Table des matières
- La marque ELIXIRS & CO
- Fleurs de Bach chien
- FLEUR DE BACH POUR LE BIEN-ÊTRE DE VOTRE CHIEN
- POUR QUEL COMPORTEMENT UTILISER LA FLEUR DE BACH ?
- FLEUR DE BACH, POUR UN RÉCONFORT IMMÉDIAT !
- Stress et anxiété du chien : cause, solution
- Les signaux de stress chez le chien
- Symptômes de l’anxiété chez le chien
- Evolution de l’anxiété chez le chien
- Traiter le stress, l’anxiété chez le chien
- L’anxiété de séparation chez le chien
- Jouets pour mon chien stressé ou anxieux
- Alimentation du chien sujet au stress et à l’anxiété
- Produit d’apaisement pour le chien anxieux
- Sujets en lien avec l’anxiété chez le chien
- LE FILTRE SENSORIEL
- L’ACQUISITION DES AUTO-CONTRÔLES
- LE DÉTACHEMENT
- Anxiolytique pour chien
- Effets secondaires des anxiolytiques chez le chien
- Critères de choix du traitement
- Phéromones, compléments alimentaires et croquettes Calm ND en 1ère intention
- >Psychotropes à action ponctuelle
- Psychotropes à action de fond (long terme, environ 6 mois)
- Conclusion
- Bibliographie
- En Bref
- Gros plan
- Auteur
- Quand pitou prend du Prozac
Les fleurs de Bach pour les animaux peureux
La peur est un problème fréquent chez les animaux qui, terrorisés, peuvent devenir dangereux. Ils peuvent avoir plusieurs phobies : peur d’autres animaux, des visiteurs inconnus, du vétérinaire…
Un animal apeuré a les oreilles baissées, les poils hérissés, la queue rentrée entre les jambes. Il émet des grognements et est prêt à bondir.
Le chat hérisse le poil et se cache.
La peur panique chez le chien est souvent associée aux bruits, aux orages, aux feux d’artifice. Il grogne, montre les dents sans raison voire détruise des objets.
Les chevaux, eux, ressentent de la peur en promenade, en concours.
L’Élixir pour Animaux Peureux, une composition unique de Fleurs de Bach :
Clématite, Dame d’onze heure, Hélianthème, Impatiente, Prunus, Tremble, Mimule.
Conseils d’utilisation :
Dans son écuelle d’eau ou sur sa nourriture, vaporisez 2 sprays, 2 à 3 fois par jour.
Vous pouvez soit prendre l’Élixir pour Animaux Peureux (spray 10 ou 30ml), avec le Spray Réconfort Immédiat (spray 50ml)
OU
le duo pour Animaux Peureux (composé de l’Elixir Animaux Peureux en 10 ml + le spray Réconfort Immédiat 20ml)
La marque ELIXIRS & CO
Les Fleurs de Bach Pour animaux peureux dans votre parapharmacie en ligne discount, le spray qui rassure et apaise les animaux lors de peur, anxiété, phobie.
Les fleurs de Bach sont élaborées en respectant rigoureusement la méthode originale et l’esprit authentique du Docteur Bach. La gamme pour Animaux des Fleurs de Bach développé avec les conseils du vétérinaire Docteur Pierre Rousselet-Blanc, est destinée aux bien-être des animaux. A base de végétaux naturels ces produits vont améliorer le bien-être de l’animal (chiens, chats, lapins, chevaux, oiseaux,…) lors de stress, agressivité, peur, déprime,… 100% naturel, le spray adapté pour les animaux de compagnie peureux (chiens, chats, chevaux, oiseaux,…) sont composées de 7 fleurs de Bach Originales (Clématite, Dame d’onze heure, Hélianthème, Impatiente, Tremble, mimule, prunus) qui permettent d’apaiser l’animal en cas de pensées obsédantes, apaiser les nerfs et la souffrance, de retrouver ses esprits, de surmonter la panique, d’affronter les petites peurs quotidiennes et reprendre le contrôle de soi.
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Fleurs de Bach chien
FLEUR DE BACH POUR LE BIEN-ÊTRE DE VOTRE CHIEN
Le nom Fleur de Bach désigne 38 essences de fleurs de champs, ayant des propriétés salutaires sur la santé physique et mentale, découvert par le médecin homéopathe et biologiste anglais Edward Bach dans les années trente. En effet, après des années de recherches scientifiques, le docteur Bach a attesté l’importance du lien entre la santé mentale et la santé physique dans le processus d’une guérison complète et durable. Mondialement reconnue, la thérapie florale est aujourd’hui la médecine alternative la plus efficace.
Comment choisir les fleurs de Bach ?
Il est indispensable de sélectionner un remède d’aromathérapie de grande qualité pour votre animal.
3 critères primordiaux sont à prendre en compte :
- Certifié Ecocert (gage de qualité et de contrôle des produits).
- Fabriqué en France
- Provient de l’Agriculture Biologique (label AB)
POUR QUEL COMPORTEMENT UTILISER LA FLEUR DE BACH ?
LE STRESS, L’ANXIETÉ ?
Une multitude de facteurs peuvent engendrer du stress ou de l’anxiété à votre animal tel qu’un déménagement, une séparation ou encore l’adoption d’un nouvel animal au sein du foyer. Le stress se traduit généralement via des troubles alimentaires, de propretés, des stéréotypies (mouvement répétitifs tel que le léchage excessif) ou encore des automutilations.
FLEUR DE BACH : Clématite, Dame-d’onze-heure, Eau de Roche, Hélianthème, Impatiente, Verveine et Prunus.
L’AGRESSIVITÉ ?
L’agressivité chez le chien est toujours la résultante d’une cause qu’il faut identifier, que ce soit par prédation, par irritation, par peur, par défense territoriale ou encore par possessivité.
FLEUR DE BACH : Clématite, Dame-d’onze-heure, Vigne, Eau de Roche, Hélianthème, Impatiente, Verveine et Prunus.
LA TRISTESSE, LA DEPRESSION ?
La tristesse ou la dépression du chien est généralement due à un bouleversement intense dans le cadre de vie de l’animal (absence prolongée ou disparition d’un membre du foyer, privation ou frustration à long terme…). La tristesse et la déprime se traduisent par une perte d’appétit et/ou un comportement apathique.
FLEUR DE BACH : Clématite, Dame-d’onze-heure, Hélianthème, Impatiente, Prunus Églantine et Saule..
LA PEUR, L’ANGOISSE ?
La peur ou l’angoisse chez le chien provient d’un stress ou d’une anxiété prolongée, d’une phobie ou encore d’un traumatisme.
FLEUR DE BACH : Clématite, Dame-d’onze-heure, Tremble, Hélianthème, Impatiente, Prunus et Mimule.
FLEUR DE BACH, POUR UN RÉCONFORT IMMÉDIAT !
Que ce soit sous forme de gouttes diluées dans l’eau, de spray ou de granulés, la thérapie florale Fleur de Bachest bénéfique pour nos animaux comme pour nous. Extrêmement efface, un traitement s’établit généralement sur 1 ou 2 mois, les premiers effets étant visible au bout de quelques jours. Certifiant une guérison durable et sans aucun effet secondaire, la thérapie florale est une des médecines les plus utilisée sur la planète.
Stress et anxiété du chien : cause, solution
Les thèmes abordés
- Les signaux de stress chez le chien
- Symptômes de l’anxiété chez le chien
- Evolution de l’anxiété chez le chien
- Traiter le stress, l’anxiété chez le chien
- L’anxiété de séparation chez le chien
- Jouets pour mon chien stressé ou anxieux
- Alimentation du chien sujet au stress et à l’anxiété
- Produit d’apaisement pour le chien anxieux
- Sujets en lien avec l’anxiété chez le chien
Mon chien est tout le temps stressé ! Mon chien sursaute au moindre bruit ! Mon chien panique sans raison ! Mon chien a peur de tout ! Ces différentes manifestations peuvent être le signe d’une anxiété…
Comment reconnaître les signaux de stress chez un chien ? Qu’est-ce que l’anxiété chez le chien ? Comment se manifeste-t-elle ? Comment soigner un chien stressé, anxieux ?
Découvrez les conseils du Dr Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste, et des réponses aux questions que vous vous posez afin de bien communiquer avec votre chien…
Les signaux de stress chez le chien
Comprendre les signaux émis par mon chien
Réussir à décoder les signaux émis par votre chien vous apportera de précieuses informations sur son état psychologique ! Surtout en cas de stress !
En effet, les chiens communiquent entre eux en grande partie par des signaux visuels et sonores.
Les différentes postures utilisées par le chien pour se faire comprendre sont également largement utilisées vis-vis de l’humain. Elles renseignent entre autres sur l’état psychologique de l’animal.
La compréhension et le respect de ces postures par le maître augmentent la confiance du chien envers ce dernier ainsi que la complicité…
Les mimiques et attitudes les plus souvent manifestées par un chien inquiet ou stressé, face à une situation ou une interaction inconfortable pour le chien (regard soutenu par exemple), sont énumérées ci-dessous. Il est indispensable de savoir les reconnaître pour maintenir le bien-être de son chien.
Certaines sont également des signaux d’apaisement, c’est-à-dire des messages visuels destinés à pacifier la rencontre (ex : détournement du regard, soumission sur le dos, posture assise ou couchée), ou d’intimidation (ex : pilo-érection).
Les postures de stress chez mon chien
• Le bâillement
Une situation qui inquiète votre chien peut le faire bailler. Le bâillement n’est pas forcément le signe que votre chien a sommeil !
• Le léchage rapide de la truffe plusieurs fois de suite
Un chien qui rentre et sort sa langue plusieurs fois d’affilée exprime de cette manière son inquiétude ou le malaise qu’il ressent sur le moment.
• Le détournement du regard ou de la tête
Le détournement du regard ou de la tête est fréquent lors de situation stressante pour le chien mais c’est également un fort signal d’apaisement lors de rencontre entre deux congénères.
• Le clignement des yeux
Une situation inconfortable peut amener votre chien à cligner des yeux.
• Le port des oreilles en arrière
Si votre chien abaisse ses oreilles en arrière, c’est signe qu’il est inquiet.
• La pilo-érection
Un chien qui a peur hérisse le poil de son dos. Attention il s’agit également d’un signal d’intimidation (qui permet de paraître plus imposant) dans certaines situations.
• Le retroussement des babines
Si votre chien retrousse les babines, c’est qu’il est inquiet, il peut ensuite se mettre à grogner.
• La soumission sur le dos
Une rupture de contact par l’adoption de la posture de soumission sur le dos peut être ainsi demandée par votre chien lors de situation inconfortable. Cela manifeste un fort signal d’apaisement.
• La posture assise ou couchée
Lors de situation stressante ou conflictuelle, la posture assise ou couchée de votre chien permet également de désamorcer la tension de l’interaction. C’est un signal fréquent d’apaisement dans une relation entre congénères ou lors d’énervement du maître.
• La patte avant relevée, le chien étant par ailleurs parfaitement immobile.
Cette posture également signe d’inconfort ne doit pas être confondue avec la posture d’arrêt des chiens de chasse.
• Le grattage du corps avec une patte arrière
Le chien qui se gratte avec sa patte arrière est un signe fréquemment associé à une contrainte exercée par le maître sur le chien.
• Les aboiements
Si votre chien est stressé, il peut se mettre à aboyer.
• La posture d’appel au jeu
Si votre chien se présente à vous train postérieur relévé et antérieurs tendus au sol, cela signifie qu’il utilise cette posture comme stratégie de diversion.
• L’immobilisation, l’évitement, l’allure ralentie, le contournement et l’approche en biais, bloquer un congénère, lui tourner le dos…
Toutes ces façons d’aborder un congénère par votre chien sont également des postures montrant que votre chien est inquiet.
Symptômes de l’anxiété chez le chien
L’anxiété constitue un trouble très fréquent chez le chien.
L’anxiété peut être assimilée à une peur sans objet dans la mesure où la stimulation qui a déclenché l’état anxieux reste inconnue. En effet, le chien anxieux manifeste des réactions de peur à des stimulations qui ne sont pas identifiables par opposition au chien phobique qui réagit à des stimulations précises, là est toute la différence !
Ainsi lorsqu’il est devenu anxieux, le chien n’a plus la capacité d’adapter son comportement.
Le chien peut présenter un état anxieux dans différents troubles comportementaux comme l’anxiété de séparation, la sociopathie …
Selon que les manifestations de peur s’installent par accès soudain, par périodes plus ou moins longues ou de façon quasiment ininterrompue, on distingue trois types d’anxiété :
L’anxiété paroxystique chez le chien
Définition de l’anxiété paroxystique
L’anxiété paroxystique est un état anxieux assimilé à un état de panique chez le chien. Elle apparaît soudainement et se manifeste par crises.
Symptômes de l’anxiété paroxystique
On observe de la diarrhée, des vomissements, de la salivation, une accélération du rythme cardiaque et respiratoire, la vidange des glandes anales repérable à une odeur très nauséabonde ainsi que des mictions (action d’uriner) d’origine émotionnelle.
L’anxiété intermittente chez le chien
Définition de l’anxiété intermittente
L’anxiété intermittente est un état anxieux qui apparaît de façon périodique pour un temps plus ou moins long.
Symptômes de l’anxiété intermittente
C’est un état dans lequel on retrouve les principaux symptômes précédents : diarrhée, vomissements, salivation, mictions d’origine émotionnelle.
Ces symptômes physiques sont associés à des modifications comportementales comme :
• Un comportement agressif qui peut parfois dominer le tableau.
• Une hypervigilance : le chien est en état d’alerte permanent, ce qui le pousse à anticiper un grand nombre de situations.
L’anxiété permanente chez le chien
Définition de l’anxiété permanente
L’anxiété permanente est un état anxieux dans lequel le chien présente une inhibition marquée de façon pratiquement permanente.
Symptômes de l’anxiété permanente
Le chien se replie sur lui-même, explore moins et refuse tout contact.
Par ailleurs, il compense par du léchage, de la boulimie ou une prise exagérée de boisson l’état de stress perçu.
Evolution de l’anxiété chez le chien
L’évolution de l’anxiété chez le chien est variable en fonction de son type, de plus différentes formes intermédiaires peuvent être repérées.
L’anxiété paroxystique est relativement stable dans ses manifestations au cours du temps bien que les crises peuvent devenir plus fréquentes.
L’anxiété intermittente peut évoluer en anxiété permanente.
Une des voies de l’amélioration d’un état anxieux est l’hyperattachement du chien à son propriétaire. En effet, les symptômes diminuent alors en présence du maître et resurgissent en son absence.
Traiter le stress, l’anxiété chez le chien
Qu’il s’agisse d’un inconfort passager exprimé par votre chien à des manifestations de peur récurrentes sans que la source n’en soit identifiable, il existe des solutions !
Conseils pratiques en cas stress chez votre chien
Il est important pour tout maître de pouvoir décoder les postures d’inquiétude de son chien car elles lui indiquent sa première conduite à avoir : laisser son chien tranquille lorsque ce stress se manifeste !
En effet, un chien inquiet est un chien qui peut mordre ! La vigilance est d’autant plus de rigueur en présence de jeunes enfants qui sont incapables de décoder ces signaux.
Observer et respecter l’attitude de son chien, lors d’une séance d’éducation par exemple permet au maître d’ajuster ses comportements en maintenant le bien-être de son animal.
Si un chien montre des signes d’inquiétude en votre présence, montrez-lui votre intention pacifique en évitant de le regarder et en vous détournant. Surtout ne tentez-pas de le toucher.
De même lorsque deux chiens doivent se rencontrer, il ne faut jamais forcer leur contact mutuel surtout s’i ceux-ci montrent des signes de refus. Il faut préférer un espace ouvert et assez grand qui permette le maintien d’une distance critique entre les deux chiens ainsi que la fuite éventuelle.
Traiter un état anxieux à l’aide d’un vétérinaire
Dans la plupart des cas, un traitement médicamenteux est nécessaire pour traiter l’anxiété chez le chien et selon le type, une thérapie comportementale peut également être mise en place.
Ce type de traitement est réalisé par un vétérinaire comportementaliste, à l’issue du diagnostic.
Un aliment spécifique visant à réduire l’anxiété chez le chien peut également être préconisé par le vétérinaire ou distribué en association à une thérapie comportementale.
L’anxiété de séparation chez le chien
Il est ici utile de faire un petit aparte sur l’anxiété de séparation car cette affection est fréquemment citée dès lors que le chien manifeste un état anxieux lorsqu’il se retrouve seul. Or dans ce dernier cas, il serait préférable de parler d’anxiété de solitude.
En effet l’anxiété de séparation constitue un état anxieux particulier et un trouble du comportement à part entière !
Cause de l’anxiété de séparation chez le chien
L’anxiété de séparation est une affection rare et de diagnostic délicat ! C’est un trouble anxieux lié à la persistance du lien d’attachement primaire entre le chiot et sa mère ou entre la personne qui a remplacé celle-ci et le chiot.
En effet, si la maitre ne permet pas à son chien de se détacher de lui au moment de la puberté, âge auquel la mère aurait achevé ce détachement, le chien devient incapable par la suite de rester seul et de développer des conduites sociales d’adulte car il n’est absolument pas autonome sur le plan émotionnel.
En conséquence, si le détachement n’est pas concrétisé par le maître avant la puberté, chacune de ses absences engendrera par la suite une immense détresse chez son chien ainsi que l’apparition de différents symptômes.
Symptômes de l’anxiété de séparation chez le chien
• L’anxiété de séparation apparaît au moment de la puberté du chien, âge auquel le détachement doit être concrétisé.
• Elle se manifeste en l’absence d’une personne bien particulière : la personne d’attachement qui a pris le relai de la mère du chien. Même si la présence d’autres personnes atténue éventuellement les manifestations anxieuses du chien, celui-ci ne s’apaise véritablement qu’au contact de la personne d’attachement.
• Le chien recherche un contact permanent avec la personne d’attachement.
• Lors de la séparation, différentes nuisances peuvent apparaître en raison de l’état de détresse du chien : le chien détruit ou fait des bêtises, fait pipi ou ses selles (plutôt de la diarrhée) en différents endroits, gémit ou pousse des cris de détresse.
• L’hyperattachement est réciproque : le chien et le maître sont autant attachés l’un à l’autre.
Traitement de l’anxiété de séparation chez le chien
Le diagnostic et le traitement sont établis par le vétérinaire et l’évolution vers la guérison mérite un suivi thérapeutique.
Un traitement médicamenteux est souvent indispensable pour lever l’état anxieux et la thérapie comportementale associe une thérapie de détachement ainsi que la suppression des rituels de départ et de retour.
Une restructuration des rapports entre le maître et le chien doit être menée en parallèle afin d’optimiser l’intégration du chien dans la famille.
Il est également possible d’utiliser des phéromones apaisantes, utiles dans tous les troubles anxieux. Pour cela un diffuseur favorisant la stabilité émotionnelle du chien peut être branché dans l’habitat.
Jouets pour mon chien stressé ou anxieux
Pour accroître la complicité avec votre chien, répondre à ses besoins d’activité et favoriser son bien-être, usez et abusez des jeux ! N’hésitez-pas à proposez à votre chien toutes sortes de jouets qui l’aideront à s’épanouir et à diminuer son stress. Votre relation n’en sera que plus harmonieuse 🙂
Les jouets creux distributeurs d’aliment
Les jouets creux servent à délivrer des récompenses alimentaires ou à distribuer la ration alimentaire. Ils possèdent pour avantage de ralentir la prise alimentaire (ce qui est très bien pour les chiens boulimiques ou voraces) tout en occupant le chien et en lui procurant plaisir et apaisement. La concentration du chien est également favorisée. On distingue :
Les jouets pour chien en caoutchouc et très résistants, comme les kongs
On proposera des kongs que l’on peut garnir de croquettes ou d’aliment humide ou d’alimentation molle :
• Le jouet peut être également laissé au congélateur toute une nuit et être proposé ensuite à l’animal lorsqu’il est laissé seul. Cela l’occupera longtemps. Dans ce cas, on pensera à adapter la ration alimentaire en conséquence, en la diminuant.
• On peut également accrocher le kong en hauteur pour qu’il soit accessible à la mâchoire du chien, cela aura l’avantage d’occuper l’animal plus longtemps car la difficulté sera augmentée.
• On peut même distribuer les repas dans le kong au lieu de la gamelle 🙂 Dans ce cas, on prépare une gamelle dans laquelle on mélange les croquettes légèrement humectées avec un peu de pâtée. Idéalement on choisit une pâtée avec une formule équilibrée, de la même marque que les croquettes. Puis on remplit le kong avec le mélange de façon à bien coller ce-dernier aux parois du jouet pour accroître la difficulté pour votre chien. Cela durera ainsi plus longtemps et occupera votre chien tout en le fatiguant 😉
Les jouets pour chien en élastomère, toujours résistants mais plus souples et plus élastiques
Ces jouets seront particulièrement recommandés pour les chiens machouilleurs et destructeurs. On pourra les employer de la même manière que les kongs.
Les jeux cognitifs éducatifs ou jeux de stratégie pour chien
Encore appelés puzzle feeders, ils permettent d’allier activité ludique et résolution de problème tout en stimulant le chien avec la recherche de la récompense alimentaire.
On peut les laisser au chien pour l’occuper si l’on doit s’absenter ou les utiliser en interaction avec lui dans le calme, cela favorise le lien et les échanges positifs. Il existe en général 3 niveaux de difficulté pour les jeux de stratégie.
Les os à ronger, les bois de cerf pour chien
Il faut éviter de donner les os de viandes en raison du risque digestif +/- occlusif et préférer les os du commerce spécialement conçus pour les chiens ou encore les bois de cerf qui ont une durée de vie à toute épreuve !
Les tapis de fouille pour chien
A acheter dans le commerce ou à réaliser soi-même, il s’agit de dissimuler dans un tapis de fibres en tissu épais des croquettes et de les faire trouver par son chien. On peut réaliser la même chose dans son jardin si on a la chance d’en posséder un, en “saupoudrant” une petite superficie du gazon avec les croquettes.
Les autres jouets non alimentaires pour chien
Toutes sortes de jouets non liés à l’alimentation peuvent être également utilisés : balles à lancer ou avec lesquelles le chien s’amuse seul, cordes à noeuds à laisser au chien.
Alimentation du chien sujet au stress et à l’anxiété
L’aliment diététique recommandé ci-dessous est adapté aux besoins du chien souffrant de troubles d’anxiété. Il s’agit d’un aliment thérapeutique.
Un aliment thérapeutique fait partie intégrante du traitement de votre chien. Celui-ci est prescrit par votre vétérinaire qui aura préalablement diagnostiqué cette maladie.
En fonction du stade des troubles que votre vétérinaire, ou un vétérinaire comportementaliste, aura établi grâce aux examens complémentaires réalisés, l’alimentation thérapeutique peut avoir un impact direct sur le mieux-être de votre chien. C’est pourquoi il est important de suivre rigoureusement les consignes de votre vétérinaire.
Pour lutter contre l’anxiété chez votre chien ou en association à une thérapie comportementale, nous vous recommandons l’aliment diététique suivant :
Royal Canin Veterinary Calm Canine
Aliment thérapeutique complet visant à aider à gérer des situations stressantes, lutter contre l’anxiété ou en association à une thérapie comportementale pour les troubles d’anxiété chez le chien. Contient un hydrolysat trypsique d’une protéine de lait et un contenu adapté de Tryptophane (acide aminé) contribuant à réguler l’anxiété, le sommeil et l’appétit. Attention : aliment thérapeutique comportant diverses contre-indications et ne devant être administré à votre chien qu’après prescription par votre vétérinaire
Produit d’apaisement pour le chien anxieux
Pour apaiser votre chien, nous vous recommandons le produit suivant :
Zylkène – Vetoquinol
Supplément nutritionnel entièrement naturel aux effets calmants pour le chien souffrant de troubles d’anxiété. L’Alpha-S1 caséine trypsique qu’il contient est un ingrédient issu d’une protéine de lait ayant des propriétés apaisantes
Sujets en lien avec l’anxiété chez le chien
- Boulimie chez le chien
- Comment récompenser ou punir mon chien
- Diarrhée chez le chien
- Mon chien détruit tout : cause, solution
- Mon chien est agressif : cause, solution
- Mon chien fait pipi ou ses besoins partout
- Mon chien se lèche
- Prise exagérée de boisson chez le chien
- Vidange des glandes anales du chien
- Vomissements chez le chien
Vous vous posez une question sur le stress ou l’anxiété chez le chien ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire ou un vétérinaire comportementaliste, les professionnels de la santé de votre chien 🐶
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
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On peut insister sur la nécessité, pour le chiot, de rencontrer différents types d’humains pendant ses premiers mois de vie : il arrrive que l’on nous présente en consultation de jeunes chiens qui sont à l’aise avec les femmes, mais terrorisés par les hommes et les enfants. (Ou le contraire, mais plus rarement). Ces chiots sont généralement issus d’élevages où leur seul contact avec le monde extérieur était leur éleveuse, qui venait les nourrir deux fois par jour dans leur enclos. Redonner à ces chiens une confiance suffisante pour approcher les autres types d’humains demandera beaucoup de patience (voir l’exemple ci-dessous).
LE FILTRE SENSORIEL
Lorsqu’un jeune chiot entend un bruit qui lui paraît effrayant, il a une réaction de peur. Mais s’il se rend compte que le bruit ne provoque pas de conséquence désagréable pour lui, et que sa mère n’y attache pas d’importance, il réagira moins les fois suivantes, et s’y habituera : il se crée ainsi un « filtre » qui ne laissera plus passer le bruit en question vers le centre des émotions du chiot. Un chien adulte équilibré ne réagira donc qu’aux bruits ou aux évènements très violents, dépassant largement ce à quoi il a été habitué lorsqu’il était chiot.
A contrario, un chien élevé jusqu’à l’âge de six mois dans un chenil perdu au milieu des montagnes s’adaptera difficilement à un environnement riche en stimuli : il y a un risque qu’il ait peur des gens, des voitures, de l’aspirateur… Dans les cas extrêmes, le chien reste caché toute la journée sous un buisson ou derrière un meuble, ne sort que la nuit pour s’alimenter, et peut se montrer agressif si on essaye de l’approcher ou s’il est mis en présence de gens qu’il ne connait pas (agressions par peur ou par irritation, lors de phobie sociale). Ces comportements s’accompagnent souvent de manifestations physiques comme des tremblements, sursauts, diarrhées du colon, hypersalivation, (voir ci-dessous le cas de Gaelle), ou léchage des poignets jusqu’à se faire des lésions.
On peut obtenir un résultat similaire si la mère du chiot a elle-même été élevée en milieu hypostimulant et réagit violemment au moindre bruit : le chiot ne pourra évidemment pas construire correctement son filtre sensoriel. L’absence de filtre adapté au milieu de vie du chien adulte conduit au syndrome de privation sensorielle. (photos et vidéos ci-contre et ci-dessous). Il existe des syndromes de privation de stade 1, (simple phobie, limitée par exemple à l’orage, aux coups de fusil…), de stade 2, (état anxieux : voir les exemples ci-dessous), et de stade 3, avec un véritable état dépressif (cas de Gaelle, ci-dessous).
Une bonne illustration de l’importance de l’imprégnation et du filtre sensoriel : voici Naya, Berger blanc suisse tout juste sortie de son élevage, où elle a vécu jusqu’à l’âge de six mois dans un petit enclos, quasiment sans contact avec le monde extérieur. Elle était nourrie par son éleveuse, et un jeune enfant venait parfois jouer avec les chiots. Dans sa nouvelle famille, Naya adore les enfants, accepte la dame, mais ne s’approche jamais du monsieur. Au cours de la consultation de comportement, elle passe l’essentiel des deux heures cachée sous la chaise de ses propriétaires. Si elle pouvait rentrer dans le mur, elle le ferait !
Toujours Naya, photographiée pendant l’une de ses rares incursions dans la pièce, hors de sa cachette : ici en posture d’exploration statique, sous la table, pieds joints, cou tendu, oreilles rabattues, queue entre les jambes (qu’on ne voit pas sur la photo). La chienne aimerait bien aller voir de plus près une croquette que j’ai posé à quelque distance, mais n’ose pas s’en approcher.
Le syndrome de privation peut conduire à un véritable état dépressif, (privation de stade 3), avec des chiens qui, non seulement ont peur de tout, mais n’ont plus goût à rien, qui donnent à leur propriétaire le sentiment que leur vie est triste. Ci-contre et ci-dessous, voici Gaelle. On ignore comment se sont passés ses premiers mois de vie, mais elle a ensuite passé sept ans dans un refuge, ou presque personne ne pouvait l’approcher pour la sortir de son box et aller la promener. Arrivée dans sa nouvelle famille, elle ne se laisse toujours pas approcher, reste couchée dans un coin sans s’intéresser à rien, ne joue pas, ne mange que la nuit quand elle est seule. Ci-contre et ci-dessous, la voici en consultation : noter l’hypersalivation, (ptyalisme), qui est une des manifestations physiques de l’anxiété.
Applications : Il faut donc que le chiot soit habitué à toutes sortes de bruits, de personnes, d’évènements, entre un et quatre mois, afin de construire correctement son filtre sensoriel : le chiot doit être sorti, voir des gens de toutes sortes et surtout pouvoir interférer avec eux, être habitué à monter en voiture, à voir passer desmobylettes, à entendre l’aspirateur et les bangs d’avion, le tout dans une ambiance sereine, voire joyeuse. Il doit aussi disposer d’une variété de jouets. On a alors toutes les chances qu’arrivé à l’âge adulte, il ne soit pas apeuré en présence d’inconnus ou lors des feux d’artifice du 14 juillet.
Si le syndrome de privation est handicapant pour le chien, ou provoque une gêne pour l’entourage, une consultation comportementale sera nécessaire.
Notons qu’une maladie organique peut toujours se cacher sous une anxiété, notamment une hypothyroïdie, qui devra donc être recherchée.
Un bouvier bernois en syndrome de privation, tapi au fond de la salle de consultation, qui rentrerait bien dans le mur ou dans le meuble métallique, s’il le pouvait !
Deux vidéos successives présentant des bouviers bernois en syndrome de privation, dominé par de l’inhibition. (Il n’y a tout de même pas que les BB qui présentent des syndromes de privation !) Sur la première partie de la vidéo, on voit Elsie, 2,5 ans. Quand elle n’est pas couchée contre les pieds de son maître, elle se tapit dans un coin de la salle de consultation, et présente tous les signes de l’anxiété : tétanisée, haletante, elle se fige quand on l’approche, recommence à haleter quand on s’éloigne, se lèche nerveusement le museau, sursaute et recule au moindre bruit venant de l’extérieur… A la maison, Elsie peur de tout. Elle a vécu ses premiers mois de vie assez isolée, et a eu peu de contacts avec des humains. La deuxième partie de la vidéo montre Fidji, 7 mois. Celle-ci a vécu ses premiers mois dans un isolement complet, seule dans la montagne avec d’autres chiens. Elle est donc à l’aise avec les chiens, mais a peur des gens qu’elle ne connaît pas, pouvant même présenter des comportements agressifs par peur, (lorsqu’elle se sent acculée), ou par irritation (avec des personnes auxquelles elle ne s’habitue pas). On la voit ici scotchée aux pieds de ses propriétaires, dans des postures d’expectative, puis d’exploration statique : elle voudrait bien aller attraper les croquettes, mais n’ose pas, et quand finalement elle se décide, c’est en étendant le cou au maximum, mais surtout sans avancer le reste du corps. Elle aussi a un facies anxieux, et jette régulièrement des petits coups d’œil inquiets en direction de ses maîtres. On voit qu’anxiété et phobie sociale chez ces deux chiennes se traduisent par de l’inhibition, plutôt que par des conduites agressives
Framboise a été élevée dans un enclos extérieur, sur son lieu de naissance : à 2,5 mois, c’était la plus peureuse de la portée. A son arrivée chez ses propriétaires actuels, elle s’est acclimatée à son petit monde, mais a toujours eu peur de tout le reste : camions, orages, autres chiens, vols de pigeons… Aux manifestations classiques d’anxiété s’ajoutent des comportements agressifs, par peur ou par irritation vis à vis des inconnus (phobie sociale). Ce mélange d’agressivité par peur, et d’anxiété, (chienne tapie sous la chaise de ses maîtres, léchage des babines et regard détourné, postures d’expectative et d’exploration statique comme dans le cas de Figues, ci-dessus) est bien visible sur la vidéo.
L’ACQUISITION DES AUTO-CONTRÔLES
Lorsqu’un chiot « exagère », mord sa mère, embête ses frères et sœurs qui se mettent à crier, sa mère intervient, par exemple en le mettant sur le dos, en prenant sa tête dans la bouche, voire en s’asseyant sur lui. Le chiot comprend rapidement qu’il est puni s’il dépasse un certaint seuil d’excitation : il apprend à se contrôler, acquiert les auto-contrôles. En revanche, si la mère est laxiste, ou doit s’occuper d’une portée trop nombreuse, ou si le chiot est séparé de sa mère très jeune, et éduqué par des humains qui n’ont aucune notion d’éducation canine et se laissent mordiller les mains sans réagir, le chiot n’acquiert pas les auto-contrôles : devenu adulte, il ne saura pas s’arrêter. Dans les cas extrêmes, il réagira exagérément à tout, dormira peu, mangera sans satiété, jouera sans retenue, mordra sans contrôle, détruira tout ce qui est à sa portée, etc (photos et vidéos ci-dessous). C’est le syndrôme d’hypersensibilité hyperactité (HSHA).
Voici Elsa, bichon de sept mois. Pendant les deux heures qu’a duré la consultation comportementale, Elsa ne s’est pas posée une seule minute : on la voit ici envahir ses propriétaires, sauter en aboyant, faire tomber puis promener tout ce qui est accroché au mur, ronger l’arrêt de porte, tourner après sa queue et la mordre, puis sucer avidement et longuement le pli du coude de sa propriétaire, allant jusqu’à provoquer des marques importantes (photo de droite). A la maison, elle renverse son eau, mordille sans se contrôler et fait mal, vole, détruit, fait ses besoins à l’intérieur, se sauve quand on veut l’attraper, etc. Malgré tout, la durée du sommeil n’est pas diminuée, et le HSHA sera classé en type 1.
Applications : le chiot doit rester suffisamment longtemps avec sa mère, (jusqu’à l’âge de 7-8 semaines), pour avoir le temps d’acquérir les auto-contrôles, à condition bien sûr que la mère soit équilibrée. Dans le cas d’un chiot orphelin ou adopté jeune, ou d’une mère incompétente, les humains doivent jouer le rôle régulateur de la mère en fixant des limites au chiot : interdire les mordillements et les jeux de tiraillement, imposer des phases d’arrêt dans le jeu, (faire poser la balle par le chiot), le féliciter quand il se calme, etc. S’il y a d’autres chiens adultes bien équilibrés à la maison, on peut aussi leur faire jouer le rôle de régulateur (« chien thérapeute ») auprès du chiot.
Comme pour le syndrome de privation, si la situation est difficile à vivre pour l’entourage, (elle l’est souvent, alors que le chien, lui, semble toujours très content, au moins dans un premier temps), une consultation de comportement sera nécessaire.
Filou, dix mois, est « excessif », sans arrêt en mouvement. Il réagit à la moindre stimulation, y compris par exemple une feuille qui tombe. Il court après sa queue, détruit beaucoup, saute sur les visiteurs, demande à jouer en permanence, chevauche tout le monde, et n’a peur de rien. En consultation, il tourne sans arrêt en haletant, se met debout pour regarder partout, envahit tout le monde et attrape les jambes, explore de nombreuses fois les mêmes endroits, et ne se pose (brièvement) qu’au bout d’une heure. Plus embêtant, (si l’on peut dire), on a vite fait de baisser les bras devant un chien aussi épuisant : celui-ci acquiert alors des prérogatives, (voler de la nourriture, s’installer sur le canapé, chevaucher les jambes…), qui le placent de fait dans une position dominante. Commence alors un trouble hiérarchique, qui vient s’ajouter au syndrome HSHA, avec éventuellement les comportements agressifs qui l’accompagnent.
ET QUAND ON A LES DEUX A LA FOIS ?
HSHA et syndrome de privation sont deux troubles du développement, et les deux versants, en hyper et en hypo, d’une mauvaise mise en place du filtre sensoriel : il n’est donc pas rare de les trouver associés chez un même chien. Celui-ci présentera alors à la fois des difficultés à se contrôler, (destructions, aboiements, mais aussi mauvais contrôle de la morsure et évolution possible vers une sociopathie), et des manifestations d’anxiété, avec possibles agressions par peur et par irritation, dans le cadre d’une phobie sociale. Ce mélange explosif demande vraiment à être pris en charge, et peut être difficile à traiter !
Snoopy, un an et demi, se contrôle mal : il court après sa queue, détruit beaucoup, dort peu et se réveille au moindre bruit, mordille beaucoup, joue sans jamais être fatigué. Tout cela est caractéristique d’un syndrome HSHA. Mais il présente aussi des manifestations d’anxiété paroxystique avec de véritables crises de panique, d’anxiété intermittente avec des agressions par peur ou par irritation (phobie sociale), voire d’anxiété permanente, avec léchage anxieux et inhibition de l’appétit. En consultation, il n’est quasiment pas sorti de sous la chaise de ses propriétaires pendant deux heures, et les très rares fois où il s’est aventuré dans la pièce avec des postures d’exploration statique, il est vite retourné se cacher sous sa chaise au moindre mouvement dans la pièce. On le voit ici grogner depuis son abri, à la moindre tentative d’approche. On a là un mélange de HSHA et de syndrome de privation.
LE DÉTACHEMENT
Lorsque le chiot devient « adolescent », vers l’âge de six mois, son aspect et ses odeurs se modifient. Il est alors progressivement repoussé par sa mère, qui commence par le rejeter du lieu de couchage avant de lui interdire purement et simplement d’approcher. Cette rupture du lien d’attachement provoque de la détresse chez le jeune chien, mais cet état ne dure pas : il semble que le chiot passe d’un attachement exclusif à la mère, à un attachement au groupe social, par le biais des rituels de la meute. En revanche, le maintien artificiel du lien d’attachement entraîne des troubles comportementaux sévères, notamment en ce qui concerne les relations sociales.
Application : À partir de l’âge de quatre à six mois chez le mâle, un peu plus tard chez la femelle, il ne doit plus y avoir un lien exclusif entre le chiot et un seul membre de la famille. De même, le jeune chien ne doit plus avoir le droit de venir sans arrêt imposer sa présence aux humains, pas plus qu’il ne pourrait le faire dans une meute, avec les individus dominants : il ne faut donc pas hésiter à repousser un jeune chien envahissant. En revanche, on peut l’appeler aussi souvent que l’on veut, pour qu’il vienne se faire caresser : ce sont les propriétaires qui ont l’initiative des contacts, et pas le chien. Il faut aussi habituer le chiot à rester seul, avec des départs aussi rapides que possible ; (surtout pas de longs discours qui ne signifient rien pour le chien et ne servent qu’à l’angoisser). Au retour, il ne faut pas regarder le chien s’il manifeste de façon exagérée, et ne le caresser que quand il s’est calmé.
Anxiolytique pour chien
En premier lieu, le vétérinaire va vérifier qu’il n’y a pas une explication médicale aux comportements du chien. Ainsi, un chien agressif n’est pas forcément un chien anxieux, cela peut aussi être un chien qui a mal !
Les anxiolytiques doivent être prescrits au cas par cas. Il n’existe pas de solution miracle !
La durée du traitement est de 6 semaines au minimum ; c’est la durée au bout de laquelle les traitements vont montrer leurs premiers effets. Dans tous les cas, la prescription d’un anxiolytique nécessite un suivi régulier avec le vétérinaire traitant.
Bon à savoir : Les anxiolytiques ne sont qu’une aide supplémentaire pour aider le chien à s’adapter aux changements. Le traitement se base également sur une » thérapie comportementale » où le vétérinaire explique au propriétaire ce qu’il doit changer dans sa relation avec son chien et dans ses habitudes de vie, afin que son animal se sente mieux.
Les types d’anxiolytiques disponibles pour chien
Lorsque la décision d’utiliser un anxiolytique est prise, le vétérinaire choisit entre plusieurs molécules à usage vétérinaire, ou humain.
Les substances utilisées classiquement sont :
- la fluoxétine (ISRS : inhibiteurs sélectifs de recaptage de la sérotonine – c’est le Prozac© en médecine humaine) ;
- la clomipramine ;
- la séléginine, mais il en existe d’autres.
Effets secondaires des anxiolytiques chez le chien
Les effets secondaires dépendent de la molécule utilisée. Le plus souvent, on observe une diminution de l’appétit et un effet sédatif sur l’animal.
Certaines molécules provoquent une » désinhibition » du chien, ce qui augmente le risque de morsure par des chiens potentiellement agressifs. À l’arrêt du traitement, un sevrage est nécessaire : les doses doivent être diminuées progressivement.
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Nous nous intéressons ici à une des modalités de traitement d’une cause potentielle de ces troubles, l’hyper attachement. L’usage de psychotropes et le choix de la molécule se raisonnent en fonction de différents critères.
Plusieurs produits, médicamenteux ou non, permettent de diminuer l’hyper attachement. Leur efficacité dépend de l’intensité de l’anxiété qui y est associée et de l’origine exacte de cette anxiété (diagnostic). Cet article propose de guider le praticien dans son choix thérapeutique lors d’hyper attachement en l’absence d’un diagnostic précis.
Critères de choix du traitement
Pour les praticiens sensibilisés au comportement, grâce aux éléments de l’entretien et à l’observation directe du chien en consultation, le choix s’orientera plus facilement en fonction des hypothèses diagnostiques qu’il établira. Ces éléments diagnostiques s’articulent autour de trois axes :
- l’âge du chien : est-il très jeune, adulte, ou âgé ;
- l’évolution du trouble : le chien souffre-t-il d’un hyper attachement depuis toujours ? Son apparition est-elle brutale suite à un changement de contexte ? Au contraire est-ce sans raison objectivable ?
- le chien présente-t-il des troubles comportementaux autres que les nuisances quand il est laissé seul (hyperactivité, état dépressif, peurs… ?) et/ou des troubles physiques (lire encadré). D’une manière générale toutefois, c’est la demande des propriétaires et surtout son degré d’urgence qui va conditionner le choix, certains produits agissant plus lentement que d’autres. Si la demande n’est pas suffisamment prise en compte, les risques d’abandon ou de demande d’euthanasie augmentent.
On peut distinguer trois types de produits, tous ayant en commun leurs effets apaisants ou anxiolytiques. On recherche des effets dans les quinze premiers jours d’administration, au maximum un mois plus tard. Évidemment les consignes comportementales pour aider le chien à se détacher doivent être appliquées en même temps (lire DV 1077 page 12).
Ces types de produits sont :
- les produits non médicamenteux : phéromones apaisantes, compléments alimentaires, aliments apaisants ;
- les médicaments à action rapide utilisables ponctuellement ;
- les médicaments à action anxiolytique qui seront administrés plusieurs mois dans le but de soigner l’animal de son trouble à l’origine de l’hyper attachement.
®Valérie Dramard
Il est important de savoir si le chien présente des troubles comportementaux autres que les nuisances quand il est seul.
Phéromones, compléments alimentaires et croquettes Calm ND en 1ère intention
Particulièrement indiqués en première intention (pas d’ordonnance, pas de contre-indication, pas d’effets secondaires) pour la prise en charge :
- d’un chiot pas encore habitué à rester seul ;
- d’un chien adulte souffrant d’hyper attachement suite à un changement de contexte de vie (déménagement, changements d’horaires) ;
- pour aider un chien n’étant pas habitué à rester seul à s’adapter à cette nouvelle situation ;
- et si le degré d’urgence de la demande des propriétaires le permet.
Concernant le DAP ND en collier ou en diffuseur, les effets sont à attendre au maximum dans le mois. Il est possible de l’associer à tous les autres produits qui suivent. De la même façon, les effets du Zylkène ND ou de l’Anxitane ND*, en prise régulière matin et soir, doivent induire un apaisement du chien donc une diminution des nuisances liées à l’hyper attachement dans le mois au maximum, sinon il faut passer au » plan B « .
*L’Anxitane ND peut s’utiliser en simple ou double dose comme » anxiolytique » ponctuel 1 heure avant le départ.
>Psychotropes à action ponctuelle
Utilisés seuls ou en association avec un anxiolytique administré tous les jours, ils permettent de » donner un coup de pouce » pour aider le chien à franchir le cap de la séparation pour éviter le cercle vicieux lié à l’anticipation ( » j’angoisse parce qu’ils vont partir et que je vais angoisser comme d’habitude « ). Moins anxieux, le chien supporte mieux la séparation, donc le lendemain, l’anticipation risque d’être moins forte, donc l’angoisse encore moindre (cercle vertueux).
Le Catapressan ND (pour 10 kg, 1/2 cp voire 1 cp 30 à 45 minutes avant de partir) ou le propranolol (5 à 10 mg/kg 1 heure avant le départ) sont des anti-hypertenseurs qui doivent induire une anxiolyse en régulant la transmission de la noradrénaline. La Relazine C ND peut aussi s’utiliser dans cette indication. Enfin, les neuroleptiques comme l’acépromazine (Calmivet ND, Vétranquil ND, Dipipéron ND) peuvent aussi fonctionner, seuls ou en association avec un anxiolytique IRS (clomipramine) ou ISRS (fluoxétine, fluvoxamine) mais de façon ponctuelle. En effet, ils risquent d’aggraver un éventuel trouble dépressif.
Psychotropes à action de fond (long terme, environ 6 mois)
Quatre molécules peuvent s’utiliser, les effets devant être visibles au maximum après un mois.
La sélégiline (Selgian ND) si l’hyper attachement est lié à un syndrome de privation sensorielle avec inhibition (chien peureux, inhibé). Attention, étant donné son mode d’action (IMAOB), elle ne peut pas être associée avec un autre médicament psychotrope.
La clomipramine (Clomicalm ND 2 à 4 mg/kg/j deux prises) peut avoir un petit effet sédatif. Ses effets sont nets le plus souvent après 2 semaines de traitement.
La fluoxétine (Prozac ND : 2 à 4 mg/kg/j une prise) et la fluvoxamine (Floxyfral ND : 5 à 10 mg/kg/j en deux prises) ont des actions proches (anti-impulsives). On les préconise particulièrement lorsque les nuisances montrent un déficit des autocontrôles (destructions spectaculaires, vocalises durant des heures, automutilations) et lorsque le chien souffre d’Hs-Ha. L’action est généralement rapide (moins d’une semaine) notamment en raison de l’action » calmante « .
Conclusion
Les propriétaires doivent avoir l’impression d’être réellement entendus, notamment par une prescription adaptée au degré d’urgence de leur demande. Pratiquement, l’annonce d’un plan A, d’un plan B puis d’un plan C avec des échéances claires en termes de temps constitue une technique très utile.
Bibliographie
- Vadémécum de pathologie du comportement du chien, 2007 éditions Med’com.
- L’attachement. Compte rendu congrès Zoopsy, septembre 2009, Lyon, éditions Solal.
- Trouble du comportement du chien : et si c’était la thyroïde?, éditions du Point Vétérinaire, 2010.
En Bref
Castration des chiens et des chiennes : les recommandations des praticiens britanniques
Une étude* a été menée en Grande-Bretagne en 2008 pour connaître les recommandations que les vétérinaires donnaient à leurs clients concernant la castration des chiens et des chiennes. Elle montre que les praticiens ont une politique sur l’âge de castration des chiennes beaucoup plus importante que pour les mâles. Ils recommandent de pratiquer l’intervention en moyenne à l’âge de 6,5 mois pour les chiennes et de 7,5 mois pour les chiens. 16,9 % des vétérinaires répondants recommandent toujours de stériliser les chiennes avant leurs premières chaleurs, 20,3 % le recommandent la plupart du temps, 20,9 % parfois, 20,9 % rarement et 20,6 % jamais. Une enquête effectuée chez les propriétaires montre que 54 % des chiens sont castrés.
* Veterinary Record, 10 avril 2010, vol. 166 n° 15.
Gros plan
Examens complémentaires lors d’hyper attachement
Un trouble organique peut être à l’origine de l’apparition brutale d’une anxiété avec hyper attachement, notamment :
- une dysendocrinie, notamment l’hypothyroïdie ou le syndrome de Cushing -> PS : T4, TSH, cholestérol ou diagnostic thérapeutique à la lévothyroxine 25 mcg/kg/j SID ; test ACTH ;
- une affection du système nerveux central -> scanner/IRM ;
- toute affection générant une douleur chronique -> techniques d’imagerie adaptée.
Un examen clinique minutieux est toujours indispensable pour établir un diagnostic différentiel complet en médecine du comportement.
La fluoxétine et la fluvoxamine sont particulièrement lorsque les nuisances montrent un déficit des autocontrôles avec par exemple des destructions spectaculaires comme ici ce mur rongé.
Auteur
Dr. Valérie Dramard,
Docteur Vétérinaire comportementaliste
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Quand pitou prend du Prozac
Bien que les chiens ne puissent pas parler, ils expriment tout de même clairement leur anxiété au cours de la consultation.
» Les humains peuvent parler, mais aussi mentir ! Le chien a un langage corporel très clair : s’il sursaute quand on laisse tomber un stylo par terre, par exemple, c’est qu’il est très anxieux. «
— Marion Desmarchelier, résidente en médecine du comportement au Centre hospitalier universitaire vétérinaire
Les psychotropes sont utilisés de manière temporaire comme un outil qui permettra à moyen terme de rééduquer le chien.
» On utilise des médicaments comme le Prozac pour permettre la thérapie comportementale et l’apprentissage de comportements appropriés afin de remédier, par exemple, aux aboiements excessifs, aux comportements compulsifs, à la malpropreté, etc. On travaille uniquement avec le renforcement positif. Les psychotropes ne sont pas prescrits pour toute la vie du chien. On garde la médication pendant trois mois, puis on effectue graduellement le sevrage « , indique la vétérinaire.
Le recours aux antidépresseurs n’est pas indiqué dans tous les cas d’anxiété et il est primordial de toujours combiner leur utilisation avec une thérapie comportementale offerte par un intervenant en comportement canin.
* Pour se confier en toute confidentialité, Juliette a requis l’anonymat.