Table des matières
- Bouton sur le pénis : les cas sans danger
- Les boutons sur le pénis signalant une IST
- J’ai des boutons sur le pénis
- Petits points rouges sur le gland
- Les causes des petits points rouges sur le gland
- Petits points rouges sur le gland provoqués par la balanite candidosique
- Les autres causes des petits points rouges sur le gland
- Les remèdes naturels pour les petits points rouges sur le gland
- Boutons sur le sexe
- Vous avez des boutons sur le sexe, ceci nécessite une consultation médicale
- Les modifications physiologiques (normales) de la muqueuse du sexe
- Quelques maladies responsables de boutons sur le sexe :
- Les traitements possibles au niveau du pénis
- BOUTONS SUR LE PÉNIS
- Furoncle
- Qu’est-ce qu’un furoncle ?
Bouton sur le pénis : les cas sans danger
Certains boutons sur le pénis ne présentent aucun danger et ne signalent aucune IST. C’est le cas des papules perlées du gland, qui sont de toutes petites billes blanches situées sur la ligne imaginaire entre le gland et le corps du pénis.
A lire aussi : Rubis, pétéchies : qu’est-ce que ces points rouges sur la peau
Ces boutons viennent des hormones sexuelles masculines, et il convient de ne pas y toucher !
Idem pour les glandes sébacées du pénis, qui sont de petites boules blanches qui apparaissent en transparence. Ces glandes sébacées peuvent également apparaître à la base des poils. Ces boutons sont tout à fait normaux, et constituent de petits réservoirs de sébum pour hydrater la peau fine de cette zone.
Les boutons sur le pénis signalant une IST
D’autres boutons peuvent quant à eux signaler une infection sexuellement transmissible.
Dans le cas d’un herpès génital, par exemple, de petits boutons apparaissent en forme de vésicules avec une éruption parfois douloureuse et des démangeaisons.
Pour un condylome, les boutons sont semblables à de petites verrues qui se développent en « crêtes de coq ».
Dans tous les cas, si vous constatez l’apparition de boutons inhabituels ou douloureux, il est essentiel de stopper tout rapport sexuel pour éviter de contaminer la/le partenaire, puis de consulter au plus vite !
J’ai des boutons sur le pénis
Il existe deux possibilités. Tout d’abord, à la base du gland et à sa jonction avec le pénis, on peut trouver une couronne de petites vésicules blanches. Il s’agit d’un phénomène tout a fait normal, que l’on appelle la “couronne perlée du gland”. Il n’a rien à voir avec l’hygiène et, si ces points blancs sont plus ou moins visible selon les hommes, c’est qu’ils dépendent de la réponse hormonale à la testostérone. Inutile donc d’essayer de frotter ou de les presser pour les effacer !Autre possibilité : parfois, sur toute la longueur du pénis ainsi que sur la peau des bourses, on peut voir également des sortes de petites boules claires insérées entre la chair et la peau. Ce sont simplement des glandes sébacées ! Ces glandes font partie de la structure normale de la peau, qu’elles hydratent et rendent fine et douce. Aucune raison de s’inquiéter, par conséquent… Et aucun espoir non plus de les voir disparaître. Les hommes ont trop souvent les yeux rivés sur leur sexe, s’inquiétant d’éventuelles anomalies qui ne font que refléter leur manque de confiance en eux. Soyez zen, tout va bien !
Petits points rouges sur le gland
Lorsque des taches, des petits points rouges ou des éruptions cutanées apparaissent sur le gland ou le scrotum, les hommes craignent qu’il s’agisse :
- D’une maladie sexuellement transmissible,
- D’une allergie.
Heureusement, dans la plupart des cas, les petits points rouges sur le gland sont inoffensifs.
La taille, la forme et la couleur de la tache peuvent aider à déterminer s’il s’agit de quelque chose d’inquiétant.
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Les causes des petits points rouges sur le gland
Follicules capillaires
Les différents points minuscules sous la peau du scrotum et à la base de la hampe du pénis sont des follicules pileux normaux.
Ces nodules se ressemblent entre eux.
Herpès génital
Un groupe de petites ampoules qui deviennent des ulcères douloureux peut être causé par l’herpès simplex.
Le premier épisode est souvent associé à une douleur sévère ou une maladie fébrile, tandis que les rechutes peuvent être plus légères.
L’herpès est une cause fréquente d’ulcérations génitales.
Il est très contagieux et se transmet généralement par voie sexuelle.
L’allergie
L’allergie peut provoquer une éruption cutanée rouge ou blanche sur le gland.
De nombreux petits points rouges semblables aux fraises qui apparaissent et disparaissent peuvent également se manifester.
La cause peut être :
- Un produit de nettoyage,
- La matière des vêtements qui sont en contact avec le pénis (les sous-vêtements et les vêtements sportifs de cycliste).
Le molluscum contagiosum
Le molluscum contagiosum provoque la formation de petits boutons couleur perle de forme arrondie et avec une dépression centrale.
Le molluscum contagiosum peut se produire sur :
- Le pénis,
- Le scrotum,
- À l’intérieur des cuisses,
- Sur d’autres parties du corps.
Ces petits points peuvent être confondus avec les verrues génitales ou l’herpès, mais, à la différence de l’herpès, ils sont indolores, de couleur perlée et avec une dépression centrale. Le molluscum contagiosum ne provoque pas de complications mais se transmet facilement aux autres :
- À travers les rapports sexuels,
- Par contact direct de peau à peau.
Il guérit généralement progressivement en quelques mois.
La couronne perlée du gland (papules perlées péniennes)
Les papules perlées péniennes (appelées également couronne sous balanique) sont de petites bosses en forme de dôme de couleur rose ou rouge qui se forment sur le sillon ou sur la couronne du gland.
Ces papules sont disposées sur une ou plusieurs rangées autour de la base du gland.
Elles se forment dans la plupart des cas chez les hommes non circoncis.
Elles sont généralement asymptomatiques et peuvent persister tout au long de la vie.
Un traitement n’est pas nécessaire, sauf à des fins esthétiques.
Les grains de Fordyce
Les grains de Fordyce sont des éruptions cutanées physiologiques extrêmement fréquentes qui se produisent chez 80 % à 95 % de la population.
Les grains de Fordyce sont visibles sur :
- Le gland,
- La hampe du pénis,
- Le scrotum.
Il s’agit généralement de petits points jaunâtres ou blanchâtres.
Ces petites papules présentent une forme en relief, sont indolores et se manifestent en groupes.
Les grains de Fordyce ne sont ni dangereux ni contagieux, et donc, ne nécessitent aucun traitement.
Les verrues génitales ou condylomes acuminés
Les verrues génitales sont des bosses roses sur la peau qui sont souvent visibles :
- Dans la région périanale,
- Sur la hampe du pénis,
- Sur le scrotum.
Il s’agit d’une infection virale fréquente causée par le papillomavirus humain (VPH) qui se transmet par contact sexuel.
Certaines personnes ne développent ni les signes ni les symptômes, mais une bosse est visible 1 à 3 mois après le contact sexuel avec le partenaire.
Cependant, chez certaines personnes, plusieurs mois ou années peuvent être nécessaires pour que les verrues soient visibles.
Au début, les verrues génitales sont de petites bosses lisses ou rugueuses, de la même couleur que la peau, qui causent une irritation du gland.
Le nombre et la taille des condylomes augmentent progressivement et ceux-ci peuvent s’organiser en groupes et prendre une forme semblable à celle du chou-fleur.
Parfois, dans les cas les plus graves, il est possible d’observer un groupe de condylomes sur la région périanale, le pénis et le gland : on l’appelle condylome acuminé géant ou tumeur de Buschke Lownestein.
Certains chercheurs affirment que les condylomes peuvent se transformer en une formation maligne : le carcinome verruqueux.
Le lichen plan
Les petites bosses rose brillant sur le gland, sur le scrotum et sur le prépuce peuvent être causées par le lichen plan.
Parfois, les papules présentent de fines écailles mais elles peuvent aussi être lisses.
Elles se présentent généralement sous forme d’anneau ou de ligne. Les papules peuvent être prurigineuses.
Des lésions similaires peuvent apparaître dans d’autres régions du corps, notamment sur :
- Les poignets,
- Le tibia.
Le lichen plan apparaît sous forme de nombreuses petites bosses rouges ou violettes.
Ces formations sont relativement rares et peuvent apparaître sur les organes génitaux.
Bien que la plupart des lésions soient asymptomatiques, certains se plaignent de démangeaisons.
La cause du lichen plan n’est pas bien connue.
Le système immunitaire attaque les cellules :
- De la peau,
- Des muqueuses.
Le lichen plan peut être une maladie auto-immune ou déclenché par une prise de médicaments.
Le Lichen Plan n’est pas infectieux et un traitement spécifique n’est pas nécessaire car il passe tout seul avec le temps.
Les angiokératomes
L’angiokératome est une bosse qui est souvent visible sur :
- Le scrotum,
- Le gland.
Un minuscule petit point rouge foncé, bleu ou noir à la forme arrondie est visible.
Bien que, dans la plupart des cas, ils soient asymptomatiques, les angiokératomes peuvent parfois causer des démangeaisons.
Ils apparaissent généralement :
- Par groupes,
- Sur le scrotum des hommes âgés.
Toutefois, ils peuvent être isolés ou apparaître chez les jeunes.
Chez les jeunes individus, l’angiokératome est plus petit et rouge, tandis que sur la peau des personnes âgées il est davantage développé et est de couleur bleu foncé ou noir.
Bien que l’angiokératome du scrotum soit considéré comme une maladie non dangereuse, cela peut être une source d’inquiétude pour les patients.
Ces taches sont également connues sous le nom d’angiokératome de Fordyce.
- Elles ne sont pas infectieuses ;
- Elles ne nécessitent aucun traitement.
Chez l’enfant, si l’angiokératome affecte la zone du maillot de bain, cela signifie qu’il peut être causé par la maladie de Fabry.
Ce trouble provient du déficit d’une enzyme et il faut consulter le médecin pour un diagnostic approfondi.
La papulose bowénoïde
La papulose bowénoïde se manifeste généralement chez les individus jeunes et sexuellement actifs.
Il s’agit de petites ampoules :
- Uniques ou multiples,
- Rouges, brunes ou de la même couleur que la peau,
- Dont la surface est lisse ou rugueuse.
La papulose bowénoïde se manifeste le plus souvent sur la hampe du pénis, bien qu’elle soit visible partout dans la région ano-génitale.
Ces petits points :
- Sont causés par le papillomavirus humain VPH (le virus qui provoque des verrues génitales) ;
- Sont sexuellement transmissibles ;
- Ressemblent à des verrues génitales.
Ils sont généralement causés par la souche de virus de l’Herpès de type 16.
La papulose bowénoïde est considérée comme une formation transitoire entre les verrues génitales et la maladie de Bowen qui est potentiellement maligne.
La calcinose scrotale
La calcinose scrotale est une maladie rare non dangereuse caractérisée par la croissance de papules ou de nodules durs et indolores sur le scrotum.
Les nodules peuvent être simples ou multiples. Selon certains scientifiques, ces formations sont idiopathiques, selon d’autres, elles se produisent lors du métabolisme normal du calcium.
Le syringome du pénis
Le syringome du pénis est une maladie dermatologique rare.
Il n’existe que peu de cas de syringome du pénis documentés dans la littérature médicale.
Cliniquement, le syringome du pénis se manifeste sous forme de petites bosses asymptomatiques jaune-brun ou de la même couleur que la peau, localisées sur :
- La hampe du pénis,
- La surface latérale du scrotum.
Le syringome est inoffensif et ne nécessite aucun traitement.
Petits points rouges sur le gland provoqués par la balanite candidosique
La levure existe dans le corps humain mais ne présente aucun symptôme.
L’infection à levures (mycose) est plus difficile à reconnaître chez les hommes que chez les femmes.
Voici une fausse idée commune : de nombreuses personnes pensent que les femmes tombent malades plus facilement que les hommes.
En fait, les infections à candida chez les femmes sont immédiatement diagnostiquées, mais les hommes et les femmes présentent le même risque d’infection.
Les causes des mycoses
Les troubles de l’alimentation sont liés à l’infection à candida albicans.
Les facteurs qui peuvent provoquer les infections à levure sont :
- Une consommation excessive de produits contenant du gluten tels que :
- Le blé,
- L’orge,
- La pizza,
- Le pain, les crackers, les biscottes, les gressins,
- Les pâtes,
- L’excès d’alcool,
- Les arachides,
- Des boissons comme le café, le thé et la bière,
- Le lait et les dérivés du lait,
- La malbouffe,
- Des rythmes de vie irréguliers.
Si l’on prend une quantité excessive d’antibiotiques, la flore intestinale peut s’en trouver modifiée, créant ainsi un environnement favorable pour l’infection à candida.
L’infection peut également se propager à travers le contact sexuel.
Les symptômes d’infection à levures
La candidose systémique (qui touche plusieurs organes) présente des symptômes facilement identifiables, dont :
- Une fatigue extrême ;
- Des douleurs musculaires ;
- Des douleurs articulaires ;
- Une endocardite : une inflammation d’une membrane cardiaque ;
- Une digestion difficile ;
- De la diarrhée ;
- Des taches blanches sur les organes génitaux ou sur la langue ;
- Une augmentation de la fréquence cardiaque ;
- Un manque de globules blancs ;
- Une méningite (inflammation des membranes du cerveau), etc.
La balanite ou le gonflement du gland est un symptôme d’infection à candida difficile à ignorer.
Les symptômes de candidose du gland sont :
- Des démangeaisons insupportables ;
- Une sensation de brûlure au gland ;
- Une mauvaise odeur ;
- Des douleurs ;
- Le pénis est endolori surtout après les rapports sexuels ;
- De petits points rouges sont visibles surtout au moment de l’érection ;
- Des rougeurs et une substance blanche sur le gland et le prépuce ;
- Des pertes du prépuce et des ampoules.
La candidémie est le terme utilisé pour expliquer la présence du champignon dans la circulation sanguine.
Les signes d’une infection à levures dans le sang sont de la fièvre avec des frissons qui ne répondent pas au traitement.
Certains patients peuvent souffrir :
- D’un choc,
- De problèmes rénaux et de coagulation
Étant donné que le champignon utilise la circulation sanguine pour se propager, cette infection peut être causée des mycoses dans n’importe quel organe ou tissu.
Le diagnostic d’infection à candida albicans
Le médecin diagnostique cette maladie avec un examen physique.
Le traitement de l’infection à levures
Les médecins prescrivent généralement certains antifongiques contenant de l’amphotéricine B comme :
- Du fluconazole,
- Du kétoconazole,
- De l’isoconazole (Fazol), etc.
Le plus important est de consulter son médecin.
Les antibiotiques ou les médicaments combinés comme le Valisone-G sont contre-indiqués en cas d’infection à candida.
Les autres causes des petits points rouges sur le gland
De nombreuses autres maladies peuvent se développer sur le scrotum ou le pénis. Certaines sont énumérées ci-dessous.
En outre, beaucoup d’autres maladies peuvent se développer sur les organes génitaux mais elles n’ont pas été examinées dans cet article.
- La kératose séborrhéique ;
- Le kyste épidermoïde du pénis ;
- La syphilis secondaire ;
- Le neurofibrome ;
- Le léiomyome ;
- Le nævus mélanocytaire ;
- La gale ;
- Les varices ;
- Le granulome annulaire ;
- Le nævus comédonien ;
- Le xanthogranulome ;
- Le pseudo-sarcome de Kaposi ;
- Le carcinome inflammatoire ou érypséloïde ;
- La lèpre ;
- Le chancre mou ;
- La piqûre d’insecte ou de tique ;
- Le lymphogranulome vénérien ;
- Le granulome inguinal.
Les remèdes naturels pour les petits points rouges sur le gland
Dans l’attente de consulter le médecin, il est possible de suivre les conseils suivants :
- Il faut laver la zone du pénis à l’eau légèrement tiède.
- Il ne faut pas utiliser de savons durs, de nettoyants ou d’antiseptiques pour se laver.
- Il faut toujours porter des sous-vêtements en coton doux.
- Il faut utiliser des préservatifs pour ne pas contracter de maladies sexuellement transmissibles ni le sida. Cette optique est à envisager lors de chaque rapport sexuel avec son partenaire.
À lire aussi :
- Démangeaison du gland : rougeur et sensation de brûlure
- Candida sur le gland
- Taches sur le gland
Giovanni DeFilippo
Je m’appelle Giovanni Defilippo, je suis un médecin généraliste de Rubiera (Italie) à la retraite, avec 40 ans d’expérience (numéro d’inscription à l’ordre des médecins de Reggio Emilie : 1373).
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Ou alors, c’est juste » la couronne perlée du gland « , un phénomène bénin et physiologique ! Il faut toujours se méfier de ce que l’on trouve anormal sur son corps, comme sur son sexe. Sous l’effet des hormones sexuelles à la puberté, le pourtour du gland peut se couvrir d’une sorte de couronne, sur la base, qui fait penser à des petits boutons mais qui n’en sont pas. Inutile d’essayer de les enlever soi même. Ce sont des papules, rien de grave. En langage médical, la » couronne sous balanique du gland « .
Les rapports sexuels n’en sont pas du tout perturbés, ça ne fait pas mal, certains disent même que cela rend le gland plus sensible et que cela stimule la partenaire.
Ces apparitions n’ont rien à voir avec un problème d’hygiène. Il faut cependant être sûr qu’il ne s’agisse pas de condylome ou de mycose. Cette formation indolore et normale n’a pas besoin d’être soignée, même si certains hommes se font opérer pour les faire retirer au laser ou au CO2. En cas de doutes, il est toujours préférable de consulter son médecin.
Il ne s’agit pas d’une I.S.T (Infection Sexuellement Transmissibles) ! Ces papules ne sont pas non plus des signes qui aident à prévoir l’apparition de cancer ou de tumeurs. Elles ne sont pas contagieuses.
Ces petits reliefs de la peau peuvent être bien vécus. Ils font penser à ceux qu’ajoutent les fabricants de préservatif pour augmenter le plaisir lors de la pénétration. Si on ne sait pas que c’est quelque chose de normal qui concerne 39% des français, le regard de l’autre peut être un peu angoissant.
Les hommes circoncis seraient moins sujets à l’apparition de la couronne perlée.
En cas de doute, n’hésitez pas à poser la question à votre médecin… est-ce normal ? Il ne faut pas être gêné, les médecins sont tout à fait habitués à ce type de questions de la part des garçons.
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Boutons sur le sexe
Il est toujours angoissant de se découvrir des boutons sur le sexe, que ce soit le gland, le prépuce, le corps de la verge, le pénis ou les bourses chez l’homme, la vulve ou le pubis chez la femme.
Vous avez des boutons sur le sexe, ceci nécessite une consultation médicale
Le médecin va tout d’abord demander vos antécédents ( les maladies ou interventions chirurgicales que vous avez subies, les traitements que vous prenez).
Ensuite il fera le point avec vous sur les problèmes que vous présentez (date de début, durée, signes d’accompagnement… )
Et il vous examinera, parfois au besoin d’une lampe grossissante. Si vous voyez un dermatologue, ce dernier peut utiliser un dermoscope (sorte de loupe posée à même la peau) et il pourra vous proposer de prendre en photo vos lésions. Il fera le point avec vous d’une possible contagiosité de ces boutons et le cas échéant, vous proposera d’examiner voire de traiter votre ou vos partenaires
Il pourra aussi utiliser de l’acide acétique dilué à 5% (principe actif du vinaigre blanc) et le badigeonner sur le gland et le prépuce. Cela est indolore
Le médecin envisagera les différents diagnostics en cas de boutons sur le sexe
On peut citer parmi ceux-ci :
Les modifications physiologiques (normales) de la muqueuse du sexe
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Chez l’homme
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Papules perlées du gland
Il s’agit de petites tuméfactions souvent inférieures à 1 mm, disposées en une ou plusieurs lignes sur la couronne du gland, de couleur rose clair voire translucides. Elles sont normalement présentes chez environ 30% des hommes à partir de la puberté. Ces papules perlées jouent peut-être un rôle d’excitation de la partenaire lors du coït.
La couronne perlée du gland ne nécessite aucun traitement Leur diagnostic différentiel est surtout celui de condylomes qui sont beaucoup moins uniformes et moins régulièrement disposés sr la couronne du gland
Papules perlées du gland vue de pres
-
Grains de Fordyce
Ce sont des glandes sébacées isolées, non annexées à des poils, ayant la forme de petites élevures jaunes de 1 à 2 mm sur le bord et à la face interne du prépuce, sur la partie glabre du fourreau de la verge et sur les bourses. Ils sont nettement plus visibles lorsque l’on étire la peau
du pénis, cette manoeuvre peut d’ailleurs faire sourdre un
peu de sébum. Certains patients tentent de les percer et cela engendre des infections voire des kystes. Il ne faut donc pas y toucher. Les grains de Fordyce sont très fréquents et ne nécessitent pas de traitement.
Grains de Fordyce vus de pres
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Chez la femme
On peut aussi observer des grains de Fordyce sur la vulve et des papules perlées, appelées alors papillomatose vestibulaire, à l’entrée du vagin.
La femme peut aussi avoir des replis muqueux appelés caroncules, en lieu et place de l’hymen ou autour de l’uretre (caroncules hyménéales ou urétrales)
Quelques maladies responsables de boutons sur le sexe :
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Les condylomes
Il s’agit de verrues génitales dues à des papillomavirus. Ils peuvent prendre des formes variées (taches claires ou brunatres, tuméfactions rosées, excroissances avec aspect filiforme… )
Condylomes
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Les molluscum contagiosum
Il s’agit de petites formations ombiliquées posées sur la peau, dues à un poxvirus
Molluscum contagiosum
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Les nodules scabieux
Il s’agit de boutons rouges consécutifs à la gale
Nodules scabieux de la gale
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Les mycoses
La mycose du sexe, notamment dans sa forme candidosique (candidose), peut donner un aspect de boutons sur le sexe par l’apparition de petites pustules claires sur fond rouge
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L’herpes génital
L’herpes du sexe peut donner un aspect de boutons du sexe, par l’aspect de petites vésicules (cloques) puis érosions (petites plaies) de quelques mm disposées en bouquet sur le sexe
Herpes génital
Le médecin observe dans un premier temps les signes physiques tout en interrogeant le patient sur son hygiène de vie, ses habitudes et ses antécédents familiaux sans oublier sa sexualité et les conduites à risque.
S’il soupçonne une infection sexuellement transmissible, un prélèvement de la lésion peut être réalisé. « Si des lésions planes du HPV sont suspectées, une péniscopie (examen avec un colposcope ou loupe grossissante, des organes génitaux et de la région périanale) avec application d’acide acétique diluée peut être réalisée » indique le Dr Hupertan.
« Une échographie peut être effectuée en cas de soupçon de la maladie de Lapeyronie, ou plus rarement un IRM ou un échodoppler pour voir la qualité des artères en cas de troubles de l’érection » informe-t-il.
Les traitements possibles au niveau du pénis
Les traitements dépendent de la cause de la maladie affectant la verge : le traitement de l’infection, ou du mécanisme à l’origine des symptômes.
Infections, condylomes; eczéma : « Les infections bactériennes ou fongiques dont traitées avec des anti-infectieux, des anti-mycosiques, les condylomes par laser, cryothérapie ou application de crème à base d’Imiquimod (Aldara). Les maladies dermatologiques de type eczéma, psoriasis ou lichen se soignent avec l’application de dermocorticoïdes » indique le Dr Hupertan.
Phimosis : Le phimosis donne lieu à une intervention chirurgicale : plastie du prépuce (posthoplastie) ou posthectomie (circoncision médicale).
Les troubles de l’érection sont traités avec des médicaments de l’érection, parfois de la chirurgie.
Quant à la maladie de Lapeyronie, il y avait jusqu’à présent peu de traitement efficace. « Depuis deux ans, un traitement révolutionnaire est disponible en France, fait savoir le Pr Hupertan. C’est une collagénase, une enzyme, qui, injectée au niveau de la plaque, va la dissoudre partiellement. Ces injections permettent de récupérer de la longueur et d’avoir un peu moins d’inclinaison. Mais c’est un traitement coûteux et peu d’urologues sont accrédités pour le faire » développe-t-il. Un autre traitement récent, par ondes de choc de faible intensité, a un effet anti-douleur et stabilise la plaque ce qui permet d’améliorer la déformation. Un traitement de correction chirurgicale peut être entrepris pour redresser la verge en érection.
Merci au Dr Vincent Hupertan, urologue, andrologue, sexologue, membre du Comité d’andrologie et de médecine sexuelle de l’AFU.
BOUTONS SUR LE PÉNIS
Publié le 11 mai 2018 9 h 08 min
Attention, cet article présente des images médicales pouvant heurter certaines sensibilités…
LES BOUTONS NORMAUX DU SEXE
Jules et Gabriel sont deux ados, Jules téléphone à Gabriel :
» Allo Gabi, tu sais c’est quoi ces chtars (bouton en argot)
qui sont apparus sur le bout de mon sexe? «
Gabriel : » Comme des petites boules blanches tout autour du gland ? «
Jules : » Oui, ça ne gratte pas, ça ne fait pas mal,
j’ai attrapé ça comment, vu que je n’ai encore jamais eu de copine ? «
Gabriel : » Ne t’inquiète pas, moi aussi j’en ai qui sont apparus à la puberté sous l’influence des hormones qui se réveillent dans notre corps à ce moment là. Ces boutons qui se mettent sur la couronne du gland ont un nom : la couronne perlée. Parfois, ils n’existent que sur le frein, et pas chez tous les hommes. Surtout ne les perce pas ! Ils ne sont pas dangereux ni contagieux. Ils ne disparaîtront pas, mais ils ne gêneront ni toi ni les filles, au contraire, ils stimuleraient les filles lors des rapports sexuels. Ne fais rien. Au fait, tu as regardé le dernier épisode Altered Carbon sur Netflix? «
Marie est curieuse, elle » examine » le sexe de son copain. Sous la fine peau du sexe de Charles, et surtout au niveau du prépuce, elle voit en transparence des petites boules blanches de 1 à 2 millimètres qui sont encore plus visibles lorsqu’elle étire la peau.
Elle s’inquiète, elle pense à une Infection Sexuellement Transmissible.
Charles la rassure : Ce sont des glandes sébacées tout à fait normales qui produisent du sébum pour hydrater la peau, ce sont des petites réservoirs de sébum . Tous les hommes en possèdent mais de façon plus ou moins marquée et en nombre plus ou moins important. Au niveau du sexe, ces glandes sébacées prennent le nom de grains de Fordyce .Il ne faut pas y toucher, on ne perce surtout pas!
MAIS, DÈS QUE L’ON A UN DOUTE
SUR UN BOUTON QUI VIENT D’APPARAÎTRE,
à fortiori, SI LES BOUTONS SE MULTIPLIENT RAPIDEMENT,
IL FAUT CONSULTER UN MÉDECIN
C’est important de le faire car des boutons peuvent être contagieux et lorsqu’un homme le transmet à sa partenaire, cela peut faire le lit d’un cancer du col de l’utérus.
EN ATTENDANT LE RENDEZ-VOUS
PAS DE RAPPORT SEXUEL SANS PRÉSERVATIF
La partenaire doit faire un frottis chez son gynécologue et en cas d’infection être traitée
LES BOUTONS CONTAGIEUX QUI NÉCESSITENT UNE CONSULTATION MÉDICALE
-Les condylomes génitaux.
Un ou plusieurs boutons indolores, comme des » petits bouts de peau « , souvent inférieurs à 1 millimètre, poussent comme des verrues sur le gland, la peau des bourses, et la région péri-anale. Ces verrues appelées, condylomes ou encore crêtes de coq sont une Infection Sexuellement Transmissibles provoquées par des papillomavirus. Il faut soigner rapidement avec des applications locales répétées de substances chimiques visant à détruire les boutons. Le laser peut aussi être indiqué.
-Herpès génital.
Ce sont des boutons douloureux qui ont un aspect de cloques (boutons transparents) puis de plaies de quelques millimètres , disposées en bouquet sur le pénis, le bord du prépuce, près du gland ou de l’anus. Après une première infection sexuellement transmissible, les boutons peuvent réapparaitre sans lien avec un contact sexuel, mais à l’occasion d’un stress, d’une fatigue, d’un choc émotionnel. Chaque récidive est contagieuse. Le traitement est anti-viral en crème et en comprimés.
-La syphilis.
Furoncle
Un furoncle est une infection d’un follicule pilo-sébacé, causée par une bactérie et responsable de la suppuration du follicule. L’infection se traduit par un bouton rouge, dur et douloureux.
Qu’est-ce qu’un furoncle ?
Un furoncle désigne une infection de la cavité hébergeant la racine du poil. En effet, le poil est enchâssé par sa racine dans un petit sac (aussi appelé follicule) et associé à une glande sébacée chargée de la production de sébum. On parle de follicule pilo-sébacé ou plus simplement de follicule pileux. L’infection de ce follicule est provoquée par une bactérie bien connue, le staphylocoque doré, déjà responsable d’un certain nombre de pathologies générales, cutanées et ORL.
À savoir ! Les infections cutanées d’origine bactérienne ont deux caractéristiques communes : elles sont auto contaminantes (on peut se contaminer soi-même en se grattant) et non immunisantes (c’est-à-dire qu’une première atteinte ne protège pas des récidives).
L’infection se développe plus volontiers au niveau du visage, du dos, des épaules, de la nuque, des cuisses ou des fesses. Par ailleurs, la cible favorite de l’affection semble être les adolescents et les jeunes adultes, période de la vie plus propice à une peau grasse favorisant le développement bactérien, et plutôt de sexe masculin.
Toutefois, certaines personnes sont plus à risque que d’autre de développer un furoncle :
- Les personnes atteintes de diabète ;
- Les personnes ayant une déficience immunitaire ;
- Les individus en surpoids ;
- Les patients suivant un traitement corticoïdes.
Enfin, plusieurs facteurs favorisent également l’infection :
- Une transpiration importante ;
- Une hygiène insuffisante ;
- La présence d’un foyer bactérien chronique (plaie chronique, infection nasale, etc.)
- Le contact avec une personne porteuse de staphylocoque ou d’un furoncle ;
- La prise de corticoïdes cutanés pour traiter l’eczéma ou le psoriasis par exemple ;
- Les frictions cutanées, particulièrement dans les sports de contact (le rugby par exemple) ou par le port de vêtements trop serrés.