Table des matières
- Les coûts de la stérilisation d’un chat
- Rocky
- Symbolique, chimique ou auto-infligée
- Terreur et fascination
- L’envie d’absence de pénis
- Castration du chat : quels avantages ?
- Comportement d’un chat adulte non castré
- Chat : les avantages de la castration
- Que se passe-t-il quand un chat n’est pas stérilisé ?
- Stériliser son chat, comment ça marche ?
- Et après la stérilisation?
Les coûts de la stérilisation d’un chat
De plus en plus de propriétaires de chats sont conscients de l’importance de faire stériliser leur animal afin de contribuer à la diminution des naissances et de la surpopulation féline au Québec.
La grande question est toujours la même : combien ça coûte, la stérilisation d’un chat?
Selon un sondage du magazine vétérinaire Le Rapporteur, dévoilé en mai 2014, le coût moyen d’une castration pour un chat se chiffrait à 107,75$ tandis qu’il s’élève à 178,80$ pour l’ovariohystérectomie d’une chatte.
La différence de prix entre un mâle et une femelle est principalement reliée au type de procédure chirurgicale requis, la stérilisation d’une chatte étant une chirurgie intra-abdominale et celle du chat mâle étant extra-abdominale et, somme toute, beaucoup plus simple et rapide.
Pour votre gouverne, chers lecteurs, sachez que ces prix moyens sont inférieurs au prix suggéré dans le guide tarifaire de l’AMVQ qui est de 179$ et 237$ pour les mâles et les femelles, respectivement.
C’est aussi moins cher que le prix suggéré en Ontario pour ces mêmes procédures chirurgicales, soit 277$ et 378$ respectivement.
Des écarts de prix
Mené auprès de 103 propriétaires d’établissements vétérinaires québécoises, le sondage révèle des écarts de prix importants d’un établissement vétérinaire à l’autre concernant le prix de la stérilisation féline.
Toutes régions du Québec confondues, les prix recensés pour la castration féline variaient entre 51$ et 222$, avec un prix médian de 100$. Pour les ovariohystérectomies, les prix recensés variaient entre 51$ et 250$, avec un prix médian de 150$.
Il y a une variation plus ou moins grande des prix d’une clinique à l’autre, peu importe la région du Québec étudiée.
En ce qui concerne la castration des matous, ce serait à Montréal que l’écart entre les prix recensés serait le plus grand. En ce qui concerne la stérilisation des chattes, ce serait à Laval que l’écart entre les prix serait le plus petit.
Un prix ne vaut pas l’autre
Sachant ceci, le propriétaire d’un chat ou d’une chatte fertile aura peut-être bien envie de se » magasiner » un prix et une clinique en vue de l’opération de Minou et Minette.
Il faut toutefois savoir que le prix que l’on vous donne au téléphone ne se compare pas facilement d’une clinique à l’autre car les services offerts ne sont pas tous les mêmes.
Certaines procédures et certains soins peuvent très bien ne pas être inclus dans le prix de base de la chirurgie.
Par exemple, les prises de sang préopératoire, la pose d’un cathéter intraveineux en vue de l’opération, l’administration de solutés pendant l’intervention et même les médicaments analgésiques post-opératoires peuvent ne pas être inclus dans le prix de base. Ces frais deviennent alors des options…en extra ! C’est donc à vous de vous renseigner de façon précise sur tout ce qui est inclus ou non dans le prix de base afin de pouvoir comparer adéquatement.
Au-delà de la décision financière, je pense sincèrement que le plus important dans le choix d’un établissement vétérinaire est avant tout la confiance que le médecin vétérinaire vous inspire et le lien qui s’établit entre vous et l’équipe vétérinaire.
Mon coup de cœur vétérinaire
Photo courtoisie
Rocky
Rocky est un superbe pitbull bringé de cinq ans disponible pour adoption à la SPCA de Montréal.
Toute l’équipe de la SPCA est tombée sous le charme de ce chien au naturel curieux, enjoué et surtout très affectueux (un de ses passe-temps favoris étant de se coller aux humains!) et se demande comment il est possible qu’il n’ait pas encore trouvé sa famille adoptive. Idéalement, il lui faudrait une famille active ayant déjà de l’expérience avec les chiens.
Il pourrait habiter avec des enfants de 10 ans et plus, et il s’entend à merveille avec les autres chiens.
Venez le rencontrer à la SPCA de Montréal (5215 Jean-Talon Ouest) et vous tomberez inévitablement sous son charme!
Varys (joué par Conleth Hill), personnage eunuque de la série » Game of Thrones « . HBO
LE SEXE SELON MAÏA
Au hit-parade des grandes terreurs masculines, la castration conserve en 2017 un pouvoir de fascination-répulsion d’autant plus surprenant que sa probabilité est infinitésimale. Les féministes n’ont jamais sorti les sécateurs. Et même si nos semences tendent à s’appauvrir (merci aux perturbateurs endocriniens et à notre consommation d’alcool), les pénis contemporains sont en sécurité.
Ce qui n’empêche nullement la peur d’une castration effective d’exister, ici et maintenant. Même irrationnelle, même en faisant abstraction des théories psychanalytiques, cette peur se comprend. Si le cœur est protégé par la cage thoracique et le cerveau par la boîte crânienne, les parties génitales masculines ne sont protégées par rien (en attendant l’arrivée en supermarché de slips en kevlar).
D’où une remarquable présence culturelle de la castration, du fascinant eunuque Varys dans la série Game of Thrones (qui entame sa dernière saison aujourd’hui) au monde sportif interdisant les coups sous la ceinture (si les footballeurs protégeaient leurs buts aussi efficacement que leurs parties génitales pendant les penalties, ça se saurait).
Si le pénis est dehors, on peut non seulement le voir mais aussi le prendre, le blesser, le couper. Les forums Internet bruissent d’hommes terrorisés à l’idée d’une fellation trop incisive, d’une braguette dérapant ou d’une fracture du pénis (oui, ça existe). Les vraies castrations accidentelles ou criminelles sont pourtant rares. Le cas Lorena Bobbitt remonte à 1993 (rappelons que le pénis tranché sera finalement recousu).
Plus récemment, l’artiste et militant japonais Mao Sugiyama se faisait chirurgicalement amputer des parties génitales et tétons afin de promouvoir l’égalité sexuelle et l’asexualité. (Pour la petite histoire, il les a ensuite servis assaisonnés de persil et de champignons de Paris, lors d’un dîner à 800 euros la place. A côté d’un tel tarif au gramme, la côte de bœuf Wagyu peut aller se rhabiller.)
Symbolique, chimique ou auto-infligée
La castration contemporaine se limite essentiellement à trois univers fort différents : elle est symbolique, chimique ou auto-infligée. La castration symbolique est celle qui traverse le discours sexiste typique. L’homme en position de soumission ou même d’égalité avec une femme serait castré, dans une intéressante confusion entre génitalité et légitimité – un classique de l’essentialisme, conférant à chaque genre des superpouvoirs spécifiques.
Ainsi, dans l’excellente série britannique Fortitude, pouvait-on observer récemment l’auto-castration d’un jeune homme désirant s’approprier l’énergie féminine – et tant pis pour les insignifiants détails que constituent le sexe féminin, les chromosomes XX ou les hormones : si vous coupez là-dessous, vous voici femme ! Un raccourci d’autant plus absurde que dans notre culture occidentale, les castrats ont existé précisément parce que les femmes étaient privées du droit de chanter dans les églises : c’est donc bien que castration ou pas, l’homme reste un homme.
Vient ensuite la castration chimique, mal nommée car réversible : elle sert à inhiber la libido et doit s’accompagner d’un suivi psychologique. Elle est utilisée dans de nombreux pays pour » traiter » la récidive des délinquants sexuels, parfois à la demande de ces derniers.
Mais ce qui est intéressant, c’est que les eunuques n’appartiennent pas seulement à la paranoïa, au judiciaire, à des pratiques barbares et/ou religieuses sans rapport avec la modernité (pour votre culture générale, je recommande le tour du monde des pratiques de la castration de l’historienne Marine Gasc). Elle peut être consentie, désirable, désirée. Les eunuques actuels disposent de leur communauté en ligne et revendiquent leur choix comme une identité de genre.
Terreur et fascination
Car le revers de la terreur, comme toujours, est la fascination. C’est ce dont témoigne une copieuse littérature consacrée à l’auto-castration, parmi laquelle l’internaute trouvera certes des conseils, mais aussi des encouragements, vidéos, précisions concernant le budget ou les aspects légaux, et autres descriptions des outils nécessaires (destinés au départ à la castration vétérinaire).
Simples provocations ? Pas du tout. La prestigieuse revue Nature décrivait ainsi en 2014 la popularité grandissante de cette pratique, dont les objectifs diffèrent complètement du transexualisme. Comme le notent les chercheurs Johnson et Irwig, » par peur de l’embarras ou du rejet, de nombreux aspirants-eunuques refusent de consulter des professionnels de la médecine « . Les hommes concernés échangent donc leurs stratégies entre adeptes – de la chirurgie à la compression du flux sanguin, en passant par le bon vieux sécateur ou l’injection de toxines.
Quel est leur but ? Essentiellement la libération des pulsions érotiques. Une étude de 2004 publiée dans les Archives of Sexual Behavior évoque ainsi le » calme des eunuques » comme la finalité essentielle de 40 % des hommes intéressés par l’auto-castration. 30 % d’entre eux y voient un fantasme érotique excitant, et 30 % encore ont des motivations esthétiques.
Du côté des conséquences, outre les éventuelles complications physiques ou psychologiques (comme les risques de dépression ou de gangrène, et bien sûr l’incapacité reproductive), les eunuques modernes doivent s’attendre à des bouffées de chaleur, prises de poids, pertes de pilosité – un prix que sont prêts à payer ceux qui recherchent ce fameux » calme des eunuques « . Les forums des aspirants évoquent une libido perçue comme un fardeau, l’allègement de la pression sexuelle, la nécessité de faire la paix avec soi-même, parfois aussi des problèmes induits par une addiction au sexe.
L’envie d’absence de pénis
Et ça marche : alors que les victimes de cancer de la prostate peinent à accepter les conséquences d’une hormonothérapie faisant décroître leur production de testostérone (pour des effets secondaires proches de ceux cités ci-dessus), les eunuques volontaires rapportent un bon fonctionnement psychologique et social et une meilleure satisfaction (Perspectives in Biology and Medicine, 2007).
C’en est presque un comble : alors que la plupart des hommes voient dans la castration une mise au ban de l’humanité, les castrés de plein gré rappellent qu’il faut une solide dose de mauvaise foi pour limiter l’humain au membre – et qu’on peut se sentir plus proche de l’humanité justement sans son membre. Après l’envie du pénis, l’envie de l’absence de pénis…
Cerise sur le concombre, Netflix prépare actuellement un film sur l’émoticône aubergine (ce bulbe violacé censé symboliser le sexe masculin sur vos messageries). Synopsis officiel : » Quand un adolescent se tranche accidentellement le pénis pendant une excursion en camping, ses amis et lui cavalent pour sauver son appendice avant qu’il ne soit trop tard. » Il y a vingt ans, Hollywood sauvait le soldat Ryan. Aujourd’hui, les distributeurs câblés sauvent le soldat pénis. Puisqu’on n’a fini ni d’en parler ni d’en débattre… effectivement, autant en rire.
Retrouvez ici toutes les chroniques de Maïa Mazaurette dans La Matinale.
Maïa Mazaurette
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Castration du chat : quels avantages ?
Griffures, fugues à répétition… Le comportement d’un chat non castré est difficilement compatible avec une vie en intérieur, que ce soit en appartement ou en maison. Si vous souhaitez garder auprès de vous un animal apaisé, facile à vivre, sa castration est nécessaire.
Comportement d’un chat adulte non castré
Le chat dont l’espérance de vie peut excéder 20 ans, atteint l’âge adulte dès 6 mois. Ses hormones sexuelles vont alors prendre le contrôle, et lui dicter son comportement.
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- Il va commencer à marquer son territoire : pour cela, il utilise des jets d’urine qui dégagent une odeur forte et désagréable. Et s’il repère une femelle en chaleur, cette attitude ne fera que s’aggraver.
- Il fugue : votre chat peut être » attiré » par une femelle en chaleur, même à plusieurs kilomètres à la ronde. Il lui arrivera donc de disparaître plusieurs jours, et il risquera de se battre contre d’autres chats, justement pour la possession de la fameuse femelle.
- Il miaule : et plus particulièrement… de nuit. Il peut également se mettre à griffer le mobilier de la maison.
Chat : les avantages de la castration
Si vous le faites castrer, tous ces comportements disparaîtront. Ou du moins, ils seront largement atténués. Ainsi lui assurerez-vous (comme à vous-même d’ailleurs !) une existence plus tranquille. Après l’opération, surveillez son alimentation et son hydratation. Les chats castrés en effet, sont susceptibles de prendre du poids. Pour éviter ce désagrément à votre félin, choisissez-lui une alimentation adaptée.
Source : Mon chat et moi, on se soigne, du vétérinaire Jean-Yves Gauchet, éditions Tredaniel
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Stériliser un chat, c’est avant tout penser à sa santé ©When photo/
La stérilisation d’un chat ou d’une chatte est recommandée par les vétérinaires, mais certains maîtres sont parfois récalcitrants face à cette opération. Si vous hésitez encore à faire stériliser votre animal, voici les quelques informations essentiels à connaître.
Que se passe-t-il quand un chat n’est pas stérilisé ?
Chez le mâle
Si vous possédez un mâle, et n’envisagez pas pour lui une carrière de reproducteur, sachez que le fait qu’il ne soit pas stérilisé vous apportera quelques désagréments au quotidien. Tout d’abord, son urine dégagera une forte odeur à cause des hormones, et il aura tendance à marquer son territoire en dehors de son bac à litières. Autrement dit, il pourra faire ses besoins sur votre joli canapé ! Ensuite, son désir d’aller trouver une compagne d’un soir le poussera à fuguer, et il ne sera pas rare qu’il rentre avec quelques égratignures après s’être disputé les faveurs d’une chatte en chaleurs contre un autre matou. Le risque étant aussi qu’il soit contaminé par des maladies graves pendant ces bagarres comme la leucose (Sida du chat). Ainsi, castrer son chat n’est pas qu’une question de confort, c’est avant tout un acte responsable de protection, sans compter que des milliers de chatons se retrouvent à la SPA, faute d’avoir trouvé une maison.
Chez la femelle
La femelle non stérilisée aura ses premières chaleurs dès l’âge de 10 mois, et cela durera pas moins de 10 jours. En l’absence d’une grossesse, elle sera à nouveau en chaleurs 3 semaines plus tard. Cela suppose beaucoup de fatigue pour la chatte qui n’est pas au mieux de sa forme pendant cette période. Quant à ses maîtres, ils peuvent parfois s’agacer de son comportement car cette dernière peut marquer son territoire en urinant partout dans la maison, ou encore miauler sans interruption. Comme le mâle non castré, la femelle non stérilisée risque aussi de découcher de la maison pour rechercher un potentiel partenaire. Cela suppose encore une fois des risques de blessures et de contamination. Autre donnée importante : la chatte non stérilisée a plus de chances de développer un cancer des mamelles ou des infections de l’utérus. Si vous ne désirez pas spécialement lui faire faire de portée, il est donc plus que recommandé de la faire stériliser pour son bien-être et celui de toute la famille.
Stériliser son chat, comment ça marche ?
Chez le mâle
Il est recommandé de stériliser le chat mâle à l’âge de 6 mois, avant qu’il ne prenne les mauvaises habitudes comportementales d’un chat non castré. Il vous faudra amener votre chat (généralement le matin), parfaitement à jeun depuis 12 heures. L’opération consistera à lui ôter les testicules. Vous pourrez le récupérer le soir. Ne vous inquiétez pas s’il semble perdu et épuisé, c’est normal. Il reprendra des forces les jours qui suivent.
Chez la femelle
Il est conseillé de stériliser la femelle avant ses premières chaleurs, également à l’âge de 6 mois, afin d’obtenir de bons résultats dans la prévention des cancers des mamelles et infections de l’utérus. A cet âge, la chatte a déjà son métabolisme d’adulte, et pourra supporter l’anesthésie. La chatte doit être à jeun depuis 36 heures. L’opération consiste à lui retirer les ovaires. L’hospitalisation ne dure qu’une journée, et vous risquez de retrouver votre chatte très fatiguée. Une fois à la maison, surveillez bien qu’elle ne lèche pas sa plaie et nettoyez bien son pansement.
Et après la stérilisation?
Les propriétaires craignent souvent que leur chat n’ait plus la même personnalité après l’opération. Il est vrai que certains s’assagissent et deviennent plus intéressés par la nourriture, mais, ne vous inquiétez pas, ils aimeront toujours autant jouer avec vous. Attention cependant à surveiller leur prise de poids : un chat stérilisé a moins besoin d’apports caloriques (environ 10 à 15% de moins) car son métabolisme ralentit. Pensez donc à adapter son alimentation en passant progressivement à une alimentation pour chat stérilisé (attendez cependant qu’il ait bien terminé sa croissance). L’avantage de l’alimentation pour chat stérilisé est qu’elle vous permettra de ne pas réduire le volume de nourriture, ce qui peut être mal vécu par votre chat. Essayez aussi de continuer à le faire bouger à travers les jeux afin qu’il ne devienne pas trop sédentaire.
Remerciements au Dr Hélène Savariau, vétérinaire à la Côte-Saint-André.
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A SAVOIR
Parmi les 11,41 millions de chats dans les foyers français, 77,2% d’entre eux sont aujourd’hui stérilisés, selon les chiffres d’une étude TNS Sofres/Facco. La stérilisation d’une chatte est plus onéreuse que celle d’un chat. Les prix pratiqués varient beaucoup d’une clinique à l’autre. N’hésitez pas à comparer avant de choisir un vétérinaire.