Table des matières
- Petits animaux de compagnie
- A. Le cobaye dans la société
- B. Caractéristiques physiologiques
- C. Hébergement et entretien
- D. L’alimentation du cobaye
- E. L’hygiène et les soins du cobaye
- F. Les maladies du cobaye
- G. Les zoonoses
- H. Médecine préventive
- Les maladies du cochon d’Inde
- Précaution d’hygiène indispensable
- Vérifier l’état de santé du cochon d’Inde
- Les maladies chez le cochon d’Inde
- Le cobaye : Maladies
- Trousse de secours
- Symptômes laissant penser que votre cobaye est malade
- Votre cochon d’inde ne mange plus
- La diarrhée, les selles molles
- Perte de poils
- Votre cochon d’inde reste amorphe
- Autres symptômes
Petits animaux de compagnie
A. Le cobaye dans la société
Le cobaye est un herbivore strict de la famille des rongeurs originaire de l’Amérique du Sud. Il se différencie des autres rongeurs par le nombre de ses doigts : 4 à l’avant et 3 à l’arrière. Au fil des âges, on croit qu’il fut d’abord élevé par les Incas qui en mangeaient la chair. Il fut aussi très souvent utilisé pour la recherche biomédicale.
Le cobaye est un animal de compagnie populaire. C’est le rongeur le plus approprié comme animal de compagnie. C’est un animal très nerveux et territorial, néanmoins très affectueux et peu mordeur. Il est très sensible à tout changement dans son environnement.
En Amérique du Nord, les cobayes sont généralement achetés dans les animaleries bien que certains font affaire avec des éleveurs. Ils sont habituellement vendus à plus de 8 semaines d’âge (il est important de les acheter seulement quand ils sont capables d’ingérer de la nourriture solide). Le prix varie, mais reste très abordable (autour de 20 à 30$).
B. Caractéristiques physiologiques
1- Couleurs
Il existe une multitude de couleurs et une multitude de races. On peut en trouver des gris, argentés, crème, chocolat … On retrouve aussi des cobayes angoras et à poils durs. Chaque race a ses particularités physiques.
2- Poids
En moyenne, le mâle peut peser entre 900 grammes et 1200 grammes et la femelle entre 700 grammes et 900 grammes.
3- Odeur
En temps normal, un cobaye ne dégage presque pas d’odeur. Les glandes de marquage les plus odorantes se situent en région inguinale et peuvent être humides et nauséabondes parfois.
4- Digestion
Les dents du cobaye poussent de façon continue. Il est donc très important que l’animal soit capable de les user en grignotant ou en rongeant. C’est un herbivore strict.
La digestion du cobaye se fait en 2 étapes. En effet, durant la nuit il produit (comme le lapin), des selles molles et verdâtres (des caecotrophes). Ces selles sont réingérées par le cobaye et lui fournissent un apport essentiel en vitamines B et K et en protéines. C’est une information importante, car il ne faut jamais empêcher un cobaye de manger ses fèces produites la nuit.
5- Changements saisonniers
Les cobayes muent au printemps et à l’automne.
6- La reproduction
La maturité sexuelle varie de 4 mois à 8 mois. Les petites races deviennent matures plus vite. L’ovulation est induite lors de la copulation : s’il n’y a pas de fécondation, la femelle aura une pseudogestation d’environ 18 jours. S’il y a fécondation, la gestation durera de 59 à 72 jours et 4 à 12 bébés naîtront. La mère les nourrira 1 fois par jour. Les yeux des bébés ouvrent à 10 jours et le sevrage se fait aux alentours de 6 à 8 semaines. On doit éviter de toucher aux jeunes de peur que la mère ne les tue.
7- Rythme circadien
Le cobaye est un animal crépusculaire.
8- Comportement face aux autres animaux
Le cobaye mâle est un animal territorial. Aussi, deux mâles non castrés vont avoir tendance à se battre, ce qui peut engendrer plusieurs blessures. Deux femelles peuvent aussi se battre si leur cage est trop petite. Bien que domestiqué depuis longtemps, il reste une proie dans la nature et conserve une attitude alerte et nerveuse. Il ne faut jamais le laisser avec de petits mammifères prédateurs comme les furets. Les oiseaux ne causent aucun problème. La cohabitation avec les chats ou les chiens est déconseillée.
On ne doit jamais faire cohabiter un cobaye avec un lapin. La plupart des lapins sont porteurs d’une bactérie (Bordetella bronchiseptica) qui est une cause importante de mortalité chez les cobayes.
9- Données physiologiques utiles :
C. Hébergement et entretien
Le cobaye a très peu de glandes sudoripares et n’est pas capable de haleter beaucoup : il est donc sensible aux coups de chaleur et ne supporte pas les températures de plus de 28 degrés Celsius (idéal entre 18 et 24 degrés Celsius). Si on met un cobaye en liberté à l’extérieur, il est essentiel qu’il ait des zones d’ombres où il pourra se réfugier s’il fait trop chaud.
I- La cage : l’environnement de base du cobaye
Comme le cobaye ne sait ni sauter ni grimper, une cage sans plafond ou un enclos avec fond est acceptable. Il est impératif qu’il puisse se lever debout et marcher dans la cage. Il est préférable que celle-ci soit assez grande, car le cochon d’Inde est un animal qui salit beaucoup son environnement. De plus, si l’on possède plus d’un cobaye mâle, il ne faut pas oublier que ceux-ci sont très territoriaux.
1- Revêtement de la cage
La cage devrait être faite de barreaux de métal. Les vivariums et aquariums sont à proscrire, car la ventilation n’y est pas adéquate. Si les barreaux sont recouverts d’une gaine plastifiée, il faut s’assurer que le cobaye ne grignote pas celle-ci. Le fond devrait être plein, de préférence fait d’un matériel facile à laver comme le plastique. Le métal est aussi un bon choix, mais il peut finir par rouiller. Le bois est à éviter : il garde les odeurs et se désinfecte mal. Le fond, s’il est fait d’un grillage, devrait être recouvert pour éviter que le cobayedéveloppe des problèmes de pattes. On peut utiliser du vinyle ou des tuiles de prélart comme recouvrement.
2- Litière
Les cobayes salissent beaucoup beaucoup leur environnement. La litière doit donc être assez épaisse et changée fréquemment. On ne devrait jamais mettre de la litière agglomérante dans une litière de cobaye : celle-ci peut bloquer les voies respiratoires et/ou digestives. Les litières acceptables sont celles de papier, le maïs concassé ou les copeaux de bois durs (jamais des copeaux de cèdre ou de pin : ils contiennent des huiles aromatiques toxiques). La paille peut être irritante, tout comme le bran de scie.
3- Le coin alimentation
Des bols en plastique très épais, en métal ou en céramique sont à privilégier pour éviter que le cobaye ne les renverse en jouant dans sa cage. Deux sources d’eau devraient être disponibles dans la cage, un bol et un biberon par exemple.
4- Coin de repos
Les cobayes aiment se cacher et dormir dans des endroits confortables. Ils apprécient les boîtes de cartons, de plastique et les « niches » en tissus, pouvant jouer le rôle d’une tanière. Le matériel du coin de repos devrait être résistant, facilement lavable ou remplaçable. S’il grignote des morceaux de tissus, enlever les morceaux qui se détachent pour ne pas qu’il l’avale et souffre d’un blocage.
II- La cage : son entretien
Une fois par semaine : Laver la cage en entier à l’eau chaude et au savon à vaisselle, de même que les litières, les bols et la bouteille d’eau. Ne pas utiliser de produits du genre Lysol, Vim ou Hertel : ceux-ci sont trop forts et toxiques pour le cobaye. Si une désinfection plus poussée est requise (lors de maladie) vous pouvez utiliser un mélange d’eau chaude et d’eau de javel (environ 2% d’eau de javel dans 98% d’eau). Rincer à fond et bien sécher. Laver tous les tissus à la machine avec un savon sans parfum ou pour bébé.
Une à deux fois par jour : Rincer les bols de nourriture et d’eau ainsi que le distributeur d’eau « biberon » et vider la litière de l’urine et des selles du jour.
D. L’alimentation du cobaye
I- Nourriture naturelle du cobaye
Dans la nature, le cobaye est un herbivore strict. Il se nourrit donc de végétaux, autant de graminées que de légumes, parfois même des fruits. Il est donc important que son alimentation ait un taux élevé de fibres, mais très peu de gras et de protéines. Il ne devrait jamais manger de viande, pas de gras et très peu de nourriture sucrée. Il est aussi extrêmement sensible aux changements de diète (changement très progressif si besoin de changer la diète). Il est également essentiel de lui offrir une grande variété d’aliments lorsqu’il est jeune afin d’éviter la création d’habitudes alimentaires.
II- La nourriture du cobaye
Ce dont il faut se souvenir
– Herbivore strict avec « double digestion »;
– La majorité des cobayes souffrent d’embonpoint;
– La majorité des problèmes de santé viennent de l’alimentation;
– Extrêmement sensible aux changements alimentaires;
– Besoin en eau : 100 ml/kg/jour
1re option (la meilleure) : foin et légumes
L’alimentation idéale du cobaye devrait lui fournir un apport important en fibres (minimum 10%).
L’aliment de base est la moulée. Elle doit contenir de la vitamine C. Par contre, il ne faut pas croire que la seule vitamine C de la moulée est suffisante pour le cobaye, car cette vitamine se dégrade très rapidement (il n’en reste plus du tout dans la moulée après 90 jours). Il faut donc acheter de petits sacs de moulée à la fois pour préserver ses propriétés nutritives, et vérifier la date de fabrication. On peut nourrir le cobaye à volonté, mais s’il commence à faire de l’embonpoint, il est préférable de le rationner.
Une moulée de bonne qualité devrait être :
– Riche en fibres de bonne qualité (minimum 10%);
– Faible en matières grasses (gros maximum de 2.5%);
– Pas trop riche en protéines (pas plus de 16%, lors de la croissance 18%);
– Faible en calcium (pas plus de 1%)
Le foin doit être donné à volonté. Cet aliment favorise l’usure des dents et une bonne santé gastro-intestinale. Il devrait être disponible en tout temps et on ne devrait le changer que lorsqu’il est souillé pour que le cobaye consomme à la fois les feuilles et les tiges et non pas seulement les feuilles. Un cobaye doit consommer environ la moitié de son volume en foin par jour.
Il faut privilégier le foin de graminée (fléole des prés, foin de mil, de blé …), car son % de fibres approche les 30% et il est plus faible en protéines. Il existe plusieurs types de foin et il est bon de varier ce qu’on offre sans toutefois opérer des changements brutaux.
Le foin de luzerne et le trèfle sont trop riches pour le cobaye (trop de protéines et de calcium). Attention, car ce sont les plus vendus en animalerie et souvent le préféré des cobayes. On peut garder cette option pour le cobaye gestante ou allaitante et les petits en croissance, en le mélangeant avec du foin de graminée.
Les légumes sont très importants dans la diète du cobaye, mais doivent être donnés en quantité contrôlée pour éviter les diarrhées. Lors de l’introduction d’un nouveau légume, il faut toujours y aller graduellement. Il est préférable que ces légumes soient à la température de la pièce quand on les offre. On peut donner sans problème des brocolis, du piment, du persil, des feuilles de betteraves et des tomates. Certains légumes sont à donner en petite quantité seulement comme la laitue (contiens beaucoup d’eau), le chou frisé et les épinards. En général, il faut favoriser les légumes riches en vitamine C.
L’eau doit être propre en tout temps. Ses besoins en eau sont d’environs 100ml/kg/jour, ce qui veut dire environ 10ml par jour. Si la qualité de la moulée est questionnable et/ou si le cobaye ne mange pas suffisamment de légumes, on peut mettre de la vitamine dans l’eau du cobaye. Attention ! Cette eau devra être changée 2 fois par jour. La quantité de vitamine C à incorporer à l’eau devrait être de 400mg/ml.
E. L’hygiène et les soins du cobaye
Les conseils suivants sont très importants. Un manquement à l’hygiène du cochon d’Inde peut mener à des problèmes de santé. De plus, un suivi régulier permet de détecter des maladies beaucoup plus tôt et augmente donc les chances de guérison de notre animal.
Pour toute question précise, il vaut mieux communiquer avec la clinique vétérinaire qui soigne votre cochon d’Inde. Ils sont les mieux placés pour vous aider à trouver une solution.
I- L’exercice
Un cobaye en bonne santé devrait avoir environ deux heures de liberté par jour, dont au moins une heure en compagnie de son maître ou d’un autre cobaye (ou autre animal de compagnie). Lors de cette mise en liberté, il est bon de le tenir dans une pièce ou en enclos d’où il ne pourra pas s’échapper et où l’accès aux animaux de type prédateur (comme chien ou chat) soit interdit. Plusieurs produits sont toxiques pour ce petit animal, dont plusieurs plantes et pots-pourris (s’assurer qu’il n’y a pas accès). Il est également important de limiter l’accès aux endroits où il pourrait se coincer et rester pris (exemple fauteuil).
Nous déconseillons de laisser le cochon d’Inde libre en tout temps. D’abord, son transit intestinal ne lui permet pas de se retenir longtemps. Il peut donc faire passablement de dégâts en déféquant et en urinant.
II- Le toilettage
Il est bon de brosser le cobaye tous les jours, surtout en période de mue (brosse pour chat). Il faut aussi vérifier les oreilles pour la présence de croûtes brunâtres (mites).
Les griffes devraient être taillées avec un coupe-griffe de chat, environ une fois par 3 semaines. Il est préférable de le faire en pinçant la griffe dans le sens où elle est la moins épaisse (latéralement) : les cobayes ressentent ainsi beaucoup moins le pincement et se laissent mieux faire. Lors de la taille des griffes, il est bon d’observer attentivement les pattes pour tout signe d’inflammation ou de blessures.
III- La manipulation du cobaye
Le cobaye est habituellement facile à manipuler et n’est pas vraiment agressif. Comme il est facilement stressé par des manipulations brusques, il est préférable d’être délicat et ferme et de toujours soutenir l’arrière-train.
– Avec douceur, main enserrant la poitrine et en supportant l’arrière-train
– Sur le bras avec la tête dans le pli du coude, main sur le dos
– Dans une serviette
– Si transport sur une longue distance – cage de transport.
Ne jamais prendre un cobaye par la peau du cou
F. Les maladies du cobaye
I- Maladies dentaires
Un problème très fréquemment rencontré chez le cobaye est la malocclusion dentaire, c’est-à-dire une incapacité de fermer normalement la bouche soit à cause d’un problème de dents ou de mâchoire (problèmes congénitaux ou acquis). Quand la cause est un défaut de conformation des dents, cela est majoritairement dû à une élongation de celles-ci par manque d’usure et une alimentation incorrecte en est la véritable origine. Quand c’est un problème de mâchoire, cela peut être un problème de naissance ou une maladie métabolique des os. Les signes d’un problème de ce genre sont la salivation excessive, l’anorexie et la perte de poids. On voit parfois aussi des écoulements oculaires, car la racine de la dent comprime le canal lacrymal. Si les dents sont trop longues, le vétérinaire les coupera. La prévention passe par la diète (nourriture permettant l’usure des dents et empêchant les carences) et en évitant de reproduire les lignées avec une mâchoire mal conformée. Pour les anomalies de naissance, une coupe des dents doit être faite régulièrement par un vétérinaire (aux 6-8 semaines).
2- Diarrhée et entérite aiguës
La diarrhée du cobaye doit être différenciée d’un problème de fèces molles. En effet, certains rongeurs qui mangent une diète trop riche en hydrates de carbone et trop faible en fibre présentent parfois des caecotrophes anormaux (fèces avec du mucus, malodorantes qui souillent l’arrière-train, sans que le cobaye semble en mauvaise santé pour autant). Il est facile de prévenir ou de régler ce problème en rétablissant une balance fibres/hydrate de carbone adéquat. Attention de faire le changement graduellement!
La plupart des diarrhées du cobaye proviennent d’une perte de l’équilibre naturel de la flore intestinale : une diète mal équilibrée, un stress et l’utilisation d’un antibiotique sont toutes des causes prédisposant à une perte de l’équilibre intestinal. Quand la flore bactérienne normale est absente ou diminuée, les bactéries pathogènes et les virus peuvent proliférer et causer la maladie et même une infection généralisée pouvant causer la mort.
Les signes cliniques sont l’anorexie, la présence de fèces liquides avec parfois de l’abattement prononcé. La diarrhée est toujours un problème sérieux et une visite chez le vétérinaire est préférable. Si le cobaye cesse en plus de manger, il est urgent de le faire voir.
Certaines diarrhées bactériennes sont des zoonoses : celles causées par E.Coli sont les plus fréquentes, mais il faut toujours garder en tête la salmonellose.
Les parasites internes causent aussi parfois de la diarrhée, mais cela arrive surtout si le système immunitaire du cobaye est déjà affaibli par une autre maladie. Contrairement aux autres agents de diarrhée, le cobaye gardera souvent son appétit et son attitude sera normale. On peut parfois voir une perte de poids et souvent le poil de l’animal est terne. Quand on soupçonne un cobaye d’être parasité, il est préférable d’amener (en même temps que l’animal) un échantillon de fèces à la clinique vétérinaire pour s’assurer de la présence et du type de parasites contenu dans celles-ci. Si le cobaye est parasité, il recevra un traitement de vermifuge.
À l’inverse, on voit parfois des cobayes constipés. Le propriétaire remarquera alors une diminution de la quantité de selles produites et parfois une distension abdominale (gros ventre). Les individus âgés sont plus à risque. Ce problème nécessite une visite vétérinaire s’il perdure plus de 2 jours.
3-Maladies des voies respiratoires
Les signes de difficultés respiratoires sont une fréquence respiratoire augmentée, des bruits lors de la respiration (sifflements, râles), des écoulements nasaux, de la toux ou des éternuements ainsi que des écoulements oculaires. Un peu comme chez l’humain, plusieurs virus et bactéries peuvent amener des pneumonies, rhinites (inflammation du nez), trachéites et bronchites.
Les pneumonies bactériennes sont probablement le problème infectieux le plus fréquent chez le cobaye. Elles font souvent suite à un stress ou à un contact avec des lapins (agent : Brodetella Bronchiseptica). Beaucoup de lapins sont porteurs de cette bactérie sans avoir de symptômes. La bactérie cause non seulement des problèmes respiratoires, mais aussi des otites et des infections du système reproducteur. C’est une condition sérieuse qui nécessite un traitement agressif.
4- Problèmes cutanés
Les cobayes sont très fragiles aux pododermatites (inflammation et/ou infection des extrémités). Ils peuvent présenter des blessures et des croûtes aux pattes et ne pas vouloir se déplacer. Ces lésions, qui peuvent s’infecter, sont très fréquemment rencontrées chez les cobayes vivant dans une cage ayant du grillage comme plancher, surtout si ces animaux sont obèses. La prévention est donc de mise, car le traitement de cette condition est difficile et peut même mener à des infections des os.
Il est très fréquent de voir des cobayes avec des problèmes de poils et de peau. Si certaines de ces conditions sont bénignes, d’autres sont le signe de maladies très sérieuses.
On peut parfois voir une chute de poils subite et importante due à un toilettage excessif (stress ou ennui) ou a des agressions de dominance par d’autres cobayes. Dans ces cas, il suffit de revenir à la base : diète équilibrée, sorties fréquentes. Il est préférable d’isoler le dominant si plus de 2 cobayes sont en cage ensemble : le dominant est celui qui n’a pas de lésion.
Le cobaye peut aussi souffrir d’une infection de peau à champignons (teigne). La teigne ou dermatophytose est une zoonose. On reconnaît cette maladie aux plaques sans poils et/ou aux croûtes disséminées sur la peau. Au début, les lésions se voient surtout au niveau de la face et des oreilles. Le traitement diffère selon la durée et l’importance du problème, mais doit toujours être prescrit par un vétérinaire après examen de l’animal. Attention, la teigne des chats et des chiens peut se transmettre au cobaye et vice-versa.
5- Parasites externes
3 parasites externes sont rencontrés principalement chez le cobaye : les puces, les poux et les mites de peau.
Les puces causent beaucoup de démangeaisons. Ce sont de petits insectes noirs qui laissent des résidus noirâtres qui rougissent quand on les mouille. Les chats et les chiens peuvent contaminer le cobaye. Les poux ressemblent beaucoup aux puces, mais causent moins de démangeaisons. Ils rendent plutôt le poil terne et le font tomber par plaques. Le traitement est le même que pour celui des puces (médicament chez votre vétérinaire).
Les mites de peau causent des signes cliniques importants même si la maladie n’est pas dangereuse pour l’animal. Un cobaye qui a des mites de peau a souvent un poil terne avec des croûtes ou des plaques de peau sans poil et les démangeaisons sont intenses (parfois même tellement intense que les gens croient que leur animal fait des crises convulsives). Les mites de peau sont une zoonose (gale sarcoptique, causée par Trixacarus caviae). Les signes de transmission à l’homme sont des plaques rouges ou des boutons sur la peau qui a été en contact avec l’animal. Le traitement est le même que pour les puces.
6- Problèmes reproducteurs
Deux pathologies sont à retenir : la toxémie de gestation et la dystocie.
La toxémie de gestation est surtout vue chez les femelles qui ont leur première portée, lors des 2 dernières semaines avant la mise bas. Les femelles obèses sont à risque. Ce problème est dû à un déséquilibre calorique (alimentation insuffisante). Les signes observés sont l’abattement, l’anorexie, l’incapacité de se tenir debout. Ce problème est facile à éviter quand on alimente bien son cochon d’Inde, mais une fois le cobaye en toxémie, les chances de survie sont minces et nécessitent une hospitalisation.
La dystocie, ou incapacité à mettre bas normalement, est très fréquente chez le cobaye, surtout chez les femelles obèses. Si le bassin est trop étroit par rapport à la taille des petits, ils ne peuvent pas passer. L’origine de ce problème est une première gestation chez une femelle trop âgée. Une femelle devrait tomber gestante avant l’âge de 7 mois pour que son bassin se forme adéquatement pour la mise bas. Les signes de dystocie sont une mise bas prolongée avec contractions, un animal léthargique et des écoulements vulvaires. C’est une urgence médicale.
7- Problèmes urinaires
Une grande quantité de calcium et d’ammonium est excrétée dans l’urine des cobayes et lui donne une apparence blanche crémeuse (normal). Si la concentration de calcium est trop élevée, cela peut causer des calculs urinaires (lithiases) se logeant dans les reins, la vessie ou les urètres/uretères. Les individus à risque sont les jeunes adultes (diète avec foin de luzerne ou moulée de luzerne à volonté, manque d’exercice), et/ou ceux qui reçoivent des suppléments de calcium. Les symptômes sont une urine blanche et pâteuse (plus solide qu’à l’habitude), de la difficulté à uriner, de l’anorexie et un certain degré d’abattement. Parfois aussi l’urine contient du sang. Un problème de calculs urinaires doit être absolument contrôlé par un vétérinaire, car elles peuvent causer un blocage urinaire et ainsi mettre la vie du cobaye en danger : c’est une urgence médicale.
G. Les zoonoses
Les zoonoses d’importance ont été vues plus haut. Il s’agit de l’entérite à E. coli, de la salmonellose, de la teigne et des mites de peau. La rage est aussi possible chez le cobaye, mais très rare (surtout s’il ne vit qu’à l’intérieur).
H. Médecine préventive
1. Chirurgies
Les chirurgies de stérilisation ne sont habituellement pas faites de routines. Il faut quand même garder en tête que si on a plusieurs individus, les femelles doivent avoir leur première portée avant l’âge de 7mois. La stérilisation des cobayes mâles peut être faite pour contrôler les naissances et pour éviter les agressions intraespèce.
2. Suivi annuel
L’examen de santé chez un vétérinaire devrait être fait tous les 2 ans chez les cobayes pour diagnostiquer de manière précoce des problèmes de santé.
3. Vaccination
Il n’y a pas de vaccination chez les cobayes.
4. Prévention des mites et des puces
On peut donner des produits topiques en saison chaude ou des injections de vermifuges chez le vétérinaire.
Les maladies du cochon d’Inde
Les cochons d’Inde ne sont pas des animaux particulièrement fragiles. Pour les protéger des maladies, il suffit de s’occuper d’eux comme il convient, de leur donner une nourriture saine et variée, de leur permettre de bouger suffisamment.
Précaution d’hygiène indispensable
Les bactéries, les virus et les parasites peuvent être transmis aux cochons d’Inde par d’autres animaux familiers ou par les humains. La nourriture avariée provoque des maladies intestinales.
Les humains peuvent attraper des champignons par contact. C’est pourquoi il convient de se laver les mains après avoir nourri votre cochon d’Inde et s’être occupé de lui. Il ne faut jamais embrasser un cochon d’Inde, ni le tenir près du visage.
Les erreurs qui peuvent rendre votre cochon d’Inde malade :
- La nourriture inadaptée,
- Le manque de variété dans l’alimentation,
- Les courants d’air,
- Les variations de température,
- Une humidité de l’air excessive ou insuffisante,
- Une litière humide,
- Le manque de mouvement,
- La compagnie d’autres animaux, qui ne s’entendent pas avec lui.
Vérifier l’état de santé du cochon d’Inde
Les cochons d’Inde sont des animaux qui poussent peu de cris de douleurs. Mais ne repoussez pas trop une visite chez votre vétérinaire. voici quelques indications qui peuvent alerter d’un problème de santé chez votre rongeur :
Origine | Cochon d’Inde en bonne santé | Cochon d’Inde malade |
---|---|---|
Les yeux | Secs sans sécrétion | Irrités, collés |
Le nez | Sec | Croûtes, écoulement |
Le pelage | Brillant, propre | Fin, terne, dénudé par endroits |
L’arrière-train | Propre | Barbouillé d’ecréments |
La silhouette | Ronde | Efflanquée |
Le comportement | Attentif, gai | Indifférent, apathique |
Les maladies chez le cochon d’Inde
Il peut aussi arriver qu’un cochon d’Inde soit malade depuis longtemps et qu’il ait besoin de soins vétérinaires immédiats quand vous découvrez sa maladie. En cas de doute, consultez votre vétérinaire.
Symptômes | Causes / traitement |
---|---|
Reste assis sans plaisir, ne piaille pas pour vous saluer, perte d’apétit, diarrhée, perte de poils. | Problèmes intestinaux ou causes infectueuses. |
Ne mange pas, apathie, narines collées. | Empoisonnement, infection intestinale, emmener un échantillon d’excréments, isoler l’animal. |
Bave, fourrure collée sur la mâchoire inférieure, rougeurs de la peau, chute de poils, ne s’alimente pas. | Problèmes dentaires, blessures de la muqueuse buccale, manque de vitamine C, infection virale. |
Diarrhée, perd des forces, yeux enfoncés, apathie, tristesse, perte de poils. | Bactéries, parasites intestinaux, intoxication alimentaire, inflammation intestinale, déshydratation. |
Pousse sans éliminer ni urine ni excréments, température élevée, crampes, difficultés respiratoires. | Constipation, problèmes urinaires, infection des voies urinaires, paralysie des rongeurs. |
Eternuements, toux, difficultés respiratoires et écoulement nasal. | Rhume contagieux, bronchite, broncho-pneumonie. Isoler l’animal des autres. |
Yeux qui coulent, paupières rougies et/ou gonflées, écoulement séreux ou purulent, peur de la lumière. | Conjonctivite, abcès de la cornée, glaucome. |
Respiration plus rapide, gonflement des joues. | Coup de chaud, choc, emmener d’urgence chez le vétérinaire. |
Démangeaisons répétées, poils collés, couches huileuses ou croûtes, tient sa tête penchée. | Gale des cobayes, mycose de la peau, infection des conduits auditifs. |
Boite, ne bouge pas, évite de sappuyer sur une de ses pattes, problèmes d’équilibre. | Inflammation de la plante des pieds, muscle froissé, os brisé, blessure. |
Légers saignements, plaies, l’animal se blesse lui-même par morsures. | Gale des cochons d’Inde. |
Plaques dénudées dans la fourrure, plaques dénudées de forme circulaire, perte de poils. | Avitaminose, mycoses, problèmes hormonaux. |
Le cobaye : Maladies
Dans cette rubrique, nous tenterons de mieux vous faire connaître certaines maladies chez le cochon d’inde, sans prétendre bien sûr tout connaître.
Il va de soi que si votre animal est malade, il est nécessaire de consulter votre vétérinaire au plus vite. C’est le seul qui pourra faire un diagnostique.
- Trousse de secours
- Symptômes laissant penser que votre cobaye est malade
- Votre cochon d’inde ne mange plus
- La diarrhée, les selles molles
- Perte de poils
- Votre cochon d’inde reste amorphe
- Autres symptômes
Trousse de secours
Trousse de secours à toujours avoir chez soi :
- De l’infusion de camomille (décongestionne)
- De l’infusion de graines de fenouil
- De la vitamine C (le cobaye de la synthétise pas)
- De l’ultralevure, Intestinet… (pour réguler le transit)
- Une crème cicatrisante (en cas de blessure)
- Un désinfectant (ex : béta.dine)
- Du sérum physiologique
- …
Symptômes laissant penser que votre cobaye est malade
Il faudrait régulièrement contrôler si votre cochon d’inde va bien. Un animal ayant les symptômes suivants est sans doute malade ! Un petit tour chez le vétérinaire s’impose :
- Ne mange plus
- Une perte de poids importante
- Une perte de poils
- Une zone dépilée
- Il reste amorphe
- Les yeux collés, le nez qui coule
- Des selles molles
- Une absence de selles
- Penche la tête d’un côté (premier symptôme de l’otite)
- …
Votre cochon d’inde ne mange plus
Ce symptôme est à prendre TRES au sérieux, car quelques jours sans manger pourraient lui être fatals. Ce symptôme cache souvent quelque chose de plus grave derrière, aussi faut-il prendre rendez-vous rapidement chez le vétérinaire.
Le cobaye ne doit pas rester sans manger, car ses intestins sont très fragiles. Tout d’abord, il faudrait lui faire une cure de vitamine C et lui donner un régulateur de transit.
S’il y a besoin de le gaver, le mieux est de mixer ses extrudés : les faire fondre dans de l’eau chaude puis passer au mixer. On y ajoutera des flocons d’avoine qui sont très caloriques et énergétiques. On peut rajouter à la mixture une crudité. La banane est bonne, elle est très consistante.
Pour nourrir le cochon d’inde à la seringue, il faut bien le tenir pour ne pas qu’il se blesse, introduire la pipette derrière les incisives et appuyer.
La diarrhée, les selles molles
Il faut savoir que les cochons d’inde peuvent très vite avoir leur système digestif déréglé. Une diarrhée peut être fatale si on la laisse traîner, il faut prendre ces symptômes au sérieux !
Il faut donc administrer un régulateur de transit au cobaye, éviter toute crudité, et mettre de l’infusion de graines de fenouil dans son biberon. Si la diarrhée n’est pas passée sous 2 jours, prendre rapidement rendez-vous chez le vétérinaire.
En cas de très grosse diarrhée, donner en plus :
- Une goutte de vinaigre blanc par jour jusqu’à ce que les crottes soient reformées.
- Jusqu’à 8ml d’acti.mel/jour ainsi qu’une gélule d’ultra.levure (biberon ou par seringue)
Perte de poils
Il faut savoir que le cobaye mue, il peut donc perdre beaucoup de poils. Il faut s’inquiéter lorsqu’il y a une zone complètement dépilée, lorsque le cobaye se gratte jusqu’au sang.
Cela peut être beaucoup de choses : parasites, mycose, stress… A moins d’être sûr de la provenance de cette perte de poil, mieux vaut prendre rendez vous chez le véto qui administrera le traitement adéquat. Il ne faut pas attendre, plus c’est pris tôt, plus le traitement sera rapide.
Votre cochon d’inde reste amorphe
Si votre cobaye ne bouge plus, reste prostré dans un coin de sa cage, ne mange ni ne boit plus, il faut prendre rendez vous chez le vétérinaire en urgence. Un cochon d’inde dans cet état est très malade et si on ne le soigne pas TRES RAPIDEMENT, il ne survivra pas.
Il faut savoir que les cobayes ont un très fort instinct de survie : lorsqu’ils sont malades, ils ne le montrent pas forcément par une différence de comportement. Lorsqu’on en arrive là, c’est que c’est très grave… (Mais pas la fin pour autant si le vétérinaire administre le bon traitement !)
Autres symptômes
Pour tout autre symptôme douteux, consulter le vétérinaire.
Une boule (grosseur) peut être plein de choses : abcès, kyste, nodule, tumeur… Seul le vétérinaire pourra trouver la meilleure solution !
Les yeux collés, le nez qui coule, sont sans doute un début de coryza. Le vétérinaire prescrira un antibiotique qui guérira le cobaye. Le coryza peut être mortel si on le laisse s’aggraver…
Quoiqu’il en soit, mieux vaut une visite pour rien chez le vétérinaire que d’attendre et voir l’état de son animal s’aggraver ! Les maladies évoluent très vite chez le cochon d’Inde !
Si vous avez des questions supplémentaires sur les maladies des cochons d’inde, venez les poser sur notre forum !
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Fiche réalisée par Zechtite