Table des matières
- Mon chien a une boule sous la peau : de quoi s’agit-il ?
- Boule sous la peau du chien : quand consulter ?
- Boules de Fourrure
- Information pour les professionnels de la santé
- Après la vaccination
- Les vaccins : des inquiétudes courantes
- Le vaccin contre la rougeole ou contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) peut-il être responsable de l’autisme ou d’un autre trouble du développement?
- Le vaccin contre la coqueluche peut-il causer des dommages au cerveau?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables de la MSN (mort subite du nourrisson)?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables du diabète de type 1?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables de l’asthme et d’autres types de maladies allergiques?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables du cancer?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables de la maladie de Crohn ou de la colite?
- Les vaccins peuvent-ils être responsables de la sclérose en plaques?
- Les vaccins peuvent-ils causer des infections?
- Renseignements supplémentaires de la SCP
- Vaccin contre la grippe : effets secondaires et contre-indications
- Grippe : quand différer la vaccination ?
- Vaccin antigrippal : les précautions utiles
- Quand consulter en cas d’effets indésirables ?
Mon chien a une boule sous la peau : de quoi s’agit-il ?
La présence d’une masse ou d’une tuméfaction sous la peau du chien peut avoir diverses origines :
Une tumeur
Une tumeur est constituée par une prolifération anormale et anarchique de cellules. Et, comme la peau est un organe complexe, qui est constitué de multiples types cellulaires, diverses tumeurs peuvent s’y développer. Elles forment le plus souvent un nodule (une » boule « ) sur ou sous la peau de l’animal.
Ainsi, les tumeurs cutanées les plus fréquentes chez le chien sont :
- l’histiocytome cutané canin (tumeur bénigne due à la prolifération anarchique des cellules de Langerhans dans la peau),
- le mastocytome (tumeur cancéreuse des mastocytes, ces cellules de la peau et des tissus conjonctifs impliquées notamment dans les réactions inflammatoires et allergiques),
- l’adénome des glandes hépatoïdes (tumeur bénigne des glandes sébacées modifiées de la région périanale),
- le lipome (tumeur bénigne des cellules graisseuses ou adipocytes).
Un kyste
Un kyste est une petite cavité tapissée par un tapis de cellules et remplie de débris cellulaires et protéiques. Il prend généralement la forme d’une tuméfaction bien délimitée à l’intérieur de la peau, de consistance plutôt ferme avec une surface lisse.
Un abcès
La présence d’une boule sous la peau du chien peut aussi révéler la présence d’un abcès. Il s’agit d’une accumulation de pus sous la peau, secondaire à une infection par des bactéries. Le plus souvent, un abcès chez le chien apparaît à la suite d’un traumatisme, d’une plaie occasionnée par un corps étranger tels qu’un épillet ou la morsure d’un congénère.
Entre autres affections…
La présence d’une boule sous la peau peut également avoir pour origine des affections inflammatoires, auto-immunes, parasitaires, dysplasiques…entre autres ! Les atlas de dermatologie canine dénombrent de nombreuses affections à l’origine de la présence d’un ou plusieurs nodules sur ou sous la peau.
Boule sous la peau du chien : quand consulter ?
Le plus tôt possible !
Une boule sous la peau de votre chien peut être la manifestation d’une affection tout à fait bénigne comme celle d’une maladie sérieuse qui peut mettre en jeu le pronostic vital de l’animal. Et, comme il est impossible de les différencier à la simple observation de leur aspect, il est nécessaire de la faire examiner par un vétérinaire sans trop tarder.
Pour identifier la nature de la » boule « , le vétérinaire procède généralement à une ponction à l’aide d’une aiguille fine afin de recueillir son contenu et d’en déterminer la nature par un examen cytologique. Cet examen peut se pratiquer directement à la clinique vétérinaire pour un résultat quasi-immédiat ou le prélèvement peut être envoyé pour analyse à un laboratoire extérieur. Un prélèvement par cytoponction ne nécessite généralement pas d’anesthésie du chien.
Si le diagnostic demeure incertain après ce premier examen, le vétérinaire devra procéder à une biopsie de la masse ou à un prélèvement de la masse dans son intégralité sous anesthésie générale de l’animal. Le prélèvement devra ensuite être envoyé dans un laboratoire d’analyse histopathologique.
Ces examens permettent de déterminer la nature précise de la boule présente sur ou sous la peau du chien afin de définir le traitement éventuel à mettre en place par la suite.
Boules de Fourrure
« Bon, maintenant, vous avez compris ce que sont les vaccins et comment ils marchent. »
La dame au labrador semble attentive. Pourtant, je lui ai déjà expliqué cela l’année dernière. Peut-être l’ai-je noyée d’informations, ce n’est évidemment pas simple…
« La quasi-totalité des vaccins des chiens sont des vaccins à agents atténués. Ils nécessitent deux injections à un mois d’intervalle, et un rappel annuel. Enfin, en général. On verra les exceptions et les évolutions au fur et à mesure…
Contre quelles maladies protège-t-on les chiens ?
Les cinq vaccins principaux
Il y a 5 vaccins principaux, que la plupart des vétérinaires réalisent simultanément : le « fameux » CHPPiL. Dans un flacon de vaccins, c’est ce qu’on appelle des valences.
Quatre sont destinés à prévenir des maladies virales, un une maladie bactérienne. Rappelez-vous qu’il n’y a pas vraiment de traitement contre une maladie virale, en tout cas pas de traitement simple et peu onéreux, comme les antibiotiques (qui ne tuent que les bactéries). On a donc tout intérêt à faire de la prévention puisque le traitement est soit hors de prix (et, selon les maladies, parfois inefficace), soit tout simplement impossible. »
La dame au labrador prend le carnet de son chien, et regarde les étiquettes qui y sont collées depuis la première vaccination de son chien.
« La maladie de Carré (étiquette : c’est le C, ou le D pour Distemper) est une maladie virale qui s’attaque à plusieurs organes simultanément ou successivement, et finit par causer une encéphalite, c’est à dire une infection du cerveau. Cette maladie est pour ainsi dire incurable, et mortelle presque à tous les coups. Contagieuse, mais heureusement assez rare, elle a presque disparue grâce au vaccin.
L’hépatite de Rubarth (étiquette : H) est une infection virale du foie. Elle aussi a quasiment disparu en France, mais il y a des cas de temps en temps…
La parvovirose (étiquette : P) est une gastro-entérite hémorragique due à un virus, relativement fréquente. Elle est généralement mortelle pour un chiot, parfois même pour un adulte. Certains croient que ce n’est qu’une maladie du jeune, ce qui est une erreur : ils sont simplement plus fragiles. Pour celle-ci, je dirais que les chances de succès thérapeutique sont relativement élevées, mais nous perdons régulièrement certains jeunes chiens. Il existe un traitement antiviral à l’efficacité reconnue pour cette maladie, mais comptez plusieurs centaines d’euros… juste pour l’antiviral.
La toux du chenil (étiquette : Pi2) porte mal son nom. C’est une trachéo-bronchite due à un virus respiratoire (le parainfluenza 2), un peu comme la grippe. Celle-ci n’est pas trop grave mais peut se compliquer lorsque d’autres microbes entrent dans la danse, elle est très contagieuse et fréquente. Elle s’appelle toux du chenil parce qu’elle est particulièrement redoutable dans les effectifs de chiens et se propage sur un mode épidémique.
La leptospirose (étiquette : L) est une maladie bactérienne. Chez l’homme, on l’appelle « maladie de l’égoutier ». Ces bactéries sont portées par des rongeurs comme les rats, dont les urines sont contaminantes. Votre chien peut l’attraper en chassant un rat ou en buvant, voire même en trempant ses pattes, dans de l’eau qui a recueilli les urines d’un rongeur. Ces bactéries ne survivent pas longtemps dans l’eau et il faut vraiment que le chien passe juste après le rat. En fait, la bactérie est fréquente, mais pas la contamination, donc cette maladie est rare chez les chiens. Heureusement : s’il existe des antibiotiques efficaces, les séquelles sont généralement tellement graves que le chien n’y survit pas, au, au mieux, reste gravement handicapé, par exemple avec une insuffisance rénale. Selon les souches de cette bactérie, elle s’attaque au rein, au foie, aux intestins, etc.
Ces vaccins sont réalisés systématiquement sur tous les chiens parce que ces maladies réunissent trois conditions :
- elles sont assez fréquentes (ou elles l’étaient et le sont moins grâce au vaccin)
- elles sont graves
- la prévention est vraiment plus efficace que le traitement.
En plus, ils ne sont pas très chers, car ils sont fabriqués en grande quantité et relativement anciens, donc « amortis » par les laboratoires.
Les autres vaccins
Ce n’est pas le cas de tous les vaccins : comme il ne sert à rien de vacciner un français contre la fièvre jaune s’il ne quitte pas le sol métropolitain, on ne vaccine pas les chiens contre toutes les maladies qu’ils sont susceptibles d’attraper si le risque est infime, voire inexistant dans leurs conditions de vie.
En fait, la question à se poser, c’est : vu le mode de vie de mon chien, et les endroits où il va, de quoi a-t-il besoin ? Pour les cinq vaccins principaux, ne cherchez pas : quelles que soit ses conditions de vie, en ville, en appartement, à la campagne, qu’il soit un chien de concours, de chasse ou de compagnie, il peut attraper ces maladies.
Les maladies réglementées
La rage (étiquette : R) n’est pas présente en France, quoiqu’il y ait régulièrement des alertes dues à des importations illégales depuis des pays contaminés, notamment le Maroc. Étant donné que cette maladie est incurable et mortelle pour l’animal comme pour l’homme, c’est un vaccin important, qui est obligatoire pour voyager, et exigé dans la plupart des manifestations canines. Disons que c’est le moins optionnel des vaccins « secondaires ».
Les maladies à tiques
La maladie de Lyme, ou borréliose, est transmise par les tiques, elle peut aussi toucher l’homme. Elle est fréquente dans certaines régions comme le sud-ouest ou le massif central, mais peu de chiens développent la maladie, même s’ils sont confrontés à la bactérie (ils se défendent très bien naturellement contre elle !).
La piroplasmose mériterait une heure de discussion, je ne vais pas rentrer dans le détail ici… Disons simplement que sa vaccination est discutable, à voir au cas par cas. J’en reparlerai dans un autre billet.
Retenez qu’en général, contre ces maladies, il vaut mieux lutter contre les tiques que vacciner : pipettes, sprays, colliers, il existe plusieurs techniques qui mériteraient une autre discussion.
Les maladies d’élevage
La bordetellose (étiquette : Bb) est une variante de toux du chenil, bactérienne cette fois. Disons que c’est une complication de la forme virale de la maladie. Ce vaccin n’est réellement utile que dans certains élevages, avec un contexte de diagnostic de l’affection. Il n’y a pas d’intérêt à faire ce vaccin sur un chien de famille, en général.
Certaines pensions canines demandent cette vaccination. Il existe d’ailleurs un vaccin à agent vivant, qui s’utilise en nébulisation dans le nez : il s’installe une immunité locale très rapide et puissante, ce qui permet de faire le vaccin en urgence sur des portées de chiots, chez des éleveurs chez qui sévirait cette maladie.
L’herpesvirose complique la vie des éleveurs. Encore une fois, ce n’est pas un vaccin pertinent pour des animaux de compagnie, mais il peut être indispensable dans certains élevages.
Comment on vaccine un chien ?
– Mais docteur, on peut faire tous ces vaccins en même temps ?
– Non ! Les cinq valences CHPPiL et rage peuvent être associées simultanément, mais, par exemple, il est formellement déconseillé d’utiliser le vaccin contre la piroplasmose en même temps qu’un autre vaccin. Ca finit par faire beaucoup pour un seul corps, tout ça…
– Beaucoup pour le corps… et si le chien est malade ?
– Le chien est vacciné lors d’une consultation, généralement dédiée à ce sujet : on ne vaccine pas un chien quand on le voit pour un problème de santé ! Il faut qu’il soit en état de recevoir le vaccin et d’y réagir, c’est à dire que son système immunitaire ne soit pas occupé ailleurs.
– Moi, j’ai peur que ça lui fasse mal, à mon chien… la première fois, il a crié quand le vétérinaire a fait l’injection.
– L’administration du vaccin se fait en injection sous-cutanée. C’est une piqûre très peu douloureuse et il n’y a généralement que quelques chiots, qui crient juste au cas où, et quelques chiens mal dans leur peau, qui n’apprécient pas qu’on les contraigne, pour y trouver à redire.
Il peut se faire une petite réaction locale pendant les jours qui suivent l’injection, un espèce de gonflement mou et parfois un peu douloureux, qui doit disparaître en trois jours au plus.
– On ne peut pas les faire autrement que par piqûre, ces vaccins ?
– Il existe un vaccin un peu spécial qui se fait en pulvérisation dans le nez, j’en parlais il y a un instant. Destiné à protéger contre certaines formes de toux de chenil, il a une action extrêmement rapide en stimulant ce que l’on appelle l’immunité locale (parce qu’elle n’intervient, dans ce cas, que dans les voies respiratoires), quand les vaccins classiques stimulent l’immunité dite « générale ». Mais ça ne marche que pour celui-là, les maladies qui concernent tout l’organisme doivent être vaccinées par injection.
Mais ça marche vraiment bien, ces vaccins ?
– La réponse simple, c’est oui.
Mais je vois bien qu’il va falloir que je développe. »
Dans la salle d’attente, quelques sourires. Ils m’attendent au tournant ! Je sens qu’ils vont être contrariants.
« Premièrement, il faut savoir qu’un vaccin n’agit pas instantanément. En sortant de sa première consultation vaccinale, un chiot n’est pas protégé.
Une immunité primaire se mettra en place en deux à trois semaines. Elle sera d’intensité modérée, peu protectrice.
La seconde injection de primo-vaccination va provoquer une réponse immunitaire secondaire, ou « mémoire » d’intensité supérieure, et surtout, qui va stimuler des globules blancs chargés de mémoriser les caractéristiques de l’agresseur, ce microbe dont on lui présente des aspects avec le vaccin. Ainsi, lorsque l’organisme rencontrera le « vrai » microbe responsable de la maladie, il saura immédiatement comment le détruire, car on lui aura appris.
– Mais si le microbe est mémorisé, pourquoi on fait des rappels ?
– Parce que l’organisme oublie. Selon les maladies et les types de vaccins, il oublie plus ou moins vite. Il faut donc stimuler la mémoire, pour qu’il se rappelle. D’où le nom !
– Mais c’est vrai qu’il y a des vaccins plus ou moins bons ?
– Dans le cas des maladies virales (maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, parvovirose, rage), la capacité du corps à apprendre et à réagir vite est excellente, ce qui permet à la protection vaccinale d’être excellente. Comprenez moi bien, parce que c’est important : ces vaccins sont très bons car pour l’organisme, les virus concernés sont faciles à reconnaître et à neutraliser. Ce n’est pas le vaccin qui est bon, c’est la capacité du corps à réagir contre le microbe. La nuance est très importante.
En effet, en ce qui concerne d’autres maladies comme la toux du chenil, c’est moins évident. La protection, dans ce cas, est souvent plus partielle : suffisante pour que le chien ne soit pas vraiment malade, mais il peut fréquemment être un peu patraque s’il rencontre le virus. Dans ce cas précis, c’est encore plus compliqué car il existe de nombreux virus et bactéries qui provoquent des symptômes semblables, ce qui fait que l’on ne sait jamais vraiment très bien lequel est en train d’attaquer votre chien.
– Alors, ce vaccin là ne marche pas ?
– Si, il protège votre chien, qui fera une maladie moins grave – ou pas de maladie du tout, ne soyons pas trop négatifs – que s’il n’était pas vacciné. Vous aurez noté tout à l’heure que je vous ai parlé de vaccin contre la bordetellose, qui ressemble à la toux de chenil, et que l’on ajoute au vaccin contre le parainfluenza classique (valence Pi de l’étiquette) dans certains élevage et chenils. Ca peut être une solution pour mieux le protéger, mais, en général, pour un chien de famille, c’est inutile.
– Vous n’avez pas parlé de la maladie de l’égoutier ?
– Dans le cas de la leptospirose, c’est plus ennuyeux. En effet, le vaccin protège contre deux types de leptospires, les deux plus dangereux. En réalité, il en existe de nombreuses autres, plus ou moins pathogènes (pathogène, ça signifie : capable de créer une maladie). De plus, ce vaccin confère une immunité d’une durée inférieure à celles des autres valences. Le rappel annuel est le minimum, pour cette maladie. Par ailleurs, on rencontre parfois des formes atténuées de leptospirose chez certains chiens vaccinés, probablement parce qu’ils ont rencontré une leptospire contre laquelle ils ne sont pas vaccinés. Heureusement, même si elles sont différentes, ces leptospires se ressemblent, ce qui fait que le corps sait à peu près comment les combattre.
Le problème réside dans cette variabilité des leptospires : j’ai déjà vu des chiens mourir de leptospirose alors qu’ils étaient vaccinés. Ceci étant dit, j’en connais encore plus qui en sont morts non vaccinés…
– Mais c’est terrible ! Et comment faire pour que mon chien soit mieux protéger contre cette maladie ?
– Hélas, à cette heure, nous n’avons pas de meilleure protection…
– Et pour la piroplasmose ?
– Joker, nous en parlerons une autre fois, c’est trop compliqué pour aborder ce point aujourd’hui. »
La vaccination, c’est obligatoire ?
Je reprends ma respiration. Je sens d’autres questions sur les lèvres de ces clients. Trop d’informations tuent l’information, mais je ne peux pas non plus ne pas leur répondre.
« Est-ce que c’est obligatoire, de vacciner le chien ? Parce que mon voisin ne vaccine pas ses chiens et je ne voudrais pas qu’ils transmettent des maladies aux miens !
– Alors, non, la vaccination, de manière générale, n’est pas obligatoire.
Il y a deux exceptions :
- la vaccination contre la rage est obligatoire pour voyager à l’étranger. Elle peut aussi l’être ponctuellement dans certaines zones, quand il y a une alerte due à un cas de rage importée.
- dans certaines circonstances, des vaccins peuvent être exigés, par exemple dans les pensions canines, les chenils, les clubs d’éducation et d’agility : comme il y a beaucoup de chiens au même endroit, les responsables de ces lieux souhaitent éviter les risques, ce qui est logique.
Et c’est cher ?
– Mais ça coûte combien, un vaccin ?
– Bonne question. Il y a deux choses différentes à prendre en compte :
- Le prix de la consultation vaccinale, qui est souvent le même que le prix de la consultation classique, en moyenne en France entre vingt et trente euros.
- Le prix de chaque valence vaccinale, souvent réunies dans un même flacon, comme le CHPPiL dont je vous parlais tout à l’heure. Là, selon le fabricant du vaccin, les valences exactes présentes dedans, c’est entre quinze et trente euros. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les importantes variations de prix parfois constatées.
Certains vétérinaires vaccinent tous les chiens avec les cinq valences, ce qui est presque mon cas. Je ne stocke donc pas différents vaccins et je peux donc proposer celui-là à un prix intéressant. D’autres vétérinaires préfèrent pouvoir composer une vaccination sur mesure pour chaque chien, avec un flacon par valence. Dans ce cas, il y a plus de stock, plus de conditionnements, la valence revient, individuellement, plus cher.
Comme ailleurs, une grosse clinique aura sans doute plus de facilités à proposer des vaccins moins chers puisqu’elle en vendra plus, le mécanisme est classique, mais on peut avoir des surprises puisque un vétérinaire seul dans un petit cabinet peut tout à fait être compétitif, car il aura moins de charges (de bâtiment, de matériel, de personnel, etc).
A ce niveau là, je dirais que cela importe peu. En réalité, d’un cabinet à un autre, les variations de prix sont presque toujours très modestes, et faire vingt kilomètres de plus pour économiser trois euros ne me paraît pas un bon calcul… d’autant qu’il y a d’autres paramètres qui me semblent plus important, comme la relation que vous établissez avec votre vétérinaire. Vous êtes libres de votre choix, vous avez le droit de demandez le tarif, mais posez vous d’autres questions avant de choisir le moins cher… surtout pour des variations aussi peu importantes.
Pour en finir avec le prix des valences vaccinales : certains vaccins sont très chers, je pense notamment au vaccin contre la piroplasmose dont la dose coûte, selon le fabricant et le cabinet, entre quarante et soixante euros. Ces vaccins là sont fabriqués à des échelles très inférieures, et exigent une technologie beaucoup plus coûteuse que les valences classiques. D’où le prix. Je vous ai déjà conseillé de préférer, en priorité, une bonne protection contre les tiques à un vaccin contre la piro ?
– Mais moi, avec tous mes chiens, je pourrais avoir un prix ?
– Et bien, si nous ne passons pas une demi-heure avec chacun de vos chiens parce qu’ils ont d’autres soucis que nous découvrons lors de la consultation vaccinale, oui, bien entendu. Là encore, les arrangements commerciaux sont tout à fait possibles, et fréquents, n’hésitons pas à en parler.
Et les effets secondaires ?
– Et ça ne rend pas malade au moins ?
– Non. Il y a deux types d’effets secondaires :
- la réaction locale dont je vous ai parlé tout à l’heure, tout à fait bénigne.
- parfois, une réaction générale avec un peu de fatigue et une baisse d’appétit, quelques courbatures et, exceptionnellement, un peu de fièvre. Cela n’arrive pour ainsi dire jamais avec le CHPPiL, un peu plus fréquemment avec la valence rage.
Ces réactions sont par contre très fréquentes, et parfois assez violentes, avec un vaccin contre la piroplasmose, mais je vous en parlerai en détail si nous décidons de vacciner votre chien contre cette maladie.
Je vous l’ai déjà dit : les vaccins ne sont pas dangereux. Ils se contentent de stimuler les défenses de l’organisme, et, s’ils peuvent provoquer des effets indésirables, que je viens d’évoquer, ceux-ci sont minimes et bien peu de choses en regard du danger mortel de la maladie de Carré, de la parvovirose ou de la leptospirose, pour n’évoquer que celles-là.
– Et pour mon chat ?
– Hum… laissez moi recevoir ce chien pour le vacciner, et nous allons en discuter. »
Il y a deux semaines, le pédiatre a administré à mon fils le vaccin des quatre mois, il n’a eu aucune réaction, sauf qu’il a toujours une petite bosse sur la jambe gauche, sur l’autre jambe il n’y a rien.
Combien de temps cela peut-il durer? On dirait que ça ne le gêne pas quand on y touche. Je vous remercie.
Réponse du Pédiatre
Le vaccin des quatre mois correspond habituellement à la deuxième dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche acellulaire et l’Haemophilus influenzae B, en dehors de la polio par voie orale. C’est un vaccin qui est administré par voie intramusculaire. En utilisant des aiguilles de petit calibre (moins gênantes), la capacité de diffusion du » liquide » en entrant est plus petite. Ainsi, il est fréquent que le liquide soit conservé pendant des jours et des semaines dans la zone d’injection. Ce n’est pas grave, il sera absorbé tout seul, sans besoin de faire de manipulation. Vous devez seulement surveiller que la bosse ne rougisse pas ou ne devienne douloureuse, ce qui pourrait être un signe qu’elle s’est infectée, même s’il est très rare que cela arrive.
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Information pour les professionnels de la santé
On peut poursuivre la vaccination d’une personne qui a présenté une urticaire généralisée plus de 24 heures après un vaccin ou une urticaire localisée sans autre investigation. De même, les éruptions cutanées autres que l’urticaire ne sont généralement pas des réactions d’hypersensibilité de type I, et la vaccination peut être poursuivie.
Hypersensibilité de type II (ou réactions par anticorps cytotoxiques)
Dans ces réactions, l’antigène se fixe à la membrane de certaines cellules et forme un antigène combiné. Des anticorps cytotoxiques sont produits et entraînent la destruction et la lyse de cet antigène combiné.
Ces réactions sont surtout liées aux cytopénies médicamenteuses et aux accidents de transfusion dus à l’incompatibilité. Il n’y a pas d’exemple connu en vaccination.
Hypersensibilité de type III (ou réactions par complexes immuns)
Ces réactions sont dues à la formation et à l’accumulation d’un trop grand nombre de complexes immuns, qui sont la combinaison d’un antigène et d’un anticorps. Cela provoque une réaction inflammatoire intense et des dommages tissulaires.
En vaccination, les réactions locales importantes qui débutent de 2 à 8 heures après l’injection et qui surviennent à la suite de l’administration répétée des anatoxines diphtérique et tétanique sont des réactions par complexes immuns.
Ces réactions n’empêchent généralement pas la poursuite de la vaccination. Toutefois, on évitera la revaccination contre la diphtérie et le tétanos plus souvent que tous les 10 ans chez les personnes ayant présenté une telle réaction.
Hypersensibilité de type IV (ou réactions retardées médiées par les lymphocytes)
Ces réactions ne sont pas produites par des anticorps, mais par les lymphocytes T. Ce sont des réponses immunitaires à médiation cellulaire.
Elles apparaissent dans un délai de 24 à 72 heures après la réintroduction de l’antigène dans l’organisme, d’où le nom de réaction retardée. Elles se manifestent par une inflammation localisée au point d’injection pouvant aller jusqu’à une nécrose locale. Les exemples classiques sont les réactions tuberculiniques, les rejets de greffe et les dermites de contact.
Une dermite de contact survenue à la suite de l’application topique d’un médicament trouvé aussi dans un vaccin (néomycine, streptomycine, agents de conservation, dont le thimérosal) n’est pas une contre-indication de la vaccination.
Réactions attribuables à une erreur
Des réactions indésirables peuvent être attribuables à une erreur. Les types d’erreurs sont multiples, par exemple :
- Administration d’un produit inapproprié à l’âge de la personne.
- Administration faite sans tenir compte des précautions ou des contre-indications.
- Utilisation d’un mauvais diluant pour reconstituer un vaccin lyophilisé.
- Injection à un mauvais site d’injection (ex. : vaccin dans le muscle dorsofessier).
- Mauvaise voie d’administration (ex. : SC au lieu d’IM).
- Mauvaise posologie.
- Mauvais calendrier vaccinal.
- Contamination du produit, du point d’injection ou du matériel utilisé.
Les manifestations cliniques varient selon l’erreur d’immunisation, par exemple :
- Si la technique d’injection IM d’un vaccin adsorbé est imparfaite, une réaction inflammatoire plus importante peut survenir au point d’injection. Cette réaction est due à l’écoulement dans les tissus sous‑cutanés du sel d’aluminium contenu dans le vaccin. On a même rapporté des abcès stériles.
- Un abcès ou une cellulite d’origine infectieuse peut survenir à la suite de l’introduction de micro‑organismes lors de l’injection ou à la suite de la contamination de la fiole de vaccin.
Ces erreurs doivent être divulguées à la personne vaccinée, qu’elles entraînent des manifestations cliniques ou non (voir Responsabilités professionnelles et légales, Déclaration d’incident ou d’accident).
Une MCI qui survient à la suite d’une erreur doit aussi être déclarée à la DSPublique de sa région au moyen du formulaire prévu à cet effet (voir Formulaire de déclaration).
L’administration d’un vaccin non indiqué fait partie des erreurs de vaccination, car une manifestation clinique indésirable peut survenir même si aucun avantage n’est retiré du vaccin. Par exemple, un voyageur ayant reçu le vaccin FJ a subi une réaction systémique grave (maladie vaccinale viscérotrope), alors qu’il se rendait à une destination où il n’y avait aucun risque de fièvre jaune.
Après la vaccination
Si vous êtes vacciné contre l’une des maladies suivantes, vous ne pouvez pas donner votre sang pendant quatre semaines après la vaccination :
Si vous êtes vacciné contre d’autres maladies (par exemple : grippe, coqueluche, tétanos…), le don du sang est autorisé sauf si la vaccination a été réalisée alors que vous aviez été exposé à la maladie : dans ce cas, il faudra attendre le plus souvent une à plusieurs semaines pour pouvoir donner votre sang.
Si vous êtes vacciné depuis moins de deux ans contre l’hépatite B ou le tétanos, le don de votre sang est particulièrement intéressant pour fabriquer des produits qui peuvent aider des personnes malades. Les anticorps présents dans votre sang suite à une vaccination contre l’hépatite B ou le tétanos peuvent protéger des personnes qui ne sont pas ou ne peuvent pas se faire vacciner contre ces maladies. Par exemple, votre sang avec des anticorps contre le tétanos peut être donné à une personne non vaccinée qui souffre d’une blessure à risque : grâce à ce don du sang, cette personne sera protégée contre le tétanos.
Dans tous les cas, pensez à informer les personnes en charge du don du sang de vos dernières vaccinations.
Pour en savoir plus :
Etablissement français du sang (EFS).
Les vaccins : des inquiétudes courantes
Le vaccin contre la rougeole ou contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) peut-il être responsable de l’autisme ou d’un autre trouble du développement?
Non. Il n’y a pas de preuve scientifique pour soutenir cette affirmation. Puisque les signes de l’autisme peuvent se manifester à peu près à l’âge auquel les enfants reçoivent le vaccin RRO, certains parents pensent que le vaccin est responsable de cette affection.
Une grande partie de la controverse entourant le vaccin RRO et l’autisme provient d’un seul article publié en 1998 et qui laissait croire à un lien. Depuis, on a établi que ce rapport était frauduleux, et l’article a été retiré de la revue dans laquelle il avait été publié. De nombreuses grandes études scientifiques dans le monde n’ont trouvé aucun lien entre le vaccin RRO et l’autisme.
Par ailleurs, aucune donnée ne lie les autres vaccins à l’autisme. Le nombre d’enfants atteints d’autisme semble avoir augmenté ces dernières années. En effet, le diagnostic d’autisme inclut désormais les enfants qui présentent des symptômes plus légers et qui n’auraient pas été diagnostiqués auparavant. Le public connaît beaucoup mieux l’autisme, et plus de parents demandent de l’aide. Les scientifiques ont récemment découvert un gène lié à l’autisme.
Le vaccin contre la coqueluche peut-il causer des dommages au cerveau?
Non, mais l’infection par la coqueluche peut causer des convulsions, des lésions au cerveau et le décès de nourrissons.
Les vaccins peuvent-ils être responsables de la MSN (mort subite du nourrisson)?
Non. De nombreuses vastes études n’ont établi aucun lien entre les vaccins et la MSN. En fait, certaines études révèlent que les bébés victimes de la MSN étaient moins susceptibles d’avoir récemment été vaccinés que les autres.
Les vaccins peuvent-ils être responsables du diabète de type 1?
Il n’y a pas de lien entre les vaccins et le diabète de type 1. On ne connaît pas la cause du diabète de type 1, mais selon certaines données, les infections virales peuvent être d’importants déclencheurs de cette maladie chez les enfants.
Les vaccins peuvent-ils être responsables de l’asthme et d’autres types de maladies allergiques?
Non. Les études révèlent que la vaccination n’accroît pas le nombre de cas d’asthme ni d’autres maladies allergiques chez les enfants.
Les vaccins peuvent-ils être responsables du cancer?
Non. Il n’y a pas de preuve de lien entre les vaccins et le cancer. En fait, deux vaccins procurent une protection contre le cancer. Le vaccin contre l’hépatite B apporte une protection contre le cancer du foie et le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) protège contre le cancer du col de l’utérus et certains cancers génitaux.
Les vaccins peuvent-ils être responsables de la maladie de Crohn ou de la colite?
Non. Il n’y a aucun lien entre les vaccins et la maladie de Crohn ou toute autre forme de maladie inflammatoire de l’intestin.
Les vaccins peuvent-ils être responsables de la sclérose en plaques?
Aucune preuve n’indique que les vaccins sont responsables de la sclérose en plaques ni même de récidives de cette maladie. Notamment, les vaccins contre l’hépatite B et la grippe n’ont pas d’effets sur les symptômes ou sur la rapidité de leur évolution chez les patients atteints de la sclérose en plaques. En effet, les infections saisonnières par la grippe sont liées à des éclosions de sclérose en plaques.
Les vaccins peuvent-ils causer des infections?
La plupart des vaccins contiennent des substances inactivées. Ils ne renferment pas de germes vivants et ne peuvent donc pas provoquer d’infection. Les vaccins vivants (contre les oreillons, la rubéole, la varicelle, le rotavirus et le vaccin antigrippal par voie nasale) contiennent des formes affaiblies des germes. Ces vaccins ne provoquent pas de maladies chez les personnes en bonne santé, mais quelques enfants auront une très petite éruption et un peu de fièvre après avoir reçu le vaccin RRO, le vaccin RRO-Var ou le vaccin contre la varicelle.
Les vaccins vivants peuvent provoquer des maladies chez des personnes atteintes de problèmes qui empêchent leur système immunitaire de fonctionner. Ces personnes ne devraient pas recevoir ces vaccins.
Renseignements supplémentaires de la SCP
- Les vaccins : les mythes et les faits
- La sécurité des vaccins : Le système canadien
- Le vaccin RRO
- Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant, 4e édition
Vaccin contre la grippe : effets secondaires et contre-indications
- Des affections hématologiques et du système lymphatique : diminution transitoire des plaquettes, lymphadénopathie ;
- Des affections du système immunitaire : réactions allergiques pouvant conduire à un choc dans des cas rares ou à un angiœdème ;
- Des affections du système nerveux : névralgie, paresthésie, convulsions fébriles, troubles neurologiques comme encéphalomyélite, névrite ou syndrome de Guillain-Barré ;
- Des affections vasculaires : vascularite avec atteinte rénale transitoire (très rares) ;
- Des affections de la peau et des tissus sous-cutanés : démangeaisons, urticaire, rash non spécifique.
Vaccin contre la grippe : les bénéfices dépassent les risques
Il est important de rappeler que les bénéfices de la vaccination surpassent largement les risques. Toutes les instances sanitaires françaises recommandent la vaccination antigrippe pour les adultes, moyen le plus efficace pour se protéger du virus. De plus, le vaccin est pris en charge par l’Assurance maladie pour les personnes à risque de complications.
Cependant, la couverture vaccinale reste insuffisante en France avec moins d’une personne à risque sur deux vaccinée alors que les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont de 75%. La Haute Autorité de Santé (HAS) a d’ailleurs récemment publié des recommandations visant à étendre les compétences des infirmiers, sages-femmes et pharmaciens en matière de vaccination.
Grippe : quand différer la vaccination ?
En France, il est recommandé de différer la vaccination chez les personnes présentant un état fébrile (avec de la fièvre). Dans ces cas, il faut attendre quelques jours après la disparition de la fièvre avant d’appliquer le vaccin contre la grippe. La vaccination doit également être différée en cas de maladie aiguë avec fièvre.
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Vaccin antigrippal : les précautions utiles
Pour éviter toute surprise ou désagrément, il est conseillé :
- D’attendre 15 minutes avant de quitter l’endroit où le vaccin a été administré ;
- En cas de symptômes, informer immédiatement le professionnel de santé ayant administré le vaccin pour recevoir un traitement si nécessaire ;
- Une fois à la maison, appliquer une compresse froide en cas de rougeur ou gonflement sur le site d’injection ;
- En cas de douleur ou fièvre, prendre un antalgique.
Quand consulter en cas d’effets indésirables ?
Les cas suivants méritent une consultation chez votre médecin :
- Présence de symptômes sévères ou inhabituels ;
- Durée supérieure à 48 h ou aggravation des symptômes.
Ecrit par:
La rédaction de Doctissimo
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 13 janvier 2018
Mis à jour le 18 octobre 2019
Sources :
- Dossier de recommandation vaccinale « Extension des compétences des professionnels de santé en matière de vaccination », juillet 2018, Haute Autorité de Santé (HAS) ( accessible en ligne).
- Document d’information « Vaccination contre la grippe », Site du Ministère de la Santé du Canada, septembre 2018 ( accessible en ligne).
- Article « Grippe », septembre 2018, Site de Vaccination Info Service ( accessible en ligne).
- Article « Prévenir la grippe saisonnière », 2017, Santé Publique France ( accessible en ligne).
- Article « La vaccination contre la grippe saisonnière », Site de l’Assurance maladie.