentation : favorisez la nourriture en boîte qui apporte une meilleure hydratation, ou ajoutez un peu d’eau à ses croquettes. Enfin, sachez qu’il existe des gammes de croquettes conçues pour les chiens sujets aux infections urinaires.