1. Qu’est ce que c’est ?
La dermatite atopique est une maladie héréditaire de la peau. Nous la connaissons plus sous le nom d’eczéma. Une peau anormalement sèche et sensible qui ne remplit pas son rôle de barrière protectrice.
C’est une maladie auto-immune, ce qui signifie que certains anticorps produits par l’organisme, s’attaquent à celui-ci au lieu de le défendre ; d’où la prédisposition aux allergies.
Ce n’est pas une maladie contagieuse.
2. Qui et quand ?
Certaines races de chiens sont plus souvent touchées par cette maladie comme les bouledogues français ou anglais , les shar-pei, les chihuahuas, les yorkshire, les labradors …
La dermatite atopique peut se déclencher à tout âge.
3. Quels en sont les signes ? Comment reconnaitre ?
Il y a plusieurs signes: Un grattage excessif, un chien qui se frotte la tête ou qui se frotte le ventre par terre, un léchage intensif des pattes ou même des mordillements. Ce qui entraine rapidement une perte de poils, une peau rouge ainsi que des boutons que l’on voit bien au niveau bas ventre.
Une peau qui sent anormalement fort ainsi qu’une otite ou une conjonctivite (souvent à répétition) sont aussi des signes qui peuvent nous alerter.
4.Zones touchées :
Les zones les plus couramment touchées par les démangeaisons sont les plis de la face, les oreilles, les yeux, les pattes, le haut ventre, les fesses.
5. Examens, traitements. Gérer l’atopie au quotidien.
Les examens sont à faire au plus tôt, dès les premiers signes car la maladie peut vite évoluer.
Le vétérinaire va en tout premier lieu faire un raclage cutané, c’est-à-dire qu’il va » racler » une partie de peau abimée (une plaie récente) dans le but de récolter des parasites et l’étudier au microscope pour éliminer d’autres maladies possibles, comme la teigne, la gale, la démodécie. Cet examen est rapide et ne nécessite pas d’anesthésie. Les résultats sont immédiats.
Ensuite il faut faire un test cutané et/ou prise de sang qui permet de savoir à quels allergènes le chien est sensible, pour ensuite (une fois les résultats dévoilés) entamer une désensibilisation.
Malheureusement les tests ne sont pas fiables à 100%, certaines allergies peuvent ne pas avoir été découvertes. Et dans certains cas la désensibilisation peut échouer.
A ce moment là d’autres traitements existent. Ceux-ci ne soigneront pas la dermatite atopique mais permettront de la stabiliser voir de l’endormir.
L’alimentation :
L’alimentation sera une des premières choses à mettre en place, en fonction des résultats des tests. Des croquettes hypoallergéniques seront préconisées. Certains opteront pour une alimentation BARF ou une ration ménagère.
Les traitements externes :
Selon la force de la maladie ils peuvent suffire.
– Des douches, une fois par semaine, avec un shampoing adapté (prescrit par le vétérinaire) shampoing au ph neutre possédant un antifongique, un anti-inflammatoire et anti-séborrhéique (attention bien respecter le temps de pause).
– Une crème ou lotion chaque semaine pour hydrater et recréer une barrière protectrice à la peau.
– Des lingettes nettoyantes aux mêmes propriétés que le shampoing pour les plis de la face et les pattes(entre les doigts) et bien sécher ensuite.
-Un nettoyage des oreilles chaque semaine avec un produit à base de chlorexidine
– Un nettoyage des yeux avec un produit adapté.
Ces traitements externes sont à faire une fois par semaine, en cas de crise la fréquence doit être adaptée.
Les chiens devront être traités chaque mois avec un antiparasitaire externe, car ils sont souvent allergiques aux piqures de puces.
En cas de plaies, dues aux grattages il faut bien désinfecter. Une crème à base de corticoïdes peut-être utilisée ponctuellement si besoin.
Les traitements internes :
Il en existe deux.
La ciclosporine : atopica en gélule, sporimune ou cyclavance en solution buvable.
La ciclosporine est un immunosuppresseur, son rôle est de réduire l’activité du système immunitaire.
L’oclacitinib : apoquel en comprimé.
L’oclacitinib est un immunomodulateur, son rôle est de modifier l’activité du système immunitaire. Il agit en bloquant des enzymes qui sont la cause des démangeaisons et inflammations. C’est le traitement le plus récent.
Ces traitements sont administrés à fortes doses le premier mois et diminués ensuite en fonction du chien. Les premiers résultats sont visibles au bout de 15 jours voir 1 mois.
Malheureusement ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires sur certains chiens ou avoir des résultats limités. Si un traitement testé ne fonctionne pas correctement sur un chien, il est judicieux de tester le deuxième qui, lui, pourrait donner de bons résultats.
Les corticoïdes peuvent être utilisés pour soulager l’animal en cas de grosses crises ou en début de traitement, mais il est fortement déconseillé de les utiliser sur le long terme.
L’usage d’antibiotiques peut-être nécessaire par moment, lors de plaies importantes dues aux grattages.
Petit plus :
Les chiens atopiques sont souvent sensibles aux acariens, aux produits chimiques.
Il est recommandé de laver les paniers, coussins et jouets une à deux fois par semaine à 60°C en utilisant une lessive hypoallergénique et sans adoucissant.
Un nettoyeur vapeur pour nettoyer la maison est vraiment un plus car il tue 99% des acariens.
En cas de grattage intensif, un T-shirt de bébé 100% coton (taille 18mois pour 12kg) préalablement lavé (avec une lessive hypoallergénique et sans adoucissant) peut protéger la peau.
Un complément alimentaire riche en Oméga-3 peut-être bénéfique pour la peau et le poil. (Par exemple des sardines, de l’huile de saumon sauvage ou bien en comprimés.)
6. Conclusion
La dermatite atopique est une maladie de la peau qui ne se soigne pas, mais elle peut se contrôler. Avec des soins réguliers et une surveillance des symptômes, les chiens atopiques peuvent avoir une vie tout à fait normale.
Comme il est dit plus haut, c’est une maladie héréditaire, d’où l’importance de stériliser ou castrer l’animal malade.
Tous les produits de soins peuvent couter assez cher, peu de personnes le savent mais vous pouvez commander tout ses produits dans une pharmacie, ils vous couteront certainement moins cher que chez votre vétérinaire.
L’important dans le » traitement » de la dermatite atopique, c’est la régularité des soins, bien faire les soins à la fréquence qu’il convient au chien, si le bain est tous les 7 jours ne pas le faire le 8 ou le 9ème jour. De même pour les autres soins.
La dermatite atopique en photos :
Quelques photos pour comparer le chien atopique avant traitement et après la mise en place d’un traitement :
( Vous pouvez voir grâce à ses photos que certaines dermatites atopiques sont plus sévères que d’autres)
Table des matières
- 7 maladies de peau à repérer
- Les allergies
- Les teignes et diverses mycoses
- Les gales
- La gale sarcoptique
- La démodécie
- La pyodémodécie
- L’histiocytome
- Conclusion
- Infos santé
- Allergie aux fraises
- Symptômes d’une allergie aux fraises
- Allergies aux fraises et aux tomates : comment diminuer le risque ?
- Des allergènes sensibles à la chaleur
- Les différents visages de l’allergie cutanée
- Gare à l’urticaire !
- Oedème de Quincke, une forme d’allergie parfois mortelle
- Il y a eczéma et eczéma
- Antihistaminiques, désensibilisation…
- …et corticoïdes
7 maladies de peau à repérer
Voici le premier article d’une série consacrée à la santé du Bouledogue Français et tiré de l’excellent livre, « Le Bouledogue Français » de Françoise Girard que je voudrais partager avec vous. Je vous conseils d’ailleurs son livre si vous voulez plus d’informations, je l’ai mis dans la boutique pour vous.
(Bon le quart d’heure pub étant fini, passons à la suite… ^^)
L’information étant la première étape pour prendre soin de son French Bulldog voici donc ce que vous devez savoir sur les maladies de peau chez nos chers compagnons.
Les maladies de peau sont très diverses et trop nombreuses pour être toutes énumérées, mais voici les principal que vous devez connaître.
Les allergies
Les causes sont nombreuses :
- allergies par inhalation d’un allergène (pollen, poussière, ect.)
- allergies alimentaires (souvent à un seul composant, gluten par exemple)
- allergies médicamenteuses
- allergies de contact (exemple : ciment)
- allergies de piqûres d’insectes.
Un examen approfondit clinique de l’animal permettra d’établir un diagnostic précis. Certaines peuvent être graves, car elles se transforment en œdèmes pulmonaire.
Les teignes et diverses mycoses
Elles ont pour origine la prolifération de champignons microscopiques ou de levures et sont contagieuses
pour l’homme et les autres animaux. Les teignes sèches sont facilement repérables, bien que l’animal ne se gratte pas. Elles forment des dépilations rondes et squameuses (Qui est écailleux, qui est couvert d’écailles, ou qui a l’aspect d’une écaille). Certaines teignes peuvent être suppurantes, ressemblant à de l’impétigo. En général, l’animal ne se gratte pas. Elles prennent au début l’aspect de dépilation ronde et sèche. Mais ces lésions, si elles ne sont pas soignées, s’infectent et finissent par suppurer. Le traitement peut être local et/ou général.
Les gales
Ce sont des dermatoses parasitaires plus ou moins inflammatoires.
La gale sarcoptique
Elle est très prurigineuse (qui provoque des démangeaisons), avec des lésions cutanées en plaques, surtout sur la région dorso-lombaire. Elle est contagieuse pour l’homme et les autres animaux.
La démodécie
La démodécie dont l’agent est la demodex (non, ce n’est pas un pokemon), touche le plus souvent les animaux jeunes possédant un déficit en défenses immunitaires. On constate d’abord des dépilations non prurigineuse (qui provoque des démangeaisons), puis un épaississement de la peau avec aspect séborrhéique (se présentant sous la forme de plaques rouges, recouvertes de squames grasses et jaunâtres). Elle peut revêtir un aspect localisé telle la démodécie de la face en forme de lunette autour des yeux ou être disséminée sur tout le corps. La démodécie sèche se soigne bien si elle est prise au début sinon elle peut s’aggraver et devenir une pyodémodécie.
La pyodémodécie
Elle est la complication très grave de la démodécie sèche. Elle s’accompagne d’une infection bactérienne (staphylocoques, pseudomonas). L’animal présente des croûtes suppurantes et suintantes. Elle est très difficile à guérir, les animaux atteints étant souvent des déficients immunitaires. Le pronostic est toujours réservé dans ces cas-là.
L’histiocytome
C’est une petite tumeur bénigne qui est relativement fréquente chez le jeune chien. Elle peut surgir n’importe où sur le corps du chien, parfois même entre les doigts des pattes. Elle ressemble au début à une framboise de petite taille, dissimulée dans les poils. Elle n’a aucun caractère de gravité, mais elle peut grossir spontanément et rapidement. Il faut l’enlever à ses débuts. Si l’histiocytome est bien situé, une simple anesthésie locale, un petit coup de bistouri et deux trois points de suture suffiront. Par contre, si on attend trop, l’anesthésie générale sera requise et la cicatrice beaucoup plus importante.
Conclusion
Vous l’aurez compris, dans tous les cas, si vous constatez des problèmes de peau chez votre Bouledogue Français ou s’il se gratte constamment le premier réflexe à avoir est d’aller voir le vétérinaire. Surtout que certaines de ces maladies peuvent être contagieuses pour l’homme et pour l’enfant.
Autre point important, plus on attend, plus la maladie s’aggrave nécessitant une anesthésie générale ensuite, ce qui peut s’avérer dangereux pour les petits chiens comme les Bouledogue Français et donc à éviter autant que possible.
(Petite vidéo de l’article à venir…)
Cette article vous a-t-il plût, vous voulez la suite ?
Infos santé
LES ALLERGENES
Ce sont principalement des protéines ou additifs contenus dans la ration alimentaire habituelle de l’animal ou dans ses “extras” !
A noter que tous ces allergènes peuvent se retrouver dans les aliments industriels (boîtes, croquettes…).
LES SIGNES CLINIQUES
Pour se sensibiliser, l’animal doit ingérer régulièrement (plusieurs fois par mois) l’aliment contenant les allergènes. Cette sensibilisation peut être assez rapide ou très longue, et donc, l’âge d’apparition des premiers symptômes est très variable (de quelques mois, rarement en dessous d’un an, à plusieurs années).
Après sensibilisation, il suffit que l’animal ingère une seule fois, une très faible quantité de l’aliment responsable (pour fixer les idées : l’équivalent d’un dé à coudre), pour déclencher l’apparition de symptômes cutanés, ceux-ci ayant tendance à s’aggraver avec l’âge.
Il ne semble pas y avoir de races prédisposées.
Le premier signe est la démangeaison (ou “prurit”). L’animal peut se gratter tout le corps ou parfois, seulement se lécher ou se mordiller les pattes et/ou se frotter la face ; ceci précède toujours l’apparition de toute lésion. Une otite peut aussi être le seul signe clinique.
On observe, plus ou moins rapidement, des lésions cutanées secondaires à l’inflammation et/ou au grattage : croûtes, alopécie (chute de poils), séborrhée (odeur rance), voire une pyodermite (infection cutanée).
LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic est relativement délicat. Il demande une coopération majeure de votre part, ainsi qu’une motivation et un courage certains. A l’heure actuelle, il n’existe en effet aucun test cutané (intradermo-réactions), ou sérologie (prise de sang) pour mettre en évidence cette allergie.
Le seul moyen est de procéder à un régime d’éviction (= d’élimination) qui consiste à donner à l’animal pendant un minimum de 8 à 10 semaines, une viande et un légume qu’il n’a jamais mangés auparavant et auxquels il ne peut dont être sensibilisé, ou (c’est plus pratique) un aliment commercial à base d’hydrolysat, ceci afin de soustraire l’animal aux allergènes incriminés pendant un temps suffisant pour voir les symptômes cutanés (prurit) disparaître ou s’atténuer ; à vous, donc, de bien noter toute variation du prurit de votre animal. Il est parfois nécessaire de poursuivre ce régime quelques semaines de plus si seulement une petite amélioration a été notée au bout des 3 ou 4 semaines et qu’un doute subsiste.
Aucun aliment autre que ceux choisis avec le vétérinaire n’est permis pendant cette période ; notamment friandises, “bonbons” vitaminés, en os en peau de buffle ou autres, doivent être supprimés. Si l’animal avait l’habitude de ces friandises, les remplacer si nécessaire, par de petits morceaux de la viande choisie pour le régime en cours.
Une toute petite “erreur” (donner par mégarde une très faible quantité d’un autre aliment) nécessiterait un “retour à la case départ”. Il est donc très important d’informer tout l’entourage de l’animal (attention au petit morceau de viande ou chocolat donné par les enfants !).
A l’issue de la période d’essai, si une amélioration sensible est notée, il faut alors déterminer l’aliment qui était à l’origine de l’allergie. Il suffit pour cela de réintroduire un à un les aliments que l’animal avait l’habitude de manger pour découvrir le ou les “malfaiteurs” qui ne manqueraient pas de faire réapparaître le prurit chez votre compagnon, et ceci en 12 à 72 heures. Il faut donc attendre au moins trois jours entre deux réintroductions, et en pratique nous conseillons une durée d’une semaine.
Il faut noter ici que le diagnostic de l’allergie alimentaire prend une place très importante dans le diagnostic différentiel des allergies dont pourrait être atteint votre animal (DAPP – Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puce, dermatite atopique due à des allergènes inhalés et allergie alimentaire). Celui-ci peut souffrir en même temps d’une, de deux ou même de trois de ces allergies. En contrôler une seule peut parfois suffire, en faisant passer l’animal sous un “seuil” qui correspond au stade où l’on peut voir apparaître les premiers symptômes cutanés (prurit, lésions…).
Ne pas diagnostiquer une allergie alimentaire existante pourrait faire croire qu’une autre allergie est mal contrôlée.
Pour bien comprendre l’intérêt d’une démarche diagnostique rigoureuse, prenons un exemple simple : votre chien a subi des tests cutanés ; s’il est atteint de DAPP, on mettra d’abord en place une lutte énergique contre les puces (éviction), qui donne très souvent de bons résultats, même si l’animal est atteint de plusieurs allergies. Si le contrôle est insuffisant, il faudra alors envisager dermatite atopique (tests cutanés) et allergie alimentaire (régime d’élimination).
S’il a réagi aux tests avec des extraits d’allergènes inhalés (dermatite atopique), on fera alors quand même systématiquement un régime d’élimination, car il est plus facile de traiter une allergie alimentaire (par éviction) qu’une dermatite atopique (par désensibilisation).
LE TRAITEMENT
Il suffit de supprimer à jamais l’aliment incriminé de l’alimentaton de l’animal. Votre chien ou chat est alors “guéri” de sa dermatite allergique d’origine alimentaire. Le problème n’est en fait que contrôlé : en cas de réadministration malencontreuse de l’aliment offensant, la rechute est certaine…
Aussi délicat est le diagnostic dans sa réalisation, aussi simple est le traitement.
AVEC NOTRE AIDE VOUS PRENEZ UNE PART TRES IMPORTANTE A LA “GUERISON” DE VOTRE ANIMAL, CAR C’ EST VOUS QUI FAITES LE DIAGNOSTIC QUI DEBOUCHERA SUR UN TRAITEMENT SIMPLE ET EFFICACE.
Auteur: Dr Vet Sebastien Viaud, Dip. ECVD
Allergie aux fraises
La fraise fait partie des aliments fréquemment responsables d’une réaction allergique chez certaines personnes au même titre que les fruits de mer. Ainsi, en cas de sensibilité, la consommation de fraises provoque une libération d’histamine qui entraîne une réaction allergique qui peut se traduire par des réactions cutanées et notamment par de l’urticaire ou un eczéma. Si les enfants sont plus touchés que les adultes par ce type d’allergie (qui reste rare), ces derniers peuvent également être concernés.
A lire aussi : Allergie : à quel âge se déclarent-elles le plus souvent ?
Symptômes d’une allergie aux fraises
Pour identifier et reconnaître une allergie aux fraises, il faut savoir quels sont les symptômes qui vont apparaître. Généralement, on observe une urticaire qui se traduit par l’éruption de boutons et des démangeaisons cutanées, notamment au niveau des membres inférieurs, supérieurs ou sur le visage. On peut aussi retrouver une gêne au niveau de la bouche, des troubles digestifs avec des nausées et des vomissements et/ou une inflammation des yeux (qui larmoient). Bien entendu, il faut faire le lien avec l’aliment, ces symptômes faisant leur apparition dans les quelques minutes qui suivent la mise en contact avec les fraises.
Allergies aux fraises et aux tomates : comment diminuer le risque ?
Les fraises et les tomates sont parmi les fruits les plus consommés au monde. Pourtant, de nombreuses personnes y sont allergiques. Des allergies qui, selon deux études scientifiques, pourraient être minimisées.
Démangeaisons, nez qui coule, maux de ventre. Les symptômes d’une réaction allergique aux fraises ou aux tomates sont variés. Ils surviennent généralement plutôt après la consommation de fruits frais. Et de précédentes études ont établi que ces réactions sont dues à la présence dans ces fruits, de plusieurs protéines distinctes.
Parmi elles, des chercheurs de l’université de Munich (Allemagne) se sont plus particulièrement intéressés à deux protéines – une pour les fraises (Fra a 1), l’autre pour les tomates (Sola I 4) -, identifiées comme les allergènes principaux. Leur objectif : déterminer dans quelles mesures leur concentration peut varier d’un fruit à l’autre.
Les protéines sur lesquelles ont travaillé les chercheurs allemands pourraient, à l’avenir, servir de marqueurs pour la culture de variétés de tomates et de fraises hypoallergéniques. © esiul, , CC0 Creative Commons
Des allergènes sensibles à la chaleur
Pour ce faire, ils ont analysé 23 variétés différentes de tomates et 20 variétés de fraises. Conclusion, la teneur en allergènes dans ces fruits est extrêmement variable selon la variété. Les tomates Rigantina ou Rihanna et les fraises Elianni ou Elsanta en contiennent, semble-t-il, le moins.
Autre découverte, peut-être un peu plus surprenante, certaines conditions de culture ou de traitement influent, elles aussi, sur le potentiel allergisant de ces fruits. Ainsi les fruits exposés à la chaleur durant le processus de séchage présentent-ils des concentrations en allergènes moindres. De quoi confirmer peut-être la sensibilité des protéines incriminées à la chaleur. En revanche, le fait de cultiver fraises ou tomates selon les principes de l’agriculture biologique ou non semble peu influer.
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Les différents visages de l’allergie cutanée
Les allergies connaissent une véritable explosion. Et, c’est parfois la peau qui est touchée. Quelques éléments pour apprendre à identifier les allergies cutanées.
L’allergie cutanée revêt des aspects très divers. L’une de ses formes les plus banales est l’urticaire. Qui d’entre nous ne l’a pas rencontrée ? Après avoir consommé des crustacés, du poisson, des fraises, des oeufs, du lait… la peau se gonfle subitement par endroits, devient rouge et détermine une brutale envie de se gratter.
Gare à l’urticaire !
En réalité, les lésions ressemblent peu ou prou aux réactions observées après une piqûre d’ortie (« urtica » en latin), ce qui a d’ailleurs donné son nom à la maladie.
Chez des personnes sensibilisées, une urticaire peut également survenir après l’administration d’antibiotiques à base de pénicilline, d’anti-inflammatoires, d’aspirine ou après avoir respiré des pollens, des poils d’animaux, ou subi une piqûre d’insecte.
Chez une même personne, la réaction se produit toujours dans les mêmes circonstances. Une autre caractéristique de l’urticaire est qu’une fois apparues les lésions « bougent » volontiers pour atteindre d’autres zones corporelles.
Les urticaires aiguës sont dues à la libération d’une molécule favorisant l’inflammation, l’histamine, à la suite du conflit entre la substance étrangère allergisante et l’organisme.
Oedème de Quincke, une forme d’allergie parfois mortelle
Une autre variété d’allergie est représentée par l’ oedème de Quincke. Dans cette forme assez particulière d’urticaire, heureusement bien plus rare, la réaction allergique ne se produit pas dans la peau proprement dite mais dans les tissus sous-cutanés. Elle entraîne un gonflement du visage, en particulier autour des yeux et de la bouche, qui peut être dangereux car il peut provoquer un oedème du pharynx parfois responsable d’asphyxie.
Enfin, il faut savoir que certaines personnes présentent d’authentiques allergies au soleil, qui se manifestent sous des formes variées. Lors des premiers rayons du soleil, ou après une exposition prolongée à celui-ci, se développe une éruption de type urticaire qui peut s’étendre sur la peau et s’associer à des signes généraux (malaise). La cause en est une intolérance aux ultraviolets. Là aussi, une production excessive d’histamine est à l’origine de l’inflammation cutanée.
Il y a eczéma et eczéma
Une autre sorte très répandue d’allergie cutanée est constituée par l’ eczéma. Cependant, ce terme désigne en réalité plusieurs maladies allergiques, en fait assez différentes. Les plus fréquentes d’entre elles sont représentées par l’ eczéma atopique du nourrisson et l’ eczéma allergique de contact de l’adulte. Il arrive aussi que des affections de la peau comme le psoriasis, se compliquent d’autres altérations cutanées ressemblant à celles retrouvées dans l’eczéma à la suite de l’administration de médicaments allergisants.
On parle alors « d’eczématisation » des lésions. Enfin, les dermatologues ont également décrit une forme particulière de réaction allergique cutanée, proche de l’eczéma, qui découle d’une « sensibilisation interne » de l’organisme à un foyer infectieux présent en son sein.
Antihistaminiques, désensibilisation…
Pour se protéger, le premier geste à faire est bien sûr d’écarter la substance allergisante. Mais l’identification du coupable est souvent difficile en dépit d’une enquête quasi policière. Aussi, des traitements sont-ils souvent proposés aux malades dans le but d’éviter la réaction allergique (désensibilisation) ou de limiter son ampleur en luttant contre la formation exagérée d’histamine. Les médicaments antihistaminiques diminuent rapidement la rougeur et le gonflement de la peau ; les plus récents d’entre eux induisent de moins en moins de somnolence.
La désensibilisation consiste à injecter de petites quantités de l’allergène sous la peau pour habituer peu à peu l’organisme à sa présence. Cette méthode fonctionne donc un peu sur le principe inverse d’un vaccin. De mieux en mieux maîtrisée, elle est utilisée pour prévenir les allergies aux piqûres d’insectes (guêpes…) et certaines allergies alimentaires, notamment les plus graves d’entre elles.
…et corticoïdes
Bien que non spécifiques de l’allergie, les corticoïdes apportent aussi une aide précieuse dans le combat contre les allergies cutanées car ils font disparaître l’inflammation. Utilisés, en général, sous forme de crème, ils sont classés en différents stades selon leur puissance d’action sur les maladies cutanées. Mais, ils possèdent de nombreux effets secondaires et doivent, pour ce motif, être employés avec parcimonie.
Ecrit par:
Dr Corinne Tutin
Médecin et journaliste santé