Table des matières
- Les chenilles processionnaires, un danger pour votre chien !
- Que sont les chenilles processionnaires et quels sont les dangers pour votre chien ?
- Nos conseils pour protéger votre chien des chenilles processionnaires
- Où trouve-t-on le plus de chenilles processionnaires ?
- Qu’est-ce qu’une chenille processionnaire ?
- Pourquoi les chenilles processionnaires sont un danger pour le chien ?
- Quels sont les symptômes ?
- Comment réagir si votre chien a été en contact avec des chenilles urticantes ?
- Chenilles processionnaires : ce que risquent vos chiens et chats
- Profil de l’ennemi public numéro 1
- Quels risques pour vos animaux de compagnie ?
- Les premiers gestes en cas de contact
- L’auteur
- Propriétaires de chien, gare aux chenilles processionnaires
- Les chenilles processionnaires : de véritables dangers pour les animaux
- La chenille processionnaire, qu’est-ce que c’est ?
- Quel danger pour les chiens et les chats ?
- A quelle saison les rencontre-t-on ?
- Dans quelles régions les rencontre-t-on ?
- Comment reconnaître une chenille processionnaire ?
- Quels sont les symptômes à surveiller ?
- Que faire en cas de contact ?
- La chenille processionnaire et le chien
- Votre chien a rencontré des chenilles processionnaires ?
- Envenimation par les chenilles processionnaires du pin
- Comment reconnaître la chenille processionnaire ?
- A quelle période et à quels endroits risque t-on de croiser des chenilles processionnaires ?
- Quels sont les dangers pour le chien en cas de rencontre avec des chenilles processionnaires ?
- Comment savoir si mon chien a été en contact avec une chenille processionnaire ?
- Comment agir si mon chien a été en contact avec une chenille processionnaire ?
- Comment limiter les dangers liés aux chenilles processionnaires ?
- Les dangers pour le chien des chenilles processionnaires
- Shampoing et glace
- En Belgique, c’est le chêne qu’elles préfèrent
- Surtout en Flandre
- Amputation possible
- La chenille processionnaire
- La chenille processionnaire des pins
- La chenille processionnaire des chênes
- nid_processionnaires.jpg
- Comment reconnaître les chenilles processionnaires ?
- chenilles_processionnaires.jpeg
- Quels sont les risques liés à la chenille processionnaire pour l’homme?
- Quels sont les dangers liés à la chenille processionnaire pour l’animal ?
- Quels traitements naturels pour tuer les chenilles processionnaires ?
- Destruction de nid de processionnaires
- Destruction de nid de processionnaires avec un échenilleur.jpg
- Echenilleur et nids de processionnaires.jpeg
- Gare aux poils urticants des chenilles processionnaires
- Des risques d’urticaires et de conjonctivites
- Les antihistaminiques efficaces
Les chenilles processionnaires, un danger pour votre chien !
Que sont les chenilles processionnaires et quels sont les dangers pour votre chien ?
Les chenilles processionnaires sont de petites chenilles dont les œufs ont été pondus sur un pin (leur nom complet est d’ailleurs chenilles processionnaires du pin). Elles ont pour habitude de se déplacer les unes derrière les autres, un peu comme lors d’une procession religieuse, d’où leur appellation. Une fois descendues de leur arbre et arrivées sur un sol meuble, ces chenilles s’y enterrent puis se transforment en papillon. Elles choisissent ensuite de se loger dans un pin pour y pondre à leur tour leurs œufs et renouveler le cycle de naissance. A priori inoffensive, la chenille processionnaire est en réalité extrêmement dangereuse pour votre chien. Les poils de cette chenille sont en effet venimeux et tout contact avec la peau ou les muqueuses est particulièrement violent. En présence d’un ennemi potentiel, comme votre chien, les chenilles processionnaires n’hésitent pas à libérer ces poils venimeux.
Nos conseils pour protéger votre chien des chenilles processionnaires
-
Optez pour la prévention
Éviter les chenilles processionnaires est encore la solution la plus efficace pour protéger votre chien. Concrètement, il s’agit de renoncer aux balades en forêts de pins au printemps, période la plus critique pour les attaques de chenilles processionnaires. Il peut aussi être utile d’identifier, sur Internet, à quoi ressemblent les nids et les chenilles processionnaires afin de vous en éloigner. Si vous apercevez un nid de chenilles processionnaires à l’extérieur de votre habitation, pensez à informer les services compétents de votre commune. Chez vous, faites appel à un professionnel pour vous en débarrasser, et éloignez votre chien !
-
Détectez les symptômes
Le contact des poils de la chenille processionnaire avec la peau de votre chien provoque une réaction violente, presque immédiate, et comparable à une réaction allergique. Une inflammation, une brûlure, une rougeur ou encore un œdème associés à une douleur sont les principaux symptômes d’un contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire. De façon quasi systématique, votre chien va tenter de se débarrasser de ces poils en se léchant avec sa langue. Cette action n’a pour autre effet que d’infecter sa langue ! Votre chien se met alors à frotter sa gueule pour manifester sa gêne.
-
Consultez votre vétérinaire en urgence
Les poils de chenilles processionnaires représentent deux principaux dangers. Ils peuvent d’abord causer un choc anaphylactique chez votre chien et entraîner sa mort par manque de respiration. Ils peuvent également être responsables d’une nécrose de la langue. Dans les cas de nécroses importantes, l’animal n’a alors plus la possibilité de se nourrir seul et est souvent condamné à l’euthanasie. Si vous décelez l’un des symptômes listés ci-dessus, emmenez votre chien en urgence chez votre vétérinaire. Celui-ci pourra procéder à un nettoyage de la zone infectée et administrer les soins adéquats à votre chien. Un suivi de l’état de santé de votre chien durant plusieurs jours devra également être mis en place.
Où trouve-t-on le plus de chenilles processionnaires ?
Les régions de l’extrémité nord de la France (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, etc.) et de l’extrémité nord-est (Alsace) semblent encore épargnées par la présence de chenilles processionnaires. Mais il n’est aujourd’hui pas rare de constater la présence de chenilles processionnaires en région parisienne. Toute la zone située au sud de Paris est directement concernée par ce phénomène. L’absence de forêts de pins dans votre commune ne vous dispense toutefois pas d’une connaissance approfondie des chenilles processionnaires. Votre chien pourrait y être confronté lors des vacances ou d’un déménagement.
Qu’est-ce qu’une chenille processionnaire ?
Les chenilles processionnaires sont des larves de papillon, le Thaumetopoea pityocampa, qui colonisent les pins, les cèdres ou les feuillus comme les chênes. Après éclosion des œufs pondus dans ces arbres entre juin et septembre, les chenilles y séjournent, au chaud tout l’hiver, dans un nid en soie dont elles sortent pour se nourrir la nuit.
Au moment de leur transformation, en mars-avril ou dès le mois de janvier s’il fait doux, elles sortent toutes ensemble en file indienne reliées les unes aux autres par un fil de soie pour aller s’enfouir dans la terre. C’est de ce mode de déplacement que leur vient leur nom de chenilles processionnaires. C’est précisément à ce stade larvaire que la chenille processionnaire est la plus dangereuse pour nos animaux de compagnie qui, attirés par ce long ruban d’insectes qui bouge, ne peuvent s’empêcher d’aller y mettre leur nez ou leur langue…
En France, les chenilles étaient surtout présentes sur la côte méditerranéenne mais, d’année en année, elles sont remontées vers le nord . On en retrouve aujourd’hui jusqu’aux collines de Normandie et en région parisienne. D’autres pays comme le Portugal, l’Espagne, l’Italie, le Maroc sont aussi concernés.
– D’après département de la santé des forêt, ministère de l’agriculture et de l’alimentation –
Pourquoi les chenilles processionnaires sont un danger pour le chien ?
Pour se protéger des prédateurs, les chenilles processionnaires ont une arme redoutable. Sur leur corps, elles possèdent des poils, invisibles à l’œil nu, urticants contenant une toxine très puissante appelée la thaumatopoéine. Ces poils ont la particularité de se détacher très facilement. Au contact de la peau ou des muqueuses, ils provoquent des réactions allergiques et irritatives impressionnantes ainsi qu’une nécrose des tissus.
Le danger est donc important pour les chiens, parfois trop curieux, qui vont au contact des chenilles processionnaires lors de leurs déplacements au printemps. Classiquement, les poils urticants vont atteindre la langue, les babines, les yeux ou le nez du chien.
Attention !
Ces chenilles sont dangereuses aussi dans le cocon qu’elles vont construire, aussi bien chez les Humains que chez les chiens et les chats. Les poils des chenilles peuvent être transportés par l’air ambiant en cas de vent soufflant dans les branches. C’est pour cette raison qu’il faut mieux prévenir votre mairie, si vous en avez dans votre jardin, afin de les faire retirer. Il existe également des pièges écologiques à mettre en place le long des troncs en fin d’hiver, au mois de janvier, pour capturer les chenilles avant qu’elles n’atteignent le sol. Le mieux est de faire appel à des professionnels afin de les poser correctement.
Quels sont les symptômes ?
Le contact avec des poils de chenilles processionnaires est extrêmement douloureux. Il entraîne une forte inflammation, à l’origine de brûlures et d’un œdème de la région touchée.
En cas de contact avec la langue, on constatera une forte salivation suivie d’un gonflement très important de la langue, appelé glossite, au point parfois que le chien ne puisse plus la contenir dans sa gueule. La langue pourra également changer de couleur, devenant rouge, noire ou grisâtre. Sous l’action de la toxine, les tissus de la langue pourront même être détruits de façon irréversible, entraînant la perte du morceau d’organe envenimé. Certains chiens peuvent perdre des petits morceaux de langue à son extrémité, qui, une fois guérie, présentera un aspect dentelé. D’autres chiens peuvent aller jusqu’à perdre la moitié ou la totalité de leur langue. Dans ce dernier cas, les chiens, alors incapables de boire ou de manger, devront être euthanasiés. En revanche, un chien qui a perdu jusqu’à la moitié de sa langue sera gêné pour s’alimenter et boire à vie mais pourra s’adapter et survivre.
Si le chien a avalé les chenilles, le même processus de destruction des tissus peut toucher les organes digestifs internes (œsophage ou estomac) et provoquer la mort de l’animal.
Des symptômes généraux tels qu’un choc anaphylactique mettant en jeu le pronostic vital sont possibles, mais assez rares néanmoins.
Comment réagir si votre chien a été en contact avec des chenilles urticantes ?
Si vous constatez ces symptômes, il faut emmener votre chien, de toute urgence, chez votre vétérinaire. C’est lui qui nettoiera les différentes lésions. Il est important, en effet, de ne pas trop manipuler votre toutou. L’homme réagit aussi aux poils de chenilles processionnaires.
Si votre vétérinaire est éloigné, vous pouvez faire un ou deux shampooings pour éliminer un maximum de substances urticantes au plus vite si c’est la peau de votre animal qui a été touchée. Mais attention, ne touchez pas les poils urticants ou des chenilles à mains nues: munissez-vous de gants, également pour laver votre animal.
En cas de contact buccal, vous pouvez faire lécher au chien des glaçons ou de la crème glacée (sans chocolat !) pour réduire le gonflement avant de lʼamener au plus vite chez le vétérinaire.
S’il n’y a pas grand chose à faire pour enrayer l’envenimation, le vétérinaire s’attachera tout de même à lutter contre l’inflammation et le choc en administrant au chien des corticoïdes à action rapide. Il soulagera sa douleur en lui administrant des antalgiques puis des antibiotiques pour éviter des complications éventuelles dues à une surinfection.
Si les poils urticants ont touché la langue, le vétérinaire pourra choisir d’amputer partiellement l’organe afin d’éviter que la nécrose ne le détruise totalement.
– Avec l’aimable autorisation de ô maîtres tranquilles – éducatrice-comportementaliste canin à Rouvres (28) –
L’homéopathie peut aussi aider, en complément d’un traitement conventionnel, à réduire la destruction des tissus touchés par la toxine. Immédiatement après l’accident, administrez à votre chien 5 granules d’Urtica urens 5CH et d’Apis 5CH toutes les 2 heures pendant 2 jours puis 3 fois par jour pendant 3 jours.
La phytothérapie pourra aider également à soulager la douleur. Le curcuma est particulièrement indiqué pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires.
Chenilles processionnaires : ce que risquent vos chiens et chats
Vous avez probablement croisé ces processions, parfois longues de 2 à 3 mètres, dans vos jardins ou les espaces publics. En files indiennes parfaites, les chenilles quittent les hauteurs des pins pour rejoindre le sol, lieu de leur métamorphose. C’est précisément à cette occasion que vos chiens et chats peuvent croiser le chemin de l’ennemi public numéro 1 !
Profil de l’ennemi public numéro 1
Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) doivent leur nom aux longues files qu’elles forment au printemps, semblables à de véritables processions. Toutes guidées par le même instinct, les chenilles quittent leurs cocons et partent à la recherche d’un sol meuble, pour accomplir leur dernière transformation : la métamorphose en papillon. Ce papillon de nuit ne vivra pas plus de 24 heures, juste le temps de se reproduire et, pour les femelles, de pondre entre 150 et 300 œufs sur les épines d’un pin voisin.
À l’éclosion, les larves sont dépourvues de poils urticants et tissent immédiatement un cocon sur leur site d’éclosion. Les cocons forment de grosses masses aux extrémités des branches de pins, très facilement identifiables. Jusqu’à 300 chenilles y passeront l’hiver ensemble, au chaud.
À la faveur d’un réchauffement des températures et de l’allongement des jours en fin d’hiver, ces chenilles seront prêtes à accomplir leur métamorphose, et imiteront alors instinctivement le comportement inné de leur espèce. Les chenilles processionnaires mesurent entre 2 cm et 5 cm, et sont recouvertes dès leur deuxième mue de poils urticants sur le dos. Très fragiles, ces poils libèrent en se cassant de la thaumétopoéïne, une substance fortement urticante et allergisante, responsable de réactions aiguës chez l’homme et les animaux.
Le réchauffement climatique et l’absence de prédateur expliquent la colonisation progressive du territoire français au fil des années. L’entière Occitanie est concernée par ce fléau printanier. Protégez vos animaux de compagnie.
Les cocons forment de grosses masses aux extrémités des branches de pins. – Photo 3115 Urgences vétérinaires
Quels risques pour vos animaux de compagnie ?
Entre la sortie du cocon et leur enfouissement dans le sol, les chenilles défilent dans les jardins et les espaces publics, croisant régulièrement la route de vos animaux de compagnie. Guidés par la curiosité, les chiens et chats sont nombreux à entrer en contact avec ces processions, soit avec la truffe et la langue pour les chiens, soit avec leurs pattes pour les chats.
Les réactions aux points de contact sont violentes, et relèvent de l’urgence vétérinaire. Lorsque des muqueuses sont touchées (langue, babines, paupières, truffe) des œdèmes aigus provoquent leur gonflement brutal. Dans la cavité buccale, le moindre gonflement de la langue peut aboutir à une obstruction du pharynx et donc à une asphyxie.
Les réactions cutanées sont moins violentes, les œdèmes intervenant plus lentement. Néanmoins, le premier réflexe de l’animal sera de se lécher, et de déplacer la réaction allergique à la bouche, compliquant rapidement la situation. Dans certains cas, les chenilles sont avalées. Les vomissements qui s’en suivent traduisent la vive inflammation de l’estomac provoquée par les poils. Des ulcères gastriques peuvent rapidement apparaître.
Chaque année de nombreux chiens et chats perdent une partie, plus ou moins importante, de leur langue suite aux nécroses liées à ces réactions – certains allant même jusqu’à une amputation complète de la langue.
À chacune de ces nouvelles vagues de migration, nous déplorons dans le service des urgences des décès, soit suite à une réaction anaphylactique (réaction allergique suraiguë), soit par étouffement lié à l’œdème incoercible de la langue. Le risque pour vos animaux de compagnie est réel, fondé et grave. En pleine période de migration sur Toulouse, les intoxications aux chenilles processionnaires représentent plus de 40 % de toutes nos consultations d’urgence. Alors que faire en cas de contact ?
Le moindre gonflement de la langue peut aboutir à une obstruction du pharynx et donc à une asphyxie. – Photo 3115 Urgences vétérinaires
Les premiers gestes en cas de contact
Tous les cas d’intoxications aux chenilles étant des urgences vétérinaires, vous devez immédiatement contacter le vétérinaire de garde, ou votre vétérinaire habituel s’il est ouvert. Dans l’attente de la consultation, voici les premiers gestes qui sauveront possiblement votre animal.
La toxicité des chenilles concerne les animaux et l’homme. En cas de contact, votre premier réflexe sera de vous protéger en portant des gants, voire un masque respiratoire pour protéger votre bouche et nez.
Une fois équipés, vous devez rincer les zones contaminées par les poils urticants. Pour cela, référez-vous aux symptômes : toutes les zones qui gonflent doivent être rincées. À l’aide d’une douche ou d’un tuyau d’arrosage, arrosez à grandes eaux et rincez les babines, la langue, les yeux, le nez ou les pattes. Attention, si votre animal présente une gêne respiratoire, le jet d’eau peut augmenter son stress respiratoire. Orientez systématiquement la douche vers le bas et vers l’extérieur de la bouche, pour éviter les risques de fausse-route.
Ne frottez pas les zones touchées, misez uniquement sur le flux de l’eau pour évacuer les poils urticants. Une action mécanique pourrait casser les poils et provoquer une nouvelle libération de thaumétopoéïne, aggravant rapidement la réaction.
En résumé, en cas de contact entre les chenilles et mon animal : j’appelle les urgences vétérinaires, je me protège et je rince à grandes eaux les zones enflées.
L’auteur
Le Dr. Sylvain Ranson est un vétérinaire exerçant dans les urgences depuis plus de 20 ans, et membre du « 3115 Urgences Vétérinaires ». Ce collectif regroupe des vétérinaires de garde sur la France entière, et a pour vocation d’informer et d’alerter les propriétaires d’animaux de compagnie sur les risques et danger en matière de santé animale. Le 3115 est un numéro gratuit depuis fixe et mobile, permettant la mise en relation avec un service de garde à proximité.
Propriétaires de chien, gare aux chenilles processionnaires
ENVAHISSEMENT. L’expansion de la chenille processionnaire (Thaumetopoea pityocampa) dans de nombreuses régions françaises, y compris l’Ile-de-France, n’est pas inquiétante que pour les humains. En effet, les chiens, attirés par les insectes qui descendent des arbres en procession au début du printemps (voire dès le mois de janvier dans les régions les plus méridionales), s’approchent souvent un peu trop près de ces bestioles. Ce qui engendre des atteintes cutanées causées par la substance irritante libérée par les poils de l’insecte. Une intervention immédiate est alors nécessaire. La première étape est d’éloigner l’animal des chenilles et d’ensuite vérifier les zones de son corps touchées. En cas d’atteinte cutanée, le mieux est de faire un ou deux shampoings afin de retirer la substance urticante. Si la chenille a été en contact avec sa gueule, une solution est de lui faire lécher de la glace (à la vanille pour le motiver, et surtout pas au chocolat car cela est toxique pour le chien) afin de diminuer le gonflement avant de l’amener chez le vétérinaire.
La chenille processionnaire libère une substance irritante © ANDRÉ SIMON / BIOSPHOTO/ AFP
Des irritations pouvant mener à des amputations
Les irritations provoquées par la chenille processionnaire se situent généralement sur la peau, la langue et près des yeux du chien. Les bronches sont aussi susceptibles d’être affectées. Dans tous les cas, les zones touchées peuvent se nécroser de façon importante jusqu’à mener à une amputation. Les chiens allergiques risquent de connaître des réactions violentes mettant parfois en jeu leur pronostic vital. Il est donc important de consulter un vétérinaire lorsqu’une telle situation se produit. Une hospitalisation est souvent nécessaire, particulièrement si la langue ou les muqueuses sont touchées ou si l’animal est en état de choc.
Les chenilles processionnaires : de véritables dangers pour les animaux
Promesse de longues balades, de jeux, de soirées dans le jardin, et autres réjouissances, l’été et le printemps viennent aussi hélas avec leur lot de dangers pour les chiens et les chats. Parmi eux, les chenilles processionnaires, dont l’aire de répartition d’abord concentrée sur le Sud ne cesse de s’étendre en France, et qui peuvent avoir de graves conséquences en cas de contact ou d’ingestion.
Vétérinaire et directrice de l’ESAV (Ecole supérieure d’aide vétérinaire) – Institut Bonaparte, le Dr Noémie Tommasini nous en dit plus sur les chenilles processionnaires et les dangers qu’elles représentent pour nos animaux.
La chenille processionnaire, qu’est-ce que c’est ?
Comme toutes les chenilles, la chenille processionnaire est un stade larvaire d’un papillon. Il existe 2 espèces de chenilles processionnaires, qui se nourrissent de deux espèces d’arbres différentes :
– La chenille du Pin : Thaumetopea pityocampa de son nom latin. C’est cette espèce qui est le plus en cause dans les atteintes de nos chiens et chats.
– La chenille du Chêne : Thaumetopea processionae. A noter que cette espèce peut aussi se trouver sur des noyers.
Pour l’une et pour l’autre, le papillon qui naîtra de ces chenilles est dans les teintes brunes et a une vie nocturne.
Le saviez-vous ?
Mais d’où vient ce nom de » processionnaire » ? Tout simplement du mode de déplacement très singulier de ces chenilles, qui s’effectue en procession, c’est-à-dire en file indienne. La chenille située en tête émet un fil de soie, qui se raccorde à celui que fabrique la suivante et ainsi de suite. Ces chenilles ont un fort instinct grégaire, elles se déplacent ensemble, élaborent des nids ensemble.
Quel danger pour les chiens et les chats ?
Les chenilles processionnaires représentent un réel danger pour nos animaux (ainsi que pour l’homme), en raison de leurs poils qui sont urticants et allergisants.
Le chien et le chat sont naturellement attirés par ces chenilles au mode de déplacement si particulier. Les chiens sont les animaux les plus fréquemment touchés. Votre compagnon aura tendance à vouloir jouer avec, à les attraper. C’est pour cela que les lésions se situent généralement au niveau de la bouche et du museau (quand votre animal essaye de les croquer), voire même au niveau du tube digestif s’il déglutit ou au niveau des coussinets. Les lésions peuvent également apparaître au niveau des yeux ou de l’appareil respiratoire.
En effet, les poils des chenilles étant très légers, ils s’envolent facilement et peuvent entrer en contact avec les yeux et les paupières de l’animal mais aussi être inhalés.
Lorsque les chenilles sont touchées ou même stressées, elles libèrent de microscopiques poils urticants (ces poils sont différents de ceux visibles à l’œil nu). Ces poils urticants sont munis de minuscules crochets qui s’accrochent à la peau, aux muqueuses. Une fois accroché, le poil se brise libérant une toxine.
A quelle saison les rencontre-t-on ?
Les chenilles processionnaires du Pin deviennent urticantes vers novembre mais ce n’est pas encore à cette période que le risque est le plus élevé. C’est à partir du printemps et jusqu’à la fin de l’été. La chenille processionnaire du Pin se rencontre à partir du mois de février (parfois à partir de janvier, les années très ensoleillées). En mars – avril, les chenilles processionnaires du Pin quittent l’arbre pour s’enfouir dans le sol. En sortiront des papillons inoffensifs entre la fin du mois de juin et la mi-août.
Les chenilles processionnaires du Chêne, quant à elles, deviennent urticantes vers le mois de mai jusqu’à juin-juillet.
Restez donc très vigilants tout au long de l’été, tout particulièrement si vous passez vos vacances dans le sud du pays, mais pas seulement. Encouragé par le réchauffement climatique, le front d’invasion de la chenille processionnaire ne cesse hélas de s’étendre en France.
> Testez vos connaissances sur les dangers de l’été pour le chien
Attention, le nid même abandonné par les chenilles et les chenilles mortes présentent un risque.
Quelle que soit l’espèce, on observe souvent des pics de pullulation de chenilles processionnaires qui durent 2 à 3 ans, tous les 10 ans environ.
Dans quelles régions les rencontre-t-on ?
Originaire du pourtour méditerranéen, la chenille processionnaire du Pin ne cesse d’étendre son aire de répartition. On les trouve classiquement sur les côtes méditerranéennes, en Corse, sur la côte Atlantique (de la Bretagne au Pays Basque). L’aire de répartition de la chenille processionnaire du Pin ne cesse de s’étendre vers le nord et en altitude en lien avec le réchauffement climatique.
L’extension du front d’invasion de la chenille processionnaire du pin en France
La chenille processionnaire du Chêne est aussi très largement répartie en France, où on peut la rencontrer partout. Cependant les régions les plus touchées sont l’Alsace, la Bourgogne, l’Ile-de-France, le Centre, le Poitou Charentes et Midi-Pyrénées.
Comment reconnaître une chenille processionnaire ?
Reconnaître un nid :
Les chenilles processionnaires fabriquent des nids situés sur les branches de l’arbre qu’elles parasitent. Ces nids sont des sortes de gros cocons de soie blanche tissés par les chenilles et de feuilles ou d’aiguilles selon l’essence de l’arbre. Ils peuvent être situés assez haut dans les arbres ce qui peut les rendre difficile à observer.
Reconnaître les chenilles processionnaires :
Le premier signe caractéristique des chenilles processionnaires est le mode de déplacement en file indienne.
Il existe plusieurs stades larvaires, c’est-à-dire plusieurs étapes du développement de la chenille. La chenille peut atteindre 5 cm de long.
La chenille processionnaire du Pin est de couleur brune-noirâtre avec des tâches roux clair sur le dessus et les côtés. La chenille est très velue, pourvue de long poils clairs.
Celle du Chêne est aussi très velue, mais de couleur plus claire, gris argenté, elle est plus petite, et peut atteindre jusqu’à 3,5 cm de long.
Quels sont les symptômes à surveiller ?
Si votre compagnon attrape les chenilles dans sa bouche :
– L’atteinte se traduit par une inflammation violente et intense de la langue et de la totalité de la bouche,
– Douleur très importante,
– Votre compagnon peut baver de façon importante,
– On peut observer parfois un œdème (c’est-à-dire un gonflement) de la tête,
– La langue peut devenir violacée et nécroser en partie (cela signifie qu’une partie de langue de l’animal meurt. Elle tombera alors dans les jours qui suivent).
Il est primordial d’emmener son chien chez le vétérinaire au plus vite afin d’éviter que la nécrose ne s’étende.
Si la peau de votre animal entre en contact les chenilles, cela se traduira par un urticaire très important avec des boutons rouges, un œdème et des démangeaisons très intenses.
Si cela touche les yeux, la douleur est très violente aggravée par le réflexe de votre animal de se gratter les yeux. Les poils urticants peuvent endommager l’œil allant jusqu’à la perte de la vue.
Il peut aussi arriver que les chenilles processionnaires provoquent des atteintes respiratoires ou aient des répercussions sur l’état général de l’animal.
Que faire en cas de contact ?
Le moindre contact de votre animal, chat ou chien, avec des chenilles processionnaires est une urgence ! Appelez immédiatement la clinique vétérinaire afin de les prévenir de votre arrivée et mettez-vous en route sans tarder.
Plus le traitement est mis en place rapidement, meilleure seront les chances de survie de votre compagnon et plus les chances de préservation de sa langue seront grandes.
Dr Noémie TOMMASINI
Vétérinaire – Directrice ESAV – Institut Bonaparte
La chenille processionnaire et le chien
Chaque chenille creuse son propre trou, à faible profondeur, mais les membres de la colonie ne s’éloignent guère les uns des autres, ni de leur arbre en général. Une procession peut durer jusqu’à 5 jours. En grand nombre, la chenille peut provoquer des dégâts importants dans les pins : une défoliation sévère entraîne un affaiblissement de l’arbre qui va être plus vulnérable face aux maladies et aux parasites.
À savoir : dans les régions où les hivers sont très doux, le développement des chenilles peut être bien plus rapide, avec une procession pré-nymphose juste avant l’hiver.
La nymphe
Le cocon est brun roux, ratatiné, et presque sans poil. Le papillon s’extrait de sa chrysalide entre la fin du mois de juin et la fin du mois d’août. La nymphose peut durer jusqu’à 5 ans.
Votre chien a rencontré des chenilles processionnaires ?
C’est durant la saison printanière que votre chien peut se trouver face à des chenilles processionnaires, entre mars et mai, lorsque les chenilles quittent leur arbre pour aller s’enterrer. S’il s’en approche, il peut entrer en contact avec les poils urticants de la bête, mais ce n’est pas le seul risque provoqué par ces chenilles.
En effet, un grand nombre de ces poils restent dans les nids creusés pour la nymphose, le chien peut donc s’y rouler ou aller renifler la zone sans que vous ne vous aperceviez de rien avant que le mal ne soit fait.
Ces poils restent de plus “actifs” excessivement longtemps (jusqu’à plusieurs années s’ils sont protégés de l’humidité). Et comme ils sont facilement déplacés par le vent, il vaut mieux être prudent lors de balades dans des forêts de résineux entre février et mai.
Les effets urticants de la chenille processionnaire
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les poils tellement visibles de cette chenille qui sont urticants. Ceux-ci sont en fait microscopiques, pas plus de 0,2 mm, et sont placés dans des zones bien précises appelées miroirs qui en sont littéralement tapissées. Ces zones sont des sortes de plissements situés au cœur des touffes de poils visibles, au niveau de chaque segment abdominal. Les micro-poils urticants y sont extrêmement nombreux, environ 1 million de poils par chenille. Comme des harpons, ils sont terminés par une partie recouverte de poils encore plus fins, les barbules, qui sont là pour empêcher le poil de ressortir. Ce micro-poil très fragile se brise au moindre frottement, libérant une toxine allergisante, la thaumétopoéïne.
Les plages urticantes se développent durant le 3e stade. Elles s’ouvrent et projettent ces poils jusqu’à 80 cm lorsque la chenille est effrayée ou dérangée et ces poils peuvent rester longtemps en suspension dans l’air. Les jeunes chiens, trop curieux, font partie des victimes les plus fréquentes des chenilles processionnaires, mais tous sont susceptibles d’avoir un contact avec ces poils. Le chien va immédiatement ressentir comme des milliers de micro-piqûres ou brûlures, il peut se lécher pour se soulager, ne faisant que répandre les poils sur sa langue, entre autres. Les symptômes provoqués par le contact du chien avec des chenilles processionnaires sont variés car fonction de la zone qui est entrée en contact avec les poils urticants.
Les questions les plus courantes autour des chenilles processionnaires :
- Les pattes de mon chien ont été en contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire, il a marché sur d’anciens nids, que faire ?
La peau entre les coussinets est très fine, le risque de lésion est important. Regardez entre les coussinets si la zone est enflammée, soyez attentif à ses réactions. Si c’est douloureux et rouge, une visite chez le vétérinaire limitera les risques.
- Mon chien a mangé une chenille processionnaire, qu’est-ce que je dois faire ?
Si la langue ou le museau de votre chien ont été en contact avec les chenilles processionnaires, il est urgent d’amener votre animal chez le vétérinaire. Le chien peut rapidement présenter des symptômes assez inquiétants : outre la douleur exprimée, il peut se mettre à baver et vous verrez sa langue gonfler et changer de couleur à cause d’un œdème, tout comme sa muqueuse buccale. Dans ce cas il ne peut plus ni se nourrir ni même s’abreuver. La nécrose de la partie atteinte fait également partie des risques, la perte d’une partie de la langue est d’ailleurs assez courante. Il est aussi possible que l’œsophage et l’estomac soient atteints si le chien a avalé une ou plusieurs chenilles. L’œdème de la langue et du fond de la gorge peuvent également entraîner une détresse respiratoire.
- Un œil de mon chien a été en contact avec les chenilles processionnaires, est-ce que c’est grave ?
Il est tout aussi urgent de l’emmener chez le vétérinaire. En effet, outre l’irritation intense au niveau de cet organe, qui peut être très douloureuse, il y a des risques de conjonctivite ou d’ulcère de la cornée, ainsi qu’une migration des poils à l’intérieur de l’œil, qui peuvent entraîner des lésions graves à long terme.
- Mon chien a été piqué par une chenille processionnaire, quels sont vos conseils ?
Votre chien ne peut pas avoir subi une piqûre de chenille processionnaire, la chenille ne pique pas, elle n’est pas équipée pour cela. Les très intenses démangeaisons ressenties lors d’un contact avec une chenille sont dues à leurs poils urticants.
- Combien de temps vont durer les démangeaisons de mon chien qui a touché des chenilles processionnaires ?
Avec un traitement approprié, comptez 48 heures pour constater un mieux. L’animal devrait moins souffrir et donc recommencer à manger, par contre il est possible que sa langue porte encore des signes de la réaction.
À ces symptômes locaux peuvent parfois s’ajouter des symptômes généraux qui peuvent être très graves :
- lésions cutanées,
- fièvre,
- troubles de la coagulation et risque hémorragique,
- insuffisance rénale,
- choc anaphylactique avec convulsions, suivis d’un coma.
C’est pourquoi la rapidité de votre réaction est cruciale pour votre animal. Il doit être examiné dans les premières heures suivant le contact.
Comment le soigner ?
Vous ne pourrez malheureusement rien faire vous même pour votre chien s’il s’est trop approché de ces chenilles urticantes ou de leurs cocons. Le manipuler est risqué car le moindre frottement peut libérer encore plus de toxines dans son organisme et les réactions allergiques du chien demandent systématiquement l’intervention d’un vétérinaire. Si vous devez le porter, assurez-vous de vous protéger (gants, masque), la toxine est également allergisante pour les humains. Vous pouvez éventuellement, si le chien a avalé une chenille, lui rincer la gueule à l’eau froide.
Le traitement médical si le chien a eu un contact avec des chenilles processionnaires ou leurs poils résiduels consiste généralement à l’injection de corticoïdes et d’anti-inflammatoires en premier lieu. Mais le vétérinaire va tout d’abord commencer par enlever le plus grand nombre possible de ces micro-poils urticants.
La douleur est également prise en charge immédiatement grâce à des administrations de morphine ou d‘un autre anti-douleur. Des prescriptions d’antibiotiques limiteront les risques d’infection. En cas d’ingestion, l’urgence sera d’oxygéner le chien.
Et les médecines alternatives ?
Un chien qui a été en contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire peut être soigné grâce à l’homéopathie. Mais attention, elle ne remplace pas la visite chez le vétérinaire.
L’homéopathie peut ici être employée de 3 façons :
- En prévention, donnez à votre animal des granules de Bombyx processionnaire 5CH, à raison de 5 granules bi-hebdomadaires durant toute la période de procession.
- En premiers secours, donc le temps d’amener votre chien chez le vétérinaire (surtout si vous êtes un peu loin, en balade par exemple) : tous les ¼ d’heure, en alternance 3 gouttes d’Apis Meliffica 9 CH, 3 gouttes de Poumon Histamine 5 CH, 3 gouttes Bombyx processionnaire 5CH. Si votre chien a avalé ou reniflé des poils urticants et qu’il a les muqueuses rouges ou de la fièvre, 10 gouttes de Belladonna 9 CH. Apis mellifica en 30 CH peut être employé seul, ou bien Arsenicum Album en 5 ou 9 CH. Tant que le chien peut avaler, mettez les granules ou gouttes dans un peu d’eau (200 ml) et secouez pour augmenter la dynamisation (à donner toutes les 10 minutes dans ce cas pour Arsenicum Album).
- En suivi si votre animal a avalé ou reniflé des poils urticants, 3 granules de Borax 5 CH et 3 granules de Nitricacidum 5 CH matin et soir durant 3 semaines afin de favoriser la récupération au niveau des tissus.
Prévention et précautions
Lors des balades :
- Tenez votre chien en laisse durant les promenades dans des forêts de résineux.
- Évitez autant que possible de passer à proximité d’arbres portant des nids, surtout lorsqu’il y a du vent.
- Une muselière peut être une solution pour l’empêcher d’aller lécher une processionnaire.
- Ayez toujours de l’eau pour pouvoir faire un rinçage en premier secours et éventuellement une trousse avec de l’homéopathie.
Si vous avez des résineux dans votre jardin :
- Surveillez attentivement les rameaux durant l’été pour pouvoir éliminer immédiatement toute menace si vous repérez des manchons d’œufs.
- Si les chenilles sont déjà installées, que vous en voyez les nids, faites élaguer les rameaux occupés et brûlez-les. Vous éviterez ainsi toute rencontre malheureuse à votre chien, et à votre entourage.
- Après une procession, pensez à arroser la pelouse plusieurs fois avant de tondre, les poils urticants seront ainsi entraînés sous terre.
Les moyens de lutte contre la chenille processionnaire
- Favorisez la présence de mésanges charbonnières dans le jardin en leur installant des nichoirs. Cet oiseau est en effet le plus grand prédateur de la chenille processionnaire du pin. Un seul individu est capable de vider entièrement un nid, d’autant plus que les proies sont assez rares en hiver.
- D’autres prédateurs sont intéressés par cette chenille : oiseaux variés, coléoptères, chauves-souris. Un jardin dont la biodiversité est protégée, qui abrite de nombreux auxiliaires, aura moins de risque de voir ses pins colonisés par ces chenilles.
- Réalisez des pulvérisations de Bacillus thuringiensis en cas de grosse infestation. Ce traitement se fait entre septembre et octobre, lorsque les chenilles en sont au premier et deuxième stade larvaire. La bactérie, une fois ingérée par la chenille, libère dans son organisme une toxine qui va paralyser le système digestif de l’insecte.
Envenimation par les chenilles processionnaires du pin
La chenille processionnaire du pin (thaumetopoea pityocampa) est un insecte responsable d’envenimations chez nos carnivores domestiques.
Elle se rencontre dans les régions au climat favorable à leur développement (on les trouve essentiellement sur la Côte méditerranéenne, en Corse et sur la Côte atlantique) et riches en épineux (les larves se nourrissent en effet des aiguilles de diverses sortes de pins).
Le chien est plus concerné par ces envenimations car il est moins méfiant que le chat et place toutes sortes d’objets dans sa gueule.
MODALITÉS DE L’ENVENIMATION
¤ L’envenimation se produit essentiellement à la fin de l’hiver et au début du printemps: les chenilles descendent alors des pins et se déplacent au sol en file indienne avant de s’enterrer pour confectionner un cocon et se transformer en chrysalide. ¤ Le chien entre en contact avec la toxine:
– soit directement: le chien lèche une chenille et brise ainsi les poils urticants qu’elle porte sur le dos, libérant la toxine (thaumatopoéine) qu’ils contiennent
– soit indirectement: par contact avec un nid tombé au sol ou par simple inhalation de poils transportés dans les airs lors de grands vents.
SYMPTÔMES DE L’ENVENIMATION
Les symptômes de l’envenimation résultent de l’inoculation du venin contenu dans les poils urticants à travers la peau ou les muqueuses de l’animal concerné.
La thaumatopoéine peut être responsable de lésions locales (au niveau de la zone de contact entre les poils urticants et la peau ou les muqueuses de l’animal) mais également de symptômes généraux.
¤ Lésions locales
– Lésions oculaires: lors de contact entre les poils urticants et les yeux, une conjonctivite ou des ulcères de cornée peuvent apparaître. Un examen ophtalmologique doit donc être pratiqué face à toute suspicion d’envenimation par les chenilles processionnaires.
– Lésions cutanées: la thaumatopoéine peut provoquer l’apparition d’importantes lésions de la peau, en particulier sur le pourtour des lèvres et sur toutes les zones où la peau est fine.
– Lésions buccales et digestives: Quelques minutes à quelques heures après un contact entre une chenille et la bouche de l’animal, une très importante inflammation apparaît. Le chien souffre de démangeaisons, il n’arrive plus à déglutir et se met à saliver énormément. Sa face enfle ainsi que sa langue qui bleuit progressivement. Des ulcères peuvent ensuite se creuser. Quelques jours après l’envenimation, la mort de la partie de la langue ayant été en contact avec les poils urticants peut se produire: la zone concernée va noircir puis se détacher de la partie saine. Ces lésions sont d’autant plus marquées que la zone de contact entre les poils urticants et les muqueuses aura été importante.
Si des chenilles ont été avalées, l’inflammation va également concerner l’oesophage et l’estomac de l’animal. Des vomissements pourront alors survenir.
¤ Troubles généraux
A ces symptômes locaux peuvent s’ajouter des troubles généraux liés à une action directe de la thaumatopoéine sur les grandes fonctions de l’organisme ou découlant des lésions locales.
– L’animal est très souvent fiévreux (hyperthermie à 40°)
– L’oedème de la langue et du fond de gorge peut entraîner une grave détresse respiratoire.
– Des troubles de la coagulation sont parfois notés avec apparition d’un très gros risque hémorragique.
– L’envenimation peut provoquer une insuffisance rénale
– Enfin, un choc allergique peut se produire ainsi que des convulsions ou un coma.
Les diverses complications associées à l’envenimation pourront conduire au décès de l’animal.
Le pronostic vital de l’animal dépend de deux facteurs:
– La rapidité d’intervention après l’envenimation pour lutter contre les répercussions générales: oxygénation en cas de détresse respiratoire, lutte contre l’insuffisance rénale, traitement des troubles de la coagulation…
– La sévérité des lésions locales (qui ne peut être évaluée qu’après quelques jours). En effet, en cas de contact important avec la toxine, certains animaux perdent une grande partie de leur langue, ce qui rend toute prise alimentaire très difficile.
TRAITEMENT
Comme nous venons de l’évoquer, la rapidité d’intervention et de mise en place d’un traitement va jouer un grand rôle quant au pronostic.
Si vous suspectez votre animal d’avoir touché des chenilles processionnaires, mieux vaut ne pas le manipuler: les poils urticants des chenilles processionnaires se comportent comme de minuscules harpons qui se plantent dans les muqueuses. Tout frottement va augmenter la libération de thaumatopoéine, aggravant les symptômes.
Il convient, par ailleurs, d’éviter tout contact de votre peau avec les poils urticants car la toxine engendre également des lésions cutanées chez l’homme.
Il faut vous rendre le plus rapidement possible chez votre vétérinaire où divers soins seront effectués en fonction des symptômes.
– L’urgence est l’oxygénation de l’animal en cas d’oedème de la gorge pour éviter l’étouffement
– Le vétérinaire va ensuite rincer la gueule du chien avec une solution adaptée pour éliminer sans les casser un maximum de poils urticants et la toxine qu’ils contiennent (limitant ainsi les lésions locales et les répercussions générales en réduisant le passage de la toxine dans le sang).
– Une injection de cortisone est pratiquée par le vétérinaire pour lutter contre l’oedème et l’inflammation
– Un traitement adapté est mis en place pour traiter d’éventuels troubles rénaux ou hémorragiques.
– L’administration d’antiacide et de pansements gastro-intestinaux permet de limiter les troubles digestifs associés à l’ingestion d’une chenille.
– Si l’animal est incapable de s’alimenter après un long moment (du fait d’une gêne mécanique liée à l’oedème de la langue ou d’une douleur très importante…), le vétérinaire peut, s’il le juge nécessaire, décider de mettre en place une sonde de réalimentation.
PRÉVENTION DES ENVENIMATIONS
La prévention contre tout contact avec les chenilles processionnaires du pin est primordiale car il n’existe pas “d’antitoxine” active contre la thaumatopoéine.
De plus, les humains sont eux aussi sensibles à l’envenimation. Le contact avec la toxine s’effectue:
soit directement (inhalation des poils, ingestion d’une chenille par un enfant),
soit indirectement (contact avec des restes d’épines urticantes lors de soins apportés à un chien touché).
Des démangeaisons et des plaques comme lors de piqûres d’orties apparaissent alors au niveau des zones de contact avec les poils urticants (les mains le plus souvent). Des chocs allergiques ont également été décrits chez l’homme.
La prévention de l’envenimation s’effectue à plusieurs niveaux:
– Par la destruction des oeufs:
Durant l’été, les aiguilles porteuses de manchons d’oeufs peuvent être éliminées.
– Par la destruction des larves:
Dans les zones concernées, la municipalité réalise généralement un traitement annuel pour limiter la progression de ces papillons.
La lutte biologique est privilégiée: une bactérie (Bacillus thuringiensis) est pulvérisée sur les arbres à la fin de l’été/au début de l’automne. Cette bactérie produit une toxine mortelle pour les premiers stades larvaires du futur papillon.
Les stades larvaires suivants (L4 et L5) présents à la fin de l’automne et au début de l’hiver peuvent être éliminés par la pulvérisation de certains produits chimiques mais leur emploi doit être limité car ces molécules sont toxiques pour l’environnement.
Les cocons peuvent également être collectés et incinérés (dans ce cas, le port d’une tenue de protection (gants, lunettes) est indispensable pour limiter les risques d’irritation par les poils urticants)
Enfin, au début du printemps, les chenilles peuvent être piégées sur les troncs à l’aide de glu avant qu’elles ne descendent au sol et les processions de chenilles repérées au sol être détruites (toujours avec port d’une tenue de protection) mais ces dernières méthodes sont beaucoup plus fastidieuses et aléatoires.
– Par le respect de certaines précautions:
Dans les zones à risque (terrains riches en résineux), durant le printemps, période critique, la vigilance doit être accrue et les promenades des animaux doivent se faire uniquement en laisse pour éviter tout contact avec des chenilles ou les restes des mues.
Malgré la mise en place de ces différents moyens de lutte, l’élimination totale des chenilles reste très difficile du fait de la mobilité des papillons capables de se déplacer sur des kilomètres avant de pondre et la possibilité de survie souterraine des formes enterrées pendant plusieurs années.
§
Les envenimations par les chenilles processionnaires sont relativement fréquentes. Il convient donc, dans les zones concernées, d’être, à la fin de l’hiver et au début du printemps, particulièrement vigilant lors de promenades à proximité de résineux ou de balades dans des forêts de pins.
Si vous suspectez que votre animal ait pu être en contact avec des chenilles processionnaires, consultez immédiatement votre vétérinaire pour qu’il puisse limiter au plus vite les effets de l’envenimation.
Mars 2019! Attention les chenilles reviennent.
Si votre animal est au contact des chenilles voici les conseils de la clinique vétérinaire Frégis:
En cas d’atteinte cutanée, faites un ou deux shampoings pour éliminer la substance urticante .
En cas de contact buccal, faites lécher un pot de glace à la vanille à votre animal, afin de diminuer l’œdème et amenez-le au plus vite chez le vétérinaire.
Vous pouvez consulter cette vidéo: chenilles
Une mise a jour de mon article de 2014, enrichi de remèdes en cas ou vos chiens sont piqués par des poils des chenilles processionnaires.
Invasion des chenilles processionnaires du Pin ou du Chêne
Attention c’est un véritable fléau pour nos animaux domestiques chiens et chats.
Nos animaux sont curieux et ne s’en méfient pas du tout.
Les chenilles processionnaires sont très dangereuse pour l’homme .
En cas de contact les symptômes sont des irritations qui se caractérisent
par des érythèmes ou des éruptions prurigineux accompagnés parfois d’atteintes
des yeux conjonctivite, ulcère de la cornée, ou pulmonaires voire des réactions allergiques plus graves telles
que des oedème de Quincke, des chocs anaphylactiques etc..
Attention aux chats dans les arbres, au chien qui renifle les chenilles processionnaires
Si jamais par inadvertance, ils en attrapent dans la gueule en jouant,
ou machouillant une herbe un bout de bois porteur, il faut de suite aux premiers
symptômes courir chez votre vétérinaires.Il peut réellement en mourir si pas traité d’urgence.
Les chenilles processionnaires du pin mesurent dans les 35mm/40mm de long,
à la face ventrale jaunâtre,avec des poils qui sont très urticants reliés a des glandes venimeuses qui secrètent de( la thaumétopoéïne ).
Elles étaient avant sur le pourtour méditerranéen et sont remontés avec le
changement climatique dans le nord. On trouve dorénavant jusqu’en IDF
ou elles font des ravages.
cocon chenille du Pin (gris argenté) chenille processionnaire du Pin
pièges à chenilles
chenille processionnaire du chêne
– Les chenille processionnaires du chêne sont légèrement plus petite 25mm/35mm
et de couleur gris argent. Elles sont connues dans différentes régions,
(Iles de France, Bourgogne, Centre, Alsace, Bourgogne, Poitou-Charente, Midi -Pyrénées)
Les symptômes chez les animaux chien, chat qui ont été en contact avec les chenilles processionnaires.
-Si en contact avec la langue, cette dernière se met à gonfler et rapidement
se nécrose.Il se met a saliver et sa langue prend une couleur grisâte et s’ulcère.
– Si les poils sont ingérés, troubles intestinaux avec douleurs violentes,
vomissements… urgence vétérinaires de suite.
L’animal sera mit en général sous anti-inflammatoires, antibiotiques et pansements gastriques, voir perfusion si l’animal à ingéré cette chenille,et des histaminiques
puissants, de l’héparine..
Le dangereux de cette attaque venimeuse est la rapidité a laquelle tout évolue.
Si on tarde par exemple et que la langue est nécrosée, cela peut aller jusqu’à
l’amputation de la partie atteinte.
La chenille du pin avait son habitat dans le sud ouest de la France mais avec
le changement climatique elle est remontée et à colonisée tout le littoral atlantique.
Comment soigner son chien en cas de piqûre de poils de chenilles processionnaires et en attendant de l’emmener chez votre vétérinaire le plus proche.
d’apres la souce http://www.cfaitmaison.com/sante/piqure-insecte-homeo.html
Personnellement, je donne immédiatement après la piqûre :
3 granules d’APIS MELLIFICA 15 CH.
Puis une heure après :
3 granules d’APIS MELLIFICA 5 CH,
toutes les heures jusqu’à diminution des symptômes, puis j’espace les prises jusqu’à la guérison.
En plus
Pour les piqûres de poils de chenilles processionnaires :
je donne en plus des prises d’APIS, 3 granules de CANTHARIS 5 CH, toutes les heures (en décalant d’une demi-heure avec les prises d’APIS), jusqu’à diminution des symptômes, puis j’espace les prises jusqu’à la guérison.
Comment se débarasser des chenilles processionnaires?traitements!
– Couper les nids (qui peuvent atteindre la taille d’un ballon de handball) et les cocons, lorsque les chenilles sont encore au nid et avant qu’elles ne redescendent et
aillent dans la terre vers fin mars.
– Brûler les nids en prenant des précautions gants, masques, combinaison,
car les poils restent urticants même s’ils ne sont plus sur la chenille restent venimeux.
(une chenille compte 1 million de poils en moyenne).
– Il existe des insecticides biologique au BT ( Bacillus thuringiensi) (BT kurtstaki,
sérotype 3a3b), écologique qui respecte la faune et la flore.
Traitement à la dose de 40 à 50 milliards UBI/ha pulvérisé sur les arbres fin d’été /début automne. Cette bactérie va libérer une toxine mortelle pour la larve du futur papillon.
Style
– Une solution aussi sont les pièges à chenilles qui attirent les chenilles lorsqu’elles vont redescendre des arbres fin mars/fin mai pour s’enterrer et faire leur cocon. Ce sont des pièges avec des phéromones, les incinérer ensuite. Ils sont en vente sur internet.
Un kit complet qui comprend une collerette et un sac, son prix varie dans les 20€ selon le diamètre de l’arbre (renseignements dans les jardineries)
La présence d’arbres » bouleau » est un répulsif, comme favoriser les nichoir pour les mésanges qui ne craignent pas leur venin.
Votre chien lèche ou avale une chenille processionnaire que faire?
un article trouvé sur https://www.facebook.com/defendrelesanimaux/?hc_ref=PAGES_TIMELINE
COMMENT SOIGNER VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE EN CAS DE CONTACT AVEC LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES
Si votre chien venait à toucher, lécher ou pire avaler une chenille il faut COURIR CHEZ LE VÉTO !!!!
Votre temps de réaction est primordiale, il faut absolument aller au plus vite chez votre vétérinaire.
En attendant:
1- Vous devez rincer abondamment la partie touchée (gueule, pattes…) pour retirer les poils urticants. SANS FROTTER.
2- On trouve sur pas mal de site sur l’homéopathie une « recette » qui permet de limiter les dégâts avant de pouvoir consulter le vétérinaire.
Administrer 3 à 5 granules (selon la taille de l’animal) de:
– Apis Melliffica 9 ch (contre l’œdème)
– Cantharis 9 ch (contre la brûlure)
– Ledum Palustre 9ch (contre les effets des piqûres d’insectes)
Vous renouvelez les prises toutes les 10 à 15 min, jusqu’à l’arrivée chez le véto.
J’insiste ! N’attendez pas, foncez chez le vétérinaire ! Et surtout ouvrez l’œil lors de vos
Mais rien de définitif hélas et il faudra recommencer l’année suivante!.
Au retour du printemps et des journées ensoleillées, tout propriétaire de chien est avide de profiter à nouveau de longues balades en forêt avec son compagnon. Malheureusement, cette période est aussi synonyme de l’arrivée des chenilles processionnaires et s’avère donc risquée.
Les chenilles processionnaires peuvent être mortelles pour le chien
Présentes sur plus de 80% du territoire français, elles peuvent devenir un danger pour les animaux en cas de contact ou d’ingestion.
Alors comment limiter les risques pour son chien, et comment réagir en cas d’urgence ? Voici quelques conseils à suivre en cas de rencontre malheureuse avec ces petites bêtes.
Comment reconnaître la chenille processionnaire ?
La chenille processionnaire est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Elle mesure jusqu’à 4 cm de long, sa tête est noire et son corps d’un brun foncé parsemé de petites taches rougeâtres, tandis que la partie ventrale est jaune.
Elle est couverte de près d’un million de petits poils invisibles et très urticants, qu’elle peut libérer lorsqu’elle se sent menacée.
Reconnaitre les chenille processionnaires du pin
Vivant en colonie de plusieurs centaines d’individus dans un cocon tissé de soie, elle se nourrit pendant tout l’hiver des feuilles de l’arbre devenu hôte.
On parle souvent des chenilles processionnaires du pin, mais elles peuvent aussi se trouver dans les cèdres ou les arbres dits » feuillus » comme les chênes.
Comme l’indique leur nom, elles se déplacent toujours en file indienne, et c’est d’ailleurs ce qui ne manque pas d’attirer l’attention de nos quatre pattes un peu trop curieux.
A quelle période et à quels endroits risque t-on de croiser des chenilles processionnaires ?
Dès les premières journées chaudes de l’année (en février parfois) et jusqu’à fin juillet selon l’espèce, le risque de croiser ces chenilles est présent. C’est en effet la période de la procession de nymphose.
Elles descendent de leur arbre hôte en file indienne pour aller, jusqu’à 40 mètres plus loin, s’enfouir dans le sol et continuer leur transformation en devenant chrysalide.
Une fois qu’elles ont quitté l’arbre, il n’y a donc plus de risque de les voir revenir (jusqu’à l’année suivante).
Présentes sur tout le pourtour méditerranéen et le long de la côte atlantique, on peut les trouver maintenant jusqu’en région parisienne du fait de la hausse générale des températures.
Répartition des chenilles processionnaires en 2018
Vous devez donc être vigilent lors de vos déplacement presque partout en France et en Corse, mais aussi à l’étranger : Espagne, Portugal, Italie, Maroc.
Quels sont les dangers pour le chien en cas de rencontre avec des chenilles processionnaires ?
La chenille processionnaire, si elle se sent excitée ou menacée, va relâcher des milliers de poils urticants, invisibles à l’œil nu et très volatiles, contenant une toxine très puissante appelée la thaumatopoéine.
Au contact des muqueuses et de la peau, ils provoquent irritations et réactions allergiques ainsi que lésions, brûlures importantes et ulcères.
➡️ Si des poils ont été au contact de la langue, celle-ci va alors gonfler de manière très importante. Un risque d’étouffement est déjà présent.
La langue va ensuite changer de couleur et commencer à se nécroser. La partie touchée par la nécrose (noircie) finira par tomber.
Au cours du suivi médical, si le vétérinaire constate que la nécrose continue de s’étendre, il devra amputer une partie de langue.
Mais si la nécrose est trop avancée et touche toute la langue, le chien ne pourra plus manger ni boire. Le vétérinaire sera alors malheureusement dans l’obligation d’euthanasier l’animal.
Inflammation de la langue du chien suite à un contact avec des chenilles processionnaires.
➡️ Si des poils urticants sont inhalés et atteignent poumons et bronches, des difficultés respiratoires graves peuvent se manifester.
➡️ Si le chien marche sur une procession de chenilles, ses pattes peuvent être sévèrement brûlées, surtout si il a peu de poils pour se protéger. En se léchant pour soulager la brûlure, il peut aussi avoir la gueule gonflée puisque des poils urticants auront pu s’y loger.
➡️ Enfin, dans de rares cas d’ingestion de chenilles processionnaires, le chien peut faire un choc allergique (dit anaphylactique) et décéder.
Les troubles impressionnants provoqués par le contact avec des chenilles processionnaires peuvent parfois faire croire à tort que le chien s’est brûlé ou a ingéré une substance toxique.
Il convient donc de pouvoir reconnaitre les symptômes et savoir comment réagir.
Comment savoir si mon chien a été en contact avec une chenille processionnaire ?
En général, les poils urticants de la chenille atteignent le nez du chien, les babines, la langue ou les yeux.
Les symptômes apparents sont :
- Une toux ou des éternuements
- Une hyper-salivation
- Des vomissements
- Un gonflement très important (oedeme) et une inflammation des zones atteintes (babines, gorge, truffe, oeil)
- Un changement de couleur pour la langue : du rouge vif, au violet jusqu’au noir (nécrose)
- Des difficultés à manger et boire
- Un état d’abattement général de l’animal dû à la douleur
Le chien va alors certainement essayer de se frotter le museau et les babines à cause de l’irritation.
Comment agir si mon chien a été en contact avec une chenille processionnaire ?
Si votre chien a été exposé à des chenilles processionnaires et présente l’un des symptômes cités précédemment (vomissements, langue enflée, brûlures,…) , sachez qu’il s’agit d’une urgence médicale et que votre chien souffre, vous devez donc agir immédiatement.
Contactez votre vétérinaire habituel, ou celui situé le plus près possible.
Dans l’urgence, vous pouvez effectuer les gestes de premiers secours suivants, en pensant à vous protéger vous aussi des poils urticants (port de gants, manches longues voire masque) :
- Rincez abondamment la zone touchée (gueule, truffe, yeux) avec de l’eau (mélangée à du bicarbonate de soude si vous en avez) afin d’éliminer un maximum de poils urticants
- Faites-lui lécher de la glace ou des glaçons pour réduire le gonflement si la langue est atteinte
- Évitez de frotter les zones touchées pour ne pas casser les poils et les répandre encore plus.
Une fois pris en charge par le vétérinaire, celui-ci pourra administrer des corticoïdes à action rapide pour l’inflammation ainsi que des anti-histaminiques et antidouleurs pour réduire les effets du choc.
En complément du traitement prescrit, vous pouvez aussi utiliser l’homéopathie (Urtica urens 5CH et Apis 5CH ) et la phytothérapie (curcuma) pour limiter l’inflammation et soulager la douleur.
La rapidité de votre intervention peut donc grandement aider à sauver votre chien, mais comme on dit : » mieux vaut prévenir que guérir » .
Comment limiter les dangers liés aux chenilles processionnaires ?
Vous pouvez faire quelques gestes pour minimiser les risques d’exposition aux chenilles urticantes et protéger ainsi votre chien :
✅Évitez de vous promener près des zones où vous avez connaissance de la présence de nids de chenilles. Pour les repérer, cherchez les cocons ou des touffes d’aiguilles de pin jaunies (elles s’en nourrissent).
✅ Si votre chien a tendance à être trop curieux, gardez-le en laisse ou en longe pour l’empêcher de marcher ou renifler aux endroits risqués
✅ Si vous constatez la présence d’un ou plusieurs nids dans votre jardin, contactez rapidement la mairie ou des professionnels (éradicateurs) pour les faire enlever ou poser un piège. Car même si vous ne voyez pas de chenilles déambuler dans votre jardin, un nid installé dans l’un des arbres environnements constitue un vrai danger, puisqu’elles relâchent aussi des poils qui sont transportés par le vent.
Pour en savoir plus, consultez la page du site de l’Inra dédiée aux méthodes préventives et curatives contre les infestations de chenilles processionnaires.
Il existe des méthodes écologiques pour se protéger des chenilles processionnaires, comme les pièges.
Les risques cités pour les chiens sont les mêmes pour les chats, la prudence est donc de mise pour tous vos animaux de compagnie.
Les dangers pour le chien des chenilles processionnaires
La chenille processionnaire n’est donc pas dangereuse que pour les humains.En effet, les chiens et même les chats, attirés par ces insectes qui descendent des arbres à la queue leu leu au début du printemps, s’en approchent souvent un peu trop près. La substance irritante libérée par les poils de la chenille engendre des lésions cutanées qui nécessitent une intervention immédiate. L’inflammation est vive, entraînant brûlure, rougeurs, voire un oedème. L’animal va se lécher et les poils urticants se retrouveront sur sa langue. On constatera dans ce cas une salivation importante. Le chien se frottera également la gueule avec les pattes, démontrant ainsi une gêne importante.
Shampoing et glace
La première étape est d’éloigner l’animal des chenilles processionnaires pour pouvoir vérifier les zones de son corps touchées. En cas d’atteinte cutanée, le mieux est de faire un ou deux shampoings afin de retirer la substance urticante. Si la chenille a été en contact avec la gueule du chien, essayez de lui faire lécher de la glace afin de diminuer le gonflement. Ensuite, filez sans tarder chez le vétérinaire. Un choc anaphylactique (allergique) peut en effet se produire, bloquant la respiration de l’animal. Le vétérinaire est en outre le seul habilité à lui donner les anti-inflammatoires, antihistaminiques, antidouleurs et autres antibiotiques appropriés.
En Belgique, c’est le chêne qu’elles préfèrent
La chenille processionnaire est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea processionea. En Belgique, ce papillon pond des oeufs à la fin de l’été aux extrémités des branches des chênes. En France, le papillon choisira plutôt le pin. De la mi-avril jusqu’à fin mai éclosent de petites chenilles. Les jeunes chenilles sont oranges et portent de longs poils non urticants. Après la 3ème mue, entre la mi-mai et fin juin, elles deviennent grises avec une bande sombre sur le dos et les premiers poils urticants apparaissent. En juillet, les chenilles fabriquent leur cocon en forme de barbe à papa. La métamorphose en papillon se produit en août. Les papillons ainsi formés vont à leur tour s’accoupler et pondre des oeufs. Les propriétés urticantes des poils persistent même après la disparition de la chenille.
Surtout en Flandre
Leurs nids sont fabriqués à partir de la peau des mues successives, de poils urticants et d’excréments. Les chenilles se déplacent la nuit en file indienne en direction de leur nourriture, c’est-à-dire des feuilles de chêne. Elles sont capables de dépouiller complètement un arbre de son feuillage. En Belgique, les chenilles processionnaires se retrouvent principalement dans les provinces d’Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand.
Amputation possible
Lorsqu’un animal entre en contact avec une chenille processionnaire, les irritationsse situent généralement sur la peau, la langue et près des yeux. Les bronches sont aussi susceptibles d’être affectées. Les zones touchées peuvent nécroser de façon importante jusqu’à mener à une amputation. Une hospitalisation est souvent nécessaire, d’autant plus si la langue ou les muqueuses sont touchées ou si l’animal est en état de choc. Les lésions causées par la substance libérée font parfois penser – à tort – que l’animal s’est brûlé ou a ingéré un produit toxique.
La chenille processionnaire n’est donc pas dangereuse que pour les humains.En effet, les chiens et même les chats, attirés par ces insectes qui descendent des arbres à la queue leu leu au début du printemps, s’en approchent souvent un peu trop près. La substance irritante libérée par les poils de la chenille engendre des lésions cutanées qui nécessitent une intervention immédiate. L’inflammation est vive, entraînant brûlure, rougeurs, voire un oedème. L’animal va se lécher et les poils urticants se retrouveront sur sa langue. On constatera dans ce cas une salivation importante. Le chien se frottera également la gueule avec les pattes, démontrant ainsi une gêne importante.La première étape est d’éloigner l’animal des chenilles processionnaires pour pouvoir vérifier les zones de son corps touchées. En cas d’atteinte cutanée, le mieux est de faire un ou deux shampoings afin de retirer la substance urticante. Si la chenille a été en contact avec la gueule du chien, essayez de lui faire lécher de la glace afin de diminuer le gonflement. Ensuite, filez sans tarder chez le vétérinaire. Un choc anaphylactique (allergique) peut en effet se produire, bloquant la respiration de l’animal. Le vétérinaire est en outre le seul habilité à lui donner les anti-inflammatoires, antihistaminiques, antidouleurs et autres antibiotiques appropriés.La chenille processionnaire est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea processionea. En Belgique, ce papillon pond des oeufs à la fin de l’été aux extrémités des branches des chênes. En France, le papillon choisira plutôt le pin. De la mi-avril jusqu’à fin mai éclosent de petites chenilles. Les jeunes chenilles sont oranges et portent de longs poils non urticants. Après la 3ème mue, entre la mi-mai et fin juin, elles deviennent grises avec une bande sombre sur le dos et les premiers poils urticants apparaissent. En juillet, les chenilles fabriquent leur cocon en forme de barbe à papa. La métamorphose en papillon se produit en août. Les papillons ainsi formés vont à leur tour s’accoupler et pondre des oeufs. Les propriétés urticantes des poils persistent même après la disparition de la chenille.Leurs nids sont fabriqués à partir de la peau des mues successives, de poils urticants et d’excréments. Les chenilles se déplacent la nuit en file indienne en direction de leur nourriture, c’est-à-dire des feuilles de chêne. Elles sont capables de dépouiller complètement un arbre de son feuillage. En Belgique, les chenilles processionnaires se retrouvent principalement dans les provinces d’Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand.Lorsqu’un animal entre en contact avec une chenille processionnaire, les irritationsse situent généralement sur la peau, la langue et près des yeux. Les bronches sont aussi susceptibles d’être affectées. Les zones touchées peuvent nécroser de façon importante jusqu’à mener à une amputation. Une hospitalisation est souvent nécessaire, d’autant plus si la langue ou les muqueuses sont touchées ou si l’animal est en état de choc. Les lésions causées par la substance libérée font parfois penser – à tort – que l’animal s’est brûlé ou a ingéré un produit toxique.
Je choisis les épines des pins ou les feuilles des chênes pour me nourrir,
Qui suis-je ?
Je suis particulièrement allergisante et urticante,
Qui suis-je ?
Vous avez deviné et ça vous gratte déjà !
Et si l’on partait à la découverte de cet insecte complexe et peu sympathique…
La chenille processionnaire
- Il existe deux sortes de chenilles processionnaires, celles qui colonisent les pins (sapin en second choix) et celles qui colonisent les chênes.
- Ces chenilles ont une teinte brun foncé ponctuée de taches rougeâtres sur la partie supérieure des flancs. Leur ventre est jaune et leur tête noire.
- Particulièrement velue, la chenille possède deux sortes de poils : des poils blancs et soyeux et de minuscules poils oranges et urticants qui se développent au troisième stade de leur transformation.
- Elles se nourrissent des épines des pins ou des feuilles des chênes qui leur servent d’hôte. Cette défoliation freine la croissance des arbres et les fragilise.
La chenille processionnaire des pins
- Larve du papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa de l’ordre des Lépidoptères, de la famille des Notodontidae. Ce papillon de 35 à 40 mm est gris avec des motifs noirs et des taches blanchâtres.
- Autrefois répertoriées sur le pourtour méditerranéen, on trouve désormais les chenilles en Normandie et dans toutes les régions du Nord.
- Le réchauffement climatique participe à cette nouvelle répartition.
- Le choix des arbres plantés est une autre explication. De plus en plus de pins noirs bordent les autoroutes et les cèdres de l’Himalaya (vendus largement dans les jardineries) sont choisis par les municipalités pour être plantés dans les villes.
La reproduction :
- Au début de l’été, à la tombée de la nuit, la femelle envoie des phéromones pour alerter le mâle de sa présence dans un rayon de 4 à 5 km.
- Le mâle peut parcourir entre 25 et 50 km pour trouver une femelle.
- Après l’accouplement, le mâle meurt.
- La femelle va pondre ses œufs dans un pin ou dans un cèdre. Elle meurt peu de temps après.
De la ponte au stade adulte :
- Les œufs sont déposés en rangées de 150 à 300 œufs sur les rameaux ou les aiguilles de pin où ils forment des paquets.
- Après 5 à 6 semaines, l’éclosion des œufs donne naissance à des larves. Les chenilles passent par cinq stades avant de devenir des papillons, dont trois mues qui leur permettront de passer de quelques millimètres à quelques centimètres.
- Ces transformations s’opèrent dans différents nids tissés avec des fils de soie, des restes de mue et des excréments. Légers en été, denses en hiver, on les repère aisément car ils ressemblent à de grosses boules de ouate blanche.
- Au printemps, les chenilles quittent les pins pour s’enterrer sous la terre dans un endroit ensoleillé. La procession est conduite par une femelle.
- Chaque chenille s’entoure de fil de soie pour construire son cocon.
- Commence alors le stade de chrysalide : la chenille se développe pour devenir un papillon ou imago(insecte adulte).
- Au début de l’été, le cycle peut recommencer…
Le cycle biologique de la chenille dure un an si les conditions climatiques sont favorables (température, humidité, amplitude thermique). Dans le cas contraire, la larve arrête de se développer en attendant l’arrivée de jours meilleurs. Cette phase est appelée diapause. Elle peut durer plusieurs années.
La procession des chenilles :
- Elles se déplacent par centaine en procession ou parfait défilé pour construire un nouveau nid lorsque les alentours de leur habitation n’offrent plus suffisamment de nourriture ou lorsqu’elles quittent l’arbre pour s’enterrer dans le sol.
- C’est le contact de la tête de la chenille avec les poils de l’abdomen de celle qui la précède qui assure un déplacement parfait en file indienne.
- Elles suivent un fil de soie pour retrouver leur nid.
- Cette procession devient dangereuse pour les humains et pour les animaux à partir du troisième stade larvaire des chenilles (voir l’article sur les dangers de la chenille processionnaire), car des poils urticants apparaissent sur la partie dorsale de leurs segments abdominaux.
La chenille processionnaire des chênes
- Larve du papillon le Thaumetopoea processionea.
- On la trouve en Europe centrale, en Espagne et en Italie.
- En France, elle pullule en Alsace, en Bourgogne, en ile de France, centre, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées.
Différences avec la chenille des pins :
- L’éclosion des œufs a lieu avant l’apparition des bourgeons des chênes.
- Elles sont capables de rester sans se nourrir (quiescence) jusqu’à l’apparition des feuilles de chêne.
- Elles tissent un nid plus résistant contre le tronc ou dans les grosses branches du chêne pour entreprendre leur nymphose (période pendant laquelle la chenille se transforme pour devenir un papillon ou imago).
Lire la suite : Danger et traitement de la chenille processionnaire
À méditer : « Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l’appelle un papillon. »
Richard Bach
L.D.
nid_processionnaires.jpg
Un cocon de chenilles processionnaires dans les branches d’un pin.
Comment reconnaître les chenilles processionnaires ?
chenilles_processionnaires.jpeg
Brune aux reflets orangés, la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) passe par 5 stades larvaires avant sa taille définitive (4 cm) et se couvre de poils urticants en forme de harpons, stockés dans de petites poches (les « miroirs ») situées sur son dos. À ne pas confondre avec la processionnaire d’été (Thaumetopoea pinivora), plus rare, qui se déplace au printemps à l’air libre dans les branches de pin.
D’où viennent les processionnaires du pin ?
Leur cycle de vie est très dépendant du climat. Les papillons peuvent émerger dès le mois de mai en climat océanique et seulement à partir de juillet en climat méditerranéen. L’éclosion survient 30 à 40 jours après la ponte (200 œufs autour de deux aiguilles de pin).
Dans quels arbres se cachent-elles ?
Elles se nourrissent des aiguilles de pin noir d’Autriche, pin laricio, maritime, sylvestre, pin d’Alep et de cèdres.
À quelle période apparaissent-elles ?
Liée au climat, la période des processions dépend des régions, les risques les plus importants se situant entre novembre et avril.
Quels sont les risques liés à la chenille processionnaire pour l’homme?
Les poils urticants représentent-ils un danger ?
« Lorsque la chenille se sent menacée, ses miroirs s’ouvrent et libèrent dans l’air un nuage de poils qui se plantent ensuite dans la peau, explique Anne-Sophie Brinquin, ingénieure d’étude à l’INRA. Si l’on se gratte, les poils se cassent et libèrent dans l’organisme une toxine extrêmement urticante : la thaumétopoéine. » Atention, ces poils restent dangereux même dans les nids vides.
Les poils de la chenille processionnaire provoquent des démangeaisons, brûlures, des atteintes oculaires ou respiratoires, et plus rarement des chocs anaphylactiques. Consultez votre médecin.
Quels sont les dangers liés à la chenille processionnaire pour l’animal ?
Comment reconnaître une piqûre ?
Chez les chiens, les chats, les chevaux…, les piqûres peuvent provoquer des atteintes oculaires, une hypersalivation, des nécroses de la langue, des vomissements, nécessitant parfois l’euthanasie.
Quel traitement dans ces cas-là ?
« Rincez à grande eau la langue ou les yeux sans frotter, conseille Maurane Buradino, ingénieure d’étude à l’INRA, ce qui briserait les poils urticants de la chenille, aggravant l’état de l’animal. » Contactez en urgence un vétérinaire.
Quels traitements naturels pour tuer les chenilles processionnaires ?
L’échenillage
Il se pratique sur des nids accessibles à l’aide d’un échenilloir, si possible avant que les chenilles ne deviennnent urticantes (troisième stade larvaire). Portez des gants, des vêtements protecteurs, des lunettes, voire un masque, et des bottes. Brûlez les nids tombés au sol ou plongez-les longuement dans un bac d’eau mélangée à du liquide vaisselle.
Destruction de nid de processionnaires
Destruction de nid de processionnaires avec un échenilleur.jpg
Echenilleur et nids de processionnaires.jpeg
Les mésanges, prédatrices des cheniles
Encouragez la présence de mésanges dans votre jardin en y installant des nichoirs adaptés (trou d’envol de 28 mm ou 32 mm selon les espèces). L’hiver, elles consomment jusqu’à 40 chenilles par jour.
Un piège naturel contre les chenilles processionnaires
Cerclés sur les troncs des arbres infestés de nids, les écopièges évitent aux chenilles d’atteindre le sol où elles comptent s’enfouir lors de leur procession, pour se transformer en chrysalides. Elles sont guidées vers une collerette qui les entraînent dans un sac rempli de terre. La pose, pratiquée idéalement en octobre, exige une certaine application pour interdire tout passage aux chenilles sous la gouttière.
Un piège contre les papillons des processionnaires
En attirant les papilllons mâles dans des pièges à phéromones, on limite les accouplements, donc les pontes ! Ces pièges, vendus en jardineries, doivent être mis en place idéalement dès mai, jusqu’en octobre, tous les 25 m.
Des campagnes communales de lutte biologique
Certaines communes, comme Dinan, La Baule-les-Pins, Frontignan… ont mis en place de véritables campagnes de lutte biologique contre les processionnaires et dédommagent en partie les administrés qui s’équipent d’écopièges.
>
Gare aux poils urticants des chenilles processionnaires
Chaque année, au printemps, les chenilles processionnaires quittent l’arbre dans lequel elles vivent pour s’enfouir dans le sol. Or ces chenilles sont dotées de poils urticants qui provoquent d’intenses démangeaisons. Et certains Lorrains en ont fait l’amère expérience il y a quelque temps comme le rapportait Le Républicain Lorrain. Alors que les chenilles processionnaires du pin sévissent jusqu’au début du mois de mai, celles du chêne, situées plutôt dans le Nord-Est de la France, sont quant à elles urticantes de mai à juillet. C’est pourquoi les villes de Guénange ou de Bertrange, connaissent depuis quelques jours une épidémie de cas d’urticaires dus à ces nuisibles.
Des risques d’urticaires et de conjonctivites
Ces chenilles possèdent des poils urticants qui peuvent se détacher et être transportés facilement sous l’effet du vent. Ils peuvent alors entrer en contact avec les vêtements ou la peau et ils s’y accrochent. Ainsi, même sans avoir été en contact direct avec les lépidoptères, une réaction urticante peut apparaître. Conséquences? « Des plaques rouges, des démangeaisons, une conjonctivite, des rhinites, des éternuements et des maux de gorge », précise Céline Magen, expert phytopathologiste à la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.
En cas d’ingestion, les poils peuvent aussi provoquer une inflammation des muqueuses de la bouche ou des intestins, ainsi qu’une irritation des voies respiratoires. Douleurs abdominales et vomissements sont alors au rendez-vous. Et, dans de très rares cas, les suites peuvent être plus dramatiques. « Un choc anaphylactique (qui se traduit par de l’urticaire, une transpiration, un œdème dans la bouche et dans la gorge, des difficultés respiratoires, de l’hypotension et une perte de connaissance) peut survenir, mettant la vie en danger », met en garde le centre antipoison de Belgique .
Les antihistaminiques efficaces
Pour éviter tout risque, il est recommandé de ne pas se promener sous les arbres susceptibles d’abriter les chenilles, de porter des vêtements longs en cas de promenades, d’éviter de se frotter les yeux au retour d’une balade ou encore d’éviter de faire sécher son linge à proximité d’arbres infectés. En cas de doute, mieux vaut prendre une douche et changer de vêtements afin de se débarrasser d’éventuels poils urticants.
Malgré la prévention, il arrive que l’on se retrouve au contact de poils. Si des symptômes apparaissent, le plus sûr est de consulter un médecin qui prescrira un traitement adapté. Généralement, il s’agit d’antihistaminiques ou de corticoïdes pour soulager les démangeaisons. L’application d’une solution anesthésique locale en cas de contact avec les yeux ou la pratique d’une endoscopie (examen médical pour visualiser l’intérieur d’un organe) pour retirer les poils ancrés dans la muqueuse des voies respiratoires peuvent aussi être mises en place.