Table des matières
- Pourquoi j’ai mal à la gorge
- Détection et prise en charge d’un trouble de déglutition neurologique
- Quelle est la différence entre une pharyngite et une laryngite ?
- Comment reconnaître une pharyngite d’une laryngite ?
- Quel est le traitement pour soigner une pharyngite ?
- Et pour la laryngite ?
Pourquoi j’ai mal à la gorge
Ça brûle quand j’avale ma salive… Zut, j’ai attrapé un mal de gorge ! Pas de panique, c’est sans doute le corps qui se défend contre des virus ou des bactéries, explique la Dre Hélène Cao Van, responsable de l’unité d’oto-rhino-laryngologie pédiatrique.
Qu’est-ce qui provoque le mal de gorge ?
Ces maux ont des origines diverses. Quand, par exemple, des virus ou des bactéries attaquent l’intérieur de la gorge, le corps se défend. Il s’ensuit une inflammation* de la région touchée. Celle-ci comprime les nerfs et envoie des messages de douleur au cerveau. Ces deux actions combinées déclenchent la sensation désagréable.
Quels sont les virus coupables ?
Il en existe des centaines d’espèces différentes. Il y en a tellement qu’on ne cherche même pas à les identifier. Sauf si le mal se prolonge. Dans ce cas, le médecin fait un prélèvement dans la gorge (un frottis) pour savoir si c’est un virus ou une bactérie. Si on a affaire à une bactérie, il peut prescrire des antibiotiques.
Quelles sont les autres causes ?
Tout ce qui provoque une irritation. Il y a surtout les allergies : le corps réagit aux pollens ou aux poils d’animaux comme s’il s’agissait de virus. Ou les reflux gastro-oesophagiens, quand les acides de l’estomac remontent le long de l’oesophage. D’autre fois, l’irritation est causée par un air très sec, la climatisation ou encore les sécrétions du nez qui coulent dans la gorge.
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Définition * L’inflammation est une réaction de défense. Après un choc, une brûlure, une infection, les vaisseaux sanguins gonflent. Ainsi, les éléments nécessaires à la guérison sont acheminés plus efficacement. En même temps, l’eau contenue dans le sang s’épanche dans les tissus alentours. Cela comprime les nerfs et participe à la douleur.. |
Pourquoi les enfants ont-ils plus souvent mal à la gorge que les adultes ?
Parce que leur système de défense n’est pas encore entièrement formé. Comme il ne connaît pas tous les virus qui se baladent dans l’air, il oublie de tirer la sonnette d’alarme (lire encadré » A quoi servent les amygdales ? « ). Du coup, le corps ne réagit pas et laisse virus et bactéries s’installer dans le nez et la gorge.
Pourquoi la douleur est-elle si vive ?
La gorge est impossible à mettre en repos. Elle est sollicitée en permanence. On peut arrêter de parler, mais pas de respirer. Et il faut régulièrement boire et manger. Chaque passage d’air, de nourriture ou de liquide irrite les tissus enflammés.
Comment traiter les maux de gorge ?
Avec un médicament contre la douleur (antalgique) comme le paracétamol, et un autre contre l’inflammation, en général de l’ibuprofène. Lorsque les végétations sont infectées (lire encadré) et que le nez coule dans l’arrière-gorge, on peut utiliser un spray anti-inflammatoire. Il faut manger des aliments faciles à avaler, des potages, des bananes écrasées, etc. Les boissons chaudes ont des effets relaxant et hydratant..
Que valent les remèdes de grand-mère ?
Le miel agit comme un baume. Il protège les parois de la gorge. Les bonbons aux herbes humidifient les muqueuses des voies respiratoires. L’air passe mieux et on a moins mal. On peut aussi éviter des maux de gorge aux nourrissons en les mouchant correctement. Sinon, comme chacun sait, il faut bien s’habiller en hiver pour ne pas prendre froid.
Détection et prise en charge d’un trouble de déglutition neurologique
Introduction
Le trouble de déglutition d’origine neurologique est fréquent avec l’âge avancé et lors d’atteinte neurologique tant centrale (AVC, syndrome parkinsonien, infirmité motrice cérébrale, traumatisme crânio-cérébral, sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique), que périphérique (paralysie faciale, myopathie, syndrome de Guillain Barré).
Les conséquences peuvent être sévères avec un risque de dénutrition et de déshydratation, de pneumonie d’aspiration, voire d’asphyxie.
Bref rappel de l’anatomie
Le » centre de déglutition » est composé d’amas d’interneurones au niveau du bulbe. Ces neurones sont générateurs d’une séquence préprogrammée.1
Les afférences sensorielles proviennent principalement des nerfs crâniens V (sensibilité du palais dur, des joues, des deux tiers antérieurs de la langue), IX (sensibilité de l’amygdale, du voile et du pharynx) et X (sensibilité du larynx). Les efférences motrices sont le V (masséter), VII (joues et lèvres), X (pharynx, larynx et œsophage) et XII (langue).
Les régions cérébrales dont la lésion peut entraîner une dysphagie sont notamment :
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une lésion bulbaire, comme dans le syndrome de Wallenberg, par atteinte du » centre de déglutition « , des afférences et/ou efférences.
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Une atteinte bilatérale, mais pas toujours de même âge, du contrôle supranucléaire des nerfs crâniens impliqués, entraînant un syndrome pseudo-bulbaire. Celui-ci se manifeste par une biparésie facio-glosso-pharyngo-masticatrice avec dysarthrie, dysphonie, dysphagie et réflexe massétérin vif.
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Une lésion hémisphérique unilatérale de la zone motrice et/ou sensitive dédiée à la sphère oropharyngée ou de ses voies cortico-bulbaires de l’hémisphère » dominant » pour la déglutition, la représentation corticale du pharynx étant asymétrique.2
Physiologie
Lors de la déglutition, il y a quatre phases principales : anticipation, orale, pharyngée, œsophagienne.3
La phase d’anticipation est celle où l’on choisit ce que l’on met dans la bouche. Celle-ci peut être altérée lors de troubles cognitifs avec une prise inappropriée, en particulier trop importante et/ou trop rapide.
La phase orale est préparatoire avec la formation d’un bolus homogène puis bucco-pharyngée dans laquelle la langue va envoyer le bolus vers l’arrière et déclencher le réflexe de déglutition.
La phase pharyngée est la partie » réflexe » préprogrammée. Elle comprend une pause respiratoire, une élévation et une contraction du voile du palais contre le bourrelet de Passavant du pharynx, une élévation du larynx et une bascule de l’épiglotte, une fermeture des cordes vocales, une relaxation sphincter cricopharyngé et un péristaltisme pharyngé (figure 1).
Fig 1
Phase pharyngée
Les points de stase sont la vallécule épiglottique, située entre la base de la langue et l’épiglotte (flèche) et les sinus piriformes. Les mécanismes de protection des voies aériennes comprennent : A. La contraction du voile et son apposition contre le bourrelet de Passavant ; B. L’abaissement de l’épiglotte, la montée du larynx et la fermeture des cordes vocales ; C. Le sphincter œsophagien s’ouvre pour permette le passage du bolus.
La phase œsophagienne consiste principalement en un péristaltisme.
Physiopathologie
Les fausses routes
On parle de pénétration si le bolus entre dans le larynx mais reste au-dessus de la glotte (des cordes vocales) et d’aspiration s’il passe les cordes vocales. L’aspiration entraîne une voix mouillée ou un gargouillis et normalement une toux, mais s’il existe un trouble de sensibilité, l’aspiration peut être sans toux et donc silencieuse.
La fausse route peut être primaire, c’est-à-dire au moment de la déglutition, ou secondaire, souvent due à un écoulement passif depuis une zone de stase.
Les fausses routes arrivent si le réflexe n’a pas été déclenché (écoulement passif) ou l’a été mais avec un retard, s’il existe une parésie avec défaut d’élévation du larynx, si le péristaltisme est insuffisant ou encore en cas de dysfonction cricopharyngée (parésie spastique avec défaut d’ouverture).
Examen clinique
Les éléments ci-dessous sont importants à examiner :
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la vigilance ;
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la capacité à tenir la position assise et la posture de la tête ;
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la respiration : présence d’un encombrement, capacité à retenir la respiration ;
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la possibilité de dérhumer (se racler la gorge et par vibration mobiliser la stase) et de tousser et l’efficacité de la toux ;
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l’ouverture/la fermeture et la sensibilité labiale ;
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le mouvement du maxillaire inférieur, la présence ou l’absence de dents ou d’un den-tier ;
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la motricité de la langue et la présence d’une xérostomie ou d’une candidose ;
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la qualité de la voix : soufflée ou bitonale (signant une atteinte des cordes vo-cales), mouillée (présence de fausses routes) ;
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la position de la luette, la sensibilité et la motricité du voile (en demandant de faire un » ah » court répété) et la présence d’un éventuel » signe du rideau » pathognomonique d’une lésion bulbaire (figure 2).
Fig 2
Signe du rideau
Déviation de la luette du côté sain et asymétrie de la paroi du pharynx donnant l’impression d’un rideau ouvert du côté sain et fermé du côté parétique.
Le réflexe nauséeux est peu utile car il n’est pas toujours présent, même chez le sujet sain. D’autre part, quand il est présent, il ne signifie pas que la déglutition soit préservée.
Il faut en revanche tester la déglutition elle-même, en observant d’abord comment la personne gère sa salive puis avec de l’eau. On observe alors les mouvements de la langue, le délai entre le moment où le bolus est envoyé et la montée du larynx, la respiration, la voix après (mouillée ?), la possibilité de dérhumage, la présence d’une toux.
De très nombreux tests cliniques existent. Un des plus simples est le » Toronto bedside swallowing screening test « ,3 qui a quatre items : altération des mouvements de la langue, dysphonie avant, dysphonie après et toux après la déglutition de 50 ml d’eau. Testé sur 311 patients après AVC, il a une sensibilité estimée à 91,3 % et une valeur prédictive négative entre 89,5 et 93,3 %.
Une oxymétrie pendant le test de déglutition pourrait augmenter la sensibilité du screening clinique : une chute ≥ 2 % de la saturation signant une fausse route avec bronchospasme réactionnel.4
Parfois cependant, seule la présence de pneumonies à répétition doit faire suspecter la dysphagie.
Examens paracliniques
En cas de doute sur la présence d’une dysphagie ou si une question spécifique est posée, le gold standard est la vidéofluoroscopie (figure 3). Elle permet en effet de détecter les fausses routes silencieuses et de tester les textures et les positions. En revanche, ce test court sous-estime la fatigabilité qui survient lors d’un repas.
Fig 3
Vidéofluoroscopie
A. Os hyoïde ; B. Cartilage thyroïde ; C. Bolus de baryum.
Une autre manière d’avoir une information sur l’anatomie et le processus de déglutition est l’endoscopie par fibre optique, placée par le nez jusqu’à la base de la luette (figure 4).5
Fig 4
Endoscopie
A. Corde vocale ; B. Epiglotte ; C. Base de la langue ; D. Vallécule épiglottique ; E. Sinus piriforme.
Prise en charge pratique
L’objectif est l’alimentation du patient, en diminuant le risque de broncho-aspiration pour celui-ci et en respectant les apports caloriques et hydriques nécessaires.
Généralités
Quelques adaptations sont utiles, comme l’évitement des distractions (repas dans un endroit calme) et l’installation du patient, de préférence assis en fauteuil, les deux pieds au sol, la tête légèrement fléchie en avant. Cette posture protège contre des fausses routes de façon mécanique, au moins dans une moitié des cas,6 le larynx étant » coiffé » par la langue. A contrario, une posture en extension favorise la fausse route ; les » canards » ou les verres peu remplis qui obligent à une extension de la tête sont ainsi à éviter et à remplacer par des verres à encoche bien remplis (figure 5).
Fig 5
Verre à encoche
Souvent, les premières bouchées s’effectuent sans peine, mais au cours du repas, avec la fatigue, les fausses routes surviennent ; il faut donc surveiller et savoir interrompre le repas. Des soins de bouche après le repas sont à recommander.
Adaptation des textures
Le choix de la texture alimentaire est au centre de la prise en charge. Ces adaptations peuvent concerner la consistance des aliments et des liquides, la température (préférer un liquide froid et gazeux à de l’eau plate tiède) ou le goût.7 Lorsqu’il y a par exemple un retard de déclenchement du temps pharyngé, les liquides peuvent être épaissis à l’aide de poudres ou d’eaux gélifiées afin de ralentir leur arrivée dans l’hypopharynx.8 En ce qui concerne la consistance des aliments, on respectera une adaptation sécuritaire pour le patient (lisse J mixée J hachée J normale) avec parfois l’évitement de certains aliments considérés comme dangereux (aliments filamenteux, trop secs et/ou qui s’éparpillent en bouche, double consistance) (figure 6).
Fig 6
Adaptation des textures
A. Lisse ; B. Mixé ; C. Haché.
Rééducation
La prise en charge logopédique est spécifique et organisée en fonction de l’étiologie du trouble ainsi que du pronostic d’évolution. Elle vise la compensation ou la restauration.
Afin de faciliter la déglutition et diminuer les fausses routes, diverses manœuvres de protection des voies aériennes ou de vidange ainsi que des postures sécuritaires peuvent être enseignées au patient.9 Des exercices analytiques ou fonctionnels sont proposés.10 Le travail analytique portera sur des exercices moteurs, sensitifs et sensoriels des structures anatomiques relatives à la déglutition. Le travail fonctionnel fait référence à la fonction de déglutition et aura pour objectif d’améliorer les différentes phases de l’acte d’avaler (tableau 1).
Tableau 1
Exemples de postures, de manœuvres et de travaux spécifiques
Bilan nutritionnel
Le bilan nutritionnel doit comprendre un bilan des prises per os (hydrique et calorique) sur au moins deux jours entiers consécutifs qui permettra de savoir s’il faut compléter les apports par des suppléments nutritionnels oraux ou par une nutrition entérale. Un suivi hebdomadaire du poids, de la préalbumine et de l’albumine est aussi indispensable.
Traitements pharmacologiques
Aucun traitement pharmacologique n’a fait réellement ses preuves en dehors du traitement de la candidose et du reflux gastro-œsophagien (RGO) quand ils sont présents. Il faut chercher et si possible modifier les traitements entraînant une bouche sèche.
Le cas du spasme du cricopharyngé
Le muscle cricopharyngé peut, notamment lors de RGO ou de spasticité, présenter un défaut d’ouverture avec blocage du bolus dans le pharynx. Après traitement d’un RGO si le problème persiste, une évaluation par un ORL en vue d’un traitement par myotomie ou injection de toxine botulique est indiquée.11
Que faire si l’alimentation per os semble impossible ou insuffisante ?
Un apport par voie entérale est à privilégier sur la voie parentérale (intraveineuse) quand la prise per os est insuffisante malgré un régime adapté et la prescription de suppléments nutritifs.
L’alimentation entérale par sonde nasogastrique (SNG) est le premier choix mais a plusieurs désavantages. La SNG peut être mal positionnée et risque d’être arrachée, ce qui peut entraîner une broncho-aspiration de l’alimentation en cours.
Dans ce cas, il y a souvent un délai dans sa repose et par conséquent un risque de dénutrition. D’autre part, la SNG favorise le RGO, augmente le risque d’hémorragie et gêne la déglutition.
La gastrostomie endoscopique percutanée (PEG), malgré un taux de complications entre 1 et 3 % (surtout infection locale), est donc à préférer à la SNG à long terme.12
Indication à une trachéotomie
Le rôle et la place de la trachéotomie dans la prise en charge des troubles de la déglutition restent controversés.13 En effet, si l’alimentation par sonde n’empêche pas l’aspiration de salive ou de liquide gastrique, la protection des voies respiratoires par la trachéotomie n’est pas non plus absolue. De plus, elle entraîne par elle-même un trouble de déglutition et diminue l’efficacité de la toux. D’autre part, la trachéotomie, quand elle est là pour protéger les voies aériennes, gêne la communication orale. Pour finir, elle est elle-même source de différents problèmes, dont colonisation et infection bactériennes des voies aériennes, occlusion, fistulisation trachéoœsophagienne ou artérielle et trachéomalacie.
Place de la chirurgie
Si le trouble de déglutition est permanent et difficile à traiter de façon conservative, une chirurgie de suspension laryngée ou diversion trachéale, qui a pour but de permettre une prise alimentaire en prévenant les aspirations tout en conservant la fonction phonatoire, peut être parfois proposée.14
conclusion
Les troubles de la déglutition sont fréquents. Ils sont dépistables par un examen clinique dirigé.
Des mesures simples permettent de diminuer leurs conséquences, dont la dénutrition et la pneumonie.
Conflit d’intérêts :
Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.
Implications pratiques
▪ Un dépistage d’un trouble de déglutition est possible de façon clinique
▪ En cas de suspicion de fausses routes silencieuses ou d’une autre question spécifique, une vidéofluoroscopie peut compléter le bilan
▪ Quelques mesures simples sont à appliquer, dont un positionnement correct et une adaptation des textures
▪ La nécessité de la pose d’une alimentation entérale complémentaire et ses modalités pratiques doit être examinée dans le cadre d’une évaluation nutritionnelle
Quelle est la différence entre une pharyngite et une laryngite ?
Comment reconnaître une pharyngite d’une laryngite ?
Pr Dubreuil : « Le pharynx est l’organe de la déglutition et le larynx celui de la phonation, la pharyngite et la laryngite sont donc complètement différentes ! L’affection touche le pharynx si la douleur se produit quand on avale sa salive et qu’au contraire manger soulage. Une laryngite touche quant à elle la phonation, la voix change, on peut tousser ou cracher mais ce n’est pas douloureux.
« Si on a mal lorsqu’on avale sa salive et encore plus mal quand on mange alors il s’agit d’une angine. Le médecin devra faire un petit test de diagnostic rapide (TDR) afin de vérifier s’il n’y a pas un streptocoque. Si le test est positif, on precrit des antibiotiques. S’il s’avère négatif, on soignera la douleur liée à la déglutition. Le froid ou le chaud peuvent calmer, cela dépend des gens (grog, glace, etc.) »
Quel est le traitement pour soigner une pharyngite ?
Pr Dubreuil : « Pour la pharyngite, je déconseille fortement les médicaments antiseptiques car ils modifient le microbiote du pharynx. Or, nos micro-organismes sont indispensables pour combattre un virus. Le remède est pire que le mal ! Plus il y a de la salive, plus on guérira vite. Faire des gargarismes d’antalgiques aura une action locale anti-douleur, de même que sucer des pastilles pour la gorge avec ou sans sucres sera très bénéfique. »
Et pour la laryngite ?
Pr Dubreuil : « Le larynx fait partie de l’arbre respiratoire donc ce n’est pas en suçant des pastilles que ça va aller lieux ! Il existe trois façons de traiter une laryngite. En premier, le repos vocal. C’est comme une entorse du larynx. Ensuite, on peut utiliser un spray à base de cortisone qui se répandra dans tout le larynx pour le dégonfler.
« Enfin, si on a besoin de récupérer sa voix urgemment, pour un chanteur qui a un concert dans deux jours par exemple, on prescrira de la cortisone en comprimés ou injectable. De façon générale, il est très rare que la pharyngite et la laryngite soient d’origine bactérienne, dans 90% des cas elles sont virales c’est pourquoi les antibiotiques sont très souvent inappropriés. »