Table des matières
- Mon chien est un prédateur qui chasse et pourchasse
- Qu’est-ce qu’on peut faire ?
- Des signes avant-coureurs qui ne trompent pas
- Des comportements à adopter en cas d’attaque imminente
- Ne gardez pas cet incident pour vous, parlez-en !
- Se défendre contre des chiens agressifs
- Eviter les problèmes :
- Avant l’attaque :
- En cas d’attaque :
- Les chiens de mon voisin tuent mes chatons, le point de vue de l’avocate.
- L’agressivité prédatrice du chien
- Quelle attitude adopter ?
- Ma chienne York a tué hier mon chat
- Deux chiens ont dévoré le chat de Mélissa sous ses yeux: « Ce n’est qu’un vulgaire objet pour la loi, personne ne veut rien faire! »
Mon chien est un prédateur qui chasse et pourchasse
Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Tout d’abord, il est très important de stopper toute la suite de comportements avant même qu’elle ne commence. Pour cela, il faut apprendre à anticiper.
Cela peut demander un peu d’entraînement car il faut bien observer son chien pour savoir quand ça commence. Est-ce que quand votre chien se fige en baissant la tête, il y a de fortes chances qu’il se mette à courir après quelque chose ou bien c’est plutôt quand il commence à ralentir ? Regardez ce que fait votre chien quand il a l’intention de pourchasser et essayer de l’appeler ou de l’attirer avant qu’il ne soit trop tard ou, pourrait-on dire, avant qu’il ne soit submergé par le plaisir au point que vous n’existez plus.
Ensuite, voici trois types de solutions à envisager.
1-Etre responsable et s’équiper
Votre chien adulte a goûté maintes fois au plaisir de pourchasser. C’est difficile de lui montrer que vous êtes plus intéressant et amusant qu’un lapin ou autre. Il risque sa vie et représente un danger pour d’autres animaux, des chiens ou des personnes en quasi-permanence : son environnement n’est certainement pas adapté. En effet, si vous êtes constamment sur vos gardes, votre chien vit dans un environnement qui le stimule trop.
Une clôture plus solide, un brise-vue, une barrière, un meilleur harnais, une meilleure laisse, un autre lieu/horaire de promenade, ne plus le lâcher n’importe où… modifier l’environnement de votre chien, être mieux équipé, mieux gérer les sorties, etc. : un ensemble de mesures améliore la sécurité de tous et cela vous aide aussi à moins stresser. Vous ne criez plus, ce qui est totalement inutile et pire encore, en criant, on risque d’encourager certains chiens à persévérer.
2-Occuper son chien
Les chiens très » prédateurs » sont des chiens qui préfèrent le grand air au canapé du salon mais offrir des activités à votre chien, ce n’est pas forcément » le faire courir « . Vous devez occuper son corps et sa tête et tout seul, un chien ne s’occupe pas (ou alors, il se trouve des occupations… comme essayer de passer sous les fils barbelés parce qu’il a vu ou senti quelque chose !).
Le manque d’activités physiques et mentales, c’est la plaie, le fléau, le problème n°1 du chien aujourd’hui.
Découvrez des conseils pour répondre pleinement aux besoins de votre chien même si vous ne pouvez pas le lâcher.
Savez-vous si la race de votre chien a été reproduite pour attraper, rapporter, rassembler, déterrer, débusquer… ? Son utilisation (ce pourquoi la race existe), c’est sa passion. C’est là que votre créativité entre en jeu car bien sûr, vous n’allez pas acheter des renards pour divertir votre fox-terrier…
Certaines races de chiens vivent dans leur univers. Elles sont moins coopératives ou » dociles » : elles ont peu voire pas besoin de vous pour faire ce qu’elles aiment. Vous pouvez quand même leur offrir des occupations. Vous allez beaucoup améliorer votre relation et votre chien va mieux vous écouter : avoir plus d’activités physiques et mentales ou des activités plus adaptées aux passions de votre chien, ne va pas tout à coup désintéresser votre chien de ce qui le passionne mais cela peut certainement rendre vos promenades plus sereines.
Un chien qui s’ennuie moins apprend mieux et un chien qui a plus d’occasion de se fatiguer les muscles et les neurones est plus calme.
3-Y’a pas que le rappel dans la vie
Bien entendu, le rappel est un ordre de la plus haute importance. Toutefois, avec un chien déjà adulte extrêmement tenté de pourchasser tout ce qui bouge, quand cela n’a jamais fonctionné alors que vous avez tout essayé, vous perdez peut-être votre temps. Apprenez un autre ordre à votre chien. Observez bien votre chien : tout ne le fait pas courir ou avancer en rampant. Tout ne déclenche pas ses pulsions.
Si vous n’êtes pas sûr de savoir pourquoi, observez dans quel(s) contexte(s) il réagit plus faiblement ou pas du tout.
Souvenez-vous du jour où vous vous êtes dit » tiens, il n’a pas réagi « . Où étiez-vous ? Où était la » proie » ? Était-elle immobile ? En mouvement ? Loin ? Près mais hors d’atteinte ? Seule ? Avec d’autres proies ?
Dans ce contexte idéal, vous obtiendrez un peu d’attention. Là, la saucisse ou son jouet préféré pourra l’intéresser. Alors » assis » va le faire s’assoir (par exemple). Et vous aurez l’impression de vivre un miracle. Et vous recommencerez. Et vous vivrez un autre miracle. Et petit à petit, vous demanderez à votre chien de s’assoir et rester assis alors que la tentation augmente.
Sans doute que ce ne sera pas possible tout le temps et partout mais vous aurez réduit un peu le risque, pour votre chien et ce qu’il pourchasse, dans certaines circonstances.
PS : Il existe différents degrés de » prédation « et si votre chien attrape des pigeons dans l’arrière-cour, il n’est pas un danger public. Il est néanmoins important de prendre conscience que c’est une forme d’agression, même s’il s’amuse et même si ce ne sont » que » des pigeons. Il n’est pas judicieux de le laisser faire ou de l’encourager car il pourrait le faire ailleurs sur autre chose que des oiseaux.
Les chiens restent des animaux, ils peuvent donc avoir des comportements surprenants qui vous prennent au dépourvu. C’est notamment le cas de l’agressivité pouvant aller jusqu’à l’attaque. Fort heureusement, il existe plusieurs façons de prévoir ce comportement et de désamorcer la situation, qu’importe si vous faites face à un petit hargneux ou un gros chien dangereux.
Des signes avant-coureurs qui ne trompent pas
Un chien, avant d’attaquer, va vous prévenir de plusieurs manières. Tout d’abord, il va vous fixer du regard et s’approcher lentement de vous. Tout son corps sera tendu, ses muscles prêts à bondir et ses oreilles comme sa queue seront dressées. Vous devez vous inquiéter plus sérieusement s’il se met à vous grogner dessus sans arrêt, cela signifie qu’il s’apprête à vous attaquer.
Certains chiens ne vont pas y réfléchir à deux fois avant de vous sauter dessus, pour la simple et bonne raison qu’ils sont dressés pour cela. C’est le cas des chiens de défense ou encore de ceux qui sont dressés pour attaquer.
Évitez toujours de fixer un chien inconnu dans les yeux, il risque fort de vous prendre pour un adversaire et donc de vous attaquer pour défendre son territoire.
Si vous vous comportez d’une mauvaise manière, une attaque est à prévoir, c’est donc à vous de faire en sorte qu’elle n’arrive pas. Évitez toujours de fixer un chien inconnu dans les yeux, il risque fort de vous prendre pour un adversaire et donc de vous attaquer pour défendre son territoire.
Une femelle qui a une portée agira de la même façon mais pour protéger sa progéniture, approchez vous donc doucement d’elle et ce seulement si vous la connaissez et qu’elle ne montre pas de signes d’agressivité.
Ne vous aventurez jamais entre deux chiens en plein coït ou qui sont en train de se battre, rappelez-vous que vous avez de véritables forces de la nature en face de vous qui pourraient bien vous broyer un membre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
On dit également souvent qu’il ne faut jamais se mettre entre un chien et sa gamelle. En réalité, un chien bien dressé ne va pas vous sauter dessus si vous touchez à sa gamelle, mais s’il est dominateur ou un peu agressif, il vaut mieux ne pas s’y essayer.
Des comportements à adopter en cas d’attaque imminente
Aussi étrange que cela puisse paraître, les chiens peuvent sentir votre peur, ce n’est pas qu’une légende urbaine. Si vous tentez de vous enfuir, l’animal va se sentir puissant et se mettre à vous courir après, tous crocs dehors. Vous avez très peu de chances de vous en sortir car la plupart des chiens courent plus vite que les humains, notamment ceux dont vous devez avoir peur. Par ailleurs, ne tentez pas de faire fléchir le chien qui vous grogne dessus en le fixant droit dans les yeux.
Si dans les films, jouer à la loi du plus fort fonctionne avec les chiens, ce n’est pas la même chose dans la vraie vie.
Si dans les films, jouer à la loi du plus fort fonctionne avec les chiens, ce n’est pas la même chose dans la vraie vie. Un chien prêt à attaquer ne va pas s’arrêter car il a peur. En matière de courage, nous aurions beaucoup à apprendre des animaux qui sont parfois prêts à aller au combat en étant plus faible. Le chien réagit avec son instinct. Il ne fait pas des pronostics sur ses chances de gagner.
Plutôt que de vous enfuir, restez debout devant le chien menaçant et faites comme si il n’était pas là. Ignorez-le tout simplement, c’est la meilleure façon de vous en tirer ! Si vous vous sentez suffisamment à l’aise face à un animal prêt à vous sauter à la gorge, employez votre voix la plus ferme et ordonnez au chien de stopper son comportement. Cette technique marche bien mieux si vous êtes le propriétaire du chien, mais il y a très peu de chances que votre propre compagnon vous attaque, à moins que vous l’ayez pris par surprise durant son sommeil ou que vous l’ayez frappé.
Vous pouvez toujours essayer de distraire le chien agressif en lui proposant autre chose à mordre, selon ce que vous avez avec vous, un morceau de nourriture, un jouet, un bâton, etc… Donnez votre sac à main s’il le faut. Certains » experts » recommandent de sacrifier un bras en le donnant au chien. En réalité, si vous faites face à un pitbull, il risque littéralement de détruire votre bras. Les mâchoires les plus féroces arrachent votre peau en un coup de dents, alors la méthode du sacrifice n’est pas la meilleure.
Un chien qui attaque visera les membres et l’entrejambe, veillez donc à ne pas offrir vos mains par exemple en les gardant le long du corps. Pour autant, faites très attention à votre gorge. Mesurer 1m80 ne vous protège pas des sauts des animaux. Si c’est votre petit Cavalier King Charles comme Jodie qui a un coup de folie, elle n’ira pas bien haut pour mordre. Mais si c’est un chien musculeux, il peut monter très haut sur votre corps.
En lançant quelque chose proche du chien ou en agitant un objet, le chien peut être distrait. Profitez de cette inattention de la part du chien pour partir tranquillement, en gardant l’animal dans votre champ de vision au cas où il se mettrait à vous courir après. Le mieux est faire de la marche arrière sans jamais lui tourner le dos. En théorie, dès que le chien ne se sent plus menacé, il arrête de se montrer agressif.
Ne gardez pas cet incident pour vous, parlez-en !
Si vous avez réussi à vous sortir de ce moment stressant sans une égratignure, félicitations ! Dans le cas où vous avez dû vous battre et où le chien vous a mordu, vous devez impérativement consulter un médecin, un chien errant peut être porteur de la rage et de nombreuses autres maladies. De plus, les blessures peuvent être profondes et nécessiter des points de suture.
Dans le cas où vous avez dû vous battre et où le chien vous a mordu, vous devez impérativement consulter un médecin, un chien errant peut être porteur de la rage et de nombreuses autres maladies.
N’oubliez pas de signaler ce chien à la gendarmerie, si le maître de l’animal n’est pas capable de maîtriser son chien, il n’a pas à le sortir ainsi sans laisse ni muselière. Dans le cas d’un chien errant, la fourrière pourra partir à la recherche de l’animal.
Si c’est votre chien qui vous attaque, ne faites pas preuve d’inertie. Dans le cas où le chien est très dangereux (ex : chien adopté en refuge qui a des troubles du comportement), la seule solution est parfois de vous en séparer. Le refuge pourrait l’euthanasier. S’il s’agit d’un mauvais comportement dû à une incompréhension, le mieux est d’en parler à un comportementaliste.
Une partie du dressage est peut-être à refaire et de votre côté, il est important de mieux comprendre le comportement canin pour savoir quand une situation risque de dégénérer.
Se défendre contre des chiens agressifs
Tout d’abord, c’est utile de savoir distinguer entre des chiens dressés et des chiens réellement méchants. Un chien dressé est entraîné à faire peur, voire d’attaquer sur la commande d’un maître, mais il n’est pas agressif en soi. De plus, il est entraîné à certaines attaques, pas à d’autres. Il tentera d’abord d’intimider sa cible et n’attaque que si l’intimidation ne porte pas de fruits. Par contre, un chien mal élevé, mal traité et/ou apeuré peut montrer des comportements agressifs beaucoup plus surprenants et diversifiés.
Comme pour toutes les autres attaques, la gestion des émotions est importante afin de rester capable de réagir. Respirez profondément, détendez les muscles crispés, rassurez-vous par des messages positifs plutôt que des scénarios d’horreur. Vous pouvez évidemment vous préparez mentalement pour mieux savoir faire face. Un chien agressif veut dominer sa cible. Il va se rendre grand, y inclus en dressant ses poils et fixer sa cible du regard. Ses lèvres sont retirées pour exposer les dents, et il grogne. Si le chien est agressif par peur, sa posture sera plus basse, ses oreilles et sa queue repliés, mais il grognera tout autant en montrant ses dents. Malheureusement, les chiens agressifs par peur peuvent aussi attaquer sans signes avant-coureurs – on aura compris à la première morsure.
Quels comportements adopter pour prévenir l’agression ? Plusieurs stratégies s’y prêtent, et elles ne sont pas si différentes de l’autodéfense contre les humains :
- Le chien vous menace de loin : gardez la distance, parlez sur un ton autoritaire en donnant des commandes courantes ( » assis « , …).
Ignorer : Si vous ne bougez pas, ne faites pas de bruit et ne regardez pas le chien, vous lui signalez que vous l’ignorez et ne voulez pas de contact avec lui. - Le regard : Comme pour les humains, différentes écoles existent, les un/e/s conseillent de ne jamais regarder un chien agressif dans les yeux, les autres disant le contraire. Pour les canins, un regard droit dans les yeux est un signe de domination, éviter le regard un signe de soumission. Choisissez ce qui vous semble préférable dans la situation, mais attention quand même ! Si le chien est hors de soi, le regarder droit dans les yeux sera vécu par lui comme une provocation.
- Surprenez-le : L’intervention paradoxale peut aussi fonctionner avec des chiens. Courir vers lui ou vous rendre subitement plus » grand/e » en ouvrant votre veste pourrait le déstabiliser au point où il cède l’attaque.
- Fuite : Tourner le dos à un chien, voire s’encourir, peut le provoquer à l’attaque. Ce type de fuite n’a du sens que si vous pouvez vous mettre à l’abri avant que le chien vous rattrape : derrière une clôture ou une porte ou en grimpant en hauteur. Les chiens savent moins bien escalader des arbres, murs ou autres obstacles que nous, et d’en haut, vous êtes moins vulnérable tout en pouvant donner des coups de pied vers le bas. S’il n’y a aucun lieu sûr tout près, éloignez-vous lentement et à reculons en adoptant une posture et voix autoritaires.
- Ne prêtez pas de surface d’attaque : Des chiens dressés auront appris à focaliser leurs attaques sur les bras. Si vous levez les bras, pour les mettre hors de sa portée ou pour protéger votre torse ou tête, un chien pourrait se sentir » invité » à mordre dedans. Restez droit/e, laissez vos bras le long du corps. Un chien dressé s’arrêtera devant vous et se contentera d’aboyer.
- Donnez-lui une proie : Si vous avez quelque chose que le chien pourrait attraper, tenez cet objet devant vous. Quand le chien vous attaque, bloquez-le avec votre objet et, s’il l’attrape entre les dents, lâchez-le pour qu’il puisse s’encourir avec sa proie.
- Et si c’est votre chien qui est attaqué par un autre, séparez les deux par la nuque.
La défense physique anti-canine existe aussi. Donner des coups dans le ventre ou sur les jambes du chien a moins d’impact, car même s’il est blessé, cela ne le met pas hors d’état de nuire et pourra même le rendre encore plus agressif. Et un chien sur trois jambes peut s’avérer plus rapide qu’un humain sur deux… Par contre, des coups de pied ont une meilleure chance de réussir que des coups de poing, de bâton etc., car d’abord, vos jambes et le chien sont à la même hauteur, et puis, si le chien est dressé, il aura surtout appris à éviter des coups venant des bras.
Les points les plus vulnérables chez les chiens sont le nez et les yeux. Donnez des coups de pied du haut vers le bas, de préférence sur la zone entre nez et yeux. Cela pourrait casser ses sinus, le rendre moins capable de respirer et même lui donner une commotion cérébrale. De plus près, vous pouvez griffer ou piquer dans ses yeux. N’oubliez pas que les chiens sont beaucoup plus sensibles encore aux substances irritantes que les humains. Les sprays de parfum, produits de nettoyage etc. auront d’autant plus d’impact sur lui.
Parfois une morsure est inévitable. En fonction de la race du chien, vous pouvez prévoir certains comportements et mieux vous préparer. Ce sont les boxers, pitbulls et rottweilers qui ne lâchent plus une fois qu’ils ont mordu. Cela peut être un avantage car vous n’aurez qu’une morsure au lieu de plusieurs et vous aurez plus facilement accès à ses points vulnérables. Des dobermans, bergers etc. aiment bien mordre plusieurs fois. Préparez-vous alors au retour de flamme !
Après une attaque de chien, surtout si il y a eu blessure, c’est important de vous rendre aux urgences pour des soins, mais aussi des injections contre le tétanos et, dans le pire des cas, la rage. Le certificat médical peut aussi être utile pour des histoires d’assurance ou si vous voulez porter plainte contre le propriétaire du chien.
Un chien vous attaque. Comment réagir, vous défendre et survivre ?
Un chien cours plus vite que vous. Il est naturellement armé et si il est entrainé, vous n’avez nativement aucune chance de vous en sortir. Pourtant, si vous lisez cet article jusqu’au bout, vous augmentez très nettement vos espoirs de vous en tirer en vie.
Cet article a été créé sur la base de témoignages de dresseurs de chiens et d’experts en arts martiaux, et je ne vous encourage pas à tester ça chez vous. Retenez bien que la plupart des agressions canines sont des accidents domestiques et que le meilleur moyen de s’en prémunir est un bon dressage de l’animal, dès l’enfance. Aimez-le et occupez-vous en bien, pour commencer.
Eviter les problèmes :
Voici quelques facteurs pouvant jouer un rôle critique dans l’agressivité d’un chien envers les humains. Les trois facteurs les plus importants sont la territorialité, l’énervement du chien et votre légitimité à ses yeux. Les exemples qui suivent ne sont que des applications.
- Chien dressé pour Garder / Attaquer : Ce chien n’aura pas d’hésitation particulière pour mordre ou attaquer un humain. Mais il vous grogne dessus depuis quelques temps, vous étiez prévenus.
- Chiennes accompagnées de leurs chiots : un classique
- S’introduire entre le chien mâle et la chienne pendant la période de rut : on observe la même chose pour la moitié des bagarres entre humains en boite de nuit. Pas besoin d’être super malin pour deviner que les animaux n’apprécient pas non plus.
- Tenter de séparer deux chiens qui se battent : une mauvaise idée tant que vous n’êtes pas nettement plus forts. C’est pour ça que les videurs existent non ? Ou alors je me perd dans mes métaphores.
- Chien mâles non-castrés : dans ce cas en particulier, je ne vous recommande pas d’aller vérifier par vous même.
- Chiens mal dressés, laissés sans supervision (attachés toute la journée, errants …) ou ayant déjà attaqué l’homme.
- Chien pris par surprise, spécialement si il dors ou si il mange.
- Être un enfant (Oui je sais, pas de chances. Mais ça pourrait être pire : vous pourriez être adolescent)
Retenez tout de même que :
Tout chien, indépendamment de la race, est seulement aussi dangereux que son propriétaire le lui permet d’être.
Les signes alarmants :
(Rappel rapide : Je propose régulièrement des articles Bushcraft, Matos et self defense. Si tu es intéressé, inscris-toi maintenant en CLIQUANT ICI.)
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Votre copine vous grogne dessus en bavant, les yeux injectés de sang ? Vous avez compris qu’elle n’est pas dans un bon jour (Cette phrase est un test. Je vais rapidement savoir si ma copine lit ce blog). Pour les chiens, c’est pareil et vous vous en doutiez.
Avant d’attaquer, le chien est tendu, oreilles droites et queue haute. Dans 45% des cas au moins, il vous aura tenu avertit par ses grognements.
Sources : Statistiques de morsures du canton de Neuchâtel
Avant l’attaque :
Le chien est plus malin et plus courageux que le requin, répondre par l’agressivité n’est donc pas forcément la solution. Mais certains principes restent : Ne vous comportez pas en victime, déjà.
- Ne courrez pas, il va plus vite que vous et vous lui donneriez raison de vous considérer comme un bifteck géant.
- Reculez très lentement et éloignez-vous. Vous pouvez essayer les pas latéraux.
- Si vous ne pouvez pas vous éloigner, accroupissez vous. Ne montrez pas vos mains.
- Ne tournez jamais le dos au chien qui préférera vous attaquer par derrière
- Gardez les mains le long du corps pour ne pas vous montrer agressif,
- Parlez lentement et calmement. Par pitié, évitez de crier avec une voix perçante.
- Ne le regardez pas dans les yeux, c’est une attitude de défit. Orientez le visage légèrement sur le côté.
- Ne souriez pas, j’ai lu quelque part que chez un chien on appelle ça » montrer les dents «
- Grimpez en hauteur, là ou il aura du mal à vous débusquer.
- Placez un objet, des obstacles entre le chien et vous pour casser la ligne d’attaque (un parapluie ouvert peut se révéler très efficace).
- Appelez le maître, qui n’est sans doute pas si loin.
Armez-vous :
- En cas de soucis, armez-vous d’un bâton. Plus le chien est gros et plus vous pouvez prier pour qu’il morde le bâton plutôt que vous,
- le spray au poivre est une option qui donne parfois de bon résultats (mais c’est variable selon la race),
- utilisez le taser dont le bruit seul peut éventuellement effrayer le chien (sans oublier que si le chien vous touche, vous vous électrocuterez tous les deux en appuyant sur le bouton. L’idée n’est pas forcément » Lumineuse « )
- si vous le désirez, équipez-vous d’un sifflet à ultrasons de type Dazer qui pourra vous aider dans la plupart des cas, mais sera probablement inefficace face à un chien d’attaque,
- ouvrez un parapluie, tenez le ouvert face à vous comme un bouclier
- si vous n’avez rien sous la main, un pull autours de votre bras gauche (si vous êtes droitier) pourrait vous être utile en tant que bouclier / appâts pour les morsures,
Pour les plus courageux
La méthode suivante (manifester sa domination) fonctionne si vous pensez que vous aurez de toutes manière l’ascendant sur le chien, et qu’il s’en doute aussi. Retenez que si vous vous y prenez mal ou que si l’animal est acculé et ne peut pas fuir, vous allez peut être le pousser à vous attaquer.
- Regardez-le dans les yeux,
- avancez d’un pas,
- d’une voix grave, ferme et forte, dites » stop » ou » non » ou ce qui correspondra le mieux selon la langue du dresseur éventuel,
- si vous maitrisez les arts martiaux, prenez la position de combat que vous maitrisez le mieux, les mains bien en avant,
- montrez vos paumes, prêt à vous défendre ou à attaquer
En cas d’attaque :
Battez-vous :
Vous battre risque d’augmenter l’agressivité du chien, au moins dans un premier temps. Si vous n’êtes pas sûr de vous, vous pouvez directement vous rendre, la méthode est souvent efficace. Privilégiez les armes pénétrantes (couteaux) aux armes contondantes (type massues) qui donnent peu de résultats. Pour la plupart, les conseils de combat ne valent pas grand chose face à un chien dressé à l’attaque, si c’est le cas concentrez-vous sur l’art d’éviter les problèmes.
Méfiez vous des chiens en nombre : la meute a le même effet sur les chiens que sur les supporters de foot, et vos chances diminuent beaucoup. Mais si vous arrivez à incapaciter rapidement le mâle alpha, vous pouvez espérer impressionner le groupe entier.
- Protégez votre visage et votre gorge, qui sont les cibles du molosse (Le caniche, lui restera centré sur vos chaussettes). Utilisez un objet ou au besoin votre bras gauche (si vous êtes droitier) pour attirer son attention et ses morsures.
- Un fois mordu, ne cherchez pas à vous débattre car c’est la situation qui créera les blessures les plus grave, les crocs du molosse pouvant déchirer les chairs.
- Economisez vos mouvements et cherchez plutôt à l’étouffer ou à couper sa respiration. Visez également les yeux.
- Lorsque vous êtes saisi, frappez la truffe du chien de votre main libre. Mais retenez que pendant le combat, les chiens d’attaques sont presque insensibles à la douleur : la plupart des autres parties de son anatomies ne sont pas très sensibles.
- Si le chien a pris votre bras dans sa gueule, enfoncez le le plus possible dans sa gorge afin de réduire la pression des mâchoires.
- Si vous n’êtes pas mordu et que le combat est facile, tâchez de saisir le chien par la peau du cou et couchez le pour le soumettre. Sinon, frappez de toute votre force.
- Méfiez-vous si vous donnez des coups de pieds : Le chien cherchera à saisir votre jambe ou votre entrejambes pour vous mettre au sol.
- Cherchez à enfoncer la bâton qu’ils mordent dans leur gorge, c’est très désagréable et radical pour les priver de leur meilleure arme
Pour les plus entrainés d’entre vous, les points faibles de l’animal sont :
- Les membres, que vous pouvez casser. Pensez aux pattes arrières.
- La colonne vertébrale et la nuque, que vous pouvez briser (par exemple au niveau de la nuque)
- La gorge et les yeux, bien sûr. Mais uniquement si la mâchoire de l’animal est occupée.
Protéger un proche ou un enfant :
En cas d’attaque sur un enfant, la meilleure solution n’est pas toujours de tirer la victime hors de là. Occupez-vous du chien : Si il a mordu et qu’il ne veut pas lâcher, insérez un objet plus large dans sa bouche, voir même votre bras si nécessaire.
Se rendre :
Voici le passage qui vous sauvera peut être la vie : Le chien vous a mis à terre et il est en position de vous faire du mal ? Prenez la position du foetus, couvrez vous le visage et la nuque, recroquevillez-vous pour empêcher qu’il vous saisisse à la gorge. Faites le mort et laissez-le vous mordre jusqu’à ce qu’il se lasse.
sources : image 1 /image 2 / 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6
Au fait, le chien le plus agressif, celui dont vous devez vous méfier comme de la peste, vous le connaissez ? C’est le teckel, suivit de près par le Chihuahua; sachez-le, les gros chiens sont généralement plus posés.
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Les chiens de mon voisin tuent mes chatons, le point de vue de l’avocate.
Maître Aurore Francelle est vraiment une avocate peu ordinaire. Elle a deux chats, dont un récupéré gravement blessé et abandonné par son maître qui voulait l’euthanasier, elle a fait le tour de quatre ou cinq vétérinaires qui lui ont tous proposé l’amputation, elle a fini par confier l’animal à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort où il a été sauvé. Aurore a bien défendu ce client là, condamné à mort ou à perdre une patte…
Je suis allé la voir pour lui soumettre un cas hélas fréquent en France (et probablement ailleurs …), cas qui nous a été soumis par un de nos lecteurs, Monsieur Bruno Richard habitant à Cublac en Corrèze.
Bruno est handicapé, sa vraie distraction dans la vie ce sont ses chats (1). Qu’il adopte par portées entières, sa femme travaille dans un haras, et la paille des chevaux est un doux oreiller pour les chattes femelles qui veulent mettre bas.
La nuit, les chats de Bruno sont dans la maison. Le jour, il les laisse profiter du jardin, ceint d’une clôture haute d’un mètre vingt.
Problème, un chat, sauvage ou domestique, ne sait pas ce qu’est une clôture…
Les chatons vont donc chez le voisin, qui possède deux chiens dont un de chasse, qui tuent les chatons visiteurs.
Voisin qui ne veut rien entendre, il est chez lui et tout animal qui pénètre chez lui perd la vie, c’est simple…
Et c’est horrible.
L’acte est répétitif, Bruno me dit au téléphone que les chiens lui ont tué quatre chats dont trois cette année. Il a tenté de s’expliquer, il semble que le voisin soit du genre qui ne négocie pas, il est chez lui, ses chiens font ce qu’ils veulent.
Non dit l’avocate Aurore Francelle.
Certes, il ya peu de jurisprudence sur le sujet car les propriétaires hésitent à saisir la justice, et quand ils le décident, on refuse parfois de prendre leur plainte.
Mais depuis peu, le chat est légalement un être vivant et sensible. Et l’on n’a pas le droit de tuer un être vivant et sensible, fût-ce chez soi. L’article 1385 du code civil (2) est très clair sur ce point, il établit la responsabilité des dommages causés par un animal dont on est propriétaire, et ce même si l’attaque a lieu chez soi.
Il peut y avoir, me dit Maître Francelle, un partage de responsabilités devant le tribunal, si l’on considère que le propriétaire des chats les lâche dans la nature en connaissance de cause.
Un jugement n’est jamais rendu d’avance, jamais gagné ou perdu.
En revanche, il ya une procédure à suivre avant la partie proprement contentieuse, devant le juge.
D’abord, il faut porter plainte, ou une main courante si les forces de l’ordre refusent de recevoir la plainte. C’est un acte indispensable pour la suite.
Ensuite, il faut monter un dossier avec les pièces intéressantes, par exemple les attestations de vétérinaires constatant les blessures ou la mort de l’animal, ainsi que les frais engagés suite à l’agression. En plus d’attestations du vétérinaire, il serait opportun d’obtenir des témoignages d’éventuels témoins de l’attaque, ce qui permettrait de démontrer que les chiens du voisin sont véritablement à l’origine de la mort des chats.
Ce peut-être aussi une constatation d’huissier.
Ensuite, il faut tenter, cela marche rarement, de trouver une solution à l’amiable avec le voisin.
L’étape suivante peut-être un courrier d’avocat au voisin, demandant le remboursement des sommes engagées suite aux actions de ses chiens, ainsi qu’un préjudice moral. Les sommes récupérables à la suite de cette action iront de 500 à 1500 €. Mais je le répète, si cela marche souvent car à ce moment le voisin aux chiens tueurs se rend compte qu’il n’a pas la loi de son côté, le résultat n’est jamais garanti.
Cet acte coûte 150 € HT, Maître Francelle a cependant accepté d’envoyer ce courrier à titre exceptionnel et gracieux au voisin de Bruno Richard.
Si toutes ces démarches restent vaines, la seule solution est alors le tribunal d’instance, auprès duquel tous les avocats de France peuvent plaider, contrairement par exemple au tribunal de grande instance où les avocats admis sont ceux exerçant dans la juridiction du tribunal. Ce qui est une bonne nouvelle, vous pouvez totalement choisir l’avocat qui vous convient. Cette phase contentieuse coûte à priori (mais attention aux avocats stars…) 800 € HT.
Nous sommes ici dans une procédure civile, on peut aussi choisir la voie pénale, infiniment plus compliquée, qui donne très peu de dommages et intérêts aux victimes, et qui engage à des frais parfois considérables.
Il est préférable de rester au civil, car cette procédure tape au portefeuille de la personne condamnée, c’est en général assez dissuasif.
Quelques précisions : Le handicap du propriétaire du chat n’est pas un phénomène aggravant en cas de condamnation du voisin, en revanche il est évident qu’en cas de partage des responsabilités le juge tiendra compte de ce fait.
En revanche, le côté répétitif de ces agressions est un phénomène aggravant, il est donc impératif de porter plainte à chaque fois, et de faire faire des attestations de vétérinaires à chaque fois.
Enfin un conseil aux propriétaires des chats, gardez les près de vous si le risque de blessure est important. Nous avons déjà écrit ici que lâcher un chat la nuit en campagne est presque un crime, surtout si une route passe le long de la maison. Ou si le coin est bardé de chiens de chasse. Le jour, il est vrai que les chats aiment jouer dans le jardin, mais c’est aussi un animal très facile en appartement clos. C’est une question qui doit se poser dès que le chaton arrive, lui donner l’habitude de rester dans la maison au lieu de sortir, une fois le chat adulte, ce sera trop tard.
Le monde est plein de gens agressifs ou peureux qui ont transmis cette tare à leurs animaux. Dans la mesure du possible, il faut éviter de les provoquer. Ce n’est ni du juridique ni du comportementalisme animalier, juste un peu d’intelligence collective. Et c’est simplement un conseil, vous savez qu’en cas de problème, si solution il ya, elle sera longue, très longue. Autant anticiper…
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Les coordonnées de Maître Aurore Francelle 190 Bd Haussmann, 75008 Paris Tel : 01 56 88 38 56
(1) Découvrez dans la galerie photo ci-dessous les petits protégés de Bruno. Le dernier à avoir disparu est Mac et avant c’était Fleur. La photo avec le chien explique que les chats ne se méfient pas des chiens nous explique Bruno.
(2) Article 1385 du code civil
Le propriétaire d’un animal, ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fût sous sa garde, soit qu’il fût égaré ou échappé.
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Capture Daily Mail
Un homme a été condamné à de la prison ferme pour avoir délibérément lancé son chien sur un chat dans le seul but de le tuer.
Les images violentes ont été captées par une caméra de surveillance le 23 octobre dernier. Sur ces dernières, on peut apercevoir Amos Price, un homme de 30 ans, se promener en rue avec son chien. Une situation pour le moins banale, jusqu’à ce qu’il voie, un peu plus loin, un chat posé sur un mur. Visiblement amusé, il décide de se rendre dans la propriété où se trouve le l’animal pour que son chien tue le félin, avant de s’enfuir en courant.
Identifié par la police, Mr Price a été condamné ce jeudi à 18 semaines de prison pour avoir fait souffrir inutilement un animal. Il devra également payer 440 € de compensation au propriétaire du chat et ne pourra plus détenir d’animaux jusqu’à la fin de ses jours.
De son côté, le propriétaire du chien explique être traumatisé depuis qu’il a vu les terribles images. » Je ne trouve plus le sommeil depuis ce jour. Quand je suis hors de la maison, je ne veux pas rentrer car Cleo (le chat) n’est plus là. Une grande partie de ma vie a disparu » ce soir-là, déplore-t-il.
Lire aussi : Des chiens militaires tuent un soldat des forces spéciales
L’agressivité prédatrice du chien
L’agressivité prédatrice contre d’autres chiens ou d’autres animaux, le chat de la maison par exemple, peut survenir à l’improviste, même lorsque votre fidèle ami cohabite pacifiquement depuis des années avec l’animal qui devient sa proie. Malheureusement, si le sujet commence à chasser, il y prend goût : poursuivre et bloquer un être en mouvement le gratifie beaucoup ; il répétera donc ce comportement.
La violence de l’agression augmente si la chasse est menée en groupe. Le problème de l’agressivité prédatrice contre l’homme nécessite un traitement différent selon qu’elle est dirigée contre des adultes ou des enfants. Dans le premier cas, les victimes sont habituellement des sportifs qui font du jogging dans un parc, ou des personnes qui se déplacent rapidement. Le conseil à leur donner est de s’arrêter et de rester immobiles ; ils devraient ainsi bloquer l’instinct de chasse du » fidèle ami de l’homme « . Le conditionnel est de rigueur car il s’agit d’une situation très délicate, à l’évolution difficilement prévisible.
Lorsque la proie est un enfant, cette forme d’agressivité est encore plus dangereuse. Le chien est enclin à attaquer un enfant qui marche à quatre pattes ou commence à marcher : il est attiré par les petits cris de joie du bébé ou le bruit des jouets ; il ne le reconnaît plus, le prend pour une proie et l’agresse. Il n’est pas rare que la victime soit ce même bébé, qui restait dans son landau ou son parc, que le chien défendait quelques jours auparavant ou auquel il ne prêtait aucune attention. C’est normalement le mouvement du petit qui est à l’origine du geste agressif.
Les conséquences d’un tel comportement sont toujours graves. Si le chien a été le protagoniste d’un tel épisode – et même si l’agressivité prédatrice n’est pas dirigée spécifiquement contre l’enfant –, ne les laissez surtout pas ensemble et consultez un comportementaliste qui vous dira comment agir.
Quelle attitude adopter ?
L’appréciation de la gravité de cette pathologie varie si l’agressivité est dirigée contre de petits animaux (chats), des automobiles ou des personnes (enfants en particulier). Il vaut mieux la prévenir plutôt que d’affronter le problème plus tard. Il faut travailler avec les chiots, en les habituant à des situations qui réveillent leur instinct de chasse, et en les arrêtant – avant qu’ils ne commencent à chasser – par un » non » sec et un coup brusque sur la laisse.
Cet article est-il utile, répond-il à votre problème ?
Il agit alors en imitant sa mère ou bien parce que son maitre l’éduque et le civilise.
3 astuces pour améliorer la cohabitation entre le chien et chat ?
ASTUCE 1 : Soignez les présentations
Certaines précautions sont à prendre, à commencer par les présentations. Pas question de tourner le dos aux deux compères pour les laisser se regarder en chiens de faÏence !
Cela tournerait vite au combat. Evitez à tout moment de faire des jaloux entre chien et chat. L’un et l’autre sont d’une susceptibilité à fleur de peau et ne supportent pas la moindre injustice.
Vous caressez l’un ? Dorlotez l’autre. Attention à ne pas privilégier le nouveau venu ! L’ancien se sent vite délaissé et exclu. Même si le premier a besoin de tendresse pour s’adapter, agissez en secret pour préserver le second.
ASTUCE 2 : Respectez les endroits stratégiques
Pour améliorer la cohabitation chien et chat, il est essentiel de respecter les endroits stratégiques : c’est à dire les coins repas. A chacun son assiette, et pour les repos, c’est exactement le même principe, à chacun sa corbeille ou panier.
ASTUCE 3 : Comme deux frères
Une fois le territoire délimité, l’entente s’instaure entre les deux espèces. On retrouve alors chien et chat dans les pattes l’un de l’autre, le poil tout mouillé d’une séance de toilettage mutuel ou bien encore haletants après une course d’enfer.
Ma chienne York a tué hier mon chat
Voilà, une catastrophe est arrivée hier midi à la maison … Ma chienne York, adoptée maintenant depuis 2 ans, a tué mon chat âgé de 9 ans !!!
Je n’ai pas assisté à la scéne, c’est mon compagon qui m’a avertit en rentrant hier midi à la maison. Il a retrouvé notre chat tout ensanglanté et de surcroît mort au milieu du salon.
Je précise que j’ai 3 chiens (2 Yorks femelle et un Tshizu) et il semblerait que ce soit la chienne adoptée seule qui s’en soit chargée car elle était immaculée de sang. Quant aux 2 autres, leur pelage était nickel.
C’est la 2ème fois que cela se produit, un an auparavant, elle a tué un chat dans notre jardin !
C’est une chienne très gentille, qui s’est bien adaptée chez nous en compagnie des autres chiens mais je dois reconnaître que lorsqu’elle aperçoit un chat, son regard se transforme et elle observe le(s) chat(s) d’un très mauvais oeil. Je l’avais remarqué et à maintes reprises, je l’ai mise en garde sur ce type de comportement en présence de mon chat. Nous prenions donc nos précautions depuis le premier drame en laissant notre chat systèmatiquement dehors en notre absence. Sauf hier matin, il fallait bien que cela arrive un jour par mégarde !
Je ne sais plus quoi faire et quelle attitude adopter avec elle. Je suis assez désemparée sans parler du chagrin d’avoir perdu mon chat dans ces conditions. En rentrant hier, je l’ai complètement ignoré. Trente minutes après mon arrivée, je l’ai prise pour la laver car son état était lamentable et ensuite je l’ai puni en lui ordonnant de rester dans son panier.
Si vous avez des conseils ou si vous avez vécu un évènement identique, merci de bien vouloir m’en parler car évidemment, je ne souhaite pas abonndonner cette chienne. Mais vu qu’elle a goûté au sang, il y a peut être quelque chose à faire d’autant plus qu’ils sont nombreux les chats dans notre quartier et qui traversent notre jardin.
Merci d’avance.
Deux chiens ont dévoré le chat de Mélissa sous ses yeux: « Ce n’est qu’un vulgaire objet pour la loi, personne ne veut rien faire! »
« Je vous contacte car ce mardi matin, moi et mes enfants avons été victimes d’un tragique incident à Ransart », voilà les premiers mots que nous a adressés Mélissa via notre bouton orange Alertez-nous. Le mardi 10 octobre, à Charleroi, la petite famille sort de sa maison pour prendre la direction de l’école. Mais soudain, deux grands chiens surgissent. « Il y avait un berger malinois et un berger de Groenendael. J’ai tout de suite mis mes enfants à l’abri pour les protéger. En deux secondes, tout a basculé. Mon chat était dans notre jardin devant la maison. Il a été pris pour cible et dévoré par le malinois », affirme la mère de famille, sous le choc.
Après quelques recherches, Mélissa dit avoir retrouvé les propriétaires, mais affirme que « personne ne veut faire quoi que ce soit pour nous, car mon chat n’est qu’un vulgaire objet d’après la loi ». Pourtant, l’animal était un membre à part entière de la famille. « Mes enfants sont traumatisés, ma pauvre bête ne reviendra plus jamais… », confie notre témoin. « Comment est-ce possible qu’aucune loi ne protège les animaux et que les propriétaires des chiens s’en tirent comme si rien ne s’était passé? », s’interroge Mélissa.
Le chat est bien un objet, mais qui a des droits
La mère de famille a tout à fait raison lorsqu’elle dit qu’un chat « n’est qu’un objet ». « En vertu de l’article 528 du code civil, l’animal a le statut de bien meuble, au même titre qu’une chaise ou qu’une voiture, par exemple », précise Vincent Bodson, avocat dans un cabinet bruxellois.
Cependant, la loi protège bel et bien les animaux. Pour savoir comment, il faut se tourner vers la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux. Ainsi, le 1er article de cette loi indique ceci:
« Nul ne peut se livrer, sauf pour des raisons de force majeure, à des actes non visés par la présente loi, qui ont pour conséquence de faire périr sans nécessité un animal ou de lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances ».
Mélissa peut se tourner vers son assurance
Ayant réussi à identifier les propriétaires des chiens, Mélissa pourrait obtenir réparation… mais elle serait probablement minime. « L’article 1385 du code civil prévoit que le propriétaire d’un animal, ou la personne qui l’a sous sa garde, est responsable du dommage que l’animal a causé, même si l’animal s’est échappé », indique l’avocat Vincent Bodson. Donc, si vous gardez le chien d’un ami et qu’il endommage ou attaque quelqu’un, c’est bien vous le responsable.
Pour autant, aucune poursuite pénale n’est prévue dans ce cas. « Il faudrait qu’il y ait une intention du propriétaire des chiens de tuer le chat, ou d’attaquer des personnes, ce qui ne semble pas être le cas ici », précise Vincent Bodson. En revanche, des poursuites au civil peuvent être envisagées. Mais avant cela, l’avocat conseille de se tourner vers son assureur.
Nous avons donc contacté Wauthier Robyns, porte-parole d’Assuralia, l’union des entreprises d’assurances, pour préciser les démarches à effectuer. « Contactez d’abord votre assureur et faites appel à la protection juridique dont vous bénéficiez. Il va alors contacter l’assurance de l’autre partie pour tenter de trouver un accord à l’amiable », explique-t-il.
Là, c’est à la victime de faire établir la valeur du préjudice subi. Dans ce cas, le chat étant considéré comme un objet, la valeur sera évaluée comme on le ferait pour une voiture ou un meuble. « Cela dépend du commerce et du prix que la victime devrait payer pour avoir un bien présentant les mêmes caractéristiques », précise Wauthier Robyns. S’il s’agit d’un chat de race, la valeur peut vite grimper. Par contre, s’il s’agit d’un chat sans pedigree, la valeur définie sera probablement très faible.
Si la victime estime que l’accord à l’amiable n’est pas possible, ou si elle estime souffrir d’un préjudice moral ou psychologique, elle peut lancer une procédure devant un juge de paix, voire au civil. « Elle devra alors étayer sa position et son préjudice. Le juge essaiera alors d’objectiver autant que possible la situation », ajoute le représentant d’Assuralia.
Que faire face à un chien errant agressif?
Mélissa déplore également que « personne ne veut faire quoi que ce soit ». En réalité, il est possible d’agir. Pour cela, il faut déterminer de quel type de fait il s’agit.
Si vous voyez un chien qui erre dans la rue, il peut s’agir d’un danger pour la sécurité publique, et vous pouvez donc contacter la police. « Notre brigade canine est composée d’une équipe d’intervention qui dispose des équipements nécessaires à ce genre d’intervention », explique David Quinaux, porte-parole de la police de Charleroi. « On peut procéder à une saisie administrative. Nous avons un accord avec la Société Royale Protectrice des Animaux de Charleroi, c’est là que l’animal sera placé. Si des blessures sont constatées, on établit aussi un procès-verbal pour coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance et de précaution. Le PV sera ensuite transmis au parquet, qui décidera des suites à donner », ajoute le représentant de la police. Rappelons qu’un chien blessé par un autre chien ne correspond pas à des coups et blessures.
Que faire face au chien d’un voisin potentiellement dangereux?
Si vous êtes face à un voisin dont le chien se retrouve régulièrement en liberté et que vous estimez qu’il représente un danger, vous devriez vous tourner vers votre commune.
Un arrêté ministériel du 21 octobre 1998 obligeait les responsables de certaines races de chiens à les faire identifier et enregistrer… mais il a été annulé pour vice de procédure. Du coup, nous sommes face à un vide juridique, et c’est au final à chaque commune de réglementer la présence de chiens sur son territoire.
Pour connaître les règles et les obligations édictées par votre commune, vous devez consulter le règlement général de police. Comme l’indique l’Union des villes et communes de Wallonie, ces règles doivent être prises pour des questions d’ordre public, de sécurité, de salubrité, de tranquillité et doivent respecter le principe de proportionnalité.
Certaines communes ont repris la liste des 13 races de chiens réputés dangereux établie par l’arrêté ministériel annulé. À Comines-Warneton, par exemple, ces chiens doivent être tenus en laisse par une personne majeure et porter une muselière. Leur propriétaire doit également remplir un formulaire d’enregistrement de l’animal au bureau de police.
Pour ce qui est de Charleroi, l’article 31 du règlement général de police prévoit de nombreuses obligations: ne pas laisser son chien divaguer sur la voie publique, tous les chiens doivent être tenus en laisse, tout chien pouvant constituer un danger potentiel doit porter une muselière lorsqu’il est dans un lieu public, etc. Le non-respect des règles peut entraîner l’identification de l’animal et sa saisie administrative.
Ainsi, si vous constatez que votre voisin, propriétaire d’un chien, ne respecte pas le règlement, vous pouvez contacter votre bourgmestre. Pour agir, il se base sur ce qu’il a vu lui-même, sur un rapport des services de police, ou encore sur des plaintes concordantes du voisinage. Il contacte ensuite le propriétaire du chien pour tenter de trouver une solution à l’amiable. En l’absence de résultat, le bourgmestre peut agir via un arrêté de police, ce qui lui permet de prendre des mesures pour un chien ou une personne en particulier, afin de s’assurer que l’animal soit rendu inoffensif: l’obliger à placer une clôture, à suivre des cours de maîtrise du chien, être suivi par un vétérinaire ou un comportementaliste, etc. Dans les pires cas, la saisie du chien ou l’euthanasie peuvent être envisagées s’il n’y a pas d’autre solution.
Pour finir, une infraction au règlement de police peut être assortie d’une peine de police ou d’une sanction administrative.
Que faire face à un chien maltraité?
Le chien de votre voisin est enfermé 24h sur 24 dans sa petite niche? Il n’a pas suffisamment d’eau et de nourriture? Son maître lui fait subir des sévices? Pour ce qui est du bien-être animal, la compétence est régionale. Il faut donc contacter la Région wallonne, dont les services vétérinaires pourront intervenir en cas de maltraitance ou de négligence. Il est possible de déposer une plainte auprès du Département de la Police et des Contrôles du Service public de Wallonie sur internet, via ce lien.
L’agressivité d’un chien dépend-elle de son maître?
Les problèmes liés aux chiens agressifs relancent systématiquement un débat: le chien est-il dangereux par nature ou est-ce que cela dépend de l’éducation et de la personnalité de son maître? Nous avons confronté Sandrine Gajewfki à cette question. Elle est la vétérinaire communale de Charleroi.
« Il y a certains chiens qu’il ne faut pas mettre dans toutes les mains. Des clubs canins refusent d’ailleurs d’éduquer certains chiens », explique Sandrine Gajewfki. Si la vétérinaire considère que des races présentent des prédispositions, elle rappelle que l’éducation donnée est déterminante. « Des chiens qui ont beaucoup de caractère peuvent être de vraies crèmes quand ils sont bien éduqués », confie-t-elle.
Par conséquent, voici la proposition de Sandrine Gajewfki dans cette matière: « Je pense qu’il faudrait une liste de chiens considérés comme dangereux auxquels il faut donner une éducation spécifique. Pour pouvoir en avoir un, le maître devrait passer un examen d’aptitude ».
Mais vu que la problématique des chiens agressifs cause surtout un problème d’ordre public et de sécurité, cela relève surtout des compétences communales. Il est donc peu probable de voir prochainement une législation régionale ou fédérale pour cette question. D’ailleurs, la porte-parole du ministère wallon du Bien-être animal nous a indiqué que mal éduquer son chien n’est pas une maltraitance, car le pronostic vital de l’animal n’est pas engagé. Cela empêcherait donc, d’une certaine manière, aux autorités wallonnes d’agir dans ce type de cas.
@David Fourmanois