Chien glandes anales

Affections des glandes anales du chien

Les thèmes abordés

• Rôle des glandes anales chez le chien
• Glandes anales du chien pleines ou bouchées
• Comment vider les glandes anales du chien
• Infection et abcès des glandes anales du chien
• Tumeur de la glande anale chez le chien
• Tuto véto : vider les glandes anales du chien
• Produits d’hygiène pour le chien
• Sujets en lien avec les glandes anales du chien

Comment vider les glandes anales du chien ? Le chien femelle a-t-elle aussi des glandes anales ? Les glandes anales de mon chien coulent ! Mon chien a un abcès sur une glande anale à côté de l’anus ! Quel est le traitement d’une infection des glandes anales chez le chien !

Découvrez nos conseils vétérinaires illustrés et des réponses aux questions que vous vous posez sur ces deux glandes se trouvant de part et d’autre de l’anus du chien…

Rôle des glandes anales chez le chien

Les glandes anales du chien sont encore appelées “sacs anaux”. Il s’agit de deux glandes situées de part et d’autre de l’anus.

Les glandes anales sont présentes aussi bien chez le chien mâle que chez le chien femelle. Chaque glande anale s’abouche latéralement à ce dernier grâce à un petit orifice par lequel sa sécrétion est évacuée dans le milieu extérieur.

Le rôle et la vidange naturelle des glandes anales chez le chien

Les glandes anales possèdent notamment, par le biais des phéromones et des odeurs qu’elles contiennent, un rôle dans la communication chimique entre chiens :

• Les glandes anales permettent la reconnaissance entre individus d’un même groupe.

• Les glandes anales fournissent des informations sur les individus concernant :

1 • Leur état physiologique : âge, sexe, maturité et réceptivité sexuelle du chien.

2 • Leur statut social dans le groupe (s’il y a plusieurs chiens).

3 • Leur état émotionnel : lors de peur intense, un chien stressé peut vidanger ses glandes anales activement à moins d’un mètre. Dans ce cas, le rôle de leurs sécrétions chez le chien serait analogue à celui des phéromones d’alarme chez le chat.

Dans les conditions normales, les glandes anales du chien se vidangent naturellement (passivement) lors d’émission de selles.

Attention ! Par absence de vidange naturelle, les glandes anales du chien sont susceptibles de :

• S’engorger et se boucher.

• Présenter une infection puis un abcès.

Glandes anales du chien pleines ou bouchées

Description de l’engorgement des glandes anales

Certains chiens sont prédisposés à une mauvaise vidange des glandes anales. Il s’agit essentiellement des chiens de petite et moyenne taille.

Leur engorgement se produit aussi plus fréquemment chez les chiens obèses ou qui ne se toilettent pas.

L’engorgement des glandes anales est encore surnommé impaction des glandes anales.

Causes de l’engorgement des glandes anales

Il existe différentes causes expliquant l’absence de vidange naturelle des glandes anales chez le chien :

• La consistance de leur sécrétion est modifiée en lien avec un dérèglement du tissu glandulaire qui la produit.

• La quantité de ces sécrétions est augmentée en lien avec un trouble dermatologique (séborrhée).

• La sécrétion ne s’évacue pas spontanément car le transit digestif est perturbé (diarrhée), l’évacuation des selles exerçant alors une pression insuffisante sur les grandes pour permettre leur vidange naturelle.

• Un changement alimentaire, notamment un régime riche en fibres, peut entrainer l’engorgement des glandes anales.

• Des anneaux de Dipylidium peuvent venir obstruer le canal d’une glande anale en cas d’infestation de cette dernière par ce type de parasite interne.

Symptômes de l’engorgement des glandes anales

On observe des signes locaux de rougeur sur les glandes anales (irritation locale) qui poussent le chien à se lécher ou à traîner ses fesses au sol en se tractant avec ses pattes arrières. C’est ce qu’on appelle le signe “du traîneau”.

En effet, la glande se retrouve remplie d’une sécrétion épaisse et granuleuse qui n’arrive pas à s’évacuer. Le canal excréteur de la glande peut également être bouché.

Traitement de l’engorgement des glandes anales

A ce stade, le traitement consiste en la vidange manuelle des glandes anales en les comprimant (à cet effet, appuyer fermement avec un papier absorbant de part et d’autre de l’anus du chien).

Une purge des glandes anales peut être pratiquée une à deux fois par an chez un chien qui présente un engorgement récurrent. En revanche, il n’est pas utile de vider les glandes anales d’un chien qui ne présente aucun problème, au risque éventuel de lui en déclencher un. En effet, une inflammation chronique pourrait apparaître à force de manipuler une glande qui n’a pas de souci.

L’aide du vétérinaire peut s’avérer nécessaire en cas de difficulté. Lui-même peut se trouver obligé, en cas de nécessité, de procéder à la vidange des glandes anales en introduisant un doigtier par l’anus du chien.

Comment vider les glandes anales du chien

Procédez de la façon suivante :

1 • Munissez-vous d’une serviette en papier (type Sopalin). Des gants en latex sont aussi recommandés pour éviter tout contact avec le liquide, car son odeur est tenace et nauséabonde.

2 • Faites-vous aider par une personne qui tiendra votre chien.

3 • Soulevez la queue du chien pour faire apparaître la zone de l’anus.

4 • Positionnez vos doigts de part et d’autre de l’anus.

5 • Appuyez et pressez pour vider le contenu des glandes anales de votre chien. L’extrait qui en sort est de couleur noire, grise ou brunâtre.

6 • Essuyez l’anus de votre chien.

7 • Ne jetez surtout pas la serviette en papier dans une poubelle mais dans les toilettes (à cause de l’odeur tenace du liquide).

8 • Shampouinez l’anus de votre chien en utilisant exclusivement un shampoing à usage canin.

Infection et abcès des glandes anales du chien

On peut observer différents stades dans l’affection des glandes anales

• L’affection débute par un engorgement des glandes anales lié à une insuffisance de vidange naturelle, très fréquente.

• L’engorgement non traité se complique d’une inflammation suivie d’une infection puis d’un abcès des glandes anales.

Description de l’infection et de l’abcès des glandes anales

Une inflammation des glandes anales du chien, appelée sacculite, résulte de la stagnation de la sécrétion épaisse et granuleuse à l’intérieur de la glande durant un temps trop long et de sa fermentation.

Peut s’ensuivre une infection de la glande et la formation d’un abcès suite à la colonisation par de nombreuses bactéries présentes dans cette région de l’organisme (anus).

Symptômes de l’infection et de l’abcès des glandes anales

L’infection et l’abcès des glandes anales entraînent en plus des signes habituels, une importante douleur au niveau de la glande à l’origine d’un violent grattage de la part du chien. Celui-ci se défend d’ailleurs lorsqu’on tente de l’examiner.

Cette affection peut également se trouver en cause lors de constipation ou de douleur à l’émission de selles.

Le soulagement est instantané si l’abcès peut se percer spontanément.

Traitements de l’infection et de l’abcès des glandes anales

Un traitement médical

Le vétérinaire procèdera à la vidange et au nettoyage de l’abcès en cas de non percement spontané ou si le propriétaire a consulté dès la vue de l’écoulement sanguinolent qui apparaît en général localement. Un traitement antibiotique et antidouleur est également prescrit.

Un traitement chirurgical

Dans les cas d’affections récurrentes, le retrait chirurgical des glandes anales du chien demeure la solution indiquée.

Les glandes anales regroupent en réalité trois types de glandes : les glandes anales proprement dites, les glandes circumanales et les sacs anaux abusivement appelés glandes anales dans le langage courant.

Ce sont seulement ces derniers qui sont retirés lors de récidive d’infection. Ce qui n’aura donc pas de conséquence pour le chien puisque l’ensemble des glandes participent à l’élaboration des sécrétions qui joueront un rôle dans la lubrification du rectum lors de l’émission des selles mais également dans la communication entre congénères en apportant des informations sur le statut et l’identité du chien ou encore sur son état émotionnel.

En outre, il n’est pas aisé d’associer chaque réponse comportementale à une sécrétion particulière car tous les composants sécrétés par les différentes glandes finissent par se mélanger sur la peau du chien.

Pour exemple, les mouvements de la queue chez la chienne vont mélanger les sécrétions des glandes anales avec les phéromones provenant de l’urine et des sécrétions vaginales pour aboutir à la formation d”une “odeur” complexe qui va au final exciter le chien mâle.

Tumeur de la glande anale chez le chien

Symptômes de la tumeur de la glande anale

Les glandes anales peuvent également être le siège d’une tumeur cancéreuse appelée adénocarcinome. Il s’agit d’une affection exceptionnelle des glandes anales.

Les signes observés sont :

• L’apparition d’une masse en marge de l’anus du chien.

• Une augmentation de la soif.

• Des difficultés de défécation ou des selles de forme anormale.

Diagnostic de la tumeur de la glande anale

Le diagnostic d’un adénocarcinome des glandes anales nécessite des examens complémentaires après examen clinique du chien par un vétérinaire : une cyto-ponction ou une biopsie ainsi qu’un bilan d’extension.

La cyto-ponction

Une cyto-ponction consiste à prélever des cellules tumorales en les aspirant au moyen d’une aiguille et d’une seringue. L’intervention se fait en ponctionnant directement dans la tumeur.

La biopsie

Une biopsie consiste à prélever un morceau de tissu de la tumeur au moyen d’un bistouri sous anesthésie générale du chien. La biopsie peut être réalisée en même temps que le retrait chirurgical de la tumeur.

Suite à la cyto-ponction ou la biopsie, le prélèvement récupéré est ensuite expédié dans un laboratoire d’histologie qui l’examinera au microscope afin de déterminer si la tumeur est cancéreuse ou non. En cas de tumeur maligne, l’histologie permet de préciser son degré de gravité : son grade (agressivité et développement plus ou moins rapide de la tumeur) et son stade (avancée du cancer dans l’organisme).

Le bilan d’extension

Lorsqu’une hypothèse cancéreuse est confirmée, des examens médicaux sont ensuite effectués afin d’évaluer l’étendue du cancer et la présence ou non de métastases dans d’autres organes (dans les poumons et l’abdomen). Cela permet ainsi d’adapter la prise en charge thérapeutique la mieux adaptée pour le chien.

Le bilan d’extension peut comprendre des analyses sanguines ainsi que des examens d’imagerie médicale comme l’échographie, la radiographie, le scanner ou l’IRM.

Traitement de la tumeur de la glande anale

Le traitement d’un adénocarcinome des glandes anales est chirurgical et consiste à retirer les glandes anales et éventuellement les ganglions proches qui sont fréquemment atteints. Dans ce dernier cas, une chimiothérapie ou une radiothérapie est associée à la chirurgie.

La chimiothérapie

La chimiothérapie désigne l’administration de médicaments qui agissent sur les cellules cancéreuses. Le traitement a pour but de détruire les cellules ou de stopper la multiplication.

La radiothérapie

La radiothérapie consiste à détruire les cellules cancéreuses en envoyant des rayons capables d’irradier une tumeur et ainsi de détruire les cellules qui la composent, bloquant ainsi leur capacité à se multiplier. L’irradiation détruit les cellules tumorales tout en épargnant les tissus qui l’entourent.

Suite au traitement, le pronostic est réservé lorsque des métastases ont été détectées.

Tuto véto : vider les glandes anales du chien

Comment vider les glandes anales de son chien

Produits d’hygiène pour le chien

Suite à la vidange des glandes anales de votre chien, nous vous recommandons de shampouiner ses fesses avec l’un des produits suivants :

Concernant les shampoings, il est important d’utiliser exclusivement des produits à usage canin, car les caractéristiques de la peau de l’homme et du chien sont différentes.

Un shampoing doux pour chien qui respecte le ph de la peau et n’altère pas son épiderme (couche superficielle de la peau qui est plus fine que chez l’humain) convient parfaitement pour un chien qui ne présente pas de problème de peau particulier.

Douxo Entretien Shampoing

Shampoing hypo-allergénique permettant une utilisation régulière, y compris chez les chiens présentant un pelage terne, fragile et délicat. Contient un constituant naturel (la phytosphingosine) qui participe à la bonne constitution de l’épiderme et renforce l’efficacité de la barrière cutanée

Virbac Shampoing Physiologique

Shampooing pour chien permettant l’entretien de la peau et du pelage de votre chien en respectant l’intégrité de la barrière cutanée et l’équilibre de la peau. Son pH physiologique et ses bases lavantes douces permettent une utilisation fréquente

Physiovet MP

Shampoing permettant un lavage régulier de tous types de pelage chez le chien. Effet hydratant par la restauration du film lipo-protéique de la peau et action revitalisante sur la peau et le poil

Sujets en lien avec les glandes anales du chien

• Chimiothérapie anticancéreuse chez le chien
• Constipation chez le chien
• Diarrhée chez le chien
• Dipylidium • Taenias chez le chien
• Mon chien a toujours soif
• Mon chien est obèse
• Séborrhée • Etat cutané séborrhéique chez le chien
• Tumeurs, cancers et métastases chez le chien

Vous vous posez une question sur les glandes anales chez le chien ? N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire, le professionnel de la santé de votre chien 🐶

Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste

👍 Pensez à informer votre entourage en partageant cet article facile à comprendre grâce aux photos et illustrations 👍

Donnez votre avis :

Surveillez les glandes anales de votre chien

Le possible engorgement des glandes anales de votre chien

Les glandes anales de votre chien sont situées de part et d’autre du rectum. Leur canal débouche à l’anus.

Les glandes anales se vidangent naturellement au passage des selles, et parfois également sous l’effet d’une forte émotion.

Cependant, il arrive fréquemment qu’elles s’engorgent. Le chien éprouve alors une gêne, se frotte le derrière (il fait le  » traîneau « ) et se lèche abondamment.

Les gestes pour soulager votre chien

Immédiatement, vous pensez que votre chien a des vers. Si vous lui avez donné un vermifuge de façon régulière, ce n’est pas la cause de sa gêne. Il est alors conseillé de vérifier, par une simple palpation si les glandes anales n’ont pas un volume anormal et ne sont pas engorgées.

Si tel est le cas, le traitement consiste alors à vider manuellement le contenu des glandes (liquide brunâtre et nauséabond) par compression latérale à l’aide d’un papier absorbant.

Pour se faire, je vous conseille de mettre des gants. Maintenez relevée la queue de votre chien d’une main et dans l’autre, prenez un papier absorbant (assez épais). Placez votre pouce et votre index de part et d’autre de la zone anale en incluant les 2 petites glandes que l’on sent très nettement. Pressez fortement en tirant légèrement vers vous (comme si vous vouliez extraire un noyau de cerise). Une substance plus ou moins liquide et malodorante va se déposer sur votre lingette.

Une surveillance régulière pour éviter toute infection

Les glandes anales doivent faire l’objet d’une surveillance régulière, mais l’intervention manuelle de vidange de votre part doit rester exceptionnelle et uniquement si cela est vraiment nécessaire. Dans le cas contraire, elles auront tendance à se remplir de plus en plus rapidement.

Si les glandes ne sont pas vidées, elles peuvent s’infecter et provoquer un abcès, voire une fistule.

Un traitement local et un anti-infectieux administré par voie générale s’imposent. En cas d’engorgement ou d’abcès répétés, une ablation des glandes anales est alors recommandée.

En cas de doute, consultez votre vétérinaire.

Les kystes et les diverticules du sac lacrymal sont des affections rares des voieslacrymales, le plus souvent d’origine congénitale et se révélant volontierstardivement. Les auteurs présentent une observation originale de kyste du sac lacrymal etla ­comparent aux données de la littérature.

Présentation de l’observation

Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 17 ans présentant depuis 14mois des épisodes récidivants de tuméfaction transitoire du sac lacrymal droit sur fondde larmoiement chronique. Ces épisodes aigus n’étaient ni douloureux ni inflammatoireset s’accompagnaient d’un reflux modéré de liquide blanchâtre par le canaliculeinférieur lors de la pression digitale du sac lacrymal, avec des voies lacrymalesperméables lors du lavage. La symptomatologie n’était améliorée que transitoirementpar un traitement local comportant l’association d’un antibiotique et d’un corticoïde.Cette jeune patiente ne présentait aucun antécédent particulier, notammentotorhinolaryngologique ou traumatique.

La dacryocystographie a confirmé la perméabilité des voies lacrymales et a mis enévidence un cheminement irrégulier du produit de contraste compatible avec soit laprésence endo-luminale d’un volumineux dacryolithe, soit avec une image de refoulementextrinsèque du sac lacrymal (figure1A)(figure 1B).L’examen des voies lacrymales adelphes s’est avéré sans particularité.

Un abord chirurgical de la loge lacrymale droite a été réalisé par voie cutanée etsous anesthésie générale. Il a permis la découverte d’une volumineuse masse kystiqueà parois épaisses et bleutées, refoulant en dedans le sac lacrymal. Il s’agissait d’unkyste adhérent au sac lacrymal, sans communication entre eux, développé dans unefossette lacrymale anormalement grande. Nous avons procédé à l’exérèse monobloc dukyste qui s’est laissé cliver facilement après l’avoir ponctionné et vidé de soncontenu constitué par un liquide citrin. L’ouverture du sac lacrymal a montré qu’ilétait vide et de morphologie normale. L’intubation du canal lacrymo-nasal n’a pas montréd’obstacle associé à ce niveau et il n’y a donc pas eu de geste chirurgicalcomplémentaire (figure2A)(figure 2B).

L’examen anatomo-pathologique de la pièce décrit une formation kystique revêtue parun épithélium cylindrique bi-stratifié contenant des cellules caliciformes à mucus etune couche interne de cellules ciliées, ce qui correspond à l’histologie normale du saclacrymal . Le tissu desoutien est composé de collagène renfermant un infiltrat inflammatoire modéréconstitué de lymphocytes et de plasmocytes. Le contenu du kyste comporte une associationbanale de lymphocytes, de polynucléaires neutrophiles, d’hématies et de débriscellulaires. Cet examen histologique a permis de conclure au diagnostic de kyste du saclacrymal (figure 3A)(figure 3B).

L’examen otorhinolaryngologique per et post-opératoire n’a pas retrouvé d’autreanomalie associée.

L’examen tomodensitométrique en coupes axiales et coronales des voies lacrymales aobjectivé les dimensions anormales de la loge lacrymale osseuse droite, avecamincissement de ses parois sans autre anomalie associée, et des voies lacrymales gauchesstrictement normales (figure4A)(figure 4B)(figure 4C)(figure 4D) .

Les suites opératoires ont été simples et l’évolution ­favorable, sans nouvellemanifestation clinique avec un recul de 18 mois.

Discussion

Le kyste du sac lacrymal est une affection rare et peu décrite dans la littérature.Sa révélation semble habituellement tardive, chez des patients de plus de 50 ans, parune tuméfaction permanente et irréductible de la région du sac lacrymal, ne dépassantpas le ligament canthal interne, mais pouvant s’étendre vers la paupière inférieure etle rebord orbitaire . Notre observationcontraste donc avec les descriptions cliniques faites dans la littérature.

Les voies lacrymales sont typiquement perméables mais peuvent parfois être obstruéessoit par des sténoses vraies du canal lacrymo-nasal associées, soit, le plus souvent,par la compression extrinsèque du sac et/ou du canal lacrymo-nasal par le kyste.

Il s’agit, d’une affection d’origine congénitale, inflammatoire ou traumatique . Dans notre observation,l’origine congénitale semble être la plus probable en raison d’une loge lacrymaleosseuse anormalement développée associée au kyste, suggérant l’hypothèse d’unecroissance lente du kyste parallèle au développement du massif facial. Maisl’embryologie des voies lacrymales décrite dans la littérature ne fournit pasd’explication quant à la formation de ces anomalies du sac lacrymal . Il est à noter parailleurs que l’embryologie des voies lacrymales elle-même est restée longtempscontroversée, avec d’une part les défenseurs d’une double origine ­comportant unbourgeon supérieur né de la fermeture de la fente orbito-faciale et un bourgeoninférieur provenant de la cavité nasale primitive, et d’autre part, les défenseursd’une ébauche unique supérieure correspondant à l’enfouissement de la fenteorbito-faciale, hypothèse maintenant admise par la majorité des auteurs .

Des diverticules du sac lacrymal ont également été décrits, se distinguant deskystes par l’existence d’une communication avec le sac . On peut discuter lediagnostic de kyste en émettant l’hypothèse d’un diverticule dont le pertuis, le faisantcommuniquer avec le sac, aurait subit une involution jusqu’à disparition complète.

Les principaux diagnostics différentiels à évoquer devant une telle observationregroupent les formations tumorales bénignes ou malignes des voies lacrymales, lamucocèle lacrymale, la mucocèle éthmoïdale ou maxillaire, l’hémangiome et le kystedermoïde .

Le traitement du kyste ou du diverticule du sac lacrymal repose sur son exérèsechirurgicale complète . Unedacryocystorhinostomie est associée uniquement en cas de sténose du canal lacrymo-nasalcoexistante .

Conclusion

Le kyste du sac lacrymal est une affection rare et le plus souvent d’originecongénitale dont le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale complète associée sibesoin à une dacryocystorhinostomie lors d’obstacle du canal ­lacrymo-nasal coexistant.

Dacryocystographie.

Figure 1A. a) cliché de face.

Figure 1B. b) cliché de profil. Noter la perméabilité du canal lacrymo-nasal(flèches inférieures). Le produit de contraste souligne un espace optiquement vide auniveau du sac (flèches supérieures).

Figure 2A. a) Vue per-opératoire du kyste du sac lacrymal.

Figure 2B. b) Vue per-opératoire de la loge lacrymale osseuse hypertrophiée aprèsablation du kyste. Une sonde pénètre dans le sac lacrymal normal.

Figure 3A. a) Coupe anatomo-pathologique de la pièce opératoire (échelle 1).

Figure 3B. b) Coupe anatomo-pathologique : épithélium cylindrique avec cellulescaliciformes et cellules ciliées (grossissement par 40).

Figure 4A. Coupes tomodensitométriques frontale (a) et axiale

Figure 4B. (b) : visualisation de la loge lacrymale osseuse hypertrophiée. Miseen évidence de l’amincissement des parois osseuses. Coupes tomodensitométriques frontale

Figure 4C. (c) et axiale

Figure 4D. (d) : visualisation du canal lacrymo-nasal hypertrophié.

REFERENCE(S)

Adenis JP, Lebraud P, Leboutet MJ, Robin A, Loubet R. Morphologie ultrastructurale de la muqueuse des voies lacrymales à ses différents niveaux. Arch Anat Cytol Pathol, 1980 ; 28 : 371-5.

Hornblass A, Gabry M. Diagnosis and treatment of lacrimal sac cysts. Ophthalmology,1979 ; 86 : 1655-61.

Hornblass A, Gingold MP. Lacrimal sac cysts. In :  » Hornblass A, Hanig CJ, Oculoplastic, orbital and reconstructive surgery. Volume two. Orbit and lacrymal system « , Williams and ­Wilkins, Baltimore, 1990 ; 1394-6.

Hornblass A, Gross ND. Lacrimal sac cyst. Ophthalmology, 1987 ; 94 : 706-8.

Dacryocystorhinostomie endonasale

Dacryo-Cysto-Rhinostomie endo-nasale.

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Vous êtes atteints d’un larmoiement et/ou d’un gonflement de l’angle interne de l’œil.

Votre ophtalmologiste vous propose une opération car la chirurgie constitue le seul moyen d’améliorer vos troubles.

Cette fiche contient une information détaillée sur l’opération, ces résultats et ces risques.

L’intervention.

La dacryo-cysto-rhinostomie consiste à créer un passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales pour court-circuiter le canal lacrymal qui est obstrué.

En effet, en général, le canal est obstrué sous le sac lacrymal ; il est peu fréquent que s’y associe une obstruction des petits canaux des paupières (canalicules) qui sont situés entre le bord des paupières et le sac lacrymal. Ceci complique alors le geste chirurgical et diminue les chances de succès.

Technique opératoire.

La dacryocystorhinostomie endo-nasale crée ce passage en partant des fosses nasales et en allant vers le sac lacrymal, contrairement à la technique classique externe dont le chemin est inverse. Elle évite donc une cicatrice cutanée.

Le plus souvent l’opération se déroule sous anesthésie générale.

Ceci n’empêchera pas de retourner le soir même chez vous..

Il est indispensable de prendre rendez-vous pour une consultation d’anesthésie qui devra se dérouler au mieux 15 jours avant l’opération.

Amenez pour cette consultation votre ordonnance de votre médecin généraliste (ou cardiologue) et les éventuels examens récents en votre possession (électrocardiogramme, prise de sang…) Précisez bien à l’anesthésiste si vous prenez des anticoagulants ou de l’aspirine (ou équivalents)

Voici une description sommaire de l’opération :

-L’anesthésiste met en place dans le nez des mèches imbibées d’une solution anesthésique avant le transfert au bloc opératoire

-Le chirurgien utilise successivement un laser ou un bistouri electrique puis une petite fraise de dentiste pour créer l’orifice

-Une fois l’orifice fait, un petit fil en silicone (intubation bicanaliculo-nasale) peut être mis en place dans les canaux des paupières jusqu’au nez ; ce fil devra être gardé de 1 à 6 mois selon la vitesse de cicatrisation.

– Une plaque de silicone (attelle) est souvent mise en place dans la fosse nasale ; elle est destinée à empêcher des adhérences ; elle devra être gardée de 1 à 4 semaines. Si elle a tendance à sortir par la narine, repoussez la doucement vers le nez.

-A la fin de l’opération un pansement est mis sur l’œil et 2 mèches sont mises en place dans le nez pour éviter le sa ignement et la formation de cicatrices : la première (la plus profonde) se résorbera toute seule en 10 jours ; la seconde mèche blanche qui dépasse de la narine devra être enlevée le lendemain de l’opération. Cette dernière est facultative et donc pas toujours présente.

Les jours qui suivent l’opération :

– ce que vous devez faire :

. Enlever le pansement sur l’œil le lendemain

. Enlever la mèche blanche qui dépasse de la narine le lendemain (s’il y en a une)

. Appliquer les soins décrits sur l’ordonnance

– Ce que vous ne devez pas faire :

. Vous frotter le coin de l’œil : vous risquez alors d’extérioriser la sonde ; si le cas arrive : ne coupez pas la sonde mais fixez la sur la joue avec un petit morceau de sparadrap (ou de steristrip). Vous devez ensuite contacter votre chirurgien ou l’ORL près de chez vous pour qu’il replace la sonde en la tirant par le nez.

. Ne pas vous moucher fort pendant les 15 jours qui suivent l’opération car vous risquez d’envoyer de l’air dans la paupière qui se met alors à gonfler.

. Éviter la piscine pendant les 20 jours qui suivent l’opération.

. Prendre de l’aspirine ou équivalent pendant les 10 jours qui suivent l’opération.

Il est normal :

– que l’œil continue à pleurer pendant une huitaine de jours.

– De ressentir des douleurs frontales ou dans le coin de l’œil

– De saigner modérément du nez.

– D’évacuer des sécrétions, des croûtes et des petits morceaux de la mèche par le nez.

Par la suite environ 2 visites seront nécessaires auprès de votre chirurgien pour pratiquer des soins locaux et pour enlever l’attelle et la sonde. La sonde est enlevée en consultation entre ; ce geste est indolore.

Résultats .

Le taux de réussite de cette opération est de 95%. Parfois l’orifice se referme et une ré-intervention est nécessaire pour re-perméabiliser l’orifice.

Complications.

Elles sont locales :

– lors de l’opération :

. Un saignement abondant peut nécessiter l’arrêt de l’opération

. Un hématome des paupières peut survenir comme conséquence de l’anesthésie locale

. Des complications graves mais extrêmement rares ont été décrites et doivent être signalés immédiatement a votre chirurgien : perforation cutanée, perforation des méninges, atteinte du nerf optique, hématome orbitaire, accidents d’anesthésie (décès….).

– Dans les jours qui suivent :

. Un saignement au niveau de la narine peut être important et nécessiter un méchage

. Une infection locale au niveau du nez ou de l’angle de l’œil peut nécessiter un traitement par antibiotique

. Une mauvaise odeur ou une diminution transitoire de l’odorat peut être ressentie

. Une sinusite peut survenir et nécessiter un traitement

– Plus tardivement :

Des cicatrices peuvent se constituer dans le nez et entraîner une obstruction nasale.

La chirurgie de la dacryo-cysto-rhinostomie a fait aujourd’hui la preuve de sa maturité. Si comme pour tout autre acte chirurgical quel qu’il soit elle peut se heurter à des problèmes de cicatrisation inadéquate, à un risque infectieux, et à l’éventualité toujours possible d’un aléas imprévisible ou d’une ré-intervention, elle procure en règle générale une très grande satisfaction parmi les patients opérés.

Toute cette information ainsi délivrée n’est en aucune manière destinée à vous inquiéter mais à vous informer, comme l’exigent aujourd’hui la législation et la jurisprudence. N’hésitez pas à consulter mon équipe et moi-même pour toute précision complémentaire.

Les dispositions réglementaires font obligation au médecin de prouver qu’il a fourni l’information au patient. Aussi vous demande-t-on de signer ce document et de l’adresser à votre chirurgien.

JE SOUSSIGNE (NOM PRENOM). ………………………………………………………………….

Reconnais que la nature de l’intervention ainsi que ses risques m’ont été expliqués en termes que l’ai compris

J’ai disposé d’un délai de réflexion suffisant et donne mon accord pour la réalisation de l’intervention.

DATE et SIGNATURE

Dr Jean-Marie Piaton Ancien interne et attaché en premier au Centre National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts Maladies et Chirurgie des yeux Voies lacrymales/ Chirurgie palpébrale

Cabinet médical : 3 Avenue du Lycée 95330 DOMONT Téléphone : 01 39 91 23 95 Fax : 01 39 91 13 78 Portable : 06 72 28 17 33

–––––––

RECOMMANDATIONS PREOPERATOIRES:

A – AVANT L’INTERVENTION :

1) Si vous souffrez de problèmes dentaires ou oto-rhino-laryngologistes veuillez vérifier auprès de votre praticien l’absence de toute infection dont la guérison est indispensable avant l’intervention oculaire.

2) Il vous faut également prendre rendez-vous en consultation avec mon anesthésiste, le Docteur WEIS, au moins 20 jours avant l’intervention. Un bilan préopératoire (électrocardiogramme, voire prise de sang) pourra dans certains cas être effectué dans le même temps . Veuillez vous munir de tous les examens complémentaires dont vous pouvez disposer . Il ne sera pas nécessaire d’être à jeun le jour de la consultation anesthésique. Les feuilles de sécurité sociales correspondantes vous seront remises pour vous faire rembourser.

3) N’arrêtez aucun traitement en cours (local oculaire, ou général) sauf avis contraire de votre médecin traitant, de votre cardiologue ou de mon anesthésiste.

4) Si vous ne résidez pas dans la région parisienne , effectuez à l’avance les démarches pour votre prise en charge auprès de votre caisse de sécurité sociale; celles-ci sont inutiles pour les assurés sociaux résidant en Ile de France. La clinique étant conventionnée, la prise en charge s’applique à l’ensemble des frais concernant l’intervention à l’exception des suppléments liés à une éventuelle hospitalisation (forfait hospitalier, chambre individuelle) et de mon t d’honoraires comprenant le règlement de mon aide opératoire. Les factures concernant ces suppléments et destinées à votre mutuelle complémentaire vous seront remises à la sortie de la clinique, et pourront faire l’objet d’un éventuel remboursement selon votre type de contrat.

5) Si une modification de votre état de santé intervient entre la consultation anesthésique et la date prévue de l’intervention, ne manquez pas de prévenir mon anesthésiste ou moi-même.

6) Il vaut mieux passer une soirée tranquille. Veuillez si possible vous abstenir de consommer tabac et alcool pendant les douze heures précédant l’intervention. Vous devez néanmoins prendre vos médicaments habituels autorisés sauf avis contraire de l’anesthésiste.

B – LE JOUR DE L’INTERVENTION

1) Repas : vous serez à jeun depuis plus de six heures , c’est-à-dire que vous n’aurez ni mangé ni bu ni fumé pendant les six heures précédant l’heure prévue de l’intervention. Une collation sera servie immédiatement après l’intervention. Vous devrez néanmoins prendre vos médicaments habituels autorisés dans un verre d’eau.

2) Vous n’utiliserez ni maquillage ni vernis à ongle pour ne pas masquer la coloration de vos lèvres, de vos ongles ou de votre peau pendant l’anesthésie.

3) Pour la chirurgie ambulatoire uniquement : Il est indispensable que vous soyez accompagné par un membre de votre famille ou un proche qui pourra rester auprès de vous immédiatement après l’intervention chirurgicale, qui vous ramènera le soir et à qui seront indiquées toutes les précautions à prendre après votre retour.

4) N’apportez ni bijoux ni objets de valeur. Munissez-vous de votre carte d’assuré social . Ne manquez pas de signaler vos allergies et les incidents ou accidents qui auraient pu avoir lieu lors d’une précédente intervention.

Dr Jean-Marie Piaton Ancien interne et attaché en premier au Centre National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts Maladies et Chirurgie des yeux Voies lacrymales/ Chirurgie palpébrale

Cabinet médical : 3 Avenue du Lycée 95330 DOMONT Téléphone : 01 39 91 23 95 Fax : 01 39 91 13 78 Portable : 06 72 28 17 33

RECOMMANDATIONS POSTOPERATOIRES :

A- LE JOUR DE L’INTERVENTION

-A votre sortie vous sera remis un bulletin où seront indiqués certains renseignements essentiels à votre suivi après l’intervention, ainsi que des consignes thérapeutiques.

-Une ecchymose palpébrale ou conjonctivale (sur le blanc de l’œil) peut arriver dans la moitié des cas ; elle n’est absolument pas grave et disparaît spontanément en huit à dix jours.

-Le soir de l’intervention :

Vous pouvez dîner tout à fait normalement. ;

Ne retirez pas votre mèche protectrice si cette dernière a été placée en fin d’intervention. Elle sera à ôter le lendemain.

– En cas de problème , quel qu’il soit, vous pouvez téléphoner aux heures ouvrables au Cabinet. En dehors des heures ouvrables vous pouvez vous adresser à la clinique, ou au CHNO des 15/20 28 rue de Charenton 75012 PARIS Tel 01 40 02 15 20

B – EN POST- OPERATOIRE

1) Ce qu’il vous faut faire :

Respectez la prescription po stopératoire qui vous a été remise.

Présentez-vous aux rendez-vous de consultations qui vous seront précisés.

N’arrêtez jamais le traitement postopératoire avant d’avoir revu votre ophtalmologiste.

2) Ce qu’il ne faut pas faire :

Vous devez éviter pendant dix jours de vous mouchez.

3) En cas de douleur, de baisse de vision ou d’un quelconque problème sur l’œil opéré, veuillez contacter ou consulter votre ophtalmologiste.

Le larmoiement

Anatomie

Les larmes sont produites principalement par la glande lacrymale située entre le globe oculaire et l’arcade sourcilière en haut. A chaque clignement des paupières, les larmes sont aspirées dans les voies lacrymales grâce à un système de pompe pour gagner les fosses nasales, traversant successivement les canalicules lacrymaux, le sac lacrymal puis le canal lacrymo-nasal.

Les signes

Le larmoiement continu gênant est le principal signe d’obstruction des voies lacrymales.

Dans des cas plus sévères, le sac lacrymal peut se distendre puis s’enflammer provoquant douleur et renflement dans l’angle interne de l’orbite.

Chez l’enfant, le larmoiement est fréquent. Dès la naissance le canal lacrymo-nasal est bouché par un petit pont de muqueuse. Le larmoiement est permanent, associé à des conjonctivites.

Les causes

On a deux causes possibles :

• le larmoiement réactionnel à une atteinte de la surface oculaire et dont le traitement est médical. L’oeil pleure car il essaye de se défendre contre une agression.
• le larmoiement lié à un obstacle sur les voies lacrymales, lié à un rétrécissement et dont le traitement est chirurgical.

Le diagnostic au cabinet

Après instillation d’une goutte d’anesthésique local, on injecte doucement du sérum physiologique par le canalicule inférieur et supérieur. Si l’eau passe dans le nez le patient déglutit et sent que le liquide arrive dans sa gorge : pas d’obstacle.

Si le patient ne sent rien et que le liquide a tendance plutôt à refouler par le point lacrymal c’est qu’il y a bien un obstacle.

On peut ensuite préciser le niveau de l’obstacle par différents examens radiologiques si nécessaire (dacryoscanner)

En fonction de la localisation de l’obstruction, des solutions chirurgicales peuvent être mis en place pour traiter le larmoiement.

Obstruction des points lacrymaux

Des petits dispositifs à collerette en silicone, les clous trous méatiques, permettent de dilater les points lacrymaux. Ils sont mis en place sous anesthésie locale simple en ambulatoire.

Obstruction des canalicules lacrymaux et/ou du canal lacrymo-nasal

L’obstruction de la portion horizontale des voies lacrymales se traite par la mise en place de sondes mono ou bi-canaliculo-nasales en silicone sous anesthésie locale.

Cette sonde rompt l’obstacle et sert de tuteur pendant 3 à 6 mois. Elle est invisible, le plus souvent bien supportée et est retirée au cabinet lors d’une simple consultation. Son taux de succès est d’environ 70%. En cas d’échec : inutile de recommencer, il faut prévoir une intervention plus lourde décrite au chapitre suivant.

La dacryocystorhinostomie sous anesthésie générale. Cette intervention a pour but de réaliser un passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales en court-circuitant le canal lacrymo-nasal. Elle est réalisée soit d’emblée après un épisode infectieux du sac lacrymal soit après l’échec d’une sonde.

Chez le petit enfant

• Avant 4 mois, on peut réaliser un massage de haut en bas de l’angle interne de l’orbite pour provoquer à la longue une perméabilisation des voies
• Après 4 mois et surtout avant 9 mois, si le larmoiement persiste il faut faire un sondage des voies lacrymales au cabinet pour rompre l’obstacle. S’il récidive : deuxième voir troisième sondage. Le taux de succès du sondage est de 90% à chaque fois.
• Après 9 mois ou en cas de récidive répétée, il vaut mieux poser une sonde mono canaliculo nasale comme pour l’adulte. Cette sonde sera retirée au cabinet au bout de 3 mois.

De chaque côté de l’anus du chien, il existe un orifice qui sert à évacuer le contenu des sacs anaux, aussi appelés glandes anales. Les glandes anales sont susceptibles de s’obstruer et les infections sont fréquentes. Les lésions qui se développent alors peuvent être très graves. Il faut soigner le chien avant que la situation ne dégénère.

Les glandes anales sécrètent une substance à odeur nauséabonde qui joue un rôle dans le comportement sexuel et territorial du chien. Les sécrétions anales servent de messages odorants pour les congénères ! Quand un chien a très peur, il lui arrive aussi de vider ses glandes anales.

 » Comment savoir si les glandes anales sont obstruées ? « 

Quand les glandes anales s’obstruent, cela occasionne une douleur pour le chien parce que les petits sacs qui contiennent les sécrétions sont distendus. La position assise devient inconfortable pour lui, il se lèche, se frotte beaucoup l’arrière train et il réagit vivement si vous tentez de soulever la queue. Il a aussi du mal à déféquer : vous le verrez tourner en rond au moment où il a envie de faire ses besoins. A cause de la douleur à l’émission des selles, diarrhée et constipation peuvent se manifester en alternance.

 » Que faire en cas d’obstruction des glandes anales ? « 

Il est nécessaire de faire vidanger les glandes anales par le vétérinaire si le chien présente une douleur à ce niveau. Sinon, les glandes peuvent s’infecter et un abcès risque d’apparaître. Un abcès s’accompagne de symptômes généraux : le chien est abattu et il a souvent de la fièvre ; du pus ou du sang apparaissent dans la région anale et le chien dégage une odeur caractéristique. Il a tellement mal qu’une anesthésie générale est parfois nécessaire pour le soigner.

 » Quelles sont les conséquences des infections des glandes anales ? « 

Dans certains cas graves, la paroi du sac anal se rompt et une fistule apparaît, mettant en communication le sac anal avec la peau dans la région du périnée (sous l’anus). Le traitement de ces fistules est compliqué : il est souvent nécessaire de faire l’ablation des glandes anales sans quoi le problème récidivera probablement.

C’est une chirurgie délicate car le sphincter anal est souvent touché. Les muscles qui entourent l’anus doivent être protégés pour éviter que le chien ne devienne incontinent.

 » Certains chiens présentent-ils plus de problèmes de glandes anales que d’autres ? « 

Les mâles sont plus touchés que les femelles et il est conseillé de faire stériliser un chien qui présente ce type de problème à répétition.

Le berger allemand est de loin la race la plus à risque. Les maladies des glandes anales sont responsables d’un grand nombre de décès dans cette race car l’euthanasie est souvent demandée quand le traitement devient trop difficile.

Outre une prédisposition génétique avérée, le port très bas de la queue du berger allemand favorise les infections des glandes anales : les orifices sont mal ventilés, l’humidité est constante dans cette zone et les matières fécales peuvent s’accrocher dans les plis anaux.

Ouvrez l’œil si le chien se traîne les fesses par terre

Vous avez peut-être vu l’une de ces vidéos sur You Tube dans laquelle un chien se traîne les fesses sur le sol d’une manière très amusante. Ce n’est pas correct vis-à-vis du chien, qui ne sait pas que des millions de personnes se moquent de lui, mais c’est aussi un signe d’un problème qui peut être grave – des glandes anales infectées ou congestionnées.

C’est un problème dont vous ne voulez pas avoir à parler lors de votre prochaine visite chez le vétérinaire, mais il faut le faire. Apprendre à vous occuper des glandes anales de votre chien vous garantira qu’il n’ait pas de problème et cela pourra vous économiser une visite en urgence chez le vétérinaire par la suite. Les glandes anales sont la carte d’identité du chien – elles sécrètent une petite quantité de liquide lorsque le chien urine ou défèque et ce liquide est marqué par l’odeur propre de votre chien. Elles émettent aussi cette odeur lorsqu’un chien est excité, par exemple quand il rencontre un autre chien. Si ces glandes ne se vident pas (en sécrétant le liquide accumulé) de manière naturelle et régulièrement, elles sont congestionnées, ce qui peut entraîner une infection, voire une rupture des glandes.

Soins réguliers des glandes anales

Certains chiens n’ont jamais aucun problème avec leurs glandes anales, c’est donc à vous de repérer les signaux d’alerte.

• un chien qui se traîne les fesses par terre est une bonne indication qu’il faut décongestionner les glandes anales,
• une odeur de poisson vers les fesses de votre chien,
• le chien qui se lèche le rectum,
• des selles molles.

Si vous remarquez du sang là où votre chiot s’est traîné les fesses par terre, allez chez le vétérinaire sans tarder parce que c’est un signe qu’il y a une infection.

Le rôle des aliments – En nourrissant votre chien avec des aliments adaptés de très grande qualité avec peu, voire pas de céréale bourrative, votre chien aura sans doute des selles plus solides qui auront automatiquement une influence sur la décongestion des glandes anales de votre chien.

Évitez les aliments pour hommes – Les restes de votre repas sont vraiment susceptibles d’avoir une influence sur la consistance de ses selles, à savoir les rendre plus molles.

Compléments alimentaires – Il existe certains compléments qui sont sensés aider les glandes anales. Mais ne lui donnez aucun complément alimentaire avant d’avoir parlé avec votre vétérinaire.

Demandez à un professionnel de décongestionner les glandes – Il est vraiment recommandé de vous tourner vers un expert qui ne blessera pas votre chien et peut le faire rapidement et efficacement. Vous pouvez emmener votre chien chez le vétérinaire pour décongestionner ses glandes lorsque vous remarquez un signe. Mais vous pouvez également l’emmener chez le toiletteur. C’est un bon choix parce que vous y allez sans doute plusieurs fois par an et de ce fait, les glandes seront vérifiées plus régulièrement.

Le faire soi-même – Ce n’est pas recommandé, mais si vous voulez vraiment décongestionner les glandes vous-même, voici quelques instructions simples à suivre. La clé de la réussite est d’être calme, préparé et aussi rapide que possible parce que ce n’est pas une expérience agréable pour votre chien. Mettez-vous à sa place et vous comprendrez tout de suite.

1. Repérez les glandes anales. Elles se trouvent à environ cinq heures et sept heures de chaque côté de l’anus.
2. Avec des gants en latex, pressez les glandes fermement mais doucement. Tenez un tissu chaud sur l’anus pour éviter le jet de ce liquide peu agréable.
3. Un peu de liquide doit sortir de l’anus. Ne répétez pas le processus ; essuyez tout simplement votre chien avec le tissu et récompensez-le.

Lorsqu’on parle de la santé du chien, on oublie trop souvent les glandes anales. Mais ces petites poches puantes peuvent causer de sérieux problèmes si on ne les surveille pas. Une congestion est désagréable pour votre chien, une infection est douloureuse et une rupture est extrêmement douloureuse et entraîne des complications. Et la prochaine fois que votre chien se traîne les fesses par terre, appelez le vétérinaire et ne filmez pas.

1.5 / 5 ( 2 votes )

Cinq sources fréquentes de mauvaises odeurs chez le chien

2. L’otite

L’infection des oreilles causée par des bactéries ou par des levures est une cause fréquente de consultation vétérinaire. Les chiens atteints ont tendance à se gratter constamment les oreilles ou à secouer leur tête, mais il faut dire que certains chiens sont plus discrets. L’odeur devrait vous alerter ! Le pavillon de l’oreille est généralement rouge et chaud au toucher, dégage une mauvaise odeur et est rempli de sécrétions. Un petit tour chez le vétérinaire s’impose, car l’otite est douloureuse et nécessite des traitements appropriés.

3. Les sacs anaux

Les sacs anaux, que l’on nomme aussi glandes anales, sont deux petites poches, situées sous la peau de part et d’autre de l’anus. Ils contiennent des sécrétions qui sont extériorisées lors de la défécation ou quand le chien est très excité, nerveux ou qu’il a peur. Ces sécrétions servent à marquer le territoire du chien. L’odeur est caractéristique. Honnêtement, ça sent un peu comme du poisson périmé. C’est donc normal que ça arrive de temps à autre, mais cela mérite une consultation vétérinaire si ça devient trop fréquent.

4. Problèmes cutanés

Les infections cutanées sont un motif fréquent de consultation vétérinaire et peuvent être très malodorantes. Quelle que soit la cause de l’infection (bactéries, levures, parasites, etc.), les lésions cutanées observées peuvent être très semblables et s’accompagnent souvent de rougeurs et de démangeaisons. Une visite chez le vétérinaire est nécessaire pour régler le problème.

5. Flatulences

Ben oui ! Ça arrive aussi chez les chiens ! La cause la plus fréquente de flatulences nauséabondes chez le chien, c’est une mauvaise digestion. Cela arrive lorsqu’un chien mange quelque chose qu’il ne se digère pas bien tel qu’un corps étranger, un aliment trop gras ou périmé, une nourriture de mauvaise qualité, etc.