Les maladies rénales ont de nombreuses causes. Leur conséquence principale est l’insuffisance rénale, c’est à dire la moins bonne épuration par les reins des déchets venant de l’alimentation ou produits par l’organisme et la moins bonne élimination de l’eau dans les urines. Certains traitements permettent désormais de ralentir et même parfois de bloquer la progression de certaines maladies rénales.
Mais lorsque les reins continuent de se dégrader, le stade de suppléance de l’insuffisance rénale est atteint après quelques années : le fonctionnement rénal est alors réduit à moins de 15 % de la normale, et les déchets s’accumulent dangereusement dans l’organisme. La vie est alors menacée et il devient nécessaire de remplacer la fonction des reins, devenue insuffisante.
Table des matières
- Deux traitements, dits » de suppléance « , existent : la greffe de rein et la dialyse.
- Aussi dans Insuffisance rénale
- Insuffisance rénale, Défaillance rénale
- Insuffisance rénale chronique chez le chat
- Fonctions du rein chez le chat
- Insuffisance rénale chronique du chat
- Symptômes
- Diagnostic de l’insuffisance rénale chronique
- Traitement
- Pronostic
- L’insuffisance rénale chronique : qu’est-ce que c’est ?
- Le vieux chat et l’urée
- Signes devant vous faire consulter
- Traitement de l’urémie élevée chez le chat
- Taux d’urée élevé chez le chat : pronostic
- Problèmes aux reins du chat
- Glomérulonéphrite
- Rein Polykystique
Deux traitements, dits » de suppléance « , existent : la greffe de rein et la dialyse.
Ces deux options ne sont pas équivalentes, mais elles sont complémentaires : souvent, les personnes jeunes dont les reins cessent de fonctionner connaitront au cours de leur parcours une ou plusieurs greffes, en alternance avec une ou plusieurs périodes de dialyse, tout au long de leur vie.
De plus, il existe plusieurs modalités de greffes (à partir d’un donneur vivant ou décédé) et plusieurs modalités de dialyse (dialyse péritonéale ou hémodialyse, à domicile ou en établissement), ainsi que des enjeux spécifiques relatifs à chaque technique.
Le plus souvent, ce ne sont pas les mêmes médecins, ni les mêmes équipes, qui s’occupent de la greffe et de la dialyse.
Chaque personne malade doit avoir la possibilité de choisir son traitement et son parcours à venir, avec l’aide et le soutien des professionnels de santé, non seulement en fonction de critères médicaux, mais aussi de ses besoins, ses valeurs, de ses préférences et de ses désirs. Elle pourra ainsi devenir un acteur de sa maladie et de son parcours de vie.
Pour pouvoir faire ces choix de manière éclairée, il est nécessaire d’être informé de toutes les options possibles, de leurs avantages et inconvénients et des conséquences prévisibles sur la santé et sur la vie. Aucun scénario ne peut être totalement défini à l’avance bien sûr, mais être bien informé permet de comprendre, d’anticiper, d’être armé pour affronter le mieux possible les conséquences de la maladie et des traitements.
Aussi dans
Insuffisance rénale
Finalement, la greffe est une autre possibilité de traitement. Dans ce cas, on remplace un des reins malades par un rein en santé. La transplantation peut être faite d’un donneur vivant, souvent un membre de la famille, ou encore d’un donneur décédé. Dans tous les cas, le donneur doit avoir le même groupe sanguin que le receveur et la meilleure compatibilité possible au niveau des tissus et des cellules. Le risque de la greffe est que l’organisme rejette le nouveau rein. Pour éviter que cela se produise, il faut toujours prendre des médicaments antirejet qui ont plusieurs effets secondaires. Néanmoins, si tout se déroule bien et que les médicaments sont pris sans arrêt, le nouveau rein fonctionne normalement.
Il est important de consulter un médecin ou un pharmacien avant de débuter un médicament même s’il est en vente libre ou de santé naturel. De plus, tous les professionnels de la santé consultés doivent être informés de la situation pour qu’ils puissent vous conseiller adéquatement.
Pour plus d’informations ou pour obtenir du soutien :
Fondation canadienne du rein
Insuffisance rénale, Défaillance rénale
Défaillance rénale aiguë
Elle est souvent provoquée par des processus se déroulant en dehors des reins, plus rarement par une atteinte directe des reins. Si les causes sont éliminées à temps, les reins se rétablissent
- Diminution de la vascularisation en cas d’une importante perte de sang et de baisse de tension, lors d’un accident (choc).
- Grave traumatisme des parties molles, suite à des contusions et à la destruction de parties musculaires importantes, lors d’éboulement, de larges brûlures et d’autres lésions entraînant une dégradation rapide des globules rouges (hémolyse) ou uns décomposition des protéines des muscles.
- Insuffisance cardiaque (défaillance cardiaque): La défaillance rénale aiguë est due à la combinaison entre la rétention de sang dans les reins et une diminution de l’irrigation sanguine.
- Produits chimiques: Médicaments, substances toxiques, drogues.
- Empoisonnement du sang (septicémie): reins endommagés par des toxines bactériennes.
- Réaction allergique aiguë (allergie).
- Inflammation aiguë des reins (néphrite, glomérulonéphrite) qui connaît une évolution grave.
- Troubles de l’évacuation de l’urine: La cause la plus fréquente est une hypertrophie de la prostate (hyperplasie de la prostate) qui rend la vidange de la vessie difficile en provoquant une rétention de l’urine qui peut s’étendre jusque dans les reins.
- Déshydratation, suite à de fortes diarrhées répétées et aux vomissements.
- Défaillance de plusieurs organes, stade final de maladies ou de blessures mortelles.
Les facteurs de risque connus d’une défaillance rénale graduelle sont l’artériosclérose, le diabète sucré, l’insuffisance hépatique ou l’insuffisance cardiaque.
Défaillance rénale chronique ou insuffisance rénale
Elle est due à l’évolution de maladies se déroulant dans le rein lui-même ou ayant de l’effet sur les reins. Cette évolution a pour effet la destruction continue et irréversible de tissu rénal. Les maladies qui en sont à l’origine sont chroniques et exercent leurs effets destructeurs pendant plusieurs années. Voici quelques exemples de maladies qui en sont à l’origine:
- Le diabète sucré (diabète sucré): Il est la cause principale d’une atteinte rénale chronique pouvant entraîner une défaillance.
- L’hypertension (hypertonie), diabète et insuffisance rénale s’influencent réciproquement de manière néfaste.
- Des inflammations chroniques et répétées des reins (néphrite, glomérulonéphrite) d’origine infectieuse ou non infectieuse, une inflammation chronique du bassinet.
- Maladie kystique du rein, une malformation congénitale des reins.
- Troubles de l’évacuation de l’urine: La cause la plus fréquente est une hypertrophie de la prostate (hyperplasie de la prostate) qui rend la vidange de la vessie difficile en provoquant une rétention de l’urine qui peut s’étendre jusque dans les reins.
- Médicaments: L’abus prolongé de certains analgésiques ou somnifères.
- Certaines affections rhumatismales, ce qu’on appelle les maladies systémiques; les maladies auto-immunes.
Insuffisance rénale chronique chez le chat
L’insuffisance rénale chronique est une maladie courante chez les chats plus âgés. Comme son nom l’indique, les reins ne fonctionnent plus correctement depuis bien longtemps. Malheureusement, les propriétaires ne détectent pas toujours les premiers signes de cette maladie et, par conséquent, elle est souvent diagnostiquée que tardivement. Si vous remarquez que votre chat vieillissant devient lent, qu’il a un appétit réduit et un pelage terne, qu’il perd du poids ou qu’il boit et urine plus qu’avant, faites-le examiner par votre vétérinaire. Il est possible que sa fonction rénale se détériore.
Fonctions du rein chez le chat
Les reins ont différentes fonctions essentielles dans le corps du chat. Ils maintiennent l’équilibre hydrique de l’organisme en éliminant essentiellement l’eau par les urines. Ils agissent également comme un filtre qui élimine les déchets toxiques du sang et les expulse du corps sous forme d’urine et retient les bonnes substances dans l’organisme. Ils produisent également diverses substances importantes pour l’équilibre calcique, la tension artérielle et la production de globules rouges.
Tout comme les humains, les chats possèdent deux reins. Ce sont des organes en forme de haricots d’environ 3 cm de diamètre. Les reins sont composés de milliers de petites unités fonctionnelles, les néphrons, qui filtrent le sang. Chez les jeunes animaux en bonne santé, tous les néphrons ne sont pas actifs en même temps. Certains néphrons sont conservés en réserve. Certains néphrons meurent, en raison du vieillissement ou de lésions rénales. Les néphrons de réserve reprennent leur fonction, jusqu’à ce que tous les néphrons soient finalement actifs. Lorsqu’il n’y a plus de néphrons de réserve, mais que les reins continuent d’être endommagés, le chat commence à montrer des signes d’insuffisance rénale chronique.
Insuffisance rénale chronique du chat
L’insuffisance rénale chronique est une maladie courante chez les chats à partir de l’âge de 9 ans. Chez les chats atteints de cette maladie, une partie des reins est irrémédiablement endommagée. Les causes de l’insuffisance rénale chronique sont diverses. Malheureusement, il est généralement impossible d’en déterminer la cause exacte, car l’affection commence avant que les symptômes ne deviennent apparents. En raison de la capacité de réserve, les symptômes ne deviennent perceptibles que lorsque 75% de la fonction rénale est déjà perdue. Les premiers symptômes sont généralement assez subtils, comme un pelage terne et la perte d’énergie. Avec le temps, il se peut aussi que l’on remarque lentement que le chat urine davantage dans le bac à litière.
Symptômes
Souvent, les premiers signes d’insuffisance rénale chronique ne sont pas reconnus ou considérés comme des signes de vieillesse. Si les symptômes ne sont pas traités, les reins se détérioreront davantage et les symptômes pourraient s’aggraver.
La perte de néphrons fonctionnels a un impact négatif sur toutes les fonctions normales des reins. Les reins laissent passer trop d’eau dans l’urine et retiennent donc trop peu d’eau dans le corps. Pour compenser, votre chat commencera à boire davantage. Si votre chat ne boit pas assez, cela pourrait entraîner une déshydratation.
De plus, les reins ont également du mal à éliminer les déchets de l’organisme, qui continuent à circuler dans le sang. Ces déchets deviendront toxiques pour votre chat. Le principal déchet causant des problèmes est l’urée, un déchet provenant du métabolisme des protéines. L’urée provoque une sensation de nausée à votre chat et peut causer de petits ulcères dans la bouche et l’estomac. Les nausées et la douleur causées par les ulcères peuvent provoquer des vomissements et une diminution de l’appétit, entraînant une perte de poids.
Comme la fonction de filtration des reins n’est plus aussi efficace qu’auparavant, les protéines sont également éliminées avec l’urine. Par conséquent, l’organisme commencera à utiliser ses propres muscles pour libérer des protéines.
La capacité de production hormonale des reins est également affectée, avec toutes les conséquences que cela implique. Par exemple, l’anémie peut être causée par un taux insuffisant d’EPO, une hormone fabriquée par les reins. Cela peut rendre un chat paresseux et lent. L’anémie peut également s’aggraver à la suite d’une perte de sang causée par les ulcères d’estomac et les plaies dans la bouche.
Les lésions rénales affectent souvent également le mécanisme de régulation de la tension artérielle, provoquant une tension artérielle trop élevée dans l’organisme. Inversement, une tension artérielle trop élevée peut causer des lésions rénales. Habituellement, un propriétaire ne remarquera rien si son chat a une tension artérielle trop élevée. Ce n’est qu’à un stade tardif que des symptômes tels que saignements oculaires, cécité et problèmes cardiaques apparaissent.
Diagnostic de l’insuffisance rénale chronique
L’insuffisance rénale chronique n’est pas difficile à diagnostiquer. D’après les symptômes et un examen, votre vétérinaire soupçonnera souvent une insuffisance rénale. Cette suspicion peut être confirmée par une analyse d’urine et une analyse de sang. Votre vétérinaire peut également vérifier la tension artérielle de votre animal.
Analyse d’urine
La présence de protéines et d’inflammation dans l’urine est vérifiée et le poids spécifique est déterminé. L’analyse urinaire est utilisé pour mesurer la qualité de l’eau dans l’urine. Elle permet d’indiquer la concentration de l’urine.
Prise de sang
Grâce aux valeurs rénales du test sanguin, la présence ou non d’une maladie rénale peut y être établie. En cas d’insuffisance rénale, les déchets d’urée et de créatinine ne sont plus efficacement excrétés et constituent donc un bon moyen de mesurer la fonction rénale. La créatinine est le produit de la dégradation des protéines présentes dans le tissu musculaire. Chez les animaux en bonne santé, la valeur de la créatinine dans le sang est raisonnablement stable, car elle est constamment sécrétée dans l’urine. Dans les cas où il y a plus de 60 % de lésions rénales, les néphrons ne sont plus en mesure de traiter toute la créatinine dans le sang et, par conséquent, l’indice de créatinine du sang augmente. Un autre test sanguin est également disponible depuis peu (SDMA). Cela permet de détecter l’insuffisance rénale plus tôt, avec une réduction de 25 à 40 % de la fonction rénale.
La substance d’urée, mentionnée auparavant, montre également l’efficacité de la fonction rénale. Si la fonction rénale est altérée, l’urée n’est plus excrétée efficacement et son taux dans le sang augmente.
Le phosphate est un autre paramètre de la fonction rénale. Le phosphate est un minéral qui affecte des processus importants dans le corps. En cas d’insuffisance rénale, le taux de phosphate peut augmenter, car l’organisme est incapable de le sécréter. Un excès de phosphate dans le sang est nocif pour votre chat.
Tension artérielle
Parce qu’un chat souffrant d’insuffisance rénale est plus susceptible de souffrir d’hypertension artérielle, votre vétérinaire le vérifie souvent. Cela se passe de la même façon que chez l’homme c’est-à-dire à l’aide d’un brassard gonflable et d’un appareil de mesure Doppler. Si la tension artérielle d’un chat est trop élevée, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter ce problème.
Traitement
Malheureusement, l’insuffisance rénale ne peut être guérie et le traitement vise donc à ralentir la détérioration de la fonction rénale. Si une insuffisance rénale grave est diagnostiquée avec des symptômes tels que le refus de manger, les vomissements, la déshydratation, l’amaigrissement et la léthargie, le chat devra être admis dans une clinique vétérinaire pendant quelques jours. Afin de traiter la déshydratation et d’évacuer correctement les reins, le chat sera mis sous perfusion, administrant un liquide directement dans la circulation sanguine. Le chat recevra également des médicaments contre la nausée. Si le chat ne mange pas, il doit y être contraint. Si après quelques jours de traitement intensif, il apparaît que les valeurs rénales dans le sang ont suffisamment chuté, le chat peut rentrer chez lui et suivre un régime spécial pour les reins et prendre des médicaments.
Si l’insuffisance rénale est diagnostiquée relativement tôt, avant l’apparition de symptômes graves, le chat n’aura pas besoin d’être admis. Le chat peut rester chez lui, mais il doit recevoir une nourriture adaptée et des médicaments spéciaux. Pour maintenir le flux des reins, vous devez vous assurer que votre chat boit autant d’eau que possible. La consommation d’eau peut être stimulée, par exemple, à l’aide d’une fontaine à eau. La nourriture humide ou la nourriture sèche ramollie est préférable à la nourriture sèche, car cela signifie que le chat recevra de l’eau avec sa nourriture.
La nutrition joue un rôle essentiel dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique. Le chat devra suivre un régime spécial pour le reste de sa vie. Un régime rénal contient moins de protéines que les aliments standard, et les protéines qu’il contient sont de meilleure qualité. Cela entraînera une réduction de la production d’urée, ce qui signifie que votre chat se sentira moins malade.
Si les analyses sanguines montrent que le taux de phosphate dans le sang a augmenté, des liants phosphatés seront prescrits. Celles-ci assureront que le phosphate dans l’aliment est lié, de sorte que moins de phosphates sont libérés dans la circulation sanguine. Si le sang est pauvre en potassium, un complément alimentaire doit être donné à cet effet. Parfois, d’autres médicaments sont également prescrits, comme des médicaments pour abaisser la tension artérielle ou pour prévenir l’excrétion de protéines dans l’urine.
Pronostic
Bien qu’une fois endommagés, les reins ne se rétabliront jamais, un bon traitement permettra à votre chat de retrouver une bonne qualité de vie. Cependant, le pronostic d’insuffisance rénale chronique varie considérablement. La condition de certains chats se détériorent très rapidement et ne répondent pas bien au traitement. D’autres chats peuvent vivre heureux pendant des années.
Si vous reconnaissez des signes d’insuffisance rénale chez votre chat, il est préférable de faire examiner votre chat par un vétérinaire. Certains vétérinaires offrent également un examen de santé aux animaux âgées, où, en plus d’un examen physique général, ils procèdent à une analyse sanguine pour vérifier les fonctions des organes, y compris les fonctions rénales. Pour un chat plus âgé, c’est définitivement recommandé. Si des anomalies sont détectées, il est plus probable que vous l’ayez détecté à temps et que vous puissiez commencer le traitement plus tôt. Plus tôt vous commencerez à prendre des mesure, meilleur sera le pronostic.
L’insuffisance rénale chronique : qu’est-ce que c’est ?
L’insuffisance rénale chronique (IRC) du chat est une détérioration des reins sur le long terme. Les reins sont constitués d’environ 200 000 néphrons. Ce sont des unités structurales minuscules qui éliminent les déchets et régulent les électrolytes dans l’organisme. Si ces néphrons se détruisent, les déchets et les électrolytes ne peuvent plus être traités efficacement. Ils s’accumulent alors dans l’organisme du chat, qui tombe malade. À mesure que les reins continuent à se dégrader, des troubles supplémentaires comme un déséquilibre électrolytique, une anémie et des problèmes de pression artérielle peuvent se manifester.
Les reins
Les reins remplissent cinq fonctions essentielles :
- le filtrage des déchets de l’organisme (principalement l’urée et la créatinine, qui sont issues de la dégradation des protéines) ;
- la régulation des électrolytes (le potassium, le calcium, le phosphore et le sodium) ;
- la production d’érythropoïétine, qui stimule la moelle épinière et l’aide à produire les globules rouges ;
- la production de rénine, une enzyme qui contrôle la pression artérielle ;
- la production et la concentration d’urine.
Il est possible de vivre normalement avec des reins qui fonctionnent à 30 % de leur capacité normale. C’est pourquoi on ne détecte souvent aucun symptôme avant que la barre des 70 % ne soit franchie. Mais dès que des signes apparaissent, il faut entamer un traitement. Il existe des tests de dépistage qui permettent d’identifier les problèmes avant qu’ils ne se manifestent. Il est donc important que votre vétérinaire vérifie si votre chat n’est pas atteint pas d’IRC à chaque visite annuelle s’il a plus de sept ans. Le dépistage comprend une prise de sang, une analyse d’urine et la mesure de la pression artérielle.
Les symptômes
Les symptômes peuvent être vagues et similaires à ceux d’autres maladies. C’est pourquoi le diagnostic de l’IRC ne peut être posé précisément qu’à l’aide de tests cliniques. Vous devez absolument amener votre chat chez le vétérinaire et le faire tester si vous remarquez une polydipsie (une sensation de soif excessive) ou une polyurie (une augmentation de volume des urines). À mesure que la maladie progresse, les autres symptômes courants sont la perte d’appétit, des nausées et des vomissements, la perte de poids, la déshydratation, la constipation, la dégradation du pelage, l’anémie, des aphtes et une mauvaise haleine, la perte de masse musculaire et l’émaciation, ainsi que la léthargie.
Le diagnostic
Votre vétérinaire devra effectuer des tests cliniques pour diagnostiquer précisément la maladie de votre chat. Il fera tout d’abord analyser ses urines. Si elles sont diluées, cela indique que les reins ne sont pas capables de concentrer les urines correctement et n’éliminent donc pas bien les déchets. Il réalisera également une prise de sang pour déterminer les niveaux de créatinine, d’azote uréique (qui sont normalement évacués par les reins) et d’autres composants dans le sang. Une créatininémie élevée est le signe le plus évident de dysfonctionnement de la filtration rénale. Votre vétérinaire mesurera aussi certainement la pression artérielle de votre chat, car l’hypertension peut être une complication des maladies rénales.
L’insuffisance rénale aigüe et l’insuffisance rénale chronique
L’insuffisance rénale peut être aiguë ou chronique. Si elle est chronique, elle provoque la détérioration irréversible des fonctions des reins. Comme les chats dissimulent leur maladie et que les premiers signes d’IRC sont subtils, la maladie est souvent détectée une fois que les reins ne fonctionnent plus qu’à 70 % et que des symptômes graves apparaissent. Vous croirez peut-être au déclenchement soudain de la maladie, alors qu’elle est en réalité déjà bien installée et atteint un niveau critique.
L’IRC peut avoir une ou plusieurs causes. Les facteurs qui favorisent la pathologie sont l’âge, les susceptibilités génétiques (les maladies congénitales comme la polykystose rénale), l’environnement et les toxines, la maladie (les tumeurs, les infections, etc.) et les problèmes dentaires (en raison des bactéries qui pénètrent dans le sang et se retrouvent dans les reins). Les problèmes dentaires peuvent être contrôlés. Il est donc important de surveiller la santé bucco-dentaire de votre chat et de lui faire faire un nettoyage de dents régulier chez votre vétérinaire.
En comparaison, l’insuffisance rénale aigüe (IRA) est caractérisée par l’arrêt brutal du fonctionnement des reins, qui s’accompagne généralement par une diminution de la miction. Les principales causes d’IRA chez les chats sont l’obstruction urinaire, les maladies infectieuses, les traumatismes et l’intoxication (le plus souvent par l’ingestion d’éthylène glycol, que l’on trouve dans les antigels, ou de fleurs de lys). L’insuffisance rénale aigüe est extrêmement grave et peut provoquer une mort rapide. Elle nécessite un traitement en urgence. Le pronostic est généralement mauvais, mais si les dégâts ne sont pas trop sérieux et si le traitement est agressif, il est possible que les reins retrouvent leur fonctionnement normal.
La prise en charge et le traitement
Les chats ne guérissent pas d’une insuffisance rénale chronique, mais il est possible d’en limiter les effets pendant un certain temps. La pierre angulaire de la prise en charge thérapeutique reste le contrôle de la quantité de déchets filtrés par les reins. Comme les néphrons sont en nombre réduit pour traiter les déchets, il faut diminuer la quantité de déchets à un niveau adapté. Pour cela, le chat doit suivre un régime particulier (à base de nourriture spécifique comme les gammes k/d de Hill’s, Renal de Royal Canin, FKD & FKW de Specific ou Renal d’Eukanuba), prendre des médicaments, suivre une thérapie de réhydratation (vous pouvez essayer d’augmenter sa consommation d’eau en utilisant des fontaines, en ajoutant de l’eau dans sa nourriture, etc., ou en lui administrant des fluides par voie intraveineuse ou sous-cutanée). Si nécessaire, vous pouvez aussi lui donner des compléments électrolytiques. Il existe également des compléments alimentaires qui soutiennent la fonction rénale ou qui » lient » le phosphate (comme Ipakitine), entraînant sa libération par le système gastro-intestinal plutôt que par les reins défectueux.
Le pronostic
L’insuffisance rénale chronique est une maladie incurable. Les seules questions qui se posent sont de savoir combien de temps l’animal va continuer à vivre, et dans quel état. Avec un traitement approprié, le chat atteint peut avoir encore plusieurs mois ou plusieurs années de confort relatif. À mesure que la maladie progresse et que les niveaux de toxines augmentent, il va commencer à souffrir et son état général va se dégrader. Le propriétaire est alors le mieux placé pour prendre une décision finale.
Cet article a été conçu comme un simple guide. Demandez toujours conseil à votre vétérinaire avant de modifier le régime alimentaire de votre chat ou de lui donner des compléments.
TOUT SUR LE CHAT
La santé :
L’alimentation du chat et les maladies liées à une mauvaise alimentation
Le tartre
Le surpoids
Le poil terne ou « roussi »
La Gingivite
Le globe vésical
La Cystite
Obésité et problèmes de foie
L’insuffisance rénale
La Polykystose rénale type dominant (PKD)
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L’alimentation du chat et les maladies liées à une mauvaise alimentation :
L’alimentation du chat est très importante pour son bienêtre et sa bonne santé.
Dans cet article, vous trouverez des conseils pour garder votre chat plein de vie, plus longtemps.
Pourquoi une bonne alimentation ?
Une alimentation de bonne qualité (qualité vétérinaire), variée et en quantité raisonnable est nécessaire au bon développement et à la bonne santé du chat à long terme.
En effet, une mauvaise alimentation peut être responsable de beaucoup de maladies, (parfois mortelles) qui pourraient être évitées et que nous allons énoncer dans cet article.
Les différents types de nourriture (du bas de gamme au haut de gamme) :
DESIGNATION | AVANTAGES | INCONVENIANTS |
– DECONSEILLE – Croquettes de grandes surfaces |
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Pâtées de grandes surfaces |
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Sachets fraicheur de grandes surfaces |
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– COUP DE COEUR – Croquettes de qualité supérieure (animalerie – vétérinaire) |
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Pâtées de qualité supérieure (animalerie – vétérinaire) |
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Sachets fraicheurs de qualité supérieure (animalerie – vétérinaire) |
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Sachez que ces aliments de très bonne qualité ne reviennent généralement pas beaucoup plus cher à l’utilisation que des aliments dits « standards » car les quantités à donner pour une même valeur nutritionnelle sont inférieures.
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Alimentation : la bonne quantité
Pour couvrir ses besoins nutritionnels journaliers, un chat devrait consommer une dizaine de souris en 24 heures ! C’est donc de son cousin sauvage que le chat domestique conserve son attitude de grignoteur et mange entre 8 à 20 fois dans la journée. L’accès à sa nourriture devrait être permanent pour satisfaire son instinct et respecter son mode de consommation alimentaire, cependant, un système de plusieurs » mini-repas » peut être instauré à partir de 6 mois si l’animal a tendance à grossir ou dans le cas de sorties (toujours faire sortir son chat à jeun une fois le jour levé et le rappeler aux croquettes avant l’assombrissement du ciel : voir dossier SECURITE DU CHAT. Le chat est un carnivore strict, 50% de sa nourriture doit être constituée de protéines d’origine animal.
Les goûts du chat :
L’acquisition du goût se fait jusqu’à l’âge de 6 mois, pendant cette période il faut présenter une nourriture variée au chat, car au-delà, les goûts seront fixés et il pourra être difficile d’introduire un nouvel aliment. Les goûts perçus par le chat sont l’acide, le salé et l’amer. Le sucré possède quatre fois moins d’importance que chez l’humain ou le chien. Le comportement alimentaire du chat est avant tout basé sur la perception de l’odeur, inutile de présenter de la viande avariée à un chat, il la refusera sans même l’avoir goûtée.
Les croquettes : l’aliment idéal pour le chat
Ne jamais donner d’aliments pour chiens, ils sont inappropriés et entraîneraient des carences.
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Les maladies du chat liées à une mauvaise alimentation :
Petits soucis :
Le tartre :
Responsable de gingivites, il est souvent associé à une alimentation essentiellement humide.
Avec l’apparition de tartre, on observe particulièrement les symptômes suivants : Mauvaise haleine, difficultés à mâcher et dans les cas plus graves, anorexie, gingivites, déchaussement des dents.
TRAITEMENT : Un détartrage peut être envisagé lorsque l’animal a du mal à s’alimenter ou lorsque le mauvais état général de la gueule est observé. Le détartrage s’effectue sous anesthésie générale à l’aide d’un matériel semblable à celui du dentiste pour les humains. Certaines dents, trop abimées peuvent être retirées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un animal édenté est parfaitement capable de s’alimenter après une période d’adaptation et à l’aide d’un régime adapté.
Pour l’entretien régulier de la mâchoire de votre chat, il est fortement recommandé de lui donner une alimentation à base de croquettes de qualité vétérinaire ou, si c’est impossible, d’acheter régulièrement des petites » friandises à mâcher » spécifiques pour l’entretien des dents du chat chez votre vétérinaire.
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Le surpoids :
Souvent responsable de problèmes cardiaques et hépatiques il est en général dû à une alimentation inadaptée ou a des problèmes comportementaux liés à la nourriture (boulimie compulsive, chat » voleur « …)
TRAITEMENT : Le traitement du surpoids chez le chat se fait à l’aide d’une alimentation de régime adaptée, disponible chez votre vétérinaire. Il est IMPERATIF en cas de régime alimentaire de respecter les doses indiquées en fonction du poids de votre animal et ne pas donner d’aliments ou de friandises à côté. Le chat devra également avoir une activité régulière quotidienne, vous pouvez, par exemple, instaurer des plages de jeux tout au long de la journée, celles-ci vous permettront de resserrer les liens avec votre animal et d’affiner sa silhouette tout en s’amusant !! Il existe également un jouet pour chat qui » distribue » des croquettes uniquement si le chat joue avec, il s’agit du » Pipolino « .
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Poil terne ou « roussi » :
Peut être un symptôme de malnutrition chez le chat ou de maladie plus grave. On observe parfois, notamment chez les chats noirs, un poil sec, terne aux » reflets roux « , l’air » brûlé » synonyme de manque de potassium dans l’alimentation.
TRAITEMENT : si le poil sec et terne est seul symptôme, vous pouvez tenter un régime alimentaire riche et varié de qualité vétérinaire, le résultat se verra en quelques semaines si la nourriture en était la cause : la robe de votre félin sera de nouveau brillante comme jamais !! Vous pouvez également donner des compliments alimentaires » spécial chat » que vous trouverez chez votre vétérinaire.
Rappelons tout de même que le mauvais état de poils d’un animal peut être le symptôme d’une maladie grave, ainsi, en cas de persistance ou de présence d’autre symptôme, une visite chez votre vétérinaire s’impose si vous tenez à votre animal.
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La Gingivite :
Peut être la conséquence d’un tartre installé dû à une alimentation essentiellement humide ou être également le symptôme d’une autre maladie appelée calicivirose féline.
TRAITEMENT : En cas de gingivite causée par l’alimentation, la mise en place d’un traitement antibiotiques par voie générale pendant une durée de 5 à 10 jours peut être la solution. En cas de récidive de la gingivite ou de non efficacité du traitement, il est fortement conseillé de faire pratiquer un prélèvement dans la gueule de votre chat chez un vétérinaire pour mettre en évidence ou non la présence d’un calicivirus.
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Maladies graves pouvant entrainer la mort :
Les problèmes urinaires :
Le globe vésical :
Est un phénomène provoqué par l’obstruction de l’urètre du chat par un caillot. La vessie, ne pouvant plus évacuer l’urine, se distend jusqu’à former un globe, par la suite, si aucune mesure n’est mise en place, les toxines de l’urine se diffusent dans le sang provoquant tout d’abord un coma puis la mort qui survient très rapidement. Ce phénomène est dû, en général, a une mauvaise alimentation (alimentation dîtes » de grandes surfaces « ) trop salée. Le sel contenu dans ces aliments favorise l’apparition de calculs ou de caillots qui finissent par obstruer le canal de l’urètre. Le globe vésical demeure rare chez la femelle ; il touche d’avantage les mâles et plus particulièrement les mâles castrés alimentés avec une nourriture inadaptée.
SYMPTOMES : Les symptômes du globe vésical sont facilement identifiables, tout d’abord on observe un chat qui entre et sort de la litière sans cesse, gratte comme s’il allait faire ses besoins, ressort, rentre à nouveau etc. La manifestation de ce phénomène ne doit pas être prise à la légère, en effet, beaucoup de maîtres rient de cette situation et s’en veulent fortement lorsque le chat décède peu de temps après l’arrivée de ce symptôme. Le second symptôme est un animal qui ne souhaite plus s’alimenter, puis devient prostré, dort en position de » sphinx » car sa vessie devient trop douloureuse. Par la suite, on observe souvent des vomissements, puis un état léthargique, s’en suit rapidement un coma puis le décès de l’animal en quelques heures si rien n’est tenté pour le sauver.
Entre l’arrivée des premiers symptômes et le décès de l’animal on compte généralement moins de 48H c’est pour cette raison qu’il est important de toujours considérer un comportement anormal chez votre animal comme un symptôme d’une maladie pouvant être grave, voire mortelle.
TRAITEMENT : Si le globe vésical est pris des les premiers symptômes, le traitement consistera en une évacuation des caillots responsables de sa formation à l’aide d’un » lavement » effectué par une sonde mise en place directement dans l’urètre. Les caillots seront ensuite dissous à l’aide d’un traitement médical et de la mise en place d’une alimentation vétérinaire spécifique pauvre en sel.
Dans le cas de caillots ou calculs plus gros, une chirurgie pourra être faite afin de retirer la présence de ceux-ci dans la vessie.
Si le chat arrive dans un état » comateux » il est probable qu’il ne s’en sorte pas (les reins pouvant être détruits de manière irréversibles et les toxines pouvant avoir gravement endommagées les fonctions cérébrales). Toutefois, un traitement » de la dernière chance » pourra être mis en place, il consiste à effectuer les soins décrits ci-dessus en y ajoutant une réhydratation par voie veineuse et un traitement diurétique veillant à » nettoyer » l’organisme rapidement de toutes les toxines produites par la vessie.
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La Cystite :
Est souvent la manifestation d’une mauvaise alimentation trop riche en sel chez la femelle dont le processus est à peu près semblable au globe vésical que l’on retrouve chez le mâle à la différence près que le canal de l’urètre chez la femelle, étant moins étroit, les calculs provoquent simplement une inflammation mais arrivent tout de même à s’écouler.
SYMPTOMES : Le symptôme de la cystite se résume en une difficulté à uriner et souvent, par la présence de sang dans les urines. L’animal va de nombreuse fois à la litière et urine en petite quantité. La cystite étant très douloureuse, certains chats sont prostrés, léthargiques et cessent parfois de s’alimenter.
TRAITEMENT : Le traitement de la cystite consistera en une évacuation des caillots responsables de l’inflammation à l’aide d’un traitement médical et de la mise en place d’une alimentation vétérinaire spécifique pauvre en sel.
Dans le cas de caillots ou calculs plus gros, une chirurgie pourra être faite afin de retirer la présence de ceux-ci dans la vessie.
Un traitement » anti-douleur » est également mis en place à l’aide d’anti-inflammatoires.
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Obésité et problèmes de foie :
D’une manière générale, une alimentation trop grasse ou en quantité trop importante peut entrainer des troubles graves (voir mortels) à long terme tels que l’obésité entrainant elle-même des problèmes cardiaques et/ou hépatiques.
En effet, un chat trop gros devient très vite un chat obèse que l’on devra mettre sous alimentation spécifique vétérinaire pour chat obèse si on veut qu’il puisse vivre longtemps et en bonne santé.
Le chat est un animal de morphologie naturellement fine à la base, on reconnait un chat trop gros souvent à cause de la graisse qui se stocke principalement au niveau du ventre de celui-ci.
Plus le problème d’obésité chez le chat est pris à temps, plus les résultats seront probants. La graisse » installée » étant, comme chez l’humain, moins facile à » déloger » et les habitudes alimentaires difficiles à changer si elles sont instaurées depuis plusieurs années autant chez le chat que chez son maître !!!!
Le chat » obèse » développera, à terme, ce que l’on peut appeler un » foie gras « , c’est-à-dire que le foie aura beaucoup de difficultés à assimiler les graisses et finira par provoquer le décès de l’animal à plus ou moins long terme.
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L’insuffisance rénale :
L’insuffisance rénale est une défaillance des fonctions rénales. Le rein est chargé de détoxifier l’organisme en éliminant les déchets (toxines) produits par l’organisme. Quand il ne peut accomplir sa fonction, les toxines s’accumulent dans l’organisme et les premiers symptômes apparaissent. L’insuffisance rénale peut survenir de deux façons :
- soit de manière aiguë, le rein ne peut soudainement plus assurer l’élimination des toxines produites par l’organisme. Les symptômes apparaissent brutalement et le mal est souvent réversible.
- soit de manière chronique, le rein est détruit progressivement et de manière irréversible. Les perturbations sont perceptibles seulement à un stade déjà avancé de la maladie.
L’insuffisance rénale aiguë :
Cette affection apparaît de façon brutale sur un animal quelque soit son âge.
SYMPTOMES : Les symptômes de cette maladie sont assez nombreux et surtout peu caractéristiques. Le chat est abattu et il mange peu ou plus du tout. Il peut aussi avoir mauvaise haleine. Souvent, il présente des vomissements et de la diarrhée. Il peut aussi avoir des difficultés pour uriner ou uriner trés peu. Ces symptômes sont assez inquiétants et votre chat doit être examiné par un vétérinaire afin qu’il diagnostique si le chat fait bien une insuffisance rénale aiguë et qu’il mette en place le traitement.
CAUSES : Les causes de cette insuffisance sont variées. Elle peut apparaître suite à une mauvaise irrigation sanguine du rein lors d’hémorragie importante, lors de déshydratation sévère ou lors de certaines insuffisances cardiaques. Le rein peut subir une lésion majeure qui le rend incapable de fonctionner normalement. C’est le cas lors de certaines infections du rein (pyélonéphrite), lors de certaines maladies générales, lors de l’absorption de certains produits ou médicaments toxiques (intoxication par l’antigel par exemple). Le rein peut aussi être gêné dans son fonctionnement quand l’urine qu’il produit ne peut s’éliminer normalement. Chez Le chat, c’est fréquemment le cas lorsque des calculs situés dans la vessie ou dans l’urètre bloquent l’émission d’urine.
DIAGNOSTIC : Le vétérinaire, après un examen approfondi de l’animal, pourra réaliser une prise de sang. Celle-ci permettra de doser certaines toxines produites par l’organisme et normalement éliminées par le rein comme l’urée et la créatinine. Puisque le rein ne fonctionne plus, les valeurs d’urée et de créatinine seront très augmentées dans le sang.
Le vétérinaire pourra également réaliser d’autres examens (prise d’urines, radiographies, etc…) pour connaître la cause de cette insuffisance rénale aiguë.
TRAITEMENT : Le traitement a pour but de rétablir le fonctionnement normal du rein. Il repose sur la mise en place de perfusions qui permettent de soutenir l’organisme et d’éliminer les toxines accumulées dans le sang. Dans certains cas, l’utilisation de diurétiques est nécessaire ainsi que l’administration de médicaments qui luttent contre les vomissements et la diarrhée associés. Lorsque la cause de l’insuffisance rénale est connue, un traitement spécifique sera mis en place également. Par exemple, lors de blocage de l’élimination de l’urine par des calculs, il faudra supprimer ces calculs.
PRONOSTIC : Il va dépendre de l’âge du chat, de la cause de l’insuffisance rénale et de la rapidité de mise en place des soins vétérinaires. Le vétérinaire réalise d’autres analyses de sang au cours du traitement. Si les taux d’urée et de créatinine diminuent et redeviennent normaux, on pourra considérer le chat comme sorti d’affaire mais ses reins seront fragilisés. Il faudra donc faire attention et le ramener chez le vétérinaire au moindre symptôme Un traitement de fond et une alimentation particulière peuvent être prescrits également.
L’insuffisance rénale chronique :
Elle est liée à la destruction progressive et irréversible du rein qui devient incapable d’éliminer les toxines produites par l’organisme (urée et créatinine). Elle est surtout observée chez les chats âgés. Dans de rares cas de malformations congénitales, elle peut apparaître sur de jeunes chats.
SYMPTOMES : Le chat boit généralement beaucoup (polydipsie), il urine également beaucoup (polyurie). Ces premiers symptômes sont souvent accompagnés de vomissements plus ou moins fréquents et de fatigue. Si la maladie évolue depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois, le chat mange moins ou plus du tout. Il est souvent maigre et déshydraté. Il peut avoir des ulcères dans la bouche, vomir souvent ou avoir la diarrhée. Le chat présente aussi une diminution des globules rouges (anémie).
Ces symptômes ne sont malheureusement pas caractéristiques car un chat qui boit et urine beaucoup peut avoir une autre maladie comme le diabète.
CAUSES : Cette maladie peut apparaître suite à une infection rénale (pyélonéphrite), lors de lésion du rein, lors de problèmes urinaires répétés ou lors de cancers du rein.
DIAGNOSTIC : Il repose sur un examen du chat par un vétérinaire. Celui-ci effectue une prise de sang. Celle-ci permettra de doser certaines toxines produites par l’organisme et normalement éliminées par le rein comme l’urée et la créatinine. Puisque le rein ne fonctionne plus, les valeurs d’urée et de créatinine seront très augmentées dans le sang. La destruction du rein est progressive. Au début de la maladie, la partie fonctionnelle du rein arrive à compenser le mauvais fonctionnement de la partie lésée. C’est pourquoi la maladie est indétectable et le chat ne présente pas de symptômes. Quand une grande partie du rein est détruite, il devient impossible à la partie restante de compenser et les premiers signes de la maladie s’installent. C’est alors que le diagnostic est fait.
TRAITEMENT : Il est vrai que la partie du ou des reins qui est détruite l’est de façon irréversible. Toutefois, le traitement est possible et les chats peuvent vivre des années avec un traitement approprié. Le traitement va dépendre de la gravité des symptômes. Ce traitement est basé principalement sur une alimentation adaptée, visant à limiter l’apport de protéines et à limiter l’apport excessif de phosphore. Les aliments spécifiques pour animaux insuffisants rénaux contiennent peu de protéines mais elles sont de très bonne qualité. Vous pouvez trouver ces aliments chez votre vétérinaire.
Lors des crises, il faut, comme dans l’insuffisance rénale aiguë, perfuser le chat. En effet, la perfusion permet de réhydrater le chat, de lui faire éliminer une partie des toxines accumulées dans le sang. La perfusion permet aussi de soutenir l’organisme. L’utilisation de vitamines plus particulièrement les vitamines D et B sont souhaitables.
Le recours à des anabolisants peut permettre de lutter contre l’anémie et avoir un effet « coup de fouet ».
SURVEILLANCE : Les signes d’aggravation peuvent être variés mais vous devez faire plus particulièrement attention à:
- une augmentation de la prise de boisson et donc de la quantité d’urines émises. Ceci indique souvent une aggravation de l’insuffisance rénale et votre chat doit revoir le vétérinaire.
- une baisse d’appétit, un amaigrissement et/ou des vomissements chroniques. Il est bon, lors d’une insuffisance rénale chronique, d’effectuer régulièrement des bilans sanguins (dosage de l’urée et la créatinine sanguines). Les propriétaires et le vétérinaire peuvent ainsi surveiller l’évolution de l’insuffisance rénale.
PRONOSTIC : Il va dépendre des lésions rénales et du traitement mis en place. La durée de vie du chat malade qui reçoit un traitement approprié peut être très longue. Il est donc important de faire suivre le chat par un vétérinaire et d’éviter de lui donner des friandises, qui pourraient être néfastes pour ses reins. On ne peut réellement parler de souffrance qu’en phase terminale où les reins de l’animal ne fonctionnent plus du tout, dans ce cas, le chat « s’auto-intoxique ». Il peut alors présenter des convulsions, être comateux. A ce stade, il ne reste plus de possibilité de traitement.
Conclusion :
Il faut amener régulièrement le chat insuffisant rénal chez un vétérinaire, ne lui donner qu’une alimentation adaptée, il pourra ainsi passer encore beaucoup de temps heureux aux côtés de ses propriétaires. Quand votre chat atteint l’âge de 8 ans, vous pouvez demander à votre vétérinaire de faire régulièrement des analyses de sang pour dépister au plus tôt une insuffisance rénale débutante. Le vétérinaire pourra ainsi prendre les mesures permettant de prolonger au maximum la vie de votre compagnon.
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La Polykystose rénale type dominant (PKD) :
La polykystose rénale, couramment appelée PKD (pour Polycystic KidneyDisease) est une maladie rénale héréditaire fréquente chez différentes races de chat, notamment chez le Persan et les races apparentées. (Sacrés de Birmanie, Exotic shorthair, British, Maincoon, croisement avec un parent Persan plus ou moins lointain…)
Cette affection se traduit par le développement progressif de kystes dans les reins, par la destruction du tissu rénal, par une insuffisance rénale chronique pouvant conduire à la mort prématurée de l’animal.
Plus les Kystes sont nombreux ou gros, plus la Polykystose est avancée.
Les symptômes apparaissent généralement vers l’âge de 7 ans et sont ceux de l’insuffisance rénale chronique.
Il existe un test de dépistage qui est normalement pratiqué chez la plupart des éleveur de Persans ou race apparentées mais si toutefois votre chat ne provient pas d’un élevage, il est recommandé d’effectuer ce dépistage afin de pouvoir anticiper au mieux la maladie et d’y adapter un traitement adéquate.
Symptomes – Traitement : Consultez l’article sur l’insuffisance rénale chronique
Le vieux chat et l’urée
Ainsi, s’installe ce que l’on nomme une insuffisance rénale chronique, caractérisée par des lésions étendues et irréversibles de la structure rénale.
L’urée est un déchet de l’organisme évacué par le rein via l’urine. Un rein fonctionnant mal garde une partie de ce déchet qui se retrouve donc dans le sang et intoxique l’animal.
L’urémie est le terme donné au taux d’urée dans le sang
L’urémie élevée entraîne des ulcères sur les muqueuses, notamment linguales et gingivales. De plus, on note fréquemment des vomissements, des nausées, une diminution de l’appétit voire une anorexie ainsi qu’une diminution de l’activité physique.
Signes devant vous faire consulter
Tout d’abord, lorsque votre chat commence à prendre de l’âge (10 ans environ), il est important de se rendre chez votre vétérinaire afin de contrôler l’état des organes tels que le rein ou le foie, même en l’absence de tous signes avant coureurs.
Si votre chat boit davantage, mange moins ou vomit, il faudra aussi penser à venir faire une prise de sang afin de mesurer ces paramètres qui attestent de la santé de ses reins (créatininémie, urémie, phosphatémie).
Traitement de l’urémie élevée chez le chat
Une urémie supérieure à 0,5 g/L devra être soignée. Aucune thérapie n’existe pour réparer les lésions rénales mais il existe en revanche des médicaments aidant à éliminer l’urée excessive.
En cas d’urémie très prononcée, une perfusion sera effectuée sur votre animal.
Une thérapeutique d’appoint réside aussi dans l’alimentation. En effet, il faut limiter l’apport protéique (à l’origine de la production d’urée) et ne pas excéder 18%.
Taux d’urée élevé chez le chat : pronostic
Il est difficile de donner un pronostic. Certains chats ayant un taux d’urée de 1 g/L vivent très bien et d’autres seront dans un sale état.
Il est cependant certain que l’insuffisance rénale chronique affaiblit votre chat et peut le tuer après une lente et longue dégradation.
Problèmes aux reins du chat
Normalement, à part les traitements au cas par cas, les régimes et les médicaments néphroprotecteurs constituent des éléments fiables. Il est difficile de donner un pronostic concernant l’insuffisance rénale chronique.
La maladie est progressive et les réponses aux traitements varient en fonction des sujets. Il est clair que le seul moyen d’en mesurer la progression sont les analyses de sang et d’urines qui, effectuées avec une certaine régularité, permettent d’adapter les thérapies de soutien au cours de la maladie.
Glomérulonéphrite
C’est la conséquence d’une pathologie généralement issue de maladies affectant le système immunitaire, comme la leucémie virale (FELV), l’immunodéficience virale (FIV), les néoplasies et de graves phénomènes inflammatoires. Au début, le chat ne présente pas de signes évidents.
Il est un peu apathique, a peu d’appétit et son pelage est ébouriffé. Il vomit de temps en temps, boit un peu plus, a de la diarrhée. Les paramètres du sang et de l’urine sont altérés comme dans les cas d’insuffisances rénales avancées.
L’idéal serait de comprendre la cause ayant déclenché la pathologie, mais ce n’est pas toujours possible. Les thérapies tentent de diminuer l’état inflammatoire du rein en administrant des traitements curatifs comme pour les insuffisances rénales.
Rein Polykystique
Si cette maladie est abordée, c’est parce qu’elle est d’origine génétique. Elle est assez fréquente chez les Persans, les Himalayens et leurs croisements. Il s’agit de kystes avec un contenu liquide dans les reins (quelquefois aussi dans le foie).
Les sujets affectés ne présentent pas de symptômes, mais ils doivent cependant être surveillés car ils peuvent manifester des signes d’insuffisance rénale après l’âge de 7 ans.
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