Table des matières
- Obstruction/occlusion intestinale chez le chat
- Les symptômes de l’occlusion intestinale
- Comment s’établit le diagnostic d’occlusion intestinale ?
- Les traitements de l’occlusion intestinale
- L’occlusion intestinale chez le chat : les symptômes
- L’occlusion intestinale chez le chat : le diagnostique
- L’occlusion intestinale chez le chat : quel traitement ?
- Occlusion intestinale chez le chat : les signaux d’alerte
- Occlusion intestinale chez le chat : le traitement
- L’occlusion chez le chat
- Quand suspecter une occlusion chez le chat ?
- Une véritable urgence ?
- Confirmer et traiter l’occlusion chez le chat
- L’occlusion intestinale chez le chat
- Pourquoi mon chat est constipé : causes, symptômes et traitement
- Causes possibles de la constipation chez le chat
- Les symptômes de la constipation chez le chat
- Prévenir la constipation chez le chat
- Traitements de la constipation chez le chat
- Les occlusions intestinales aiguës
- Occlusion intestinale aiguë : qu’est-ce que c’est ?
- Les causes des occlusions intestinales aiguës
- Occlusion intestinale aiguë : les mécanismes en jeu
- Les symptômes
- Examens et analyses complémentaires
- Diagnostic différentiel
- Traitement d’une occlusion intestinale
- Les complications possibles
- Définition
- Symptômes
- Causes
- Diagnostic
- Traitements
- Complications
- Occlusion intestinale
- Rappel sur le système digestif
- Quelles sont les causes d’occlusion intestinale ?
- Traitement
Obstruction/occlusion intestinale chez le chat
Le risque de développer une occlusion intestinale chez le chat est relativement important et est à prendre au sérieux. Ainsi, en cas de symptômes d’une éventuelle occlusion, faites appel à votre vétérinaire afin de poser un diagnostic et de traiter rapidement ce souci.
Si la constipation chez le chat peut paraître anodine, l’occlusion intestinale, dont elle peut être un symptôme, n’est pas à prendre à la légère. Son diagnostic doit se faire rapidement pour ne faire prendre aucun risque vital à votre chat.
Les symptômes de l’occlusion intestinale
Les symptômes de l’occlusion intestinale chez le chat, comme chez l’humain, sont multiples et permettent bien souvent, de poser rapidement un diagnostic probable. Parmi eux, on trouve :
- Un arrêt du transit, ou des diarrhées paradoxales
- Une perte d’appétit
- La présence de vomissement
- Un état d’abattement, une certaine fatigue de votre chat
- L’adoption, par votre chat, de positions révélatrices de douleurs abdominales
- Plaintes de votre chat lorsque vous lui palpez le ventre
Si vous observez ces symptômes persistants depuis quelques jours, n’hésitez pas à confier votre animal à un professionnel, afin de ne faire prendre aucun risque pour sa santé.
Comment s’établit le diagnostic d’occlusion intestinale ?
Une auscultation nécessaire au diagnostic
Face à des vomissements, une constipation persistante, un état d’abattement ou encore la perte d’appétit de votre chat, il est grand temps d’emmener votre compagnon chez le vétérinaire qui risque de poser le diagnostic d’une occlusion intestinale. Si ce diagnostic peut vous effrayer, mieux vaut qu’il soit posé à temps afin de pouvoir le traiter rapidement. Pour cela, votre vétérinaire va d’abord procéder à une auscultation de votre chat. Il va ainsi palper le ventre de votre animal afin de constater sa dureté et non plus sa souplesse habituelle. Il va également prendre la température de votre chat, celle-ci pouvant se trouver élevée en cas d’occlusion.
La radiographie comme élément d’orientation
En cas d’un diagnostic probable d’occlusion intestinale suite à l’auscultation classique, le vétérinaire demandera confirmation par le biais d’une radiographie, réalisée au sein même de son cabinet. La radiographie va ainsi permettre d’observer le système intestinal de votre animal, voire un corps étranger si celui-ci est radio-opaque, c’est-à-dire s’il ressort sur la radiographie, ce qui n’est pas toujours le cas. Le vétérinaire pourra prendre la mesure de l’importance de l’occlusion et du traitement à adopter dans le cas de votre chat.
Les traitements de l’occlusion intestinale
Les traitements pour une occlusion partielle ou sub-occlusion
Si l’occlusion intestinale n’est pas à un stade avancé ou si elle n’est due qu’à un objet sans risque pour les intestins de votre chat, ou à une boule de poils, le vétérinaire vous proposera des traitements légers comme faire adopter à votre chat une alimentation spécifique, riche en fibres et en agents gras, afin de faciliter l’élimination naturelle de l’objet occlusif. Proposez-lui également de l’huile de paraffine qui permettra de lubrifier le tube digestif de votre animal, mais sous forme de pâte et jamais sous forme liquide.
Quelle solution en cas d’occlusion importante ?
Si le corps étranger absorbé par votre chat est conséquent et si l’occlusion risque d’endommager les intestins de votre chat, la chirurgie est indispensable. Votre vétérinaire va alors devoir observer l’importance et l’emplacement précis de l’objet à ôter grâce à la radiographie. Selon les résultats, il procédera à une gastrostomie, autrement dit une ouverture de l’estomac, ou à une entérostomie, c’est-à-dire l’ouverture des intestins. C’est la seule solution pour pouvoir régler l’occlusion sans risque de léser le système digestif et intestinal de votre compagnon.
Quelles sont les précautions à prendre pour éviter les occlusions intestinales chez le chat ?
Avant d’en arriver à une occlusion chez le chat, notamment s’il a tendance à avoir des boules de poils, mieux vaut adopter des réflexes qui permettront d’éviter tout risque. Brossez régulièrement votre chat afin d’éviter qu’il n’absorbe une quantité trop importante de poils lors de sa toilette. Prenez également garde à cacher tout objet qu’il pourrait s’amuser à avaler, par exemple les ficelles ou même des noyaux de cerise ou d’olive. Attention à vos fils de couture avec lesquels les chats adorent jouer et avalent ensuite !
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Relecture et validation : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017
Créé le 19 août 2015
Les risques d’occlusion intestinale sont très importants chez les chats et il ne faut pas les prendre à la légère. Si vous pensez que votre chat en souffre, il est urgent de consulter un vétérinaire afin de ne pas mettre en danger sa santé.
Ici, vous trouverez des informations sur l’occlusion intestinale du chat, ses symptômes et les moyens pour traiter cette urgence vétérinaire.
L’occlusion intestinale chez le chat : les symptômes
Lorsque votre chat fait une occlusion intestinale, son transit intestinal s’arrête totalement de fonctionner. L’occlusion est soit mécanique, soit obstructive, et va engendrer des symptômes cliniques tels que :
- vomissements fréquents,
- fièvre,
- perte d’appétit,
- selles liquides,
- douleurs abdominales,
- sang dans les selles,
- toux,
- abattement,
- plaintes à la palpation du ventre.
Si l’obstruction intestinale est logée dans la partie haute du tube digestif, les symptômes sont plus violents, mais si elle est logée dans la partie inférieure du tube, elle est plus difficile à détecter à temps.
L’occlusion intestinale chez le chat : le diagnostique
Une fois arrivés chez votre vétérinaire, celui-ci procédera à l’auscultation de votre chat. Il lui palpera le ventre afin de vérifier s’il est dur (anormal) ou bien souple (normal). Il prendra également sa température afin de vérifier si elle est élevée ou non.
S’il le juge nécessaire, il effectuera une radiographie pour observer le système intestinal de votre chat, afin de notamment vérifier la présence d’un éventuel corps étranger.
Source :
L’occlusion intestinale chez le chat : quel traitement ?
S’il s’agit d’une occlusion intestinale légère, c’est-à-dire provoquée par la présence d’une boule de poils ou d’un petit objet, on favorisera l’élimination par voie naturelle, par la prise de médicaments.
Si toutefois l’occlusion est majeure, cela signifie qu’elle endommage les structures digestives de votre chat. Il est donc urgent d’opérer. Le chirurgien ouvrira l’estomac (gastrostomie) ou l’intestin (entérostomie), en fonction de l’endroit où est située l’occlusion.
Occlusion intestinale chez le chat : les signaux d’alerte
L’occlusion constitue une véritable urgence vétérinaire pour l’animal car elle se caractérise par un arrêt total du transit intestinal. Celle-ci peut être d’origine mécanique ou obstructive. Dans les deux cas, l’occlusion va générer des signes cliniques caractéristiques qui doivent pousser le maître à consulter un vétérinaire dans les plus brefs délais :
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– des vomissements fréquents ;
– une perte d’appétit ;
– des selles liquides ;
– du sang dans les selles ;
– de la fièvre ;
– des douleurs abdominales ;
– une toux générée par le réflexe de régurgitation…
Lorsque l’obstruction est haute dans le tube digestif, les symptômes sont assez violents. Inversement, une occlusion basse, elle, sera plus difficile à détecter précocement.
Occlusion intestinale chez le chat : le traitement
Une fois l’occlusion intestinale confirmée et localisée par échographie, le vétérinaire va décider de la prise en charge la plus adaptée. Lorsque l’obstruction est légère (boule de poils, petit objet…), une élimination par voie naturelle sera privilégiée et favorisée par l’administration de médicaments spécifiques. Mais lorsque l’occlusion est majeure et susceptible d’endommager les structures digestives, le recours à l’intervention chirurgicale est nécessaire. En fonction du positionnement de l’objet obstructif, le chirurgien procédera à l’ouverture de l’estomac (gastrostomie) ou des intestins (entérostomie).
L’occlusion chez le chat
Le phénomène occlusif du chat renvoie uniquement à l’arrêt total ou partiel, mécanique, du transit digestif chez l’espèce féline. Aussi appelée obstruction gastro-intestinale, celle-ci ne doit pas être confondue avec le terme » chat bouché « , couramment employé dans cette espèce, mais qui correspond, quant à lui, à l’arrêt mécanique du tractus urinaire (calculs, spasmes…) chez le mâle essentiellement.
L’occlusion digestive n’est pas une affection propre à l’espèce féline. Les chiens sont également exposés, mais de nombreuses différences subsistent entre les deux espèces, du fait de leur caractéristique comportementale propre et de leur taille.
Un des principaux problèmes du chat face à cette affection tient à sa discrétion ; ainsi il est plus difficile pour le propriétaire de suspecter son chat d’avoir avalé un objet ou une ficelle si celui-ci n’a jamais été surpris à avoir essayé auparavant… contrairement au chien, souvent de réputation notoire d’être un » aspirateur sur pattes « . Par ailleurs, les signes cliniques chez le chat, peu spécifiques de cette affection, sa gravité, et la difficulté diagnostique parfois associée au type d’objets avalés, doivent toujours conduire propriétaires et vétérinaires à ne jamais négliger cette hypothèse.
Quand suspecter une occlusion chez le chat ?
Statistiquement, les jeunes chats de moins d’un an sont les plus exposés du fait de leur comportement exploratoire (par la bouche) assidu et de leur instinct de prédation affûté. Pour autant, n’importe quel chat adulte peut être concerné… Accumulation de poils (trichobézoar), parasitisme massif, pica (action de manger des substances non alimentaires), entérite… peuvent conduire à une occlusion, directement, ou indirectement en provoquant une intussusception (l’intestin se comporte comme un col roulé).
Les signes cliniques varient selon l’intensité des pertes hydriques, la gravité des lésions intestinales et la localisation de l’obstruction. Ils regroupent une anorexie, des vomissements (parfois d’odeur fétide), de temps en temps des diarrhées ou un arrêt d’émission des selles, un abdomen tendu et une apathie.
Le pronostic dépend de la rapidité à établir le diagnostic et à intervenir chirurgicalement. L’hypothèse d’obstruction gastro-intestinale doit toujours être retenue dans un contexte d’amaigrissement, de vomissements et d’abdomen aigu (douleurs abdominales).
Une véritable urgence ?
Seule l’occlusion partielle, ou subocclusion, ne revêt pas d’un caractère urgent. Celle-ci est essentiellement due à l’ingestion de poils en grande quantité par léchage (toilettage ou compulsif). Le chat vomit régulièrement des sortes de » boudins fécaloïdes « , mais son état général n’est pas altéré. Il est cependant important de mettre en place des mesures préventives pour éviter l’occlusion totale : brossage, régime riche en fibres, compléments alimentaires…
Pour toute occlusion totale, le pronostic vital est nécessairement engagé, du fait de la chirurgie digestive qui en découle. Une prise en charge tardive, des lésions intestinales irréversibles, une péritonite, sont autant d’éléments assombrissant le pronostic.
Le processus physiopathologique de l’occlusion est complexe, mais permet de comprendre le côté urgent et grave de cette affection. On peut le résumer à une forte déshydratation (donc mauvaise perfusion des organes), des désordres électrolytiques (donc dysfonctionnements cellulaires), une alcalose métabolique fréquente (pH sanguin trop élevé) et une perte de protéines dans le sang (donc retard de cicatrisation). Ainsi, l’évaluation de ces paramètres est indispensable pour une bonne prise en charge médicale, en marge de la chirurgie.
Confirmer et traiter l’occlusion chez le chat
Le rôle et la responsabilité du propriétaire tient à ne pas laisser son chat plus de 24 heures avec des symptômes évoquant une occlusion sans voir un vétérinaire.
Une fois pris en charge par votre vétérinaire, le défi diagnostic commence. Un bilan sanguin et radiographique n’est pas toujours suffisant pour établir une suspicion ou un diagnostic d’occlusion ; en effet, seuls les éléments radio-opaques (minéraux ou métalliques) sont visibles sur les clichés radiographiques. Pour un corps étranger textile, une ficelle ou une intussusception, un examen échographique réalisé par un opérateur expérimenté est indispensable. En aucun cas, même si les examens d’imagerie ne permettent pas d’établir le diagnostic précis, il ne faut définitivement écarter cette hypothèse. Un fort faisceau de présomption conduira alors à réaliser une laparotomie exploratrice diagnostique et interventionnelle.
La prise en charge médicale précède et succède à l’intervention chirurgicale, afin de stabiliser l’animal et ainsi se mettre dans les meilleures conditions pour supporter une anesthésie, puis l’aider à recouvrer rapidement la forme. La chirurgie consiste à localiser (laparotomie exploratrice), extraire le corps étranger (entérotomie), voire réséquer une partie de l’intestin (entérectomie) lorsqu’une nécrose des tissus est présente. Dans le cas des corps étrangers linéaires, de multiples ouvertures de l’intestin peuvent être réalisées afin d’éviter une lacération des tissus. Enfin dans le cas d’une intussusception, une entéroplication (repli et suture de l’intestin sur lui-même) permet de prévenir les récidives.
Un suivi post opératoire strict permettra à votre chat d’être complètement rétabli en une dizaine de jours. Sur le long terme, l’identification du problème ayant conduit à l’occlusion et la mise en place de mesures préventives, éviteront une récurrence de cette affection au pronostic vital engagé.
L’occlusion intestinale chez le chat
L’occlusion intestinale, ou plus communément « boule de poils », chez le chat est assez courante mais n’est pas à prendre à la légère, son diagnostic doit être fait rapidement pour éviter qu’elle n’empire.
Quelques réflexes
Pour prévenir ce risque, pensez à adopter certains réflexes comme celui de brosser régulièrement votre compagnon mais aussi leurs espaces de jeux comme le tissu de leur arbre à chat ou les coussins sur lesquels ils s’endorment.
Pensez également à tout ce que votre chat aimerait avoir comme jouet mais qui présente un risque pour lui comme les ficelles, les liens de sacs poubelles ou la laine par exemple.
Généralement l’objet risque d’être bloqué au niveau du pharynx et conduira à une gêne pour s’alimenter mais aussi une salivation excessive.
Savoir détecter l’occlusion intestinale
Il y a deux types d’occlusions intestinales. L’occlusion « partielle » lorsque celle-ci a été détectée rapidement avant qu’il n’y ait des complications et qui concernera le plus souvent des boules de poils difficiles. La seconde, plus importante conduira à une opération de votre animal.
Voici quelques symptômes à surveiller : constipation, perte d’appétit, vomissements, fatigue, douleurs abdominales, température plus élevée.
Soyez attentif au comportement de votre chat : est-ce qu’il miaule dès que vous lui touchez le ventre ? Est-ce qu’il s’allonge ou s’assoie dans des positions différentes de ses habitudes ? Souvent il restera replié sur lui-même en se couchant sur les membres antérieurs tout en gardant les membres postérieurs relevés.
Si vous observez certains de ces symptômes persistants chez votre chat ne tardez pas à prendre rendez-vous chez son vétérinaire. Celui-ci procédera à une auscultation en palpant le ventre de l’animal. S’il conclut à une probable occlusion intestinale, le vétérinaire confirmera son diagnostic par une radiographie.
Les solutions
En cas d’occlusion « partielle » le vétérinaire pourra proposer un traitement léger en adaptant par exemple l’alimentation de votre chat plus riche en fibres ou en graisses sous forme de pâte. L’objectif sera donc de faciliter une élimination naturelle de ce qui a causé l’occlusion.
Dans le cas d’une occlusion plus importante, le risque est d’abîmer l’estomac ou les intestins de votre chat. Le vétérinaire devra donc observer l’emplacement précis de l’objet pour déterminer quel type d’opération réaliser.
Si l’objet est logé dans l’estomac il devra donc réaliser une gastrostomie. Et si celui-ci se trouve au niveau des intestins il fera une entérostomie. L’objectif à atteindre, outre le fait de retirer l’objet de l’occlusion, sera de ne prendre aucun risque d’endommager le système digestif et intestinal de l’animal.
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Pourquoi mon chat est constipé : causes, symptômes et traitement
Si vous constatez une absence de selles dans la litière de votre chat, il y a de grandes chances qu’il souffre de constipation. Celle-ci peut avoir plusieurs causes et être favorisée par la présence de boules de poils dans le tube digestif, ou encore par une mauvaise alimentation. La constipation peut devenir grave et mener à une occlusion intestinale : une visite vétérinaire s’impose dans tous les cas.
Causes possibles de la constipation chez le chat
Tout d’abord, la sédentarité du chat domestique peut entraîner la constipation car l’activité physique favorise un bon transit intestinal. De plus, le mode d’alimentation est bien différent de celui du chat sauvage puisque ce dernier consomme de petites proies tout au long de la journée, ce qui n’est pas le cas des chats d’intérieur. Pour respecter ce métabolisme, il est recommandé de fournir à votre chat une alimentation adaptée et un accès permanent à de l’eau fraîche et propre, une consommation suffisante d’eau étant essentielle au transit.
Ainsi, mettre à sa disposition de l’eau fréquemment renouvelée peut l’encourager à boire davantage. L’ingestion de poils lors de la toilette constitue un autre facteur aggravant pour la constipation, leur accumulation dans l’intestin pouvant provoquer des agglomérats qui risquent de boucher le transit. C’est pourquoi il est important de brosser régulièrement son chat afin de réduire ce risque, surtout s’il a le poil long, et parfois de prendre des mesures alimentaires (croquettes et/ou compléments destinés à l’élimination des boules de poils).
Une alimentation trop pauvre en fibres ou une maladie peuvent entraîner la constipation, d’où l’importance de consulter le vétérinaire rapidement en cas de doute. Enfin, un changement de bac à litière, de substrat ou d’emplacement peut amener le chat à se retenir et être à la source du problème.
Les symptômes de la constipation chez le chat
On constatera d’abord un nombre réduit de selles dans la litière, ces dernières étant de petite taille et de couleur plus foncée que la normale, présentant un aspect dur et compact. Souvent, si un chat souffre de constipation il va cesser d’utiliser sa litière car il y associera la douleur ressentie durant la défécation. Il peut alors se mettre à faire ses besoins dans la maison et l’on peut observer des difficultés lors de la défécation : tentatives vaines, miaulements, nombreux aller-retour à la litière…
Dans le cas d’une occlusion intestinale ou de grave constipation, des vomissements peuvent survenir ainsi qu’une perte d’appétit et d’énergie, des difficultés à se déplacer, un amaigrissement, de la fièvre ; on observe aussi un ventre dur et gonflé chez l’animal. Une consultation d’urgence est alors nécessaire.
Prévenir la constipation chez le chat
Comme dit plus haut, une bonne hydratation et une alimentation adaptée sont primordiales pour favoriser le transit intestinal. Si votre animal semble être sujet à la constipation, vous pouvez vous tourner vers une gamme de croquettes vétérinaires spécialement conçues pour aider les problèmes de digestion. Une cuillère d’huile de tournesol mélangée à la ration quotidienne est une autre mesure efficace pouvant contribuer à un meilleur transit et à une meilleure élimination des boules de poils.
Favorisez également une alimentation humide en plus des croquettes voire à la place de celles-ci, en les remplaçant progressivement par une pâtée adaptée à son mode de vie et riche en légumes verts. Vous pouvez lui proposer de l’herbe à chat dont la consommation contribue au transit en l’aidant à se purger. Stimulez son activité physique par le jeu et en lui permettant de sortir s’il en a l’occasion. Pour terminer, garder une hygiène irréprochable dans la litière est essentiel pour l’encourager à l’utiliser : retirez les selles tous les jours, changez fréquemment le sable et renouvelez le une fois par semaine après avoir lavé le bac. Utilisez de préférence une litière agglomérante.
Traitements de la constipation chez le chat
Suite à la consultation, votre vétérinaire pourra mettre en place un traitement adapté pour rétablir le transit chez votre chat, à base de médicaments visant à ramollir les selles. Il pourra envisager un lavement du côlon sous anesthésie et des examens plus approfondis comme une radiographie. Des mesures devront également être prises en vue de réhydrater l’animal si la constipation a trop duré.
Les occlusions intestinales aiguës
Les occlusions intestinales se caractérisent par l’arrêt des gaz et des selles. Il existe plusieurs mécanismes pouvant expliquer la survenue des occlusions intestinales. Les symptômes sont le plus souvent une douleur abdominale, des vomissements et une déshydratation. L’hospitalisation d’urgence s’impose en cas d’occlusion intestinale aiguë. Le chirurgien décidera du traitement à mettre en place.
Occlusion intestinale aiguë : qu’est-ce que c’est ?
On appelle occlusion intestinale aiguë l’arrêt du transit intestinal normal. Elle se manifeste par un arrêt des selles et des gaz.
Les causes des occlusions intestinales aiguës
Il existe différentes causes pouvant entraîner une occlusion intestinale aiguë.
Cause mécanique
Par obstacle sur le grêle ou le côlon. Cet obstacle peut être à plusieurs endroits :
- Pariétal, au niveau des parois (par exemple un cancer colique) ;
- Intraluminal, espace intérieur circonscrit par les parois de l’organe (par exemple un iléus biliaire) ;
- Extraluminal, espace extérieur circonscrit par les parois de l’organe (par exemple une bride postopératoire).
Cause fonctionnelle
Sans obstacle matérialisé. C’est ce qu’on appelle « iléus paralytique ». Les contractions du tube digestif qui permettent la progression des aliments et des matières fécales après digestion s’arrêtent au contact d’un foyer infectieux (par exemple, une appendicite ou une péritonite) ou inflammatoire (par exemple, une pancréatite aiguë).
Autres causes possibles
- Un épanchement de sang intrapéritonéal ou sous-péritonéal (par exemple, après une fracture du bassin) ;
- Un épisode douloureux intrapéritonéal ou rétropéritonéal (par exemple, une colique hépatique ou une colique néphrétique).
Occlusion intestinale aiguë : les mécanismes en jeu
Il y a trois mécanismes, par strangulation, par obstruction et par iléus paralytique.
Par iléus paralytique
Ces occlusions réflexes, fonctionnelles, ne correspondent à aucune lésion locale, mais se voient dans certaines maladies neurologiques (iléus idiopathique), après une intervention chirurgicale (iléus réflexe) après la prise de certains médicaments et au cours de diverses affections ( sclérodermie, diabète…).
Par obstruction
Ces occlusions sont liées à un obstacle : tumeurs, cancers du colon ou du rectum. Le diagnostic différentiel est important avec les occlusions par strangulation, car la conduite à tenir est différente.
Par strangulation
Par torsion
C’est la torsion d’une partie ou de la totalité de l’ intestin grêle sur son axe mésentérique, réalisant une occlusion haute par strangulation. C’est une urgence chirurgicale nécessitant un diagnostic précoce, une réanimation active et intense encadrant l’acte opératoire.
Par bride
Une « bride » péritonéale est une sorte d’adhérence entre une portion de l’anse intestinale et le péritoine pariétal. Cette bride est la conséquence tardive d’une intervention chirurgicale antérieure dans l’abdomen (appendicectomie ou hystérectomie par exemple). Autour de cette bride, pour une raison ou une autre, il peut y avoir une torsion de l’anse intestinale sur elle-même.
Par étranglement d’un orifice de hernie
En amont de l’étranglement, l’intestin réagit par des contractions musculaires pour essayer de forcer l’obstacle puis se dilate avec apparition de poches d’air et de liquide réalisant à la radiographie des « niveaux liquides » généralisés. L’importance de cette eau et cet air dans l’intestin réalise un « troisième secteur » hydro-électrolytique responsable de déshydratation avec troubles hydro-électrolytiques, qui se traduit par un déséquilibre entre l’eau contenu dans l’organisme et les électrolytiques : le sodium, le potassium, ou encore le phosophore.
Par invagination : surtout chez le nourrisson
Une partie de l’intestin se retourne. L’anse tordue souffre, s’œdématie et il y a exsudation. Les vaisseaux sanguins mésentériques sont aussi tordus et l’arrêt de la vascularisation provoque une gangrène de l’anse intestinale. Ces lésions sont responsables d’un choc hémorragique et toxique.
Les symptômes
Les symptômes d’une occlusion du grêle par obstruction
- Douleurs abdominales brutales ;
- Vomissements ;
- Déshydratation ;
- Ballonnement ;
- Arrêt des gaz et des selles tardifs.
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Les symptômes de l’occlusion du grêle par strangulation
- Douleurs abdominales brutales ;
- Vomissements ;
- Arrêt des gaz et des selles ;
- Ballonnement ;
- Déshydratation ;
- Grêle et estomac distendus.
Les symptômes de l’occlusion du côlon par obstruction
- Douleurs progressives de type colique ;
- Arrêt des gaz ;
- Ballonnement ;
- Dilatation colique périphérique.
Les symptômes de l’occlusion du côlon par strangulation
- Douleur dans la fosse iliaque gauche ;
- Arrêt des gaz et des selles ;
- Ballonnement important.
Les symptômes de l’occlusion par iléus paralytique
- Douleur abdominale diffuse ;
- Vomissements ;
- Arrêt des gaz et des selles ;
- Ballonnement.
Examens et analyses complémentaires
Les radiographies de l’abdomen sans préparation (ASP) peuvent montrer l’anse volvulée, la présence simultanée d’eau et de gaz au niveau du grêle, un épanchement intra-péritonéal. L’absence de gaz dans l’abdomen ( pneumopéritoine) permet d’affirmer qu’il n’y a pas de perforation d’organes creux (péritonite par perforation d’ ulcère par exemple).
Si nécessaire, le lavement baryté, examen radiologique qui permet d’étudier le rectum et le colon, se fait sans pression, avec prudence. Le bilan biologique préopératoire doit être complet.
Diagnostic différentiel
Les affections médicales provoquant une occlusion par réflexe (iléus réflexe) doivent être reconnues car elles ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale :
- Infarctus du myocarde à forme abdominale ;
- Colique néphrétique ;
- Pancréatite aiguë hémorragique ;
- Infarctus du mésentère…
Les autres causes d’occlusion chirurgicale sont évoquées :
- Les occlusions coliques (occlusions basses avec signes fonctionnels tardifs et arrêt des matières et des gaz précoces) ;
- Les occlusions du grêle réflexes sur foyer inflammatoire ;
- Les occlusions du grêle par obstruction (iléus biliaire, tumeur du grêle) ;
- L’étranglement herniaire (d’où l’importance de l’examen systématique des orifices herniaires).
Traitement d’une occlusion intestinale
La réanimation préopératoire est un temps capital. Une sonde d’aspiration digestive est mise en place ainsi qu’une voie d’abord vasculaire. Rééquilibration hydro-électrolytique et antibiothérapies sont systématiques. Des transfusions sanguines peuvent être nécessaires.
L’intervention chirurgicale est une urgence. La voie d’abord est médiane sous-ombilicale.
Selon l’état de l’intestin, le chirurgien peut :
- Si l’anse est saine, détordre l’anse volvulée après avoir levé la bride ;
- Si l’anse est nécrosée, l’enlever et joindre bout à bout les deux extrémités ; (anastomose termino-terminale); la résection doit parfois être assez étendue ;
- Si l’anse est douteuse, détordre l’intestin, appliquer du sérum chaud, infiltrer le mésentère à la xylocaïne et attendre un peu. Si le doute persiste, l’anse est réséquée.
Les complications possibles
Les occlusions intestinales comportent des risques de complications :
- Choc hypovolémique (diminution brutale du volume sanguin) ;
- Perforation intestinale ;
- Hémorragies digestives ;
- Pneumopathies par inhalation de vomissement ;
- Nécrose intestinale.
Ecrit par:
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso
Médecin généraliste
Ecrit par:
Dr Lyonel Rossant
Pédiatre
Ecrit par:
Révision médicale effectuée par le Dr Jesus Cardenas
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 25 avril 2017
Mis à jour le 13 janvier 2020
Sources :
- Occlusions intestinales, Les fondamentaux de la pathologie digestive, Société Nationale Française de Gastro-Entérologie, 2014 ( accessible en ligne)
- Parswa Ansari, Occlusion intestinale, le Manuel MSD, 2017, fiche d’informations ( accessible en ligne)
- P. Taourel ⁎ , C. Alili, E. Pages, F. Curros Doyon, I. Millet, Occlusions mécaniques : pièges diagnostiques et éléments clés du compte-rendu, EM Consulte, 2013, fiche d’informations ( accessible en ligne)
- 8.2 – Occlusions intestinales aiguës, Chapitre 8- Urgences, Médecine Sorbonne Université, fiche d’informations ( accessible en ligne)
- Parswa Ansari, Iléus, le Manuel MSD, 2017, fiche d’informations ( accessible en ligne)
- Choc hypovolémique, Larousse médical, définition ( accessible en ligne)
Définition
Une occlusion intestinale (ou obstruction intestinale) correspond à une interruption partielle ou totale de l’activité de l’intestin, empêchant le transit normal des selles et des gaz. Le Docteur Terrerias explique que « ce blocage peut se produire au niveau de l’intestin grêle ou dans le colon ».
Elle peut être due à une absence de contractions des muscles de l’intestin, souvent d’origine neurologique, une inflammation ou une infection, une douleur ou dans les suites d’une opération, à une torsion d’une partie du tube digestif ou strangulation ou encore à une obstruction de la lumière intestinale par une tumeur, une accumulation de matières ou une compression exercée par une structure extérieure.
• Occlusion intestinale fonctionnelle
L’iléus paralytique provoque une occlusion intestinale dont l’origine est une anomalie fonctionnelle empêchant les intestins de réguler le transit. Il survient le plus souvent après un acte chirurgical de l’intestin. Une appendicite, une péritonite ou une pancréatite peuvent en être la cause.
• Occlusion intestinale post-opératoire
Une occlusion peut être provoquée par des adhérences intestinales qui surviennent après une intervention chirurgicale intrapéritonéale. Cette occlusion de type mécanique peut se produire quelques jours après l’intervention voire des mois ou des années après. Le Docteur Tarrerias précise toutefois que « ce risque est réduit par le recourt à la coelioscopie ».
• Sub-occlusion intestinale
Une sub-occlusion intestinale est une obstruction partielle des intestins. Le Docteur Tarrerias rappelle qu’elle se traduit alors « par une forte réduction de la progression des matières fécales, des gaz et des douleurs abdominales qui s’accompagnent généralement de nausées et de vomissements ». Quelle qu’en soit la cause, une sub-occlusion intestinale doit être surveillée de près car elle peut à la longue se transformer en occlusion intestinale qui est une urgence médicale.
Symptômes
Les principaux symptômes de l’occlusion intestinale aiguë chez l’adulte comme chez l’enfant sont les douleurs abdominales, une augmentation du volume de l’abdomen appelé météorisme abdominal, un arrêt des selles et des gaz ainsi que des vomissements. Lors d’une occlusion du colon, une constipation peut également survenir.
La gastro-entérologue explique néanmoins que les symptômes de l’occlusion vont dépendre du niveau de l’atteinte : « On observera des vomissements et des douleurs du premier transit maintenu jusqu’à vidange complète de l’intestin et le colon d’aval pour les occlusions hautes, tandis que pour les occlusions basses on observera un arrêt rapide des matières, des gaz et vomissements secondaires . »
Causes
Les causes d’une occlusion peuvent être mécaniques ou fonctionnelles.
- Hernies et tumeurs représentent également des causes fréquentes d’obstruction mécanique de l’intestin grêle.
- Les adhérences intestinales survenant le plus souvent après une intervention chirurgicale, sont les principales causes d’une occlusion survenant au niveau de l’intestin grêle.
- Le Docteur Tarrerias précise que « les causes de l’obstruction du côlon sont en revanche essentiellement les tumeurs ou les diverticules compliquées ».
- Dans le cas d’une occlusion intestinale fonctionnelle, on parle d’iléus paralytique. Il s’agit d’une anomalie de fonctionnement des intestins qui empêche la bonne régulation du transit intestinal. En général, un iléus paralytique survient après un acte chirurgical pratiqué sur l’intestin comme une appendicite, une péritonite, ou une pancréatite.
Les traitements naturels ne sont pas pertinents en cas d’occlusion intestinale
Diagnostic
L’examen clinique avec la pratique d’une palpation abdominale puis un toucher rectal, laisse en général rapidement la place à des examens complémentaires tels que :
- scanner abdominal pour localiser plus précisément l’obstacle et déterminer son type ;
- le prélèvement sanguin pour rechercher d’éventuels signes de gravité en présence desquels le malade sera dirigé vers la réanimation.
Traitements
L’occlusion intestinale exige une hospitalisation urgente, et selon son type, elle est traitée par traitement médicamenteux, endoscopique ou chirurgical. Le traitement dépend de : l’origine de l’occlusion intestinale, la localisation et la gravité.
L’occlusion par strangulation nécessite généralement une prise en charge en urgence pour enlever la torsion. Le Docteur Tarrerias explique que le traitement repose « sur l’aspiration des liquides en amont de l’occlusion, le jeûne et l’hydratation par perfusion ». Ce traitement permet de lever la plupart des occlusions mais la gastro-entérologue précise en revanche que « la chirurgie peut être nécessaire en cas d’échec du traitement médical, visant alors à traiter la cause de l’occlusion ».
Les traitements naturels, efficaces sur certaines pathologies digestives, ne sont ici pas pertinents.
Complications
A défaut de prise en charge, elle peut donner lieu à des complications, telles que des troubles graves du métabolisme (déshydratation, troubles cardiaques, insuffisance rénale…) ; une perforation de l’intestin avec infection de la cavité péritonéale par les germes contenus dans le tube digestif : péritonite ; une nécrose d’une partie d’un organe digestif lors d’une strangulation de durée trop longue ou un état de choc. Une occlusion intestinale qui n’est pas prise en charge en urgence peut provoquer un décès.
Merci au Docteur Anne-Laure Tarrerias, gastro-entérologue et proctologue à Paris.
Occlusion intestinale
Une occlusion intestinale est une urgence médicale. C’est un arrêt ou une diminution du transit intestinal qui se traduit par divers symptômes dont des douleurs abdominales, une constipation, des vomissements, mais surtout un arrêt des émissions de gaz et de matières fécales. Le diagnostic est clinique avec une confirmation radiologique. Le traitement dépend de la sévérité de l’occlusion.
Une occlusion intestinale est » une obstruction partielle ou totale de l’intestin grêle ou du côlon « . Ce blocage empêche les aliments, les liquides et les gaz de circuler normalement au niveau de l’intestin.
Rappel sur le système digestif
Le système digestif est composé de plusieurs organes dont l’objectif est de transformer les aliments que nous ingurgitons en énergie pour notre organisme. Ainsi, la première étape est de porter les aliments à la bouche afin de les déchiqueter grâce à la mastication à l’aide de nos dents. Les glandes salivaires sont chargées de produire la salive qui va venir se mélanger aux aliments ingérés. Elle permet de faciliter la progression des aliments vers l’œsophage puis l’estomac. Une fois dans l’estomac, les aliments sont malaxés et dégradés grâce aux sucs gastriques afin d’aboutir à la formation d’une bouillie : le chyme. Lorsque celle-ci est formée, elle débute son voyage dans les intestins. La première partie des intestins est l’intestin grêle , organe long et tubulaire, au sein duquel la majeure partie de la digestion a lieu. Beaucoup de nutriments, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, vont être extraits à ce niveau-là. Le reste continue sa progression pour atteindre le gros intestin, ou côlon. A ce niveau, le liquide et les éléments nutritifs restants sont absorbés, tandis que les matières solides qui restent sont stockées dans le rectum en attendant leur expulsions via l’anus.
Quelles sont les causes d’occlusion intestinale ?
Une occlusion intestinale peut avoir différentes origines :
- Des tumeurs qui obstruent l’intestin ;
- La formation d’un tissu cicatriciel après une chirurgie de l’intestin grêle ou du côlon ;
- La conséquence d’une radiothérapie ;
- Certains médicaments (narcotiques, anti-diarrhéiques, certaines chimiothérapies) ;
- La constipation chronique (formation de fécalome).
Ainsi, une occlusion de l’intestin peut-être mécanique, c’est-à-dire en lien avec un obstacle, ou fonctionnelle en raison de spasmes ou de paralysie des muscles intestinaux.
Les occlusions mécaniques répertorient aussi bien les occlusions par obstruction que par strangulation. En cas de strangulation, l’occlusion est caractérisée par l’existence de lésions vasculaires due à un écrasement ou à une torsion des vaisseaux. On constate un arrêt de la circulation sanguine laissant craindre une gangrène. La strangulation peut avoir diverses origines : complications d’une intervention chirurgicale ou d’une hernie, torsion d’une partie du côlon sur lui-même en faisant une boucle qui s’étrangle à sa base, aussi appelée » volvulus « . Les occlusions par obstruction sont généralement dues au développement d’une tumeur intestinale, à une maladie inflammatoire ou à une diverticulite. Divers cancers peuvent engendrer une occlusion intestinale dont celui de l’estomac, le cancer colorectal, les cancers de l’intestin grêle, de l’utérus, de la prostate, de la vessie et de l’ovaire.
Les occlusions d’origine fonctionnelles se traduisent par une paralysie de l’intestin en lien avec l’atteinte d’un organe voisin. Les causes sont diverses : appendicite, abcès, hématome, pancréatite ou certains médicaments.
Au cours d’une occlusion intestinale, les aliments et sécrétions s’accumulent en amont de l’obstruction ou de la paralysie, et provoque une distension importante de l’intestin (il est dur et douloureux à la palpation). On observe plusieurs symptômes dont des douleurs abdominales très importantes caractérisées par des crises suivies de périodes d’accalmies. Les douleurs sont souvent associées à des vomissements et à un arrêt de l’émission de matières fécales et de gaz.
On peut également constater dans certains cas, une déshydratation importante à cause des vomissements. Elle peut entraîner un état de choc avec une chute de la pression artérielle et une insuffisance rénale.
D’autres symptômes peuvent être associés à ceux déjà évoqués : une sécheresse buccale, une diarrhée, une mauvaise haleine ou de la fièvre.
Une occlusion intestinale peut engendrer une perforation au niveau de l’intestin grêle ou du côlon. On parle de perforation de l’intestin. Le risque est que le contenu intestinal s’écoule dans la cavité péritonéale et cause une inflammation. Le patient peut également souffrir d’hémorragies digestives et de pneumopathies en lien avec l’inhalation des vomissements.
Une occlusion intestinale est évoquée devant les symptômes cités. En effet, le médecin interroge son patient sur ses symptômes, ses habitudes intestinales et la prise de médicaments.. Le diagnostic est clinique, mais doit être confirmé sans délai par une radiographie. Un scanner peut être effectué en complément afin de déterminer plus précisément la cause de l’occlusion. Un toucher rectal peut permettre de détecter la présence d’un fécalome (masse fécale durcie obstruant le côlon).
Traitement
Une occlusion intestinale doit être rapidement prise en charge. C’est une urgence vitale. En effet, sans traitement, elle provoque le décès du patient. Il est alors primordial de débuter le traitement dès qu’il y a suspicion d’occlusion intestinale, tout en poursuivant la démarche diagnostique. Le schéma est simple : en cas d’obstruction, il faut retirer l’obstacle, et en cas de strangulation, lever le garrot le plus rapidement possible.
Cette affection nécessite une prise en charge hospitalière. La première étape consiste à aspirer le liquide en amont de l’occlusion grâce à une sonde gastrique. Il est nécessaire de perfuser le patient afin de rétablir son équilibre physiologique. Lorsque l’occlusion est due à une strangulation, la chirurgie est à pratiquer dans les plus brefs délais. En cas d’obstruction, l’intervention est moins urgente.
Selon la cause de l’occlusion, plusieurs mesures différentes, associées ou non, peuvent être prescrites :
- Le repos de l’intestin en supprimant toute alimentation ou hydratation orale pendant quelques jours. Les besoins nutritifs seront assurés par une perfusion en intraveineuse ;
- Le soulagement de la pression de l’abdomen par l’évacuation du contenu de l’estomac via une sonde nasogastrique ou rectale ;
- La prise d’antibiotique en voie intraveineuse pour prévenir ou traiter une inflammation (péritonite). D’autres médicaments peuvent être prescrits pour soulager les nausées ou les douleurs ;
- La chirurgie en dernière intention afin de dégager l’intestin. Parfois, il est nécessaire de retirer un morceau d’intestin afin d’éliminer le blocage ou le tissu mort. Les deux bouts sains de l’intestin sont ensuite reliés : on parle d’anastomose. Selon l’emplacement du blocage et la portion d’intestin retirée, il est parfois nécessaire de réaliser une colostomie ou iléostomie. La colostomie consiste à créer une ouverture dans le côlon vers l’extérieur du corps au travers de la paroi abdominale. L’iléostomie est une ouverture au niveau de l’iléon (dernière partie de l’intestin grêle) vers l’extérieur du corps au travers de la paroi abdominale.
À savoir ! Dans la très grande majorité des cas, il est impossible de prévenir une occlusion intestinale. Aucune mesure n’existe mis à part la prévention de la constipation
Charline D., Docteur en pharmacie