Si vous observez que votre chat n’a plus de poils sur des zones très localisées : le ventre, l’arrière des cuisses, cela peut être car il se lèche de manière très intense au point d’arracher ses poils et donc de mettre à nu ces parties de son corps. On parle d’alopécie (perte de poils) auto-induite (c’est le chat qui en est responsable) ou alopécie extensive féline. A quoi peut être dû ce léchage ? Pourquoi le chat s’arrache les poils ?
L’alopécie auto-induite s’oppose à l’alopécie spontanée, c’est à dire les cas où les poils tombent tous seuls sans intervention mécanique du chat (défaut de pousse, alopécie congénitale, infection des follicules pileux, teigne, dysendocrinie, etc…).
Table des matières
- Les causes possibles d’alopécie extensive féline
- Que faire en cas de léchage excessif ?
- La pelade chez le chat
- Réponse de la vétérinaire
- Perte de poil chat : Mon chat perd ses poils
- Mon chat perd trop de poils, est-ce normal ?
- La physiologie du poil
- La mue : une perte de poils naturelle
- La perte de poils suite à un problème biologique
- La perte de poils suite à un problème de comportement
- 1. La teigne
- 2. Les puces
- 3. La gale
- 4. Les allergies
- 5. Le stress
Les causes possibles d’alopécie extensive féline
Le chat peut se lécher pour plusieurs raisons : normalement il se lèche pour faire sa toilette, il peut se lécher parce que quelque chose le gène, lui fait mal ou parce que ça le gratte. Il peut aussi se lécher de manière excessive lors de troubles du comportement (mais cela reste rare).
La cause n°1 d’alopécie ventrale et des arrières cuisses aussi appelée alopécie auto-induite ou alopécie extensive féline est la présence de puces et une réaction allergique aux piqures de puces (DAPP). La DAPP est en cause dans 80% des cas de ce type de perte de poils localisée.
Cette dermatite allergique aux piqures de puces est très fréquente et est désormais présente tout au long de l’année, même l’hiver, alors qu’elle était surtout présente l’été il y a quelques années. La DAPP fait très souvent des lésions sur le bas du dos, la base de la queue mais pas seulement.
Ensuite viennent les autres dermatoses parasitaires (cheyletielles, gales, poux, etc…), les autres causes d’allergie (alimentaires, dermatite atopique, etc…).
Il faut aussi envisager une douleur interne, abdominale, comme une cystite par exemple.
En dernier lieu on pourra considérer une dermatose comportementale (psychogénique) : un léchage excessif qui peut être dû à une hyperthyroïdie par exemple ou bien à de l’anxiété, de l’ennui, etc…
Le saviez-vous : ce n’est pas parce qu’il n’y a aucune lésion de la peau que la cause du léchage et donc de la perte de poils est psychogénique. Une étude de 2006 a montré que sur 21 chats qui avaient été diagnostiqués avec une alopécie psychogénique, seuls 2 d’entre eux (soit 9,5%) ne présentaient en fait aucune raison médicale à ce prurit (démangeaison).
Que faire en cas de léchage excessif ?
Si vous observez que votre chat se lèche beaucoup, la première chose à faire est de le traiter contre les puces avec un produit efficace. Pensez à bien traiter l’environnement (votre maison ou appartement) également car les puces passent la plupart de leur temps dans l’environnement et pondent leurs oeufs chez vous (jusqu’à 100 par jour et par puce).
Ensuite il faudra consulter votre vétérinaire afin qu’il recherche la cause d’un prurit et fassent les examens complémentaires nécessaires au diagnostic.
Il faut toujours traiter la cause du prurit si l’on veut que le poil repousse.
Discussion
Des diverses expressions cliniques de la DHPP féline
……La DHPP (dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces) peut s’exprimer sous diverses formes cliniques. Le prurit est une constante des allergies et la DHPP en est la première cause chez le chat. Les pyodermites secondaires au grattage sont rares chez le chat mais doivent être recherchées.
……La dermatite miliaire est la plus fréquente forme de présentation de DHPP. En effet celle-ci apparaît dans 65 à 85% des cas de DHPP . Il s’agit de l’éruption de papules avec des croûtes au niveau de la ligne du dos, du cou et de la tête. C’est une pathologie qui se sent au toucher plus qu’elle ne se voit (impression de papier de verre).
……L’alopécie extensive féline (ou alopécie auto-induite) est consécutive au léchage important que s’inflige l’animal, principalement sur l’abdomen, les flancs, la queue et les cuisses. En effet, un prurit secondaire à une hypersensibilité entraîne une irritation de l’animal. Cette irritation peut être associée à un stress environnemental ou une maladie. Le léchage est alors exacerbé d’où la perte de poils aux endroits les plus accessibles . Le diagnostic différentiel doit être fait avec l’ allergie alimentaire et la dermatite atopique, d’autres hypersensibilités.
……Ces 2 formes cliniques sont les plus courantes pour la DHPP. D’autres expressions existent mais sont beaucoup moins spécifiques d’une DHPP.
……On citera le complexe granulome éosinophilique s’exprimant sous 3 formes (ulcère indolent, plaque éosinophilique, granulome éosinophilique) et dont le diagnostic différentiel englobe un très grand nombre de maladies.
……Le prurit cervico-facial est fréquent mais très peu spécifique d’une DHPP. Il évoque plus spécifiquement une allergie alimentaire ou une dermatite atopique. Son diagnostic différentiel inclut également les dermatophytoses et la gale d’oreilles (otacariose) .
La pelade chez le chat
Si le terme de pelade est fréquemment employé chez le chat, dans le langage courant, mais il est en fait préférable d’employer le terme vétérinaire qui est l’Alopécie Extensive féline (AEF). En effet, la pelade définit une dermatose bien particulière et cela évite ainsi les confusions.
L’Alopécie Extensive Féline est l’un des 4 grands syndromes en dermatologie vétérinaire féline. En effet, à la différence du chien, la plupart des dermatoses félines se manifestent de la même manière et sont donc regroupées sous le terme de syndromes. Dès lors, il faut bien voir qu’un syndrome n’est en aucun cas un diagnostic mais uniquement un type de manifestation d’une dermatose ou maladie sous-jacente. C’est notamment pourquoi lors d’identification d’une Alopécie Extensive Féline, il ne faut pas mettre en place de traitement symptomatique sans identification et contrôle causal. Sinon c’est voué à un traitement qui peut être long, potentiellement inutile, voire n’apporter aucun résultat.
Comme son nom l’indique, on parle d’Alopécie Extensive féline dès lors que le chat présente une perte de poils qui s’étend du centre vers la périphérie. Cette alopécie peut être symétrique ou non, circonscrite ou multifocale. Une lésion comme une érosion ou un ulcère peuvent apparaître lors de chronicité et/ou de démangeaisons importantes.
Les causes d’Alopécie Extensive féline sont très nombreuses
On peut les classer de différentes manières, la plus simple étant une dichotomie en Alopécie Extensive Féline Spontanée ou Auto-induite. Autrement dit, le pelage est il tombé tout seul ou cela résulte t’il du léchage, grattage ou mordillement du chat. Ce n’est pas toujours facile à distinguer car le chat peut se cacher pour se démanger. Dans ce cas l’observation de l’extrémité du poil au microscope, avec des poils cassés, permet de faire la différence.
Concernant les Alopécies Extensives Félines Spontanées, on distingue celles d’origine pathologiques, comme lors de teigne féline, de celles non pathologiques, comme la mue, qui peut être très importante chez certains chats et dans certaines races, comme le Persan par exemple.
Viennent ensuite les Alopécies Extensives Félines Auto-induites qui résultent pour la plupart d’une dermatite allergique, comme la dermatite par allergie aux piqûres de puces, l’allergie alimentaire ou l’allergie aux allergènes dans l’air, d’une dermatose parasitaire comme l’otacariose disséminée, la cheyletiellose ou encore la gale notoédrique, les dermatoses comportementales, ou encore certaines dermatoses auto-immunes, comme le pemphigus foliacé félin.
La consultation de dermatologie vétérinaire a précisément pour but de déterminer la, ou parfois les causes, de cette Alopécie Extensive Féline, qui permettra ainsi de mettre en place un traitement causal, autrement appelé étiologique, et de déterminer si cela peut se guérir, comme une teigne, ou au minimum être traité de manière symptomatique comme une dermatose auto-immune.
Bonjour,
mon chat Figaro, âgé de 3 ans, a commencé à s’arracher les poils sur le ventre et sur un coté du corps. Il n’a pourtant pas de blessure ni de puce. J’ai changé sa nourriture pour Calm. Pas de progrès. Que faire?
M. Gauvin
Réponse de la vétérinaire
Bonjour M. Gauvin!
Il y a 2 raisons qui pourraient expliquer le comportement de Figaro: il a de l’inconfort (de la douleur ou des démangeaisons) ou encore il présente de l’anxiété.
Il est important de ne pas conclure à un problème comportemental (l’anxiété) avant d’avoir éliminé la possibilité d’inconfort. L’inconfort, qu’il soit secondaire à des démangeaisons, à un problème métabolique ou à une blessure, nécessite des investigations de la part de votre vétérinaire.
Après avoir fait les vérifications d’usage, voyez avec lui s’il est pertinent de faire un essai thérapeutique pour valider la présence de démangeaisons. Si les tests diagnostiques sont normaux et que vous excluez la présence de démangeaisons, vous pourrez conclure à de l’anxiété et tenter de travailler cet aspect.
Il y a la nourriture Calm, dont vous avez fait l’essai, mais il existe d’autres suppléments ou médicaments qui peuvent aider les animaux anxieux.
Il est important d’augmenter l’exercice autant que possible et de diminuer ou retirer les facteurs de stress.
Les problèmes du genre sont, comme vous pouvez le constater, un peu plus complexes qu’il n’y paraît et demandent quelques investigations. J’espère que vous parviendrez à régler la situation et que Figaro se portera bien!
Perte de poil chat : Mon chat perd ses poils
Vous avez remarqué que votre chat perd ses poils de façon importante, voire anormale ? Tout d’abord, il faut savoir que la perte de poil chez le chat est normale tant qu’elle n’est pas excessive, c’est à dire qu’elle reste non perceptible sur le pelage de votre chat. De plus, vous remarquerez logiquement une perte de poil plus importante en période de mue. Cependant, si vous constatez des pelades, c’est à dire des pertes de poils localisées sous forme de plaques, ou autres problèmes de peau comme des rougeurs ou encore des démangeaisons, il sera important de consulter votre vétérinaire afin d’en déterminer la cause et de trouver le traitement adapté.
Pour vous aider, voici des causes possibles aux pertes de poils chez votre chat
Perte de poil chat : Et si c’était un problème alimentaire ?
Une alimentation inadaptée est souvent la cause de problèmes de peau, entraînant une perte de poil. Le chat est un carnivore strict, son alimentation doit donc être adaptée à ses besoins physiologiques. De plus, les matières premières (notamment la viande ou le poisson) composant l’alimentation de votre chat devront être de qualité premium et les plus digestes possibles.
Perte de poil à chat : Les problèmes de stress
Le stress peut également avoir des conséquences sur la santé de votre chat. Un stress important ou prolongé peut se traduire en problèmes de peau, grattages ou léchages excessifs, entraînant parfois des pertes de poils plus ou moins importantes.
De plus, un animal stressé sera sensible aux maladies et parasites car le stress diminue sa capacité à lutter contre les maladies. Votre chat peut stresser pour plusieurs raisons : un environnement inadapté, un changement de routine, des agressions répétées, etc. Dans tous les cas, il sera nécessaire d’identifier la cause du stress afin de trouver des solutions pour aider votre chat, éventuellement avec l’aide d’un comportementaliste félin.
Les problèmes de parasites
De plus, les parasites externes peuvent eux aussi être la cause de pertes de poils chez le chat. Un traitement préventif afin de lutter contre les puces, les tiques ou autres parasites, sera nécessaire. En cas de contamination, il sera également nécessaire de traiter votre chat. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire afin de trouver le meilleur traitement possible pour soigner votre chat. Sachez également que des champignons, comme la teigne, peuvent eux aussi être responsables de problèmes de peau entraînant des pertes de poils.
Que faire si mon chat à une perte de poil chat de façon anormale ?
D’autres causes peuvent entraîner une perte de poils anormale chez votre chat, comme des allergies au pollen par exemple. Il est donc important d’analyser l’ensemble des symptômes, ainsi si votre chat a des rougeurs, une perte d’appétit, de la fièvre ou tout autres symptômes inquiétants, il est préconisé de consulter votre vétérinaire sans tarder.
Mon chat perd trop de poils, est-ce normal ?
La perte de poil est l’un des sujets de plaintes le plus récurrent. En effet, certaines de nos boules de poils en perdent une quantité impressionnante, le plus naturellement du monde. Comment savoir, dans ce cas, si la perte de poil est normale, ou est le signe d’un problème sous-jacent ?
Au sommaire de cet article :
- La physiologie du poil
- La mue : une perte de poils naturelle
- La perte de poils suite à un problème biologique
- La perte de poils suite à un problème de comportement
La perte de poils est un motif de consultation très fréquent. Quand ce n’est pas une perte de poils naturelle, on parle d’alopécie : cela peut aller jusqu’à des zones découvertes, sans poil. Il peut y avoir de nombreuses causes, qu’elles soient primaires (le poil ou la peau est malade) ou secondaire (le poil chute en conséquence d’un autre problème).
La physiologie du poil
Le poil est fabriqué par certaines structures cellulaires de la peau, les follicules pileux. Le follicule pileux a une activité cyclique, composée de plusieurs phases, qui s’étalent sur des mois :
- une phase anagène ou phase de croissance
- une phase catagène ou phase d’involution, qui commence quand le follicule a fini de croître
- une phase télogène ou phase de repos, avant la chute
Chaque follicule est indépendant, les cycles ne sont pas synchronisés : le pelage se renouvelle de manière continue sur tout le corps.
Cependant, on observe des variations saisonnières chez certains animaux, et cela s’explique par la quantité de poils en pleine croissance à la fin du printemps (d’où les pertes), alors que l’hiver le pelage se densifie avec plus de poils en phase de repos.
La mue : une perte de poils naturelle
La mue est donc la première cause de chute de poils. Elle se caractérise par une perte de poils sur tout le corps, de manière homogène : une zone de pelage moins dense, ou sans poil, ne peut donc pas s’expliquer simplement par la mue.
Le chat dispose d’une langue râpeuse, dont la particularité est de peigner son pelage : l’avantage est qu’il limite le dépôt de poils morts, mais en contrepartie, il avale ces poils, ce qui peut provoquer des troubles digestifs, en trop grande quantité.
Il existe de nombreux facteurs influençant la mue ; il convient de connaître son animal et de gérer ces périodes par des brossages réguliers, afin de limiter les pelotes de poils ingérés. Qui dit perte de poils dit aussi poils qui se répandent dans votre maison à vitesse grand V. Pour régler ce problème, pourquoi ne pas opter pour un aspirateur balai qui a le grand intérêt de ne pas avoir de fil et d’être plus polyvalent puisqu’il peut aussi être utilisé comme un aspirateur à main. Prenez-le équipé de brosses motorisées qui permettent de retirer davantage les poils incrustés et d’avoir un résultat impeccable.
De très nombreuses causes peuvent conduire à des chutes importantes de poils, autre que la mue. Nous commencerons par les causes biologiques, à vérifier en priorité en clinique vétérinaire. Puis, après avoir étudié les causes possibles par rapport à sa santé, nous pouvons envisager les causes comportementales.
La perte de poils suite à un problème biologique
Le motif de consultation « perte de poils » est l’un des plus fréquents en clinique vétérinaire, en particulier en dermatologie. En effet, c’est un symptôme facile à repérer. Par contre, déterminer l’origine de ces pertes est souvent un véritable calvaire, car le diagnostic n’est pas facile.
Une perte de poils pathologique se caractérise par :
- une perte de poils plus brutale
- l’apparition de zones sans poils
- présence de lésions : pellicules, croutes, saignements, griffures, boutons…
- rougeurs, inflammation
On commence par distinguer deux cas : soit l’animal a des démangeaisons (et la perte de poils est directement due à ces grattages), soit la perte de poils est secondaire, due à une autre cause.
On y retrouvera notamment :
- les causes parasitaires : il existe des parasites qui provoquent des démangeaisons, d’autres non. Chez le chat, les puces sont très souvent responsables directement des grattages. On citera également la gale, qui provoque de violentes démangeaisons. Au contraire, la teigne est un parasite qui provoque des lésions sans grattage. Il est souvent nécessaire de procéder à des analyses pour déterminer le parasite en cause.
- les causes allergiques : on y retrouve à nouveau les puces, car la salive de ce parasite est très allergisant pour le chat : quelques piqures de puce suffisent à provoquer des démangeaisons impressionnantes. Mais il ne faut pas négliger les autres causes d’allergie, d’autant que l’allergie est souvent un phénomène multicausale : allergie alimentaire, pollen, poussières…
- les causes infectieuses : de temps en temps, une petite griffure ou une lésion peut s’infecter, provoquant rougeur, démangeaisons, et pouvant parfois évoluer jusqu’à l’abcès.
- les maladies endocriniennes : ce sont des causes de perte de poils sans grattage : on citera chez le chat l’hyperthyroïdie, le diabète, ou très rarement, le syndrome de Cushing.
La perte de poils suite à un problème de comportement
Face à une perte de poils anormale, il faut toujours commencer par vérifier les causes non comportementales, citées ci-dessus. Mais une fois toutes ces causes éliminées, il reste à envisager une origine comportementale, ou psychosomatique.
Or, le chat est un animal très sensible, et facilement sujet à l’anxiété et au stress, il développe alors souvent des comportements répétitifs, voir compulsifs.
Chez le chat, une perte de poils due au stress se manifeste alors par des léchages importants, et une augmentation du temps passé à la toilette. L’alopécie se caractérise par un poil cassé (plus que des chutes de poils), localisée surtout sur le ventre, les flancs et le bas du dos.
Budget-temps chez le chat normal, et le chat en hyper-toilettage
Il peut y avoir d’autres symptômes comportementaux associés :
- diminution de l’activité, baisse de la motivation et de la curiosité
- agressivité
- malpropreté
La difficulté d’une telle situation est qu’il est très difficile d’identifier la cause du stress qui provoque la perte de poil. Une consultation chez un vétérinaire comportementaliste est souvent nécessaire, pour analyser convenablement l’environnement et les habitudes du chat, et mettre en place une thérapie comportementale. En effet, s’engager dans la mauvaise voix empire souvent la situation du chat, dont le stress redouble : il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel du comportement du chat.
On retiendra donc qu’une perte de poils anormale est un problème souvent complexe, ayant de très nombreuses causes possibles. Il convient d’avoir une démarche objective, en évitant de focaliser sur une cause trop rapidement, et s’entourer de professionnels compétents pour arriver à un diagnostic, sans rester sur des suppositions.
Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz
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Qu’est-ce que le stress
Pour la majorité des chats, le stress se traduit par des troubles comportementaux. Ce sont donc des changements psychologiques ou bien corporels qui arrivent chez un chat suite à une agression.C’est non seulement un problème qui atteint les trois quart des humains sur terre en ce troisième millénaire, mais les chats aussi peuvent être atteints, et notamment avec une personne étrangère, comme lors d’une visite de chat.
Les causes
Comme tous les animaux domestiques, les chats n’aiment pas vraiment les changements trop brutaux dans leur vie. Ainsi un déménagement, une longue absence d’un membre de la famille, une visite de chat par un petsitter, l’introduction d’un nouveau chat, ou bien l’arrivée d’un bébé au sein de la famille peuvent le perturber et donc stresser le chat au plus haut point.
Il peut aussi se stresser à cause de choses qui peuvent paraître insignifiantes à nos yeux comme une litière sale ou bien encore des bruits particuliers ou des bruits trop forts ainsi que des odeurs bizarres. Si le chat est maltraité par un membre de la famille, il sera également stressé. Le manque d’exercice ou bien l’absence totale d’activité dans la vie du chat peuvent aussi entraîner le stress chez lui.
Les symptômes
Le stress chez un chat peut se manifester de plusieurs façons. Il peut devenir agressif tout d’un coup que ce soit avec vous, lors d’une visite de chat ou bien avec un autre animal que vous venez d’adopter.Il arrive également que face à la situation que le chat prend comme une agression, celui-ci va avoir les pupilles dilatées ; le pouls qui s’accélère ou encore les poils du dos et de la queue qui s’hérissent.
Le chat peut également avoir d’autres manières d’exprimer son malaise :
- Léchage excessif
- Il va s’arracher les poils
- Il peut aussi devenir malpropre et faire ses besoins partout
- Devenir insomniaque
- Devenir anorexique
- Se mettre à miauler avec insistance comme pour vous dire quelque chose
Comment aider votre chat
Sachez que même si votre chat est stressé, cela ne devrait pas mettre sa vie en danger pour autant si vous vous occupez bien de lui, et le plus tôt possible.
Emmenez le tout d’abord chez un vétérinaire pour que celui-ci puisse écarter la présence d’éventuelle maladie. Une fois cela fait, vous pouvez alors vous mettre à chercher les raisons du stress de votre animal. Une fois que c’est fait, avec l’aide d’un comportementaliste, vous devez faire en sorte de donner à votre chat une vie et un environnement stable pour ne pas le perturber.
En même temps, évitez de le gronder pour les bêtises qu’il peut faire quand il ne va pas encore très bien. Donnez-lui une alimentation adaptée, comme de l’eau à volonté également. Donnez-lui de quoi faire passer ses possibles frustrations comme un arbre à chat ou bien un griffoir. Passez également du temps avec lui pour lui faire savoir que vous êtes toujours là pour lui. Faites en sorte que la cohabitation entre vos chats soient également réussie.
Le stress est aussi important que chez l’homme dans ce cas. Beaucoup de choses peuvent causer le stress chez le chat, mais vous pouvez faire en sorte de calmer votre matou en vous occupant bien de lui. Si le chat ne vous appartient pas et que vous effectuez une visite de chat, tous ces conseils s’appliquent de la même manière.
Il n’est pas rare que les chats perdent leurs poils. Ce phénomène n’est généralement pas inquiétant. Toutefois, si votre félin perd ses poils uniquement sur certaines zones du corps, derrière les oreilles ou sur le ventre par exemple, ce n’est pas anodin. Mais pas de panique, un simple traitement prescrit par le vétérinaire peut généralement remédier au problème. Voici les raisons qui peuvent expliquer l’apparition de zones sans poils.
Sommaire
1. La teigne
La teigne est une infection due à un champignon présent sur la peau du chat. Ce champignon est très contagieux et peut se transmettre à un autre animal ou même à un humain par simple contact avec l’animal infecté ou un objet.
Si votre chat est atteint de la teigne, vous pourrez observer des zones dépilées de forme ronde sur son dos et sa tête notamment. Des démangeaisons peuvent également apparaître ainsi que des croûtes sur le corps et la queue. Dans tous les cas, une visite chez le vétérinaire s’impose.
2. Les puces
La présence de puces dans le pelage de votre chat peut également être à l’origine de la formation de zones sans poils. Dans ce cas, vous pourrez constater que votre matou se gratte plus que d’ordinaire, et qu’il a tendance à mordre ou à lécher la base de sa queue.
Les démangeaisons sont souvent si fortes qu’il peut même aller jusqu’à s’arracher les poils !
3. La gale
Causée par des acariens, la gale du chat peut, tout comme la teigne, se transmettre à l’Homme. En plus de provoquer une alopécie (perte de poils), elle cause également des démangeaisons, notamment au niveau des oreilles, ainsi que des rougeurs.
Crédits : iStock
4. Les allergies
Les allergies sont monnaie courantes chez nos amis félins. Elles peuvent être causées par les aliments, le pollen, la poussière, les produits d’entretien, la fumée de cigarette ou encore le plastique. Les causes d’allergie chez le chat sont nombreuses !
En cas d’allergie, l’animal se gratte et se lèche excessivement, provoquant une perte de poils mais également l’apparition de lésions sur la peau.
5. Le stress
Si votre chat souffre de stress, il aura tendance à se lécher de façon compulsive, conduisant à la formation de zones sans poils. En effet, le toilettage libère des endorphines, c’est-à-dire les hormones du bien-être, ce qui lui permet d’évacuer son anxiété.
N’oubliez pas que les félins sont des animaux particulièrement attachés à leur routine de vie et que le moindre petit changement dans leur environnement peut les perturber. Ainsi, veillez à ce que votre chat puisse retrouver un environnement sécurisant, où il se sent bien.
Votre arme : un traitement antiparasitaire tous les mois. Ni plus ni moins.
Ennemi public n° 2 : la teigne
Cet adversaire-là est plus insidieux, car le chat atteint de teigne ne se gratte pas. En revanche, la présence de ces champignons microscopiques est bien visible. Elle se caractérise souvent par l’apparition de petites zones sans poils, au niveau de la face (autour des yeux, des oreilles, du museau) ou sur l’extrémité des pattes. » Mais il s’agit de réagir très vite car la teigne est contagieuse à l’homme, chez qui elle provoque de disgracieuses plaques rouges sur les bras, sources de démangeaisons « , recommande le Dr Bensignor.
Votre arme : après prescription d’un vétérinaire, un médicament par voie générale (comprimés ou sirop) car les poils sont très imprégnés des spores des champignons. Le traitement peut durer d’un à trois mois. Seul un examen biologique en laboratoire peut certifier la disparition totale du champignon.
Ennemi public n° 3 : les allergies
Comme nous, le chat peut être allergique aux acariens, aux poussières, aux pollens, à des substances de notre environnement… Il présente alors des lésions sur la peau qui peuvent faire penser à de l’eczéma. Il peut aussi souffrir d’asthme et être victime de bronchospasmes. Le chat allergique porte aussi parfois sur le ventre des plaques qui peuvent suinter, des lésions en forme de cordons à l’arrière des cuisses ou encore des ulcères sur les babines.
Votre arme : un traitement symptomatique par voie générale ou cutanée (spray ou crème), puis une fois que l’allergène est identifié par le vétérinaire, une désensibilisation via des piqûres ou des gouttes, comme chez l’humain.
Ennemi public n° 4 : le stress
Le chat qui s’ennuie, est dépressif ou anxieux, va se lécher excessivement. Sa langue rugueuse va finir par arracher les poils, généralement sur le ventre. Les chats vivant confinés en appartement sont plus souvent concernés, par manque de stimuli et d’interactions sociales.
Votre arme : le jeu ! Une pratique régulière de quelques minutes, matin et soir, peut apaiser un chat stressé. Des effets bénéfiques sur le propriétaire ne sont pas à exclure non plus…
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