Table des matières
- Mise bas de la chatte et naissance des chatons : explications
- Comment prévoir la date de la mise bas ?
- Préparation de la caisse à mise bas
- Déroulement de la mise bas chez la chatte
- Quelques jours après la naissance des chatons
- Noyer des petits chats ! ?
- Il existe des maladies néonatales chez les chatons
- D’autres maladies guettent les chatons…
- Le travail et la naissance des chatons
- La mise-bas
Mise bas de la chatte et naissance des chatons : explications
Votre minette attend une portée ? Vous êtes sûrement excité à l’idée de la naissance des chatons, mais vous vous demandez comment cela va se passer… Pas de panique : voici nos conseils pour bien préparer la mise bas afin qu’elle se déroule dans les meilleures conditions.
Comment prévoir la date de la mise bas ?
En général, la mise bas survient entre 60 et 70 jours environ après la saillie de la chatte. Ainsi, à partir de 65 jours de gestation, vous devriez déjà observer les premiers signes indiquant que le « travail » de mise bas a commencé. Si ce n’est pas le cas, il est recommandé de consulter votre vétérinaire pour s’assurer du bon déroulement de la gestation.
Quelques jours avant l’accouchement, la maman va commencer à s’isoler et à rechercher un endroit calme pour mettre ses petits au monde, à l’écart du bruit et de l’agitation. Il peut arriver de constater une baisse d’appétit chez la chatte durant cette phase préparatoire et, à mesure que la date approche, elle peut sembler plus agitée que d’habitude.
Un à deux jours avant la mise bas, les contractions débutent et vous pourrez voir votre minette préparer le « nid » destiné à recevoir les chatons, d’où l’importance de lui proposer une caisse à mise bas, de préférence à un autre endroit que son panier habituel. Quand les contractions deviennent plus intenses et plus rapprochées, il est possible de constater une accélération de la respiration, une dilatation des pupilles et un ronronnement plus insistant. Si jamais la chatte ne se tranquillise pas à l’approche de l’accouchement, ce comportement anormal devra vous alerter.
Préparation de la caisse à mise bas
Pour que votre minette se sente à l’aise lors de l’accouchement, il est conseillé de lui préparer une caisse prévue à cet effet, en utilisant un carton dans lequel vous placerez des lambeaux de journaux recouverts d’un tissu. La caisse à mise bas doit être suffisamment grande pour que la chatte puisse s’allonger complètement pour allaiter ses chatons.
Il est préférable de prévoir un couvercle pour cette boîte, afin de maintenir les chatons au chaud et que la chatte s’y sente en sécurité. Percez un trou assez grand sur l’un des côtés du carton pour qu’elle puisse entrer et sortir à son aise, et installez la caisse dans un endroit calme, à l’abri des courants d’air.
Normalement, si l’endroit est bien choisi et la caisse confortable, la future maman n’aura aucun mal à se l’approprier et ira s’y installer quand le moment est venu. Il faut alors se faire le plus discret possible car les chattes aiment avoir de l’intimité et de la tranquillité pendant la mise bas. A contrario, si elle vous semble en demande d’affection, ce qui peut arriver chez certaines, vous pourrez rester auprès d’elle pour la rassurer.
Déroulement de la mise bas chez la chatte
La naissance des chatons se déroule en trois phases : le début du « travail », la phase d’expulsion des chatons, et enfin, l’expulsion des placentas. Il arrive également que les placentas soient évacués un par un entre chaque naissance. La première phase correspond à l’ouverture du col de l’utérus, au cours de laquelle la chatte peut se montrer inquiète et agitée, comme nous l’avons vu. Puis, avec l’augmentation des contractions, les premières eaux sont libérées.
En principe, lors de cette seconde phase, la maman se calme et commence à se lécher la vulve : elle est prête à expulser les petits. Ces derniers peuvent sortir avec la tête ou le bassin en premier, toute autre posture étant anormale et risquant d’entraîner des complications. Si vous voyez que votre minette s’efforce d’expulser et qu’aucun bébé ne sort malgré l’intensité des contractions abdominales, il est probable qu’un fœtus soit bloqué. Au-delà d’une heure de contractions sans expulser de chaton, appelez le vétérinaire au plus vite.
Sachez cependant que la durée de l’accouchement peut être variable, les chatons sortant généralement avec un écart de dix minutes à une heure. Il ne faut donc pas s’alarmer trop vite. À l’expulsion, les bébés peuvent être entourés de leur poche fœtale, mais ils peuvent aussi naître nus ou attachés par le cordon ombilical, sans poche. La mère sait alors ce qu’elle doit faire : si le petit est encore dans sa poche, elle va déchirer la membrane et le lécher pour stimuler sa respiration. Si elle ne le fait pas, il vous faudra le faire à sa place rapidement pour qu’il n’étouffe pas, et le frotter dans une serviette s’il ne respire pas.
Lorsque le travail semble terminé, il est essentiel de compter les placentas une fois expulsés, afin de s’assurer qu’aucun chaton n’est resté bloqué. Lors de cette troisième et dernière phase, la mère va expulser puis manger toutes les annexes fœtales : placentas, poches et cordons ombilicaux. Enfin, elle devrait se relaxer et commencer à allaiter les chatons.
Quelques jours après la naissance des chatons
Suite à la mise bas, il est normal de constater chez la chatte des écoulements de couleur rouge-brun durant deux à trois semaines après l’accouchement. Tout autre écoulement de couleur suspecte peut être signe d’une infection, surtout s’ils s’accompagnent d’une baisse persistante de forme et d’appétit.
L’alimentation de la chatte doit être adaptée pendant la phase de lactation : elle verra son appétit considérablement augmenté, et aura besoin d’une nourriture riche capable d’apporter les éléments nutritionnels essentiels au développement des petits, mais aussi à sa propre nutrition. Il existe des gammes de croquettes vétérinaires spécialement conçues pour la phase d’allaitement, mais on peut aussi donner des croquettes « junior » qui ont l’avantage d’être très riches et équilibrées.
L’accès à la nourriture doit être permanent et les quantités données à volonté, la chatte connaissant ses propres besoins. Assurez-vous que votre minette s’occupe bien de ses chatons : elle doit les lécher plusieurs fois par jour et absolument les laisser téter. En cas de doute, vérifiez la présence de lait en pressant doucement les mamelles. Si la chatte semble manquer de lait, consultez votre vétérinaire qui vous fournira du lait maternisé adapté aux chatons.
Enfin, si votre minette a eu des petits prématurés, n’hésitez pas à les placer vous-mêmes devant les mamelles pour qu’ils se nourrissent ; plus faibles que les autres, ils n’ont souvent pas la force de se rendre jusqu’aux mamelles, ni même de téter. Malheureusement, les petits élevés au lait artificiel sont plus fragiles et risquent de mourir, mais il y a aussi de nombreuses réussites. Sachez toutefois que l’allaitement artificiel représente un travail de chaque instant et que le succès n’est jamais garanti : demandez d’abord conseil à votre vétérinaire.
Noyer des petits chats ! ?
On les jette dans les WC, on actionne la chasse d’eau… et c’est terminé… pour le propriétaire des chats, mais non pour les petits chats. Ceux-ci sont, comme tous les nouveau-nés très résistants au manque d’air et à la noyade. Ils ne meurent qu’après une agonie angoissante. Cela est cruel. Certains choisissent cette méthode, inhumaine, parce qu’ils ne voient pas mourir les petits chats ; sinon ils s’abstiendraient de pareils procédés. Cette noyade est considérée comme une mise à mort cruelle, sanctionnée par la LPA. Les citadins qui répugnent à donner eux-mêmes la mort d’un animal doivent avoir recours à une euthanasie des nouveau-nés par un vétérinaire. Le Refuge de Sainte-Catherine est fréquemment sollicité pour euthanasier correctement et sans souffrance des chats nouvellement nés, qui ne doivent pas être âgés de plus de 10 jours, donc avant qu’ils n’aient les yeux ouverts. Pour éviter la montée du lait chez une chatte privée de ses petits, une injection est nécessaire : elle ne souffre pas alors de mamelles gonflées de lait. Pour éviter de mettre à mort des chatons nouvellement nés en surnombre, la SVPA conseille vivement la stérilisation des chattes.
Votre chatte vient de donner naissance à ses chatons, quel moment magique ! Ils vont passer environ deux à trois mois auprès de leur mère, avant de rejoindre leurs familles adoptives. Pendant ce temps, que risquent-ils ? Sont-ils vulnérables à des maladies ?
Il existe des maladies néonatales chez les chatons
Bien que fort rares, diverses maladies congénitales (c’est-à-dire présentes dès la naissance) peuvent toucher les chatons, comme :
– La fente palatine, qui correspond à une mauvaise fermeture du palais et empêche le chaton de s’alimenter correctement, le mettant en grave danger
– Un problème d’ouverture des paupières (les yeux des chatons s’ouvrent normalement vers 7 à 10 jours après la naissance)
– Des anomalies de divers organes retardant la croissance (déformation de la cage thoracique, problème cardiaque, …)
Le saviez vous ? Une maladie particulière, l’isoérythrolyse néonatale, correspond à une incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère et d’un ou plusieurs de ses chatons. Elle se manifeste par une forme d’anémie hémolytique dès de début de l’allaitement, comme si le chaton s’intoxiquait par le lait maternel : dépérissement et mort brutale sont à craindre… Il faut dans ce cas séparer immédiatement les chatons concernés de leur mère et les nourrir artificiellement.
Certaines races sont plus à risques : abyssin, birman, british shorthair, chartreux, persan…
Remarque : il est possible de déterminer le groupe sanguin de la mère puis des chatons.
D’autres maladies guettent les chatons…
… Et ce même après la période néonatale.
Herpès virus, calicivirus, coronavirus, virus leucémogène (leucose) et de l’immunodéficience féline (sida du chat), virus de la panleucopénie féline (typhus)…tous sont potentiellement dangereux pour le chaton, et peuvent, pour certains, être transmis par la mère elle-même, pendant la gestation ou via le lait.
Par exemple si la mère est atteinte du typhus pendant la gestation, les chatons peuvent souffrir de lésions nerveuses qui seront décelables lorsqu’ils commenceront à marcher : on parle d’ataxie cérébelleuse du chaton.
Les virus et bactéries responsables du coryza sont responsables d’infections respiratoires.
Un défaut d’hygiène peut entrainer des infections cutanées et notamment au niveau de l’ombilic. Une bonne hygiène du lieu de vie des chatons est donc indispensable afin de prévenir certaines maladies.
Comment les chatons sont protégés ? Le colostrum est le premier lait de la mère, il est riche en anticorps, essentiels pour une bonne immunité des chatons nouveaux nés dont les défenses immunitaires ne sont pas encore efficaces. L’immunité apportée par la mère diminue au cours des premières semaines de vie des chatons. Leurs propres défenses se mettent en place plus lentement (maturité vers 2 mois, âge à partir duquel on peut débuter la vaccination). Les chatons sont donc très vulnérables pendant cette période de transition.
L’information de Royal Canin par Dominique Lebrun expert en nutrition : le trou immunitaire chez le chaton
Le fait qu’un chaton nouveau-né tète bien dès les premières heures de sa vie est primordial pour sa santé car il se constitue ainsi un stock d’anticorps pour le protéger des maladies infectieuses. Ces anticorps transmis par la mère jouent leur rôle pendant 5-6 semaines, puis leur taux diminue progressivement dans la circulation. Il arrive un moment où le taux est insuffisant pour protéger efficacement le chaton. Il est alors temps de le vacciner votre chaton contre les maladies les plus dangereuses : panleucopénie (typhus du chat) et coryza surtout.
Malheureusement, un chaton ne » répond » pas aux vaccins avant l’âge de 2 mois minimum. Il y a donc une période délicate à passer, où le chaton est très vulnérable aux maladies infectieuses. Cette période, appelée » trou immunitaire « , a une durée variable selon la qualité de l’immunité transmise par la mère et la quantité de colostrum absorbé au départ.
Au cours de la période critique, il faut faire très attention à l’hygiène du lieu où vivent les chatons : nettoyage et désinfection rigoureuses de la maternité, matériel d’entretien réservé à cet usage, etc. Un rappel des vaccinations sera généralement effectué à la fin de la période critique, vers 3 mois. Le protocole exact de vaccination des chatons doit être discuté avec le vétérinaire.
La qualité de l’alimentation joue un grand rôle dans l’immunité : une bonne alimentation peut aider les chatons à acquérir de bonnes défenses immunitaires rapidement. Découvrez tous les aliments Royal Canin pour chaton sur Wanimo.com
Le saviez vous ? Comme les adultes, les chatons sont menacés par les parasites externes et notamment les puces. Des vers digestifs peuvent aussi être transmis aux chatons par leur propre mère via le lait. C’est pourquoi il est important de s’assurer que la mère soit bien protégée contre parasites internes et externes. Demandez conseil à votre vétérinaire !
Quels signes doivent vous alerter ?
Une pesée quotidienne à l’aide d’un pèse-bébé vous permettra de détecter rapidement un problème de santé chez l’un de vos chatons. Le poids de naissance normal d’un chaton est d’environ 100 grammes. Ensuite, un chaton doit prendre en moyenne une dizaine de grammes par jour. On considère que le poids augmente de 80 grammes par semaine lorsque tout va bien.
En cas de retard de croissance, un examen clinique par le vétérinaire et une alimentation avec du lait maternisé pour chaton s’avèrent indispensables.
De même, un chaton qui présente des troubles du transit, des difficultés à se déplacer ou de la faiblesse par rapport aux autres doit attirer votre attention.
Vous l’aurez compris, pour une bonne santé de vos chatons, trois conditions sont déterminantes :
– Une maman en bonne santé
– Une bonne prise de colostrum
– Une bonne hygiène de l’environnement de toute la famille
Ensuite lors du sevrage de vos chatons, une alimentation de bonne qualité leur apportera tout ce dont ils ont besoin pour un système immunitaire efficace et une croissance en pleine santé ! Wanimo.com vous propose un large chois d’aliments pour chaton dont les aliments Royal Canin pour chaton.
Le travail et la naissance des chatons
La mise-bas
Pour le confort de votre chatte lors de l’accouchement, vous pouvez fabriquer vous-même une caisse spéciale. Élaborez cette caisse de mise bas avec une boîte en carton d’au moins 60 cm x 90 cm de base et d’environ 45 cm de hauteur. Prévoyez un couvercle pour la boîte afin de maintenir les chatons hors des courants d’air, au chaud et en sécurité. Un trou suffisamment grand sur l’un des côtés, permettra à la mère d’entrer et sortir.
Lorsque votre chatte est prête à mettre bas, elle s’agite, tourne en rond et miaule. Elle essaye parfois de s’installer dans son bac à litière, mais finit par adopter sa caisse de mise-bas. Toutefois, si elle n’est pas satisfaite de sa caisse, elle choisira un autre endroit plus à son goût. Ne la forcez pas à rentrer dans sa caisse de mise bas si elle ne veut pas y aller. Laissez-la avoir ses petits là où elle le décide.
Si la mère pousse des miaulements plaintifs lors de la naissance du premier chaton, ne vous affolez pas, c’est normal, en particulier pour une chatte qui met bas pour la première fois. Certains chatons vont naître la tête la première et d’autres par les pattes, c’est plutôt normal aussi. Surveillez en restant à distance, et n’intervenez que si c’est absolument nécessaire.
L’accouchement dure généralement entre 2 et 5 heures, mais cela peut aller jusqu’à 12 heures. Si vous remarquez que la mère éprouve des difficultés à mettre bas à un moment ou à un autre, appliquez de la vaseline pour faciliter le passage des chatons. Si les efforts de votre chatte sont toujours vains au bout d’une heure ou plus, contactez votre vétérinaire.
Une fois que le chaton est né, la mère va libérer le liquide amniotique.Les portées de chatons comptent en général 4 à 6 chatons, mais des portées de 1 ou 2 chatons sont fréquentes. Une fois que tous les chatons sont nés, laissez votre chatte en prendre soin. Si elle ne le fait pas, prenez le relais, et consultez immédiatement votre vétérinaire.