Table des matières
- Boutons sur la vulve : les causes
- Bouton sur la vulve : consulter pour définir les causes
- Les « boutons » génitaux externes non douloureux
- Les « boutons » génitaux externes douloureux
- Boutons dans la zone génitale féminine: les causes rares
- Bouton sur la vulve : quelle prévention ?
- Bouton au niveau de la vulve ou du vagin ?
- Causes possibles
- Quand consulter ?
- Réponses sans tabou à 14 questions gynéco
- 1. Peut-on avoir des démangeaisons à cause de rapports rapprochés ?
- 2. Pas de règles à 13 ans, c’est inquiétant ou non ?
- 3. Les règles font-elles aussi mal toute la vie ?
- 4. Un utérus rétroversé, ça empêche d’être enceinte ?
- 5. C’est grave, une boule douloureuse dans les parties intimes ?
- 6. Une fuite lors d’un four rire, c’est un signe d’incontinence ?
- 7. La pilule fait-elle grossir ?
- 8. L’odeur du sexe peut-elle être gênante ?
- 9. Les tampons sont-ils dangereux ou non ?
- 10. Porter un protège-slip tout le temps, c’est plus propre ?
- 11. Un sein plus gros que l’autre, c’est fréquent ?
- 12. Peut-on toucher à des boutons sur la vulve ?
- 13. L’implant peut-il donner de l’acné ?
- 14. Cancer du col : que penser du vaccin contre le papillomavirus ?
- Bouton sur la lèvre génitale : est-ce un poil incarné ?
- Bouton sur la lèvre génitale : quelles sont les autres causes possibles ?
- Détecter une MST : des boutons, éruptions cutanées, lésions
- L’herpès génital
- Les condylomes vulvo-vaginaux
- La syphilis (ou vérole)
- Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial
- Une évolution imprévisible
Boutons sur la vulve : les causes
Découvrir un ou plusieurs bouton(s) au niveau de la vulve est toujours source d’inquiétude. Quelles sont les causes les plus fréquentes ? Quels sont les symptômes associés possibles ? Réponses avec l’aide du Dr Micheline Moyal-Barracco, dermatologue, présidente du groupe de réflexion en pathologie vulvaire de la Société Française de Dermatologie.
L’apparition de bouton(s) au niveau génital doit donner lieu à une consultation médicale. Pour les lésions dues à des virus, le port du préservatif représente une protection qui n’est cependant pas efficace à 100 %.
Bouton sur la vulve : consulter pour définir les causes
« Une femme peut parfois observer une lésion en relief ou excroissance dans la zone génitale externe féminine, c’est à dire de la vulve et non pas du vagin, partie intérieure du sexe féminin », indique le Dr Moyal-Barracco. « Il vaut mieux consulter dans tous les cas afin de faire un diagnostic et d’instaurer un traitement si besoin » conseille-t-elle. « Cela permet aussi d’éliminer une rarissime lésion maligne se signalant par une excroissance », ajoute la dermatologue.
Certaines excroissances vulvaires sont indolores, d’autres sont douloureuses. Ce caractère ainsi que la symptomatologie associée permet de distinguer les différentes causes de ces « boutons » vulvo-vaginaux.
Les « boutons » génitaux externes non douloureux
Un grain de beauté ou naevus
« Un nævus, grain de beauté, peut former une excroissance » informe le Dr Moyal-Barracco. Ce qu’on voit ? Une lésion brune, légèrement en relief. Pas d’inquiétude, ces grains de beauté vulvaires sont bénins dans l’immense majorité des cas.
Le mélanome vulvaire (grain de beauté cancéreux) est exceptionnel. Il convient cependant de consulter pour confirmer la nature bénigne d’un grain de beauté vulvaire ou plus généralement devant toute lésion pigmentée vulvaire (certains grains de beauté sont plats, sans relief).
Un condylome ou verrue génitale
Vous avez remarqué ou senti au niveau de la vulve une forme en relief, rosée et lisse ou bien en forme de crête de coq (bouton avec des petites pointes) de volume plus ou moins important ? Cette excroissance n’est pas douloureuse et rarement la cause de démangeaisons. Ces boutons peuvent être regroupés. Il s’agit probablement de condylomes. Il en existe plusieurs sortes dont deux sont visibles à l’œil nu : les condylomes papuleux (en relief, rosée, à surface lisse) et les condylomes acuminés dits en « crête de coq ».
Ces lésions sont dues à des papillomavirus humains (HPV) en particulier de types 6 et 1. La transmission de ce virus est essentiellement sexuelle. 10 à 15 % des femmes sexuellement actives sont porteuses de ce virus mais toutes n’ont pas de lésions. Seules 1 à 3 % des femmes atteintes ont des condylomes, parfois des années après la contamination.
Une verrue séborrhéique
Cette verrue se présente sous la forme d’une excroissance brune ou noire, avec une couche épaisse. Cette lésion cutanée bénigne est un épaississement de la partie la plus superficielle de la peau, l’épiderme.
Un molluscum contagosium
Sur la zone génitale externe (vulve), il y a une ou plusieurs élevures(s) (petit bulbe à la surface de la peau) de couleur chair ou rose avec un centre enfoncé (comme une sorte de cratère) de petite taille (1 à 5 mm de diamètre). Elles sont indolores et non accompagnées d’autres signes (pas d’écoulement, pas de saignement). Ces lésions cutanées sont dues à un virus ADN du groupe des Poxvirus. Les molluscum contagiosum des zones génitales résultent le plus souvent d’une contamination sexuelle.
Un fibrome mou ( molluscum pendulum)
« Cette excroissance molle implantée par un pédicule est fréquente niveau axillaire ou inguinal mais elle peut aussi apparaître sur la vulve », informe la dermatologue. Ces molluscum pendulum ne sont pas contagieux.
Les « boutons » génitaux externes douloureux
Une folliculite
Vous avez un bouton rouge parfois pustuleux (présence de pus) douloureux. Ce sont les signes d’une folliculite. Une folliculite est une inflammation aiguë superficielle du follicule pilo-sébacé. « Il en existe deux types : un infectieux dû au germe staphylocoque doré, et un autre lié à la pousse d’un poil sous la peau » précise le Dr Moyal-Barracco.
L’ herpès génital
Si vous constatez sur votre vulve des vésicules qui éclatent au bout de quelques jours créant des ulcérations, accompagnées de douleurs vives, de démangeaisons, il peut s’agir d’un herpès génital. Cette infection est causée par l’Herpes Simplex Virus de type 2 (HSV2) mais aussi, de plus en plus souvent par, l’Herpes Simplex Virus de type 1 (HSV1), le virus de l’herpès labial. L’herpès se caractérise par la survenue plus ou moins fréquente selon les cas de récurrences appelées poussées ou crises d’herpès.
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Boutons dans la zone génitale féminine: les causes rares
De façon rare, une excroissance vulvaire peut être un chancre syphilitique, manifestation de la syphilis, maladie sexuellement transmissible. Son aspect ? Une érosion rosée, dure, dont la base est enflée. « La syphilis est rare aujourd’hui en France mais le nombre de nouveaux cas a augmenté ces dernières années », souligne le Dr Moyal-Barracco. « De façon exceptionnelle également, un « bouton » vulvaire peut signaler un état pré-cancéreux ou encore plus rarement cancéreux », ajoute-t-elle.
Il existe deux types de lésions malignes génitales : des néoplasies intraépithéliales liées le plus souvent à des papillomavirus humains (HPV16 le plus souvent, HPV différent de ceux qui provoquent des condylomes) ou des carcinomes qui se développent en général sur une dermatose inflammatoire pré-existante.
Bouton sur la vulve : quelle prévention ?
Il n’est bien sûr pas possible d’empêcher l’apparition de grains de beauté, de verrue séborrhéique ou de molluscum pendulum. En ce qui concerne la prévention des folliculites vulvaires, le Dr Moyal-Barracco indique que l’épilation au laser peut être une bonne solution. Le port de préservatif prévient un peu mais pas de façon totale une contamination par des virus comme l’herpès ou les HPV à l’origine des condylomes.
« La seule façon de prévenir les condylomes est la vaccination avec un des deux vaccins à papillomavirus », informe la dermatologue. L’herpès génital se transmet plus facilement lorsqu’il y a des lésions herpétiques. Il convient donc d’éviter les rapports sexuels avec votre partenaire s’il a une poussée d’herpès génital. Enfin, le préservatif ne protège pas des molluscum contagiosium. « Ils peuvent apparaître sur des zones non protégées par le préservatif et se transmettent par le toucher », explique le Dr Moyal-Barracco.
Ecrit par:
Anne-Sophie Glover-Bondeau
Journaliste santé
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 29 mai 2016
Mis à jour le 15 avril 2019
Bouton au niveau de la vulve ou du vagin ?
L’appareil génital féminin est encre mal connu, même parfois par les femmes elles même. Lorsque vous découvrez un petit bouton, celui-ci n’est, anatomiquement, pas situé sur votre vagin, partie intérieure du sexe féminin, mais sur la vulve, la zone génitale externe. La vulve se compose des petites lèvres, des grandes lèvres, du clitoris et du vestibule, l’orifice du vagin.
Causes possibles
Selon l’aspect du bouton, la cause d’apparition est différente et nécessite un traitement adapté. « Le diagnostic se fera en fonction de la douleur ressentie, mais aussi de son aspect et du délai d’apparition », précise le Dr. Elisabeth Paganelli gynécologue et secrétaire générale du SNGOF (Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France).
Mycose
De petits boutons rouges au niveau de la vulve peuvent être le signe d’une mycose, une maladie due à la prolifération de champignons. Ces boutons s’associent à des pertes abondantes et nauséabondes, des brûlures et des démangeaisons. La mycose est due à un déséquilibre de la flore intime, suite à la prise d’antibiotiques, de fluctuations hormonales, d’une hygiène intime trop agressive ou inadaptée. La prise d’antifongiques par voie locale et/ou orale est le traitement de référence.
Condylome
Le bouton peut être en relief, rosée et lisse ou en forme de tête de coq. Sa taille est plus ou moins importante, il peut être seul ou plusieurs. Le condylome est le plus souvent asymptomatique, n’entraînant ni douleur ni démangeaison. « Ces lésions sont dues à des papillomavirus humains (HPV). La transmission de ce virus est essentiellement sexuelle. Beaucoup de femmes sexuellement actives sont porteuses de ce virus mais ne développent pas ces boutons. Le traitement dépend du type, de la taille et de l’emplacement de la verrue génitale : les condylomes visibles sont brûlés et détruits avec de l’azote liquide. La verrue génitale peut également être soignée par l’application de crèmes spécifiques à base d’imiquimod (3 fois par semaine pendant 6 semaines) qui va stimuler le système immunitaire et combattre l’infection, de fluorouracile (1 fois par jour pendant 3 à 4 semaines) ou de podophyllotoxine (2 fois par jour pendant 3 jours) qui vont brûler la verrue », précise le Dr. Paganelli.
Molluscum
Un petit bulbe à la surface de la peau, de couleur chair ou rose, de petite taille (entre 1 et 5 mm de diamètre) doit faire penser à un molluscum, une lésion cutanée due à un virus. Indolore, il résulte le plus souvent d’une contamination sexuelle.
Herpès génital
L’herpès génital se caractérise par un bouquet de vésicules qui éclatent au bout de quelques jours, provoquant des douleurs vives, de la fièvre, une grande fatigue et des démangeaisons intenses. Cette lésion est causée par un virus (Herpes Simplex Virus). C’est une MST, elle résulte d’une contamination sexuelle, très contagieuse. Il nécessite un traitement antiviral de 5 à 10 jours selon les cas.
Syphilis
Dans de très rares cas, le bouton peut être lié à la syphilis, une maladie sexuellement transmissible. Le bouton est alors rosé et dur, sa base est enflée. « Le traitement repose sur la prise d’un antibiotique dont la durée varie en fonction du stade syphilitique, explique le Dr. Paganelli. Les partenaires sexuels doivent aussi être traités ».
Lésions malignes
Dans de très rares cas, un bouton vulvaire peut être le signe d’un état précancéreux ou cancéreux.
Quand consulter ?
Dès que vous constatez la présence d’un bouton et que vous ressentez des douleurs, prenez rendez vous avec votre médecin traitant.
Merci au Dr Elisabeth Paganelli gynécologue et secrétaire générale du SNGOF (Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France)
Réponses sans tabou à 14 questions gynéco
1. Peut-on avoir des démangeaisons à cause de rapports rapprochés ?
Des irritations oui, mais si cela démange et ressemble à du lait caillé, c’est plutôt une mycose. Il suffit parfois d’un léger déséquilibre de la flore intime (prise d’antibiotique, modifications hormonales, excès de toilette) pour que des champignons prolifèrent. La première fois, il vaut mieux consulter. Après, quand on connaît les signes, on peut acheter des ovules et une crème antimycosique. Cela doit soulager vite.
Lire aussi : Comment prévenir et soulager une mycose vaginale ?
2. Pas de règles à 13 ans, c’est inquiétant ou non ?
La puberté démarre vers 11 ans aujourd’hui, mais il y a quelques dizaines d’années, c’était vers 13-14 ans. Si seins et poils n’ont pas commencé à pousser à 14 ans, un bilan s’imposera. D’ici là, pas d’inquiétude. » C’est même plutôt une chance, cela permet de grandir plus longtemps et diminue le risque de cancer du sein plus tard « , estime le Dr Marie-Claude Benattar, gynécologue.
Lire aussi : la puberté est contrôlée par une centaine de gènes
3. Les règles font-elles aussi mal toute la vie ?
Pour 70 % des jeunes filles, les premières menstruations sont douloureuses (dysménorrhée). Mais cela va généralement mieux quelques années plus tard, et on peut les soulager.
Si Spasfon® et Doliprane® ne suffisent pas à apporter un soulagement, l’ibuprofène peut être plus efficace. On peut également demander des antiinflammatoires plus puissants à son médecin (sur ordonnance). Mais il ne faut surtout pas prendre d’aspirine, qui augmente le saignement ! Normalement, la douleur est plus forte le premier jour et s’estompe ensuite. » Si elle s ‘accentue en fin de règles, ou si l’on a encore mal au point d’être obligée de rester couchée deux ans après la puberté, une échographie pelvienne peut permettre de s’assurer de l’absence d’anomalie, précise le Dr Letombe, gynécologue au CHRU de Lille. Des règles douloureuses doivent évoquer la possibilité d’une endométriose. La prescription d’une pilule contraceptive peut adoucir ces jours difficiles à vivre. «
Lire aussi : soulager les règles douloureuses naturellement
4. Un utérus rétroversé, ça empêche d’être enceinte ?
Si 65 % des femmes ont l’utérus plié vers l’avant (antéversé), une sur trois présente cette variation anatomique vers l’arrière. Ce qui n’empêche pas d’être enceinte ni de se faire poser un stérilet. Seuls inconvénients : il peut rendre la congestion vasculaire qui accompagne les règles plus gênante et certaines positions sexuelles inconfortables, lorsque la verge vient buter sur le fond de l’utérus. Il faut donc s’adapter…
5. C’est grave, une boule douloureuse dans les parties intimes ?
Toute rouge et bombé, ce peut-être un bouton qui s’est infecté, donc un furoncle. Un mauvais moment à passer, fréquent à l’adolescence. On le désinfectera avec de la chlorexidine ou de la Bétadine®. Si la petite boule se situe sous les lèvres, ce peut être une infection des glandes de Bartholin, deux glandes lubrifiantes situées à l’entrée du vagin. Aucune raison d’avoir honte ! D’ailleurs, la bartholinite n’est pas forcément liée à des rapports sexuels.
Elle peut compliquer une banale infection vaginale, et même survenir spontanément du fait d’une obstruction du canal excréteur. Ce n’est pas rare autour de la puberté, car c’est un moment où ces glandes grossissent. Il faut vite consulter, car si l’abcès se développe, les antibiotiques ne suffiront pas toujours et il faudra procéder à une petite incision de la glande.
6. Une fuite lors d’un four rire, c’est un signe d’incontinence ?
S’il s’agit d’un très gros fou rire survenu lorsque la vessie était bien pleine, il vaut mieux en rire. Mais s’il suffit de marcher vite ou d’éternuer pour mouiller son slip, mieux vaut en parler à son médecin. En cas de périnée trop fragile, il prescrira des séances de kiné. Si elles ne suffisent pas à remédier aux fuites, il faudra consulter un urologue pour faire un bilan et voir s’il faut envisager d’aller plus loin.
Lire aussi : Périnée : pourquoi faut-il en prendre soin ?
7. La pilule fait-elle grossir ?
De plus en plus de femmes redoutent que la pilule ne les fasse grossir ou diminue le désir. » Elle peut faire prendre 1 à 2 kg. Au-delà, il faut chercher une autre cause » , clarifie le Dr Benattar. Quant à la baisse de libido, elle serait plutôt psychologique (inquiétude liée à la prise). On peut estimer lassant de devoir y penser tous les jours, mais c’est une contraception fiable et facile quand on démarre sa vie sexuelle. En plus, elle agit sur les règles (cycles réguliers, moins douloureux) et peut permettre de les programmer.
8. L’odeur du sexe peut-elle être gênante ?
Les sécrétions du vagin lui donnent son odeur naturelle, un peu » marine « , qui n’a rien de désagréable. Mais certaines femmes redoutent tellement de » sentir mauvais « , qu’elles décapent leur vulve par des toilettes trop répétées. Or, il suffit de la laver une fois par jour, en nettoyant les plis entre grandes et petites lèvres. On n’utilise surtout pas de déodorant intime, très irritant, et on ne lave pas l’intérieur du vagin : cette toilette déstabilise l’écosystème qui le défend contre les infections ! En revanche, des pertes d’origine infectieuse peuvent entraîner une odeur forte inhabituelle.
Lire aussi : les 10 commandements de l’hygiène intime
9. Les tampons sont-ils dangereux ou non ?
On parle beaucoup du syndrome du choc toxique (SCT), depuis qu’un mannequin de 27 ans a dû être amputé d’une jambe, voici quatre ans. Mais c’est un cas exceptionnel. Toutefois, différentes études ont été lancées, notamment au CHU de Lyon, car cette infection rare semble en augmentation.
Causée par la libération dans le sang de toxines produites par certaines bactéries, elle paraît liée, une fois sur deux, à la présence d’un tampon lors des règles. Elle peut également survenir après une chirurgie ou un accouchement, et vraisemblablement avec d’autres dispositifs intravaginaux s’ils sont laissés trop longtemps en place (diaphragme, éponge contraceptive, coupe menstruelle).
Conclusion : On peut continuer à utiliser des tampons, mais on fait attention à l’hygiène : on se lave soigneusement les mains avant et après manipulation et, surtout, on change de protection toutes les quatre à huit heures.
Lire aussi : Tampax va faire figurer la composition des tampons sur l’emballage
10. Porter un protège-slip tout le temps, c’est plus propre ?
Les pertes intimes ont tendance à traumatiser les jeunes filles. Alors que cette » salive naturelle » témoigne au contraire d’une flore vaginale en parfaite santé. Pourquoi pas un protège-slip les quelques jours autour de l’ovulation, durant lesquels les sécrétions sont plus abondantes.
Mais porté en permanence, il risque de provoquer une sécheresse excessive, source de rapports sexuels douloureux et de mycoses à répétition.
» Aux femmes qui ne supportent pas ces leucorrhées, je suggère plutôt de changer de slip deux ou trois fois par jour » , souligne le Dr Benattar.
11. Un sein plus gros que l’autre, c’est fréquent ?
C’est fréquent et pas du tout inquiétant car le corps humain n’est pas symétrique. La différence entre les deux mamelons est plus ou moins marquée, mais il semble que le gauche est souvent le plus gros.
Quant aux poils qui peuvent pousser autour de l’aréole, il n’est pas dangereux de les ôter à la pince à épiler, en tirant tout doucement pour arracher le bulbe.
Lire aussi : 12 citrons qui font parler du cancer du sein
12. Peut-on toucher à des boutons sur la vulve ?
Mieux vaut les traiter avec douceur. En les désinfectant simplement avec une solution type Septeal®, sur une compresse. Si un bouton commence à s’infecter (il devient rouge, un peu mou), il vaut mieux consulter un médecin.
Une pommade antibiotique (Fucidine®, sur prescription) pourra être conseillée.
13. L’implant peut-il donner de l’acné ?
De plus en plus de jeunes femmes choisissent de se faire poser un implant (bâtonnet de 4 cm de long et 2 mm de diamètre inséré dans le bras, sous anesthésie locale). Car ce dispositif, qui contient un progestatif microdosé, supprime souvent les règles et n’est changé que tous les 3 ans. Mais il peut favoriser l’acné ou donner d’autres soucis (tensions mammaires, saignements irréguliers, kystes). Seul l’essai permet de savoir comment on le supporte, mais » 70 % des utilisatrices en sont très contentes » , souligne le Dr Letombe.
14. Cancer du col : que penser du vaccin contre le papillomavirus ?
Cette famille de virus est la cause n° 1 du cancer du col de l’utérus. Ils provoquent aussi des verrues génitales appelées condylomes.
Deux injections de vaccin sont conseillées avant 13 ans, remboursées à 100 %.
Contre :
– Les frottis dépistent les lésions précancéreuses. Le vaccin risque de créer un faux sentiment de sécurité. Comme il ne protège qu’à 70 %, il faut effectuer des frottis toute la vie, que l’on soit vaccinée ou non.
– Comme avec tous les vaccins, des effets secondaires sont possibles. Certains, rares mais graves, ont été signalés. Sans preuve de lien, mais c’est très difficile à démontrer.
Pour :
– Les lésions dépistées par frottis, et plus encore les verrues génitales, entraînent des gestes pénibles, pouvant compromettre la fertilité et le bon déroulement des futures grossesses.
– La vaccination réduit le nombre de condylomes et la fréquence des lésions précancéreuses, dans les études australiennes.
Conclusion : Ce vaccin est intéressant, mais pas forcément indispensable.
Pour aller plus loin
10 questions qu’on n’ose pas poser à son gynéco
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Bouton sur la lèvre génitale : est-ce un poil incarné ?
Lorsque vous souffrez de démangeaison sur les lèvres génitales, il convient de déterminer si elle est provoquée par un poil incarné (nommé follicule pilo-sébacé par les médecins) ou par une infection dermatologique qu’il convient de traiter. Un poil incarné se caractérise par l’apparition d’un bouton de couleur rouge, dur au toucher et douloureux, au niveau de la racine du poil. Il évolue en bouton surmonté d’une sommité blanchâtre, qui devient chaud. Ce bouton blanc va se percer au bout de quelques jours, pour laisser couler du pus. Il passe en général tout seul.
A lire aussi : Piqûre de frelon : que faire ?
Bouton sur la lèvre génitale : quelles sont les autres causes possibles ?
Si le bouton que vous avez sur la lèvre génitale ne correspond pas à la description ci-dessus, il peut avoir une cause autre qu’un poil incarné. Il peut s’agit d’un molluscum, d’une verrue ou encore d’herpès génital. Il provoque des démangeaisons au niveau de l’appareil génital, car il est en contact avec les sous-vêtements. Il convient de consulter un médecin, pour qu’il détermine exactement la cause du bouton sur la lèvre et qu’il vous prescrive un traitement adapté, notamment pour éviter la contagion.
Détecter une MST : des boutons, éruptions cutanées, lésions
Publié par : Clémentine Fitaire (05. août 2016)
Vous avez de petits boutons (parfois faisant des excroissances), ou des lésions qui correspondent à de petites zones ulcérées, comme de petites plaies. Il peut s’agir aussi d’éruptions cutanées, de petites vésicules rouges sur vos parties génitales.
Ces manifestations peuvent révéler :
> un herpès génital
> des condylomes vulvo-vaginaux
> la syphilis
> des morpions
L’herpès génital
Comment il s’attrape :
L’herpès est une maladie de la peau qui se transmet par contact direct avec une personne porteuse du virus, par le biais de baisers, de rapports sexuels ou de contacts bucco-génitaux (fellation, cunnilingus).
Les symptômes :
La première crise d’herpès génital dure environ 10 jours et se manifeste par :
- Des lésions très douloureuses de la vulve, du vagin… parfois de l’anus, des fesses ou des cuisses.
- Une fièvre plus ou moins importante.
- Des ganglions dans l’aine.
Même sans traitement, les symptômes disparaissent généralement au bout d’une dizaine de jours, mais de nouvelles crises (« poussées ») peuvent survenir à l’occasion de périodes de stress, d’un choc psychologique, d’une grande fatigue…
Gravité et complications :
Une fois dans l’organisme, le virus de l’herpès génital y reste à vie. Il n’existe pas de traitement pour le faire disparaître complètement, et les récidives peuvent toujours survenir.
Diagnostic :
Diagnostic clinique pratiqué par le médecin.
Prélèvements cellulaires au niveau des lésions pour confirmer ce diagnostic.
Traitements :
- Médicament antiviral pendant 5 jours, sous forme de comprimés.
- Application locale d’une pommade.
Ces traitements ne peuvent pas supprimer le virus, mais peuvent limiter la durée et l’intensité des crises.
Les condylomes vulvo-vaginaux
Comment ça s’attrape :
Les condylomes (aussi appelés verrues génitales ou » crêtes de coq « ) sont causés par un virus dont la transmission se fait essentiellement par voie sexuelle. Cette MST est de plus en plus fréquente chez les jeunes.
Les symptômes :
- Petits boutons irréguliers et indolores, mous, rosés ou grisâtres, ressemblant à des verrues, situés au niveau de la vulve, de l’anus, du vagin et du col de l’utérus chez la femme ; du prépuce et du gland chez l’homme.
- Certains condylomes sont plats et quasiment invisibles à l’œil nu.
Gravité et complications :
Les verrues génitales n’entraînent pas à proprement parler de » complications « , mais elles peuvent proliférer et lorsqu’elles sont trop nombreuses, il faut parfois les détruire sous anesthésie générale.
Diagnostic :
Examen médical en cabinet.
Traitements :
Destruction des lésions à l’aide : d’une pommade (podophylline diluée), d’azote liquide, ou de laser (anesthésie locale, ou générale dans les cas les plus sévères).
La syphilis (ou vérole)
Comment elle s’attrape :
La syphilis est due à une bactérie : le tréponème, transmise par rapports sexuels non protégés (vaginal, anal et bucco-génital), par voie sanguine (transfusion) ou de la mère à l’enfant par le placenta.
Les symptômes :
Chez la femme :
2-3 semaines après le rapport :
- Apparition d’un chancre : petite plaie suintante, indolore, sur une lèvre de la vulve, ou encore dans la gorge, sur les amygdales, sur la langue, les lèvres, ou aussi dans la région de l’anus.
- Ganglions dans l’aine indolores ou légèrement sensibles.
6-8 semaines après le rapport :
- Eruption rosée sur tout le corps (en particulier aux racines des membres).
Chez l’homme :
2-3 semaines après le rapport :
- Apparition d’un chancre : petite plaie suintante, indolore, sur le gland.
6-8 semaines après le rapport :
- Eruption rosée sur tout le corps (en particulier aux racines des membres).
Gravité et complications :
En l’absence de traitements, les symptômes de la syphilis disparaissent spontanément. Mais la maladie peut alors se redéclarer plus tard sous formes de lésions, et s’étendre même parfois à d’autres organes… Aujourd’hui, cette évolution à un stade avancé, est très rare en France.
L’autre complication est la contamination de la syphilis congénitale à un enfant, à travers le placenta.
Diagnostic :
Par une prise de sang pour analyse en laboratoire. Les résultats sont généralement disponibles une semaine après.
Traitement :
A base d’une antibiothérapie très efficace.
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Pour en savoir plus, à lire aussi :
> Tout sur l’herpès génital
> La syphilis
Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial
« Puisqu’il est dans le système nerveux, le virus peut être réactivé par tout ce qui stimule ce système ».
Dr David Boutolleau, virologue et membre du Centre national de référence Herpèsvirus
Une fois dans les cellules de la muqueuse buccale, le virus se multiplie en très grande quantité et un bouton de fièvre apparaît. Le risque de transmission à une autre personne est alors maximal. Les traitements antiviraux et le système immunitaire ne peuvent alors qu’empêcher le virus de se répliquer en grande quantité, et donc limiter l’expansion du bouton de fièvre. Impossible pour eux de détruire les particules virales qui se sont déjà formées, et donc de réduire le bouton déjà apparu. Il faut donc prendre un traitement dès les premiers signes de la poussée d’herpès. « Heureusement, celle-ci est prévisible: dès le début de la réactivation du virus, le patient ressent généralement des picotements, des démangeaisons, ou une sorte de chaleur sur la zone concernée », décrit le Dr Boutolleau.
» LIRE AUSSI – L’herpès génital, un virus très contagieux dont on ne se débarrasse jamais
Une évolution imprévisible
Une fois que le virus est présent dans l’organisme, tous les cas de figure sont possibles. Que la contamination initiale ait été symptomatique ou non, certains auront des boutons de fièvre fréquemment, d’autres très rarement, d’autres jamais… Parfois, l’herpès peut apparaître au niveau de l’œil (kératite herpétique) ou du nez, si le virus emprunte les nerfs dont les terminaisons se trouvent à ces endroits.
« Il est aussi possible que des particules virales arrivent à la bouche et ne forment pas de bouton de fièvre », précise le médecin. Cela explique que l’on puisse transmettre le virus de l’herpès sans même savoir que l’on est infecté. Chez les personnes immunodéprimées (greffées, ou infectées par le VIH, virus du Sida), les poussées sont plus fréquentes et plus sévères.
« Nous ne savons pas pourquoi certains présentent des symptômes et d’autres pas, il s’agit probablement de facteurs génétiques non identifiés à ce jour. Et il est difficile d’estimer la proportion d’individus infectés par le HSV-1 et qui l’excrètent dans la salive sans avoir aucun bouton de fièvre », commente le virologue. Seule certitude: qu’il y ait des poussées ou non, le virus reste à vie dans l’organisme.