Table des matières
- POLÉMIQUE Contre le loup, le berger d’Anatolie « à la mode » dans les alpages
- Les Loups Hybrides ou chiens-loups
- Son chien croise un loup lors d’une balade, sa réaction laisse tout le monde sans voix (Vidéo)
- Un chien et un loup
- Peut-on réellement parler de nouvelle espèce ?
- Les loups hybrides existent en France, mais ils sont rares
- Vous aimez notre travail ? Lisez cela avant de terminer l’article :
POLÉMIQUE Contre le loup, le berger d’Anatolie « à la mode » dans les alpages
Le patou, ce chien de protection objet de toutes les polémiques serait-il menacé ? Dans les alpages, le chien de montagne des Pyrénées, de son nom complet, voit en tout cas débouler une autre race de canidé, le berger d’Anatolie. » Il est à la mode « , estime Mathieu Mauriès, ingénieur en agriculture et éleveur canin, ovin et caprin basé à Cruis (Alpes-de-Haute-Provence), à l’élevage du Hogan des Vents. » Il remplace de plus en plus souvent le patou, beaucoup décrié pour sa supposée inefficacité. «
Yves Derbez, président de l’association Éleveurs et montagnes, confirme : » La prédation continue et les éleveurs en ont plus que marre, donc on répond à la violence par plus de violence. C’est navrant de parler comme ça, mais le constat est là. » Plus violent, le berger d’Anatolie ?
» Un exploitant achète facilement un bon tracteur, mais pas un bon chien «
» Contrairement au patou qui est un chien de dissuasion, lui va attaquer le loup en le poursuivant « , nuance Mathieu Mauriès. » Le reste dépend de l’éducation des chiots. » La croyance répandue selon laquelle le berger d’Anatolie serait moins agressif que le patou envers les humains et les autres chiens ne serait donc pas fondée. Et “l’inefficacité” des patous viendrait de leur mauvaise utilisation.
Retrouvez cet article dans son intégralité ainsi que notre dossier dans notre édition haut-alpine de ce jeudi 21 août
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Les Loups Hybrides ou chiens-loups
Les origines des loups arrivés en France sont plus que douteux. La recommandation n° 17 de la Convention de Berne et son annexe ne font que renforcer le doute. Autant d’éléments qui favorisent la langue de bois pour tenter d’expliquer l’inexpliquable et à terme une certaine tromperie.
Essai de définition
Pour le grand public, les chiens-loups sont des canidés qui ont été obtenus par le croisement d’un chien et d’un loup en captivité, afin d’obtenir un canidé ayant l’apparence du loup avec un comportement de type canin, le tout en proportion du pourcentage de loup et de chien obtenu.
Toute fois, des organismes parlent d’hybrides de loups. Selon eux, il existe les Canis Rufus (loup rouge), Canis Lupus (loup gris) et Canis Simensis (considéré par certains comme un chacal). Il s’agirait des trois espèces courantes de loup. Dans ce cas, les chiens sont classés comme sous-espèces de Canis Lupus. On les appelle Canis Lupus Familiaris.
Qu’entend-on par « hybride » ?
Selon l’ encyclopédie libre Wikipédia : « En génétique, l’hybride est un organisme issu du croisement de deux individus de deux variétés, sous-espèces (croisement intraspécifique), espèces (croisement interspécifique) ou genres (croisement intergénérique) différents. L’hybride présente un mélange des caractéristiques génétiques des deux parents (notamment dans le cas des hybrides F1 ou l’on croise deux parents homozygotes sélectionnés pour obtenir une descendance F1 à hétérozygotie contrôlée). Lors de croisements infraspécifiques et en particulier pour l’humain, le terme métis est aussi utilisé.
« L’hybridation est généralement naturelle dans le sens qu’elle fait appel au processus normal de reproduction sexuée, mais elle peut aussi être provoquée par hybridation somatique qui est une technique du génie génétique ».
Et il est précisé : « Les hybrides peuvent être fertiles ou stériles suivant la différence, surtout structurelle, entre les génomes des deux parents. Les hybrides intraspécifiques seront généralement tout à fait fertiles, tandis que les hybrides interspécifiques ou intergénériques seront généralement peu fertiles voire stériles du fait que structurellement les chromosomes ont des difficultés d’appariement lors de la méïose ».
Toujour slon Wikipédia : « Un chien-loup est un canidé issu de l’accouplement entre un chien et une louve (Canis lupus familiaris x Canis lupus lupus) ou entre un loup et une chienne (Canis lupus lupus x Canis lupus familiaris) (également appelé crocote). On appelle également chien-loups les membres des lignées résultant de la reproduction de chien-loups entre eux. Cette descendance, une fois stabilisée peut former une race de chien-loup ».
Il est également précisé que: « Le chien domestique et le loup sont deux sous-espèces de l’espèce canis lupus, il n’y a donc pas de barrière de l’espèce et l’interfécondité est naturelle. Lorsqu’il est réalisé intentionnellement, le but de ces croisements est d’augmenter la résistance des chiens et ses performances physiques. Les chiens actuels souffrent de nombreux problèmes (plus de 350 maladies génétiques ont été répertoriées), consécutifs à une trop forte sélection artificielle pour obtenir des races pures. Ces maladies sont dues à la dépression de consanguinité induite par cette sélection artificielle ». (Cf. Parker, H. G., Kim, L. V., Sutter, N. B., Carlson, S., Lorentzen, T. D., Malek, T. B., … & Kruglyak, L. (2004). Genetic structure of the purebred domestic dog. science, 304(5674), 1160-1164)
Et le Crocote…. : « Un chien-loup issu du croisement d’un loup et d’une chienne est également désigné par le terme crocote (nom commun originairement féminin et orthographié avec un T, communément utilisé au masculin, couramment orthographié et admis avec 2 T bien que toutes les références anciennes le mentionnent toujours avec un seul T). Les crocotes sont très prisés comme chien de garde en Alaska où ils sont appelés » chien-loup « ».
Sur le plan législatif : « En France, les hybrides, dont l’ancêtre sauvage se situe dans sa généalogie à moins de 5 générations, tombent sur le coup de l’arrêté du 19 mai 2000 soumettant à autorisation la détention de loups. La détention est donc libre pour les deux races reconnues par la FCI à savoir le chien-loup tchécoslovaque et le chien-loup de Saarloos ».
Les expériences de croisement
Son chien croise un loup lors d’une balade, sa réaction laisse tout le monde sans voix (Vidéo)
Une magnifique scène pleine d’amour.
Certaines personnes peuvent oublier que, à un moment de l’histoire, les chiens étaient complètement sauvages. L’animal familier allongé à vos pieds, il y a de nombreuses années, aurait été plus à l’aise à l’idée de parcourir les forêts avec les loups.
Mais certains chiens sont aujourd’hui encore à l’aise en pleine nature, même en compagnie d’animaux sauvages.
Un chien et un loup
C’est sans aucun doute le cas de ce chien de race Berger belge malinois. Alors qu’il se promenait avec son maître dans la forêt, le toutou a croisé un loup. Mais pas n’importe quel loup. Un loup avec lequel il a passé toute son enfance puisque les deux amis ont été élevés ensemble, comme une famille.
Et c’est alors que la scène la plus improbable s’est déroulée sous les yeux de toutes les personnes présentes ce jour-là. Le chien et le loup ont commencé à jouer, sans chercher le moins du monde à se faire mal l’un l’autre.
Evidemment, n’oublions pas que cette histoire n’est pas une vérité générale et qu’il faut toujours se méfier des animaux sauvages car leurs réactions peuvent être surprenantes.
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Une espèce hybride issue du croisement entre le coyote, le chien et le loup subit actuellement une véritable explosion démographique dans le nord du continent américain. Estimés à plusieurs millions de spécimens rien qu’aux États-Unis, les chercheurs s’interrogent désormais sur le fait de lui accorder ou non le titre de » nouvelle espèce « .
S’il est extrêmement rare que l’humanité soit témoin de la naissance d’une nouvelle espèce, c’est pourtant bien ce qui pourrait être en train de se passer outre-Atlantique. En effet, le nord des États-Unis assiste actuellement à l’émergence massive d’un nouvel animal hybride qui est le fruit du croisement naturel de trois espèces de canidé. Baptisé le » coywolf « , cette hypothétique nouvelle espèce serait à 60 % coyote, 25 % loup et 15 % chien.
L’origine des premiers croisements entre ces espèces de canidé remonterait au début du XIXe siècle. À cette époque, la déforestation et la chasse avaient tellement décimé la population des loups que les rares survivants n’ont plus eu d’autre choix que de s’accoupler avec des coyotes ou des chiens pour assurer leur pérennité. La descendance qui résulta de cette hybridation continua par la suite de se reproduire avec des coyotes, ce qui permit un brassage génétique de plus en plus important.
Aujourd’hui, le » coywolf « , que l’on peut retrouver par millions dans le nord-est des États-Unis, n’a plus grand-chose à voir avec son ancêtre du XIXe siècle. Si ce dernier restait assez proche physiologiquement du coyote et chassait principalement de petits animaux, le » coywolf » moderne fait quant à lui le double de son poids et se nourrit d’animaux bien plus massifs. En effet, grâce à sa mâchoire relativement large et à ses pattes hautes et véloces, il est capable de tuer à lui tout seul un petit cerf. En meute, il est même en mesure de terrasser un animal aussi imposant qu’un élan. De plus, contrairement au coyote qui évite de chasser dans les milieux boisés, le » coywolf » est un prédateur redoutable qui est autant à l’aise en plaine qu’en forêt.
Par ailleurs l’animal s’est relativement bien adapté à la présence de l’Homme et à la vie urbaine. Il n’est donc pas rare de le croiser dans certaines mégalopoles comme New York, Boston ou bien encore Washington.
Peut-on réellement parler de nouvelle espèce ?
Comme nous venons de le voir, les » coywolfs » sont bien différents des coyotes, autant au niveau de leur comportement que de leur physiologie. Pour autant, les chercheurs ne sont actuellement pas tous d’accord pour accorder le titre de » nouvelle espèce » à cet animal issu de croisements successifs. Bon nombre d’entre eux se demandent en effet si les différences génétiques entre loups, coyotes et chiens sont suffisantes pour considérer le » coywolf » comme une espèce bien distincte de ces dernières. Affaire à suivre donc…
Crédits : Wikipedia
Les loups hybrides existent en France, mais ils sont rares
Pour l’ONCFS, le phénomène d’hybridation entre les loups (Canis lupus lupus) et les chiens (Canis lupus familiaris) est très limité sur le territoire national. Seulement 1,5 % de ces canidés sont le fruit d’une hybridation récente et 6 % d’une plus ancienne. « Tous les autres, soit 92,5% des 130 individus analysés, sont des loups non hybridés », assure l’établissement public. Ces chiffres sont proches de ceux obtenus par d’autres pays européens, chez lesquels entre 2 à 10 % des loups sont en réalité des hybrides « sauf dans une zone très circonscrite des Apennins en Italie où ce taux est plus important, en raison d’une présence importante de chiens errants ».
Pour José Bové, ces animaux « doivent être abattus »
« On n’a aucune connaissance » sur ces hybrides, a déclaré José Bové à l’AFP, soulignant que si les loups sont protégés par la Convention de Berne, les hybrides, eux, ne le sont pas. Au contraire : « Ils doivent être abattus (…), y compris à l’intérieur de meutes dans lesquelles ils se seraient reproduits ». « Si les animaux sont des hybrides ils doivent donc être abattus pour protéger les troupeaux », insiste-t-il. Et pour le député, ce n’est pas aux éleveurs de se transformer en « miliciens ». « Ce n’est pas leur rôle. Eux, ils veulent élever des brebis », fait-il valoir.
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Durant certaines nuits en Corse (île française méditerranéenne), il est possible de croiser un animal à l’allure particulière, arborant à la fois des caractéristiques tenant du chat et du renard. Les habitants de l’île l’ont donc naturellement appelé ghjattuvolpe ou » chat-renard « . Sur ses traces depuis les dix dernières années, les zoologues ont enfin pu l’étudier en détails et révéler quelques informations concernant ses possibles origines.
C’est grâce au travail des agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) français que l’on en sait aujourd’hui un peu plus sur ce mystérieux » chat-renard « . Même si quelques zones d’ombre existent encore concernant l’animal, les scientifiques pensent qu’il pourrait s’agir d’une nouvelle espèce de félin encore non-identifiée.
» Nous pensons qu’il s’agit d’une espèce naturelle sauvage connue mais non scientifiquement identifiée, car c’est un animal extrêmement discret et aux habitudes nocturnes » déclare Pierre Benedetti, technicien en environnement à l’ONCFS. Le félin était une légende locale depuis des années, un prédateur qui attaquait les moutons et les chèvres la nuit. Mais quand l’un a été pris au piège accidentellement dans un poulailler pendant une nuit en 2008, cela a attiré l’attention des chercheurs.
Un agent de l’ONCFS tenant un spécimen de » chat-renard » capturé en Corse. Crédits : Pascal Pochard
En 2012, ils ont préparé des dispositifs pour recueillir l’ADN des animaux : des bâtons en bois par lesquels les félins étaient attirés avec un parfum attrayant. Quand ils ont frotté leur corps sur les bâtons, ils ont laissé des touffes de fourrure, parfaites pour l’identification génétique. » En examinant son ADN, nous pouvions le distinguer du chat sauvage européen, Felis silvestris silvestris. Il est plus proche du chat de la forêt africaine, F. silvestris lybica, mais son identité exacte reste à déterminer » explique Benedetti.
En 2016, ils ont capturé leur premier spécimen ; depuis lors, ils en ont observé un total de 16 et capturés 12, les marquant avec des puces électroniques pour suivre leurs allées et venues, y compris un mâle particulièrement remarquable avec un œil doré et un œil marron — le résultat d’une blessure suite à une bagarre avec un autre mâle. Les relevés ont montré que les chats parcourent de longues distances. La portée d’un mâle couvrait 3000 hectares, d’une altitude de 300 à 2500 mètres.
Il vit peut-être en Corse depuis 6500 ans, c’est-à-dire l’époque de la deuxième colonisation humaine de l’île. Si cela s’avère correct, cela indique une origine du chat du Moyen-Orient, selon les chercheurs. Malgré l’appellation de chat-renard, cette espèce n’a rien à voir avec le renard. En réalité, il est impossible pour un félidé et un canidé de s’hybrider, contrairement à ce qu’il est possible de lire dans certains médias ayant rapporté incorrectement l’information.
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L’une des caractéristiques différenciant cette espèce du chat européen est la longueur de ses canines. Crédits : Pascal Pochard
Le chat diffère du chat domestique de plusieurs manières : sa plus grande taille — jusqu’à 90 centimètres de long de la tête au bout de la queue, des oreilles très écartées, de courtes moustaches et de longues canines (un chat domestique mesure en moyenne environ 76 centimètres de long). Il a un pelage dense qui le protège contre les puces et les tiques, des rayures sur les pattes antérieures, des pattes postérieures très sombres, un ventre de couleur rouge, des anneaux noirs autour de la queue et un bout de la queue noir.
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Les agents de l’ONCFS ont pu mesurer quelques spécimens ; certains peuvent atteindre une longueur de 90 cm. Crédits : Pascal Pochard
» Ce sont leur taille et leur queue qui leur ont valu le nom de chat-renard à travers l’île » déclare Benedetti. Mais il se pourrait que ce ne soit pas non plus une espèce entièrement » nouvelle « . Tout comme le canidé mystérieux découvert dans le Montana l’année dernière devait être un hybride loup-chien (il s’est avéré qu’il s’agissait simplement d’un vieux loup), le félin pourrait encore se révéler être un hybride de deux espèces félines, dont l’un d’eux pourrait être le chat sauvage d’Afrique (F. lybica sarda).
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Si ce chat est vraiment un hybride, il semble que l’hybridation aurait pu produire une espèce distincte. C’est ce qu’on appelle la spéciation hybride, et ce n’est pas un moyen inhabituel pour le développement de nouvelles espèces.
Dans cette vidéo, les agents de l’ONCFS donnent quelques informations sur le félin :