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Les caprices alimentaires
Bien servir sa nourriture à un chat capricieux
Parfois, ce que vous prenez pour un caprice peut-être dû, non pas à la nourriture elle-même, mais à la façon dont vous la servez. Voici quelques conseils sur le service.
- En général, les chats préfèrent manger au calme et n’apprécient pas les spectateurs. Laissez un peu d’intimité à votre chat quand il mange et faites-le manger après vous, de manière à l’éloigner des tentations de vos repas.
- Servez-le dans un bol propre. De nombreux chats refusent de manger dans un bol contenant de vieux restes, qui peuvent d’ailleurs moisir et présenter des risques. Lavez après chaque usage les bols dans lesquels vous servez de l’eau et de la nourriture.
- Si votre chat apprécie habituellement la nourriture sèche (croquettes) mais que soudain il fait des caprices, donnez-lui de plus petites rations plus souvent. Les aliments secs absorbent en effet l’humidité et prennent un goût de moisi, surtout quand il fait chaud.
- Si la nourriture en conserve pose problème, c’est peut-être parce qu’elle est à peine sortie du réfrigérateur. Une nourriture humide froide n’a pas beaucoup d’arôme et un chat ne mange pas ce qu’il ne peut pas sentir. Vous pouvez rendre ses aliments plus attrayants en les servant tièdes, ce qui libérera leur arôme et aiguisera l’appétit de votre chat.
- Si votre chat passe une partie de la journée à l’extérieur, il aura de nombreuses occasions de se mettre quelque chose sous la dent. Il est donc possible qu’il n’ait plus faim en rentrant.
Tout comme les humains, les chats réagissent au climat. Des journées estivales chaudes peuvent réduire son appétit. - La plupart des chats cessent de manger quand ils n’ont plus faim. S’il laisse de la nourriture dans sa gamelle, ne vous inquiétez pas. Votre chat mange peu mais souvent (jusqu’à 15 fois par jour).
Comment réagir face au manque d’appétit du chaton ?
Certains chatons se montrent très méfiants quand on leur propose à manger. Contrairement au chien, souvent glouton, le chat est un gourmet ! Autant savoir sur quoi portent ses préférences…
L’odeur de l’aliment est le critère le plus important. Un chat est capable de repérer très vite une odeur de rance, indétectable pour nous ! La fraîcheur de l’aliment est donc importante. Pour nourrir un chaton qui refuse de manger, proposez-lui un aliment humide et réchauffé à 40°C environ. (S’il sort du réfrigérateur, l’aliment sera moins apprécié.) Mettez un peu de nourriture sur les doigts et faites-la lécher au chaton…
Si le chaton reçoit des croquettes, la taille, la forme et la texture sont importantes. Il faut qu’elles soient adaptées à son âge et à ses dents pour lui permettre de saisir les croquettes facilement et les croquer sans se faire mal.
Le chat se méfie parfois de la nouveauté : habitué à manger un type particulier de croquettes, il peut refuser de manger un aliment qui perturbe ses habitudes. Renseignez-vous sur ce qu’il mangeait avant d’arriver chez vous…
Le chat possède une attirance très nette pour les aliments riches en protéines, en relation avec sa nature de carnivore. En revanche, le chat ne s’intéresse pas aux aliments sucrés car il n’est pas équipé pour détecter leur goût.
Si votre chaton a été malade en consommant un aliment particulier, il peut développer rapidement une aversion pour cet aliment. De même, un chaton hospitalisé chez le vétérinaire peut associer ce stress avec l’aliment qu’il a reçu. Mieux vaut en changer au retour de la clinique !
Même si s’occuper d’un chaton non sevré peut sembler être une expérience attrayante, ne vous méprenez pas : cela ne s’improvise pas ! Qu’il s’agisse d’un chaton abandonné ou d’un petit que sa mère a des difficultés à allaiter, voici quelques conseils.
L’alimentation du chaton peut être divisée en deux périodes :
- La période où le chaton est allaité par sa mère jusqu’à l’âge d’environ deux mois
- La période après le sevrage.
Normalement, il est préférable de laisser le chaton avec sa mère jusqu’à l’âge de 10 semaines pour que son développement psychologique soit normal. Le sevrage se fera en douceur. La maman produisant progressivement moins de lait, le chaton va consommer les aliments solides donnés à sa mère. Le sevrage sera effectif vers l’âge de 1 à 2 mois. A l’âge de 7 semaines, le sevrage doit être terminé.
L’allaitement artificiel
Si malheureusement le chaton est séparé tôt de sa mère (chatons abandonnés, mère décédée) ou si celle-ci n’a pas de lait, il faut nourrir le petit avec un lait artificiel dit lait de substitution ou lait maternisé. Si la mère ne fournit pas suffisamment de lait pour toute la portée, le lait maternisé sera donné en complément du lait maternel.
Attention, les nouveaux-nés n’ont pas ou peu de réserves et s’ils ne mangent pas suffisamment et régulièrement, ils risquent de s’affaiblir et de se déshydrater. Une lactation insuffisante est la cause la plus fréquente de mortalité des chatons, et il est malheureusement parfois difficile de se rendre compte si la chatte produit assez de lait pour sa portée ou au contraire si les chatons ne sont pas bien nourris. L’observation des petits au moment de la tétée peut toutefois vous renseigner sur leur état alimentaire. Des chatons qui ont faim vont miauler et s’agiter, il cherchent en permanence la mamelle de leur mère, et celle-ci peut aller jusqu’à les repousser lorsqu’elle n’a plus de lait. A l’inverse, des chatons repus s’endorment après la tétée, ou même pendant qu’ils sont accrochés à la mamelle.
Bon à savoir : conseils experts Royal Canin
A la naissance, le tube digestif du chaton est seulement adapté à la digestion du lait maternel, grâce à la lactase, une enzyme spécifique, il est capable de digérer le lactose. Le lait de la chatte est riche en protéines, en matières grasses et en lactose.
Le chaton grandit et ses capacités digestives évoluent : il perd sa capacité à digérer le lactose du lait (disparition de la lactase). C’est pour cette raison que la plupart des chats adultes sont incapables de digérer le lactose contenu dans le lait.
Quant à l’appareil digestif du chaton, s’il est parfaitement adapté à la digestion du lait maternel ou d’un lait maternisé spécifique pour chaton, le lait de vache en revanche, trop riche en lactose, peut provoquer des troubles digestifs tels que selles molles et diarrhées.
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Le choix du lait
Le lait de vache seul ne convient pas aux chatons car il est deux fois moins riche que le lait de chatte. Il est donc moins énergétique et moins riche en protéines. Il est également trop riche en lactose (sucre du lait) qui est mal toléré par de nombreux chatons. Il faut donc choisir un lait maternisé spécial pour chaton. Parmi les plus répandus chez les vétérinaires, nous vous proposons un lait maternisé pour chaton de très bonne qualité : le lait maternisé TVM.
Pendant 24 h, dans l’urgence, vous pouvez éventuellement fabriquer vous-même du lait. Pour cela, vous devez mélanger :
- 600 ml de lait de vache entier
- 1 jaune d’oeuf
- 200 g de crème à 12% de matières grasses environ
Ceci vous permettra de fabriquer un lait » provisoire » car certains éléments sont en quantité trop faible (minéraux, vitamines). Il est fortement recommandé de passer rapidement à un lait maternisé industriel, qui est équilibré en éléments nutritifs indispensables. Seul un lait parfaitement adapté aux chatons pourra leur apporter les nutriments indispensables à un bon départ dans la vie. Les chatons orphelins ou abandonnées, qui ont déjà subi un traumatisme psychologique important, ont besoin de compenser par un apport alimentaire optimal.
Le nombre de repas
Le nombre de tétées et les quantités à donner à chaque repas varient en fonction de l’âge du chaton et du type de lait utilisé. De façon générale, le nombre des repas est de :
- 8 repas par jour la première semaine
- 6 repas par jour la deuxième semaine
- 5 repas par jour la troisième semaine
- 4 repas par jour la quatrième semaine
- 3 ou 4 repas par jour jusqu’au sevrage.
Ces repas seront répartis à intervalles réguliers sur vingt-quatre heures sachant que les biberons de la nuit peuvent être un peu plus espacés.
La quantité de lait
Pour le lait maternisé maison, les quantités sont les suivantes :
- 13 ml pour un chaton de 100 g et par jour la première semaine
- 17 ml pour un chaton de 100 g et par jour la deuxième semaine
- 20 ml pour un chaton de 100 g et par jour la troisième semaine
- 22 ml pour un chaton de 100 g et par jour la quatrième semaine.
Pour les lait maternisés proposés par les laboratoires vétérinaires, la quantité dépend du type de lait maternisé utilisé et sont indiqués par le fabricant sur l’emballage.
Le chaton va souvent boire la quantité qui lui convient. Il ne faut pas le forcer à boire. Il est préférable de donner un peu moins à manger les premiers jours et d’augmenter progressivement les quantités. Si le chaton boit trop, son estomac sera surchargé et la digestion sera difficile.
Si le chaton dort peu, miaule beaucoup et s’agite, c’est qu’il a faim ou froid. A la naissance les chatons pèsent environ 90 à 110 grammes. Ils prennent environ 100 grammes par semaine.
Le mode d’alimentation
Le chaton n’est pas capable de laper dans les premières semaines et vous devrez lui donner le lait au biberon. Les biberons sont souvent présents dans la boîte de lait maternisé.
Le trou de la tétine ne doit pas être trop grand pour éviter que le lait ne coule trop vite et que le chaton ne fasse de fausse déglutition. C’est à dire que le chaton va avaler de travers ce qui peut entraîner des troubles pulmonaires. Vous pouvez percer la tétine de plusieurs petite perforations avec une aiguille et le lait doit juste suinter quand vous retournez le biberon.
Le chaton doit téter lui-même ce qui peut être laborieux lors des premières fois. Vous ne devez pas appuyer vous-même sur le biberon pour accélérer la tétée sous peine de faire faire au chaton une fausse déglutition. Pendant la tétée, vérifiez de temps en temps que les trous ne sont pas bouchés par un grumeau.
Le lait devra être donné tiède car trop chaud il risque de provoquer des brûlures.
Il faudra bien nettoyer le biberon après chaque utilisation.
Le sevrage
Dès que le chaton aura trois semaines, vous pouvez lui proposer un peu d’aliment solide de type pâtée.
Le sevrage est le passage d’une alimentation exclusivement lactée à une alimentation mixte. Il commence vers l’âge de trois à quatre semaines avec l’introduction progressive d’aliment solide.
Souvent le chaton goûte l’alimentation de sa mère ou celle que vous lui proposez. C’est un des intérêts à proposer un aliment chaton à une chatte en lactation. Pour les chatons orphelins, vous mélangerez une petite quantité d’aliment solide avec le lait artificiel pour former une sorte de bouillie assez liquide que vous présentez au chaton dans une écuelle peu profonde.
S’il ne veut pas y goûter, vous pouvez mettre ce mélange sur vos doigts et laisser le chaton le lécher. Vous pouvez aussi en étaler sur ses babines, il pourra ainsi le goûter en se léchant. Il ne faut pas lui mettre le nez dedans.
Une fois qu’il mange cette bouillie, vous allez peu à peu diminuer la quantité de lait et finalement la supprimer. Vous augmentez parallèlement l’alimentation solide.
Ce sevrage, s’il est brutal va entraîner des troubles digestifs de type diarrhée. Il est préférable de commencer le sevrage dès l’âge de 4 à 5 semaines car le lait commence à ne plus couvrir tous les besoins de croissance des chatons. A ce moment, la chatte produit souvent moins de lait et le sevrage est plus facile car le chaton a faim. De plus, le chaton est aussi ravi de découvrir des aliments différents.
Pour en savoir plus, vous trouverez sur notre fiche Le sevrage du chaton des informations plus précises.
Pour que le sevrage se passe bien, nous vous conseillons d’utiliser des aliments spéciaux pour chaton mieux adaptés à leurs besoins dont les aliments Royal Canin pour chaton.