Que l’on se rassure : l’organisme des chiens et des chats est bien plus résistant que le nôtre au froid. Leur pelage constitue en effet une bonne protection. Plus l’animal appartient à une race aux poils fournis, moins il est sensible à la chute du mercure. Précision logique si vous avez un chien : évitez de le tondre ou de couper ses poils trop ras à l’approche de l’hiver.
Mais il ne faut pas non plus surestimer la résistance au froid de votre compagnon à quatre pattes, surtout s’il vit davantage à l’intérieur de votre maison que dehors. Les explications et les conseils de Nicolas Massal, docteur vétérinaire.
Table des matières
- Certains chiens et chats sont-ils plus sensibles à des températures glaciales ?
- Faut-il les équiper d’un manteau pour sortir ?
- Faut-il modifier l’alimentation de son chien ou de son chat durant l’hiver ?
- Résistance au froid
- Accès à l’intérieur
- Chat en appartement : quelle liberté ?
- Chats en appartement et sécurité
- Garder le contact avec son chat
- Faire tatouer ou pucer un chat qui ne sort pas ?
Certains chiens et chats sont-ils plus sensibles à des températures glaciales ?
Il n’existe pas, à proprement parler, de race adaptée aux conditions difficiles, mais plutôt des pelages qui s’adaptent à des températures basses. Un chien ou un chat peut tout à fait rester dehors même quand il fait très froid, à condition qu’il ait l’habitude de vivre à l’extérieur en toute saison. Dans ce cas, son pelage est plus dense, son sous-pelage plus épais et développé.
Cette adaptation physique se fait dès le départ (au cours d’une mue) et n’est réversible que si l’animal est amené à vivre à l’intérieur de manière prolongée (dans ce cas, la chute de poils est spectaculaire). C’est pourquoi il faut choisir pour son animal l’option dedans ou dehors, et s’y tenir sur le long terme. Pas de changements répétés, mais des conditions de vie constantes, c’est la ligne de conduite à retenir.
Pour les animaux qui restent dehors, prévoyez simplement un accès permanent à un abri (cabanon, garage) où ils pourront se protéger de l’humidité et du vent, deux menaces plus importantes que le froid. Au garage, installez par exemple un matelas sur un caillebotis surélevé afin d’isoler l’animal du sol et des courants d’air.
Faut-il les équiper d’un manteau pour sortir ?
Les manteaux conviennent uniquement aux chiens (les chats ne les supportent pas), et sont recommandés pour ceux qui vivent habituellement à l’intérieur. Leur pelage n’est pas adapté à des conditions extrêmes, le manteau est donc bienvenu pour les promenades, en particulier pour les chiens âgés.
On peut aussi enduire leurs coussinets avec des produits riches en graisses pour les isoler de la neige, du verglas, du froid et éviter la formation de crevasses…
Faut-il modifier l’alimentation de son chien ou de son chat durant l’hiver ?
Oui, si l’animal, chien ou chat, passe une bonne partie de ses journées dehors. En général, il faut augmenter les quantités de nourriture. Et pour les aider à supporter le froid, apportez des aliments plus énergétiques et plus riches en graisse. L’eau doit rester en libre-service en permanence ; veillez à ce qu’elle ne gèle pas.
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Votre chat a accès à l’extérieur et vous vous demandez comment il se comporte et résiste à l’hiver, au froid, à la neige… Ne vous inquiétez pas, les chats sont des animaux très résistants et » débrouillards » !
Sommaire:
Résistance au froid
Les chats ont un sous-poil épais qui les protège du froid, qui possède des propriétés imperméables et leur permet donc de résister à des températures extrêmes.
Pour que le pelage de votre chat le protège efficacement pendant l’hiver, il faut que votre chat mue, c’est-à-dire que son poil d’été soit remplacé par un pelage d’hiver plus fourni. Or, les chats ne vivant qu’à l’intérieur ont des mues moins importantes car la température dans nos maisons est quasiment constante. Il est donc impératif de ne pas mettre votre chat subitement tout le temps dehors sans l’y habituer progressivement.
Comment l’habituer ? Si vous déménagez d’un appartement à une maison pendant l’hiver, il faut tout d’abord que votre chat s’habitue à son nouveau territoire avant de le laisser sortir. Ensuite, vous pourrez le surveiller pendant ses petites sorties afin de vérifier qu’il rentre assez rapidement (attirez-le avec une friandise !). Une fois qu’il aura pris ses repères dans le jardin, vous pourrez le laisser en liberté un peu plus longtemps à moins qu’il ne fasse très froid. En effet, il risque de prendre goût à la vie à l’extérieur et prendre confiance au point de ne pas rentrer un soir, mais son pelage n’étant pas adapté, il pourrait avoir très froid.
Que faire ? Si votre chat rentre trempé par la pluie ou même la neige (des petits blocs de glace peuvent se former dans les poils), n’oubliez pas de le sécher consciencieusement. En effet, il pourrait prendre froid. Utilisez une serviette pour le frotter, et s’il est très conciliant le sèche-cheveux mais de façon modérée afin de ne pas le brûler.
Accès à l’intérieur
Il est nécessaire que votre chat puisse rentrer chez vous quand il le désire pour se reposer, se réchauffer, se nourrir, boire et, bien sûr, venir dire bonjour et se faire câliner surtout quand il fait froid !!
Vous pouvez donc laisser une petite fenêtre protégée ouverte, mais d’autres chats auront alors accès à votre maison. Cela pourrait être très gênant puisque, non seulement, il mangera les croquettes de votre chat, mais ce dernier risquera de ne plus se sentir dans son territoire à l’intérieur même de votre maison. Une chatière peut donc être idéale, à condition que votre chat soit habitué à l’emprunter. Sachez aussi qu’il existe des chatières magnétiques permettant de ne laisser entrer que votre chat ou vos chats.
Apprendre à votre chat à utiliser sa chatière : le passage dans une chatière donc dans un endroit étroit où on ne voit pas forcement bien ce qu’il y a de l’autre côté est une chose difficile et nécessite une mise en confiance.
Il faut que vous entraîniez votre chat à passer au travers de la chatière et ce plusieurs fois par jour pendant plusieurs jours.
Vous pouvez effectivement laissée la porte en plastique ouverte au début afin que votre chat soit plus en confiance.
Vous pouvez vous y prendre avec de la nourriture ou des friandises. Vous vous placez de l’autre côté de la chatière par rapport à votre chat et vous l’incitez à venir avec la nourriture.
Vous pouvez aussi l’attirer avec des jeux : les chats s’approchent facilement de quelque chose qui gigote pour le chasser.
Il ne faut surtout pas le forcer s’il a peur ; il faut qu’il soit en confiance à chaque instant. Veillez à ce qu’il n’y est rien dans l’environnement de la chatière qui soit susceptible de l’intimider.
Vous verrez qu’au bout de quelques jours, il passera à travers la chatière tout seul et trouvera ça très pratique.
Alimentation
Le chat ayant accès à l’extérieur se dépense beaucoup plus. Son territoire peut s’étendre sur plusieurs hectares, il chasse, se bagarre… Ses dépenses énergétiques sont importantes et varient selon les saisons et la fréquence de ses sorties.
Mode de distribution de l’alimentation : Les chats sont des animaux qui aiment faire 15 à 20 petits repas par jour. Il est donc conseillé de leur laisser leur ration journalière à disposition en permanence plutôt que de leur donner 2 repas par jour. De plus, un chat ne sera pas tout le temps présent au moment où vous avez décidé de lui donner à manger. Les croquettes sont donc idéales : elles ne sèchent pas et vous pouvez les laisser à disposition de votre chat s’il décide de rentrer grignoter en votre absence.
Qualité de l’alimentation : les croquettes de qualité dîtes Premium fourniront à votre chat des apports caloriques adaptés à ses dépenses à l’extérieur, et lui permettront de renforcer ses défenses immunitaires.
Alimentation pendant les périodes de grand froid : Vous pouvez augmenter la ration quotidienne de votre animal de 10% environ lorsqu’il subit des températures très basses.
Chasse : Pendant les beaux jours, certains chats pourront rester plusieurs jours et nuits dehors, mais pendant l’hiver, la plupart seront obligés de rentrer se nourrir car l’activité de chasse est alors très limitée. Il aura donc besoin de plus de croquettes car il ne mangera plus ses proies à l’extérieur.
La plupart des chats ayant accès à l’extérieur sont habitués depuis leur plus jeune âge, pour ceux là, l’hiver ne pose aucun problème à condition de respecter ces quelques règles toutes simples. Pour les autres, le premier hiver peut être plus difficile, il est donc important de bien rester vigilant.
Chat en appartement et liberté, voilà deux concepts qui ne semblent pas aller ensemble ! Pourtant, vivre en intérieur n’est pas toujours synonyme d’enfermement pour le chat ; ouvrez-lui la porte vers de nouveaux espaces !
Chat en appartement : quelle liberté ?
Votre chat ne connaît que les 4 murs de votre appartement ? Tout d’abord, tranquillisez-vous : il n’est pas forcément malheureux en intérieur. Son espérance de vie sera même meilleure que celle d’un chat qui vit en extérieur !
Pour autant, le chat a besoin d’un territoire qu’il maîtrise de A à Z ; évitez donc de lui interdire l’accès à certaines pièces. Il sera frustré et n’aura qu’une envie : sauter sur la première occasion pour y accéder. Cela suppose donc une tolérance certaine aux poils et aux risques de casse (bibelots, vase…) !
Chats en appartement et sécurité
Si, dans votre appartement, votre chat ne risque rien ou presque, il n’en va pas de même à l’extérieur de votre logement. Il est donc important de contrôler les accès :
– Porte(s) d’entrée : le chat s’y connaît en rapidité et en discrétion. Il suffit souvent d’une seconde pour qu’il vous emboîte le pas et… File dans l’escalier ! Pour éviter les courses-poursuites, faites toujours face à votre chat en refermant la porte.
– Balcon, terrasse : ne le laissez pas y accéder en votre absence. Si la notion de vide est assez naturelle à appréhender pour un félin, un animal peu habitué à l’extérieur pourrait mal calculer un bond… et passer par-dessus une rembarde !
– Fenêtres : l’air libre, les parfums du dehors, un oiseau qui passe… Là encore, la prudence doit rester de mise ! Le rebord de la fenêtre doit être suffisamment large pour l’accueillir.
Garder le contact avec son chat
Que fait mon chat quand je suis absent ? La question vous a forcément traversé l’esprit ! Pour être renseigné et éventuellement, rassuré, pensez au traceur GPS Weenect cats. Il vous permet de suivre les déplacements de votre animal en direct sur votre téléphone, et pas seulement : vous pouvez retrouver sa trace même s’il s’est bien caché, ou qu’il a pris par mégarde la poudre d’escampette !
Un chat d’appartement n’est pas un chat prisonnier ! Votre compagnon a à sa disposition un vaste territoire pour jouer, de quoi boire et manger, de l’amour à volonté, et vous veillez sur lui même en votre absence : que demander de plus ?
Un chat d’intérieur a une meilleure espérance de vie qu’un chat qui vit en exterieur. Cliquez pour tweeter
Faire tatouer ou pucer un chat qui ne sort pas ?
Aimy, portant un tatouage classique, bien lisible.
Lydie, un « P » tatoué dans l’oreille pour signaler qu’elle porte une puce électronique.
Loi n°2011-525 du 17 mai 2011 – art. 28 :
« Les chiens et chats, préalablement à leur cession, à titre gratuit ou onéreux, sont identifiés par un procédé agréé par le ministre chargé de l’agriculture mis en œuvre par les personnes qu’il habilite à cet effet. L’identification est à la charge du cédant.
Il en est de même, en dehors de toute cession, pour les chiens nés après le 6 janvier 1999 âgés de plus de quatre mois et pour les chats de plus de sept mois nés après le 1er janvier 2012. »
Donc, TOUS les chats de plus de 7 mois nés après le 1er janvier 2012 doivent être identifiés, c’est la Loi, elle n’est pas discutable ni interprétable.
Cependant, régulièrement, vous entendrez des propriétaires de chats vous dire : « Je n’ai pas fais identifier mon chat, c’est totalement inutile, il ne sort pas ».
Vous pourriez être tentés de penser la même chose… et vous auriez tord.
Tout d’abord, n’oublions pas qu’un chat vit en moyenne 15 ans, alors certes, actuellement il vit en appartement, mais rien ne garantit que ce sera le cas durant les 15 prochaines années. Si vous ne le faites pas identifier maintenant, y penserez-vous à coup sur dans 2, 5, 10 ans ?
Ensuite, rien au monde ne peut garantir qu’un chat ne sortira JAMAIS.
Un chat peut s’enfuir d’une voiture accidentée, lors d’un incendie, d’un cambriolage, s’échapper d’une caisse de transport qui craque en allant chez le vétérinaire, il peut tomber de la fenêtre ou du balcon, se faufiler dehors avec un de vos visiteurs pas assez prudent ou avec un enfant qui ne fera pas attention ou vous filer entre les jambes quand vous rentrez les bras chargés de courses, etc…
La liste n’est pas exhaustive, en 15 années de vie, les risques de perdre son chat existent bel et bien, même s’il vit en appartement.
Si l’on ajoute à ces risques le fait qu’un chat d’appartement est totalement inadapté à la vie à l’extérieur et que ses chances de survie dans la rue sont donc encore plus réduites que celles d’un chat qui à l’habitude de sortir, il est très important de tout mettre en oeuvre pour le retrouver le plus rapidement possible.
Retrouver les propriétaires d’un chat non identifié est très difficile (surtout si le chat a un aspect commun ou s’il s’est beaucoup éloigné de son domicile), même en multipliant les annonces sur les sites de chats perdus, même en plaçant des affiches dans le quartier où il a été trouvé.
Par contre, interroger le fichier qui recense les identifications prendra 3 minutes à n’importe quel vétérinaire, qui le fera gratuitement de surcroit.