Cabourg, France
Ils sautent sur le grillage du parc où ils sont enfermés depuis leur arrivée au refuge SPA de Cabourg (Calvados). Quatre chiens de race Beagle, tous âgés de moins de trois ans, visiblement contents de voir du monde. C’est la première fois en Normandie que des animaux provenant de laboratoires sont ainsi proposés à l’adoption. La démarche existe depuis 2005. C’est le groupement de réflexion et d’action pour l’animal (le Graal) qui, le premier, a noué des partenariats avec des laboratoires publics ou privés français. Aujourd’hui ils sont plus de 70 à proposer à l’association des animaux bons à la retraite. Des chiens, des chats, mais aussi des chevaux, des oiseaux, rongeurs et autres primates. Tous en bonne santé, ils ont subi tous les tests médicaux et vétérinaires de rigueur.
Refuge SPA Cabourg (Calvados) © Radio France – Carole LOUIS
À Cabourg, ce sont quatre chiens Beagle qui ont rejoint le refuge SPA. Accueillis la nuit dans des cages chauffées, près desquelles attendent déjà une vingtaine d’autres chiens, et le jour dans le parc où on les habitue à marcher en laisse, ce qu’ils n’ont jamais appris. Comparables à des chiots dans leur comportement, ils devront également apprendre la propreté et la vie « familiale ».
Danielle Barette, une adoptante © Radio France – Carole LOUIS
Des chiens vendus 250€ qui ont séduit une habitante de Ranville (Calvados), venue réserver l’un d’eux pour son petit-fils.
Une adoption qui permet de faire une bonne action, adopter un animal, tout en faisant plaisir
Avant d’entamer leur nouvelle vie loin des laboratoires, ces chiens devront finaliser leurs contrôles auprès d’un vétérinaire.
Au total, six beagles sont arrivés au refuge de Montpellier et autant à Vallérargues, dans le Gard. — SPa de Montpellier
Douze beagles sont arrivés mardi dans les refuges de Villeneuve-lès-Maguelone, à côté de Montpellier, et de Vallérargues, dans le Gard. Chaque SPA en propose six à l’adoption.
Ces douze animaux ont servi dans des protocoles d’évaluation de la sécurité de médicaments. » Ils n’ont été insérés que dans des procédures légères ou modérées. Ils vivaient en groupe (femelles et mâles séparés). Ils ont tout à apprendre de la vie de famille (marche en laisse, propreté, etc.) « , détaille l’association Graal (Groupement de Réflexion et d’Action pour l’AnimaL), qui s’occupe notamment de réhabiliter les animaux de laboratoire.
Table des matières
» Un acte bien réfléchi «
» Ce sont des animaux qui ont toujours vécu dans un milieu aseptisé. Dans un laboratoire, il n’y a pas le moindre bruit, donc ils sont souvent peureux. Ils ne connaissent pas les escaliers, ils ne connaissent pas la laisse… Il faut tout leur apprendre, comme des chiots « , précise Annie Benezech, directrice de la SPA de Montpellier.
Les douze beagles seront présentés à l’adoption à la mi-mars dans les deux refuges. Ces chiens sont nés entre 2014 et 2015. » L’adoption d’un animal issu de laboratoire doit être un acte bien réfléchi, prévient l’association Graal. Ces animaux ont tout à apprendre et peuvent avoir de nombreuses peurs qui demandent de la patience et de la présence pour être bien gérées « .
C’est une nouvelle vie qui s’offre à ces dix Beagles. Le 19 décembre, l’association Graal, qui aide des anciens animaux de laboratoire à trouver un foyer, a récupéré les chiens et les a conduits dans un refuge SPA d’Aix-en-Provence (PACA), comme le rapporte France Bleu.
Source : SPA Aix-en-Provence
Floppy, Joanie, Hector, Carl, Sophie, Randy, Tommy, Bud, Jerry et Barnabé sont âgés de 3 à 6 ans. Ils ont passé toute leur existence dans un laboratoire pharmaceutique français, condamnés à subir des expériences et à vivre le reste du temps dans une cage, sans aucune stimulation.
« Ils ont vécu toute leur vie sous les néons, manipulés par des mains en gants de latex qui leur injectaient des molécules pour tester des médicaments », explique ainsi France Bleu.
Source : SPA Aix-en-Provence
Récemment, le laboratoire a cherché à les céder à une association. Amélie Romain, chargée de la réhabilitation des animaux pour l’association Graal, raconte :
C’est le laboratoire qui nous a contactés, ce sont des chiens qui arrivent en fin de protocole, pour autant ils sont en bonne santé. Ils ne souffrent pas d’effets secondaires.
Depuis quelques jours, les dix compagnons d’infortune prennent leur marque au refuge. « Ils sont stressés car c’est pour eux un nouvel environnement, ils n’ont jamais connu l’extérieur », explique Lorène Jacquet, la présidente du refuge.
Source : SPA Aix-en-Provence
Pour autant, ils font toujours confiance à l’être humain et ne se laissent caresser. La résponsable continue :
Ils sont propres et sociables avec les humains et les autres chiens, mais n’ont jamais vécu en famille donc ils auront besoin de nouveaux maîtres présents et patients pour leur faire découvrir la vie.
Par chance, deux Beagles ont déjà adoptés. Un jeune couple, Thomas et Iris, ont ainsi décidé d’offrir sa chance à l’un d’entre eux. « Ils ont souffert la première partie de leur vie, si on peut leur offrir une seconde vie heureuse, c’est tant mieux », témoigne Iris aux côtés de son nouvel ami.
Source : SPA Aix-en-Provence
Si vous souhaitez offrir une fin de vie heureuse à un ou plusieurs de ces rescapés, vous pouvez prendre contact avec le refuge SPA au 04.42.90.57.50.
Cette semaine, notre refuge a accueilli 10 beagles sortis de laboratoire grâce à l’Association GRAAL, qui oeuvre pour la réhabilitation des chiens de laboratoire 🙂
Sophie, Floppy, Joanie, Carl, Bud, Randy, Tommy, Jerry, Hector et Barnabé ont entre 3 et 6 ans et sont en bonne santé. Ils sont propres et sociables avec les humains et les autres chiens mais n’ont jamais vécu en famille donc ils auront besoin de nouveaux maîtres présents et patients pour leur faire découvrir la vie !
N’hésitez pas à venir les rencontrer, ils sont adorables <3
Un grand merci à l’Association GRAAL pour son formidable travail !
A très bientôt au refuge des chiens en liberté !
Posted by Refuge des chiens en liberté Michèle Dottore – SPA Aix en Provence on Friday, 16 December 2016
3000 chiens de laboratoire en France
Sur les deux millions d’animaux utilisés chaque année en France dans les laboratoires, 3000 sont des chiens. Des Beagles surtout, mais aussi des Briards et des Goldens Retrievers. Récemment, l’association Peta révélait ainsi le calvaire des chiens utilisés dans les recherches financées par l’AMF-Téléthon.
Source : Peta / Animal Testing
François Lachapelle, président du Groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche (Gircor), rappelle la raison du choix de cet animal pour de nombreuses recherches dans les colonnes du JDD :
D’abord, parce que nous partageons avec lui une plus grande proximité génétique. Mais aussi parce que sa taille et son poids sont proches de ceux d’un enfant, sa fréquence cardiaque voisine de la nôtre. Et parce qu’on peut mener sur lui des études de long terme… La souris, elle, ne vit pas plus de 2 ans.
Pour plus d’informations sur la réalité de l’expérimentation animale en France, vous pouvez consulter le livre d’Audrey Jougla, » Profession : animal de laboratoire « , fruit d’une enquête d’un an dans les laboratoires publics et privés.
Une pétition pour l’interdiction définitive de l’expérimentation animale
Si depuis 2013, l’expérimentation animale est interdite dans l’Union européenne pour les produits cosmétiques, plus de 12 millions d’animaux continuent de vivre l’enfer des laboratoires pour le compte de la recherche.La Fondation 30 Millions a lancé une pétition pour mettre fin à cette pratique et développer des méthodes alternatives. Près de 200 000 personnes l’ont déjà signée. Pour ajouter votre voix, c’est ici.
Le saviez-vous ? En France, en 2018, on teste encore des produits pharmaceutiques et des médicaments sur des animaux (souris, poissons, lapins… ) mais aussi sur des chiens ! Aujourd’hui, de plus en plus de refuges et associations incitent les Français à adopter ces anciens chiens cobaye. On vous donne 3 bonnes raisons de faire cette bonne action !
Leur offrir une belle retraite
Il existe plusieurs élevages en France, qui proposent principalement Golden Retriewer et Beagles aux laboratoires françaises, afin de les utiliser pour des tests à visée pharmaceutique ou cosmétiques.
Ces animaux, une fois devenus » trop âgés » pour la science (autour de 7 ou 8 ans) sont tout simplement euthanasiés… alors qu’ils sont en pleine santé ! Pour empêcher cette cruauté, plusieurs associations, comme le GRAAL (Groupement de Réflexion et d’Action pour l’Animal) proposent régulièrement des campagnes d’adoption d’anciens chiens de laboratoires, sur lesquels on a testé des médicaments ou des ingrédients pour cosmétiques.
Si ces chiens seront gentils et d’un caractère très docile, il faudra cependant à leur offrir une éducation qu’ils n’auront pas reçu dans ces années à servir de cobaye.
Un geste militant
Adopter un ancien chien de laboratoire n’est pas un geste anodin. Au contraire, c’est montrer à toutes et tous que l’on se montre particulièrement sensible à des sujets de société très difficiles comme la vivisection ou le bien-être animal.
Nous vivons aujourd’hui une époque où la question de la défense des animaux se pose de plus en plus, où les sujets de végétarisme et de sensibilité animale se retrouvent de plus en plus sur la table.
Alors en accueillant dans votre foyer un chien qui n’aura connu que les cages, les sols en béton et les tables d’auscultation, vous montrez qu’aucun animal ne mérite qu’on le traite comme un objet, un cobaye, qui servira simplement à savoir si les médicaments que nous utiliserons un jour ne sont pas dangereux pour notre propre santé.
Faire des heureux
Un heureux ou des heureux ? Car oui, adopter un animal ne rend pas seulement le chien de laboratoire heureux. Avec ce geste, vous faites le bonheur de toute votre famille qui connaîtra la joie de partager son quotidien avec un animal de compagnie !
Comme tous les autres compagnons à quatre pattes, les anciens chiens de laboratoire sont en demande d’amour et d’affection. Car dans leur vie passée, ils n’ont connu que l’isolement, le dédain et l’absence cruelle de contact avec les êtres humains.
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En les adoptant, il faudra donc faire preuve d’une grande patience dans leur éducation tout en prenant soin de leur montrer ce que c’est que d’être aimé, choyé, cajolé et soigné. Peut-être ainsi parviendrez-vous à leur faire oublier leur passé de chien captif de laboratoire tout en rendant toute votre petite famille heureuse de ce geste haut en symboles.
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Les deux Beagles recueillis par la SPA — Elodie Charrière
- L’association Le Graal, en partenariat avec la SPA et d’autres refuges, recueille des animaux provenant de laboratoires pour leur offrir une vie meilleure et ainsi éviter l’euthanasie.
- Seuls les animaux ayant subi des protocoles non invasifs et en bonne santé, peuvent être adoptés.
- Les chiens de laboratoire doivent s’adapter à leur nouvelle vie, ce qui nécessite une attention particulière.
Après avoir vécu toute sa vie dans un laboratoire de France et après avoir subi de nombreuses expérimentations, un petit Beagle a finalement eu la chance de rejoindre la SPA de Lyon-Marennes mi-avril. Suite à son adoption, c’est au côté de sa nouvelle famille qu’il peut désormais vivre sa vraie vie de chien. Ses congénères, quatre autres Beagle, ont également pu suivre le même chemin que lui.
Depuis 5 ans, ce refuge oeuvre avec Le Graal, une association chargée de réhabiliter les animaux issus de laboratoires afin d’éviter au maximum l’euthanasie. » Nous travaillons en partenariat avec la SPA car cet organisme propose et assure une solution de qualité pour un nombre important d’animaux. Elle a une puissance d’accueil non négligeable « , précise Marie Françoise Lheureux, présidente du Graal.
Plusieurs fois dans l’année, cette association propose à la SPA de Lyon-Marennes d’accueillir, en fonction de leurs disponibilités, des chiens de la race Beagle en bonne santé et prêt à l’adoption.
Des canidés en bonne santé
Dans le laboratoire où ils ont passé leurs premières années de vie, les animaux peuvent être confrontés à deux types de protocoles. Les protocoles invasifs qui conduisent à une euthanasie certaine et les protocoles non invasifs/légers qui n’entraînent aucune séquelle pour les animaux. Seuls ces derniers peuvent par la suite être proposés à l’adoption.
» Ces animaux ont été exposés soit à des tests de croquette ou de vaccin pour la médecine vétérinaire, soit à des tests de comportement. Ce sont aussi des animaux qui ont servi de reproducteurs et n’ont donc rien subi « , détaille Marie Françoise Lheureux. Après une consultation vétérinaire, les animaux doivent impérativement obtenir un certificat attestant une bonne santé pour pouvoir quitter définitivement le laboratoire. » Ce document est leur seule porte de sortie « , appuie la présidente.
Les Beagles transférés à la SPA de Lyon-Marenne ont subi des tests non-invasifs pour évaluer la fiabilité des vaccins en faveur de la médecine vétérinaire. » En arrivant chez nous, les chiens sont déjà vaccinés et identifiés par puce ou tatouage « , explique Pauline De Chabannes, chef d’équipe de la SPA de Lyon-Marennes. » Ils n’ont pas besoin de recevoir un traitement particulier « , ajoute-t-elle. L’établissement doit seulement les stériliser avant qu’ils soient adoptés. En contrepartie de ces soins, la SPA demande une participation financière de 250 euros aux futurs adoptants.
Une forte demande d’adoption
» Les personnes sont très souvent touchées par l’histoire et le vécu de ces chiens » constate Pauline. En peu de temps, l’association a reçu de nombreux appels téléphoniques et mails de personnes souhaitant adopter un de ces Beagles, qui ont trouvé une famille d’accueil quelques jours seulement après leur arrivée au refuge. Une demande très forte qui nécessite une sélection précise. Avant d’adopter l’un de ces chiens de laboratoire, il faut savoir que ces animaux sont restés enfermés pendant des mois, voir des années et n’ont rien connu d’autres que des pièces de laboratoire.
Leur nouvelle vie va donc leur demander une véritable réadaptation. Ces Beagles ont besoin d’être éduqués : il faut tout leur apprendre, comme des chiots. » Il faut privilégier les personnes qui vivent dans un endroit calme avec un grand jardin. Les chiens de laboratoire n’ont pas l’habitude du bruit et ne savent pas marcher en laisse. Le fait de vivre en ville me paraît compliqué pour eux « , précise la responsable de la SPA.
Uriage les Bains, Saint-Martin-d’Uriage, France
Après un début de vie mouvementénorme, cinq Beagles ont été recueillis à la fin du mois de mai par la SPA du Dauphiné à Uriage (Isère) et six autres par la SPA de Savoie à Chambéry (Savoie). Ces chiens aux regards craquants, nés en 2018, ont passé les premiers mois de leur vie dans des laboratoires pour participer à des tests d’innocuité de vaccins. Ils cherchent maintenant une famille iséroise pour passer leur retraite et surtout apprendre ce qu’est une vraie vie de chien.
« Ce sont des animaux qui se portent très bien et qui ont tout à apprendre », d’après Emma Dubrunfaut, de l’association nationale « Graal » qui réhabilite les animaux de laboratoire à la fin des études scientifiques. « La vie en laboratoire est une vie relativement aseptisée pour les protéger et pour leur permettre d’être en terrain utilisable pour les études », raconte cette bénévole.
À la recherche d’un propriétaire patient
Bien que « très gentils » et « très sociables », leurs nouveaux propriétaires vont devoir leur apprendre le quotidien, comme la propreté ou la balade en laisse. « Il y a des chiens qui se remettent très bien, et pour qui, la vie coule très vite de source, alors que d’autres ont plus de mal à lâcher du lest », précise Emma Dubrunfaut, « l’important est d’avoir du temps ».
« Il va falloir faire preuve de patience parce que ces chiens ont quand même un bagage avec eux. C’est une adoption qu’on ne recommande pas le vendredi pour repartir retravailler le lundi », conclut la bénévole.
▶ SPA du Dauphiné, Le Maupas, 38410 Uriage. Tèl : 04 76 89 12 66.