Chien croisé pitbull : que dit la loi ?
Un teckel croisé avec un pitbull. C’est une des dernières » vedettes » du web ! Un chien qui de par sa morphologie n’entrerait peut-être pas en France en première catégorie telle que définie par la loi sur les chiens dits dangereux. Reste que le commerce des pitbulls perdure sur notre territoire.
Rami est une des nouvelles » vedettes » du web. Via une vidéo, entre autres sur YouTube ou encore Dailymotion.
Un chien au physique pour le moins étrange puisqu’il est le résultat d’un croisement entre un teckel et un pitbull.
Ce chien est court sur pattes et présente un corps allongé… Avec effectivement une tête rappelant bien celle d’un pitbull.
Rami, âgé de 1 an, et est actuellement disponible à l’adoption. Mais pas en France.
C’est dans un refuge de Géorgie (Etats-Unis) qu’il attend son nouveau maître.
Chiens pitbull et croisés pitbull en France : encore de nos jours malgré la loi !
En France, les chiens de type pitbull font partie de la première catégorie telle que définie par la loi de janvier 99 sur les chiens dits dangereux.
A ce titre, ils sont interdits d’importation et de reproduction.
Donc, en toute logique, il devrait être impossible d’en trouver, ni même d’avoir affaire à des chiens issus d’un croisement avec un pitbull. Car ils doivent normalement être obligatoirement stérilisés (pour les femelles) ou castrés (pour les mâles).
Malgré tout, on trouve encore en cherchant sur les Net – et très facilement – des offres de ventes ou de cessions de chiens de type pitbull. Avec des prix avoisinant jusqu’à… 2 000 € !
Il est parfois question d’American pitbull terrier, ce qui ne change rien au problème. Même si ce chien est reconnu aux Etats-Unis. Il demeure, comme tout chien appartenant à la première catégorie, interdit en France.
La loi de janvier 99 liste une série de critères morphologiques qui permettent de déterminer si un chien est ou non concerné par la loi, et entre de ce fait dans la première catégorie.
On peut encore à la rigueur trouver des chiens de type pitbull nés avant 99 puisque ceux-ci ont aujourd’hui une quinzaine d’années.
Mais leur cheptel devrait avoir très nettement diminué pour disparaître complètement. On ne dispose pas de réelles statistiques.
A rappeler qu’outre la stérilisation obligatoire, les maîtres de ce type de chien doivent se plier aux obligations de la loi.
Parmi celles-ci, disposer d’une assurance responsabilité civile, tenue en laisse et muselière dans les lieux publics, évaluation comportementale auprès d’un vétérinaire, etc.
Première ou deuxième catégorie : qui décide ?
Si l’on fait l’acquisition d’un chien dont on ne sait pas s’il appartient ou non à l’un de des deux catégories telles que définies par la loi, il convient de s’adresser à un vétérinaire. Le maître en a le libre choix. Le but est de se mettre en conformité avec la loi.
Un maire peut aussi demander auprès de ce professionnel de santé à quelle catégorie appartient un chien.
Le vétérinaire reste l’interlocuteur incontournable, car nul autre que lui ne peut décréter et confirmer qu’un chien est concerné par la loi sur les chiens dits dangereux.
Le chien est reçu en consultation (de préférence en compagnie de son maître attitré).
Le vétérinaire vérifie tout d’abord que le chien est bien identifié (par puce électronique ou par tatouage), ce qui est une obligation pour n’importe quel chien en France.
Il procède ensuite à un examen clinique complet du chien.
Tout document prouvant que le chien appartient à telle ou telle race (voire est issu de tel ou tel croisement) pourra être confié au vétérinaire.
Ce dernier se base ensuite sur la liste des critères physiques contenu dans l’annexe de l’arrêté ; il peut également se référer aux standards officiels de race.