Vous envisagez de faire faire une portée à votre chienne. Faire reproduire sa chienne est une décision qui se prend en toute connaissance de cause. Des questions préalables méritent d’être posées, il en va de la santé des futurs chiots, mais aussi de celle de votre chienne.
L’élevage des chiots, qu’il soit fait de façon professionnelle ou amateur, est quelque chose de difficile, qui demande certaines connaissances de base indispensables. La première étape est le choix d’un reproducteur :
- Si votre chienne a des papiers (c’est-à-dire un pedigree), vous pourrez produire des chiens de race.
Il faudra tout d’abord prendre contact avec le club de race de votre chienne afin de la faire confirmer par un expert confirmateur, si ce n’est pas déjà fait. Votre chienne sera alors inscrite au L.O.F. (Livre des Origines Français).
Le mâle devra également être confirmé et un certificat de saillie devra être rempli et signé au moment de l’accouplement par les propriétaires des deux chiens. Il devra être envoyé sous 4 semaines à la Société Centrale Canine pour que les chiots puissent être reconnus et avoir un pedigree (certificat de naissance).
- Si la chienne n’est pas une chienne de race, ou si vous ne voulez pas spécialement obtenir des chiots de race, vous pouvez choisir le mâle qui vous plaît (dans les limites du raisonnable au niveau de la différence de taille, pour la commodité de la saillie et les problèmes potentiels de mise-bas).
Table des matières
- Les chaleurs
- La saillie
- Gestation de la chienne : tout ce qu’il faut savoir !
- A quel moment faire saillir ma chienne ?
- Comment savoir si ma chienne attend des petits ?
- Combien de temps dure la gestation ?
- La gestation comporte-t-elle des risques ?
- L’alimentation de la chienne gestante
- Période idéale pour l’accouplement canin
- Comment se passe l’accouplement d’un chien ?
- Les signes avant-coureurs de l’accouplement du chien
- Les différentes étapes de l’accouplement d’un chien
- Nos conseils concernant l’accouplement des chiens
- Le sexe et l’accouplement chez le chien
- Les signaux de cour et les ritualisations sexuelles
- L’apprentissage sexuel
- Un comportement qui évolue chez la chienne
- Faire reproduire son chien
- Les bonnes conditions pour la reproduction
- Comment se passe la reproduction ?
Les chaleurs
C’est la période propice à la reproduction. Les premières chaleurs, c’est-à-dire la puberté, surviennent vers l’âge de 6 à 7 mois chez les chiennes de petit format, et jusqu’à 18 mois pour les chiennes de race géante. Les chiennes sont en chaleurs environ deux fois par an.
Certaines races, comme le Basenji, ne présentent qu’une période de chaleur annuelle, alors que d’autres peuvent en présenter trois. Les périodes de chaleur surviennent généralement vers le printemps et l’automne, bien que les chiennes puissent entrer en chaleur à n’importe quelle période de l’année.
La période de chaleur correspond à 2 étapes physiologiques bien distinctes :
Etape 1 : Le pro-œstrus
C’est la période durant laquelle la vulve est gonflée et on observe des pertes de sang. La chienne attire déjà les mâles, mais refuse généralement la saillie. Cette période dure en moyenne neuf jours, mais est très variable d’une chienne à l’autre (entre 2 et 25 jours).
Etape 2 : L’œstrus
C’est la vraie période de chaleurs qui dure 3 à 21 jours environ (9 jours en moyenne). Durant cette phase, la chienne accepte le mâle. L’ovulation survient environ 2 jours après le début de l’œstrus. Certaines chiennes continuent à avoir des pertes durant cette période. Ces explications mettent en évidence la grande variabilité des durées de chaleurs chez la chienne, accentuée par des réactions comportementales (acceptation du mâle, chevauchement) très variables d’un individu à l’autre. C’est pourquoi il est parfois difficile de définir exactement le moment opportun pour la saillie.
La saillie
Une fois le mâle choisi, il convient de déterminer le moment propice de l’accouplement. On ne peut pas laisser les deux chiens ensemble en permanence sous peine d’épuiser le mâle ou de risquer qu’il se blesse (fracture du pénis suite à des tentatives de saillies brutales, le pénis du chien contient en effet un os).
Si le mâle est très disponible, on pourra les laisser ensemble entre le 11ème et le 13ème jour après le début des chaleurs. La saillie doit en effet se faire environ 48 heures après l’ovulation. Cette période correspond à la date moyenne idéale des chiennes. Toutefois, comme on l’a vu ci-dessus, il existe de grandes variations et le fait que la chienne accepte la saillie n’est pas forcément un signe de réussite.
L’idéal est donc de faire suivre les chaleurs de votre chienne par un vétérinaire, surtout si vous n’avez pas la possibilité de faire plusieurs saillies (si le mâle est loin) et si cette saillie vous coûte cher. Le suivi consiste à faire des frottis vaginaux et des dosages sanguins hormonaux (de progestérone), afin de connaître précisément le moment de l’ovulation. Il est toujours préférable de déplacer la femelle plutôt que le mâle pour la saillie, afin que ce dernier soit en pleine possession de ses moyens et soit sur son territoire.
L’accouplement se déroule après une période de parade plus ou moins longue (mais généralement courte : le chien se contente de renifler la vulve de la femelle). Le chien chevauche la femelle, la pénètre, et commence à faire des mouvements de va-et-vient (10 à 20). Puis, il passe une patte au dessus du dos de la chienne et se retourne : les chiens sont alors » collés » fesses contre fesses. C’est à ce moment que des mâles peu expérimentés peuvent se blesser (fracture du pénis) : faux mouvement, femelle qui cherche à s’asseoir. Il est important par ailleurs de ne pas intervenir pendant cette phase sous peine de blesser les animaux.
L’accouplement dure généralement une vingtaine de minutes. Mais certains chiens sont plus rapides, sans que cela n’influe sur leur performance de reproducteur. Après la saillie, une petite quantité de liquide peut couler de la vulve de la femelle.
Sachez enfin que certains vétérinaires sont habilités à pratiquer l’insémination artificielle. Elle permet de faire reproduire la chienne si la saillie n’a pas pu être réalisée ou d’utiliser de la semence congelée d’un mâle indisponible au moment opportun.
Gestation de la chienne : tout ce qu’il faut savoir !
Vous avez pour projet de faire faire une portée à votre chienne ? Avant de prendre une telle décision, il est important de bien s’informer sur la marche à suivre. La saillie et la gestation (diagnostic, suivi) doivent être gérées avec attention et surtout avec l’aide de votre vétérinaire pour que tout se passe bien.
A quel âge la chienne peut-elle avoir des petits ? Quels sont les signes de gestation et combien de temps dure-t-elle ? Il faut savoir que certains risques peuvent exister pour la santé de la chienne ; quels sont-ils et quelles précautions sont à prendre ?
Vous trouverez dans notre dossier les réponses à vos questions ainsi que des conseils sur la nutrition de la chienne et la préparation de la mise bas.
A quel moment faire saillir ma chienne ?
La saillie est le terme qui décrit l’accouplement de la chienne avec le mâle, ce dernier étant souvent choisi par le propriétaire selon des critères de race et de taille. Pour déterminer la période de saillie, il faut d’abord savoir quand a lieu l’ovulation de la chienne. Celle-ci survient généralement dix jours après le début des chaleurs. Pour maximiser les chances de fécondation, il est recommandé de faire saillir la femelle plusieurs fois entre le 10ème et le 21ème jour du cycle (au moment des pertes).
Pour ce qui est de l’âge, on peut envisager de faire saillir la chienne dès ses 1 an pour les petites races, et dès 2 ans chez les grandes races. En outre, les risques de complications augmentant avec l’âge, il n’est pas conseillé de faire saillir la chienne au-delà de ses 8 ans (6 ans pour les grandes races). Demander conseil à son vétérinaire reste la solution la plus fiable pour éviter les risques.
Comment savoir si ma chienne attend des petits ?
La gestation peut être diagnostiquée de différentes manières : observation du comportement de la chienne, palpation, échographie, prise de poids, gonflement des mamelles. La chienne peut devenir plus collante, en recherche d’affection voire nerveuse ou hypersensible. Comme chez la femme, la gestation peut se traduire par des nausées et des vomissements dans les premiers jours de grossesse.
Après quelques temps, il se peut qu’on observe une prise de poids allant de pair avec un appétit augmenté, puis une perte d’appétit à l’approche de la mise bas. Les mamelles grossissent alors et il est possible que du lait s’en écoule. A partir du 45ème jour de gestation, la chienne risque de passer beaucoup de temps à dormir et son ventre va commencer à s’arrondir nettement. Enfin, la palpation et l’échographie sont pratiquées par le vétérinaire, qui sera à même de faire un diagnostic définitif.
Combien de temps dure la gestation ?
La durée moyenne de la gestation est de 60 à 70 jours, soit environ deux mois. Cette durée varie d’une race à l’autre et peut être écourtée à une cinquantaine de jours selon les cas. Les jours sont comptés à partir de l’accouplement de la chienne, mais il n’est pas toujours facile de savoir si la saillie a bien fonctionné et si la chienne a vraiment été fécondée. Il est possible de détecter la grossesse par palpation abdominale à partir du 35ème jour, et par échographie à partir du 20ème jour.
Seul le vétérinaire est en mesure de déterminer précisément la durée de la gestation grâce à l’échographie, en observant la taille des embryons et leur stade de développement. Une deuxième échographie sera pratiquée vers le 25ème jour pour s’assurer du bon déroulement de la grossesse.
La gestation comporte-t-elle des risques ?
Oui, il existe potentiellement des risques de fausse couche et d’infection. Pour parer à toutes ces éventualités, il est essentiel d’apporter les bons soins à la chienne durant sa grossesse. Tout d’abord, elle doit être correctement vermifugée et vaccinée. Un premier vermifuge devra être administré au début des chaleurs, et un second environ trois semaines avant la mise bas. Les vaccins doivent être à jour et, si possible, renouvelés avant la saillie pour que la maman puisse transmettre ses anticorps aux chiots. Attention, aucune vaccination ne doit être faite durant la gestation et il faut éviter de donner des médicaments à la chienne durant cette période : certains pourraient entraîner une fausse couche.
Pendant la grossesse, certaines infections peuvent aussi survenir causées notamment par la présence de bactéries (salmonelles, streptocoques) ou de parasites (puces, vers intestinaux). Pour cette raison, l’hygiène dans la maison doit être irréprochable et tout particulièrement concernant les affaires de la chienne : coussins, panier, gamelles, jouets… Malheureusement, la chienne gestante est également exposée à des » accidents de grossesse » contre lesquels il n’y a pas de traitement, c’est-à-dire que les petits viendront le plus souvent à mourir. Cependant, si le problème est détecté assez tôt, la vie de la chienne ne sera pas en danger à condition de faire le nécessaire au plus vite. Dans ces cas, qui restent plutôt rares, une intervention chirurgicale doit être pratiquée et il est même envisageable de sauver les chiots grâce à une césarienne. Les accidents possibles comprennent la gestation extra-utérine (les petits se développent dans l’abdomen), la torsion utérine (qui doit être rapidement opérée), la hernie (étranglement) de l’utérus et la supergestation (deux portées à la fois).
L’alimentation de la chienne gestante
Sur ce point, il faut vraiment porter attention aux besoins nutritionnels de la chienne et procéder à un changement d’alimentation durant la gestation mais aussi pendant la période d’allaitement. En effet, les besoins alimentaires de la future maman deviennent plus importants, demandant des apports énergétiques plus riches qu’il convient de fractionner. A partir de la cinquième semaine de gestation, on recommande d’augmenter le repas normal de 10 % par semaine et la nourriture doit être davantage protéinée (30 % de protéines minimum).
Les besoins en minéraux sont également augmentés et il est nécessaire de pallier aux éventuelles carences pour que la santé des chiots n’en souffre pas : on trouve dans le commerce ou en cabinet vétérinaire des compléments alimentaires prévus à cet effet. Si votre chienne avait l’habitude de prendre un repas par jour, il est conseillé de répartir la nouvelle ration en deux repas, voire trois. L’achat de croquettes spécifiques pour chienne gestante et en lactation est fortement conseillé, mais l’on peut aussi enrichir l’alimentation avec des aliments naturellement riches en protéines comme les œufs, les abats (foie…) et les produits laitiers.
Période idéale pour l’accouplement canin
La détection de la période idéale est difficile, autant pour les particuliers que pour les éleveurs. Elle est pourtant primordiale surtout si l’on fait appel à un étalon dont on paie la semence. L’ovulation débute à partir du 11e jour et se prolonge jusqu’au 15e jour.
C’est donc à ce moment qu’il faut pratiquer la saillie, l’idéal étant d’en réaliser deux ou trois à intervalle régulier durant cette période propice. Mais compter les jours n’est pas la méthode la plus fiable.
La date de la saillie idéale doit être déterminée après frottis et dosage de progestérone car de nombreuses chiennes ne suivent pas le calcul théorique des jours.
Le frottis vaginal : On étudie la modification des cellules vaginales en fonction des périodes du cycle.
Le dosage de progestérone : La chienne sécrète cette hormone juste avant l’ovulation. Sa détection dans le sang permet donc de savoir que l’ovulation est très proche. Il existe un seuil de progestérone à partir duquel l’ovulation est certaine. Dès que le seuil est dépassé, la chienne doit être saillie dans les 48 heures.
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Comment se passe l’accouplement d’un chien ?
Les signes avant-coureurs de l’accouplement du chien
En règle générale, quand un chien et une chienne se rencontrent, ils commencent par se flairer : d’abord le museau, puis le chien se dirige vers la croupe de la chienne, afin de déterminer si la femelle est en période de rut et donc réceptive à la copulation. Pour les chiennes, ces périodes de chaleur (on parle aussi d’oestrus), surviennent deux fois par an et durent une vingtaine de jours. Si c’est le cas, les deux animaux engagent un comportement pré-copulatoire.
Les différentes étapes de l’accouplement d’un chien
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De la parade nuptiale à la copulation
Durant l’oestrus, le volume de la vulve d’une chienne double et son cycle vaginal correspond à la période d’ovulation. Si elle est en chaleur et disponible pour l’accouplement, le comportement de cour consiste pour la chienne à évaluer la force et les qualités de reproducteur du mâle. Les deux animaux s’observent, se tournent autour, font parfois de petits bonds, se flairent, puis, si elle accepte l’accouplement, la chienne s’immobilise, place sa queue sur le côté et relève la croupe pour favoriser la pénétration du mâle.
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Comment se déroule la saillie chez les chiens
Lorsque la chienne est prête pour la saillie, le mâle entre en érection et commence à tenter de chevaucher sa partenaire pour la pénétrer. Un mâle expérimenté placera ses pattes antérieures sur les flancs de la chienne pour la maintenir. La saillie pourra avoir lieu en quelques tentatives et en moins d’une minute. Pour un chien inexpérimenté, les tentatives de monte sont maladroites, hasardeuses voire infructueuses. Le pénis introduit, l’érection du mâle est alors complète. Le corps spongieux de son gland connaît une dilatation qui peut aller jusqu’à 8 cm. Durant l’accouplement du chien, on observe des mouvements saccadés et rapides du bassin du mâle introduit.
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La période de nouage
Durant l’accouplement des chiens, la pénétration et l’érection complète du mâle entraînent une contraction vaginale de la femelle. Les deux animaux ne peuvent alors se séparer. C’est la période dite de nouage, qui dure entre 15 et 30 minutes. Grâce à la flexion possible sur 180° du pénis du chien, les deux partenaires peuvent se retrouver dos à dos, tout en étant toujours noués. L’éjaculation du mâle débute immédiatement après la pénétration. Elle se déroule sur trois phases. La première, dite urétrale, consiste en une rapide émission d’un éjaculat ne contenant quasiment aucun spermatozoïde, elle vise simplement à lubrifier le vagin de la chienne pour favoriser la saillie. La deuxième phase est dite spermatique, elle survient en moins d’une minute et consiste en une sécrétion de spermatozoïdes qui a pour objet de féconder la femelle. La phase finale est dite prostatique, elle dure tout au long de la période de nouage, c’est aussi la plus abondante. Une fois l’érection du mâle terminée, le spasme vaginal de la femelle disparaît et les chiens peuvent alors se dénouer.
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Le comportement post-copulatoire
Quand la phase d’accouplement des chiens est terminée, on observe qu’ils se lèchent rapidement les parties génitales, puis le pénis du chien se recalotte et le chien devient alors insensible à toute activité sexuelle durant quelque temps.
Nos conseils concernant l’accouplement des chiens
Lors de la saillie, durant la phase de nouage, il est important de bien surveiller les chiens afin d’éviter qu’ils ne se blessent. Surtout il ne faut pas tenter de les séparer, au risque de provoquer de graves lésions qui peuvent aller jusqu’à l’hémorragie vaginale, voire la fracture de l’os pelvien du mâle. Il peut y avoir plusieurs saillies par jour, mais après cette période d’accouplement, la chienne en gestation doit être bien nourrie et gardée au repos. Enfin si votre chien n’est pas destiné à la reproduction, il convient de le faire stériliser et d’adapter sa nourriture avec des produits spécifiques.
Le sexe et l’accouplement chez le chien
La pulsion sexuelle (présente chez tous les êtres vivants) garantit la conservation de l’espèce par le biais de la reproduction : elle n’a donc rien de scandaleux, mais doit être considérée comme un épisode capital de la vie relationnelle.
Les signaux de cour et les ritualisations sexuelles
Règles de reproduction mises à part, le sexe » pratique » s’avère presque identique chez les chiens et les loups. Quand un mâle et une femelle se rencontrent, ils se flairent rituellement museau contre museau, puis le chien se précipite vers la croupe pour savoir si la chienne est sexuellement disponible.
Généralement, elle ne l’est pas (le cycle œstral ne se produit que deux fois par an et dure une vingtaine de jours), ce qui déçoit un peu le Don Juan de service, mais si par hasard il tombe au bon moment, cette agréable découverte déclenche des mécanismes précis connus sous le nom de cour. Comme chez de nombreuses espèces animales, la cour prévoit des pas de » danse » ritualisés : la femelle tend tout d’abord à s’enfuir (d’une manière que l’on pourrait qualifier de malicieuse, car elle s’éloigne par petits bonds avant de s’arrêter, en invitant le mâle à la suivre), et l’on passe très vite au jeu proprement dit.
Après l’invitation (lancée, en principe, par le mâle, mais aussi parfois par la femelle, qui manifeste ainsi sa disponibilité), les chiens exécutent d’ordinaire le mouvement de l’embrassade : ils se dressent chacun sur leurs pattes arrière en posant leurs pattes avant sur le corps de leur partenaire. Il arrive que ce geste intervienne également dans le jeu entre des sujets du même sexe, mais il fait toujours partie des jeux de cour.
On suppose qu’il s’agit d’un moyen d’évaluer le poids et la force du mâle, dont la femelle doit tenir compte : la cour a en effet pour principal objectif de démontrer à la chienne que le mâle est un partenaire sain, robuste et puissant, un père sensationnel, en somme, pour ses futurs chiots. Au terme de la cour, si la femelle est convaincue et accepte de s’accoupler, elle s’immobilise et lève la queue pour favoriser la pénétration du mâle.
Si le mâle est un vieux roublard, on arrive rapidement à la copulation proprement dite (qui dure quelques instants), puis à la phase d’ » amarrage » (qui peut en revanche durer très longtemps). Avec un mâle à ses premières armes, au contraire, on assiste quelquefois à des scènes très amusantes : il peut se tromper de côté et tenter de saillir un flanc ou la tête de la chienne (qui arbore alors une expression impayable, surtout s’il s’agit d’une femelle expérimentée), ou bien monter et descendre deux mille fois, ou bien encore regarder autour de lui d’un air perplexe (du type : » Et maintenant, je fais quoi ? « ), en tournant aussi son regard vers son maître, au cas où ce dernier serait présent, en quête de conseils.
L’apprentissage sexuel
En laissant du temps au temps (et à la nature), même le mâle le plus inexpérimenté finit néanmoins par saisir pleinement de quoi il retourne. La femelle se tiendra alors tranquille ou se mettra à hurler de désespoir : cela dépend souvent de l’expérience (de la chienne, cette fois), mais il n’existe aucune règle en la matière.
Il y a des chiennes très calmes dès la première saillie et d’autres qui, après plusieurs portées, continuent de crier au moment de la pénétration. Il se peut que la raison soit d’ordre physiologique et que certaines femelles éprouvent davantage de douleur que d’autres ; il existe aussi probablement une forte composante psychologique, certaines chiennes étant simplement plus pénibles que d’autres.
Tant que les chiens restent amarrés, il convient de les surveiller pour les empêcher de se faire mal par des mouvements brusques ou des tentatives (vaines) de se décrocher. Après l’accouplement, la femelle devrait s’avérer fécondée : cela ne se produit pas toujours dans l’univers humain (qui admet aussi la reproduction de sujets qui ne seraient pas choisis dans la nature pour cette fonction), mais survient quasi automatiquement chez les canidés sauvages.
Un comportement qui évolue chez la chienne
La gestation entraîne des changements de comportement chez la femelle, qui devient généralement plus paisible et moins joueuse. Tant la chienne en œstrus que la femelle gestante peuvent se montrer moins amicales (voire agressives) avec leurs congénères : par esprit de compétition dans le premier cas, et parce qu’elles commencent à défendre la portée qu’elles recèlent en leur sein dans le second.
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Faire reproduire son chien
Les bonnes conditions pour la reproduction
L’âge
La maturité sexuelle des chiens intervient lorsqu’ils ont entre 8 et 14 mois, les races les plus petites étant généralement plus précoces que les grandes races.
Généralement, une chienne est en chaleur deux fois dans l’année, durant environ trois semaines, mais la fréquence dépend des races, certaines n’ayant qu’une période de chaleur dans l’année, tandis que pour d’autres ce sera plus irrégulier. Il est préférable d’attendre que la chienne ait déjà traversé au moins deux périodes de chaleurs, et pendant cette période c’est durant l’œstrus que la saillie pourra se faire, à peu près au 12ème jour après le début des chaleurs. La chienne montre qu’elle est prête à accepter le mâle en écartant la queue sur le côté et en se tenant avec les pattes légèrement écartées.
Après ses 6 ans, il est déconseillé de faire saillir une chienne.
Les conditions
- Les deux chiens doivent être en bonne santé, vaccinés et traités contre les parasites.
- Certaines races de chiens sont prédisposées à des maladies, comme la dysplasie de la hanche, l’épilepsie, certaines formes de cécité. Il est donc nécessaire de faire passer un examen adapté pour les chiens appartenant à ces races.
- Le chien, en plus d’être jeune, en bonne santé et sans problèmes génétiques, doit présenter un caractère calme et agréable.
- Il faut éviter les croisements entre animaux de même lignée, pour éviter tout problème lié à la consanguinité.
Comment se passe la reproduction ?
Les accords entre les propriétaires
Le propriétaire du mâle peut demander soit de l’argent, soit un chiot en échange de l’accouplement. Faites attention aux propriétaires qui survendent leur mâle, et préférez les personnes qui proposent un autre accouplement gratuit si le premier n’a pas donné lieu à une portée.
Les chiens de race, surtout lorsque le mâle est un “étalon”, sont très demandés, prenez-vous y à l’avance et il est fréquent qu’une femelle soit refusée, car d’une lignée moins prestigieuse.
Des obligations administratives ?
Pour les éleveurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, il est obligatoire, une fois le partenaire trouvé, de faire une déclaration de saillie à la S.C.C (à renvoyer sous 4 semaines) qui vous fournira en retour deux documents vierges : une demande d’inscription de la portée et une déclaration de naissance. Ces documents vous permettront d’obtenir un pedigree provisoire pour chaque chiot. Il faut bien évidemment que les deux parents soient de la même race et inscrits au LOF (Livre des Origines Françaises) ou bien à la S.C.C. (Société Centrale Canine).
Si vous n’êtes pas éleveur, il n’y a aucune démarche administrative à accomplir.
- Il est conseillé d’amener la femelle au mâle plutôt que l’inverse, ce dernier risquant plus d’être stressé dans un lieu inconnu. Deux animaux qui se connaissent et qui ont déjà été accouplés en viendront plus rapidement à l’acte que s’ils ne se connaissent pas.
- Certaines chiennes peuvent être stressées, il faut dans ce cas les contrôler, mais ne pas insister si elles refusent le mâle.
- Durant la saillie, qui peut durer plus d’une demi-heure, il peut se produire ce que l’on appelle le verrouillage, les animaux sont physiologiquement collés l’un à l’autre. Bien qu’il puisse y avoir conception sans ce verrouillage, c’est quand même assez rare. Ne surtout pas essayer de séparer les chiens à ce moment là, et si les animaux essayent par eux-même de tirer il faut absolument les maîtriser, la chienne pourrait être sérieusement blessée.
- Gardez votre chienne enfermée tant qu’elle est féconde, elle peut en effet donner naissance à des petits chiots de pères différents.
La gestation
Une échographie au 21ème jour après la saillie montrera la réussite de celle-ci, ou bien vous pourrez faire réaliser une radio au 45ème jour.
Les grossesses nerveuses sont relativement fréquentes chez les chiennes qui peuvent montrer les mêmes signes : tétines gonflées, ventre rond, que si elles étaient réellement gestantes.
La durée générale de la gestation chez la chienne est de 9 semaines, mais elle se situe dans les faits entre 60 et 70 jours.