Table des matières
- L’incontinence urinaire chez la chienne
- Incontinence ou polyurie chez la chienne ?
- Examen clinique et anamnèse
- Incontinence urinaire du chien : de quoi parle-t-on ?
- Incontinence urinaire ou malpropreté ?
- Les causes d’incontinence urinaire chez le chien
- Mon chien est incontinent : que faire ?
- Soigner l’incontinence du chien par l’homéopathie
- L’incontinence urinaire du chien
- Comment le chien urine-t-il ?
- Mon chien est-il incontinent ?
- Troubles urinaires nocturnes du chien
L’incontinence urinaire chez la chienne
Avant de parler d’incontinence il faut s’assurer qu’on ne confond pas avec une pollakiurie (nombreuses mictions contrôlées souvent associées à une cystite). Lors de pollakiurie, la femelle se met souvent en position pour uriner et émet seulement quelques gouttes d’urines. C’est un acte contrôlé et souvent douloureux.
Incontinence ou polyurie chez la chienne ?
La polyurie est l’augmentation du volume des mictions. Elle est souvent pathologique et secondaire à une prise de boisson anormalement élevée. Lorsqu’il y a polyurie, la chienne n’arrive pas à se retenir et peut uriner à l’intérieur. En règle générale, et au contraire de l’incontinence, la chienne ne se fait pas dessus. La polyurie peut être causée par énormément de maladies : infectieuses (pyomètre, cystite, néphrite…) ou hormonales (diabète, cushing…).
Lorsqu’il y a incontinence, la chienne urine en dormant, lorsqu’elle est allongée. Des mictions normales, contrôlées, s’y ajoutent souvent.
Examen clinique et anamnèse
En dehors de cette distinction, l’examen vétérinaire consistera à un questionnement complet afin de s’assurer si l’animal est capable d’avoir des mictions normales en dehors de ces pertes incontrôlées et ceci afin de rechercher si la cause est neurogène ou non.
La première question sera : » La chienne est-elle stérilisée ? «
L’incontinence de castration / stérilisation est très fréquente. La baisse des hormones femelle à la suite de la stérilisation affaiblit le sphincter vésical et provoque des pertes chez la chienne qui prend de l’âge.
Les autres causes (atonie urétrale, atonie vésicale,… ) devront être recherchées grâce à des examens complémentaires plus compliqués.
En cas d’incontinence de stérilisation le traitement réside en l’administration d’hormones de substitution, œstrogènes visant à renforcer le tonus du sphincter vésical. En règle générale, ce traitement est à vie et seul votre vétérinaire à le droit de délivrer ce médicament.
Incontinence urinaire du chien : de quoi parle-t-on ?
L’incontinence urinaire se définit comme est une anomalie du contrôle volontaire de la miction (l’action d’uriner) avec des pertes d’urine inappropriées et incontrôlées. En d’autres termes, le chien fait alors pipi sous lui de façon tout à fait involontaire, sans se mettre en position pour uriner.
Selon la cause qui est à l’origine de cette incontinence urinaire, d’autres symptômes peuvent être présents ou non comme des troubles neurologiques, des difficultés à uriner volontairement, la présence de sang dans les urines etc.
Incontinence urinaire ou malpropreté ?
Il ne faut pas confondre un chien malpropre et un chien incontinent.
Un chien malpropre se met en position accroupie ou lève la patte pour uriner : il a le contrôle de ses sphincters et fait pipi de façon consciente à l’intérieur de la maison. Dans ce cas-là, on retrouvera plutôt des grosses flaques d’urine dans des endroits inappropriés.
Un chien incontinent quant à lui n’a généralement pas conscience qu’il perd de l’urine ou, s’il en a conscience ne peut pas le contrôler, si bien qu’on peut retrouver des gouttes d’urines sur son couchage voire des petites flaques disséminées un peu partout dans la maison. On reconnaît également un chien incontinent au fait qu’il se lèche la région génitale pour nettoyer son pelage souillé par ses » fuites urinaires « .
Les causes d’incontinence urinaire chez le chien
Chez le chien, il existe de multiples causes à l’origine d’une incontinence urinaire.
Les incontinences urinaires d’origine neurologique
Plusieurs affections neurologiques causées par des hernies discales, des traumatismes, des tumeurs, des anomalies congénitales…peuvent être à l’origine d’une incontinence urinaire chez le chien à l’instar :
- d’une vessie de type motoneurone périphérique ou central. Il s’agit de lésions de la moelle épinière et/ou des nerfs qui innervent la vessie à l’origine de troubles de sa vidange,
- d’une dyssynergie vésicosphinctérienne. Il s’agit d’un trouble de la vidange de la vessie par un défaut de contraction du sphincter de l’urètre pendant la contraction du détrusor, le muscle qui permet la contraction de la vessie,
- d’une instabilité vésicale. Cette affection se définit comme la contraction intempestive de la vessie provoquant des envies irrépressibles d’uriner,
- d’une lésion des nerfs honteux à l’origine d’une incompétence sphinctérienne, c’est-à-dire un défaut de contraction des muscles qui « ferment » la vessie.
Les pseudo-incontinences
Parmi les causes de pseudo-incontinences chez le chien, on trouve :
- toutes les affections qui entraînent une polyuro-polydispsie (diabète, insuffisance rénale, maladie de Cushing etc), c’est-à-dire une augmentation de la prise de boisson et de la production des urines. L’animal ressent alors un besoin urgent et irrépressible d’uriner aboutissant à des mictions ne pouvant être différées ni retenues,
- les cystites et les prostatites, des inflammations de la vessie et de la prostate qui entraînent des mictions impérieuses,
- des mictions émotionnelles lors de stress ou les » pipis de joie » qui se produisent chez les chiots ou les chiens particulièrement émotifs,
- les obstructions de l’urètre par un calcul urinaire, une tumeur, une adhérence post-chirurgicale etc.
- des difficultés à se retenir d’uriner chez le chien âgé.
L’incontinence fonctionnelle de castration
L’incontinence de stérilisation est due à une baisse du tonus du sphincter de l’urètre dont l’origine est notamment liée à un déficit en hormones sexuelles (entre autres facteurs). On parle également d’incompétence sphinctérienne post-castration.
Ce type d’incontinence est plus fréquent chez les femelles stérilisées que chez les mâles castrés. Elle toucherait 8 à 20% des chiennes ovariectomisées et, pour 75% d’entre elles, dans les trois ans qui suivent leur stérilisation. L’obésité constituerait un facteur de risque supplémentaire.
Certaines races de chien seraient prédisposées à développer ce type d’incontinence comme le Boxer et le Dobermann, et de façon plus générale, les chiens qui appartiennent à des grandes races.
Les incontinences d’origine anatomique
Les incontinences urinaires d’origine anatomiques peuvent être acquises ou congénitales, c’est-à-dire présentes à la naissance du chien.
Parmi les causes anatomiques acquises, on distingue :
- la présence d’une masse, de nature tumorale ou non, dans la vessie, sur l’urètre ou le vagin,
- la présence de calculs dans l’urètre ou la vessie,
- la présence de fistules (communications) entre le vagin et l’urètre ou entre le rectum et l’urètre consécutives à une chirurgie.
Parmi les causes anatomiques congénitales, l’ectopie urétrale est l’une des plus répandues. Il s’agit d’une anomalie présente à la naissance de la position de l’uretère. Au lieu de s’aboucher dans la vessie pour évacuer l’urine des reins vers cet organe, l’uretère anormal s’abouche directement dans l’urètre, dans le vagin ou l’utérus.
Mon chien est incontinent : que faire ?
Si votre chien est incontinent, la seule chose à faire est d’aller consulter votre vétérinaire afin qu’il en identifie la cause et qu’il puisse mettre en place un traitement approprié à cette cause.
Selon la cause, le traitement peut consister en l’administration de médicaments au chien ou, dans certains cas, en une intervention chirurgicale.
Si l’incontinence est d’origine émotionnelle (pipis de joie, pipis liés au stress…), une thérapie comportementale menée avec l’aide d’un vétérinaire comportementaliste ou d’un éducateur comportementaliste canin sera nécessaire.
Soigner l’incontinence du chien par l’homéopathie
Lorsque l’incontinence n’est pas liée à une maladie sous-jacente (et uniquement dans ce cas) et que cela vous a bien été confirmé par un vétérinaire, il est possible d’avoir recours aux traitements homéopathiques.
Incontinence post-stérilisation
Donner Causticum 7ch, 5 granulés par jour pendant 2 mois avec Folliculinum 5ch, une dose-globule (petit tube de microgranules à donner en entier et en une seule fois) chaque semaine pendant 6 mois, et Sepia 7ch, une dose-globule par semaine pendant 2 mois. Et, à partir de 2 mois, 5 granulés tous les 2 jours de Causticum en entretien.
Incontinence liée à l’âge
Baryta carbonica 5ch, 5 granules chaque soir pendant trois mois, puis espacer à cinq granules tous les deux soirs, puis tous les trois soirs.
Attention!
L’homéopathie ne sera d’aucun secours si l’incontinence de votre chien est provoquée par une maladie. L’usage de l’homéopathie ne doit pas remplacer ni retarder une consultation chez votre vétérinaire.
L’incontinence urinaire du chien
Comment le chien urine-t-il ?
L’urine, produite par les reins, est conduite dans la vessie via les uretères. Elle est ensuite éliminée hors de l’organisme via l’urètre. Au fur et à mesure de sa production, l’urine est stockée dans la vessie grâce notamment à un muscle situé sur l’urètre, qui joue un rôle de sphincter empêchant la sortie de l’urine. Lorsque la vessie est suffisamment remplie, ce muscle se relâche et un muscle recouvrant la paroi de la vessie se contracte et permet sa vidange. La vidange de la vessie est commandée par plusieurs nerfs dont certains sont contrôlés volontairement, et d’autres involontairement.
Mon chien est-il incontinent ?
Le chien qui souffre d’incontinence urinaire est incapable de contrôler l’émission d’urine et perd donc cette urine de manière inconsciente. Cette incontinence ne doit pas être confondue avec d’autres troubles qui induisent des mictions anormales. En effet, un animal atteint d’une inflammation de la vessie urine fréquemment en petites quantités. Il peut alors être incapable de se retenir entre les promenades. Une émission d’urine peut aussi survenir lorsque le chien ressent un stress ou une émotion. De plus, certaines maladies rénales, hépatiques ou endocriniennes (diabète,) induisent une augmentation de la quantité d’urine. Enfin, des troubles du comportement peuvent s’accompagner d’émissions d’urines inadéquates. Dans tous ces cas, l’émission d’urine est consciente et on ne parle donc pas d’incontinence. En pratique, l’incontinence urinaire se traduit par des gouttes tombant de la vulve ou du pénis lorsque le chien se déplace et/ou par des flaques laissées aux endroits où il s’est couché. La peau entourant la vulve de la chienne, souillée en permanence par de l’urine peut être le siège d’une inflammation.
Troubles urinaires nocturnes du chien
Si, en variant l’horaire, le chien ne peut s’empêcher d’uriner pendant toute la nuit, il faudra repérer à quel moment il urine pour le devancer (en se levant et en le sortant) ou en essayant de déplacer progressivement la sortie nocturne vers les premières heures du matin. Cela demandera environ deux semaines de dressage car la progression doit être lente et constante.
S’il est impossible de le faire sortir pendant la nuit, il est conseillé de bien le confiner dans une chambre fermée ou dans un enclos et de couvrir le sol de journaux. Une solution très pratique, mais réalisable uniquement si l’on possède un jardin ou une cour privée ou close, consiste à installer dans la porte une chatière qui permet au chien d’entrer et de sortir librement.
Les énurésies et les encoprésies, c’est-à-dire l’incontinence d’urines ou de selles pendant que le chien dort, sont des situations tout à fait particulières. Il s’agit de troubles que l’on observe en cas de dépression, surtout chez les sujets âgés, à moins, évidemment, qu’une pathologie physique se trouve à l’origine de tels comportements.
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