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Les chats ont moins de besoins énergétiques que les chiens, ce qui les prédispose à l’obésité (un chat à des besoins deux fois moins importants que ceux d’un chien de même taille). Il faut rapidement lutter contre tout excès pondéral, non pas du fait de l’apparence physique que donne ce dernier au chat, mais davantage pour maintenir l’animal en excellent état de santé.
En effet, l’obésité favorise l’apparition de pathologies (elle peut par exemple engendrer du diabète) et elle aggrave toutes les pathologies préexistantes.
Un important excès de poids diminue donc de façon significative la qualité de vie du chat et son espérance de vie.
Quand dois-je estimer que mon chat est en surpoids ?
Compte-tenu des variations individuelles de taille et de gabarit chez le chat, il n’est pas possible de définir un poids “idéal” pour un chat d’un âge donné.
Une méthode simple permet, par contre, d’estimer si votre animal est trop gros ou non:
Un chat a un poids correct s’il est possible, en posant les mains à plat de chaque côté de son thorax, de compter facilement ses côtes avec la pulpe des doigts, sans devoir appuyer.
Si les côtes sont difficiles à compter, l’animal est en surpoids.
Par ailleurs, la graisse s’accumule préférentiellement dans la région de l’aine chez le chat. Si une poche de graisse est présente au niveau du bas ventre de minou, il est trop gros.
Pourquoi mon chat est-il trop gros?
Le surpoids a plusieurs origines possibles: Il peut s’agir de problèmes concernant le mode de vie du chat ou le milieu dans lequel il évolue. Des erreurs alimentaires peuvent également provoquer une prise de poids. Enfin, certaines maladies s’accompagnent souvent d’obésité.
Surpoids lié au milieu de vie du chat ou à des changements dans son mode de vie
STÉRILISATION
La stérilisation réduit de 30% les besoins énergétiques du chat et a tendance à augmenter sa prise alimentaire et à le rendre plus sédentaire: il mange plus et fait moins d’exercice…
Votre vétérinaire vous conseillera une alimentation adaptée aux changements induits par l’intervention afin d’éviter toute prise de poids.
MILIEU DE VIE PEU STIMULANT
Lorsque le milieu de vie du chat est trop calme, qu’aucune distraction ne lui est proposée (peu de jeux présents à la maison, aucune possibilité de sortie…), ou qu’il reste seul en permanence, il va développer une certaine forme d’anxiété qui pourra elle-même se traduire par l’apparition de boulimie: le chat trouve un apaisement dans la consommation de nourriture.
Cet “ennui” est parfois mis en évidence par des comportements anormaux de l’animal comme un petit “quart d’heure de folie” le soir, des agressions autour du moment des repas, ou encore des “attaques” sur toute chose en mouvement (y compris les propriétaires…)
CHANGEMENT D’ENVIRONNEMENT
Parfois, le chat a vécu dans un environnement qui lui convenait parfaitement mais un changement important va modifier ses habitudes et s’accompagner d’une prise de poids. Ce peut être le cas lors de:
~ déménagement d’une maison avec jardin pour un appartement
~ décès d’un membre de la famille ou d’un animal avec lequel le chat jouait énormément
~ reprise d’activité des propriétaires après un arrêt de travail ou longue période d’absence des maîtres pour des vacances…(le chat se retrouve alors seul toute la journée)
Erreurs concernant le type d’aliment proposé ou son mode de distribution
MODE DE DISTRIBUTION
De nombreuses erreurs alimentaires sont commises par méconnaissance du comportement alimentaire du chat dans le milieu naturel:
Dans la nature, il chasse de nombreuses proies toute la journée. Il mange donc des petites quantités mais 15 à 20 fois par jour.
Souvent, le chat reçoit deux gros repas dans la journée. Il n’a alors pas accès à la nourriture en permanence comme il le souhaiterait, ce qui le stresse.
Dès qu’on lui propose un repas, il l’ingère très rapidement par “peur de manquer” et le propriétaire, ayant l’impression que le chat n’a pas mangé “à sa faim”, lui propose une nouvelle ration: un véritable cercle vicieux apparaît alors…
ALIMENT INADAPTÉ
Des aliments de mauvaise qualité ou inadaptés peuvent également provoquer une prise de poids.
Une nourriture trop riche en graisse augmente l’appétence de la ration: le chat mange alors bien plus qu’à sa faim.
Maladies responsables d’obésité
Certains cas d’obésité peuvent être expliqués par des maladies ou de précédents traitements du chat qui peuvent engendrer une importante prise de poids. C’est le cas lors de troubles endocriniens (diabète ou problèmes thyroïdiens), de malformations ou de tumeurs du système nerveux central ou encore d’administrations répétées de certains médicaments comme les corticoïdes.
Troubles comportementaux
Deux types de pathologies comportementales peuvent expliquer chez le chat l’absence de régulation de la prise alimentaire: une hyperactivité ou un grave problème d’anxiété voire un état dépressif.
CHAT HYPERACTIF
Certains chats souffrant d’hyperactivité ne parviennent pas à se contrôler: ils sont en activité permanente et ne parviennent jamais à se calmer. Ils n’éprouvent, par ailleurs, pas la sensation de rassasiement et mangent de très grandes quantités de nourriture.
Les troubles alimentaires s’accompagnent, dans ce cas, d’autres problèmes comportementaux: ces chats sont particulièrement brutaux lorsqu’ils jouent et très maladroits (ils renversent tout sur leur passage…), ils sont en permanence en mouvement et dorment très peu.
L’excès de poids de ces animaux est souvent limité du fait de leur activité permanente et des vomissements fréquents qui suivent l’absorption beaucoup trop rapide de leurs repas.
TROUBLES ANXIEUX OU DÉPRESSION
Lorsqu’un animal est très anxieux, il peut trouver un certain apaisement dans le fait de manger.
L’obésité peut donc être directement liée à la présence d’une grave anxiété ou d’une dépression.
D’autres anomalies comportementales pourront alors être mises en évidence et confirmeront le mal-être du chat:
~ Troubles du sommeil (réveils brutaux, inversion jour/nuit)
~ Toilette absente ou au contraire beaucoup trop importante (le chat peut aller jusqu’à
s’arracher tous les poils sous le ventre à force de se lécher…)
~ Malpropreté
~ Chat “perdu”, désorienté, qui miaule en permanence
~ Chat anormalement peureux
~ Chat toujours en retrait, n’ayant plus aucun intérêt pour les jeux…
Comment faire maigrir mon chat ?
Surpoids lié au mode de vie du chat ou à des erreurs alimentaires
Lorsque l’excès de poids de l’animal est associé directement au type d’aliment, à la façon dont il est distribué ou encore à un milieu de vie trop “ennuyeux”, peu favorable aux mouvements et aux dépenses d’énergie, quelques modifications simples permettent généralement une nette amélioration de la situation.
Votre vétérinaire va vous aider à mettre en place un véritable “plan d’amaigrissement” qui tiendra compte des préférences alimentaires de votre animal et qui assurera au chat un minimum d’exercice.
MISE EN PLACE DE JEUX DIVERS ET VARIÉS DANS L’HABITATION
Afin d’assurer au chat un minimum d’exercice physique, il lui sera proposé divers jeux d’observation, de chasse, de courses-poursuites, des activités ludiques à partager avec ses maîtres et, si possible, des sorties (sorties dans la rue en laisse, sur un petit balcon ou dans le jardin)
Toutes ces activités permettront, non seulement, d’augmenter l’activité physique du chat (donc de limiter la prise de poids) mais également d’améliorer son humeur (avec diminution du risque de surconsommation alimentaire par anxiété).
CORRECTION DES ERREURS ALIMENTAIRES
Le mode de distribution idéal de nourriture est celui qui se rapproche le plus du mode d’alimentation du chat dans la nature:
Le chat doit avoir accès à de petites quantités de nourriture tout au long de la journée.
Les aliments choisis ne seront pas trop appétents (pour que le chat mange sans excès) et la quantité d’aliments à distribuer aura soigneusement été calculée par votre vétérinaire en fonction du poids idéal à atteindre afin d’assurer une perte pondérale progressive tout en évitant tout risque de carence.
Les préférences alimentaires de votre animal seront prises en compte. Ainsi, plusieurs types de régimes pourront lui être proposés:
– un régime basé sur une ration ménagère (légumes, viande, féculents et complément alimentaire contenant vitamines et oligo-éléments) dans des quantités soigneusement calculées
– un régime à base d’aliments industriels secs (croquettes de régime)
– une ration industrielle mixte (comprenant à la fois croquettes et boîtes pour chat ou sachets fraîcheurs adaptés à la perte de poids)
Pour respecter le mode d’alimentation naturel du chat, les rations seront distribuées tout au long de la journée. Pratiquement, si le chat est habitué à une alimentation humide, de petites quantités de boîtes ou sachets fraîcheurs lui seront distribuées à de nombreuses reprises dans la journée, tout en lui laissant accès à des croquettes en libre-service.
Pour augmenter le temps de prise alimentaire, divers jeux pourront être mis en place autour de l’alimentation: fixation d’un gobelet plastique en hauteur qui oblige le chat à récupérer les croquettes avec la patte, balle ou distributeur cylindrique troués qui laissent tomber des croquettes quand le chat les met en mouvement, croquettes cachées en divers endroits de la maison difficilement accessibles (sous les tapis, dans des passages étroits…).Laissez place à votre imagination! Grâce à ces jeux qui augmentent le temps de prise alimentaire, le chat aura l’impression d’avoir mangé beaucoup plus alors que la même quantité d’aliments lui aura été donnée.
Les changements de ration devront s’effectuer en douceur afin de permettre au chat de s’y adapter progressivement sans stress.
Il est très important de s’assurer que le chat accepte son régime et qu’il ne reste jamais plus de 48 heures sans manger. En effet, un amaigrissement trop rapide et des quantités ingérées beaucoup trop limitées peuvent provoquer chez le chat de graves troubles hépatiques (d’où l’importance de tenir compte des préférences alimentaires de l’animal et de calculer soigneusement les rations à lui fournir avec votre vétérinaire)
N’hésitez surtout pas à informer votre vétérinaire du moindre problème rencontré au cours du régime (chat qui refuse de s’alimenter, apparition de miaulements insistants ou d’agressions autour de la nourriture…). Il vous aidera à apporter des modifications au régime afin de diminuer la sensation de faim du chat en augmentant le volume de la ration distribuée ou en améliorant son appétence (par exemple, en remplaçant une partie des croquettes par un aliment humide ou par des légumes très peu caloriques comme la courgette)
Surpoids associé à une maladie ou à un trouble comportemental chronique
Lorsque l’excès de poids de l’animal est associé à une maladie ou à des troubles du comportement ayant donné naissance à une grave anxiété voire à une dépression, une prise en charge médicale devient indispensable.
PATHOLOGIES RESPONSABLES D’OBÉSITÉ
Lorsqu’une pathologie précise explique la prise de poids de l’animal (trouble endocrinien comme le diabète, lésions nerveuses centrales…), seul le traitement spécifique de cette maladie pourra permettre au chat de retrouver un poids normal.
HYPERACTIVITÉ, ANXIÉTÉ OU DÉPRESSION
Lorsque l’obésité est révélatrice de graves troubles comportementaux tels qu’une hyperactivité, une forte anxiété ou une dépression, votre vétérinaire mettra non seulement en place une thérapie comportementale adaptée à votre chat, mais celle-ci sera associée à un traitement médicamenteux qui aidera le chat à retrouver un certain “bien-être”.
§
L’excès de poids chez le chat peut avoir diverses origines. Dans certains cas, la mise en place d’un traitement médical sera nécessaire au retour à un poids correct. Dans d’autres, un régime suffira. Cependant, ce régime doit être mis en place de façon progressive, être bien étudié et tenir compte des goûts de l’animal pour éviter tout échec. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Table des matières
- Votre chat n’a plus de poils sous le ventre, que se passe-t-il ?
- Les lésions typiques du léchage
- Des maladies de peau peuvent être en cause
- Le léchage compulsif peut être d’origine anxieuse
- Le chat se lèche toujours en cachette !
- Comment réagir ?
- A lire aussi
- Chat au ventre qui pend
- La gestation chez la chatte : explications et déroulement
- Comment se déroule le cycle sexuel de la chatte ?
- Quels sont les signes de la gestation chez la chatte ?
- Le déroulement de la gestation chez la chatte
- La mise bas de la chatte
- Comment prendre soin d’une chatte gestante ?
- Mastose féline : gonflement mammaire soudain
Votre chat n’a plus de poils sous le ventre, que se passe-t-il ?
Fiches conseils Votre chat n’a plus de poils sous le ventre, que se passe-t-il ?t partager
» Vous venez de soulever votre chat, et vous vous apercevez qu’il n’a plus de poils sous le ventre ! Il a désormais un rectangle de peau toute lisse qui s’étend du nombril jusqu’aux cuisses… Pourtant vous ne le voyez ni se gratter, ni s’arracher les poils ! Que lui arrive-t-il ? «
Chez le chat, l’apparition de plaques dépilées est un problème assez fréquent. Dans un grand nombre de cas, c’est un léchage excessif qui est à l’origine de la perte de poils. Plusieurs causes peuvent être à l’origine. Faisons le point !
Les lésions typiques du léchage
Lorsqu’un chat se lèche de façon excessive, les poils sont cassés à la racine et de larges plages dépourvues de poils apparaissent. Les zones dépilées sont souvent symétriques, il s’agit généralement d’un carré totalement dépilé sur le bas-ventre. Dans des cas plus graves, les cuisses et les flancs peuvent être totalement nus également. Dans la plupart des cas, il n’y a ni plaques rouges, ni croûtes, la peau devient parfaitement lisse et semble froide.
Des maladies de peau peuvent être en cause
Puces, gale, poux, teigne, allergies, infections de la peau… De nombreuses maladies parasitaires ou dermatologiques peuvent déclencher des anomalies du pelage ou de la peau chez le chat. Que le chat se gratte ou non, qu’il présente des croûtes, des plaques ou juste des dépilations, une consultation vétérinaire s’impose toujours en premier lieu !
photo Muriel Marion
Le léchage compulsif peut être d’origine anxieuse
photo Jasmine Chevallier
Le chat est un animal d’une extrême sensibilité ; divers événements peuvent le déstabiliser et déclencher du léchage compulsif d’origine anxieuse :
- Modification de son milieu de vie : déménagement, changement du mobilier, petits travaux, ou tout simplement un changement d’horaires des propriétaires peuvent déclencher du stress chez le chat.
- Modification du groupe familial : arrivée d’un bébé, d’un chien ou d’un nouveau chat, recomposition de la famille, décès d’un de ses membres, sont des causes fréquentes de déstabilisation.
- Insécurité : passage de chats errants dans le jardin, dégradation des relations avec les maîtres (punitions), régime alimentaire trop sévère, soins médicaux traumatisants peuvent aussi être sources d’angoisse.
Un chat déstabilisé, stressé, ou anxieux se trouve dans un inconfort émotionnel qui envahit son quotidien. Pour certains chats, le léchage procure un apaisement, un soulagement momentané. Mais si les causes de stress ne disparaissent pas, le léchage devient compulsif, sans que le chat ne parvienne à s’apaiser durablement : des lésions dépilées apparaissent alors et s’entretiennent.
Le chat se lèche toujours en cachette !
C’est toujours très étonnant pour le propriétaire de s’entendre dire que son chat s’est épilé tout seul à force de se lécher. En effet, le plus souvent, le chat se lèche » en cachette « , dans une de ses zones de repli et à l’abri des regards.
Comment réagir ?
1ère étape : face à une lésion de peau quelle qu’elle soit, consultez votre vétérinaire pour un examen médical. Les causes dermatologiques, allergiques ainsi que d’autres maladies doivent être écartées en 1er lieu !
2ème étape : si aucune cause médicale n’est découverte, une prise en charge comportementale s’impose. Ne laissez pas l’anxiété s’installer ! Une consultation vétérinaire de comportement permettra :
- de trouver la cause du problème et l’affection dont souffre votre chat,
- d’améliorer son milieu de vie (son biotope) et de le rendre plus apaisant,
- dans certains cas, une aide médicamenteuse anxiolytique ou des compléments alimentaires déstressants permettent d’accélérer la guérison.
Votre vétérinaire traitant saura vous conseiller et vous orienter si nécessaire vers un vétérinaire apte à prendre en charge les troubles du comportement.
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La gestation chez la chatte : explications et déroulement
Dès la fin de l’hiver, la saison des chaleurs commence pour les chattes. La gestation est un processus qui dure environ 9 semaines et lors duquel votre chatte connait d’importants changements en vue de donner naissance à ses petits. Découvrons ensemble les signes annonciateurs et le déroulement d’une gestation jusqu’à la mise bas, ainsi que les bons gestes à adopter pour accompagner la future mère durant cette période particulière.
Comment se déroule le cycle sexuel de la chatte ?
Une chatte atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 6 mois. La période de chaleur s’étend généralement entre la fin de l’hiver et l’automne et sur des durées de 10 à 15 jours séparées de 2 à 3 semaines. Pendant cette période, la chatte a tendance à émettre un miaulement différent, plus sonore et rauque. Elle se frotte sur les sols et les meubles et elle recherche les caresses en relevant sa croupe à votre contact.
C’est l’ovulation qui déclenche l’accouplement chez la chatte, d’où la nécessité de ne pas laisser une femelle en chaleur (non stérilisée) en contact avec des mâles lorsque vous ne souhaitez pas qu’elle donne naissance à des chatons. Si vous préférez éviter définitivement que votre chatte ne devienne gestante, choisissez la stérilisation ; elle est préférable à la pilule contraceptive.
Quels sont les signes de la gestation chez la chatte ?
La gestation de la chatte dure entre 60 et 69 jours. La chatte étant très fertile, elle peut être en gestation à tout moment et plusieurs fois au cours d’une année. Les signes ne sont pas immédiats, il vous faudra attendre plusieurs semaines pour constater les premières preuves d’une gestation.
- la chatte se montre soudain plus câline et elle recherche votre contact,
- les tétines de la chatte prennent une teinte rosée et enflent légèrement,
- son ventre gonfle,
- la chatte peut prendre un à deux kilos, son bassin s’élargit et son dos se creuse,
- certaines nausées matinales sont possibles ainsi qu’un refus de manger,
- avec le temps, elle se mettra à chercher un endroit confortable pour donner naissance à ses petits en toute tranquillité.
Dès que vous constatez les premiers signes, consultez le vétérinaire afin de confirmer la gestation. Il saura également vous conseiller sur le suivi à effectuer.
Le déroulement de la gestation chez la chatte
Si la gestation de la chatte peut durer jusqu’à 69 jours, soit environ 9 semaines, elle n’est constatable qu’à partir de la troisième semaine au moyen des premiers signes annonciateurs. Une échographie peut alors confirmer son état. Il vous faudra en revanche attendre le 40ème jour pour qu’une radiographie soit possible, car les squelettes des chatons seront suffisamment formés pour être visibles.
On distingue plusieurs étapes dans la gestation de la chatte.
De la semaine 1 à la semaine 3
- Les œufs fécondés descendent dans l’utérus de la chatte au bout du 6ème jour.
- Le 12ème jour, la nidation s’effectue, c’est-à-dire que les amas de cellules (blastocystes) qui constituent chaque chaton s’implantent dans la paroi utérine. Le sexe et l’aspect de chaque petit, pas plus gros qu’une tête d’épingle, sont déjà déterminés.
- Au 15ème jour, les placentas se forment. Les embryons sont alors reliés au réseau sanguin de la chatte afin de recevoir les nutriments indispensables à leur développement.
- Au 21ème jour, un embryon mesure environ 2,5 cm. Leur forme en C est visible à l’échographie. Le vétérinaire peut déjà sentir les fœtus sous ses doigts lors de la palpation et comptabiliser le nombre de petits à naître.
- La chatte se montre plus affectueuse et câline et elle recherche votre contact. D’autres se montreront au contraire plus boudeuses, selon leur caractère habituel. Ces variations sont normales et ne doivent pas vous inquiéter.
De la semaine 4 à la semaine 6
- Dès le 28ème jour, il est possible de constater par échographie que les membres des futurs chatons sont formés. Ils ne mesurent pourtant encore que 3 à 4 cm.
- Le comportement de la mère commence à changer. Son activité se réduit et elle sort peu, car elle cherche à économiser ses efforts. Son dos se creuse et son ventre s’arrondit.
- Le vétérinaire vous prescrira les traitements vermifuges et antipuces adaptés aux chattes gestantes pour éviter qu’elle ne transmette des parasites à ses petits.
- Commencez à nourrir votre chatte avec une nourriture adaptée pour femelle gestante ou tout simplement de la nourriture pour chaton. Ces alimentations plus riches sont idéales pour lui fournir l’énergie et les nutriments nécessaires à la gestation.
De la semaine 7 à la semaine 9
- Au 38ème jour, les organes sensoriels que sont les oreilles, le nez et les vibrisses se développent, à l’instar du système nerveux et des muscles. À ce stade, un fœtus mesure près de 5 cm.
- Le 50ème jour, les futurs chatons sont couverts de leurs poils et mesurent 7 cm.
- Au 60ème jour, ils mesurent 13 cm. Leur développement physique est complet, il ne leur reste plus qu’à patienter quelques jours avant la mise bas.
- L’attitude de la chatte évolue à nouveau. Elle prépare l’arrivée de ses petits en cherchant un endroit confortable, doux, chaud et à l’abri du bruit et de la lumière. Aidez-la en lui aménageant l’espace qu’elle aura choisi afin qu’elle s’y sente bien.
- Lors des derniers jours avant la naissance, la chatte se lèche fréquemment le ventre et la vulve. Elle miaule et ronronne fortement lors des contractions et elle peut se montrer agressive envers ses maîtres. Laissez-la tranquille tout en vous assurant discrètement qu’elle se porte bien.
La mise bas de la chatte
Plusieurs signes vous annonceront l’imminence de la mise bas :
- Le ventre s’abaisse et les flancs se creusent pour former un corps en poire afin de faciliter l’accouchement.
- Des gouttes de lait se forment au niveau des mamelles.
- La vulve de la chatte se dilate.
- Le bouchon muqueux est évacué. Il s’agit de sécrétions opaques épaisses qui s’écoulent du vagin de la chatte. Si ces sécrétions sont teintées de rouge, de brun foncé ou de vert, contactez immédiatement le vétérinaire afin d’éviter des complications.
- La chatte a très soif, mais peu faim. Elle peut se mettre à vomir.
- La chatte urine fréquemment. Elle respire fort et cherche à s’allonger sur le côté.
La mise bas se déroule généralement bien chez la chatte. Il suffit de la laisser tranquille afin qu’elle ne soit pas stressée et de la surveiller discrètement. Faites de même une fois l’accouchement passé ; elle aura besoin de calme et de repos. Ne la déplacez pas, laissez-la s’occuper tranquillement de ses petits.
Les cas de césarienne sont très rares chez la chatte, mais il convient de rester vigilant et d’agir au plus vite en cas d’urgence.
La mise bas peut durer entre 2 et 6 heures en moyenne, selon le nombre de chatons à naître (2 à 6 en général) et selon l’âge de la chatte. La nouvelle maman se charge elle-même de déchirer la membrane qui entoure chaque chaton, de le lécher afin qu’il se mette à respirer et de couper le cordon ombilical. En revanche, si elle est trop faible ou trop occupée à donner naissance aux petits suivants, chargez-vous-en avec précaution.
Comment prendre soin d’une chatte gestante ?
Pour prendre soin de votre chatte pendant sa gestation, voici quelques conseils sur les gestes, les attitudes et les soins à effectuer.
- Pensez à donner à votre chatte une alimentation adaptée pour chatte gestante ou pour chatons dès la quatrième semaine de gestation. Ses besoins nutritionnels sont plus élevés alors que son appétit est réduit. Une alimentation de qualité, plus riche et hautement digestive est importante. Préférez les croquettes de type premium pour chaton afin que ces derniers suivent le modèle de leur mère lors de leur sevrage.
- Pensez à poursuivre l’application des traitements de type vermifuge et antipuces pendant la gestation afin d’éviter la contamination des chatons et de renforcer le système immunitaire de la mère. En revanche, achetez-les chez le vétérinaire afin de lui administrer des formules pour femelles gestantes ; les vermifuges classiques peuvent être dangereux pour les chatons.
- Consultez le vétérinaire pour effectuer des échographies de contrôle dès 4 à 5 semaines.
- Restez à l’écoute des besoins de votre chatte lorsqu’elle sollicite des caresses ou lorsqu’elle souhaite au contraire être tranquille. Son comportement évolue au cours de la gestation.
- Aidez-la à préparer un nid douillet pour ses petits. Laissez-la choisir un endroit qui lui soit agréable et aménagez-lui l’espace pour son confort.
- Gardez toujours à proximité les coordonnées de votre vétérinaire afin de le contacter en cas d’urgence.
- Lors de la mise à bas, prévoyez du désinfectant pour nettoyer vos mains si vous êtes contraint d’intervenir ainsi que des serviettes pour nettoyer et stimuler les chatons si la mère en est incapable. Enfin, pensez à prévoir une source de chaleur (lampe infrarouge, coussin chauffant, bouillotte, etc.) pour réchauffer les chatons et leur mère durant les premiers jours après la naissance.
Mastose féline : gonflement mammaire soudain
L’hypertrophie rapide de(s) glande(s) mammaire(s) chez la chatte n’est pas toujours synonyme de tumeur, mais au contraire correspond parfois à une affection bénigne, la “mastose”.
Les tumeurs mammaires sont le 3ème type de tumeur le plus fréquent chez la chatte (14% des tumeurs) et sont malignes dans plus de 80% des cas. Ainsi, le plus souvent, l’apparition d’une masse mammaire au développement rapide incite le vétérinaire à préconiser une mammectomie radicale (exérèse de la chaîne mammaire) dans les plus brefs délais après un bilan d’extension.
Cependant, il existe chez la chatte une affection bénigne de la mamelle, ressemblant dans son évolution clinique initiale à celle d’une tumeur maligne, mais dont le pronostic et le traitement sont très différents.
Cette particularité de la chatte fut désignée sous de multiples noms depuis sa première description en 1973 : l’hypertrophie mammaire bénigne, la dysplasie mammaire, la fibroadénomatose mammaire, la mastose, etc.
Qu’est-ce que la mastose ?
La fibroadénomatose mammaire (FA), appelée aussi mastose, correspond à une prolifération fibro-glandulaire rapide, diffuse, bien délimitée, avec développement des d’une ou de l’ensemble des mamelles du chat.
Chez la chatte saine, le développement mammaire, au cours d’une gestation par exemple, correspond à une prolifération alvéolaire aux dépens du tissu conjonctif interlobulaire (stroma), contrairement à la FA où le stroma progresse dans le même temps que les composants épithéliaux.
Comment se crée une mastose ?
L’origine exacte du processus pathologique conduisant à la fibroadénomatose (FA) est encore incertaine.
En effet, les hormones et les nombreux facteurs de croissance intervenant dans l’installation des lésions fibroadénomateuses, assurent, pour la plupart d’entre elles, la régulation du développement mammaire normal.
Importance de la progestérone (gestation ou pseudo-gestation avec présence de corps jaunes) ou de ses analogues (progestagènes de synthèse) dans l’initialisation du processus. Cependant, de rares cas de FA chez des mâles ou des femelles stérilisées restent inexpliqués et le rôle de précurseurs de la progestérone est envisagé.
L’administration prolongée de progestatifs sous forme de “pilule” (acétate de mégestrol) ou une injection unique (acétate de médroxyprogestérone) suffit à induire une FA parfois difficile à traiter.
Quelles sont les chattes concernées ?
La FA est le plus souvent rencontrée :
– chez des jeunes chattes dans les semaines (2 à 5 semaines) qui suivent leurs premières chaleurs. En effet, bien que la chatte soit une espèce à ovulation provoquée par le coït, 10 à 20 % des chattes peuvent ponctuellement ovuler spontanément et ainsi subir une imprégnation en progestérone d’au moins six semaines .
– après l’administration de progestagènes de synthèse : administration répétée de la pilule (mégestrol) ou après une unique injection (médroxyprogestérone).
Quels sont les signes observés ?
La chatte présente rarement une altération de son état général, à l’exception des FA ulcérées qui sont parfois accompagnées d’un abattement et d’une baisse d’appétit.
Une augmentation du rythme cardiaque sévère est parfois notée lors d’une FA d’évolution très rapide. Celle-ci est parfois évoquée dans les risques de traitements chirurgicaux.
Le signe principal, et souvent unique, est le développement rapide (quelques jours) d’un grossissement mammaire de 1 à toutes les glandes
La glande mammaire peut atteindre une taille impressionnante en quelques jours . Lors d’atteinte d’une ou deux mamelles seulement, les mamelles inguinales ou abdominales caudales (les dernières du bas) sont le plus souvent concernées.
En cas d’hypertrophie marquée, une rougeur, puis une nécrose de la peau, suivie par son ulcération (ouverture), peut apparaître (surtout accentuée par le léchage par la chatte).
Comment évolue une FA ?
L’évolution de la FA est le plus souvent très rapide avec une hypertrophie se développant en moins d’une semaine. Cependant, l’hypertrophie peut parfois se poursuivre pendant une durée décrite de quatre semaines
Les récidives sont exceptionnelles dans les cycles ultérieurs. En cas de persistance d’un nodule ferme à la fin du traitement, il est conseillé d’en faire son exérèse afin de l’analyser et d’exclure la présence d’une tumeur bénigne (myxadénome, papillome intracanalaire, adénome papillaire ou kystique, ostéochondrome) ou maligne chez la chatte adulte (>6 ans). En effet, il est impossible, cliniquement, d’exclure avec certitude la présence d’une tumeur.
La rémission totale des symptômes est rare en cas de FA induite pas des progestagènes : il persiste souvent un ou plusieurs petits nodules fermes qui devront être retirés. La FA n’est pas un stade lésionnel précancéreux, ainsi la persistance d’une FA n’augmente pas le risque de tumeur mammaire et ne justifie donc pas une mammectomie radicale.
Quels sont les examens complémentaires utiles ?
Avant toute décision thérapeutique, il est indispensable d’exclure une gestation chez la chatte. En effet, le traitement de la FA aurait pour conséquence d’induire un avortement.
Le diagnostic de gestation peut être confirmé à l’aide d’un examen échographique dans la grande majorité des cas (la FA apparaît le plus souvent dans la deuxième moitié de la gestation). En cas de doute (3 premières semaines de gestation), un dosage de la progestérone à un taux basal permet d’exclure une gestation (mais pas une FA).
Le recueil de l’historique associé à la présentation clinique est le plus souvent suffisant pour émettre une hypothèse de quasi-certitude de FA. Le diagnostic de certitude est le plus souvent thérapeutique, avec une rémission complète des symptômes dans les 5 semaines après la mise en place du traitement.
Cependant, en cas de doute dans le diagnostic différentiel avec une tumeur mammaire et étant donné l’agressivité des tumeurs mammaires chez la chatte, une analyse cytologique de la glande peut être préconisée en parallèle à la mise en place d’un traitement médical.
Quels sont les traitements chirurgicaux possibles ?
- la stérilisation chirurgicale:
La stérilisation permet de supprimer la source principale en stéroïdes sexuels responsable dans la majorité des cas de la FA et de régler la présence d’une gestation éventuelle.
Cependant, la stérilisation présente de nombreuses limites :
- Inefficace chez la femelle dont l’imprégnation est exogène (progestagène)
- Non souhaitable chez une femelle destinée à la reproduction.
- Abord parfois difficile en cas de FA des deux chaînes mammaires
En outre, des auteurs décrivent une mortalité peropératoire ou postopératoire accrue suite à un collapsus cardiovasculaire.
Le collapsus semble être lié à un choc hypovolémique : lors de FA, certains chats présentent une tachycardie très élevée, la diastole devient alors très courte et il en résulte un mauvais remplissage des ventricules.
- L’exérèse de la masse mammaire :
L’exérèse de la chaîne mammaire ou de la masse ne doit jamais être privilégiée en première intention, si l’apparition de la FA est présente depuis moins de 4 semaines :
– La mammectomie ne retire pas la cause de la FA et celle-ci peut évoluer sur l’autre chaîne mammaire.
– La FA peut évoluer pendant un mois avant de se stabiliser ou d’involuer spontanément. Ainsi, retirer une masse ou une chaîne mammaire présente un risque de déhiscence de la zone de suture si la glande mammaire continue à s’hypertrophier.
– Selon certains auteurs, le risque d’embolie vasculaire serait accru
Cependant, en cas de persistance d’une masse mammaire 6 semaines après la stérilisation ou après le début du traitement médical (cas fréquent en cas d’induction par des progestagènes), une exérèse de la masse doit être préconisée au propriétaire.
Existent-ils des alternatives médicales ?
Face aux limites des traitements chirurgicaux, différents auteurs ont mis au point et testé un protocole médical efficace et peu contraignant à l’aide de l’aglépristone.
L’aglépristone est un antagoniste de la progestérone qui se lie aux récepteurs de la progestérone avec une affinité 9 fois supérieure à la progestérone naturelle.
Le traitement à l’aglépristone, différents protocoles existent, permet une rémission de la maladie dans 80% des cas chez les femelles mais aussi chez les mâles et animaux castrés.