Table des matières
- Le chien : pathologies de la zone anale
- La zone anale chez le chien
- Canal anal
- Sacs anaux
- Glandes circumanales
- Fistules peri-anales
- Hernie perineale
- Quelles sont les causes de la fistule périanale du chien ?
- Existent –ils des races prédisposées pour la fistule périanale du chien ?
- Quels sont les symptômes de la fistule périanale du chien ?
- Quels sont les traitements possibles pour la fistule périanale du chien ?
- Conclusion sur la fistule périanale du chien
- Traitement des fistules périanales (furonculose anale) chez le chien
- Les hémorroïdes et la maladie hémorroïdaire
- Les hémorroïdes, qu’est-ce que c’est ?
- Les causes des hémorroïdes
- Les signes d’une crise hémorroïdaire
- Examens et analyses complémentaires
- Traitement des hémorroïdes
- Gonflement sous l’anus de mon chien… InquièteSoigner son chien
Le chien : pathologies de la zone anale
» Accueil » Vos animaux » Le chien » Pathologies de la zone anale
La zone anale chez le chien
- muscle élévateur de l’anus
- muscle coccygien
- sphincter anal externe
- sac anal
- muscle bulbospongieux
- scrotum
- muscle rétracteur du pénis
- muscle obturateur interne
- canal excréteur du sac anal
Canal anal
Il peut être imperforé ou communiquer avec le vagin.
Sacs anaux
- engorgement des sacs anaux : insuffisance de vidange naturelle des glandes anales ; l’irritation pousse l’animal à se lécher et à se frotter l’anus sur le sol (signe du traineau). Le traitement consiste en une vidange manuelle, une chirurgie d’exerèse est réalisable ;
- abcès des glandes anales : antibiothérapie et chirurgie si récidive.
- engorgement des sacs anaux
- rupture du sac anal suite à un abcès
Glandes circumanales
Ces glandes peuvent se tumoriser (circumanalomes). Ces tumeurs sont fréquentes, elles sont hormono-dépendantes et liées à l’imprégnation androgénique. Ces tumeurs sont le plus souvent bénigne : adénome. Les cancers carcinome et adénocarcinome sont plus rares. Le traitement fait appel à une chirurgie d’éxerese large, une castration chimique ou chirurgicale est associée afin de limiter les récidives. Le traitement des adénocarcinomes fait appel à une exérèse large complétée par une radiothérapie si possible.
Fistules peri-anales
Affections suppurative des tissus péri-anaux principalement chez le Berger Allemand, ces fistules sont le siège d’un écoulement purulent malodorant qui souille l’arrière-train de l’animal ; elles s’accompagnent d’une irritation qui pusse l’animal à se lécher et entraine des difficultés à la défécation.
Traitement : l’association de molécules agissant sur l’immunité est désormais la base de tout traitement (durée de 16 semaines). On observe alors 90 % de rémission définitive. Le traitement chirurgical devient un traitement de seconde intention du fait de contraintes économiques.
Hernie perineale
Affection de chiens mâles âgés de plus de 7 ans , généralement c’est la conséquence des efforts de défécation suite à une hypertrophie de la prostate.
De nombreuses complications existent dont le diverticule anale, la cure de cette pathologie est chirurgicale. La hernie est traitée par transposition du ou des muscles obturateurs internes, on associe suivant les complications : une castration, une cystopéxie, une colopexie, une amputation du rectum et partielle du colon. Ces chirurgies demandent un bilan d’extension complet et la chirurgie doit être complète sous peine d’échec. Lors d’amputation du colon de nombreuses complications sont présentes.
- vessie
- vaisseaux testiculaires
- uretère
- colon descendant
- rectum
- canal déférent
- symphyse pelvienne
- prépuce
- glande bulbourétrale
- pénis
- testicule
Voir aussi :
- Nos fiches conseils chiots
- La vaccination du chien
- Développement du chiot
- Troubles du comportement du chien
- Catégories de chiens
- Chiens dangereux
- Castration et stérilisation du chien
- Les soins dentaires du chien
- Orthopédie du chien
- L’oeil du chien
- Pathologies cardiaques du chien
- L’hydrothérapie
La fistule périanale du chien est une pathologie difficile à traiter et souvent très douloureuse .
Une fistule anale est un trajet provoquant une communication anormale entre le conduit anal et la peau . Il arrive que le sphincter anal soit impliqué dans ce trajet avec des répercussions parfois irréversibles.
Ces fistules peuvent développer des graves lésions inflammatoires autour de l’anus :
- des ulcères qui sont très douloureux pour le chien
- des fissures anales( furonculose anal )
Sommaire
Quelles sont les causes de la fistule périanale du chien ?
Malheureusement la véritable cause des fistules périanales n’est pas encore bien définie de nos jours (2015).
De nombreuses origines( théories) sont évoquées :
- infection des glandes anales : il est possible que ce soit une extension de l’infection qui soit à l’origine d’une fistule
- infection des glandes sébacées et sudoripares autour de l’anus
- une allergie alimentaire provoquant une inflammation /infection à la zone anale
- la région sous la queue ,zone humide,mal aérée et chaude, est propice à la prolifération bactérienne point de départ d’une infection
- L’hypothyroïdie est une condition qui est susceptible de contribuer à la formation de fistules .
- Dysfonctionnement du système immunitaire : une maladie auto-immune impliquant les lymphocytes T auto-réactifs avec une composante héréditaire pourrait être la cause la plus probable d’après les dernières études .
Les fistules périanales sont probablement d’origine multifactorielle avec une très forte composante auto-immune activée par le stress et les différentes inflammations/infections locales.
Les glandes anales ne sont pas toujours impliquées dans les fistules !
Existent –ils des races prédisposées pour la fistule périanale du chien ?
Oui , il semble avoir des races prédisposées pour ce type de pathologie:
- Labrador Retriever
- Setter Irlandais
- Bobtail ( Berger Anglais)
- Border Collie
- Bouledogues
- Epagneuls
- Berger Allemand
Incontestablement,la race Berger Allemand est la plus citée et il existerait un facteur héréditaire ( associé à l’allèle DRB*00101 ) . Les chiens porteurs de l’allèle DRB*00101 sont plus à risque et devraient être retirer de la reproduction.
De plus le Berger Allemand a une conformation anatomique au niveau de la base de la queue propice au développement de fistule périanale. En effet, il possède une large base et porte la queue très bas ,près du corps. Ce qui conduit à une mauvaise ventilation locale et à accrochage des matières fécales dans les plis anaux . De plus , chez le Berger Allemand , il existe ,à ce niveau, des glandes sudoripares produisant une sécrétion grasse ( humidité ) .
Il faut noter qu’il y a deux fois plus de mâles touchés par rapport aux femelles
Quels sont les symptômes de la fistule périanale du chien ?
La présence de certains signes cliniques ou changements de comportement permettent aux propriétaires de suspecter leur compagnon d’être atteint d’une fistule périanale.
Voici ces symptômes :
- Troubles de la défécation ( expulser les matières fécales ) et au niveau de l’anus ( à la vision)
- l’animal ne peut pas ou ne veux pas déféquer par douleur . Le chien peut tourner en rond ,se mettre en position mais au dernier moment se raviser .
- Alternance de constipation et de diarrhée
- le chien qui se lèche souvent,voir se mordre au niveau de l’anus est un animal qui peut souffrir d’une telle pathologie.
- Douleur lorsque le chien est en position assis .
- Présence d’une odeur caractéristique au niveau de l’arrière train du à la présence d’une infection (pus) qui suinte à travers le sphincter anal par exemple.
- lésions anales visibles si vous soulevez la queue ( à la manipulation)
- Douleur ( risque de morsure) lorsque vous tentez de soulever la queue .
- Saignements au niveau de l’anus avec présence d’ulcères dont les dimensions peuvent varier
Voici différentes photos de fistule périanale du chien ,certaines lésions sont très délabrantes
Le vétérinaire , afin de confirmer la présence de fistule périanale, cherchera à identifier ces mêmes symptômes ,surtout en inspectant la région anale .
Quels sont les examens pour diagnostiquer une fistule périanale du chien ?
1) Inspection de la région anale du chien
Comme précisé plus haut , le vétérinaire lors d’une consultation se doit d’inspecter la région de l’anus du chien et ce en soulevant la queue de l’animal. Au besoin,si cet examen s’avère délicat ,voir impossible , le vétérinaire peut proposer une sédation .
Au plutôt les lésions de cette région sont détectées ,meilleurs seront les résultats du traitement.
Douleur,odeur, saignements ,suintements, présence d’ulcère(s)et de pus et confirmation de la présence de fistule ( sonde) sont d’autant de signes pouvant signifier la présence d’une fistule périanale du chien.
2) Biopsie
Une biopsie est nécessaire pour faire le diagnostic différentiel entre :
- Fistule périanale
- carcinome épidermoïde de l’anus ( tumeur maligne)
- anus hyperplasique
- adénome péri-anal ( tumeur bénigne autour de l’anus chez les chiens mâles non castrés)
- rupture d’une glande anale (infection de la glande anale)
Quels sont les traitements possibles pour la fistule périanale du chien ?
Ils existent un traitement médical et chirurgical pour les chiens atteints de fistule périanale . Dans un premier temps , ce sera le traitement médical qui sera proposé et seulement en cas d’échec de celui-ci ,il sera proposé le traitement chirurgical .
Le traitement de la fistule périanale du chien est long, coûteux ,avec un taux de récidive important et exige motivation et persévérance de la part du ou des propriétaire(s).
Souvent , un traitement d’entretien à vie est nécessaire pour éviter ces récidives.
1) Traitement médical
Un traitement uniquement à base d’antibiotiques + une désinfection locale ( deux fois par jour ) n’est pas suffisant et sera voué à un échec .
Comme précisé plus haut, les causes de la fistule périanale du chien sont multifactorielles dont une très probablement d’origine immunitaire.
Ils existent différents protocoles pour pallier à ce déficit immunitaire :
A) Protocole avec la cyclosporine
La cyclosporine est un immunosuppresseur ,c’est à dire empêche l’activité du système immunitaire , et est utilisée en médecine vétérinaire en cas de:
- fistule périanale
- dermatite atopique
- kérato-conjonctivite sèche ( KCS) (contre la sècheresse de l’oeil)
La cyclosporine a des effets secondaires qu’il faut surveiller :
- toxique pour les reins ( contrôler les paramètres de la fonction rénale régulièrement) , ne pas donner au chien insuffisant rénal
- prédispose à des maladies infectieuses ,fongiques, voir cancers … car il supprime l’effet bénéfique du système immunitaire
- troubles digestifs : perte d’appétit , vomissement, diarrhée
- produit un épaississement du pelage
- oreilles rouges et épaississement des gencives
- faiblesse musculaire, agitation
- ne pas donner à des chiens souffrant de problèmes hépatiques( foie) car la cyclosporine s’élimine par cet organe
- conseillé de faire des prises de sang de contrôle au moins 2 fois par an lorsque l’animal a un traitement à vie
- surveiller la pression artérielle durant le traitement
Le traitement à base de cyclosporine est long et couteux !.
La dose moyenne de cyclosporine pour le traitement de la fistule périanale est de : 5,5 mg/ kg deux fois par jour et ce pendant au moins 16 semaines ! Quand la fistule semble guérie au bout de ce laps de temps , il est conseillé de poursuivre l’administration pendant 4 semaines au moins.
La dose nécessaire est parfois difficile à déterminer et peut varier entre 5 à 10 mg / kg deux fois par jour . On peut évaluer la dose nécessaire en faisant des prises de sang pour évaluer la concentration de cyclosporine et l’ajuster en fonction des résultats cliniques ( entre 4,8 à 6,8 mg/kg) .
Une amélioration clinique doit être perceptible après deux semaines de traitement. Si ce n’est pas le cas , il faut éventuellement ajuster la dose de cyclosporine.
Pour diminuer le cout de ce traitement à base de cyclosporine , on peut administrer en concomitance du ketoconazole ( 8-10mg/kg/jour ) ( Nizoral*, Ketofungol* ) . Cela permet de diminuer sensiblement la dose de cyclosporine,cependant il existe des chiens intolérants au ketoconazole.
En définitive , actuellement, le protocole utilisé est :
cyclosporine ( 2 mg/ kg deux fois par jour ) + ketoconazole ( 10mg/kg 1 fois par jour ) pendant 16 semaines minimum
Prise de sang après deux semaines , ajuster éventuellement la dose de cyclosporine ( entre 1 à 3,5 mg /kg habituellement lorsque associé à ketoconazole )
Atopica * ( Norvartis) , Cyclavance *( Virbac) sont les noms commerciaux utilisant la cyclosporine en médecine vétérinaire.
Bien sûr , en plus de ce protocole , il faut désinfecter localement deux fois par jour + antibiothérapie par voie orale.
D’après certaines études , le traitement à base de cyclosporine pour les fistules périanales a un bon taux de réussite ( jusqu’à 85% de chiens guéris)
B) Protocole avec du tacrolimus, corticoïde et métronidazole
Ce traitement est beaucoup moins onéreux ( jusqu’à 6 fois moins cher) et utilise :
- application locale de crème à base de tacrolimus 0,1% ( Protopic*) 1 fois par jour ,pendant 16 semaines : le tacrolimus est une molécule ( immunomodulateur) avec des effets similaires à la cyclosporine mais avec moins d’effets secondaires .
- corticoïde ( prednisone ) par voie orale à la dose de 2mg/kg/jour pendant 2 semaines,puis 1 mg/kg/j pendant 4 semaines et ensuite 1 mg/kg/tous les 2 jours pendant 10 semaines
- Metronidazole ( Flagyl*) : 10 mg/kg/j pendant 2 semaines
Ce traitement , moins onéreux, a un taux d’efficacité un peu moindre par rapport à celui lié à la cyclosporine . Ce taux serait l’ordre de 50% , mais il peut être une bonne alternative pour les propriétaires avec des moyens financiers limités ou n’ayant pas assuré leur chien.
En plus de ces deux types de protocoles , il faut assurer :
- une désinfection locale ,2 fois par jour , avec un antiseptique cutané
- une antibiothérapie par voie orale en cas de’infection
- une alimentation riche en fibres pour avoir des selles molles . Une source de protéines inhabituelle ( lapin,canard,poisson,gibier,kangourou) pour éviter une allergie alimentaire qui aggraverait l’état clinique .
- Des émollients fécaux peuvent être prescrit pour ramollir les matières fécales
- une chirurgie pour enlever les glandes anales ( sacculectomie ) si celles-ci sont comprises dans les fistules .
2) Traitement chirurgical
Le vétérinaire peut vous proposer une chirurgie comme traitement lorsque le traitement médicamenteux est un échec.
C’est une chirurgie assez délicate , délabrante car elle consiste à enlever les tissus morts pour retrouver un environnement sain . Une ablation des glandes anales peut être exécutée si celles-ci sont comprises dans la fistulisation.
Dans cette région , il y a passage de beaucoup de nerfs et de vaisseaux qui peuvent entrainer des séquelles irréversibles lors de cette chirurgie .
Les complications sont :
- sténose rectale et/ou anale ( zones rétrécies du à la cicatrisation)
- atteinte du sphincter anal avec incontinence rectale comme conséquence.
Le praticien peut utiliser le laser , le bistouri électrique ou la cryochirurgie ( froid) .
Dans certains cas rebelles , le vétérinaire peut proposer,en plus,l’amputation de la queue pour avoir une zone mieux aérée réduisant ainsi les risques d’infection.
Conclusion sur la fistule périanale du chien
La gestion de la fistule périanale du chien est difficile et demande beaucoup de persévérance dans les soins de la part des propriétaires . Les récidives sont fréquentes( 40 à 50 %) ,décourageant souvent les propriétaires qui peuvent demander l’euthanasie de leur chien ne sachant pas faire face au cout du traitement. Une assurance santé pour votre compagnon serait la solution pour vous éviter d’être confronté à cette situation.
Traiter le plus précocement possible avec le meilleur traitement médical est la meilleure attitude .Un traitement d’entretien à vie peut être aussi la seule solution pour éviter ces récidives.
Il est conseillé de faire stériliser son chien atteint de fistule périanale .
Enfin , il est également conseillé de ne pas vacciner ( rappel de vaccination) les chiens atteints , car nous sommes face à une pathologie du système immunitaire . Les vaccins risquent de ne pas faire leurs effets,voir ils peuvent accentuer le problème .
Surtout ne pas utiliser des vaccins à virus vivants si la vaccination est maintenue.
Ainsi se termine ce tour d’horizon sur la fistule périanale du chien , j’espère que ces informations vous seront utiles et n’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire si vous êtes concernés avec votre compagnon à cette pathologie .
Traitement des fistules périanales (furonculose anale) chez le chien
Plusieurs approches sont possibles et parfois utilisées simultanément :
- Traitement médical
Plusieurs protocoles existent. Ils reposent en particulier sur l’utilisation locale et/ou générale de différents médicaments immunosuppresseurs, parfois en association. D’assez nombreux effets secondaires sont possibles et nécessitent une surveillance étroite. Le coût des traitements peut être élevé.
Parallèlement, une alimentation hypoallergénique adaptée doit être instituée.
Enfin, des soins locaux quotidiens (nettoyage, désinfection, maintien au sec de la zone atteinte) sont nécessaires.
Dans certains cas, une antibiothérapie peut être nécessaire pour contrôler une sur-infection.
- Chirurgie
Elle est généralement utilisée en cas d’échec ou d’insuffisance du traitement médical et a pour but de retirer les tissus malades. Plusieurs techniques, souvent complexes, sont utilisables. La chirurgie au Laser a montré sa supériorité par rapport à d’autres approches plus anciennes (cryothérapie, cautérisation chimique, amputation de queue).
Si les sacs anaux sont concernés, ils doivent être retirés.
Les principales complications sont des récidives, une sténose anale, une incontinence fécale, …
La décision entre un traitement médical, chirurgical ou combiné se fait selon de nombreux critères : sévérité de la maladie, traitement antérieur, coût, tolérance au traitement immunosuppresseur, accessibilité chirurgicale…
Les hémorroïdes et la maladie hémorroïdaire
Les hémorroïdes sont provoquées par la dilatation anormale de veines situées au niveau de l’anus et du rectum. Elles peuvent être internes ou externes. Voici les symptômes d’une crise hémorroïdaire, les facteurs qui favorisent leur apparition et les traitements existants pour les soigner.
Les hémorroïdes, qu’est-ce que c’est ?
Les hémorroïdes sont des dilatations des veines situées dans la sous-muqueuse du canal anal qui joue un rôle physiologique dans la continence en contribuant à la fermeture de l’orifice anal.
On distingue sous l’appellation d’hémorroïdes, l’atteinte de deux structures vasculaires distinctes :
- Le plexus hémorroïdaire externe, dont l’atteinte forme des hémorroïdes externes.
- Le plexus hémorroïdaire interne, dont l’atteinte forme des hémorroïdes internes.
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Les causes des hémorroïdes
Une crise hémorroïdaire peut avoir pour origine :
- Des troubles du transit intestinal ( constipation ou diarrhée) ;
- Chez la femme : phase prémenstruelle, grossesse, accouchement… (Voir aussi notre article consacré aux hémorroïdes pendant la grossesse)
- La sédentarité.
D’autres facteurs favorisants ont une responsabilité discutée :
Les signes d’une crise hémorroïdaire
Hémorroïdes externes et internes
Les hémorroïdes externes sont visibles au-dessous de l’anus.
Les hémorroïdes internes ne sont visibles qu’au cours d’une anuscopie. Elles peuvent ne donner aucun symptôme, ou faire saillie, en permanence ou à la poussée ou à l’effort, dans le canal anal.
Symptômes communs
La maladie hémorroïdaire peut se traduire cliniquement par trois types de signes qui sont déjà des complications :
- Les saignements ou rectorragies ;
- La perception d’une boule dans l’anus ;
- La douleur anale ;
- Des démangeaisons.
Les rectorragies
L’hémorragie hémorroïdaire est typiquement faite de sang rouge rutilant survenant à la fin des selles. Généralement peu abondante, elle tache le papier toilette ou éclabousse la cuvette.
Elle peut être à l’origine d’une anémie par sa répétition.
L’aspect rouge vif du saignement signifie que la maladie hémorroïdaire est plus artérielle que veineuse. Il existe en effet d’importantes communications artério-veineuses au niveau des plexus.
L’anuscopie révèle une muqueuse congestive parcourue par de fins vaisseaux rouges. Même si les hémorroïdes sont l’une des causes les plus fréquentes de rectorragies, une coloscopie recherche toujours une lésion rectocolique (cancer etc.) susceptible de saigner.
Perception d’une boule anale
La procidence hémorroïdaire est l’extériorisation des hémorroïdes internes. Le patient consulte alors pour une boule sortant par le canal anal à l’occasion des selles, à l’effort ou bien en permanence. L’examen proctologique permet une classification de la procidence selon le stade évolutif guidant les indications thérapeutiques :
- Stade I : hémorroïdes faisant saillie dans le canal anal lors des efforts de poussée sans s’extérioriser ;
- Stade II : hémorroïdes s’extériorisant à l’effort mais réintégrant le canal anal spontanément ;
- Stade III : hémorroïdes s’extériorisant à l’effort mais réintégrant le canal anal après la pression des doigts ;
- Stade IV : procidence hémorroïdaire permanente.
La perception d’une boule dans l’anus peut également correspondre à une thrombose hémorroïdaire mais dans ce cas, c’est surtout pour la douleur anale que le patient consulte.
Douleur anale
Permanente, elle oriente vers une thrombose ou un abcès ; pulsatile, elle fait rechercher un abcès. Provoquée par la défécation, elle oriente vers une fissure anale.
La thrombose est une complication fréquente des hémorroïdes. Elle pose des problèmes pratiques différents selon qu’elle siège au niveau des plexus hémorroïdaires externes ou internes. Il s’agit en fait le plus souvent de la constitution d’un hématome plutôt que d’une thrombose véritable. Il n’y a aucun risque d’embolie pulmonaire et l’évolution est toujours bénigne.
- La thrombose hémorroïdaire externe est la plus fréquente.
Typiquement elle débute brutalement par une douleur anale intense, permanente, présente la nuit, indépendante des selles, empêchant parfois la position assise. Dès l’inspection de la marge anale, le médecin constate une tuméfaction sous-cutanée, bleutée, dure et douloureuse à la pression, correspondant au caillot, parfois associée à un œdème. L’évolution immédiate se fait vers une disparition des symptômes en quelques jours. Parfois la nécrose spontanée du sac contenant le caillot entraîne un saignement qui soulage le malade. Plus tard, elle peut laisser comme séquelle un repli cutané : la marisque.
Les marisques sont des replis cutanés indolores au niveau de la marge anale, volontiers étiquetés hémorroïdes externes par les patients. Elles doivent aussi être différenciées des condylomes acuminés. Elles ne nécessitent aucun traitement sauf si elles sont associées à un prurit qu’elles peuvent entretenir, ou à la demande du malade pour raison esthétique ou pour difficultés à l’essuyage.
- La thrombose hémorroïdaire interne est le plus souvent extériorisée.
Survenant généralement sur une maladie hémorroïdaire ancienne et procidente, elle se présente sous la forme d’un prolapsus tendu et irréductible, très douloureux, avec une zone périphérique œdémateuse et une zone centrale rougeâtre. Elle peut être localisée ou intéresser toute la circonférence anale. Parfois, la thrombose hémorroïdaire interne ne s’extériorise pas. Perçue au toucher anal, elle est visible lors de l’anuscopie sous forme d’un petit caillot bleuté.
- La fissure anale touche aussi bien l’homme que la femme.
La fissure anale est une ulcération chronique et récidivante de l’anus située le plus souvent au pôle postérieur. La douleur de la fissure est vive à type de brûlure qui suit après un intervalle libre de 10 à 15 minutes une selle douloureuse ou non. C’est parfois une rectorragie rythmée par les selles qui inquiète le patient. Le déclenchement obligatoire de la douleur par une selle, la durée de la douleur (une ou deux heures), la sensation fréquente d’anus serré sont très évocateurs. La fissure est visible à l’examen de l’anus en déplissant lentement et doucement les plis radiés.
Il n’y a pas de traitement médical de la fissure. Les produits cicatrisants, les laxatifs, la régularisation du transit intestinal ne suffisent pas.
Une injection anesthésiante locale (lidocaïne) est le premier traitement de la fissure jeune récente. Dans un deuxième temps l’injection de liquide sclérosant au niveau de la fissure est souvent suffisante. Certains préfèrent pratiquer une infiltration anesthésiante du sphincter anal.
En cas d’échec de ce traitement ou en cas de fissure ancienne, seule la chirurgie est efficace sur le spasme du sphincter anal qui entretient la douleur : le chirurgien pratique une sphinctérotomie latérale.
Examens et analyses complémentaires
L’existence de symptômes évocateurs impose un examen proctologique complet en position genu pectorale (patient à genoux sur la table d’examen) avec anuscopie et rectoscopie. Au moindre doute le médecin complète cet examen par une coloscopie afin d’éliminer une lésion organique située plus haut.
Traitement des hémorroïdes
Les mesures hygiéno-diététiques
Elles reposent sur des conseils utiles :
- Hygiène de vie régulière évitant tous les excès ;
- Supprimer les épices et les boissons alcoolisées ;
- Régulariser le transit intestinal. En cas de constipation fréquente, suivre un régime riche en fibres alimentaires, éviter les laxatifs stimulants et alterner les laxatifs osmotiques, de lest ou lubrifiant ;
- En cas de démangeaisons de l’anus, remplacer le papier hygiénique habituel par du coton imbibé de lotion à base d’ huile d’amande douce…
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Les médicaments
Les veinotoniques sont utiles au cours des poussées aiguës bien que la maladie hémorroïdaire ne soit pas à proprement parler une maladie veineuse. Les traitements locaux (pommades, crèmes, suppositoires) sont très efficaces.
Le traitement instrumental
Il est effectué à distance d’une période inflammatoire ou congestive. Il repose sur 5 techniques effectuées chacune au cours d’une anuscopie :
- Les injections sclérosantes consistent à injecter dans la sous-muqueuse, au dessus des hémorroïdes, 1 à 2 centimètres-cubes d’un produit sclérosant. Les indications posologie élevée pendant 5 jours sont les rectorragies et les procidences hémorroïdaires de stade I. La récidive des symptômes après le traitement doit faire envisager un autre type de thérapeutique.
- La photocoagulation utilise une sonde infrarouge. Effectuée en zone sus-hémorroïdaire, elle provoque une coagulation vasculaire et une sclérose sous-muqueuse cicatricielle. Son efficacité est comparable à celle des injections sclérosantes et elle en a les mêmes indications.
- La destruction par laser peut être indiquée.
- Les ligatures élastiques consistent à placer un anneau élastique à la base du paquet hémorroïdaire, en zone sus-hémorroïdaire, grâce à un appareillage permettant une aspiration de la muqueuse. Cette technique réalise une véritable hémorroïdectomie (ablation des hémorroïdes) a minima, la nécrose ischémique tissulaire avec élimination de l’hémorroïde se faisant en une semaine environ. Les indications de ce traitement sont les hémorroïdes procidentes stade I ou II, c’est-à-dire les hémorroïdes pour lesquelles les injections sclérosantes peuvent être insuffisantes et la chirurgie non encore indiquée.
- La cryothérapie consiste à provoquer une congélation du tissu hémorroïdaire qui ensuite se nécrose au moyen d’une sonde parcourue par du protoxyde d’azote. Généralement associée aux ligatures, elle semble en augmenter l’efficacité.
La chirurgie
L’indication du traitement chirurgical peut être posée d’emblée devant une procidence hémorroïdaire permanente (stade III) ou une thrombose hémorroïdaire interne circulaire irréductible. Ailleurs, la chirurgie ne sera indiquée qu’après échec des traitements médicaux et instrumentaux bien conduits et devant une maladie hémorroïdaire invalidante.
Le traitement des thromboses utilise surtout l’excision, chaque fois qu’elle est possible. Elle est réalisable au cabinet du médecin sous anesthésie locale à la xylocaïne.
Les formes semi-circulaires ou circulaires, souvent très œdémateuses, peuvent nécessiter une hémorroïdectomie (ablation des hémorroïdes) en urgence. Cette intervention est bien codifiée et ses résultats à long terme sont excellents lorsqu’elle est pratiquée par un opérateur entraîné. Les soins postopératoires sont essentiels. Ils ont pour but de faciliter le transit intestinal et de favoriser la cicatrisation.
Ecrit par:
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso
Médecin généraliste
Ecrit par:
Dr Lyonel Rossant
Pédiatre
Ecrit par:
Révision médicale effectuée par le Dr Jesus Cardenas
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 30 janvier 2017
Mis à jour le 17 décembre 2019
Gonflement sous l’anus de mon chien… InquièteSoigner son chien
Bonsoir à tous,
Voilà je vous écris ce soir car mon petit chihuhua a depuis quelques jours une petite « boule » sous l’anus, situé légèrement à droite.
Ce n’est pas énorme mais je l’ai quand même remarqué bien qu’ayant les poils longs, elle est impossible à voir sans palper.
Je suis inquiète, d’autant que j’ai lu que cela pouvait être une hernie périnéale.
J’ai aussi vu que ça pourrait être un souci de glande anale.
A vrai dire je préférerai ça.
J’ai rendez vous chez le vétérinaire dans 10 jours pour mon chaton et je voulais faire d’une pierre deux coups mais est-ce sage d’attendre?
À savoir que mon Chi n’est pas abattu, il est tout à fait normal.
J’ai cependant remarqué (d’où ma crainte d’une hernie) qu’il étant un peu constipé ponctuellement ce mois ci. Il arrive a faire caca et le volume est le même qu’habituellement mais parfois il s’y reprend à deux fois.
Il urine normalement.
Il n’a pas énormément mangé ce week end mais il n’est pas fan de croquettes et donc je ne suis pas tellement surprise car ça lui arrive régulièrement de bouder sa nourriture. Par contre il est toujours heureux qu’on lui présente un petit os anti tartre ou un morceau de fromage.
Pour ce qui est de lui, il est non castré et il a 5 ans. Il n’a pas d’antécédent médicaux, malgré sa petite taille il est très robuste. Il pèse 2 kg et est assez musclé, pas du tout en surpoids 🙂
Je sais que ce n’est pas forcément la meilleure solution de chercher la réponse sur un forum, mais le vétérinaire coûte cher (et dernièrement j’en ai fait l’expérience avec un chaton abandonné que mon ami et moi avons recueilli et soigné). Je ne veux pas y aller et payer 30 euros si c’est pour qu’il lui vide les glandes anales alors que je l’ai déjà fait sur mes autres chiens. De plus, je suis inquiète donc j’ai du mal à trouver le sommeil.
Vos conseils sont les bienvenus!
Merci à tous et bonne semaine.
Anna.