Table des matières
- De nombreux chiens-loups proposés à l’adoption à la SPA
- Ni vraiment loup, ni vraiment chien
- Les chiens-loups ne sont pas faits pour tout le monde
- SIBIRSKA UTOPIA
- Futurs maitres, les conditions requises
- Êtes-vous vraiment prêts à acquérir un chien-loup de Saarloos ?
- Chien Loup de Saarloos
- Conditions de vie
- Santé
- Espérance de vie
- Entretien et hygiène
- Prix et budget
- Activité physique
- Peut-on domestiquer un loup ?
De nombreux chiens-loups proposés à l’adoption à la SPA
130 chiens-loups tchèques et de Saarloos saisis d’un élevage ont récemment été accueillis dans différents refuges SPA. Beaucoup s’intéressent déjà à ces chiens pas tout à fait comme les autres…
Après avoir posté des photos d’eux sur sa page Facebook, la SPA de Saint-omer a reçu de nombreux messages. Il faut dire que ces chiens, proches du loup, sont aussi populaires que rares. L’arrivée de ces chiens à la SPA est donc perçue comme une aubaine par certains.
Ni vraiment loup, ni vraiment chien
Mais très craintifs et amaigris, ces chiens doivent tout d’abord reprendre des forces et confiance en l’homme avant de pouvoir être adoptés. Cela ne sera pas une tâche aisée : les chiens-loups sont des races primitives : » ce ne sont pas des chiens, ni des loups, mais une espèce hybride ; il ne faut pas les voir comme des chiens car ils répondent, au départ et dans l’approche, a des codes de loups, tout en étant parfaitement capables d’acquérir rapidement les codes de leurs amis canidés « , explique Vianney Pouyat, éducateur canin chez Smily Dog.
Un Chien-loup de Saarloos à adopter à la SPA de Saint-Omer
Lui-même vient d’adopter une petite chienne de 5 mois et demi de race Chien-loup tchèque à la SPA de Plaisir, issue d’une saisie. » A la SPA, Bowie a mordu, ou essayé de mordre, tout ceux qui ont essayé de s’en occuper, mais avec moi, avec un peu de patience, beaucoup de douceur, de chuchotements et un peu de clicker, il n’y a eu aucun souci « , confie-t-il. » Au bout d’une heure, elle me laissait lui caresser le museau, le cou, les flancs… « .
Les chiens-loups ne sont pas faits pour tout le monde
Vianney, déjà heureux propriétaire d’un Berger blanc suisse, Helton, est conscient que » les choses seraient beaucoup plus compliquées sans sa présence « . Pour Bowie, Helton est un repère, un guide, un chien médiateur » qui prend son rôle très au sérieux « . Vianney l’affirme : » c’est son numéro 1 ! « . Il est certain que la présence d’un autre chien bien équilibré dans le foyer peut aider un chien-loup récemment adopté à s’adapter à sa nouvelle vie.
Bowie et Helton sont devenus inséparables – © SMILY DOG
Il est surtout important que ces chiens soient confiés à des mains expertes. S’ils séduisent de nombreuses personnes pour leur physique et leur ressemblance avec le loup, ils n’en sont pas moins des animaux très particuliers. » Il faut être patient, très délicat, malin, rusé, calme… et avoir un premier chien très bien éduqué « , recommande l’éducateur. Bien que très sauvages, ces chiens ont, en tous les cas, une indéniable » volonté de s’en sortir et d’apprendre « . Espérons qu’ils trouvent tous rapidement une famille adaptée à leurs besoins, comme Bowie :
> Retrouvez tous les chiens à l’adoption dans notre rubrique Adoption ou sur l’application Adopte-moi !
A lire aussi : Adopté à la SPA, ce berger allemand monte les marches à Cannes !
SIBIRSKA UTOPIA
Futurs maitres, les conditions requises
Pour le bien-être du chiot/chien comme du futur maitre, nous acceptons de vendre nos chiots sous trois conditions qui nous semblent importantes :
1 – Avoir au moins un autre chien
Il s’agit là de notre première condition et de la plus importante, celle à laquelle nous ne dérogerons sous aucun prétexte. Le Chien-loup de Saarloos est indéniablement un chien de meute pour qui vivre au côté d’un compagnon canin est nécessaire à son équilibre psychologique et son épanouissement. Chercher à acquérir un chien-loup de saarloos « seul », est d’une part un non-sens, mais témoigne soit d’une certaine forme d’ignorance de la race et ses spécificités, soit d’une certaine forme d’égoïsme qui fait passer les besoins humains avant les besoins profonds du chien. Nous souhaitons le meilleur pour nos chiots, et cela commence par avoir un propriétaire conscient et respectueux de ses besoins, de sa nature.
Pour plus d’information sur tout ce qu’apporte un compagnon canin au saarloos, qu’un humain ne pourra jamais lui apporter, je vous invite à lire l’article Caractère – Instinct de meute.
2 – Avoir un lieu de vie adapté au chien-loup de saarloos
Si une maison avec jardin clôturé située en pleine campagne représente à nos yeux le lieu de vie idéal pour un chien-loup de saarloos, nous sommes néanmoins un peu plus « souples » sur cette deuxième condition étant donné que la qualité de vie du chien ne se juge pas uniquement en fonction de son habitat. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte tels que l’environnement proche, la présence d’espaces verts à proximité, de l’espace réservé au chien pour les absences (salon ? Garage ? Chenil ? Chambre ?), du mode de vie et des habitudes du propriétaire (temps de présence, possibilité d’emmener le chien sur le lieu de travail, à l’extérieur, etc).
Ainsi, nous restons ouverts à la discussion, chaque décision se prend au cas par cas, et un appartement au rez-de-chaussée en pleine campagne vaut largement une maison avec une cour en centre-ville.
3 – Nous avoir rencontrés au moins une fois
Nous demandons à rencontrer au moins une fois les éventuels futurs acquéreurs d’un de nos chiots (à l’élevage, lors d’une balade, en exposition canine, etc…). Cette rencontre est primordiale et nous permettra de juger si vous êtes à même d’adopter un chien-loup de saarloos, et si vous réunissez les conditions minimum requises à son accueil au sein de votre foyer.
Le chien-loup de saarloos a des besoins très spécifiques et il serait dommage, pour le chien comme pour le maitre, de voir une relation conduite à l’échec (en autre par le replacement du chien) alors que cette situation aurait pu être évitée. Si le traumatisme d’un replacement est évident pour le chien, il peut s’avérer tout aussi marquant pour le maitre ou la famille, c’est pourquoi aucun chiot ne sera vendu sans vous avoir rencontré au préalable.
Les visites à l’élevage vous permettent de rencontrer les chiens, d’apprendre à les connaitre, de voir leurs conditions de vie. Votre futur chien vous accompagnera pour une bonne dizaine d’années, les conditions d’élevage jouant un rôle très important dans le développement du chiot, il est quand même extrêmement dommage de chercher à faire l’impasse sur cette étape clé !
Photo ci-contre : Kerry, venue d’Angleterre pour nous rencontrer, tenant pour la première fois dans ses bras Raiden, qui deviendra plus tard son loulou. La distance ne peut être une « excuse » valable quand on est passionné et motivé, et ne devrait d’ailleurs pas être l’unique critère pour choisir son élevage, mais c’est un autre débat.
Les visites à l’élevage sont également l’occasion de passer un bon moment ensemble, de voir évoluer les chiens dans leur quotidien et même à l’extérieur. Photo ci-dessous : petite balade avec les chiots et d’autres chiens à l’occasion d’une visite à l’élevage.
Êtes-vous vraiment prêts à acquérir un chien-loup de Saarloos ?
8/ La voracité
Les chiens-loups de Saarloos n’ont pas ce qu’on appelle de » signal d’arrêt » sur la satiété ; c’est-à-dire que tant qu’il y a à manger, ils mangent ! Ce phénomène est probablement lui aussi hérité du loup, qui, faute de pouvoir manger tous les jours, s’empiffre quand il en a l’occasion (peur de manquer).
Au moment du repas, ils sont très impressionnants (qu’ils soient nourris au BARF ou aux croquettes) et dévorent tout en quelques secondes. Ce sont des chiens qu’il faut absolument rationner.
Cet aspect goulu entraîne par ailleurs des tendances au chapardage. Attention de ne rien laisser traîner d’appétissant !
Mon conseil : Ne laissez pas de nourriture à disposition de votre Saarloos, rationnez-le et si vous le nourrissez aux croquettes, pensez à les immerger d’eau pour favoriser l’ingestion.
9/ Les femelles Saarloos
Dans beaucoup de races, les éleveurs mettent en garde les gens sur la dominance liée au sexe mâle. Chez le chien-loup de Saarloos, ce sont plutôt les femelles qui mènent la danse ! Passé le cap des 3 ans, les femelles Saarloos s’affirment et ne tolèrent plus leurs congénères de même sexe (dans 95% des cas), et quand je dis qu’elles ne les tolèrent plus, je veux dire qu’elles se jetteraient sur elles pour les tuer !
Mon conseil : Si vous optez pour une femelle chien-loup de Saarloos et que vous possédez déjà une femelle à la maison, stérilisez tout le monde ! Mais dans l’idéal, privilégiez un binôme mâle/femelle pour éviter tout risque de mésentente …
10/ Et ses qualités dans tout ça ?
Il est vrai que la liste des contraintes est longue, et si vous me lisez toujours, c’est que vous n’êtes pas encore partis en courant … Peut être êtes-vous donc prêts pour accueillir un chien-loup de Saarloos ?
Le Saarloos possède tout de même des qualités, sinon nous ne serions pas un grand nombre à les apprécier !
Parmi elles, on peut citer son côté très silencieux. Le Saarloos n’est pas un chien loquace et la majorité de ses vocalises se limitent à des bruits sourds de dissuasion et éventuellement des hurlements s’ils sont en meute mais très ponctuels.
De plus, s’il y a bien une qualité à souligner chez le chien-loup de Saarloos, c’est son inoffensivité à l’égard de l’Homme. Le chien-loup de Saarloos n’affronte pas et préfère fuir.
C’est également un chien extrêmement câlin, très démonstratif (parfois trop), et d’une fidélité sans conteste ! Une fois posé et bien éduqué, le Saarloos est un parfait chien de compagnie, adorant son confort.
Côté santé, c’est un chien rustique, qui ne présente pas de maladies particulières, et celles qui sont présentes dans la race ont la possibilité d’être testées génétiquement.
Enfin, mon métier de comportementaliste ne peut que souligner ses codes et sa communication non altérés par les sélections de l’Homme et qui sont une école extraordinaire pour tous ceux qui souhaiteraient étudier le langage canin.
Chien Loup de Saarloos
Conditions de vie
Le Chien Loup de Saarloos n’est résolument pas un chien d’appartement. La vie en milieu urbain lui sied nettement moins que celle en campagne, où il se sentira totalement dans son élément dans une maison avec un grand jardin clôturé. Il s’adresse principalement aux personnes expérimentées et actives.
Santé
Le Chien Loup de Saarloos est un chien de type primitif et robuste. Il ne craint pas grand-chose côté santé, mais la race est un peu plus sensible que les autres à certains médicaments. Avant de lui administrer un traitement, il est recommandé de consulter un vétérinaire qui a déjà eu affaire au Chien Loup de Saarloos.
Pour vous prémunir de ces risques et assurer votre compagnon en cas de problèmes de santé, Woopets vous conseille une assurance pour chien Chien Loup de Saarloos.
×
Espérance de vie
Minimum : 10ans
Maximum : 12ans
L’espérance de vie d’un Chien Loup de Saarloos se situe, en moyenne, entre 10 ans et 12 ans.
Calculer l’âge humain de votre Chien Loup de Saarloos !
Âge de mon chien :
Entretien et hygiène
Le Chien Loup de Saarloos connaît une mue pouvant être importante vers la fin de l’hiver et le début du printemps. En dehors de la mue, il demeure très simple à entretenir, d’autant plus qu’il assure sa toilette seul.
Il est recommandé de brosser le chien une fois par semaine en dehors de la mue et tous les jours durant celle-ci. Les bains ne sont pas nécessaires. Ils sont même déconseillés, sauf si le chien s’est beaucoup sali.
Prix et budget
Prix d’achat
Mini 900€
Maxi 1200€
Le prix d’achat d’un Chien Loup de Saarloos se situe entre 900€ et 1200€.
Coût d’entretien annuel
Mini NC
Maxi NC
Le coût d’entretien annuel d’un Chien Loup de Saarloos se situe entre NC et NC.
Aucun nom n’est actuellement proposé. Utilisez notre outil pour trouver le nom de votre Chien Loup de Saarloos !
Activité physique
Peut-on domestiquer un loup ?
Peut-on posséder un loup en France ?
L’article L 211-1 du code rural pose le principe de la protection des espèces animales non domestiques, dont la conservation est justifiée par la nécessité de préserver notre patrimoine biologique.
Un arrêté interministériel du 10 octobre 1996 inclut le loup dans la liste de ces espèces.
Sont à ce titre interdits :
- la mutilation
- la destruction
- la capture ou l’enlèvement
- la perturbation intentionnelle
- la naturalisation d’animaux de ces espèces
ou, qu’ils soient vivants ou morts : - leur transport
- leur colportage
- leur utilisation
- leur détention
- leur mise en vente, leur vente ou leur achat.
Le détention de loups et maintenant strictement réglementé par l’Arrêté du 19 mai 2000 qui impose une procédure d’autorisation stricte.
Adoptez plutôt un loup virtuel !
Comportement des loups et hybrides
Les loups et leurs hybrides (issus d’un croisement entre loups et chiens) sont des animaux dangereux car ils ne savent pas s’ils doivent se comporter comme des chiens ou comme des loups. Les chiens sont domestiqués depuis 15 000 ans, alors que les loups sont restés sauvages. Ils ne peuvent être disciplinés de la même façon que les chiens. Une personne possédant un loup doit connaître la hiérarchie qui existe au sein d’une meute, et elle doit composer avec l’animal sur son propre terrain.
Les loups et leurs hybrides ne supportent pas d’être attachés ou confinés entre quatre murs, dans des espaces bétonnés et sans arbres. Ils peuvent alors devenir peureux ou très agressifs.
Il faut également rappeler que tous les louveteaux commencent à s’inquiéter de la présence d’individus étranges à partir de trois mois, et que s’ils restent à l’état sauvage, ils craignent probablement tous les étrangers dès cinq mois. Ainsi, on ne peut attendre d’un loup domestiqué qu’il réagisse envers tout le monde de la même façon qu’il réagit envers ses maîtres.
De plus, on ne devrait jamais laisser ces animaux jouer avec de jeunes enfants. De nombreuses tragédies sont nées de cette situation : en mars 1990, à Anchorage en Alaska, une fillette de quatre ans a été attaquée par un loup hybride alors que ses parents se trouvaient à proximité. Le loup, après l’avoir saisie par la tête, l’a secouée violemment, lui arrachant presque tout le cuir chevelu et lui infligeant des morsures au visage. Au printemps de la même année, toujours en Alaska, un loup hybride, dont on pensait qu’il aimait les enfants, a attaqué un petit garçon de quatre ans. Il lui a cassé un bras, et lui a lacéré la poitrine et le visage.
Depuis quelques années, des races hybrides sont officiellement reconnue par les sociétés canines internationales : Le loup de Sarloos et le chien loup tchèque. Ces chiens, entre les mains de propriétaires responsables sont de très agréables compagnons, mais reste des chiens pas comme les autres.
La question revient souvent du comportement à adopter en cas de rencontre avec un loup. Voici en quelques lignes des éléments de réponse.
Le loup reste un animal sauvage avec lequel, il convient d’adopter une attitude de prudence. Il ne faut pas tenter de l’approcher, ni lui permettre de s’approcher de vous (en le nourrissant par exemple). Lors d’une rencontre rapprochée avec un loup, vous devez rester debout et ne pas courir. Calmement mais lentement, reculez-vous sans le quitter des yeux et ne lui tournez pas le dos. Si le loup ne recule pas et agit de manière agressive en levant haut la queue et en grognant, crier et lui jeter des objets, tout en continuant de reculer.
Un peu de biologie et d’éthologie
Tout animal dispose autour de lui d’un espace qu’il considère comme étant son territoire proche et qu’il défendra dès lors qu’un intrus pénètrera dans cet espace. Par son comportement, l’animal avertit l’intrus qui franchit ces limites. Ainsi, tout prédateur qui se sentirait menacé peut adopter un comportement de défense pouvant être interprété comme une menace. La notion d’agression est fort subjective car elle dépend des conditions et souvent de l’expérience de la personne concernée. Par ailleurs, plusieurs incidents sont ainsi recensés chaque année par les chasseurs ou les naturalistes avec sangliers et cerf, lors des actes de chasse ou durant le brame. Ce peut être le cas aussi, avec des animaux domestiques.
Au cours des 5 000 rencontres (observations visuelles) enregistrées par le réseau Loup-lynx depuis le retour de l’animal en France, au début des années 1990, aucune confrontation entre un homme et un loup n’a été recensée.
Depuis cette date, l’aire de présence du loup est en augmentation en France, des Alpes vers le Nord et l’Ouest du pays. L’espèce étant extrêmement adaptable et mobile, elle peut, comme la plupart des espèces sauvages, s’approcher occasionnellement de zones habitées. En effet, bien que discret et furtif, le loup peut faire preuve de curiosité à l’égard de l’homme.
Dans la littérature, la typologie des comportements d’attaques de loup sur l’homme est identifiée par trois types d’interactions :
- Pathologique : cas de loup porteurs du virus de la rage
- Défensive : cas de loup répondant à une agression humaine
- Prédatrice : cas de loup anthropophages
En Espagne, qui compte plusieurs milliers de loup sur son territoire, le dernier cas documenté de confrontation entre l’homme et le loup, date des années 1970*. L’Amérique du Nord, quant à elle, qui compte près de 60 000 loups, recense deux cas d’agression depuis le 20ème siècle ; il s’agissait de loups imprégnés (habitués au contact de l’homme) ou malades. En France, la dernière situation d’attaque d’un loup sur l’homme date de 1918. Il s’agissait d’un loup enragé.
Les Aspects réglementaires
Le loup est une espèce strictement protégée en France, en vertu de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007. Des dérogations ministérielles permettent d’intervenir sur ces populations, mais dans un cadre très précis et à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes. En cas de menace pour l’ordre public, le Maire ou le Préfet peuvent apporter une réponse proportionnée, qui peut aller de l’effarouchement à la destruction de l’animal.
Retrouvez plus d’informations dans la rubrique Foire aux Questions disponible ici !
* Pour en savoir plus :
Les cas de confrontations entre le loup et l’homme ont fait l’objet de nombreuses descriptions plus ou moins documentées. Nous ne retiendrons ici que deux publications scientifiques récentes. La première de LINELL et al. 2002 fait référence à la situation européenne. La seconde, de PETERIANI et al., considère des données internationales, comportant notamment des informations américaines. La plupart des interférences documentées sont antérieures à la deuxième moitié du 20ème siècle. Les conditions environnementales étaient alors plus propices aux confrontations entre homme et loup :
- faible densité de grande faune sauvage,
- populations essentiellement rurales,
- pratiques agraires différentes,
- effectifs de loup importants,
- subsistance de la rage…
Pour la seconde moitié du 20ème siècle, entre 1961 et 2002, pour l’ensemble de l’Europe, les auteurs relatent au minimum 47 cas de personnes ayant été confrontées à des confrontations agressives certifiées avec l’espèce Loup. Parmi ces descriptions, 5 personnes sont décédées, dont un adulte des suites de la rage ainsi contractée (Pologne, 1980) et 4 enfants ont été tués par des animaux non enragés (Espagne: 1957-1974). Au cours de cette période, aucun cas d’agression d’homme par des loups n’a été recensé en Italie ou en France. Les dernières situations d’attaques par des loups enragés documentées en France datent de 1914 et 1918.
L’enquête réalisée par HUBERT et al., 2016, portant sur 31 pays européens dont 28 comportent des meutes de loup, n’a révélé aucun lien entre » habituation » et » comportement agressif » des loups. Ces 28 pays rapportèrent qu’au moins quelques-unes de leurs meutes avaient établi leurs territoires proches des habitations et que certains individus s’en approchaient. Parmi ces pays, 14 ont également confirmé que des loups ont approché des personnes mais de manière exceptionnelle ou faiblement documentée.