Table des matières
- Elever une portée de chiots
- Chaleurs et accouplement chez le chien
- La gestation de la chienne
- La mise-bas chez la chienne
- Elevage des chiots
- Allaitement maternel chez la chienne
- Chiots : du lait à l’aliment
- Reproduction chez le chien : les interventions indispensables
- Conditions d’élevage du chien
- Chiots : allaitement de substitution
- Alimentation et santé de la chienne allaitante
- La phase de transition du chiot
- Première étape
- Deuxième étape
- Habituer son chien aux bruits du quotidien
- Mon chien est à l’affût dès qu’il entend un bruit : pourquoi ?
- Comment calmer mon chien en cas de bruit ?
Elever une portée de chiots
Chaleurs et accouplement chez le chien
La puberté du mâle survient normalement entre 9 et 12 mois avec des extrêmes de 6 à 24 mois. Chez la femelle, les premières chaleurs se situent généralement entre 8 et 10 mois (de 6 à 15 mois) ; on doit conseiller de faire faire la première portée après 2 ans et avant 5 ans.
Il n’y a pas de ménopause chez les chiennes, tout au plus un ralentissement du cycle et une baisse de la fécondité. Il est déconseillé de faire reproduire une chienne âgée de plus de 8 ans, les risques de difficulté à la mise-bas étant alors accrus.
Les chaleurs, qui durent 12 à 20 jours, se manifestent très généralement deux fois par an. Le moment le plus favorable pour la saillie se situe du dixième au douzième jour des chaleurs. Pour augmenter les chances, on peut faire faire, par le vétérinaire, des frottis vaginaux ou des dosages de progestérone.
La saillie est caractérisée par une durée importante : les bulbes érectiles du mâle et la contraction du vagin de la femelle bloquent le pénis dans le vagin de la chienne pendant 10 à 15 et jusqu’à 30 minutes ; le mâle se retourne et les deux partenaires restent accrochés queue à queue ; des tractions modérées sont normales : elles ne doivent pas être empêchées, mais simplement contrôlées.
La gestation de la chienne
Elle dure en moyenne 2 mois (56 à 70 jours) à partir de la saillie.
La croissance des fœtus se fait surtout de la sixième à la huitième semaine, et l’aspect extérieur de la chienne ne se modifie visiblement qu’après 5 semaines. Le diagnostic de gestation est réalisable vers 3 semaines par palpation, difficilement, ou de façon sûre par échotomographie ; par radiographie, il n’est probant qu’à partir de 6 semaines.
La mise-bas chez la chienne
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Préparer le » nid » : on met en place une caisse basse de taille adaptée à la race, dont le sol est couvert d’une moquette (à jeter ensuite) dans un endroit adapté : l’accouchement doit se dérouler dans un environnement familier, dans un local dont la température ambiante est entre 20 et 25 °C . la température au niveau du nid doit se situer vers 30 à 32 °C pendant la première semaine ; on l’abaisse ensuite progressivement pendant la deuxième semaine jusqu’à 22 °C, que l’on maintient jusqu’à l’âge d’un mois.
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Prévoir le moment de l’accouchement : en moyenne, la montée de lait se fait entre une semaine et 2 jours avant l’accouchement. On peut prévoir le moment de l’accouchement à l’aide d’un test de température rectale prise matin et soir : la température baisse de 1°C exactement 24 heures avant la mise-bas. Au dernier moment, la chienne confectionne un nid, s’agite et halète.
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Les contractions provoquent l’avancée du premier chiot jusqu’aux lèvres de la vulve ; l’enveloppe se rompt le plus souvent spontanément, libérant le liquide amniotique qui est léché par la mère. Le chiot est expulsé en quelques minutes ; ce délai ne devrait pas dépasser 1 heure dans des conditions normales. Les petits suivants naissent à un intervalle moyen d’une heure. Dès qu’un chiot est né, sa mère le lèche vigoureusement ; à peine sec, il rampe vers les mamelles et entame son premier repas. Les chiots naissent la tête en avant (60%) ou en présentation postérieure ; l’expulsion est plus lente dans ce cas. Le placenta, de couleur verdâtre, est expulsé avec le chiot, relié par le cordon ombilical, ou après, dans un délai de 15 minutes. La mère coupe le cordon et avale le placenta, ce qui est un comportement normal, à préserver.
Elevage des chiots
Les petits carnivores naissent à un stade d’évolution peu avancé : ils sont sourds, aveugles, incapables de déplacements importants, et n’ont pour toute activité qu’une alternance de tétées et de sommeil ; ils ne doivent crier qu’exceptionnellement. Ils sont entièrement dépendants de leur mère, ou de leur éleveur si la mère fait défaut.
Allaitement maternel chez la chienne
L’allaitement maternel est le mode de nutrition exclusif des bébés carnivores depuis la naissance jusqu’à l’âge moyen de 3 semaines, plus longtemps si la mère est bonne laitière et si la portée est relativement peu importante ; moins longtemps si la mère produit peu de lait et si les jeunes sont nombreux.
Pendant les premiers jours, on peut estimer le nombre de repas à 8. Dès la deuxième semaine, les repas sont espacés de 4 heures puis de 5 heures à la troisième semaine pour arriver à 8 heures dans le deuxième mois.
Le lait de chienne permet une croissance très rapide : le poids moyen des chiots double en 7 à 10 jours après la naissance, et triple en 15 jours ; un chiot destiné à peser 25 kg à l’âge adulte pèse en moyenne à la naissance 350 à 400 grammes et 5 kg à 2 mois. La composition du lait des carnivores est très riche par rapport aux laits des herbivores, et son équilibre est très différent : la concentration en nutriments est presque doublée ; celle en protéines, en matières grasses et en minéraux est plus que doublée ; au contraire il y a presque 2 fois moins de lactose. La simple concentration d’un lait de vache, de chèvre, de brebis ou de jument ne suffit donc pas à réaliser un lait pour carnivores.
C’est pourquoi il faut utiliser, lorsque c’est nécessaire, un lait conçu spécialement pour les carnivores.
Chiots : du lait à l’aliment
A partir de l’âge de 3 semaines en général, mais parfois avant, la production lactée atteint un plateau alors que l’appétit des jeunes continue à croître. Dans les conditions naturelles, les mères complètent l’apport devenu insuffisant en régurgitant une partie prédigérée de leur propre repas, de plus en plus rapidement après celui-ci ; puis elles leur donnent des parcelles déchiquetées de proie. Ce comportement doit être considéré comme normal et même très favorable. Il se manifeste rarement chez nos carnivores domestiques, et la transition doit donc être assurée par l’éleveur, grâce à un lait maternisé.
A partir de 20 jours en moyenne, on donne 3 fois par jour, à l’écuelle, le lait maternisé, pour compenser l’absence des régurgitations maternelles. On réalise ainsi une transition entre l’allaitement et la nourriture normale, sur 15 jours au moins. La quantité nécessaire augmente régulièrement de jour en jour.
A partir de 4 à 5 semaines, on commence à donner l’aliment de base que l’on a choisi pour l’élevage. Il est important de continuer à distribuer la même quantité de lait pour renforcer la résistance des chiots : préparation aux vaccins, prévention du stress du sevrage (arrêt de la lactation, changements de milieu, d’alimentation, de compagnons…).
A 7 semaines, les chiots peuvent être progressivement séparés de leur mère, puis sevrés à 8 semaines, sans à-coup et sans choc, ni pour eux ni pour la reproductrice : on ne laisse la mère en présence des jeunes que par courtes périodes, 3 fois, puis 2, puis 1 fois par jour. Pendant cette période, on continue l’apport du même régime alimentaire: lait et aliment de base choisi pour l’élevage.
C’est en général vers 8 à 10 semaines, au moment du sevrage, que le chiot change de maître. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque, les petits ayant été élevés dans les conditions décrites précédemment, le nouveau maître poursuit la même alimentation. Tout nouveau régime alimentaire doit être appliqué de façon progressive, avec une transition étalée sur une vingtaine de jours : on remplace d’abord un quart de la ration par le nouvel aliment, puis la moitié, puis les trois quarts, puis la totalité. Il est très utile de continuer, au moins pendant 15 jours à donner le lait maternisé utilisé pendant l’élevage.
Reproduction chez le chien : les interventions indispensables
AVANT LA SAILLIE, on doit :
1) faire les rappels des vaccins 15 jours avant.
2) vermifuger la chienne une semaine avant la saillie.
PENDANT LA GESTATION, on doit : Vermifuger la femelle gestante pendant la troisième et la septième semaines : c’est indispensable contre les Ascaris, mais aussi conseillé contre les vers plats.
Adapter le régime alimentaire : les besoins alimentaires ne sont augmentés que pendant le deuxième mois, progressivement de 20 à 50 % (maximum aux 6e et 7e semaines).
INTERVENTION PENDANT LA MISE-BAS :
Les comportements naturels normaux doivent être favorisés : il est normal que la mère coupe le cordon ombilical, avale les placentas et les écoulements, lèche vigoureusement ses petits pour les nettoyer et les sécher. On ne doit intervenir qu’en cas de déviation d’instinct de la mère, le moins possible et avec doigté : certaines mères peuvent ingurgiter une partie de leurs petits (il faut alors les ôter et les élever au biberon), d’autres ne savent pas couper le cordon ombilical : il faut alors le couper et le ligaturer.
S’il s’écoule plus d’une heure après la rupture d’une « poche des eaux » ou plus de 2 heures après la naissance d’un petit (alors qu’il en reste), on doit consulter un vétérinaire.
INTERVENTION APRES LA MISE-BAS :
Il est classique qu’une mère ne mange pas pendant 24 heures après la mise-bas, mais son appétit doit revenir ensuite. Dans le cas contraire, on risque d’être en présence d’une métrite par rétention d’éléments du placenta ou même d’un ou plusieurs fœtus. Une consultation s’impose.
N.B. : Des pertes sanguines peu abondantes sont souvent observées pendant les 4 à 6 semaines après la mise-bas ; elles ne doivent être considérées comme alarmantes que si elles sont accompagnées d’autres symptômes.
Conditions d’élevage du chien
La plus grande attention doit être apportée aux conditions d’élevage car les chiens sont, comme tous les carnivores, des animaux à tanière ; la gestation est courte, et ils naissent à un stade où ils dépendent entièrement de leur mère : ouverture tardive des yeux (10 jours), des oreilles (15 à 25 j), contrôle des excrétions à 20 jours (nécessité du massage abdominal par léchage pour provoquer la miction et la défécation), impossibilité de se tenir debout jusqu’à 16 jours et déplacements autonomes à partir de 21 jours.
Mais surtout, le nouveau-né est incapable d’assurer sa régulation thermique, et son homéostasie hydrique et énergétique. Pendant la première semaine, la température rectale du chiot est de 35°5 à 37° ; elle n’atteint 38°5 que vers la quatrième semaine. Avec une température rectale de 35°, le chiot est incapable de téter. Comme il n’a aucune capacité propre de régulation thermique, la température ambiante doit être de 30 à 32 ° pendant la première semaine ; elle doit ensuite baisser progressivement pour se stabiliser à 22° à partir de 15 jours.
L’hygrométrie idéale se situe entre 55 et 65 %.
Si les chiots ne tètent pas, sont agités et poussent des cris, il suffit souvent de rectifier les conditions d’élevage et d’augmenter la température. Si les conditions sont bonnes ou en cas de mortalité, consulter un vétérinaire.Les réserves hépatiques de glycogène sont épuisées en 24 à 36 heures alors que la néoglycogénèse est inefficace pendant 10 jours ; c’est donc le lait fourni par la mère qui doit apporter les éléments nutritifs nécessaires.
Chiots : allaitement de substitution
Il est indispensable pour élever les jeunes carnivores sans leur mère, c’est-à-dire lorsque celle-ci produit un lait toxique (mammite), ou ne produit pas de lait, ou lorsqu’elle est malade (césarienne, éclampsie) ou morte.
On utilise alors un » lait maternisé pour carnivores » à raison de 5 biberons par jour en respectant ces précautions : Ne pas forcer la quantité : les petits règlent leurs besoins et ne boivent que si le repas précédent est digéré.
Ne pas faire réchauffer le lait non consommé lors de la prise précédente après l’avoir conservé au frigo : des fermentations et des contaminations sont à craindre, il vaut mieux donner l’excédent à la mère.
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Allaitement de complémentation
Si la mère, au cours des 3 premières semaines, ne produit pas assez de lait pour satisfaire l’appétit de ses nourrissons, on donne un complément au biberon : c’est à prévoir chaque fois que la portée est trop nombreuse (ex plus de 6 chiots pour une chienne de 25 kg) et si les jeunes, bien que vifs et élevés à bonne température, crient et s’agitent fréquemment. On donne le lait maternisé au biberon, 1 à 3 fois par jour. Il vaut mieux donner un complément à tous les jeunes plutôt que d’en séparer quelques-uns pour les nourrir en allaitement artificiel exclusif.
Alimentation et santé de la chienne allaitante
Pendant la lactation, les besoins alimentaires sont multipliés par 2,5. Une simple augmentation de la quantité ingérée ne peut suffire à compenser les besoins : l’aliment doit donc être enrichi chaque jour. Le plus simple et le plus efficace est de conserver la base alimentaire habituelle en augmentant la quantité et en l’enrichissant avec un complément alimentaire.
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Les vermifuges
Les chiennes en cours de lactation, contrairement à tous les autres chiens adultes, peuvent être infestées, en plus des vers plats, par des Ascaris qu’elles transmettent à leurs petits par le lait. D’autre part, une éventuelle présence de vers, ronds ou plats, compromet la satisfaction des besoins nutritifs. L’administration d’un vermifuge polyvalent est donc indispensable 2 fois pendant la lactation : 3 semaines et 6 semaines après la mise-bas.
Les ascaris restent la première cause de mortalité des jeunes carnivores. Même si l’on a limité l’infestation après avoir vermifugé la mère au moment de la saillie puis pendant la gestation, il est indispensable de traiter les jeunes avec un ascaricide efficace et non toxique. La période la plus importante se situe de la naissance à 3 mois et le premier ascaricide est indispensable vers l’âge de 3 semaines ; si la mère n’a pas été traitée, on peut l’administrer 15 jours après la naissance. Le renouvellement se fait tous les 15 à 20 jours jusqu’à l’âge de trois mois.
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Les vaccins
Les vaccins permettent de prévenir efficacement de nombreuses maladies du chien. En général, la première injection est pratiquée à l’âge de 8 semaines. Le choix des vaccins, qui doit être adapté aux conditions locales, et l’âge idéal pour chaque intervention tiennent compte de facteurs qui doivent être évalués par le vétérinaire.
La phase de transition du chiot
Première étape
Entre 12 et 20 jours, pendant une phase appelée » phase de transition « , les chiots » s’éveillent » de façon spectaculaire et commencent à sortir de leur monde ouaté : vers l’âge de 12 jours ils ouvrent les yeux (même si au départ, ils ne voient que des ombres) et vers 15 jours, leur conduit auditif s’ouvre, de sorte que les sons commencent à arriver à leurs oreilles.
On s’aperçoit tout de suite du moment où les conduits auditifs s’ouvrent car les sons éveillent la curiosité des chiots : ils donnent par exemple des signes d’attention quand on frappe dans les mains (ce qui ne suscitait auparavant aucune réaction). En revanche, si nous produisons un fort bruit impromptu, les chiots ne montrent aucun signe de peur.
Cela ne veut pas dire qu’ils n’entendent pas encore très bien, mais simplement qu’ils n’ont pas encore » découvert la peur « . Il est en revanche temps d’activer leur » fonction de curiosité » : ils commencent à renifler tout ce qui se trouve dans la caisse et à regarder (ou du moins, à essayer de regarder) tout ce qui entre dans leur champ de vision.
Deuxième étape
Aux alentours du 25ème jour de leur vie, les chiots décident qu’il est temps d’aller voir de plus près toutes ces choses nouvelles en s’avançant vers elles : ils tentent donc de soulever leurs pattes.
Les premières tentatives se soldent inévitablement par des » glissades » de leur tête vers le sol, celle-ci étant assez lourde par rapport à leur corps ; les chiots ne savent pas encore très bien équilibrer leur barycentre de façon à ne pas s’effondrer sur leurs pattes, mais ils apprennent vite. En quelques jours, on les verra même tenter de galoper !
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– Les organes des sens :
A partir du 21ème jour, l’œil fonctionne : Le chiot voit mais flou, il est néanmoins capable de suivre du regard un jouet coloré si on le déplace devant lui (pas trop rapidement). La rétine est complètement développée à partir de l’âge de 6 semaines.
A partir du 24ème jour, le chiot acquiert une orientation auditive : Si on siffle, il est attentif, et est capable de situer le bruit si on se déplace.
A partir de 7, 8 semaines, ses sens sont comparables à ceux d’un adulte.
– Le développement moteur :
A 7 semaines, le chiot marche, court, franchit des obstacles.
Chiots âgés de 7 semaines, gambadant dans les hautes herbes
– Le comportement exploratoire :
Le chiot explore l’environnement animé (exemples : personnes, animaux) et inanimé (exemple : jouets, jardin, canapé) avec tous ses organes des sens
Le chiot établit alors un système de référence (son « dictionnaire interne ») concernant les seuils de stimulation nécessaires à l’homéostasie perceptive : A l’âge adulte, le chien compare les stimuli auxquels il est confronté à ce système de référence. Celui-ci se crée entre l’âge de 3 semaines et 3 mois, raison pour laquelle il est primordial de le confronter à un environnement riche et varié pendant cette période (sinon, risque très élevé qu’il développe des peurs, phobies, …).
– Le comportement alimentaire :
Le chiot passe de l’alimentation lactée à une alimentation solide.
L’heure du repas pour une portée âgée de 4 semaines et demi
– Le comportement éliminatoire :
Le chiot fait ses besoins a des endroits précis, en s’accroupissant.
– Le comportement social :
3ème – 4ème semaine : Les chiots jouent entre eux. C’est à ce stade qu’intervient l’inhibition de la morsure, très importante pour la suite de la vie du chiot, car il apprend alors à modérer la force de contraction de ses muscles masticateurs.
Les chiots se mordillent entre eux mais ne savent pas se contrôler, ils l’apprennent progressivement de la façon suivante. Deux chiots jouent, le premier mord l’autre –> Le deuxième crie et se débat –> Le premier chiot associe la réaction du deuxième avec sa morsure.
A noter également : 4 muscles ferment la mâchoire tandis qu’1 seul l’ouvre.
Habituer son chien aux bruits du quotidien
Machine à laver, sirènes, bruits de camionnettes, feu d’artifice, aspirateur… certains chiens ne supportent tout simplement pas leur bruit. Pourquoi sont-ils sensibles à certains sons et indifférents à d’autres ? Comment faire pour habituer son chien aux bruits et éviter les crises d’aboiements ?
Dans la vie de tous les jours, certains bruits ménagers ou urbains éveillent l’angoisse ou l’agacement de certains chiens. Pour leurs maîtres, il n’est pas toujours facile de comprendre les causes d’une telle réaction. Heureusement, il existe des solutions pour habituer le chien à ces bruits qui l’angoissent tant.
Mon chien est à l’affût dès qu’il entend un bruit : pourquoi ?
Un signe d’anxiété
Souvent, la réaction d’un chien face à un bruit témoigne d’une certaine anxiété. S’il ne voit pas ce qui est à l’origine du bruit, il peut l’interpréter comme un danger éventuel. Une sirène de pompier, un bruit sourd dans la rue ou chez les voisins peuvent suffire à le faire paniquer. Le chien se sent impuissant et peut traduire cette sensation d’insécurité par des aboiements, des gémissements ou une attitude de repli.
Un objet bruyant non identifié
Inversement, lorsqu’un chien se trouve en présence de l’objet qui provoque ce bruit qui l’intrigue, il ne comprend pas pourquoi et considère vite cet objet inconnu comme un ennemi indésirable sur son territoire. C’est la raison pour laquelle certains chiens courent et aboient systématiquement après les aspirateurs, les tondeuses et les voitures. Ils n’expriment pas une angoisse, mais une certaine méfiance à l’égard de ces étranges créatures bruyantes.
Comment calmer mon chien en cas de bruit ?
La méthode de l’enregistrement sonore
Pour habituer un chien à divers bruits du quotidien qu’il ne supporte pas, de nombreux comportementalistes canins recommandent la méthode de l’enregistrement sonore. Il s’agit d’enregistrer ou de se procurer les sons qui provoquent chez le chien ces réactions et de les diffuser à faible volume. Petit à petit, le chien les intégrera et ne les associera plus à un danger éventuel. Pour les chiens qui angoissent lorsqu’ils sont seuls et aboient au moindre bruit, il est également possible de laisser de temps en temps la télévision en fond pendant votre absence. Votre chien entendra à la télévision les bruits du quotidien qui le gênent et comprendra qu’ils ne sont pas dangereux.
L’habituer aux bruits par le jeu et la détente
Quand votre chien entend un bruit qui l’inquiète ou l’énerve, il focalise toute son attention sur ce dernier. Pour le reconnecter et le recentrer, commencez par lui parler, caressez-lui le dos et essayez d’attirer son attention avec son jeu préféré. Si vous lui criez dessus ou le laissez se réfugier dans vos bras, il interprétera cela comme la confirmation de ses inquiétudes et se focalisera encore plus sur le bruit.
Quels sons utiliser pour détendre mon chien ?
Les chiens sont plus réceptifs au rythme et percussions de certaines musiques. Si certains sons rythmés peuvent les stimuler, des sons calmes aident à les détendre. Même s’il est difficile de mesurer réellement ses effets, plusieurs études semblent confirmer que la musique classique et douce aide à relaxer les chiens.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 01 septembre 2015