Table des matières
- Chien agressif avec les autres chien : Comment réagir ?
- Pourquoi mon chien est-il agressif envers les autres chiens ?
- Comment réagir lorsque mon chien est agressif avec un autre chien ?
- Décrypter les attitudes agressives du chien
- Les relations sociales entre chiens sont basées sur la hiérarchie.
- Ombres du passé : Gorgoroth
- Qu’est-ce que la dominance ?
- La dominance intra-spécifique existe-t-elle ?
- La dominance inter-spécifique existe-t-elle ?
- Un peu d’histoire à propos de la théorie de la dominance chez le chien
- » Mon chien est dominant » – Une affirmation persistante malgré les preuves
- Alors, dominance chez le chien ou pas?
- Mieux comprendre son chien » dominant «
- Comment reconnaitre un comportement dominant ?
- Au secours, mon chien veut me dominer ! Mon chien est dominant !
- La dominance chien vs chien, donc intraspécifique
- La dominance chien vs humain, donc interspécifique
- Mon chien est-il dominé ou dominant ?
- Le chien dominant
- Le chien dominé
Chien agressif avec les autres chien : Comment réagir ?
Le grognement, et parfois l’aboiement, chez le chien sont en général associés à de l’agressivité. Il est souvent puni par les maîtres, qui cherchent à signifier qu’ils ne tolèrent aucun débordement.
Les chiens sont certes des animaux de compagnie, mais ils ont encore des instincts qu’il ne faut pas contrarier sous peine de provoquer chez eux des comportements anormaux, qui peuvent, eux, devenir dangereux. Il faut en revanche être toujours vigilant, savoir ne pas intervenir, et surtout éduquer parfaitement le chien pour que vos ordres soient toujours respectés.
Pourquoi mon chien est-il agressif envers les autres chiens ?
Il arrive parfois que, pensant bien faire, nous nous interposions et punissions un chien qui grogne lorsqu’il en rencontre un deuxième lors de sa promenade. Cela brouille la communication entre les 2 et crée une tension supplémentaire.
Dans quels cas votre chien peut-il grogner et sembler agressif ? :
- lorsqu’un autre chien lui fait peur tout simplement ou qu’il l’importune;
- pour protéger sa nourriture ou un jouet;
- lorsqu’il joue avec un autre chien, pour lui signifier qu’il faut apaiser les rapports;
- dans certains cas entre mâles, en périodes de chaleurs.
Comment réagir lorsque mon chien est agressif avec un autre chien ?
C’est souvent parce que l’on veut imposer à son chien un comportement qu’il peut devenir agressif. Les attitudes de bon sens à adopter lors de signaux agressifs entre deux chiens:
- ne pas vous interposer dans un premier temps. C’est seulement si les choses devaient s’envenimer que vous auriez éventuellement un rôle à jouer, en prenant toutes précautions;
- si possible, éviter de maintenir en laisse les chiens qui se rencontrent car la fuite est aussi une option pour des chiens qui ne s’entendent pas. L’impossibilité de fuir peut rendre le chien très agressif, même contre vous;
- si les chiens ne s’entendent pas, ne pas les forcer à cohabiter. En tout cas ne pas les brusquer;
- ne punissez pas un chien qui grogne ou qui aboie contre un autre;
Il est important de laisser les chiens exprimer leurs émotions, notamment, par le grognement de façon à limiter les risques d’incompréhension et de conflit. Les formes parfois violentes que les signaux peuvent prendre ne doivent pas vous effrayer.
En revanche votre chien doit être parfaitement éduqué et obéissant. C’est indispensable pour que vous puissiez vous permettre de le promener sans laisse (attention les chiens catégorisés doivent toujours être tenus en laisse) et lui laisser vivre pleinement ses rencontres, et être sûr de pouvoir le rappeler en cas de danger, de bagarre, de fuite…
Décrypter les attitudes agressives du chien
Le chien passe par ces phases que vous devez comprendre;:
La menace :
Elle vise à intimider l’adversaire et éviter l’attaque. Elle peut prendre différentes formes.
- Attitude offensive : le chien se tient droit sur ses pattes raidies, le poil hérissé, la queue haute et les oreilles vers l’avant.
- Attitude défensive : le chien se tient plutôt l’échine abaissée et hérissée, la queue basse voire rabattue et les oreilles en arrière.
Ces attitudes sont accompagnées de grognements et/ou d’aboiements, et de mimiques faciales avec museau retroussé, regard fixe et/ou pupille dilatée.
Cette phase est particulièrement importante à repérer et à respecter car elle permet de désamorcer une situation de peur, d’inquiétude, de douleur…
La morsure :
La prise en gueule est plus ou moins forte et dosée en fonction de la situation et de la réaction combative ou soumise de l’adversaire. C’est dans sa petite enfance que le chiot apprend à doser sa morsure.
L’apaisement :
Le « vainqueur » pose sa patte sur l’autre ou le lèche. Il éteint toute agressivité et signale que la paix est revenue.
Il est normal que de nombreux chiens se montrent menaçants envers leurs congénères, même s’ils se connaissent. L’agressivité manifestée entre eux est indépendante du comportement du chien envers l’homme.
Apprenez à décoder les signaux : un chien en laisse qui aboie vers les autres peut juste montrer qu’il a envie de jouer. Si vous le laissez en liberté, la rencontre est le plus souvent amicale ! Un chien véritablement agressif a plutôt tendance à grogner, à gronder en découvrant ses dents et à hérisser son poil. Ce type de rituel d’intimidation aboutit généralement à ce que l’un ou l’autre chien adopte une posture de soumission : le dominé va tenter d’éviter l’autre et tout se passera bien !
Les chiens ont besoin de repères clairs pour connaître leur place au sein d’un groupe et se sentir en sécurité. Une cohabitation sereine passe par le respect de cet ordre des choses. Quand deux chiens vivent ensemble, il y a toujours un dominant et un dominé. Ne cherchez pas à » réparer les injustices « . Même si cela vous choque, donnez la priorité au dominant, par exemple lors du repas. La hiérarchie sera ainsi renforcée et apaisera la situation. En cas de bagarre, mieux vaut caresser et récompenser l’agresseur en présence de l’autre chien, plutôt que de » consoler » le chien agressé.
Si votre chien est très agressif envers les autres chiens et que vous avez du mal à gérer la situation, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Ombres du passé : Gorgoroth
Dans cette section de la Soluce La Terre du Milieu : L’ombre de la guerre, vous trouverez une série de vidéos vous dévoilant le déroulement de tous les défis « Ombres du passé » de la région de Gorgoroth. Grâce à ces éléments, vous n’aurez aucun mal à accomplir ces missions en débloquant la totalité des objectifs optionnels.
Tirith
Objectifs optionnels
– Terminer dans le temps imparti
– Libérer les 3 Drakes
Pour réussir ce défi dans les meilleures conditions, commencez par vous diriger vers les 3 indicateurs afin de libérer les Drakes. Lorsque vous y serez parvenu, partez vers l’entrée du donjon et interceptez les cavaliers sur le pont, vous devriez ensuite être en mesure de rejoindre le reste des ennemis pour les éliminer tranquillement. A la suite de cela, vous devrez vous occuper d’un Graug, rejoignez donc la porte principale du fort et commencez à cramer la bête. Durant cette séquence, essayez d’utiliser régulièrement des boules de feu pour lui infliger de très lourds dégâts. Dans tous les cas, compte tenu de la distance séparant le Graug du donjon, vous ne devriez avoir aucun mal à l’éliminer avant qu’il n’atteigne son objectif.
Sadras
Objectifs optionnels
– Utiliser la domination de combat 3 fois
– Obliger vos orques à frapper 3 cibles immobilisées
Pour commencer, approchez-vous de l’orque le plus proche et dominez-le pour qu’il rejoigne vos rangs. A la suite de cela, prenez le contrôle d’un deuxième orque avant de tirer immédiatement une flèche dans la jambe de l’Uruk situé près de la tour. Tirez ensuite une flèche dans le pied de l’orque à gauche avant de laisser vos hommes blesser ces cibles faciles. Notez que vous pouvez très bien tirer dans la jambe du même orque plusieurs fois pour accomplir rapidement ce défi. Quoi qu’il en soit, il s’agira ensuite d’attirer des orques vers votre position puis de les affronter afin de faire monter votre jauge de puissance, dès lors, utilisez la domination de combat 3 fois pour valider le deuxième objectif secondaire. Il ne vous restera plus qu’à dominer quelques Uruks avant de les laisser tuer vos cibles pour terminer le défi.
Beinas
Objectifs optionnels
– Terminer dans le temps imparti
– Toucher 8 orques avec une explosion de grog
Avant de commencer ce défi, sachez que vous n’aurez pas droit à l’erreur puisque chaque blessure sera mortelle. Quoi qu’il en soit, il faudra tout d’abord parcourir la zone afin d’attirer le plus d’orque possible vers votre position. Lorsqu’un groupe suffisant se sera lancé à votre poursuite, approchez-vous d’un baril de grog et faites tout péter pour accomplir le premier objectif optionnel. A la suite de cela, vous devrez parvenir à tuer le reste des orques sans vous faire toucher, pour y parvenir, n’hésitez pas à vous servir de votre arc pour minimiser les risques. Pensez également à utiliser la frappe de l’ombre mortelle, notamment si vous avez déverrouillé la compétence vous permettant d’enchainer la technique sur plusieurs cibles à la suite. Les éliminations furtives pourront également se montrer bien utiles pour neutraliser les orques sans risquer une blessure.
Ancien chef de guerre : Le cavalier de fer
Objectifs optionnels
– Effectuer 3 exécutions à dos de bête
– Effectuer une domination au sol sur Grisha
En premier lieu, il s’agira ici d’entrer dans la forteresse puis d’ouvrir une cage de Caragor, à la suite de cela, affaiblissez la bête et dominez-la. Ensuite, parcourez la zone et faites montez votre jauge de puissance afin d’être en mesure de réaliser des exécutions depuis le dos de la créature. Lorsque vous y serez parvenu, ouvrez le reste des cages pour faire apparaitre le chef de guerre. Dès lors, commencez par vous occuper de ses gardes du corps pour réduire les risques d’être interrompu dans vos attaques. Lorsque le cavalier de fer sera enfin seul, affaiblissez-le en utilisant continuellement la touche B/Rond afin de le geler. Avec cette technique, vous allez pouvoir le mettre au sol lors du coup final ce qui vous permettra d’effectuer une domination au sol lorsqu’il atteindra enfin le statut » Brisé « .
Tout d’abord, il est important de bien distinguer la dominance intra-spécifique de la dominance inter-spécifique. Eh oui, il est important de choisir les bons mots car sinon, on court aux raccourcis et on engendre encore de nouvelles idées reçues et on renforce celles qui existent déjà depuis de trop nombreuses années, et ce serait bien dommage. Rappelons donc que la dominance intra-spécifique concerne les relations entre membres de la même espèce comme deux loups par exemple. Et donc, vous l’aurez compris, la dominance inter-spécifique (qui n’existe d’ailleurs pas, nous le verrons plus tard) concerne les relations entre deux membres d’espèces différentes comme l’Homme et le chien par exemple.
Maintenant que les termes sont clairs et définis, passons au vif du sujet !
Qu’est-ce que la dominance ?
Pardon, nous venons de définir deux termes mais il me semble que le terme le plus important à définir reste tout de même celui de la dominance.
Bon, lorsque l’on regarde le mot dominance dans le dictionnaire, on a le droit à : » Fait de dominer « , merci bien pour cet éclairage inouï, mais on repassera plus tard. Blague à part, la dominance, en ce qui concerne deux êtres, est finalement ce qui résulte d’une relation où l’un des deux individus prend le dessus systématiquement alors que l’autre va venir de soumettre toujours systématiquement.
La dominance intra-spécifique existe-t-elle ?
Petite piqure de rappel, on parle bien ici des relations de dominance entre deux membres d’une même espèce lorsque l’on parle de dominance intra-spécifique. Au sein d’un groupe d’animaux vivant en meute, on parlera d’ailleurs davantage d’une hiérarchie.
Ce que tout le monde pense et ce dont tout le monde semble être persuadé, c’est que le loup et le chien = même combat puisque le loup est l’ancêtre du chien. Or, vous n’êtes pas sans savoir que le chien a été domestiqué depuis plus de 15000 ans, de fait, à l’heure actuelle, le chien et le loup sont deux espèces très éloignées l’une de l’autre.
Le cas des loups
Mais parlons des loups justement, vous avez certainement déjà entendu parler du fameux » mâle alpha » au sein d’une meute de loups. Ce mâle serait un peu le tyran du groupe et celui qui domine tout le reste de la meute. Cette idée fut répandue par le biais de nombreux chercheurs ayant observé des meutes de loups en captivité et ayant donc constatés cette hiérarchie linéaire qui place le mâle alpha au centre de tout.
Or, aujourd’hui, ces études ont été » revues et corrigées » comme on dit. En effet, car le simple fait d’avoir observé des groupes en captivé fausse complètement les résultats de ces observations. Le fait que les loups ne soient pas en totale liberté ne reflète absolument pas la réalité. De plus, les loups choisis pour les études provenaient de plusieurs meutes différentes et n’appartenaient donc même pas à la même famille, ce qui faussait encore plus les observations.
Lucyan David Mech, un zoologiste américain fait d’ailleurs partie de ces chercheurs qui sont revenus sur leurs observations plusieurs années plus tard. Et pour ce faire, il est allé observer pendant plusieurs années de suite une meute » familiale » de loups en totale liberté sur une île. Il a donc constaté qu’il y avait bel et bien une hiérarchie mais qu’elle n’était absolument pas linéaire. Il y avait effectivement le père et la mère qui étaient les chefs de la meute, et qui étaient les garants de la survie du groupe. Mais pour maintenir la survie de la meute, ce sont la mère et les louveteaux qui sont prioritaires vis-à-vis de la nourriture lorsqu’il y a pénurie pour des raisons évidentes de survie. Le mythe de mâle dominant qui mange en premier s’effondre alors.
La hiérarchie chez les loups existe donc bel et bien mais elle n’est pas comme on se l’imagine. C’est une hiérarchie, une organisation mise en place pour la survie et l’équilibre au sein du groupe familial.
Le cas des chiens
Parlons des chiens à présent, c’est tout de même le sujet qui nous intéresse le plus ici. Rappelons-nous que les chiens ne sont donc pas des loups et qu’ils n’ont donc pas le même fonctionnement qu’eux. Désormais, et ceci depuis de nombreuses années maintenant, les loups et les chiens font partie d’espèces complètement différentes. Je pense notamment à la chasse … Les loups chassent pour leur survie et celle de leur groupe alors que les chiens ne chassent désormais que leurs croquettes (beaucoup moins risqué en terme de survie).
Les observations faites sur des groupes de chiens n’ont pas révélées de réelle hiérarchie entre eux. Leurs interactions dépendent finalement de l’environnement, du contexte, de la ressource en question, etc.
En fait, les chercheurs ont observé qu’un même chien pouvait être très dominant vis-à-vis d’un autre pour protéger sa nourriture par exemple, et qu’il pouvait en même temps se soumettre complètement concernant une autre ressource. C’est finalement une question d’intérêt quant à la ressource » mise en jeu « .
La dominance intra-spécifique chez les chiens peut donc exister mais notez bien qu’un chien n’est pas dominant » point barre « . Cela dépendra donc du contexte et de l’individu qu’il aura en face de lui également. Donc il n’est plus la peine de faire des généralités et de considérer son chien comme dominant simplement parce qu’il a grogné sur un autre. Ce n’est pas une fatalité et le contexte, je le rappelle, joue énormément sur la réaction d’un chien.
A titre personnel, mon chien H, mâle non castré de 4 ans, peut se montrer très dominant envers un autre chien mâle, chercher à s’imposer et parfois même être très impoli et en oublier certains codes canins, alors qu’il va se montrer très joueur et en demande, parfois même soumis avec un autre. C’est donc très fluctuant vous l’aurez compris.
La dominance inter-spécifique existe-t-elle ?
Parlons maintenant de la possible dominance qu’un chien peut avoir sur son maître ou qu’un maître peut (ou doit selon certain) avoir sur son chien.
Je pense que si je gagnais 1€ à chaque fois que j’entends : » mon chien me saute dessus, il me domine « , » je dois dominer mon chien et être le chef de meute pour me faire respecter « , » mon chien a toujours été dominant, mais sinon il est adorable » (et j’en passe), je serais depuis quelques temps maintenant très riche.
C’est devenu un terme finalement à la mode et qui semble rassurer ou suffire aux personnes qui rencontrent des problèmes avec leurs chiens. » Mon chien n’est pas très bien dressé mais c’est parce qu’il est dominant donc il fait un peu ce qu’il veut « . Eh bien parfait, en voilà une bonne méthode pour ne pas régler les problèmes ! En fait, je trouve que la dominance a très bon dos, c’est devenu une excuse parfaite pour ne pas tenter de régler les problèmes rencontrés ou malheureusement parfois une excuse pour être violent et maltraitant envers son animal en se disant que » ce n’est pas très grave puisque c’est parce qu’il est dominant « .
Il faut savoir tout d’abord qu’aucune étude scientifique n’a démontré l’existence d’une quelconque hiérarchie entre deux membres d’espèces différentes. Même s’il n’est pas toujours très bon de se cacher derrière des études, il me paraît tout de même important de le souligner.
De plus, il faut savoir que le chien est un animal opportuniste, il va aller vers ce qui est agréable pour lui. Rassurez-vous tout de suite, votre chien ne se lève pas le matin en se disant : Tiens ! Et si j’essayais de dominer toute la famille aujourd’hui ? Malheureusement ou heureusement pour nous, les chiens ne sont pas suffisamment évolués pour réfléchir à comment réussir à dominer tout le monde. Cependant, le fait que le chien aille naturellement vers ce qui lui procure du plaisir ne va pas toujours de paire avec ce qui est acceptable pour l’Homme et pour la société.
Ainsi, si votre chien vous saute dessus, c’est parce qu’il est content de vous voir, qu’il vous le montre et qu’il a peut-être parfois même eu le droit à une petite caresse lorsqu’il le faisait. Si votre chien dort sur le canapé, c’est parce qu’il le trouve bien plus confortable que son tapis et qu’en plus il a parfois le droit à des papouilles. Si votre chien aboie pour sortir dans le jardin ou rentrer à la maison c’est parce qu’il a vu que ce comportement fonctionnait, etc.
Vous savez, il ne faut parfois pas chercher trop loin lorsque l’on éduque un chien et surtout lorsque l’on veut comprendre tel ou tel comportement qu’il adopte. Pensez toujours qu’un chien ira vers ce qui lui procure du plaisir.
C’est à vous de changer les choses car ce n’est pas une fatalité, votre chien ne se réveille pas dominant, il ne naît pas non plus dominant, soyez-en désormais persuadé. Vous devez » simplement » rééquilibrer votre relation, poser des limites et établir des règles. Non pas pour dominer votre chien à votre tour mais pour faire que votre relation soit saine et équilibrée.
Dire qu’il n’y a pas de hiérarchie ni de notion de dominance n’exclue absolument pas le fait qu’il ne faille pas mettre en place une certaine organisation au sein de votre groupe. Des règles de vie sont bien entendu indispensables pour le bon équilibre de la relation entre l’Homme et son chien, et même pour l’intégration du chien dans la société dans sa globalité. Un maître doit savoir gérer son chien, cela me semble évident, mais nul besoin de parler de dominance ou de soumission pour y parvenir. Des méthodes douces et positives fonctionnent tout aussi bien pour se faire respecter de son chien et obtenir une réelle confiance de sa part.
La relation entre l’Homme et l’animal (en l’occurrence ici le chien, mais il me semble que ce devrait être la même chose avec de nombreuses espèces) doit être basée sur un respect mutuel et sur une coopération. Il ne faut pas que votre chien vous écoute par peur ou par crainte, ce n’est pas une vie pour lui, d’où l’expression » une vie de chien » d’ailleurs. A vous de mettre des règles en place et d’instaurer des limites, dans la joie et la bonne humeur, sans violence, qu’elle soit verbale ou physique, pour que votre cohabitation soit harmonieuse.
Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout, cela signifie que vous êtes soucieux de l’équilibre de la relation que vous entretenez avec votre toutou et surtout que vous êtes curieux du réel fonctionnement de nos amis canidés. J’espère avoir réussi à remettre certaines idées reçues à leur place, c’est-à-dire loin, très loin, le plus loin possible d’ailleurs.
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Depuis le temps que le chien marche à nos côtés, nous croyons dur comme fer que son souhait dans la vie est de nous dominer.
Mais pourquoi attribue-t-on au chien une caractéristique que l’on attribue à lui seul et à aucun autre individu ? Est-ce qu’il est dans nos habitudes de parler de notre patron comme d’un individu dominant ? Ou bien dans une famille, est-ce que l’époux domine sa femme ? A-t-on déjà entendu parler d’un enfant dominant ? D’un lapin ou d’un orignal dominant ?
Un peu d’histoire à propos de la théorie de la dominance chez le chien
Cette croyance remonte à l’époque où des scientifiques avaient passé plusieurs années à observer les loups en captivité (Rudolf Schenkel – » Ausdrucks-Studien an Wölfen : Gefangenschafts-Beobachtungen » 1947).
Les interactions qui se formaient entre les loups les portèrent à analyser leur hiérarchie de la façon suivante :
Le loup Alpha :
Celui qui domine le groupe, contribue à sa survie, organise la chasse, mange en premier, est le seul à se reproduire. C’est lui le loup dominant.
Le loup Oméga :
C’est le souffre-douleur du groupe, celui qui règle les querelles en se mettant au milieu, celui qui apaise les autres loups en servant de bouc émissaire, celui qui mange en dernier. C’est lui le loup dominé.
La version revisitée de la hiérarchie chez les loups
En 1999, l’un des pionniers qui avait étayé cette étude, le zoologiste David L. Mech s’est finalement rétracté. Il est revenu sur ses analyses, après avoir observé des loups à l’état sauvage. Dans un article intitulé » Alpha Status, Dominance, and Division of Labor in Wolf Packs « , publié dans le Canadian Journal of Zoology, le scientifique explique pourquoi la notion de dominance chez les loups doit être corrigée.
La vision compétitive jusqu’alors mise en avant fait désormais place au principe d’organisation familiale. Les loups à l’état sauvage vivent et se déplacent en famille, constituée du couple parental et de leur progéniture. Les compétitions sont inexistantes (ce sont les enfants qui mangent en premier) et les bagarres plutôt rares.
Voici le vidéo de David L. Mech qui explique pourquoi la théorie de la dominance est dépassée :
» Mon chien est dominant » – Une affirmation persistante malgré les preuves
Même s’il a été prouvé aujourd’hui que les animaux, et donc le loup en particulier, ne vivent pas selon des modes compétitifs et de dominance établie, il n’en demeure pas moins que nous gardons cette idée en tête et que nous continuons de voir le chien comme un animal dominant ou dominé.
Souvent, il est naturel de croire qu’un chien qui grogne veut dominer son maître. On parle souvent de chien « têtu » ou qui « défie l’autorité ». Un chien qui aboie beaucoup, qui chevauche ou qui passe son temps à monter les autres chiens, qui saute sur le monde ou qui n’écoute simplement pas EST de toute évidence un chien dominant. À l’inverse, un chien qui montre sa bedaine « en signe de soumission » sera par contre un chien dominé.
Nous avons tendance à projeter nos idéaux sociétaux sur nos chiens : l’attrait du leadership et du pouvoir vient ronger notre relation avec eux. Nous voulons dominer notre chien, nous voulons lui montrer « qui est le boss ». Dans ce but, nous allons donc trouver des solutions pour corriger un chien qui nous « défie » : le faire manger après nous, le garder toujours en position inférieure, faire preuve d’autorité, ou de violence physique parfois…
Pourtant, en observant nos relations sociales, nous pouvons nous rendre compte que c’est nous, humains, qui adorons la hiérarchie! Elle nous sécurise, nous donne un cadre et nous permet surtout de se comparer positivement par rapport aux autres. Il n’y a qu’à penser aux grades dans l’armée, aux titres prestigieux dans les entreprises, aux castes en Inde, à la hiérarchie catholique… C’est pourquoi nous avons tant besoin de croire qu’il existe un tel cadre pour définir notre relation avec nos animaux.
Alors, dominance chez le chien ou pas?
Il s’agit tout d’abord de savoir de quoi on parle. C’est quoi la dominance ? C’est une relation basée sur le fait qu’un individu prend le dessus sur un autre, alors que celui-ci va se soumettre. Et ce, systématiquement.
Il convient ensuite de distinguer la dominance inter et intra spécifique. La dominance intra spécifique a lieu uniquement entre des individus de même espèce (un chien et un autre ami chien par exemple). Dans ce cas, on parlera davantage de dominance CIRCONSTANCIELLE.
Un chien peut vouloir protéger sa nourriture d’un autre chien car pour lui, cette ressource est très importante à ses yeux. Mais il pourra aussi laisser bien volontiers le divan à son ami car c’est beaucoup moins intéressant pour lui.
Imaginez maintenant le chien qui grognait pour protéger sa nourriture alors qu’il vient tout juste d’engloutir 3 kilos de croquettes. S’il ne grogne plus pour protéger des aliments, est-ce parce qu’il est moins dominant? Ou tout simplement… Moins motivé?
Il est donc plus judicieux de parler de revendication de ressources, de motivation et même d’opportunisme que de domination véritable. Et si vous y pensez, nous sommes exactement comme nos chiens : opportunistes et revendicateurs.
Parfois, nous allons faire des compromis, et parfois nous allons tenir notre bout. Sommes-nous dominant ou dominés pour autant ? Allez-vous donner volontiers votre portefeuille à quelqu’un qui essaie de vous le voler ?
La dominance inter-spécifique quant à elle n’existe tout simplement pas. Un cheval ne pourra pas dominer un babouin, ni un dauphin un ours. Les codes du langage animal varient entre chaque espèce ainsi que les ressources convoitées. C’est la même chose pour l’homme et le chien.
Mieux comprendre son chien » dominant «
La vraie solution est ici : comprendre son chien. Un chien s’exprime de plusieurs façons pour se faire comprendre des autres individus. Il utilise son corps et produit des signaux d’apaisement pour indiquer si une situation le stresse, le motive ou bien encore l’angoisse. Il peut vouloir avertir, acquérir ou repousser quelque chose.
Les vraies raisons des comportements de » dominance » chez le chien
- Pourquoi un chien saute sur le monde ? Pour avoir de l’attention.
- Pourquoi un chien grogne-t-il si on s’approche de son bol ? Parce qu’il a peur que vous lui voliez.
- Pourquoi votre chien ne vous écoute-t-il pas ? Soit parce qu’il ne comprend pas votre demande soit encore parce qu’il n’en a pas envie.
- Pourquoi un chien tire sur sa laisse ? Tout simplement pour avancer plus rapidement car il marche naturellement plus vite qu’un humain, pour explorer davantage d’odeurs.
- Pourquoi un chien est-il agressif ? Pour faire cesser une situation qui le rend inconfortable ou qui lui fait peur.
Notre tâche en tant que propriétaire est de mieux comprendre ce qui motive notre chien à user de certains comportements qui peuvent nous déranger, afin de savoir comment lui donner une alternative qui nous convient.
On parle ici de collaboration. Rien n’est gratuit dans la vie, pas même pour nous. Pourquoi donc devrions-nous nous attendre à ce que nos chiens accomplissent des ordres gratuitement. Pour nos beaux yeux ? Travailleriez-vous pour les beaux yeux de votre employeur? Non, soyons sérieux.
Une friandise, un jouet, une caresse (si le chien aime ça), un « bon chien ! » sont des récompenses que nous devons utiliser pour renforcer des bons comportements. Après tout, nous, humains travaillons en échange d’un salaire. Pourquoi en serait-il autrement pour le chien ?
La motivation est la clé du succès !
Article rédigé par Dorothée Pâris Pasturel
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Comment reconnaitre un comportement dominant ?
Bonjour,
Je vais essayer de te répondre aussi clairement que possible. Aucun chien n’a un « caractère dominant », en faites, pour comprendre correctement le chien le plus simple est de supprimer de son vocabulaire le mot « dominant » et de le remplacer par le mot « opportuniste ». Le chien fait les choses en fonction de ce qu’elles lui rapportent ou de ce qu’elles peuvent lui coûter.
Par exemple, Fenris n’a aucune raison, naturellement, de s’asseoir. Il s’est d’abord assis parce qu’il y gagnait quelques choses (attention, caresse, jouet, nourriture, …) puis il a continué par « habitude » ou plutôt parce qu’il y a une chance pour qu’il y gagne quelques choses (conditionnement). Les chiens qui tirent en laisse sont des chiens non éduqués (ou non satisfait dans leurs besoins primaires), pas des chiens « dominants ».
Définition :
« La théorie de la domination, ou » dominance sociale » est une construction éthologique décrivant les caractéristiques d’une relation sociale – en abordant la gestion des conflits sociaux sans être limitée à l’accès aux ressources – par l’effort de contrôle et d’influence. Cela s’effectue de façon à minimiser le risque d’agressivité manifeste par l’utilisation de comportements ritualisés. Cette minimisation des risques implique une évaluation des risques-bénéfices dans le but de gagner un conflit social en limitant les risques de le perdre (O’Heare, 2004). »
Toutes les études en éthologie (l’éthologie c’est l’étude du comportement des espèces animales) ont parlé de structure sociale infraspécifique (au sein de la même espèce comme entre deux chiens par exemple) et aucune n’a démontré de structure sociale inter-spécifique (entre deux espèces comme entre un chien et un humain). Même en cas de cohabitation entre deux espèces, on ne voit pas de structure sociale commune s’établir. C’est pour une raison toute bête : nous sommes différents. Nous ne parlons pas le même langage, nous n’avons pas les mêmes buts, pas la même nourriture, pas le même rythme … Tout ce qui nous rapproche, c’est que nous cohabitons plus ou moins pacifiquement.
« on parle beaucoup de chien dominant, il parle des chien qui on acces au cannapé , au lit »
Tout vient de l’Histoire. On a très peu étudié le chien, les premiers scientifiques à le faire sont tout récent, par contre, nous avons étudié le loup. L’une des premières études à parler de hiérarchie, de dominance et on a voulu appliqué le modèle une autre espèce : le chien. Pourquoi pas ? Ils sont physiquement proche. Ce qui n’était qu’une idée est devenu une méthode d’éducation. On a cru que pour se faire obéir, il fallait être « l’alpha », « le chef de meute » et cela impliquait de faire comme le loup… Sauf que le loup on ne le connaissait pas bien et que l’on s’adressait à des chiens qui eux non plus n’avaient jamais croisé de loup.
Tout un tas de règles ont été rédigé :
– la gamelle toujours après le repas du maître
– le chien ne passe jamais devant le maître
– le chien ne se tient jamais au dessus du maître
– le maître contrôle le territoire et en interdit une partie
– les lieux de confort sont gérer et interdit par le maître qui donne une place claire au chien
– …
Certaines étaient assez étrange. Vous imaginez sincèrement qu’un loup Alpha perdent sa position dans une structure sociale dès qu’un autre loup lui passe devant ? Personnellement, je trouverais ça un poil compliqué pour lui, mais les éducateurs de l’époque l’ont imaginé et l’on ressorti à toutes les sauces. Il veut franchir la porte le premier ? Dominant. Il tire en laisse ? Dominant. Il décide d’aller d’un côté ou de l’autre de lui-même ? Dominant. Malheureusement, les méthodes traditionnelles s’appliquent encore sur ses idées reçues …
La position de The Pet Professional Guild est la suivante :
« la théorie de la dominance est une méthode obsolète et contre-productive dans la communication animale qui se fonde sur des données incorrectes et mal interprétées pouvant engendrer des complications dans la relation homme-chien et créer des problèmes de comportement chez les animaux. »
Ce mot a été employé de façon tellement abusive qu’il est très compliqué d’expliquer à l’heure actuelle ce que c’est réellement un chien « dominant ». On ne peut pas dire « j’ai un chien dominant » alors qu’on peut dire « j’ai un chien noir ». Car la couleur du chien ne devrait pas changer dans la seconde alors que les choix du chien d’utiliser des postures de dominances va changer dans quelques secondes ou quelques minutes. Ce n’est pas un état absolu. Je peux dire : « VOUS M’ÉNERVEZ MAINTENANT ALORS TOUT LE MONDE SE CALME », ce n’est pas pour autant que je suis toujours dans cet état là. De la même façon qu’il y aura des personnes plutôt autoritaire, il y aura des chiens plutôt dominant. Ça ne veut pas dire que les personnes plutôt autoritaire ne font que ça de leurs vies, ne savent pas écouter les autres, ne peuvent pas suivre d’ordre. Tout comme le chien est un animal tout en nuance qui pourra développer des tas de comportement différent.
J’aimerai ajouter deux petits observations personnelles. Je dis souvent que le chien est un animal opportunisme, ce qui implique qu’il réagit différemment en fonction de ce qu’il peut y gagner. J’ai gardé un mâle, typé Jack Russel, entier un week-end. J’avais un chiot mâle entier et mon chien, Fenris, de 2 ans, mâle entier.
Observation 1 : Fenris adore son frisbee. Le Jack est dingue de ballon.
Nous envoyons le ballon, Fenris et le Jack court, Fenris est plus rapide (2 mètres d’avance environ), il ralentit et s’arrête avant d’atteindre le ballon, à quelques mètres. Le Jack continue sa course et attrape le ballon.
Observation 2 : Fenris adore son frisbee. Le Jack est dingue de ballon.
Nous envoyons le Frisbee, Fenris et le Jack court. Fenris est plus rapide, il ne ralentit pas et prends le frisbee. Le Jack s’arrête à quelques mètre de lui, sans chercher à prendre le frisbee.
C’est ça la dominance. Si c’est vraiment important pour un chien, il le montre, il se montre dominant et l’autre lâche l’affaire. Ils font des compromis. Le Jack n’a pas touché au frisbee du WE et ce n’est pas faute d’avoir couru après. Fenris n’a pas touché au ballon du WE. Les chiens sont de formidables communiquant, qui ne veulent pas se blesser, qui ne veulent pas se battre, qui n’aiment pas le conflit. S’ils peuvent l’éviter, ils l’évitent.
Pour approfondir le sujet, je ne peux que te conseiller de lire les articles suivant :
Divers traductions d’articles anglais, très précis (certains extraits que j’ai cité viennent de cette association) : http://adcanes.fr/tag/dominance/
L’article de Victoria, comportementaliste, sur le sujet : http://1001comportements.over-blog.com/article-des-
preuves-a-l-encontre-de-la-theorie-de-la-hierarchi
e-de-dominance-49822159.html
Au secours, mon chien veut me dominer ! Mon chien est dominant !
Voilà un sujet très très intéressant et qui me tient particulièrement à coeur ! La dominance chez le chien. Il est bon de distinguer deux aspects : la dominance envers un congénère et la dominance envers un humain.
La dominance chien vs chien, donc intraspécifique
Il s’agit donc ici de rapports entre plusieurs chiens. Le terme dominant est souvent employé à mauvais escient. On entend souvent que tel ou tel chien est dominant, comme si c’était un état constant. On confond aussi beaucoup, communication et dominance. Je m’explique, un chien qui grogne est un chien dominant, un chien qui défend sa gamelle est un chien dominant, un chien qui ne s’entend pas avec ses congénères est un chien dominant, et j’en passe… Un chien ne pourra jamais nous faire de grands discours pour nous expliquer ce qu’il ressent et il utilise donc ses propres moyens de communication. Si il grogne il faut se poser la question du pourquoi, si il défend sa gamelle, c’est avec quel chien, des petits, des gros, si il ne s’entend pas avec ses congénères, est-ce de la peur ou de l’agressivité par mauvaise association ?
C’est devenu un mot à la mode j’ai l’impression, un mot qui veut tout et rien dire pour expliquer un comportement qu’on ne comprend pas !
Il y a en effet dans un couple ou une meute de chiens des interactions et certaines manifestations de signes de dominance. Mais un chien sera dominant dans certaines situations et pas dans d’autres, avec tel chien et pas d’autres… Par exemple pour la protection de ressource telle que la protection de la gamelle. Votre chien montre les dents au chien de votre voisin mais va laisser volontiers son repas à la chienne d’un ami. Rex va se montrer fort et sûr de lui face à un Cavalier King Charles mais courbera l’échine face à un Akita. Je ne stigmatise aucune race, c’est un simple moyen d’illustrer mon propos.
Chez moi Akiko a le privilège des places de repos mais Kuma peut l’empêcher de manger d’un simple regard. Si on voit Kuma montrer les dents et déplacer Akiko des yeux en lui interdisant l’accès à la gamelle on va alors dire que Kuma est très dominant ! Par contre si dans la voiture il se cogne contre Akiko, elle va le disputer et lui va s’écraser. Dans ce cas là on dira que c’est Akiko la dominante !
Pour résumer, il faut retenir qu’un chien est dominant pour une situation précise ou pour une ressource précise.
La dominance chien vs humain, donc interspécifique
C’est le propos qui est le plus polémique ! On peut distinguer deux courants de pensée différents, ceux qui pensent que le chien essaye de dominer son maître et ceux qui pensent que la dominance interspécifique n’existe pas.
Beaucoup de gens vont voir des comportementalistes ou cherche sur internet comment régler des problèmes de dominance chez leur chien. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Le chien essayerait tout le temps et à tout prix à nous dominer ? Il serait cet être maléfique qui ne cherche qu’à nous écraser en imposant sa supériorité ? Je pense qu’on inverse les rôles ! C’est la plupart du temps l’homme qui cherche à prendre le pouvoir, à avoir un être sous son contrôle, à vouloir tout décider quitte à écraser ce qu’il y a sur son chemin !
Le chien est un animal social et je pense qu’on ne le répète pas suffisamment ! Il aime vivre en groupe et a un instinct grégaire très fort. Ce qui lui fait plaisir c’est de vivre en harmonie avec ses humains. Pourquoi prendre un chien si on pense qu’il est plein de mauvaises intentions ?
Le courant de pensée qui induit que la dominance interspécifique n’existe pas nous donne comme exemple un troupeau de vaches et un cheval. Nous savons que le cheval est lui aussi un animal qui vit en communauté et a des codes hiérarchiques bien précis. Dans un pré vous avez donc un troupeau de vaches, la chef désire rentrer alors toutes les autres vaches la suivent. Seulement le cheval, lui, reste au pré. Il n’est pas concerné par les codes de dominance des vaches, ce sont deux espèces différentes…
A la maison avec votre chien c’est la même chose ! Il sait très bien que vous n’êtes pas un chien ! D’ailleurs nous ne savons pas super bien communiquer avec eux et nous n’avons pas les mêmes codes (cf article sur le bien et le mal chez le chien). Le chien arrive bien mieux que nous à décoder des attitudes et de petits gestes tels que des clignements d’yeux ou de légers mouvements de tête. C’est nous qui détenons toutes les ressources dont le chien à besoin, pas besoin de le rabaisser pour qu’il comprenne qu’il est dépendant de nous. Vous ne ferez que lui montrer que vous n’êtes pas un bon leader. Un bon leader n’impose pas, il est suivi de façon volontaire par les autres !
J’ai pensé il y a longtemps que cette dominance chien/humain existait alors j’ai suivi les principes tels que passer une porte avant son chien, manger avant lui, lui interdire le canapé etc. J’ai vite été embêtée par tous ces principes et la relation que je créais avec mon chien ne me convenait pas !
Pour tous ceux qui pensent que le chien cherche à dominer l’homme et qui appliquent certains principes basés sur la dominance, j’ai une question ! Puisque vous vous comportez comme un chef de meute en faisant semblant de manger dans la gamelle de votre chien, en le retournant sur le dos par la peau du cou, pourquoi ne pas lui sentir le derrière quand vous lui dites bonjour ?
Cet article est écrit dans le cadre d’un carnaval d’articles organisé par Primitif Addict. Le thème est donc la dominance, si vous voulez lire d’autres articles sur ce thème, c’est par ici).
Mon chien est-il dominé ou dominant ?
Historiquement, le chien est un animal social vivant en meute, avec une organisation hiérarchique très précise. Chaque membre de la meute possédait son propre statut avec un dominant et des dominés.
Sommaire
- Le chien dominant
- Le chien dominé
Aujourd’hui avec les humains, nos animaux de compagnie gardent les mêmes instincts, mais sont un déboussolés par notre comportement tantôt autoritaire, tantôt bon copain… Ainsi, des troubles comportementaux peuvent apparaître entre l’excès de crainte (dominé) et l’excès d’autorité (dominant).
Le chien dominant
Un chien dominant résulte d’un instinct primitif et surtout du comportement de ses propriétaires. Ce genre de chien veut dominer tous ses congénères ainsi que les membres de son foyer. La faute à des maîtres qui l’ont laissé faire la loi à la maison par négligence ou trop grande gentillesse.
Le comportement d’un chien dominant se caractérise par une large prise de libertés comme dormir sur le canapé, manger avec vous à table. Une fois cette situation installée, l’affaire se révèle compliquée, mais pas irréversible. Si vous souhaitez mettre en place quelques règles, le chien peut devenir grognon, voire agressif. L’important reste d’inculquer des règles dès son plus jeune âge même si éduquer un chien adulte ne demeure pas impossible.
Comment éduquer un chien dominant ?
Pour reprendre le contrôle, vous devez mettre en place un règlement de conduite que votre chien devra respecter.
Il faudra définir :
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- l’endroit et les horaires des repas (jamais près de vous ou en même temps que vous)
- le lieu de couchage (hors de votre chambre)
- les endroits de la maison interdits ou autorisés
- les moments de détente ou de câlins à votre convenance et de votre propre initiative
Enfin, ne soyez pas le seul à imposer ces règles à votre chien. Tout votre entourage et même les enfants doivent se comporter de la même manière que vous avec votre compagnon. Comme le principe d’une colocation, le but est d’établir des règles fixes pour les humains et le chien et faire régner un équilibre hiérarchique sain. En somme, un cadre de conduite rassurant pour le chien.
Le chien dominé
Certains chiens sont de nature craintive. Un chien dominé peut développer un sentiment de peur et cela dépend souvent de leur vécu. Un tas de raisons peuvent expliquer ces peurs comme un sentiment d’isolement, des punitions trop sévères, certaines pratiques vétérinaires voire le bruit de l’orage.
Ces peurs se témoignent généralement par une fugue du chien, des incontinences jusqu’à la morsure. Alors, comment y faire face ?
Comment soigner les craintes d’un chien dominé ?
La meilleure solution reste de découvrir l’origine de la peur et d’y confronter votre chien en le récompensant s’il y fait face avec un comportement calme. Cette technique s’appelle la « désensibilisation ».
A lire aussi : « Comment empêcher son chien de manger tout ce qui traîne »
Oubliez les méthodes agressives ou sévères pour un chien craintif. Ce genre de comportement ne ferait qu’augmenter le sentiment d’anxiété de votre animal. L’objectif principal reste de redonner confiance à votre animal. Pour les cas extrêmes, un vétérinaire pourra lui prescrire un traitement ou proposer un stage d’éducation spécifique pour que le chien surmonte ses peurs par lui-même.