Table des matières
Mastocytomes chez le chien et le chat
Autres médicaments :
En général, l’animal bénéficie également de soins de soutien basés sur l’utilisation d’autres médicaments permettant d’éviter les symptômes généralisés liés à la libération des substances toxiques contenues dans les mastocytes de la tumeur au cours du traitement (vomissements, ulcération, etc.).
Qualité de vie :
La qualité de vie est l’un des facteurs les plus importants pour un animal sous traitement anticancéreux. L’objectif de tout traitement anticancéreux est la guérison ou la rémission de la maladie, tout en minimisant les effets secondaires. En cas d’effets graves, le vétérinaire adaptera le traitement en conséquence. Il est important que votre animal puisse profiter de la vie comme il l’a toujours fait et donc de lui assurer son bien-être au quotidien.
Pronostic :
La chirurgie permet de guérir les mastocytomes de bas grade. Certaines tumeurs cutanées peuvent à nouveau croître localement ou s’étendre aux organes internes, en fonction du grade de la tumeur et du degré de réussite de l’ablation chirurgicale (ablation complète ou non).
Le suivi d’un animal sous traitement anticancéreux à long terme est très important afin de surveiller la réponse tumorale et l’apparition éventuelle d’événements indésirables liés au traitement médicamenteux ou à une possible récidive.
Les maladies de peau chez le chat
La peau de votre chat est souvent le premier organe touché en cas de maladie. Des pathologies qui n’ont, a priori, rien à voir avec sa peau peuvent venir la contrarier. Par ailleurs, de nombreuses maladies de peau peuvent se déclencher. Il convient de les connaître pour mieux les appréhender, réagir et les guérir. Nous vous éclairons à ce sujet.
La peau, une importance considérable
La peau, c’est le premier organe de votre chat. C’est par ce biais que l’on constate toutes les maladies, ou du moins la plupart. Il s’agit d’un organe qui lutte contre les attaques externes, comme des parasites, des champignons. La peau fait barrage au même niveau qu’elle régule la température corporelle de votre félin. Elle sert aussi pour les hormones de votre félin et son sébum. La moindre attaque extérieure peut engendrer pléthore de maladies qu’il convient de traiter rapidement et efficacement. Sous peine de voir des lésions apparaître et s’installer durablement.
Les symptômes d’une maladie de peau
Ils sont classiques. Votre chat pourrait se gratter de manière intempestive. Des poils pourront chuter en abondance, en dehors des périodes de mue. Des croûtes pourraient apparaître à la surface de se peau, faisant état de lésions parfois graves. Dans certains cas, des maladies de la peau sont plus farouches, car elles n’engendrent pas de symptômes visibles. Vous devez donc faire attention. Le mieux est de les prévenir par un traitement antiparasitaire.
Les maladies de peau les plus courantes
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Les parasites
Les parasites sont nombreux, comme les puces (voir ci-dessous), les tiques ou encore les vers, les poux et les acariens. D’ailleurs, on vous préconise souvent un traitement préventif antiparasitaire afin d’éviter ces soucis de santé. Dans le cas inverse, votre chat peut être atteint de démangeaisons pouvait occasion de sérieuses lésions cutanées sous la peau. Elles ne se remarquent pas toujours. Votre chat peut aussi se gratter au point de perdre des poils. La perte de poils trop abondante en dehors des périodes de mue doit interroger.
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Les allergies
La DAPP (Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces) ou DHPP (Dermatite par Hypersensibilité aux Piqûres de Puces) peut venir toucher votre chat. Cette allergie occasionne des démangeaisons à la surface de la peau. Du prurit est observé. Seule une réaction rapide peut empêcher l’apparition de lésions cutanées importantes. Vous trouverez, dans ce cas, des boutons au niveau de l’arrière-train. Consulté, votre vétérinaire prescrira un traitement contre les puces et les parasites.
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Les champignons
Le plus connu est la teigne. Il s’agit d’une mycose causée par un champignon microscopique et filamenteux. Cela engendre des lésions cutanées et une dépilation de votre félin, notamment visible à la tête et au niveau du dos. La teigne n’occasionne pas toujours un grattage. Il s’agit d’un champignon qui se développe insidieusement. En revanche, la teigne peut se transmettre à l’homme. Elle est très contagieuse et un traitement long et fastidieux devra être apporté. De plus, vous devrez nettoyer l’ensemble de votre literie, de vos draps, de vos tapis et des accessoires de votre chat.
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Les virus
De nombreuses maladies virales peuvent être à l’origine d’un problème de peau. Notamment quand les défenses immunitaires de votre chat sont en berne. On pensera alors à la FIV féline ou au coryza. La peau peut devenir un symptôme d’une de ces maladies, et non l’origine. Restez vigilant.
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Un dérèglement hormonal
Une hyperthyroïdie peut être la cause d’une infection de la peau, ou du moins d’un problème. L’hyperthyroïdie s’attrape quand la production d’hormones par les glandes thyroïdiennes est trop importante. En plus d’une perte de poids ou encore d’un changement de comportement, votre félin présentera des problèmes au niveau de son pelage.
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Le stress
Le simple fait de déménager ou de rendre une situation stressante pour votre chat peut le conduire à se gratter. Dans ce cas, nous sommes davantage dans un phénomène psychologique répondant à une situation qu’il ne peut maîtriser. Le traitement passera uniquement par le calme qu’il devra avoir autour de lui. Rassurez-le et câlinez-le.
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La pododermatite plasmocytaire
Il s’agit d’une dermatose rare, mais impressionnante, qui se caractérise par un gonflement des coussinets. Rapidement, un ulcère peut se former. Dans certains cas, une inflammation de la bouche est décrite en parallèle. Les raisons de son apparition restent à l’état d’hypothèses, mais on suspecte la FIV féline d’en être à l’origine. Cette pododermatite peut se guérir seule. Dans d’autres cas, un antibiotique (la doxycycline) sera prescrit par votre vétérinaire.
A lire aussi : « L’hyperthyroïdie chez le chat »
Les traitements appropriés
Tout dépendra l’origine de la maladie de peau développée par votre félin. Seul votre vétérinaire aura la réponse. Pour lutter contre les acariens, les champignons et les parasites, un traitement antiparasitaire sera privilégié ainsi que d’un produit fongique. Un anti-inflammatoire répondra aux attaques d’une allergie. Dans certains cas, aucun traitement n’est nécessaire, car la maladie de peau s’en va toute seule. Enfin, il existe des maladies qui doivent être traitées pour que la peau reprenne sa vigueur. Dans tous les cas, vous devrez respecter les traitements prescrits par votre vétérinaire à la lettre pour une efficacité optimale.
Le carcinome épidermoïde de la face chez le chat
1-Pronostic
Le pronostic est réservé compte tenu des risques élevés de récidive locale (tumeur localement agressive), le potentiel métastatique est plus rare (dans 10% des cas).
Le pronostic est aussi lié au degré de différenciation des cellules tumorales : selon Bostock, survie de 5 à 9 mois pour une forme différenciée, moins de 3 mois pour une forme indifférenciée.
Il dépend aussi de la précocité du diagnostic et du traitement.
2-Traitement
Le traitement chirurgical
Le traitement du carcinome épidermoïde repose avant tout sur une chirurgie précoce et large (otectomie, truffectomie, parfois énucléation…) puisque son agressivité est avant tout locale avec un risque élevé de récidive si la chirurgie n’est par carcinologique. Les métastases (aux ganglions de drainage, poumon…) sont rares et rencontrées dans moins de 10% des cas.
Au niveau de l’oreille, l’ablation doit intéresser au moins 1 cm de tissu sain et concerne généralement l’ensemble du pavillon auriculaire (exérèse le plus souvent bilatérale par précaution et par souci esthétique). Des techniques de lambeaux cutanés sont parfois nécessaires lors de chirurgie très étendue.
Le résultat esthétique de la truffectomie reste controversé mais nécessite obligatoirement une discussion avec le propriétaire car la survie est longue après cette chirurgie.
La cryochirurgie donne également d’excellents résultats sur des lésions de petite taille de moins de 0,5 cm de diamètre : 84 % de rémission complète à 1 an et 81 % à trois ans sur 90 chats présentant un carcinome épidermoïde du planum nasal.
La radiothérapie
La radiothérapie est intéressante sur des lésions de petite taille (traitement curatif), des lésions inopérables (traitement palliatif ou pré-chirurgical cytoréducteur) ou en post-opératoire sur une exérèse incomplète (traitement adjuvant).
En fonction de la taille et du caractère invasif de la tumeur, le pronostic est variable avec une moyenne de survie entre 9 et 53 mois. Une étude a ainsi démontré 90 % de rémission à 1 an et 60 % à 5 ans sur des stades peu évolués.
La chimiothérapie
La chimiothérapie intralésionnelle au carboplatine ou cisplatine a montré son efficacité en particulier en complément d’une truffectomie partielle sur les lésions nasales ou comme seul traitement sur des lésions de petite taille.
Le protocole est le suivant :
- Dilution du dérivé de platine dans de l’eau distillée pour obtenir une concentration de 30 mg/ml.
- Mélange à 50/50 dans de l’huile de sésame purifiée (concentration obtenue de 15 mg/ml).
- Injection sous anesthésie générale avec une aiguille à insuline sous pression (en théorie 0.1 ml/cm3 et en pratique autant de produit que possible) dans la tumeur ou sur la cicatrice après exérèse. Pour la truffe, suivre si possible, une orientation d’injection similaire à celle employée avec les fils d’iridium. Par exemple, si la truffe siège sur le dessus de la truffe, suivre deux plans parallèles entre-eux et perpendiculairement aux bords latéraux des narines.
- Prescription d’anti-inflammatoires (même utilisation de morphine) et du port de carcan car les injections sont douloureuses.
- Renouvellement hebdomadaire pour faire 4 injections au total.
Selon Théon (15 chats, JAVMA 1996), le taux de rémission complète après truffectomie partielle et chimiothérapie intralésionnelle est de l’ordre de 70 % (plus de 55 % des chats vivent après 1 an).
La chimiothérapie systémique est envisageable pour les formes inopérables ou métastasées : adriblastine à 25 mg/m2 IV ou carboplatine à 200 mg/ m2 /4 sem IV. Le cisplatine est prohibé par voie générale chez le chat du fait de sa toxicité respiratoire mortelle. La mitoxantrone a également été utilisée à la dose de 5 mg/ m2 /3 sem IV. Les rétinoïdes de synthèse (étrétinate, acitrétine) pourraient avoir un intérêt (10-20 mg/chat/j PO) mais n’ont pas été évalués sur une large étude dans cette indication.
Eviction solaire
Compte tenu de l’implication des UV dans la pathogénie de ce type tumoral, une éviction solaire est fortement conseillée particulièrement aux heures d’ensoleillement maximal (10-16h). L’utilisation de crème écran total est régulièrement proposée.