Table des matières
- Mon chien a du sang dans les urines
- Pour quelles raisons un chien peut avoir du sang dans les urines
- Les conseils pour y remédier
- Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
- Quelles sont les causes d’incontinence urinaire ?
- Que faire en cas d’incontinence urinaire ?
- Ma chienne saigne beaucoup pendant ses chaleurs
- Protégez votre chienne d’une infection de l’utérus
- La stérilisation prévient le pyomètre
- Une maladie liée au cycle sexuel
Mon chien a du sang dans les urines
Si votre chien a du sang dans les urines : c’est de l’hématurie. Vous devez consulter d’urgence votre vétérinaire afin qu’il fasse des analyses et en détermine la cause.
Du sang dans les urines d’un chien est toujours une urgence vétérinaire. Cela peut, en effet, être le signe d’une maladie sous-jacente très grave, mais aussi d’une simple infection.
Pour quelles raisons un chien peut avoir du sang dans les urines
Les infections urinaires sont assez fréquentes chez le chien. La présence de bactéries dans la vessie ou les reins est l’une des principales raisons pour lesquelles un chien peut avoir du sang dans ses urines. Mais c’est loin d’être la seule ! Parfois cette situation peut même gravement endommager les reins de votre animal, voire engager son pronostic vital. En effet, l’hématurie, qui désigne la présence de sang dans les urines est susceptible d’avoir des causes multiples : traumatisme des voies urinaires ou génitales, maladies infectieuses, calculs urinaires, tumeur dans les reins, la vessie ou les voies urinaires, troubles de la coagulation… Une intoxication peut également provoquer une hématurie.
Hématurie et hémoglobinurie
Il est délicat de faire la différence entre une hématurie et une hémoglobinurie, cette dernière étant caractérisée par la présence d’hémoglobine dans les urines. Dans ce cas, les urines sont d’une couleur rouge-marron foncé. La destruction des globules rouges peut être due à une anémie, une intoxication ou une maladie parasitaire appelée piroplasmose. Un troisième type de sang dans les urines est la myoglobinurie. Elle est, elle, plutôt due aux coups de chaleurs, convulsions et autres électrocutions.
Les conseils pour y remédier
Si vous constatez du sang dans les urines de votre chien, vous ne pourrez rien faire par vous-même pour y remédier. Il est par contre conseillé de se préparer à répondre à un maximum de questions vétérinaires : quelle est la couleur des urines ? Quand le sang apparaît-il ? Est-ce une coloration ou y a-t-il des caillots ? Le chien a-t-il des difficultés à uriner ? Sa miction semble-t-elle douloureuse ? Présente-t-il d’autres symptômes comme de la fièvre ? Notez tout ce que vous pourrez constater.
Quand consulter ?
En effet, face à ce problème, il est toujours nécessaire de consulter rapidement votre vétérinaire. Lui seul peut établir un diagnostic précis et décider du traitement approprié. Des analyses d’urine et de sang seront pratiquées, les premières parfois sous cystosynthèse : la vessie est directement ponctionnée au travers de l’abdomen à l’aide d’une aiguille et d’une seringue. Des tests bactériologiques peuvent également s’avérer nécessaires, de même que l’imagerie pour déceler une éventuelle lésion ou tumeur. Une simple infection urinaire peut être soignée avec un traitement par antibiotiques (qui peut être assez long), alors que des calculs ou une tumeur nécessiteront une chirurgie.
Est ce que le sexe de l’animal influe sur l’hématurie ?
Il faut savoir que les femelles sont plus sujettes aux infections urinaires que les mâles. Les mâles, quant à eux, peuvent présenter du sang dans les urines lorsque des femelles sont en chaleur, sans que cela soit grave pour autant.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 22 septembre 2015
L’incontinence urinaire correspond à une émission d’urine involontaire. Elle se traduit par une perte d’urine sans que l’animal ne se mette en position. L’incontinence urinaire chez les chiennes stérilisées est bien connue mais il existe d’autres causes responsables d’incontinence urinaire chez le chien. Nous vous proposons d’en savoir plus sur l’incontinence urinaire, ses causes et sur la conduite thérapeutique.
Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire correspond à une émission involontaire d’urine par l’animal.
Elle est à différencier de la malpropreté urinaire où l’émission d’urine est volontaire. C’est le cas par exemple des chiots qui urinent dans la maison car ils n’ont pas encore appris la propreté.
En fonction de la cause de l’incontinence urinaire, les symptômes varient. Certains chiens présenteront des pertes d’urines en permanence, au goutte à goutte. Les pertes sont aggravées lorsque le chien change de position, lorsqu’il se couche, etc… L’incontinence urinaire peut aussi se traduire par une émission d’urine involontaire lorsque l’animal dort par exemple.
Les chiens peuvent être ou non capables d’uriner de façon volontaire.
Quelles sont les causes d’incontinence urinaire ?
Rappels d’anatomie : L’urine est acheminée des reins jusqu’à la vessie par les uretères. La vessie se remplit peu à peu puis l’urine est éliminée par l’urètre : on parle de miction. La vessie est séparée de l’urètre par le sphincter urétral. Plusieurs nerfs jouent un rôle au cours de la miction. Lorsque la vessie est pleine, l’information va être transmise jusqu’au cerveau par les nerfs en passant par la moelle épinière de façon à ce que l’urine soit éliminée de façon volontaire.
Voici les principales causes responsables d’incontinence urinaire chez le chien :
Les malformations
C’est le cas de l’ectopie urétérale par exemple. L’ectopie urétérale correspond à un mauvais abouchement des uretères au niveau de la vessie. Elle se traduit par des pertes involontaires d’urines au goutte à goutte. C’est la principale cause d’incontinence chez les jeunes chiens.
L’incompétence sphinctérienne
Elle peut être congénitale ou acquise notamment à la suite de la stérilisation. Elle touche essentiellement les femelles mais les mâles peuvent également présenter une incontinence suite à la castration. L’incontinence suite à la stérilisation serait due à une diminution du tonus du sphincter urétral. D’autres facteurs interviendraient mais les mécanismes sont mal connus. Les mictions volontaires sont normales et l’incontinence se traduit généralement pas l’émission de flaques d’urines pendant le sommeil.
L’obésité est un facteur de risque d’incontinence sphinctérienne chez la chienne. Il est donc conseillé de surveiller le poids des chiennes après la stérilisation et de leur proposer une alimentation adaptée.
Les troubles nerveux
La miction fait donc intervenir de nombreuses structures nerveuses (cerveau, moelle épinière, nerfs) et des lésions au niveau de celles-ci peuvent être responsables d’incontinence urinaire. Une incontinence urinaire peut par exemple être rencontrée lors de hernie discale.
L’incontinence paradoxale
Elle est due à une obstruction partielle de l’urètre par un calcul, une tumeur, etc… L’incontinence survient quand la pression dans la vessie lors de son remplissage devient supérieure à la pression dans l’urètre.
Que faire en cas d’incontinence urinaire ?
Il est conseillé de consulter un vétérinaire pour déterminer la cause de l’incontinence urinaire. Des examens complémentaires sont nécessaires pour établir un diagnostic. Une analyse urinaire est toujours réalisée en première intention. D’autres examens pourront être réalisés en fonction des hypothèses diagnostiques : échographie, scanner, urographie intraveineuse, etc…
Le traitement de l’incontinence urinaire varie en fonction de la cause : il est médical et/ou chirurgical.
Lors d’incontinence urinaire chez la chienne suite à la stérilisation (incompétence sphinctérienne), un traitement médical est généralement mis en place. Les médicaments visent à redonner du tonus au sphincter urétral. Lorsque le traitement ne fonctionne pas ou plus, une intervention chirurgicale peut être réalisée.
Lors d’ectopie urétrale, le traitement est chirurgical et il n’existe pas de traitement médical.
Ma chienne saigne beaucoup pendant ses chaleurs
C’est seulement pendant la période proestrus que notre chienne doit saigner. Il est impossible de dire quelle est la quantité « normale » de sang qu’une chienne peut perdre durant cette phase, précisément parce qu’il n’y a pas de quantité fixe propre à toutes les chiennes, pas même un nombre de jours de saignement commun, en clair : les chaleurs sont uniques à chaque individu. Voici tout de même quelques généralités qui pourront servir d’indicateurs pour évaluer la situation de votre chienne :
- Durée normale des saignements pendant les chaleurs : au-delà de trois semaines il convient de consulter un vétérinaire car cela peut être préoccupant. En dessous de cette durée, le saignement est considéré comme normal, bien qu’il faille toujours rester à l’affût d’un changement de couleur. Bien sûr, ces sécrétions ne doivent pas émettre de mauvaises odeurs. Si c’est le cas, elles peuvent indiquer une infection et des soins vétérinaires seront nécessaires. Pour plus d’informations sur la durée des chaleurs, nous recommandons cet article : Combien de temps durent les chaleurs d’une chienne ?
- Quantité normale de sang pendant les chaleurs : ici aussi c’est également très variable. Chez certaines chiennes, elle est presque négligeable et vous ne remarquerez presque rien, surtout si elle se toilette elle-même après coup. Il est normal de voir des gouttes de sang provenant de la vulve. Parfois, ce sont de petits jets qui peuvent tacher la zone adjacente et même les pattes, mais il convient de garder à l’esprit que lorsque la chienne passe du temps allongé, une certaine quantité de sang s’accumule et est ensuite libéré lorsqu’elle se lève, ce qui donne l’impression que la chienne a des grosses pertes de sang. Nous pouvons aussi constater la présence de petites flaques de sang sur son coussin ou à l’endroit où elle était couchée : nous vous conseillons donc de protéger les lits et les canapés auxquels vous la laissé accéder. Vous pouvez aussi choisir de remplir sa niche de vieux draps ou serviettes que vous pourrez jeter après les chaleurs si le lavage ne s’avère pas très efficace contre les taches de sang.
Comme nous venons de le voir, la quantité et la durée des pertes de sang varient d’une chienne à l’autre. Le plus important est donc de surveiller l’apparition de nouveaux symptômes comme de la fièvre ou de fortes douleurs.
Protégez votre chienne d’une infection de l’utérus
La stérilisation prévient le pyomètre
Pour protéger votre chienne de plusieurs maladies génitales et mammaires, il est utile de la faire stériliser, de préférence avant ses premières chaleurs. Celles-ci apparaissent généralement entre 6 et 8 mois pour les chiennes de petite et moyenne taille et entre 12 et 18 mois pour les races de grande taille. L’une des maladies pouvant survenir chez les chiennes non stérilisées est une infection de l’utérus appelée » pyomètre « . La chienne atteinte de cette infection est prostrée, abattue, perd l’appétit et peut avoir de la fièvre. Des vomissements et de la diarrhée peuvent être présents. Dans certains cas, la chienne se met à boire et uriner en quantité plus élevée que de coutume, suite à une atteinte des reins secondaire au pyomètre. Tous ces symptômes ne sont pas spécifiques du pyomètre et peuvent apparaître dans bon nombre d’autres maladies. Néanmoins, dans certains cas, des écoulements de pus et/ou de sang apparaissent au niveau de la vulve. Mais ce signe évocateur n’est présent que si le col de l’utérus est ouvert. Dans le cas contraire, les sécrétions restent prisonnières de l’utérus, s’y accumulent et provoquent un douloureux ballonnement de l’abdomen.
Une maladie liée au cycle sexuel
Le pyomètre se rencontre le plus souvent chez les chiennes non stérilisées âgées de plus de 5 ans. En effet, 1 à 3 fois par an selon les races, les chiennes possédant encore leurs ovaires ont une période de chaleurs durant environ 15 à 20 jours. Ces chaleurs se manifestent notamment par des pertes de sang et sont suivies d’une période de repos sexuel. Lors de chacun de ces cycles, des glandes se développent dans la paroi utérine pour régresser ensuite. Lorsque la chienne vieillit, il arrive que ces glandes ne régressent pas totalement à la fin de chaque cycle et finissent par s’obstruer et former des kystes. Ce phénomène normal dans la vie de la chienne peut néanmoins devenir problématique lorsqu’une infection bactérienne s’y installe. De plus, quel que soit son âge, une chienne peut également développer un pyomètre à la suite d’un traitement contraceptif inadéquat ou à une persistance des saignements après la période des chaleurs due à la présence de kystes au niveau de l’ovaire. Le sang étant un milieu propice au développement de bactéries, une infection secondaire peut alors survenir.